person:mohamed brahmi

  • Historicoblog (3) : Mourir pour Assad 7/La Garde Nationaliste Arabe
    http://historicoblog3.blogspot.com/2016/10/mourir-pour-assad-7la-garde.html

    Mourir pour Assad 7/La Garde Nationaliste Arabe
    La Garde Nationaliste Arabe fait partie de l’éventail de milices pro-régime syrien composées de combattants étrangers apparues à partir de 2013 pour soutenir les forces de Bachar el-Assad à bout de souffle, et notamment à courts d’effectifs. Reposant sur une idéologie arabe nationaliste, antisioniste et pro-Palestine, cette formation a mis en ligne 4 bataillons qui sont intervenus depuis 3 ans sur la plupart des fronts importants pour le régime syrien. La milice se démarque par ce discours idéologique, une proximité avec le régime, et des recrues qui viennent pour l’essentiel du Proche et Moyen-Orient.

    Historique

    La Garde Nationaliste Arabe (GNA), milice créée pour soutenir le régime syrien, est constituée de personnes adhérant encore à une certaine idée du nationalisme arabe au Moyen-Orient et au Maghreb1. Dans l’article qu’Aymenn Jawad al-Tamimi avait consacré à GNA en janvier 2014, un militant égyptien explique que cette milice a été formée en avril 2013 (mai selon d’autres sources2) par des membres de la Jeunesse Nationaliste Arabe de plusieurs pays, et que 4 bataillons ont été constitués, portant les noms de « martyrs » : Wadih Haddad, Haydar al-Amali, Mohamed Brahmi, et Jules Jammal. Mohamed Brahmi est un politicien tunisien laïc qui a fondé le Mouvement Populaire après la chute de Ben Ali. Il a été assassiné en juillet 2013. Wadih Haddad, Palestinien chrétien, a milité au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), connu pour ses détournements d’avions dans les années 1960-1970. Jules Jammal était un chrétien de la marine syrienne qui aurait coulé un navire français durant les combats de la guerre de Suez en 1956. Haydar al-Amali était un penseur nationaliste libanais décédé en 2007 après ses blessures reçues dans la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël. GNA aurait été formée par Abu A’ed, un nationaliste arabe libanais du sud du pays, à Jabal Amal, après les frappes israëliennes en Syrie3. C’est un vétéran du combat contre les Américains en Irak après 2003. Le Camp de la Jeunesse Nationaliste Arabe dont est tirée GNA est lui-même issu du Mouvement Nationaliste Arabe fondé par George Habache, un intellectuel palestinien marxiste : le mouvement est panarabe et antisioniste.

    L’idéologie du groupe, en plus du nationalisme arabe, reprend la rhétorique du régime syrien d’agression impérialiste contre Assad, et rajoute en plus comme objectif la libération de la Palestine. La propagande du groupe aime utiliser les grandes figures du nationalisme arabe : Nasser, mais aussi Saddam Hussein, en plus du Hezbollah et de Bachar el-Assad. La Jeunesse Nationaliste Arabe fournit des recrues venant de Sidon, au Liban, de Gaza, et de l’Egypte. GNA, qui comprend des recrues venant d’Egypte mais aussi d’Irak, opère sur une bonne partie du territoire syrien : Damas, Alep, Homs et Deraa. Elle se concentre surtout à Damas en 2013-2014, participant notamment à l’offensive dans le Qalamoun. Comme souvent, les martyrs sont mis à l’honneur dans la propagande, comme Aamer Eid Abdullah - "Abu Nasir", tué en novembre 2013. GNA comprend aussi, d’après le journal libanais al-Akhbar, des recrues libanaises. Les camps d’entraînement de GNA auraient été installés dès mai 2013 sur le mont Qasioun, à Damas : les miliciens sont encadrés par l’armée syrienne. Le recrutement de Palestiniens et d’Egyptiens se serait accru après la menace de frappes aériennes américaines en août 2013 contre le régime syrien, qui venait d’utiliser des armes chimiques dans la Ghouta à Damas. GNA comprend, en plus des autres nationalités déjà mentionnées, des Tunisiens, des Yéménites, et des Syriens, aussi. En mai 2014, al-Akhbar lui donne un effectif d’un millier d’hommes, qui aurait déjà perdu près de 50 combattants tués. Les recrues sont jeunes, entre 18 et 30 ans, avec quelques-unes de 16-17 ans, encadrées par des hommes plus âgés passés par les armées égyptienne ou irakienne. On trouve par exemple un ex-officier de l’armée égyptienne âgé de 36 ans. La GNA a combattu aux côtés du Hezbollah ou du Parti Social-Nationaliste Syrien. La GNA dispose d’une branche féminine : 70 recrues en mai 2014, âgées de 19 à 35 ans, assurant notamment des tâches de sécurité à l’arrière (contrôle des checkpoints, etc). A la mi-mai 2014, la Garde Nationaliste Arabe est engagée sur le front de Mleha, dans l’est de la Ghouta. Comme la milice irakienne Liwa Assad Allah al-Ghaleb à la même époque, elle utilise des roquettes Volcano4.

