person:mona eltahawy

  • La pilule rouge – Ronin
    https://roninhl.wordpress.com/2016/10/29/la-pilule-rouge

    Au final, je ne suis vraiment #pro-féministe que depuis six mois. Je crois que je commence à peine à comprendre ce que ça veut dire. J’ai cessé de rire lâchement à des blagues qui ne me font plus rire, j’ai cessé d’accepter que l’on puisse minimiser l’oppression constante des femmes, j’ai cessé d’accepter de parler selon les règles et les lois du patriarcat pour expliquer les choses sans froisser l’orgueil des mâles (le mien y compris). Or donc, je suis devenu fou, fanatique, membre d’une secte, parce que j’ai décidé de ne plus rire de ce qui ne fait rire que ceux qui n’en sont pas victime.

    Au début on se moque, on se fait tancer « tu fais le féministe parce que tu veux péchos de la féministe hein ? » Ce vieux schéma de pensée masculin voulant que toute séduction soit basée sur un mensonge destiné à obtenir les faveurs sexuelles des femmes qui, naturellement, n’ont jamais envie de sexe, transpire dans tout. Impossible de vouloir défendre le féminisme si ce n’est pas pour les tromper et les sauter n’est-ce pas ? Pour quelle autre raison peut-on s’investir dans des « délires de bonne femme » ?

    Après les moqueries vient la féminisation : « Ben alors ? Pourquoi tu t’énerves ? T’as tes règles ? » Forcément, si tu parles comme une femme, tu es une femme, alors on va t’avilir un peu, comme une femme puisque être une femme c’est être faible, soumis à ses émotions, instable et donc peu fiable, si tu penses comme elle, c’est que tu as leurs faiblesses. Et de rire grassement, bien entendu, entre hommes.

    Ensuite, quand on persiste, et qu’on ne veut pas rentrer dans le rang, vient l’exaspération, les argumentations fallacieuses, la mauvaise foi, le mansplaining (un homme sait toujours mieux qu’une femme ce qui est bon pour elle. Et si on défend la cause des femmes, on est une femme, donc un homme saura mieux que moi ce qui est bon pour cette cause), le déni, et le plus drôle : le contre féminisme. Il n’y a pas plus attentif au sexisme de mes propos que les hommes exaspérés par mes prises de position et qui de fait cherchent dans tout ce que je peux écrire ou dire des traces de ce sexisme latent. Le but étant de prouver que malgré tout, je suis « comme eux », pas meilleur, pas pire, comme si ma prise de position mettait la leur en danger.

    • Je me reconnais bien dans une bonne partie du discours de ce blogueur... L’image de la pilule rouge/bleue est parlante : une fois qu’on change son regard sur la condition féminine, qu’on se fait son autocritique, on ne voit plus le monde de la même manière. Si j’étais sensible à la condition féminine dès mes premières années de fac sans être pour autant un militant pur et dur, c’est la naissance de ma fille qui a été ma pilule rouge. C’était impensable de l’élever selon les codes sexistes en vigueur... Et puis au fil des lectures, des documentaires (merci Seen This et Rezo pour ça !) et des partages d’expériences des amies proches, on affine sa vision des choses, et on devient de plus en plus pro-féministe... tout en essayant d’éviter les maladresses ou les incompréhensions (et ce n’est point facile).
      En tout cas j’adore cette petite excitation qu’il y a en moi lorsque je découvre un territoire intellectuel totalement nouveau. Il y a dans le féminisme une stimulation intellectuelle incroyable. Embarqué dans un essai de Mona Eltahawy, je découvre l’existence et l’engagement incroyable de femmes comme bell hooks, Audre Lorde, Fatima Mernissi, Gloria Anzaldua, etc. D’ailleurs, si vous avez des lectures, des blogs à me conseiller, je serai ravis de lire vos propositions.

  • La femme, avenir du monde arabe
    http://www.lemonde.fr/festival/article/2015/09/26/la-femme-avenir-du-monde-arabe_4773227_4415198.html

    La rencontre s’annonçait superbe, et elle le fut. Corps des femmes, avenir des révolutions arabes, port du voile, lien entre dictature et islamisme : pendant une heure, ce samedi après-midi, la journaliste et militante américano-égyptienne, Mona Eltahawy, et le journaliste et écrivain algérien, Kamel Daoud, ont noué, devant une salle comble de l’Opéra Bastille, un passionnant dialogue sur la situation des femmes dans le monde arabe, samedi 26 septembre à l’occasion du Monde Festival.

