person:mohammed ali

  • L’Aventure Apple : Publicités : Think different
    http://www.aventure-apple.com/pubsapple/thinkdif.html

    C’est donc sur le thème de « Think Different » (Pensez Différent) qu’Apple lance sa campagne, autour d’un spot télévisé et de grandes campagnes d’affichage. De nombreuses personnalités viennent enrichir la liste des « vedettes » de la campagne : Maria Callas, Gandhi, Mohammed Ali, Martin Luther King, Einstein, Picasso, John Lennon, Rosa Park... La voix de Richard Dreyfuss, si particulière, colle tout à fait aux images. Selon certaines sources chez Apple, Steve Jobs aurait failli faire lui-même la voix-off avant de se décider à laisser un acteur faire le travail.

    Le texte du spot et la vidéo sont accessible sur cette page.

    #Apple #Histoire_numérique #Publicité #Think_different

  • Golfe : une crise synonyme de milliards de dollars de pertes
    http://www.latribune.fr/economie/international/golfe-une-crise-synonyme-de-milliards-de-dollars-de-pertes-731789.html

    Qui payera le plus cher la crise diplomatique entre le Qatar et certains de ses voisins du Golfe ? Cela dépend déjà du temps que durera cette crise, la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
    […]
    « Toute le monde espère que la voix de la raison s’imposera et que les choses s’apaiseront ; mais pour l’heure c’est l’escalade », a dit Mohammed Ali Yassine, directeur général de NBAD Securities, un courtier d’Abou Dhabi.

    • Crise dans le Golfe : quelles sont les mesures prises pour isoler le Qatar ?
      http://www.latribune.fr/economie/international/crise-dans-le-golfe-quelles-sont-les-mesures-prises-pour-isoler-le-qatar-7

      Les trois pays [Arabie Saoudite, Bahreïn et les EAU] ont fermé leur espace aérien aux vols de la compagnie aérienne du Qatar, ont suspendu les liaisons aériennes et maritimes avec ce pays dans les 24 heures. Ainsi, les compagnies aériennes émiraties Etihad, Emirates, flydubai et Air Arabia, ainsi que la Saudia et Gulf Air (Bahreïn), ont annoncé lundi la suspension de tous leurs vols vers ou depuis le Qatar après la rupture des relations d’Abu Dhabi, Ryad et Manama avec Doha. Qatar Airways a pour sa part suspendu ses liaisons avec l’Arabie saoudite.

      En outre, la frontière terrestre entre l’Arabie saoudite et le Qatar est fermée. Ce qui bloque les importations de biens par voie terrestre du Qatar à travers l’Arabie saoudite. Il est par ailleurs interdit aux ressortissants des trois pays de se rendre au Qatar. Dans le même temps, il a été demandé aux ressortissants du Qatar, visiteurs ou résidents permanents dans les trois pays, de partir dans un délai de 14 jours. Cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG : Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar). Seuls les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite.

  • Le Courrier | Un village revit grâce aux réfugiés
    http://asile.ch/2015/11/11/le-courrier-un-village-revit-grace-aux-refugies

    Le maire du village calabrais de Riace était invité récemment en Suisse pour parler de l’intégration de 400 réfugiés dans sa commune. Un prix a récompensé ses efforts.

    #Articles_de_presse #Documentation #Italie #solidarité

  • Le nouveau livre de Georges Corm, Pensée et politique dans le monde arabe est paru cette semaine.

    Lire dans l’Huma : Vaste panorama de la culture arabe et de ses intellectuels
    http://www.humanite.fr/vaste-panorama-de-la-culture-arabe-et-de-ses-intellectuels-570951

