Festival d’Angoulême : “Le Festival aime les femmes, mais ne peut pas refaire l’histoire de la BD”
►http://www.telerama.fr/livre/festival-d-angouleme-la-realite-historique-de-la-bd-c-est-que-les-createurs
Festival d’Angoulême : “Le Festival aime les femmes, mais ne peut pas refaire l’histoire de la BD”
►http://www.telerama.fr/livre/festival-d-angouleme-la-realite-historique-de-la-bd-c-est-que-les-createurs
Une campagne équivalente pour DC Comics en 2011 :
▻https://www.change.org/p/co-publisher-dc-comics-hire-more-women-heres-a-few-to-get-you-started
Un dossier (léger) sur le sujet en France :
▻http://www.bdparadisio.com/femmes.htm
Et bien sûr : À propos de la bande dessinée dite féminine
ENTRETIEN CROISÉ TANXXX / CHANTAL MONTELLIER - 14 octobre 2015
►http://www.contrebandes.net/spip.php?article433
Et :
Le festival de BD d’Angoulême amende sa liste de nommés pour le Grand Prix et y inclut des femmes
▻http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/06/le-festival-d-angouleme-amende-sa-liste-de-nomines-au-grand-prix-pour-y-incl
Pénélope Bagieu :
Ça fait de toutes ces auteures de talent, que nous admirons toutes, des plans B.
#La_Barbe et donc, nous serions en #2016 ?
10 creators withdraw names from Angouleme Grand Prix list [Updated !] - Robot 6 Comic Book ResourcesRobot 6 @ Comic Book Resources
▻http://robot6.comicbookresources.com/2016/01/nine-creators-withdraw-names-from-angouleme-grand-prix-li
Ten comics creators have withdrawn their names from consideration for this year’s Grand Prix d’Angouleme, in protest that the list of 30 nominees doesn’t include a single woman.
Merci à Daniel Clowes, Chris Ware, Charles Burns, Riad Sattouf, Joann Sfar, Milo Manara, Pierre Christin, Etienne Davodeau, Christophe Blain and Brian Michael Bendis de refuser cette mascarade machiste.
►http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/05/le-festival-de-bd-d-angouleme-accuse-de-sexisme-apres-une-selection-100-masc
Milo Manara risponde alle critiche sulla copertina di Spider-Woman | Fumettologica
▻http://www.fumettologica.it/2014/08/una-copertina-di-manara-per-la-marvel-fa-discutere-i-giornalisti-ameri
Manara s’explique sur la couverture qu’il a fait de Spiderwoman. Je vous fait un résumé :
Ça fait 40 ans qu’il fait ce boulot, il y a des trucs plus important dans le monde et de toute façon si on s’indigne c’est parce que l’Islam a une influence grandissante dans le monde et qu’ils veulent censurer le corps des femmes.
Et puis après, il n’y a rien de choquant après tout c’est juste une meuf qui rampe sur le toit après avoir escaladé un building, c’est les gens qui s’indignent qui sont sexistes et c’est pas sa faute si l’anatomie féminine est comme ça.
Après tout, vendre des seins en silicones c’est mal c’est pour ça qu’il dessine des femmes naturelles.
Wow, tellement de bullshit condensé. C’est un vrai (...)
Robert Crumb, l’homme qui aimait les rondes - regards.fr
►http://www.regards.fr/culture/robert-crumb-l-homme-qui-aimait,5478
Robert Crumb, l’homme qui aimait les rondes
Par Thomas Bauder| 9 août 2012
Longtemps incomprise, la représentation du corps féminin par Robert Crumb est enfin mise en valeur dans une rétrospective d’ampleur au Musée d’art moderne de la ville de Paris.
Il fut un temps, pas si éloigné de nous, où les sites pornographiques du web n’existant tout simplement pas, où les salles de cinéma X étant interdites au moins de dixhuit ans, où l’abonnement à Canal plus constituant encore l’apanage d’une élite sociale dotée des moyens financiers suffisants pour suivre le film hard du samedi soir, il ne restait à l’adolescent hétérocentré, en pleine montée hormonale, et désireux de découvrir la terrae incognitae de l’Être féminin que deux solutions. Soit le recours aux magazines de photographies plus ou moins soft qui s’échangeaient sous les parkas à la sortie du bahut, soit la lecture de bandes dessinées « pour adultes ». Alors qu’il ne faisait aucun doute, même pour le pubère moyen non conscientisé, que la première option ne proposait rien d’autre que la reproduction ad nauseum d’un seul et même schéma symbolique, la bédé offrait, elle, une variété de représentations de personnages féminins. Aux côtés d’auteurs tels Guido Crépax, Georges Pichard ou Milo Manara, Robert Crumb tint, dans ce joyeux enfer, une place à part. D’abord parce que le représentant le plus éminent de l’art séquentiel underground, ne se faisait pas, contrairement aux dessinateurs sus cités, une spécialité de la bédé de cul, ensuite parce que l’ironie, l’autodérision, la désacralisation de la représentation du corps masculin avec ces types chétifs et malingres, introduisait dans ses planches une distanciation critique salutaire vis-à-vis de sa propre vision graphique du corps féminin. Pour autant le travail de Robert Crumb se caractérise par une monomanie flagrante pour les corps particulièrement galbés. Femmes corpulentes, géantes aux jambes robustes, nanas poilues, filles dotées de culs proéminents, la représentation de la femme selon Crumb a tout de la fixette fétichiste. Pourtant, derrière ce qui put apparaître aux féministes américaines de l’époque, comme un regard torve tout aussi aliénant que la vision dominatrice masculine, il faut reconnaître à Crumb d’avoir rendu in fine possible la perception d’un contre-modèle féminin, de la possibilité d’un rapport alternatif au (x) corps. Revoir Crumb aujourd’hui, c’est prendre toute la mesure de la tendresse qu’il exprime dans ses traits de crayons hachurés. C’est le découvrir aussi comme le Rodin underground qu’il n’aura jamais cessé d’être. Un classique au Musée d’art moderne.