person:mohamed zariouhi

  • Le train (re)prend l’eau.

    au delà de cette communication très #greenwashing, on retient surtout cet aveu du directeur de Fret SNCF, qui reconnait que c’est la politique de libéralisation du Fret qui a réussi l’exploit de rajouter 40000 camions par ans sur les routes, à la place du train...

    En 2009, Fret SNCF se restructure, en raison de la libéralisation du marché ferroviaire de marchandises en Europe, et revoit sa politique commerciale. « Nous faisions beaucoup de transport avec des wagons isolés qui partaient des usines. Ils étaient ensuite ajoutés à d’autres wagons dans nos centres de tri. C’était long et cela coûtait cher à la SNCF. Nous avons arrêté », explique Yves Antoine, le directeur commercial de Fret SNCF, responsable de l’agroalimentaire.

    Evian et Volvic préfèrent le train

    http://www.usinenouvelle.com/article/evian-et-volvic-preferent-le-train.N201126

    l’article intégral (#paywall)

    Danone achemine désormais 60% de ses flux d’Evian et de Volvic par train. Il lui aura fallu cinq ans d’efforts. Prochain objectif, le transport multimodal pour La Salvetat.
    « Le transport ferroviaire, ça marche et ce n’est pas plus cher », affirme-t-on chez Danone. En 2008, la division Eaux (Evian, Volvic, La Salvetat…) du groupe se fixe l’objectif de réduire de 40% son empreinte carbone en cinq ans. Il cible le transport, qui pèse 42% des émissions de CO2, contre 51% pour l’emballage et 7% pour l’énergie.
    La méthode
    La contrainte Fret SNCF a mis fin au transport de wagons isolés en 2009, mais Danone souhaitait augmenter la part du transport ferroviaire de ses eaux minérales en bouteille pour réduire son empreinte carbone de 40% en cinq ans.
    La solution Danone a travaillé avec Fret SNCF et investi 7 millions d’euros dans ses usines d’Evian et de Volvic pour agrandir les quais de chargement de ses gares et faire entrer des trains entiers.
    Le résultat 60% des volumes produits par Evian et Volvic partent en train, contre 40% il y a cinq ans. Chez Evian, on compte 40 000 camions en moins sur les routes chaque année.
    En 2009, Fret SNCF se restructure, en raison de la libéralisation du marché ferroviaire de marchandises en Europe, et revoit sa politique commerciale. « Nous faisions beaucoup de transport avec des wagons isolés qui partaient des usines. Ils étaient ensuite ajoutés à d’autres wagons dans nos centres de tri. C’était long et cela coûtait cher à la SNCF. Nous avons arrêté », explique Yves Antoine, le directeur commercial de Fret SNCF, responsable de l’agroalimentaire.
    Toutefois, l’empreinte carbone d’une palette acheminée par train est dix fois inférieure à son transport par la route. « Il a fallu changer totalement de modèle pour continuer le ferroviaire », insiste Mohamed Zariouhi, le directeur de la supply chain de Danone Eaux France. Le groupe décide de faire partir des trains entiers de ses usines d’Evian-Amphion-les-Bains (Haute-Savoie) et Volvic (Puy-de-Dôme). Sept millions d’euros sont investis. Les quais de chargement sont adaptés pour faire entrer des trains entiers dans les usines.
    40 000 CAMIONS EN MOINS
    Le réseau logistique est repensé. « Nos 13 entrepôts européens, dont 7 en France, ont été modifiés pour recevoir des trains. Ce sont nos prestataires qui ont financé les travaux », explique Mohamed Zariouhi. Désormais, 60% des volumes produits par Evian et Volvic partent par le rail, contre 40% il y a cinq ans. Chez Evian, entre six et huit trains sortent chaque jour de l’usine, soit plus de 20 par semaine. Avec un taux de fiabilité de 97%, selon Fret SNCF. « Cela représente 40 000 camions en moins sur les routes par an », se félicite Mohamed Zariouhi. L’empreinte carbone de Danone Eaux France dans les transports a été réduite de 38%. Un succès qui n’a pas coûté plus cher au groupe, qui avait fixé cette condition dans le cahier des charges. « Le fret est plus avantageux que la route sur de longues distances. Au final, le bilan est équilibré », constate le directeur de la supply chain.
    Prochaine étape ? Développer le transport multimodal pour La Salvetat. Comme l’usine est située dans l’Hérault, il n’est pas possible d’y faire partir directement des trains. Des chargements sont acheminés en camion vers Toulouse ou Avignon, puis remontent en train vers le nord de la France. Déjà 9 à 10% des volumes de La Salvetat, soit 20 millions de litres, sont réalisés en multimodal. « Nous voulons le développer, mais il faut trouver d’autres industriels pour compléter les trains », souligne Mohamed Zariouhi. En attendant, le groupe travaille avec Fret SNCF sur des wagons plus légers. « Nous pourrons faire passer leur nombre de 26 à 28 pour transporter davantage de marchandises », explique Yves Antoine. Cela permettra de faire encore baisser l’empreinte carbone du groupe. Mais Danone ne se risque pas à un objectif chiffré pour l’heure.