    Il redonne vie, à grand renfort d’exemples concrets et de portraits vivants, à nombre d’intellectuels arabes, comme Al Tahtawi (1801-1873). Mandaté par le gouverneur d’Égypte, Mohammed Ali, pour aller en mission à Paris, ce dernier a introduit la culture française en Égypte en initiant un grand mouvement de traduction vers l’arabe d’œuvres françaises. Corm montre que la pensée arabe n’est pas monolithique, mais polymorphe, et qu’elle a pu donner lieu à des débats et controverses, comme par exemple entre le grand réformateur religieux égyptien Mohammed Abdou (1849-1905) et l’essayiste libanais positiviste convaincu des bienfaits de la laïcité, Farah Antoun (1874-1922). Plus près de nous, Taha Hussein (1889-1973), intellectuel égyptien aveugle, a critiqué la façon d’enseigner la religion dans la célèbre université Al-Azhar du Caire, et a affirmé que, par son histoire, l’Égypte appartient au monde européen méditerranéen, soulignant les profondes influences réciproques entre l’Égypte pharaonique et la Grèce et Rome. Georges Corm n’oublie pas les femmes et en cite plusieurs comme May Ziadé (1886-1941), première femme de lettres arabe d’origine palestino-libanaise, qui a tenu un salon littéraire, ou Nawal El Saadawi, aux multiples talents d’écriture, emprisonnée en 1981 car opposante au régime d’Anouar El Sadate. Sur le plan religieux, il oppose au cliché sur l’islamisme de nombreux autres courants, comme la «  wassatiya  » ou «  juste milieu  », pensée religieuse ancrée dans le Coran et contrant la pensée islamiste radicale et fanatique. Ce vaste panorama est passionnant et démontre de manière stimulante la richesse exceptionnelle de la culture arabe.

    • Il faudrait que les intellectuels égyptiens reviennent sur leur attitude pendant la présidence de Morsi. Sur leur refus d’un Président Frère Musulman élu légalement, et dont la religion reflétait bien la population égyptienne (pratiquement pas d’athée dans cette population à part peut-être dans un minuscule microcosme intellectuel). Président qui avait fait preuve d’habileté pour écarter du pouvoir le général Tantaoui, Président qui n’était pas extrémiste, et qui n’avait absolument pas tous les pouvoirs (médias restés à la solde des classes aisées, hauts fonctionnaires de justice de même, et armée toujours puissante). Morsi avait fait peu d’erreurs dans une situation extrêmement difficile. Une partie des députés Frères Musulmans avaient été au dessous de tout, votant des lois totalement stupides (mais la vie dans la clandestinité sous une dictature rend sans doute difficile la formation d’hommes et femmes politiques et l’émergence d’une pensée politique très élaborée et moderne).

      Ces intellectuels qui ont appelé l’armée contre le premier Président légalement élu d’Egypte, faisant replonger le pays dans une dictature atroce qui a massacré en bien plus grand nombre que la révolution elle-même ne l’avait fait, est-ce qu’ils ont fait leur autocritique ?

    • Stephane, je ne vois pas le rapport du tout avec le bouquin de Corm (qui est par ailleurs un intellectuel libanais). Tu introduis par ailleurs le confusion entre le fait que les Egyptiens n’étant pas athées (selon je ne sais quelle source), ils seraient automatiquement islamistes, ce qui n’a évidemment pas de sens.

  • Panic in #Israel
    http://english.al-akhbar.com/node/23334

    Yesterday, Israel went from a state of anxiety to a state of panic, after its attempts to contain Iran and #Hezbollah’s anger — by offering mitigating excuses and an indirect apology via a senior security official on Tuesday — failed. Panic seized people in northern Israeli settlements when news spread that Hezbollah commandos were crossing the border to carry out kidnapping operations.

    #Alex_Fishman #Articles #Beirut #benjamin_netanyahu #Dahiyeh #Jihad_Mughniyeh #Lebanon #Mohammed_Ali_Allahdadi #Quneitra #Sayyed_Hassan_Nasrallah #syria #Mideast_&_North_Africa

  • En 2011, un garde de sécurité russe sur un pétrolier norvégien a tiré, et tué un pêcheur yéménite en Mer rouge.

    Voici l’histoire en détail, résumée (même si c’est long) à partir d’un article très détaillé paru dans le quotidien norvégien Aftenposten. L’histoire est très intéressante et pose des questions fondamentales sur la manière de lutter contre la piraterie.

    On ne l’apprend que cette semaine, grâce à une fuite : un membre de l’équipage qui avait filmé le garde russe alors qu’il tirait sur les bateaux de pêche a décidé de rendre public la vidéo « pour aider la famille de celui qui a été assassiné ».