    Miliciennes de GNA, octobre 2014, Damas.

    Je n’ai pas retracé tout le parcours de la formation depuis début 2014, date où je l’avais déjà évoquée sur mon blog, aussi je me suis concentré sur l’année 2016 pour donner une idée de l’engagement militaire de GNA en Syrie. En mai 2016, GNA combat à Darayya, au sud de Damas, où l’unité perd un de ses commandants5. En juin, elle a des combattants à la fois sur le front de Palmyre, à Darayya et à Ithriya où elle subit manifestement des pertes lors de la contre-attaque de l’EI pour bloquer la poussée du régime sur Raqqa6. Un bataillon est aussi présent dans la Ghouta orientale. En juillet, le bataillon Brahmi combat à Alep. En août, GNA combat toujours dans la Ghouta occidentale. Le bataillon Mohamed Brahmi lui est engagé contre l’EI à l’est d’Alep. Début septembre, une unité au moins de GNA est présente dans les combats à Alep. Le 6 octobre 2016, une vidéo du groupe indique qu’une partie au moins de GNA combat à l’est d’Alep avec le régime syrien. Le 14 octobre, des photos montrent que le bataillon Haydar opère de concert avec la 4ème division blindée du régime (42ème brigade) à Aldarkbbia. Une vidéo du 18 octobre 2016 indique qu’un bataillon au moins de GNA, Haydar al-Amali, opère dans la Ghouta occidentale à Damas, toujours à Aldarkbia.

    GNA à Alep, septembre 2016.

    En protection du régime à Suweyda, chez les Druzes syriens.

    Octobre 2016, dans la Ghouta occidentale. Le bataillon de GNA a le renfort d’un char du régime que l’on distingue à l’arrière-plan.

    Propagande

    GNA dispose de sa propre page Facebook7, régulièrement mise à jour et proposant une abondante iconographie qui confirme l’idéologie de la formation récapitulée ci-dessus. En juin 2016, Bachar el-Assad est photographié en visite auprès de GNA dans la Ghouta orientale. La cause de la Palestine est souvent évoquée (15 août). Les portraits et les discours de Nasser apparaissent souvent sur le mur de GNA, comme le 20 août 2016. La Jeunesse Nationaliste Arabe défile, avec drapeaux et bras tendus, à Qardaha, fief natal d’Assad, le 1er septembre 2016. Le 10 septembre, des miliciens de GNA accompagnent des représentants du régime chez les Druzes de la province de Suweida. Le portrait de Bachar el-Assad apparaît souvent en fond es photos ou autres montages, comme sur ce cliché du 16 septembre. Le 17 septembre, GNA reçoit à Alep le sheikh Akraam al-Kaabi, le chef de la milice irakienne chiite Harakat Hezbollah al-Nujaba qui combat aussi dans le secteur pour le régime syrien. Le 21 septembre, un poster honore Mahmoud Kassem, « martyr » tombé dans les combats en Syrie. Le 23 septembre, un convoi funéraire rassemble de nombreux véhicules et militants de la formation. Les cercueils sont salués par un bras droit tendu. 2 autres « martyrs » sont honorés le 14 octobre. Une photo du 15 octobre montre l’enterrement de 2 « martyrs » de GNA. Parmi eux, sans doute ce mort au combat qui a droit à son poster de propagande le même jour.

