محمد بلوط : طعنة أميركية للجيش السوري : الأهداف والتوقيت : : الصفحة الرئيسة | جريدة السفير
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Résumé très libre d’un article de Mohammad Ballout sur le « bombardement par erreur » de Deir-Ezzor.
L’erreur technique est impossible. La doctrine US (et française d’ailleurs, y compris après les attentats sur son sol) est qu’aucun raid aérien contre Daesh ne doit pouvoir servir à l’armée syrienne. En l’occurrence, le raid a eu lieu sur une position stratégique qui permet à quelques milliers de soldats syriens, appuyés par des milices populaires locales, de tenir la ville de Deir-Ezzor, au coeur d’une région tenue par Daech et ravitaillée par voie aérienne.
Ce n’est d’ailleurs pas la première tentative US pour affaiblir les forces du régime syrien dans le nord. Il y a déjà eu des actions à Hassaka, cette fois-ci en coordination avec les forces kurdes.
Pour ce qui est des explications, elles sont à rechercher au sein des dissensions US entre militaires et diplomates. Le timing tient également à la proximité d’un assaut irakien sur Mossoul, conjointement à une tentative de la part des forces de la « Résistance » pour libérer Deir-Ezzor de son encerclement par Daesh en reconstituant l’axe terrestre Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth. Il y a encore la crainte de la part des USA que la trève permette à l’armée syrienne de nouveaux assauts comme cela a été le cas la fois précédente à Palmyre et au nord de Lattaquié (l’avancée sur Palmyre, qui pouvait conduire les Syriens jusqu’à Deir-Ezzor, avait été contrée alors par une opération, se terminant en fiasco, à Abou Kemal au printemps dernier). Stratégiquement, l’idée (ancienne) consiste encore à réduire la présence du régime syrien dans les provinces de l’Est avec leurs ressources économiques. Enfin, le but du raid consiste naturellement à torpiller l’accord russo-US avant qu’il n’entre dans sa seconde phase, laquelle implique des raids contre le Jabhat al-Nosra, avec pour conséquence d’ôter à la rebellion syrienne toute capacité militaire réelle.