    Le film vidéo publié cette semaine par le quotidien Aftenposten (qui l’a depuis retiré de son site) montrait le garde russe tirer un peu moins d’une dizaine de coups avec un puissant fusil d’assaut sur un groupe de petites embarcations situées à quelques centaines de mètres.

    Dans le petit village d’Al-Baidah pauvrissime, d’où Mohammed Ali Quan, le pêcheur de 38 ans père de six enfants était originaire, la vraie seule inquiétude c’était qu’il rentre sans poisson pour nourrir sa famille. Mais sa femme était à des milliers d’années lumières de penser que son mari allait être abattu comme un lapin en plein milieu de la mer par un garde embarqué sur l’un de ces nombreux navires géants qui utilise le rail de navigation au large des côtes du Yémen.

    Ce tragique 3 août 2011 était une journée normale, Mohammed Ali Quan était sorti en mer comme d’habitude sur un un des bateaux de pêche qui appartiennent à son oncle, Mohammed Hassan. C’est la haute saison pour la pêche, ça mord mieux l’après-midi. A cette époque de l’année, les courants ramènent les bancs de poisson vers la côte.

    Le problème c’est que c’est aussi la haute saison pour les pirates somaliens qui se déplacent sur des embarcations petites et rapides, en tout point semblables à des bateaux de pêche. Et il est difficile de faire la différence entre les deux. Les pirates ont d’ailleurs tué plusieurs pêcheurs au cours de ces derniers mois, de sorte qu’ils n’osent plus sortir en mer tout seul, les pêcheurs sortent maintenant en groupe de deux ou trois embarcations. Dans ces bateaux, il y a toujours une arme à feu à bord, mais seulement avec l’autorisation de la police et/ou de la garde côtière yéménite.

    Dans l’après-mid, les pêcheurs ont vu sortir de la brume un pétrolier géant qui arrivait sue eux. Il se déplaçait rapidement. Alors qu’il était à environ 250 ou 300 mètres, quelqu’un leur a tiré dessus : 9 fois au total, Il est alors environ 14:30. « Alors qu’il passaient près de nous, ils ont ouvert le feu, et tué mon frère qui a reçu une balle en pleine tête » a raconté Ibrahim.

    Le super-tanker norvégien de 153 000 tonnes mesure 250 mètres. C’est le « Nordic Fighter » immatriculé à Sandefjord sur la côte sud-est de la Norvège, Il appartient à la companie « Nordic American Tankers (NAT) » Tankers américains nordiques NAT , et son président, Herbjørn Hansson, est réputé être un des hommes les plus riche de Norvège.

    En 2011, les armateurs sont très nerveux. Entre 2008 et 2011, les pirates somaliens ont attaqués plus de 500 navires dans le golfe d’Aden et la mer Rouge, un peu plus d’une centaine ont été détournés, et un millier de marins pris en otage, pour certains d’entre eux maltraités. A cette époque, la rançon pour rendre par exemple un pétrolier à son propriétaire était comprise entre 3 et 6 millions d’euros. Les pétrolier avec des franc-bords peu élevés sont des « proies » relativement faciles.

    A 5:20 du matin, le bâtiment de guerre Severomorsk - normallement basé à Mourmansk, mais ici en mission spécialement envoyé par les autorités russe dans le cadre de la force internationale anti-piraterie » (voir https://theterramarproject.org/thedailycatch/russian-anti-piracy-ships-set-sail-for-gulf-of-aden) - rencontre en pleine mer le pétrolier norvégien et transborde six gardes de sécurité russe de l’un à l’autre des bateau [ce n’est pas très clair si ce sont des gardes d’une société privée ayant utilisé le bateau de guerre russe pour rejoindre le pétrolier, ou si ce sont des soldats russes. Sur la vidéo, ils sont en T-shirt, donc difficile de savoir]. L’équipage du pétrolier, y compris le capitaine est philippin.

    Vers 14:30, le pétrolier norvégien émet un appel dans lequel est dit qu’ils sont victimes d’une attaque de pirates. Celui qui tire est le chef du groupe de gardes (ou de militaires). Juridiquement, le pétrolier norvégien est « territoire » norvégien, et la loi norvégienne doit théoriquement s’y appliquer.