    Lors du jour al-Quds, GNA déplace avec elle à Damas une maquette de la mosquée de Jérusalem.

    La Jeunesse Nationaliste Arabe à Qardaha (septembre 2016).

    On remarque Nasser sur la poitrine du combattant de ce montage.

    Assad visite un blessé.

    Hafez el-Assad est aussi célébré par la propagande de GNA.

    Objectif : libérer la Palestine.

    Le portrait d’Assad, omniprésent.

    A droite, Akram al-Kaabi, chef de Harakat Hezbollah al-Nujaba, accueilli à Alep par GNA.

    Nasser, encore et toujours.

    Effectifs, équipement, tactiques

    GNA ne communique pas énormément sur ses opérations militaires, ou en tout cas ne les montre pas dans le détail, visuellement parlant. D’après ses publications de propagande, on déduit que GNA est essentiellement une force d’infanterie, avec AK-47, mitrailleuses PK et RPG-7 surtout. Les véhicules blindés sont fournis, en appui, par le régime syrien, comme ce char visible sur une vidéo d’octobre 2016. Le 1er octobre, une photo montre cependant un combattant de GNA à côté d’un lance-missiles antichars Kornet. Une photo du 13 octobre 2016 laisse penser que GNA dispose peut-être de fusils anti-sniping Sayyad 2/AM 50 de 12,7 mm iraniens. Les effectifs, sans être très fournis, permettent visiblement d’alimenter les 4 bataillons qui composent la formation et qui sont déployés sur différents fronts.

    RPG-7 avec charge tandem.
    Missile antichar Kornet.

    Fusil de sniping lourd AM 50 de 12,7 mm.

  • Prix Nobel au Quartet : Jebali ou le théoricien oublié du dialogue national (Partie 1) | Yassine Ayari
    http://www.huffpostmaghreb.com/yassine-ayari/prix-nobel-au-quartet-par_b_8273774.html

    Ce sera donc son successeur qui ira à marche forcée vers un processus de dialogue national qu’il avait pourtant lui-même rejeté. L’assassinat de Mohamed Brahmi et la forte mobilisation qui s’en suivra ne lui laisseront pas le choix ni à lui ni au Grand Parrain de l’islam politique tunisien, le Cheikh Ghannouchi. Celui-ci, alors acculé, est poussé par la pression internationale à une rencontre secrète avec Béji Caïd Essebsi dans un grand hôtel parisien.

    La rencontre ne restera pas secrète bien longtemps et on en connaît la suite : un gouvernement de « technocrates » sous l’égide d’un Mehdi Jomaa alors totalement inconnu, un calendrier relativement bien respecté pour finaliser le texte de la constitution et des élections tenues de manière régulière et qui laisseront à l’œil de l’observateur l’image d’un processus relativement stable contre vents et marrées.

    C’est cette rencontre qui va donner une voie opérante à ce dialogue national aujourd’hui tellement loué et non les surenchères de l’UGTT partisane, politisée et radicalisée par les partis de l’opposition autour du Front National du Salut et dont les doléances n’avaient aucune justification morale ou juridiques dans un Etat de droit.

  • Tunisie : « Un prix Nobel anachronique » | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/091015/tunisie-un-prix-nobel-anachronique

    Après deux attentats meurtriers cette année au Bardo et à Sousse, le comité Nobel a décerné ce vendredi 9 octobre le prix Nobel de la paix au Quartet tunisien « pour sa contribution décisive à la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie ».

    Le Quartet tunisien, aussi appelé « dialogue national », est une initiative de la société civile tunisienne, lancée en 2013, afin de sauver le processus démocratique en Tunisie. Deux ans après la révolution de janvier 2011 et le départ de l’ex-président Ben Ali, après les assassinats des députés de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, les travaux de l’Assemblée constituante étaient alors enlisés. Et le gouvernement ...

