person:miller

  • My Life as a New York Times Reporter in the Shadow of the War on Terror
    https://theintercept.com/2018/01/03/my-life-as-a-new-york-times-reporter-in-the-shadow-of-the-war-on-terro

    Très long article de #James_Risen, #journaliste d’investigation du #New_york_Times

    My experience with [some] stor[ies] [...] made me much less willing to go along with later government requests to hold or kill stories. And that ultimately set me on a collision course with the editors at the New York Times, who were still quite willing to cooperate with the government.

    [...]

    By 2002, I was also starting to clash with the editors over our coverage of the Bush administration’s claims about pre-war intelligence on Iraq. My stories raising questions about the intelligence, particularly the administration’s claims of a link between Iraq and Al Qaeda, were being cut, buried, or held out of the paper altogether.

    [...]

    Meanwhile, #Judy_Miller, an intense reporter who was based in New York but had sources at the highest levels of the Bush administration, was writing story after story that seemed to document the existence of Iraq’s weapons of mass destruction. Her stories were helping to set the political agenda in Washington.

    [...]

    After weeks of reporting in late 2002 and early 2003, I was able to get enough material to start writing stories that revealed that intelligence analysts were skeptical of the Bush administration’s evidence for going to war, particularly the administration’s assertions that there were links between Saddam’s regime and Al Qaeda.

    But after I filed the first story, it sat in the Times computer system for days, then weeks, untouched by editors. I asked several editors about the story’s status, but no one knew.

    Finally, the story ran, but it was badly cut and buried deep inside the paper. I wrote another one, and the same thing happened. I tried to write more, but I started to get the message. It seemed to me that the Times didn’t want these stories.

    What angered me most was that while they were burying my skeptical stories, the editors were not only giving banner headlines to stories asserting that Iraq had weapons of mass destruction, they were also demanding that I help match stories from other publications about Iraq’s purported WMD programs. I grew so sick of this that when the Washington Post reported that Iraq had turned over nerve gas to terrorists, I refused to try to match the story. One mid-level editor in the Washington bureau yelled at me for my refusal. He came to my desk carrying a golf club while berating me after I told him that the story was bullshit and I wasn’t going to make any calls on it.

    As a small protest, I put a sign on my desk that said, “You furnish the pictures, I’ll furnish the war.” It was New York Journal publisher William Randolph Hearst’s supposed line to artist Frederic Remington, whom he had sent to Cuba to illustrate the “crisis” there before the Spanish-American War. I don’t think my editors even noticed the sign.

    #manipulation #mensonges #désinformation #MSM

  • Guerre 14-18 : ramadan dans les tranchées pour les « poilus » musulmans - France 24

    http://www.france24.com/fr/20150711-grande-guerre-ramadan-tranchees-pratique-religieuse-islam-soldats

    Il y a 100 ans, le ramadan avait également lieu durant l’été. En pleine Grande Guerre, l’armée française avait dû s’adapter à la pratique religieuse de ses soldats musulmans. L’État-major avait donné des ordres pour faciliter la pratique du jeûne.

    Alors que la période du ramadan touche bientôt à sa fin cette année, il y a 100 ans, elle s’apprêtait à débuter. En 1915, le mois sacré s’est déroulé du 13 juillet au 12 août. L’Europe est alors plongée en pleine Grande Guerre, entraînant dans son macabre sillage des soldats venus des quatre coins du monde, notamment de nombreux « poilus » de confession musulmane. L’armée française regroupe dans ses rangs environ 300 000 combattants originaires du Maghreb, sans compter les milliers de soldats musulmans parmi les quelque 180 000 tirailleurs venus d’Afrique noire.

    Un contingent loin d’être négligeable sur le front et dont les autorités ont saisi toute l’importance. Dès le 26 juin 1915, le ministère de la Guerre prend des dispositions à l’approche du ramadan. Une dépêche officielle décrit les mesures à prendre à l’égard des soldats concernés : « À partir du 12 juillet au soir, les militaires musulmans qui auront déclaré vouloir jeûner pourront prendre leurs repas aux heures suivantes : café du matin reporté au coucher du soleil. Déjeuner trente minutes environ après le café. Dîner vers 23 heures. En pays musulman, la rupture du jeûne est annoncée, chaque soir, par un appel à la prière. Cette pratique n’étant pas réalisable en France, les musulmans seront laissés, dans chaque groupement, libres de fixer le moment où ils croiront devoir prendre leur premier repas ».