    Les journalistes d’Aftenposten ont eu accès au rapport – en partie censuré - de cet incident, lequel a été envoyé le 6 août aux autorités du transport maritime à Oslo. Voici en résumé ce qui y est écrit :

    – Trois bateaux avec 6-8 personnes à bord se sont approchés du « Nordic Fighter ». Des armes étaient visibles sur l’un des bateaux. L’équipe de sécurité russe présent sur le navire a tiré trois coups de semonce à une distance de 250-300 mètres en direction des petits bateaux.

    – Les bateaux de pêche ont poursuivi leur route vers le tanker, et les gardes russes ont tiré six nouveaux coup de semonce vers les bateaux de pêche à une distance d’environ 200-250 mètres.

    – Selon le rapport, personne n’est touché, et l’événement est enregistré dans le système statistique d’attaques de piraterie des forces navales présentes dans la région.

    Le rapport est téléchargeable ici :

    http://www.aftenposten.no/incoming/article7406359.ece/BINARY/201123025-1+Letter+to+NMD+re+Nordic+Fighter+sladdet.pdf

    Mais voilà, les pêcheurs présent sur le bateau ont une version toute différente des événements.

    Le journaliste d’Aftenposten s’est déplacé jusqu’au Yémen et s’est entretenu avec la veuve la veuve de Mohammed ainsi qu’avec des membres de sa famille et des témoins directs du drame. Il a été aidé par deux journalistes yéménites avec lesquels il a pu recueillir les témoignages et les preuves.

    « Nous sommes partis pêcher près de l’île de Zubair, un endroit réputé être très poissonneux, raconte Hassan Abdullah Ibrahim Quan, l’oncle de la victime. Nous étions en mer, et nous avons vu soudain surgir cet immense navire. Nous avons essayé de nous détourner pour l’éviter, mais nous avons été surpris par la rapidité à laquelle il se déplaçait, bien plus vite que nous. Ils nous ont tiré dessus, et le dernier coup à atteint mon neveu à la tête. La balle est passée entre le nez et les yeux.

    En février 2011, la publication d’un entretien avec un des plus grands armateurs norvégien, Jacob Stolt-Nielsen, suscite des réactions scandalisées et un débat qui va faire rage quelques semaines : il déclare au journaliste de DN, le 15 février, que « la seule façon de traiter les pirates somaliens, c’est de les faire couler avec leur bateau et qu’on en parle plus ».

    A peine cinq mois plus tard, en juillet 2011, Trond Giske, le ministre du commerce et de l’industrie en Norvège autorisait la présence de gardes armés et/ou de militaires à bords des navires marchands.

    Les règles sont pourtant claires : l’utilisation de la force armée doit être faite dans les cas d’extrême urgence. Trond Giske précise même que le « droit pénal norvégien s’applique à bord des Navire immatriculés en Norvège ». Un mois seulement après la mise en œuvre de la loi, Mohammed Ali Quan était abattu d’une balle en pleine tête en plein milieu de la mer Rouge, sur la route maritime la plus fréquentée au monde.

    Dès la nouvelle de l’incident connu, le capitaine russe du Severomorsk met deux vedettes rapides à l’eau avec des soldats qui on l’ordre d’arrêter les pirates et de couler leurs embarcations. Le pétrolier a un franc-bord de 8 mètres, ce qui veut dire qu’il faut tout un équipement pour monter à bord, des échelles, des cordes, des crochets. Les soldat de la marine russe ne trouve rien de tout cela dans les bateaux lorsqu’ils arrivent sur les lieux. Ils inspectent les trois bateaux. Dans les deux premiers bateaux, aucun équipement de « piraterie » donc, et aucune arme. Dans le troisième bateau, il y trouvent deux armes, mais les pêcheurs montrent les autorisations du gouvernement yéménites, lesquels ont été vérifiés par radio.

     » Les russes ont inspecté les trois bateaux, ils n’ont absolument rien trouvé. Je leur ai donné le nom de la personne qui avait été tuée_, dit Hassan. Les russes ont dit qu’ils reconnaissaient que nous n’étions que des pêcheurs. Je leur ait demandé pourquoi, alors, nous avoir tiré dessus. Ils m’ont répondu que les gardes à bord du pétrolier les avait pris pou des pirates.