  • Charlie et quelques questions qui fâchent, Émmanuel Riondé
    http://blogs.mediapart.fr/blog/emmanuel-rionde/130115/charlie-et-quelques-questions-qui-fachent

    Il en est une, profonde, qui appelle à un aggiornamento national autour de l’héritage colonial de ce pays. Les deux frères Kouachi, comme Amedy Coulibaly, comme Mohamed Merah en mars 2012 dans la région toulousaine, comme Boubaker el Hakim (directement impliqué dans l’assassinat des opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013 à Tunis), sont des enfants de France. Tous issus de l’immigration postcoloniale, venant des quartiers populaires pour certains, pupilles de la nation pour d’autres. Ils appartiennent depuis leur naissance à la partie la plus stigmatisée de la population de ce pays, celle pour qui les valeurs républicaines et « l’unité nationale » mises en avant depuis une semaine, relèvent plus souvent de la fable que de la réalité. Celle qui, lors du soulèvement des banlieues en novembre 2005, s’est vue mise en « état d’urgence », une situation qui n’avait plus eu lieu sur le territoire national depuis... la guerre d’Algérie en 1961 (et entretemps en Nouvelle Calédonie en 1984). Cette dimension du problème, qui relève d’un impensé postcolonial, va-t-elle être abordée dans le débat ?

    On sait aussi que les assassins de ces derniers jours se sont radicalisés dans les prisons françaises où ils ont notamment rencontré Djamel Beghal, activiste prédicateur redoutable, capable d’embrouiller des esprits fragiles. En l’occurrence ceux de « trois petits branleurs » qui ont ensuite « appris à manier la kalachnikov au Yémen » comme le résume efficacement l’universitaire Olivier Roy . Cette rencontre initiale n’a pas eu lieu dans un souk de Bagdad ni dans un camp d’entraînement en Afghanistan et elle n’est pas le fait d’un calife jihadiste, elle s’est déroulée dans les prisons françaises, à la faveur du surpeuplement pénitentiaire. Cette réalité va-t-elle être mise sur la table et couplée au débat sur la politique pénale et l’état des geôles françaises ? Pour l’heure, on a surtout entendu parlé de régime différenciés, de lois d’exception.

    Enfin, Amedy Coulibaly ce vendredi et Mohamed Merah en mars 2012 ont tué des civils pour la seule raison qu’ils étaient juifs. Structurellement, la communauté juive ne souffre plus en France d’un antisémitisme largement diffus dans la société comme cela a longtemps été le cas. C’est désormais, on l’a dit, les musulmans (et plus récemment les roms) qui sont dans cette position. En 2003, 36 % des personnes interrogées considéraient les Juifs comme « un groupe à part » au sein de la société française ; en 2013, ils ne sont plus que 26 % dans ce cas. Sur la même période, les Musulmans sont passés de 57 % à 55 % (rapport de la CNCDH déjà cité). Mais il est clair qu’au plan intime, aujourd’hui, être juif en France est en passe de devenir aussi angoissant qu’être musulman (pour plus de détails sur la réalité des chiffres de l’antisémitisme, voir cet article de Louise Fessard et Michel de Pracontal). Chacun doit bien prendre conscience de cette réalité.

  • Ennahdha – Nidaa : du mariage de raison au mariage de plaisir | Nawaat - Tunisia
    http://nawaat.org/portail/2015/01/11/ennahdha-nidaa-du-mariage-de-raison-au-mariage-de-plaisir

    A gauche, Nidaa Tounes pourrait également y laisser quelques plumes parmi ses alliés au Massar mais surtout au Front Populaire, à commencer par les deux veuves de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi qui pourraient difficilement concilier leur quête de vérité et une coalition avec Ennahdha qu’elles accusent d’« escamoter des manquements et des preuves ».

    Quant à la nouvelle opposition en passe de se réorganiser autour du projet d’une gauche sociale avec des chefs de file comme Abbou et Marzouki, elle est définitivement fixée sur l’orientation future d’Ennahdha avec laquelle elle ne composera plus.

    L’alliance des droites tunisiennes est à l’image de la chaleureuse poignée de mains entre le président Morsi et son ministre le général al Sissi, avant que l’Egypte ne bascule dans la violence.

  • Pour contrer la diffusion de vidéo du jihadiste de #EI qui revendique les meurtres de Choukri Belaïd et Mohamed Brahmi paix à leur âme, une lucidité forte utile dans cette concomitance d’agendas politique et médiatique cadrant les élections tunisiennes :

    « L’appel au boycott des élections lancé sans surprise par Ansar-al-Charia a au moins un bon côté : faire voler en éclat les insinuations injurieuses de ceux qui voulaient identifier les électeurs de Mohamed Moncef Marzouki à autant de jihadistes ! »

    Judicieux mais incomplet...qui fera voler en éclat les peurs engendrées par la menace jihadiste ?

