Julie Dachez et les spĂ©cificitĂ©s de lâ#autisme fĂ©minin | Brut.
â»https://www.brut.media/fr/health/julie-dachez-et-les-specificites-de-l-autisme-feminin-5232421e-2828-4459-8a4
« En France lâautisme est trĂšs mal connu, surtout lorsquâil sâagit des femmes » Julie Dachez a Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e autiste #asperger Ă 27 ans. Elle raconte.
#femmes #invisibilisĂ©es mĂȘme dans le #handicap
]]>Violences sexuelles sur les femmes autistes, un scandale passé sous silence | StreetPress
â»https://www.streetpress.com/sujet/1553508333-violences-sexuelles-femmes-autistes
Un dĂ©ni renforcĂ© par la loi du silence qui rĂšgne particuliĂšrement au sein du couple, des familles et des institutions oĂč sâexercent ces violences. Quand HĂ©lĂšne a parlĂ© de sa premiĂšre agression aux religieuses de son diocĂšse, elles ont juste dit que dâautres femmes sâĂ©taient plaintes du mĂȘme prĂȘtre. Rien de plus. Alors la jeune femme a Ă©crit Ă lâĂ©vĂȘque pour lui raconter ce quâelle avait vĂ©cu. Elle nâa obtenu aucune rĂ©ponse :
« Cela mâa anĂ©antie. Jâavais lâimpression que câĂ©tait moi qui avait un problĂšme. Je pensais que jâavais mal interprĂ©tĂ© ses gestes. Je me trouvais terriblement ingrate. »
Alors quand HĂ©lĂšne a subi une seconde agression, elle sâest murĂ©e dans le silence. « Je me suis dis : “lĂ câest la deuxiĂšme fois que cela arrive, ils vont vraiment penser que tu inventes”. » Avec le temps, HĂ©lĂšne les avait pratiquement occultĂ©es. Câest grĂące au travail de Muriel Salmona et de Marie Rabatel quâelle a pu faire ressortir ces Ă©vĂ©nements traumatiques de sa mĂ©moire.
Comme au sein de lâĂglise, lâomerta sur les violences sexuelles rĂšgne dans la communautĂ© autistique. Et pour cause, elles ont parfois lieu Ă lâintĂ©rieur mĂȘme des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s qui accueillent notamment les mineurs prĂ©sentant des TSA. « Les familles ont des difficultĂ© Ă dĂ©noncer ces violences du fait de leur dĂ©pendance Ă ces Instituts mĂ©dico-Ă©ducatifs qui sont parfois les seuls Ă prendre en charge leurs enfants, faute de structures spĂ©cialisĂ©es et dâauxiliaires de vie au sein des Ă©coles », explique Marie Rabatel.
Une parole disqualifiée
Faute dâĂ©coute et de considĂ©ration, le dĂ©pĂŽt de plainte aprĂšs un viol reste trĂšs minoritaire. Comme beaucoup dâautres femmes, Sophie ne sâest pas sentie lĂ©gitime Ă porter plainte, par peur dâĂȘtre « moquĂ©e et humiliĂ©e ». Aujourdâhui, aucune de ses agressions nâapparaĂźt dans les fichiers de la police. Câest comme si elles nâavaient jamais existĂ© :
« Mes agresseurs nâont rien subi, rien rĂ©parĂ©, ils ne se sont pas excusĂ©s. »
Selon lâenquĂȘte menĂ©e par David Gourion et SĂ©verine Leduc, mĂȘme si certaines femmes ont osĂ© pousser les portes des commissariats, seulement 4% dâentre elles ont dĂ©clarĂ© quâil y avait eu une suite juridique et quâelles avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun soutien psychologique. Et pour cause, les personnes prĂ©sentant des TSA ont un risque encore plus grand de voir leur parole disqualifiĂ©e, que leur tĂ©moignage paraisse inutilisable comme Ă©lĂ©ment de preuve, faute de savoir lâinterprĂ©ter. TĂ©moigner face Ă un policier peut sâavĂ©rer trĂšs compliquĂ©, explique Marie Rabatel :
« Quand une personne autiste victime de viol veut aller porter plainte Ă la gendarmerie ou Ă la police, elle doit raconter son histoire Ă un inconnu. Cela peut la rendre mutique. Elle peut se noyer dans ses mots ou donner lâimpression dâĂȘtre anesthĂ©siĂ©e Ă©motionnellement, dĂ©connectĂ©e, indiffĂ©rente. »
Quant aux autres victimes, celles qui sont dans lâincapacitĂ© de sâexprimer verbalement Ă cause de leurs TSA, elles sont difficilement « identifiĂ©es » par les mĂ©decins. « Une personne autiste qui va avoir vĂ©cu un traumatisme et qui va avoir un comportement en lien avec ce traumatisme, on va dire que câest son handicap qui justifie cette attitude », explique Marie Rabatel. ConsĂ©quence, on lui administre des traitements pour calmer les troubles du comportement qui vont masquer les violences sexuelles subies.