    Après l’inspection des bateaux de pêche, les russes les ont laissé repartir, ce qui montre qu’il les ont cru. Sinon, ils auraient été arrêté et leurs bateaux et matériel détruit/coulé, comme c’est arrivé à environ 700 personnes présumées « pirates » au cous des quelques années précédentes.

    Le pétrolier norvégien, quant à lui, a depuis très longtemps, disparu de l’horizon... Hassan, et ses compagnons sont très en colère. Ils décident de rejoindre le port de Hoddeidah où les autorités ont déjà été mises au courant. Sur l’un des bateau gît le corps ensanglanté et sans vie de Mohamed.

    Mohamed n’est pas le premier. Avant lui, sur cette partie de la côte, et selon l’agence Bloomberg, au moins sept pêcheurs ont été abattus de la même manière. Pour les garde-côtes et la police yémenite, il ne fait aucun doute que Mohammed était un pêcheur.

    Le 14 septembre 2011, le gouvernement du Yémen a envoyé un plainte très claire au gouvernement norvégien l’accusant d’avoir fait « tirer sur les bateaux de pêche yéménites innocents par une équipe de sécurité à bord d’un navire battant pavillon norvégien ». Mohammed Ali Quan , citoyen yémenite , a été tué à la suite de tirs, écrit l’ambassade du Yémen à La Haye dans une lettre au ministre des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre. Le Yémen exige que la police norvégienne enquête sur cette affaire, et que la famille de la victime obtienne une compensation.

    La réponse est arrivée... Deux mois après, le 11 novembre 2011 :

    Sur la base des examens approfondis des documents mis à notre disposition, les autorités et la police norvégienne ont conclu que les informations disponibles ne permettaient pas d’ouvrir une enquête officielle sur cette affaire". Tel est la conclusion, sèche, cynique du ministère des affaires étrangères norvégien.

    En septembre 2012, l’agence Bloomberg publie un long article très documenté qui raconte dans le détail comment les pêcheurs yéménites et somaliens se sentent persécutés et maltraités par les forces anti-piraterie. Mais la presse norvégienne, même si elle mentionne cet « incident » ne s’y intéresse pas vraiment.

    La compagnie maritime, elle, nie absolument tout en bloc. Les autorités norvégiennes, plus prudentes mais tout aussi cyniques, disent qu’il n’y a « aucun motif raisonnable » de penser qu’il s’est passé quelque chose de répréhensible...

    La procureur à Oslo, Siri Frigaard, a expliqué : D’après les renseignements que nous avions à ce moment-là, nous n’étions pas en mesure de mener une enquête qui pourrait déboucher sur une plainte ou un litige. Mais nous avons également dit que si nous avions plus d’informations, nous pourrions de nouveau examiner cette affaire. Nous avons fait des recherches, mais tout ce qui nous a été transmis par le gouvernement du Yémen, et les autres parties ne nous ont pas plus permis d’instruire une plainte en Norvège. Donc, affaire classée ?

    Pourtant, on relève de nombreuses irrégularité dans la manière dont la procédure a été menée. Ds informations importantes, le nom des témoins, des personnels de sécurité et de l’équipage sont restés confidentiels de sorte qu’il a été impossible de les interroger. ET pourtant les autorités du transport maritime ont bien déclaré que  « seule la transparence permettrait de mettre en évidence l’existence d’un acte criminel »

    Et voilà qu’apparaît cette vidéo, qui montre le chef des personnels de sécurité tirer sur les petites embarcations. Le membre d’équipage qui a transmis ce film souhaite rester anonyùe de peur de perdre son emploi.

    La vidéo montre comment les gardes se comportent, et donne une petite idée de la manière dont les procédures de sécurité (avant de tirer) sont gérées. Elle montre qu’il tire de nombreuses fois sur des embarcations qui ne présentent alors aucun danger, en tout cas aucun signe visibles d’attaque.

    Depuis la mort de Mohamed, Najibah, sa femme, et ses six enfants ont été obligé de partir de la maison qu’ils occupaient n’ayant plus le petit revenu de 300 ou 400 dollars par mois que ramenait Mohamed. Ils habitent maintenant dans une cabane de bois et de paille. Elle a même du se séparer de deux de ses enfants qui sont actuellement dans un orphelinat, ne pouvant subvenir aux besoins de toute la famille. Elle ne comprend pas pourquoi personne n’a jamais enquêté sur l’assassinat de son mari.