    #Tun #Elec #votez_Marzouki_2014

  • Est-il vraiment nécessaire de faire circuler la vidéo soudaine de revendication des meurtres de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi Paix à leur âme , par le seul jihadiste franco-tunisien Boubaker Hakim , juste à la veille des élections ??? Pour assurer un trône à BCE ? Juste avant la finale , y a cette vidéo qu’ils partagent sur twitter alors que le jihadiste aurait pu les revendiquer depuis le début. Et d’où il se trouve cela m’étonnerai fort que la police tunisienne vienne le capturer. Alors pourquoi ces aveux maintenant et pas avant ?

    Marzouki est en proie à un continuel lynchage médiatique. Beaucoup de choses lui sont reprochées ; et étrangement les personnes qui lui reprochent des choses ne font guère leur auto critique, leur analyse introspective. Ils se contentent de billet d’humeur avec une inclinaison vers la destruction.Tout est dans l’attaque , rien n’est constructif ni justifié. On se demanderait alors pourquoi tel acharnement est versé sur un candidat honnête ? Pourquoi lui prêter leurs propres vices, leur jalousie, leurs ambitions à peine dévoilées ?

    ‪#‎VOTE_MARZOUKI‬ ‪#‎MARZOUKI_PRESIDENT‬

    (Calimero est-ce bien raisonnable ?).

  • A Dispatch from the Left (Tunisia)
    The Moor Next Door
    24 NOVEMBER, 2013
    http://themoornextdoor.wordpress.com

    Below is a translation of a statement from July 2013, from the leadership of the Tunisian Workers’ Party (POT, formerly the Tunisian Communist Workers’ Party, or PCOT), a leading party in the leftist opposition coalition the Popular Front (Jabhat ash-Sha’abiyyah). It was part of a public exchange between POT leader Hamma Hammami and Minister of Finance Elyes Fakhfakh, prior to the current leadership crisis which began with the assassination of Popular Front leader Mohamed Brahmi at the end of July. Tunisian politics has been extremely polarised since 2011, though with the assassinations and terrorist attacks of 2013, the last year has been notably intense. The tone of leftist opposition groups in Tunisia shows greater urgency and radicalism than much the rest of the opposition in Tunisia, and on the Arab left in general. One of the dominant meta-narratives about Tunisia since 2011 — especially among westerners — has been its ‘moderation’: its political class reacted to a youth-driven revolution with a soft-coup by a mostly politically marginal military, which led to a negotiated transition and elections in which moderate Islamists were joined by moderate leftist-social democratic secularists. Tunisian Islamists were cast as being so moderate that even its Salafists were friendly. Indeed, many have looked at the mostly secular opposition as being more extreme than Ennahda in their description of their worldviews (which is frequently shockingly maximalist). Opposition to Ennahda has evolved into two broad camps, a ‘centrist’ bloc, with Bourguibian accents and roots in the old order, and a rather hardline left-wing bloc, made up of anti-revisionist communists, Nasserists and others; something often missed is how radical the Tunisian left is compared to leftist tendencies in other Arab countries. Even if they can only take third place by eyeballing and performed badly in elections, Tunisian leftists have more ground game than their Egyptian or Levantine counterparts and tend to use rhetoric and take stands on religious questions that would be impossible elsewhere; they are also more strident in general (which says something about the Arab left more broadly). These parties often have the same problems that face others of their persuasion in the region: a lack of constructive criticism of either government policy or their own failings in recruitment, propaganda or getting out the vote; a maximalist line that can alienate popular opinion; a tendency toward hyperbole (in which they are not alone); discourses about poverty and rural suffering that sometimes tend not to match with the actual substance of their campaigns, though when compared to others in the region on this front they look quite good, though they do not match up to their Islamist rivals.

    The passage below — a polemical piece by Hammami in his typically acerbic style — highlights some of this in action, a sort of snapshot of the feverish spectacle of Tunisian politics which seems to get only more and more intense, till one compares it with the horrors of Syria, Libya, Egypt and other places where people struggle in similar and also very different ways against different odds. This piece was posted on a variety of Popular Front outlets last July.