    Imaginez un dialogue entre, disons, Cantona et Brigitte Fontaine pour expliquer à des étrangers (aux USA par exemple) les défis qui attendent la France de demain. Ben, en gros, les débats du Monde c’est un peu ça. Et je ne suis pas certain que ça serve à grand chose, sauf à faire très plaisir à ceux qui y assistent et qui peuvent se sentir confirmés dans les idées qu’ils ont déjà sur la chose.

    #monde_arabe #néo-orientalisme

    • Je l’avais lu en diagonale et pas trouvé interessant. Merci pour les explications car je n’avais aucune idée de qui était ces personnes qui parlent de Lâfâme. Lafâme qu’est souvent l’avenir mais qu’on voudrait bien au présent (et au pluriel) !

  • Mona Eltahawy : “Le #Moyen-Orient doit faire sa révolution sexuelle” - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/mona-eltahawy-egypte-printemps-arabe-feminisme-revolution-sexuelle

    Pourquoi les femmes ont-elles une double révolution à mener ?

    Pour les femmes, la révolution est sociale et sexuelle et elles n’auront pas l’une sans l’autre. Dans mon livre, je parle d’une région que je connais, le Moyen-Orient, mais dans tous les pays, les femmes ont besoin de mener cette double révolution. En France, par exemple, l’affaire DSK a révélé à quel point le #machisme était encore ancré dans les mentalités.

    Qu’est-ce qui rapproche une Égyptienne d’une Française ?

    Les contextes politiques ont beau être très différents, dans les deux pays, les femmes sont victimes de violences domestiques, de viols conjugaux, d’inégalités de salaires. Le féminisme est un sujet mondial.

    En quoi la sexualité est-elle un nœud du problème ?

    Elle est fondamentale si l’on remet la question du consentement au cœur du débat. Les femmes ont du désir et ont droit au plaisir. D’ailleurs, j’ai retrouvé des poèmes datant des Omeyyades et des Abbassides, écrits par des poétesses et évoquant sans détour leur sexualité. Je suis profondément choquée quand je vois qu’un couple majeur encourt le risque de se faire condamner pour avoir des relations sexuelles hors mariage, tandis que des fillettes de neuf ans épousent des vieillards en toute légalité. Il faut remettre les choses à leur place : le mariage des enfants est un crime, le rapport sexuel consenti n’en est pas un.

    “L’Arabie Saoudite mériterait de subir le même boycott que l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid.”

    #féminisme #femmes #sexisme

  • Le monde arabe hait les femmes | Slate.fr
    Par Mona Eltahawy

    http://www.slate.fr/story/54247/printemps-arabe-haine-femmes

    Excision, violences domestiques, négation des droits civiques… Certains vous diront que c’est notre « culture » et notre « religion » de faire ceci ou cela aux femmes. Sachez bien que celui qui en a décidé ainsi n’a jamais été une femme.

    Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, « comme s’il voulait la priver exprès ». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. Après s’être lavée, elle se perd en prière—tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.

    #monde_arabe #femmes #droit_des_femmes #droits_humains

    • Ce que tout cela signifie, c’est que quand on en vient au statut de la femme dans le monde arabe, la situation n’est pas meilleure que ce que vous pensiez. En fait elle est mille fois pire. Même après ces « révolutions », on considère que tout va à peu près pour le mieux dans le meilleur des mondes tant que les femmes restent voilées, prisonnières de leur foyer, qu’on leur refuse la simple mobilité de monter dans leurs propres voitures, qu’elles sont obligées de demander aux hommes la permission de voyager et qu’elles sont incapables de se marier, ou de divorcer, sans la bénédiction d’un mâle responsable d’elles.

      #misogynie

    • Bon Mona Eltahawy sur le monde arabe et les femmes, c’est rarement subtil. Et puis, elle est pleine de contradiction cette femme puisqu’elle est #30, among « 100 Most powerful Arab women » in 2012, according to Arabian Business !