    Pour Najibah, son mari n’avait pas d’arme avec lui quand il est allé à la pêche. Il avait un permis de pêche valide du gouvernement du Yémen(le n° 10067). Il a été abattu arbitrairement et délibérément et n’avaient reçu aucun avertissement avant les coups de feu.

    Interrogé par Aftenposten, Herbjørn Hansson, l’armateur norvégien a expliqué que _cette affaire est en fait une non-affaire, un truc ancien, classé, pas important. Comme si on vous demandait « quand avez-vous battu votre femme la dernière fois ? » Nous suivons à la lettre toutes les règles internationales, et il n’y a rien ici qui soit exceptionnel. Je ne peux rien dire de plus. Lorsque les autorités norvégiennes affirment que tout est en ordre, nous ne pouvons pas faire plus. L’armateur précise alors au journaliste d’Aftenposten qu’il ne répondra pas à d’autres questions.

    Ce qui fait le plus mal à Najibah, c’est que la Norvège ne reconnaît même pas que son mari a été tué. Pourtant, des témoignages concordants au Yémen disent que d’autres pêcheurs ont ausi reçu des tirs quelqus heures avant l’assassinat de Mohamed... Pourtant, elle connaît une autre histoire criminelle pour laquelle les autorités norvégienne ont déplyées d’immenses effort pour instruire et confondre le coupable : le viol et le meurtre de Martine Vik Magnussen, en mars 2008, par un citoyen yéménite... Et Najibah de se demander pourquoi deux poids deux mesures.

    Source : Aftenposten.

    http://www.aftenposten.no/nyheter/iriks/--Her-skytes-det-mot-smabater-fra-norsk-tankskip-7406174.html

    #piraterie #piraterie_maritime #somalie #yémen #russie #norvège

  • Suicide bomber kills himself as #Tunisia stops other planned attack
    http://english.al-akhbar.com/content/suicide-bomber-kills-himself-tunisia-stops-other-planned-attack

    A suicide bomber blew himself up on Wednesday on a beach in Tunisia’s resort town of Sousse while security forces foiled another planned attack nearby, the interior ministry said. “A man blew himself up on a beach in Sousse,” ministry spokesman Mohammed Ali Laroui told AFP, adding that no one else was killed. Witnesses said the attack took place at around 09:30 am this morning, and near the Riadh Palms hotel in the center of the coastal town, which lies 140 kilometers south of Tunis and is (...)

    #Top_News

  • Deux siècles de conflits autour du Nil, par Habib Ayeb
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/AYEB/49297

    Le Caire s’est toujours efforcé d’exercer un contrôle, direct ou indirect sur les sources du #Nil. C’est pour cette raison que le vice-roi d’Egypte, Mohammed Ali, envoya son armée occuper le Soudan dès le début du XIXe siècle.

    #Eau #Histoire #Géopolitique #Droit_international #Soudan #Afrique #Éthiopie #Proche-Orient

    Article inédit, là encore, en complément du reportage d’Habib Ayeb dans le Diplo de juillet (#2013/07) :

    Qui captera les eaux du Nil ?
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/AYEB/49325

    La situation géopolitique du bassin du Nil a brusquement changé avec l’annonce officielle par l’Ethiopie de la mise en chantier du barrage de la Renaissance, sur le Nil Bleu. Cette décision a réveillé en Egypte la peur viscérale de manquer d’eau, avivant les tensions régionales autour du contrôle du fleuve.

    Barrages le long du Nil par @odilon
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/nil

  • Arrestation d’un cheikh chiite anti-Hezbollah, dirigeant un groupuscule anti-israélien au Liban Sud, financé par l’Arabies séoudite et... à la solde d’Israël.