  • Journal Le temps -L’invité du Dimanche : Zouhaier Hamdi, coordinateur général du Courant Populaire et leader au Front Populaire - « Le nationalisme arabe nassérien va triompher »
    http://www.letemps.com.tn/article-79604.html

    Trois mois après l’assassinat de Mohamed Brahmi, son successeur à la tête du Courant Populaire conforte sa position et s’affirme, de jour en jour, comme étant l’un des acteurs principaux de la scène politique tunisienne. Il est aussi direct que son devancier et ne mâche pas ses mots quand il est question de dénoncer des déclarations ou des pratiques qu’il juge illégitimes et illicites. Les critiques de notre invité, qui choquent certains, s’adressent, principalement, à Ennahdha et à l’ensemble des frères musulmans et au Mouvement du Peuple, leur ex parti qu’ils ont quitté depuis le 7 juillet dernier pour fonder leur propre parti, quelques jours seulement avant la liquidation physique de leur leader. Il incrimine la première pour le meurtre de celui-ci, et accuse le second de trahir les principes nassériens et d’être le subalterne du parti au pouvoir.

  • En Tunisie, les assassinats politiques prennent la tournure de crimes d’Etat | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/En-Tunisie-les-assassinats-politiques-prennent-la-tournure-de-crimes-d-Eta

    Coup de tonnerre jeudi dernier, lorsque Taïeb Laguili, membre de l’association Initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd (Irva), divulgue un document révélant que les services américains de la CIA à Tunis avaient alerté le 14 juillet le ministère de l’intérieur que des salafistes fomentaient l’assassinat de Mohamed Brahmi.

    C’était donc onze jours avant que les criminels ne passent à l’acte. « Ni Mohamed Brahmi, ni sa famille n’ont été informés et aucune mesure de protection n’a alors été envisagée. À ce niveau-là, ce n’est plus de la négligence, mais de la complicité », dénonce-t-il.

    #Tunisie

  • Ghannouchi on Tunisian political crisis, terrorism |

    ASHARQ AL-AWSAT, 1st of August 2013

    http://www.aawsat.net/2013/08/article55312019

    London, Asharq Al-Awsat—Tunisia finds itself in the midst of an escalating political and security crisis following the assassination of secularist politician Mohamed Brahmi on July 25, the second killing of an opposition leader this year. The Islamist-dominated government in Tunis has been subject to increasing calls to step down, while the Constitutional Assembly has been dissolved.

    In an exclusive interview with Asharq Al-Awsat, Ennahda leader Rachid Ghannouchi spoke about the political and security crisis in the country, the threat of terrorism and the escalating calls for the dissolution of government.

    Asharq Al-Awsat: Ennahda issued a statement earlier this week proposing to expand the political base of rule in Tunisia. Why have you taken this decision now? Is this in response to the escalating political and security crisis in the country, or was this initiative already in the pipeline?

    Rachid Ghannouchi: We said that we are open to all proposals that aim to protect the democratic process in Tunisia, particularly as our country is passing through difficult circumstances which require that we exert all of our effort to confront terrorism. Within this framework, and in order to serve the national interest, we are extending our hands to everybody as part of looking for a way out of this transitional phase for Tunisia.

  • Deux questions déchirent la Tunisie : celle d’un gouvernement d’union nationale et le devenir de l’assemblée constituante. Sur le premier point, Ennadha a bougé entre lundi et mercredi. Mais pas sur la suspension de l’ANC qui confierait à un comité d’expert la rédaction de la constitution. À suivre.

    Et maintenant, que devons-nous faire ?
    http://www.leaders.com.tn/article/et-maintenant-que-devons-nous-faire?id=11921

    Lotfi Nagdh, Chokri Belaid, Mohamed Brahmi, peu importe la main qui les a assassinés. Les Tunisiens veulent les noms des vrais responsables : ceux qui décident, ceux qui planifient, ceux qui organisent, ceux qui donnent les ordres et les moyens à des hommes de main, ou simplement ceux qui laissent faire ; tous les responsables, et pas seulement les exécutants et les sous-fifres !