  • Il fallait entendre la délectation de Bruno Duvic lisant l’intro de l’article de Mona Eltahawy dans la revue de presse de France Inter, vendredi :
    http://www.franceinter.fr/emission-la-revue-de-presse-l-exercice-du-pouvoir

    FEMMES ARABES • Pourquoi ils nous haïssent | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/25/pourquoi-ils-nous-haissent

    Au début de Distant View of a Minaret [éd. Heinemann, 1983, non traduit en français], Alifa Rifaat, auteure égyptienne largement ignorée et aujourd’hui disparue, nous raconte l’histoire d’une femme tellement indifférente au coït que son mari lui impose, concentré sur son seul plaisir, qu’elle remarque la présence d’une toile d’araignée à nettoyer au plafond. Elle médite sur l’attitude de son mari, qui refuse toujours de poursuivre leurs ébats pour la faire jouir elle aussi, “comme s’il tenait à la priver [de quelque chose]”. De même qu’il lui refuse un orgasme, l’appel à la prière interrompt soudain le sien. Le mari sort. Après s’être lavée, la femme s’absorbe dans la prière – un acte tellement plus satisfaisant qu’elle attend avec impatience la prochaine – et regarde la rue depuis son balcon. Elle interrompt sa rêverie pour aller consciencieusement préparer du café pour son mari après sa sieste. Alors qu’elle apporte la boisson dans la chambre pour la verser sous les yeux de son mari – il préfère –, elle remarque qu’il est mort. Elle ordonne à son fils d’aller chercher un médecin. “Elle retourna au salon et se versa une tasse de café. Elle était elle-même surprise par son calme”, écrit Alifa Rifaat.

    « Courrier International » republie cet article en français sans évoquer la polémique qu’il a soulevée lors de sa parution dans « Foreign Policy » en avril. Quelques liens :

    Mona El Tahawy or native neo-orientalism - Ibn Kafka’s obiter dicta
    http://ibnkafkasobiterdicta.wordpress.com/2012/04/28/mona-el-tahawy-or-native-neo-orientalism

    It’s of course not the need to dramatically improve the condition of women in the Arab world in order to achieve a long overdue parity that is at fault – on the contrary, witness the recent statement by Saudi Arabia’s grand mufti Sheikh Abdulaziz al Sheikh according to which girls are ripe for marriage at 12. It’s rather the tone and lexical and discursive resources which El Tahawy taps into: essentialism, reduction of social and political phenomena to simple psychological factors (fear, hate), and even more so the lumping together of all men into a vague and threatening « they » – the kind of manicheism she resented when it came to the Israeli-Palestinian dispute, but I suppose one has to distinguish between good manicheism and bad manicheism. That piece could have been written by David Pryce-Jones, Fouad Ajami or the staggeringly inane Lee Smith, a US journalist who wrote a 2010 book called « The strong horse » aiming to show that Arabs only understood and bowed to force and violence – unfortunately for him, 2011 came after 2010.

    An American journalist writing exclusively for European, US and Israeli media outlets, Mona El Tahawy is not interested in helping Middle Eastern activists to bring about the legislative and social changes required, or to identify the practical ways this might be achieved. No easy clues here: there’s only hate to confront. How does one confront hate – by drone attacks, invasion or forced conversion? She does not say. More importantly still, Arab men and women are not really her main target – her piece is written in the tone of a native informer bringing the White (Wo)Man her exclusive insights about the twisted minds of her fellow natives. That article is more a career move, à la Irshad Manji or Ayaan Hirsi Ali (but without the latter’s islamophobia), than a sincere contribution to a fight for equality that is both morally necessary and socially unavoidable, as Youssef Courbage and Emmanuel Todd have shown.

    Les Arabes haïssent-ils les femmes ? Mona Eltahawy face à la tempête - Global Voices
    http://fr.globalvoicesonline.org/2012/04/29/106756

    Nous ne sommes pas faibles, Mona, et les révolutions arabes nous ont prouvé que nous étions plus fortes que nous le pensions, les héroïnes des révolutions arabes n’ont pas besoin d’être pointées du doigt.

    Je ne pense pas que nous ayons besoin d’être sauvées par des tiers de la haine ou de la vengeance de nos hommes, spécialement depuis que ces révolutions ont prouvé que nous étions plus que capables de nous dresser épaules contre épaules avec les hommes pour obtenir le progrès de nos sociétés.

    Votre article, en accord avec les photos l’illustrant, dépeint la société arabe noire, sombre, déprimante, un corps peint en noir. Vous avez réduit le problème de la femme arabe aux sentiments des hommes ; réduisant parallèlement cette dernière aux pathétiques images parfaitement conforme à la vision que l’Orient a d’elle.