    Des accommodements très pragmatiques

    L’armée française n’a pas attendu la première période du ramadan du conflit pour se soucier de la pratique religieuse de ses combattants. "Dès 1914 et les premiers mois de la guerre, le ministère de la Guerre a ordonné aux officiers de donner aux soldats musulmans un peu de répit lors des fêtes religieuses et de leur permettre de prier en commun" , explique ainsi Richard S. Fogarty, professeur de l’Université d’Albany aux États-Unis et auteur de « Race & War in France, Colonial Subjects in The French Army (1914-1918) » (Race et Guerre en France, les sujets coloniaux dans l’armée française)".

    Pour l’historien, cette tolérance et ces accommodements ont toutefois une visée très pragmatique voire politique . Les autorités françaises craignent en effet, à l’époque, l’éruption de troubles dans les colonies si les familles venaient à entendre parler d’un manque de respect à l’égard de la religion ou d’autres pratiques culturelles au sein de l’armée. Le gouvernement est aussi soucieux de répondre à la propagande allemande. Alors que dans le camp adverse, l’Empire Ottoman allié à l’Empire germanique a lancé, en novembre 1914, un appel au jihad, les Français se doivent d’entretenir la loyauté de leurs soldats musulmans afin de ne pas risquer qu’ils rejoignent « leurs frères » de religion. « Les autoriser à observer le jeûne du ramadan durant la journée, leur servir leur repas après le coucher du soleil et les informer des fêtes religieuses du mois sacré, cela peut être considéré comme de la ’bonne politique’. De cette façon, les soldats pouvaient voir des preuves concrètes des précautions prises par l’armée pour respecter leur religion et leurs usages », souligne ainsi Richard S. Fogarty.

    La pratique du ramadan n’est toutefois pas sans poser problème pour l’état-major, alors que le conflit s’enlise dans les tranchées depuis des mois. Tenus en arrêt sur le front occidental par les Allemands, il mène de grandes offensives en 1915 en Artois et en Champagne. Les pertes humaines sont considérables et l’armée française a besoin de toutes les forces disponibles. En juillet, les soldats originaires des colonies sont particulièrement sollicités. « Les généraux ordonnaient encore de grands assauts pour prendre les lignes ennemies. L’été était alors la saison durant laquelle les troupes indigènes avaient le plus de chances d’être en action, car durant l’hiver elles étaient plus souvent cantonnées dans le sud du pays sous un climat plus chaud », décrit l’historien américain.

    Inquiets de voir leur foi mise à mal par le conflit, quelques soldats musulmans décident d’écrire à des autorités religieuses pour savoir s’ils doivent bien observer le ramadan alors que les combats font rage. En réponse, deux importantes figures religieuses à Tunis et à Alger émettent des fatwas leur permettant de rompre le jeûne. Dans l’un de ces textes daté de juillet 1915*, le mokaddem (chef) de la confrérie musulmane de la zaouïa [petite mosquée, NDLR] de Boghari en Algérie écrit notamment : « O frères, il vous est permis de ne pas observer le jeûne pendant tout le mois de Ramadan et cela conformément aux paroles ci-après du Prophète. (…) La non-observation est une indulgence que Dieu vous a accordée. (…) Le marabout exhorte ses coreligionnaires à témoigner leur dévouement au noble gouvernement de la République française ».

    Les autorités cherchent bien entendu à tirer avantage de ces fatwas. Des traductions sont distribuées aux officiers de régiments au sein desquels se trouvent des soldats musulmans pour qu’ils puissent les lire à leurs troupes : « Cela montre clairement qu’ils espéraient que ces combattants ne perturbent pas le quotidien de leurs unités en demandant à pouvoir observer le ramadan. Mais dans le même temps, le ministère de la Guerre a continué à maintenir des mesures leur permettant de respecter leurs pratiques religieuses et il cautionnait le fait que l’interprétation de ces fatwas devait être laissée à la latitude des militaires indigènes », modère toutefois le spécialiste de la Première Guerre mondiale.