    Si tu ne suis que les médias français, il y a de fortes chances que tu sois passé à côté de cette information (pourtant énorme), qui n’a été publiée ici que dans le flux de dépêches d’agence d’Europe 1 :
    http://www.europe1.fr/International/Un-libanais-accuse-d-espionnage-pour-Israel-555879

    Les services de renseignement militaires libanais ont arrêté un cheikh chiite du Sud-Liban soupçonné d’espionnage pour le compte d’Israël, a-t-on appris mardi de source proche de la sécurité. Le religieux, qui était notoiremement critique envers les combattants du Hezbollah et ses deux parrains régionaux, la Syrie et l’Iran, a été arrêté lundi dans le port de Tyr, a-t-on précisé de même source. Il dirige une organisation baptisée Résistance arabo-islamique, qui dispose, selon lui, d’un millier et demi de combattants, et qui avait revendiqué il y a deux ans une attaque à la roquette contre Israël.

    Oui, tu as bien lu :
    – le cheikh chiite libanais connu pour être très critique envers le Hezbollah est... un espion à la solde des israéliens ;
    – l’(assez obscure) organisation subtilement baptisée « Résistance arabo-islamique » au Sud Liban est, tiens tiens tiens, un réseau d’espionnage à la solde des israéliens ;
    – le groupuscule « qui avait revendiqué [...] une attaque à la roquette contre Israël » est... à la solde des israéliens.

    D’autres détails dans la dépêche reprise par iLoubnan :

    http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/62074/titre/Arrestation-au-Liban-d'un-religieux-chiite-soupçonné-d'espionnage-pour-Is

    Les services de renseignement militaires libanais ont arrêté un dignitaire religieux chiite, connu pour son opposition au Hezbollah, le soupçonnant d’espionnage au profit d’Israël, a annoncé mardi l’Agence de presse nationale.

    « Des officiers militaires du renseignement ont arrêté samedi le chef du conseil islamique arabe, Mohammed Ali al-Husseini, qui est suspecté de conspiration avec l’ennemi israélien », a indiqué l’agence. M. Husseini, connu pour sa farouche opposition au puissant mouvement chiite armé Hezbollah, soutenu par l’Iran, a été arrêté durant un raid de l’armée à son domicile, dans la ville de Tyr (sud), selon la même source.

    Le Daily Star (désormais propriété de Hariri) minimise l’importance de l’organisation du gugusse (on passe de 1500 membres à... 75), mais apporte d’autres précisions :
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2011/May-25/Sheikh-suspected-of-spying-for-Israel-arrested-near-Tyre.ashx#axzz1NdH

    The source, speaking on condition of anonymity, said Lebanese intelligence personnel arrested Sheikh Mohammad Ali Husseini, leader of the obscure Arab-Islamic Resistance group, late Saturday in his apartment in the Riz complex just east of the southern port city of Tyre and took him to the Defense Ministry in Yarze, east Beirut, for questioning.

    The source said information gathered about Husseini over the past 10 days led to his arrest.

    The Lebanese intelligence unit also confiscated computer sets, communication equipment and documents from Husseini’s home.

    Et si l’info n’était pas déjà assez énorme :

    Reporters based in south Lebanon said Husseini, who is critical of both Hezbollah and the Amal Movement of Speaker Nabih Berri, has been funded by Saudi Arabia since 2008.

    [...]

    Al-Akhbar newspaper Tuesday said Husseini met Saudi King Abdullah in 2008.

    Résumé : Au Liban Sud, l’armée libanaise a arrêté un cheikh chiite anti-Hezbollah à la solde d’Israël, dirigeant un groupuscule baptisé « Résistance arabo-islamique » financé par l’Arabie séoudite.

    L’information selon laquelle cette organisation « avait revendiqué [...] une attaque à la roquette contre Israël » implique qu’Israël paie des gens au Liban Sud pour tirer des roquettes contre son propre territoire.

    Face à ces informations, ami journaliste, tu as deux possibilités :
    – tu la reprends, parce que c’est proprement énorme et qu’il est difficile de comprendre quoi que ce soit à la situation libanaise en ignorant ce genre de chose,
    – ou tu la caches sous le tapis, et tu penses à mettre dans ton prochain papier une remarque désobligeante sur cette affreuse propension arabe pour les théories du complot.

    #israël #liban #espionnage #arabie_séoudite

    • Le fait que l’organisation a revendiqué une attaque à la roquette n’implique pas qu’elle l’ai commis. Je ne dis pas que c’est impossible, mais cette revendication ne le prouve pas. Du coup, qu’Israël ai financé un groupe anti Hezbollah ne parait pas extraordinaire et cette info n’est pas vraiment si hallucinante. Il me semble exagéré de dire que ne pas la reprendre est criminel.