]]>Abus sexuels de lâArmĂ©e française : une prĂ©vention inadaptĂ©e | HĂ©lĂšne Molinari
â»https://inkyfada.com/fr/2019/01/18/abus-sexuels-de-larmee-francaise-une-prevention-inadaptee
Dans une pĂ©tition portĂ©e par ZERO IMPUNITY, plus de 250.000 personnes demandent Ă lâĂtat français la mise en place dâune formation spĂ©cifique sur les violences sexuelles en zone de conflit pour les armĂ©es. Les initiateurs du projet, accompagnĂ©s de Muriel Salmona, psychotraumatologue, avaient alors Ă©tĂ© reçus par le cabinet de la ministre française des ArmĂ©es, en octobre 2017. Les rĂ©ponses nâavaient pas Ă©tĂ© concluantes. Un an aprĂšs, rien nâa Ă©tĂ© fait, malgrĂ© de nouvelles alertes. Source : Inkyfada
]]>Dans la Manche, un rĂ©fugiĂ© acquittĂ© dâun viol car il nâavait pas « les codes culturels »
â»http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/23/01016-20181123ARTFIG00310-acquitte-d-un-viol-car-il-n-avait-pas-les-codes-c
Câest un verdict qui choque, embrase les rĂ©seaux sociaux et agite les politiques. Le 21 novembre, la cour dâassises de la Manche a acquittĂ© un jeune rĂ©fugiĂ© dâorigine bangladaise du viol dâune lycĂ©enne de 15 ans Ă Saint-LĂŽ, dans la Manche, fin 2015. Ce dernier a en revanche Ă©tĂ© condamnĂ© Ă deux ans de prison avec sursis assortis dâune mise Ă lâĂ©preuve pour lâagression sexuelle dâune autre jeune fille mineure, Ă quelques semaines dâintervalle, dans son logement au foyer des jeunes travailleurs de Saint-LĂŽ. Le parquet peut encore faire appel de cette dĂ©cision.
Au procĂšs, lâavocate de la dĂ©fense a invoquĂ© des difficultĂ©s dâinterprĂ©tation de son client qui « nâavait pas les codes culturels » pour prendre conscience quâil imposait une relation par crainte ou par surprise, selon un article de La Manche libre qui relate lâaffaire.
Le journal Ă©voque aussi le tĂ©moignage du capitaine de police de la sĂ»retĂ© dĂ©partementale de Saint-LĂŽ devant la cour. « Lors de lâaudition de lâaccusĂ© en garde Ă vue, il a dĂ» placer un brigadier entre lâinterprĂšte et le mis en cause car ce dernier tentait de lui peloter les cuisses. Selon lui, lâaccusĂ© “considĂšre les femmes françaises comme des p****, il a un comportement de prĂ©dateur” », rapporte lâarticle.