    « Heureux fils de Mahomet »

    Les critiques sur la pratique du ramadan durant la guerre sont plutôt à chercher en dehors des rangs de l’armée. Dans son édition du 25 juillet 1915, « l’Éclair », un journal régional catholique du Midi, ironise ainsi sur les dispositions prises durant le mois sacré dans un article intitulé « Heureux fils de Mahomet » : « Mais quelle chance d’être musulman ! Supposez que M. Millerand donne des ordres pour que les soldats catholiques puissent faire le Carême et accomplir rigoureusement à Pâques leurs devoirs religieux ! (…) N’interdit-on pas à nos soldats catholiques de porter l’emblême du Sacré-cœur ! Ah ! Si c’était une image d’Allah ! », peut-on lire en première page de ce quotidien.

    Pour Richard S. Fogarty, ce papier montre bien qu’il existe des tensions sur la place de la religion dans la guerre pour une République « coincée entre son engagement pour la laïcité et la nécessité de continuer une bonne politique musulmane pour des raisons d’ordre colonial ». Une prise de position qui, 100 ans après, ne manque pas de faire sourire l’historien : "Je ne pense pas que beaucoup de soldats nord-africains se considéraient comme étant chanceux d’être en France en 1915. Beaucoup d’entre eux combattaient involontairement, loin de chez eux, pour défendre une nation qui n’étaient pas la leur, et pour laquelle ils ne bénéficiaient pas des droits de la citoyenneté".

    Voir photos sur le site France 24

    Sur @OrientXXI Comment la France a enrôlé des soldats musulmans http://orientxxi.info/l-orient-en-guerre-1914-1918/pour-la-france-defendre-en,0644

  • Drug prices : Costly cures | The Economist
    http://www.economist.com/news/business/21603453-american-fight-over-expensive-new-treatments-has-global-implicat

    une bonne synthèse des problématiques de l’explosion du coût des #médicaments aux US

    Sovaldi is a “tipping-point”, says Dr Miller. To date, most extremely expensive drugs have been for small groups of patients, such as those with a rare genetic disease. In contrast, about 3.2m Americans are estimated to have hepatitis C. If each was given Sovaldi at current prices, the cost would exceed $250 billion.

    #brevets #pharma #cancer #hépatite_C

  • ’Firefly’ and Anti-Fascism Posters Get Professor Threatened with Criminal Charges on University of Wisconsin Campus
    http://thefire.mobify.me/article/13595.html

    On September 12, 2011, Professor Miller posted on his office door an image of Nathan Fillion in Firefly and a line from an episode: “You don’t know me, son, so let me explain this to you once: If I ever kill you, you’ll be awake. You’ll be facing me. And you’ll be armed.” On September 16, UWS Chief of Police Lisa A. Walter emailed Miller, notifying him that she had removed the poster and that “it is unacceptable to have postings such as this that refer to killing.”

    Amazed that UWS could be so shockingly heavy-handed, Miller replied by email, “Respect liberty and respect my first amendment rights.” Walter responded that “the poster can be interpreted as a threat by others and/or could cause those that view it to believe that you are willing/able to carry out actions similar to what is listed.” Walter also threatened Miller with criminal charges: “If you choose to repost the article or something similar to it, it will be removed and you could face charges of disorderly conduct.”

    Later on September 16, Miller placed a new poster on his office door in response to Walter’s censorship. The poster read “Warning: Fascism” and included a cartoon image of a silhouetted police officer striking a civilian. The poster mocked, “Fascism can cause blunt head trauma and/or violent death. Keep fascism away from children and pets.”

    Astoundingly, Walter escalated the absurdity. On September 20, Walter emailed Miller again, stating that her office had removed the poster because it “depicts violence and mentions violence and death.” She added that UWS’s “threat assessment team,” in consultation with the university general counsel’s office, had decided to have the poster removed, and that this poster was reasonably expected to “cause a material and/or substantial disruption of school activities and/or be constituted as a threat.” College of Arts, Humanities and Social Sciences Interim Dean Raymond Hayes has scheduled a meeting with Miller about “the concerns raised by the campus threat assessment team” for this Friday.