    • Le type dirige une organisation qui se prétend résistante (contre Israël), et qui s’identifie comme arabe et islamique (c’est dans son nom). Il est financé par l’Arabie séoudite, et contrôlé par le Mossad.

      Ces histoires de tirs de roquette tirés volontairement par des collaborateurs pour qu’Israël vienne effectuer des bombardements, j’en ai entendu de nombreuses versions différentes. Concernant les Palestiniens de Arafat dans les années 70, concernant les camps palestiniens (de tous temps), concernant l’occupation du Sud Liban jusqu’en 2000...

      Je n’ai pas écrit que c’était « criminel » de ne pas reprendre l’info. Mais l’occulter interdit pour le moins aux médias français de régulièrement nous balancer des jugements moraux concernant le Liban. Parce qu’ignorer aussi systématiquement tous les éléments qui fondent les choix politiques de plus de la moitié des libanais, je pense que c’est réellement scandaleux (surtout pour ensuite venir se prévaloir d’une légitimité internationale quelconque).

    • On me glisse une idée rigolote dans l’oreillette : imagine que les israéliens arrêtent le chef d’une organisation paramilitaire de colons ultrasionistes et agressivement anti-arabe, et qu’on découvre qu’en réalité, il est armé par la Syrie et contrôlé par le Hezbollah. Silence radio ?

    • Non, mais dans le cas d’espèce, on en parlerait aussi parce qu’on parle beaucoup plus de ce qui se passe sur le sol Israélien que de ce qui se passe au Liban.

    • Ça n’est pas exactement ça : paradoxalement il y a parfois beaucoup d’infos concernant le Liban dans nos médias (avec force indignation morale et injonction à l’implication de nos gouvernements). Ce qui me choque, c’est ce que ces infos ne nous racontent qu’une seule histoire, alors qu’au Liban, médiatiquement, tu as deux story-telling principaux qui s’opposent :
      – le méchant axe irano-syrien qui arme la milice confessionnelle chiite pour défendre ses intérêts régionaux exclusifs,
      – au contraire, le Hezbollah est la résistance légitime de tout le Liban (auquel on peut ajouter, pour être clair : la plus grande menace contre le Liban, c’est Israël).

      Au pifomètre, plus de la moitié des libanais adhèrent à la deuxième histoire. Et pour soutenir cette histoire, ils ont une foule d’histoires et de faits, souvent très crédibles, qui sont largement diffusés. Les révélations des (dizaines d’)espions arrêtés depuis deux ans (leurs cibles, leurs activités), les révélations (énaurmes) des Wikileaks, les bandes audio impliquant Hariri (top-mignon), ce que les ministres (essentiellement aounistes) « déterrent » comme affaires dans la gestion des affaires publiques, les images aériennes des drones israéliens interceptées par le Hezbollah... tout cela constitue une base permettant de raconter un scénario cohérent.

      Après, on y croit ou on n’y croit pas. On en tire telle analyse ou telle autre. Et même on en déduit des choix politiques personnels et d’autres. Mais encore une fois, ces informations façonnent les orientations politiques de la grande majorité des libanais, sont de toute façon ignorées par nos médias.

      L’aspect franchement spectaculaire, ça n’est pas que nos médias nous balancent des injonctions morales concernant le Liban en interprétant les faits d’une manière orientée (ce qui ne serait ni surprenant, ni forcément illégitime), c’est qu’ils font purement et simplement disparaître ces informations.

      L’exemple flagrant, c’est la conférence de presse de Nasrallah l’été dernier, dont l’effet a été immense au Liban (et sans doute, comme ses autres discours, dans le monde arabe en général). Nos médias n’ont même pas fait l’effort de nous avertir : « c’est encore une théorie du complot de ces satanés arabes antisémites » ; pour le coup, ils ont carrément occulté la conférence de presse. Il est vraiment très très difficile de rencontrer quelqu’un, en France, qui en ait simplement entendu parler. Alors que des détails insignifiants promus par le clan Hariri, eux, sont régulièrement diffusés et commentés (à cette époque, Malbrunot parvient à vendre une interview sans intérêt de Samir Geagea au Figaro !).