Quant aux experts, ils auraient dĂ©crit le rĂ©fugiĂ© comme « narcissique et Ă©gocentrĂ© » et empreint de la culture masculine de son pays dâorigine oĂč « les femmes sont relĂ©guĂ©es au statut dâobjet sexuel ».
Lâavocat de la plaignante qui affirme avoir subi un viol confirme lâexactitude de ce compte rendu. Mais non sans y apporter des prĂ©cisions non nĂ©gligeables. « Lâorigine de lâaccusĂ© nâa pas Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment dĂ©terminant mais un Ă©lĂ©ment parmi dâautres. Les dĂ©bats ont tournĂ© autour de la notion de consentement. Les jurĂ©s ont estimĂ© que lâauteur nâavait pas pris conscience de lâabsence de consentement de la victime au moment des faits, prĂ©cise-t-il au Figaro. AprĂšs le verdict, le prĂ©sident de la cour dâassises a dit Ă ma cliente quâon la croyait mais que la cour a considĂ©rĂ© que les faits nâĂ©taient pas suffisamment Ă©tablis pour constituer lâinfraction ».
Selon le Code pĂ©nal, lâexistence de la violence, contrainte, menace ou surprise sont nĂ©cessaires pour caractĂ©riser le viol. Or lâadolescente aurait exprimĂ© par oral son refus mais, « en Ă©tat de sidĂ©ration », ne se serait pas opposĂ©e Ă lâacte. Dans un premier temps, sa plainte avait Ă©tĂ© classĂ©e sans suite. LâenquĂȘte a Ă©tĂ© rouverte lorsquâune deuxiĂšme jeune fille a signalĂ© une agression sexuelle. « Il aurait fallu dâautres investigations dĂšs le dĂ©but. Son dossier nâa pas Ă©tĂ© traitĂ© comme il aurait dĂ» lâĂȘtre », pointe son avocat.
Reste que lâaffaire a pris des airs de scandale Ă la veille de la marche du 24 novembre contre les violences sexistes et sexuelles, portĂ©e par le mot dâordre « Nous toutes ». « Allons-nous laisser admettre quâil existe une culture qui permet aux hommes de violer les femmes ? » sâest indignĂ©e la dĂ©putĂ©e LR ValĂ©rie Boyer dans une lettre adressĂ©e au premier ministre. « Un migrant viole deux mineures et ressort libre, le tribunal considĂ©rant les “codes culturels” du criminel comme circonstance attĂ©nuante. Laxisme criminel dâune justice qui nâen a que le nom. Le silence des fĂ©ministes toujours aussi assourdissant ! », sâest insurgĂ© sur Twitter Nicolas Bay, dĂ©putĂ© europĂ©en du Rassemblement national. « Hallucinant », a Ă©galement rĂ©agi Muriel Salmona, de lâassociation MĂ©moire traumatique : « Les femmes sont relĂ©guĂ©es au statut dâobjet sexuel mais ce nâest pas grave câest juste culturel. »
lâadolescente aurait exprimĂ© par oral son refus mais, « en Ă©tat de sidĂ©ration », ne se serait pas opposĂ©e Ă lâacte. Dans un premier temps, sa plainte avait Ă©tĂ© classĂ©e sans suite. LâenquĂȘte a Ă©tĂ© rouverte lorsquâune deuxiĂšme jeune fille a signalĂ© une agression sexuelle. « Il aurait fallu dâautres investigations dĂšs le dĂ©but.