    (…) La société arabe n’est pas aussi barbare que vous la dépeignez dans votre article, ce dernier renforce dans l’esprit du lecteur une vision stéréotypée de nous, stéréotype effroyablement répandu qui contribue à élargir le clivage culturel entre notre société et les autres et accroît le racisme envers nous.

    On « Why do they hate us ? » and its critics - The Arabist
    http://www.arabist.net/blog/2012/4/29/on-why-do-they-hate-us-and-its-critics.html

    http://www.arabist.net/storage/post-images/120418_Cover_193_web290.jpeg

    It is impossible to look at the situation of women across the Middle East and other Muslim countries and not see how increasing militarization strengthens patriarchal and heteronormative ideologies that have mutually reinforcing effects on the increased subordination of women and the propagation of masculinities. One cannot ignore the impact of globalization on economic, social and cultural rights as well as restrictions on civil and political rights. The continued growth in the power and influence of the private sector, bolstered by states pursuing neoliberal economic policies has pushed many women (and men) into the margins of society, and into irregular migration networks where they are exploited. After all, the uprisings in the Arab world have been a cry for socio-economic justice. They have also been a cry against authoritarian regimes, which also reinforce gender and other social hierarchies. Religious fundamentalism, which across all religions, is premised on absolute monolithic approaches, is just one the factors which also strengthens patriarchy.

    And let’s not forget that patriarchy, which I, like many feminists define as the privileging of male power in all forms of social relations, is a system in which men and women participate. Some of the responses to Mona El Tahawy have raised the issue that women participate in some of the practices which she criticizes, for example Female Genital Mutilation. Or, as one commentator noted, women, just as much as men, have voted Islamists into power. But women’s participation in these activities does not make them any less patriarchal.

    Some of the other criticisms of El Tahawy’s piece illustrate the dilemma of the “double bind” that African-American and other feminists have also faced. For instance, when they write about their experiences, African-American feminists often find themselves caught between confronting the patriarchy within African-American communities, and defending their African-American brothers from the broader racism that exists in American society.

    Similarly, women who identify as Islamic feminists often find themselves in this bind, as they try to reconcile their feminism and religious identity, and also defend their religion from Islamophobia.

    Feminists like El Tahawy who write about women’s subordination in the Middle East, and the critics responding to her also fall into this double bind if they are not careful in how they phrase their message. On the one hand, El Tahawy is accused of playing into Western imperialist agendas. On the other hand, her critics are in danger of becoming apologists who are pawns of their native country’s patriarchy.

    Muslimah Media Watch a proposé une revue de presse des réponses à l’article ici :
    http://www.patheos.com/blogs/mmw/2012/04/some-issues-with-foreign-policys-sex-issue-part-one

    ... et organisé une table ronde avec ses contributrices :
    http://www.patheos.com/blogs/mmw/2012/04/some-issues-with-foreign-policys-sex-issue-part-two-mmw-responds

    Sharrae: What I think is interesting is that all the writers of the “sex issue” agree that women’s bodies are the world’s battleground. And to be honest, I don’t disagree with that statement either. However, what I find remarkable is that the writers fail to realize the ways that they, themselves, end up waging war on the Muslim woman body. As they (particularly Sadjadpour) condemn Middle Eastern men for making women the symbol of purity in society, they are making Muslim women the symbols of oppression – and liberation. A woman who wears less equals liberation; a sign of a closed gap between men and women, and thus a higher GDP, as those supposedly cloaked under “suffocating cloth” are the symbols of the deep-seeded patriarchy of both Islam and those evil Muslim men. Authors such as Eltahawy or Sadjadpour seem to be caught between two sides. They want to speak to the various problems in their ancestral homeland, but they manage to feed and reproduce images of imperialist notions of those living in the Middle East. “Name me an Arab country, and I’ll recite a litany of abuses fueled by a toxic mix of culture and religion that few seem willing or able to disentangle lest they blaspheme or offend,” Eltahawy commands, after requesting that readers put aside what the United States does or doesn’t do to women.

    Krista: Like many others, I was really turned off by the framing of the piece. I’m not sure that “hatred” is really the issue; patriarchy and sexist violence in all societies are rooted in more than just men who hate women. Moreover, “Why do they hate us?” was a rallying cry post-September 11, used to point to “them” as irrational and hateful, and “us” as the good ones. While the “us” is different in Eltahawy’s piece, the “they” is largely the same: violent, irrational, hateful Muslim and/or Arab men. So it’s not just that the title is inaccurate or melodramatic; it’s also very clearly part of the same rhetoric that has drummed up support for wars in the not-so-distant past.