    On a beau chercher partout, on en revient toujours aux taupinières nahdhaouies. C’est là que se terrent soit les assassins eux-mêmes, soit leurs commanditaires, soit leurs complices. Pour la majorité des Tunisiens, tous les éléments semblent donc converger vers Ghannouchi pour en faire un coupable commode. Mais je ne le crois pas. Non que le gourou islamiste soit innocent politiquement, loin de là, mais parce qu’il a plus à perdre qu’à gagner. Non qu’il ne l’a pas directement décidé, mais parce qu’il n’est plus en mesure de décider quoi que ce soit pour une partie de « ses enfants » : il a perdu la main. Il ne contrôle plus ses troupes. Quel est le résultat ? Un gouvernement paralysé. Un pays à la dérive. Un peuple dans l’insécurité et l’angoisse. C’est le vide politique à la tête de l’Etat. Ceux qui détiennent formellement le pouvoir n’ont plus de légitimité. Rejetés par le peuple, ils souffrent du rétrécissement inquiétant de leur base sociale. Alors ils prennent peur. Voulant ralentir la marche de l’Histoire, ils l’accélèrent à leurs dépens. Le mensonge a fonctionné une fois, le 23 octobre 2011, mais il ne peut plus marcher. Rêvent-ils d’une dictature par consentement mutuel ? Cela relève du pur fantasme. Que leur restent-ils ? La politique de la terre brûlée ? Ils en seront les principales victimes. Projetteraient-ils la guerre civile ? Ils ne le pourraient pas. Ils n’en auraient ni les moyens, ni le droit. Le peuple est contre eux. Ont-ils peur de se retrouver en prison ? Pourquoi ? La vérité : ils la connaissent, elle doit leur être des plus amères.

    Ennahdha désespère. Les Islamiste sont déboussolés. Ils paniquent. Vivant l’illusion d’un passé mythifié sans rien comprendre au monde actuel, ils commettent erreur sur erreur. Ils perdent pied. Partout ! En Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie, et même en Turquie, ils sont dans l’impasse. Inspirés par l’imaginaire et l’irréel, ils s’attaquent au mode de vie des gens, sans vraies réponses aux besoins du quotidien. Le religieux veut dominer l’humain en le détruisant. Peine perdue. Et c’est la faute majeure. Les frères musulmans ont fait illusion pendant des décennies. Ils viennent de se fracasser à l’épreuve du pouvoir. Ils perdent politiquement, historiquement et culturellement. Ils n’ont pas de solutions, et ce n’est pas seulement en raison de l’incompétence qui les caractérise. Sans idées, sans solutions, sans vraies compétences, le jugement des faits leur est très cruel. Dès qu’ils sont aux commandes d’un Etat, ils finissent rapidement par le paralyser, par saper ses fondements, menacer son présent et hypothéquer son avenir. Ils ne servent à rien, en plus d’être nuisibles. Qu’ils s’en aillent ! Aidons-les. Ou forçons le destin, comme nous l’avons fait en décembre 2010, quand nous avons cessé d’avoir peur de Ben Ali et de ses sbires.

  • Président, il est temps de se dire au revoir | Karim Guellaty
    http://www.huffpostmaghreb.com/karim-guellaty/president-il-est-temps-de_b_3680898.html

    Monsieur le Président, vous appelez à une union nationale. Permettez-moi, de gré ou de force, vos amis connaissent cette méthode, de vous toucher deux trois des maux qui se passent.

    Tout a commencé non pas avec l’assassinat de Mohamed Brahmi, ni après celui de Chokri Belaid,. Ceux-là, les assassinats, sont vos échecs, ceux là, les personnes, sont nos martyrs, le drame est national, sa responsabilité vous incombe. Non, tout a commencé en 2008, dans le bassin minier de Gafsa, tout s’est amplifié en décembre 2010 par l’embrasement de plusieurs sinon la plupart des villes tunisiennes. Tout s’est cristallisé sur l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010.