EXPRIMER SON REFU A LâORAL CâEST SâOPPOSE A LâACTE ! On en est encore Ă punir les filles et femmes qui ont survĂ©cu au viol quâon leur a infligĂ©.
stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Pourquoi tant de cruautĂ© vis-Ă -vis des victimes de viols ? Pourquoi tant dâinjustice ? Levons-nous ! STOP Ă lâimpunitĂ© des crimes sexuels Muriel Salmona
â»http://stopauxviolences.blogspot.com/2018/11/pourquoi-tant-de-cruaute-vis-vis-des.html
Les traitements judiciaires des plaintes pour viol les plus choquants se succĂšdent Ă un rythme de plus en plus infernal et nous laissent sans voix, abasourdies tant ils sont injustes, inconcevables et cruels pour les victimes, classement sans suite, dĂ©qualification, non-lieux, peines avec sursis, acquittement. AprĂšs Justine et Sarah, la litanie des noms de victimes de viols que la justice ne reconnait pas ou met en grand danger sâĂ©grĂšne, AngĂ©lique, Alicia, Julie, des filles de 11 et 13, 14 ans mais Ă©galement Virginie, Ăva, et toutes celles et ceux dont on a pas les noms comme cette adolescente de 13 ans handicapĂ©e violĂ©e dans des toilettes publiques dont lâaccusĂ© vient dâĂȘtre acquittĂ© Ă Rodez, tous ces enfants victimes de viols par des adultes toutes ces victimes dâinceste, ces adolescent.es et ces adultes handicapĂ©.es, ces victimes de viols conjugaux, de viols dans les cadres des institutions, du travail, du soin⊠Partout, tout le temps, sans finâŠ
La machine judiciaire non seulement Ă©choue presque totalement Ă condamner les violeurs mais elle broie inexorablement les victimes en les abandonnant sans protection, ni reconnaissance, ni soins, et en les rendant responsables et complices des crimes quâelles ont subis avec une cruautĂ© sans nom, tandis que leurs bourreaux sont dĂ©responsabilisĂ©s et que leurs actes restent impunis.
La loi Schiappa dâaoĂ»t 2018, comme nous lâavions dĂ©noncĂ© (cf le fiasco dâune loi censĂ©e protĂ©ger les victimes mineures de violences sexuelles) ne protĂšge pas plus les victimes de viols mineures. Et cette absence de protection touche la trĂšs grande majoritĂ© des victimes de viol. Lâabsence dâĂąge seuil de consentement, lâabsence dâabrogation de la loi Perben II qui autorise les dĂ©qualifications, lâabsence dâobligation de sâassurer dâun consentement libre, volontaire et Ă©clairĂ© entendant compte du contexte, lâabsence de reconnaissance de lâamnĂ©sie traumatique et des autres troubles traumatiques comme un obstacle majeur suspendant la prescription, lâabsence dâimprescriptibilitĂ© pour ces crimes, lâabsence de volontĂ© politique, de rĂ©formes et de budgets Ă hauteur de lâurgence de ce problĂšme majeur de droits humains et sociaux, et de santĂ© publique aux consĂ©quences dĂ©sastreuses (cf Hillis et OMS 2016), font que le viol reste un crime impuni et que les victimes restent abandonnĂ©es sans protection ni justice.
]]>Contre les violence sexuelles - Radio podcast - Groupe Louise-Michel
â»http://groupe-louise-michel.org/?page=emission&id_document=1497
Ămission du 23 octobre 2018 animĂ©e par François avec Muriel Salmona.
Pas de Quartiers reçoit la Docteure Muriel Salmona, psychiatre, fondatrice de lâassociation MĂ©moire traumatique et Victimologie, qui consacre sa vie Ă soigner et tenter de « reconstruire » les femmes, les filles et les enfants victimes de viols et/ou de violences sexuelles. Elle vient nous rappeler les principes de sa mĂ©thode de soins, les diffĂ©rents livres quâelle a Ă©crits sur le sujet et aussi les actions militantes de ces derniĂšres annĂ©es auprĂšs des instances politiques, ses rĂ©centes colĂšres quant aux promesses non tenues de la rĂ©cente Loi Schiappa « contre les violences sexuelles et sexistes », ses projets Ă©mancipateurs enfin avec les deux Prix Nobel 2018 !