    Let’s Talk About Sex - Jadaliyya
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/5233/lets-talk-about-sex

    Then there is the visual. A naked and beautiful woman’s flawless body unfolds a niqab of black paint. She stares at us afraid and alluring. We are invited to sexualize and rescue her at once. The images reproduce what Gayatri Spivak critiqued as the masculine and imperial urge to save sexualized (and racialized) others. The photo spread is reminiscent of Theo van Gogh’s film Submission, based on Ayyan Hirsli Ali’s writings, in which a woman with verses of the Quran painted on her naked body and wearing a transparent chador writhes around a dimly lit room. Foreign Policy’s “Sex Issue” montage is inspired by the same logic that fuels Submission: we selectively highlight the plight of women in Islam using the naked female body as currency. The female body is to be consumed, not covered!

    #femmes #islam #racisme

  • EXCLUSIVE VIDEO : Woman defaces ’anti-jihad’ ad in Times Square station - NYPOST.com
    http://www.nypost.com/p/news/local/manhattan/video_exclusive_woman_defaces_anti_3xZ5mGVAGc1b6KUMFKGseK

    EXCLUSIVE VIDEO: Woman defaces ’anti-jihad’ ad in Times Square station

    By BRIAN STILLMAN, GEORGETT ROBERTS, JENNIFER FERMINO and DAVID K. LI
    Last Updated: 10:28 PM, September 25, 2012

    Cops busted a lone protester — angry with subway ads equating enemies of Israel as “savages” — as she spray-painted over one of the controversial signs today.

    A Post camera crew captured the bizarre conflict between suspect Mona Eltahawy , 45, and a woman defending the ads.

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    Liberté d’insulter
    http://www.islamophobie.net/articles/2012/09/26/islamophobie-mona-usa

    La liberté d’insulter d’expression islamophobe ne s’applique pas uniquement en France avec Charlie Hebdo, elle s’exerce aussi aux états-unis.

    La militante égypto-americaine Mona Eltahawy avait décidé de s’exprimer à sa façon en allant barbouiller une affiche pro-israélienne et islamophobe.

    Elle a été bousculée par une sympathisante des affiches puis arrêtée par la police de New-york.

    Le dessin ci dessous (Merci à Carlos Latuff !) résume assez bien ce triste deux poids deux mesures : traiter les musulmans de sauvages cela releve de la liberté d’expression. Protester, manifester son indignation, ça n’en releve pas.

  • Why Do They Hate Us ? - By Mona Eltahawy | Foreign Policy
    http://www.foreignpolicy.com/articles/2012/04/23/why_do_they_hate_us?page=0,3

    “Do you know why they subjected us to virginity tests?” Ibrahim asked me soon after we’d spent hours marching together to mark International Women’s Day in Cairo on March 8. “They want to silence us; they want to chase women back home. But we’re not going anywhere.”

    Ne plus se taire = http://www.scoop.it/t/blog4burma/p/1978474244/why-do-they-hate-us-by-mona-eltahawy

    #femmes

  • #Monagate : la polémique autour de l’article de Mona Eltahawy (Why do they hate us ?) fait encore couler beaucoup d’encre... (pour employer la formule consacrée.)

    Dalila Mahdawi répond.

    http://english.alarabiya.net/views/2012/05/11/213393.html

    ‘Why they hate us’ debate ignores positive role of Arab men
    Egyptian journalist Mona Eltahawy unleashed a veritable media storm on Arab gender relations with her recent article for Foreign Policy magazine, provocatively titled, “Why Do They Hate Us?” referring to male attitudes towards women.

    Amid the controversy, however, important questions risk being overlooked. Instead of dwelling on whether Arab men really do hate women, our attention might be better focused on formulating strategies to achieve gender equality.

    Eltahawy may be doing gender relations a great service by raising awareness about the need for supporting women’s rights, but the article’s tone is controversial. The article, illustrated with photographs of a naked woman covered in black body paint suggestive of a niqab, is an impassioned diatribe against the poor condition of women’s rights in the Arab world. Eltahawy lists a catalogue of abuses women suffer, including her own beating and sexual assault at a protest in Cairo last year, attributing such attitudes to “a toxic mix of culture and religion”. The crux of her argument is that Arab women live as second-class citizens because they are “hated” by men. “Our political revolutions will not succeed unless they are accompanied by revolutions of thought – social, sexual, and cultural revolutions that topple the Mubaraks in our minds as well as our bedrooms,” she writes.