    #tunisie #bardo #tnac

  • Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, la Tunisie face au spectre égyptien - TUNISIE - FRANCE 24
    http://www.france24.com/fr/20130726-manifestations-revolution-assassinat-mohamed-brahmi-tunisie-face-

    Par Mehdi Chebil (texte)
     
    Branle-bas de combat au sein de la coalition dominée par les islamistes d’Ennahda qui gouverne la Tunisie. En déclarant un jour de deuil national, vendredi 27 juillet, à l’occasion de l’enterrement de l’opposant assassiné Mohamed Brahmi, les autorités tunisiennes ont montré qu’elles avaient pris la mesure des menaces qui pèsent sur la transition démocratique en cours.

    « Les responsables de ce drame veulent montrer que la Tunisie n’est pas une terre de paix, qu’elle peut basculer elle aussi, ils veulent démontrer que le printemps arabe a échoué partout », a ainsi déclaré le président tunisien, Moncef Marzouki, quelques heures après l’assassinat par balles du député de gauche.

    Les dirigeants tunisiens craignent effectivement que la colère populaire ne plonge le pays dans une dérive à l’égyptienne, où le processus démocratique est en lambeaux depuis le renversement, le 3 juillet, du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée.

    « LA MOBILISATION N’EST PAS VÉRITABLEMENT MASSIVE »

    Par David THOMSON, correspondant de France 24 à Tunis
    Révolutions sœurs

    Ce vendredi, les deux pays phares du printemps arabes sont secoués par des mouvements de colère contre des pouvoirs accusés d’illégitimité. L’Égypte vit ainsi une journée à haut risque après l’appel du chef de l’armée à manifester en réponse à la mobilisation des Frères musulmans et des partisans de la légitimité électorale contre le coup d’État militaire.

    La Tunisie est quant à elle paralysée par une grève générale alors que les manifestations se multiplient contre le parti islamiste au pouvoir Ennahda, accusé par l’opposition d’être responsable de la dégradation sécuritaire qui a mené au meurtre de Mohamed Brahmi.

    Ce second assassinat politique en moins de six mois pourrait gonfler les voiles du mouvement Tamarod ("rébellion" en arabe), qui, à l’instar de son modèle égyptien, appelle au renversement du « régime » et à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante élue en octobre 2011.

    « Pseudo légitimité électorale »

    Une rengaine reprise sur l’antenne de FRANCE 24 par le chef du parti d’opposition Al Jomhouri, qui considère que la mort de Mohamed Brahmi a porté le coup de grâce à la légitimité des autorités tunisiennes actuelles.

    « C’est cet attachement à une pseudo légitimité électorale qui a dépassé sa validité qui a exposé l’Égypte à ce qu’elle vit (…) La Tunisie a besoin d’un gouvernement qui ait la confiance des Tunisiens aujourd’hui et non pas d’il y a deux ans » a ainsi déclaré Ahmed Nejib Chebbi, jeudi, dans le cadre du Débat de FRANCE 24.

    Si l’Égypte inspire les partisans du Tamarod tunisien, les déboires de la transition post-Morsi et le rôle politique de plus en plus manifeste de l’armée égyptienne font aussi office de repoussoir pour de nombreux démocrates tunisiens.

    Pas d’appel à l’armée

    Le secrétaire général du principal parti d’opposition Nida Tounes, Taïeb Baccouche, a ainsi appelé à la formation d’un gouvernement de salut national tout en rejetant explicitement un coup de force militaire. Interrogé sur les ondes de RMC vendredi matin sur la possibilité d’une « situation égyptienne » en Tunisie, il répond : « Tout est possible. Comme en Égypte, non, parce qu’il n’y a pas la même armée, qui a été au pouvoir depuis 1952. Mais une réaction populaire, c’est très probable ».

    Outre l’absence d’appels à une intervention de l’armée, la situation tunisienne apparaît différente de celle de l’Égypte sur les plans sécuritaire et politique. Malgré la grève générale, la police tunisienne n’a pas déserté les rues comme l’avait fait son homologue égyptienne dans les jours précédent le coup d’État du 3 juillet.

    Quant aux islamistes d’Ennahda, ils sont alliés à deux partis laïques au sein de l’Assemblée constituante et ne sont pas aussi isolés que les Frères musulmans l’étaient à la tête de l’État égyptien. Reste à voir combien de temps cette coalition résistera aux vagues de contestation qui s’apprêtent à déferler sur les dirigeants tunisiens.