]]>Loi Schiappa : Associations et professionnels de la protection de lâenfance ne dĂ©colĂšrent pas
âșhttps://www.20minutes.fr/societe/2322543-20180819-loi-schiappa-associations-professionnels-protection-enfan
Associations et professionnels de la protection de lâenfance se disent dimanche « unanimement déçus » par la loi contre les violences sexuelles et sexistes, dĂ©nonçant un « statu quo » dans la protection des mineurs et accusant le gouvernement dâattaques Ă leur encontre.
« La loi Schiappa ne protĂ©gera pas mieux les enfants »
Dans une tribune publiĂ©e sur le site du Journal du dimanche, des associations de victimes, des personnalitĂ©s fĂ©ministes comme Caroline De Haas ou Florence Montreynaud, ou la psychiatre Muriel Salmona expriment leur « immense colĂšre » de ne pas avoir « un seuil dâĂąge pour protĂ©ger les enfants des viols » dans ce texte promulguĂ© dĂ©but aoĂ»t.
« La loi Schiappa ne protĂ©gera pas mieux les enfants », Ă©crivent les 55 signataires, rappelant que dans deux affaires rĂ©centes des fillettes de 11 ans ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es par la justice comme consentantes Ă des relations sexuelles avec des hommes majeurs.
Pour eux, la « problĂ©matique demeure inchangĂ©e » car « cette loi maintient le quasi statu quo en matiĂšre de protection de lâenfance en France, un secteur totalement en berne ». Pour les signataires de la tribune, « non seulement cette loi déçoit Ă lâunanimitĂ© lâensemble des professionnels ou experts de la protection de lâenfance dont les espoirs Ă©taient grands mais, en plus, le secrĂ©tariat dâEtat et ses soutiens ont lâoutrecuidance de nous attaquer en raison de critiques lĂ©gitimes et justes ».
« Une fracture inĂ©dite »
Se disant « visĂ©s par une propagande calomnieuse et mensongĂšre particuliĂšrement virulente sur les rĂ©seaux sociaux destinĂ©e Ă faire taire toutes voix critiques », ils regrettent « une fracture inĂ©dite » entre un secrĂ©tariat dâEtat et des acteurs de la protection de lâenfance et de la lutte contre les violences sexuelles.
La loi portĂ©e par la secrĂ©taire dâEtat MarlĂšne Schiappa a notamment pour objectif de renforcer la rĂ©pression des viols et abus sexuels commis sur les mineurs. Elle ajoute la prĂ©cision que « lorsque (ces) faits sont commis sur un mineur de 15 ans », « la contrainte morale ou la surprise sont caractĂ©risĂ©es par lâabus de vulnĂ©rabilitĂ© de la victime ne disposant pas du discernement nĂ©cessaire pour ces actes ».
Cette formulation, qui entend aider les juges Ă Ă©tablir un viol, est loin de lâintention initiale dâinstaurer une « prĂ©somption de non-consentement ». Cela impliquait que toute pĂ©nĂ©tration sur un mineur de moins de 15 ans Ă©tait automatiquement considĂ©rĂ©e comme un viol.
Estimant quâune telle automaticitĂ© risquait dâĂȘtre rejetĂ©e par le Conseil constitutionnel, lâexĂ©cutif avait finalement abandonnĂ© cette idĂ©e, suscitant les critiques publiques rĂ©pĂ©tĂ©es de nombreuses associations ou parlementaires et propositions alternatives.
Pour les signataires de la tribune, « il suffirait dâinstaurer dans le Code pĂ©nal un seuil dâĂąge en deçà duquel tout acte sexuel avec pĂ©nĂ©tration commis par un adulte sur un enfant serait un crime ».