  • Les arabes haïssent-ils les femmes ? Mona Eltahawy face à la tempête

    Article original en anglais: Why do they hate us? : http://www.foreignpolicy.com/articles/2012/04/23/why_do_they_hate_us

    La chroniqueuse égypto-américaine Mona Eltahawy a, à nouveau, suscité la controverse en publiant dans le Foreign Policy Magazine de ce 23 avril 2012, un article traitant de la discrimination envers les femmes au Moyen-Orient intitulé ‘Pourquoi nous haïssent-ils ?‘.

    Dont voici la traduction sur Slate.fr : http://www.slate.fr/story/54247/printemps-arabe-haine-femmes

    Eltahawy y affirme que les sociétés arabes sont fondamentalement misogynes et que les incessantes violences envers les femmes “alimentées par un mélange à la fois de culture et de ‘religion” tendent à se généraliser.

    De nombreux journalistes, blogueurs et activistes arabes ont critiqué la manière dont Mona Eltahawy a formulé ses arguments et ont exprimé leur colère face aux images accompagnant l’article - une jeune femme nue, le corps recouvert d’une peinture noire semblable au niqab - arguant que celles-ci constituaient une représentation stéréotypée des femmes arabes.

    Voir différentes réactions :
    http://fr.globalvoicesonline.org/2012/04/29/106756

    Cet article commence à avoir un écho en France, des réactions commencent à poindre... :
    Mona El Tahawy et le Monde Arabe imaginaire

    http://www.foulexpress.com/2012/05/mona-el-tahawy-et-le-monde-arabe-imaginaire

    • Eltahawy’s description—and it is merely a description, not an analysis—disappoints many Arab, Muslim, and non-Western feminists because it thrives on cultural essentialism: They, Arab men, hate us because this is how our culture is, because something is inherently wrong about the culture itself that they have created. Instead of moving the discussion beyond essentialist claims—the sort that Christian fundamentalists, racist Islamophobes, neoconservatives, LePen supporters in France, and Rick Santorum, to name a few propagate—Eltahawy as a native speaker and herself a victim of Arab misogyny, provides fodder for such misconstrued claims that Arab feminists have been desperately trying to deconstruct. The disappointment lies not in the fact that Eltahawy made us look bad in public—as she claimed in a television appearance on MSNBC’s Melissa Harris-Perry show—but in the failure to perform the very task her article title promised: Providing an answer. The result is a tautological piece, that starts with the conclusion and misidentifies the who and the what of that hate.

      http://www.jadaliyya.com/pages/index/5355/politics-at-the-tip-of-the-clitoris_why-in-fact-do

  • Please Britain, don’t let Mubarak inspire your response to unrest | Mona Eltahawy | Comment is free | guardian.co.uk
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/aug/12/riots-egyptian-mubarak-civil-liberties

    Water cannon? Calling in the army? Shutting down or disrupting mobile phone messaging services and social networks in times of civil disorder? Oh the irony of ironies. Six months after my country’s dictator, Hosni Mubarak, stepped down after 18 days of a popular uprising, British prime minister David Cameron, members of parliament and the security services were seriously discussing those draconian measures in response to days of riots.

    #UKriots

  • No Dignity at Ground Zero (Mona Eltahawy)
    http://www.monaeltahawy.com/blog/?p=512

    The scene at Ground Zero was like a parody of Team America, the film created by the South Park team to parody Bush’s America gone wild on nationalism. Now that we’ve parodied the parody, can the frat boys go home and can we return to the revolutions of the Middle East and north Africa that symbolically killed Bin Laden months ago?

  • Democracy Digest » Questioning the Facebook fixation: media is not the message
    http://www.demdigest.net/blog/2011/03/questioning-the-facebook-fixation-media-is-not-the-message

    énième article sur #facebook et #révolution #Egypte

    “Facebook and Twitter did not invent courage,” said Mona Eltahawy, an Egyptian journalist and blogger:

    I think we owe it to these incredibly courageous people. Look how many people are being slaughtered in Libya, to recognize that this courage has been there for decades,… Facebook allowed you to see it,…allowed them to connect. But at the end of the day, it’s their courage to go out on the street and topple those regimes that must be saluted.