]]>Alerte aux agressions sexuelles Ă Paris
â»https://www.lexpress.fr/actualite/societe/enquete/alerte-aux-agressions-sexuelles-a-paris_2025378.html
Violences sexuelles : UNE VOLONTE DE NE PAS CONDAMNER â Le blog de Christine Delphy
La docteure Muriel Salmona, psychiatre psychothĂ©rapeute spĂ©cialisĂ©e dans la prise en charge des victimes de violences, est Ă©galement chercheuse et formatrice en psychotraumatologie et PrĂ©sidente de lâassociation « MĂ©moire traumatique et victimologie ». Elle est lâauteure de « Le livre noir des violences sexuelles », « Violences sexuelles, les 40 questions-rĂ©ponses incontournables », « Violences conjugales et famille », « ChĂątiments corporels et violences Ă©ducatives. Pourquoi il faut les interdire en 20 questions-rĂ©ponses » et de nombreux articles sur les violences intra-familiales, conjugales et sexuelles et la protection et la prise en charge des victimes. Elle a lancĂ© avec son association la campagne « Stop au dĂ©ni » pour lutter contre la « culture du viol » et lâabandon dans lequel sont laissĂ©es les victimes de violences.
âșhttps://christinedelphy.wordpress.com/2018/07/23/violences-sexuelles-une-volonte-de-ne-pas-condamner
#violences_sexuelles #Christine_Delphy #metoo
Muriel Salmona : Le mouvement #MeToo en France face au dĂ©ni et Ă la culture du viol : Remettons le monde Ă lâendroit !
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2018/01/article-de-muriel-salmona-le-mouvement.html
Alors quâen ce dĂ©but dâannĂ©e 2018, mĂ©dusĂ©es, nous retenions notre souffle face au fabuleux mouvement #MeToo de libĂ©ration de la parole, de solidaritĂ© et de reconnaissance des femmes victimes de violences sexuelles qui, depuis lâaffaire Weinstein, se propage sur toute la planĂšte jusquâen Inde, au Pakistan et en chine, le choc a Ă©tĂ© rude quand nous avons dĂ©couvert le 8 janvier en premiĂšre page de Monde, une tribune signĂ©e par 100 femmes, avec comme figure de proue lâactrice Catherine Deneuve, dĂ©fendant « une libertĂ© dâimportuner indispensable Ă la libertĂ© sexuelle ».
Nous nous attendions, bien sĂ»r, Ă des retours de balancier, mais pas Ă celui de femmes Ă la parole suffisamment dĂ©complexĂ©e pour oser faire lâapologie de la domination masculine en matiĂšre de sexualitĂ© avec tous les stĂ©rĂ©otypes Ă©culĂ©s que nous dĂ©nonçons depuis si longtemps, pour nier la rĂ©alitĂ© des violences sexuelles et de leurs consĂ©quences sur la vie et la santĂ© de celles qui en sont victimes, pour ne pas reconnaĂźtre le droit des femmes Ă ne pas subir des atteintes Ă leur intĂ©gritĂ© physique et mentale et Ă leur dignitĂ©, et pour attaquer, mĂ©priser et culpabiliser les femmes qui ont eu le courage de tĂ©moigner de ce quâelles ont subi et les fĂ©ministes qui les soutiennent : en rĂ©sumĂ©, pour tenir un discours dâadhĂ©sion au dĂ©ni et Ă la « culture du viol », le discours caractĂ©ristique du systĂšme agresseur et de ses complices.
Pourtant nous aurions dĂ» nous en douter puisque les rĂ©sultats de notre enquĂȘte "Les Français.e.s et les reprĂ©sentations sur le viol et les violences sexuelles" conduite par IPSOS en 2016 Ă la demande de notre association MĂ©moire Traumatique et Victimologie les rĂ©sultats avait rĂ©vĂ©lĂ© Ă quel point les stĂ©rĂ©otypes sexistes et la culture du viol Ă©taient rĂ©pandus et que les femmes nâĂ©taient pas en reste. Elles pouvaient mĂȘme ĂȘtre plus nombreuses que les hommes Ă adhĂ©rer au mythe dâune sexualitĂ© pulsionnelle difficile Ă maitriser pour les hommes (65%/61%), Ă penser quâune femme peut prendre du plaisir lors dâune relation forcĂ©e (22%/20%), et, pour les femmes de plus de 45 ans, plus nombreuses Ă rendre les victimes de viols en partie responsables de ce quâelles ont subi et Ă dĂ©responsabiliser les agresseurs, par exemple pour les victimes qui acceptent de se rendre seules chez un inconnu (22%/15% pour lâensemble des rĂ©pondants) ou qui ont eu une attitude provocante en public (22%/14% pour lâensemble des rĂ©pondants), et tout aussi nombreuses, 40%, Ă penser que si une victime se dĂ©fend vraiment elle peut le faire fuir, et Ă©galement 25% Ă estimer que "lorsque lâon respecte certaines rĂšgles simples de prĂ©caution, on nâa quasiment aucun risque dâĂȘtre victime de viol ». Dans lâenquĂȘte IPSOS ce sont donc les femmes de plus de 45 ans qui sont les plus promptes Ă blĂąmer les victimes en raison de leur comportement et Ă dĂ©responsabiliser lâagresseur, lâĂąge constitue ici un critĂšre clivant, particuliĂšrement chez les Françaises, et on constate un effet de gĂ©nĂ©ration chez les femmes sur lâensemble des situations testĂ©es, effet de gĂ©nĂ©ration que lâon retrouve chez la grande majoritĂ© des femmes qui ont signĂ© la tribune.
Longue analyse et réponse de la docteure Muriel Salmona au manifeste des 100 femmes masculinistes.
]]> Le projet de loi sur lâallongement du dĂ©lai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs sera examinĂ© au printemps. Un dĂ©bat passionnĂ© qui questionne lâĂ©quilibre entre la nĂ©cessaire rĂ©paration dâune infraction et le temps de lâoubli (...) lâanimatrice Flavie Flament, victime de viol et auteure dâun rapport sur la question. Ensuite la psychiatre Muriel Salmona, prĂ©sidente de lâassociation MĂ©moire traumatique et victimologie, engagĂ©e pour lâimprescriptibilitĂ©. Puis MarlĂšne Schiappa, secrĂ©taire dâEtat chargĂ©e de lâEgalitĂ© entre les femmes et les hommes, militante contre les violences sexuelles. Enfin, plutĂŽt silencieuse, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. Elles faisaient face Ă un public composĂ© essentiellement de victimes et dâassociations, Ă une salle rĂ©clamant lâimprescriptibilitĂ©. Pas une voix dissidente parmi les invitĂ©s. Pas un professeur de droit, pas un avocat, et pas un magistrat qui ne soit pas engagĂ© auprĂšs des victimes.
â»http://www.liberation.fr/france/2017/12/20/crimes-sexuels-sur-mineurs-la-prescription-chamboulee-par-l-emotion_16180
des associations attirent aujourdâhui lâattention sur un phĂ©nomĂšne ignorĂ© mais bien rĂ©el : une partie des auteurs de violences sexuelles sont eux-mĂȘmes des mineurs (...) Le fait est peu Ă©voquĂ© parce que mal connu. Le travail statistique se concentre sur les victimes.
â»http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/22/violences-sexuelles-entre-mineurs-une-realite-meconnue_5233349_3224.html#GSX
]]>Violences infligĂ©es aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement Ă revoir sa copie »
â»http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo
Tribune. Un collectif de 100 personnalitĂ©s demande au prĂ©sident dâaugmenter le budget allouĂ© Ă la lutte contre les violences faites aux femmes.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : VidĂ©os du CafĂ©ministe avec Dre Muriel Salmona du 30 septembre 2017 : « Osons le mot FĂMINICIDE ! » organisĂ© par les effrontĂ©-e-s
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/10/videos-du-cafeministe-avec-dre-muriel.html
Le thÚme du 5Úme Caféministe du 30 septembre 2017
de 16H Ă 18h30 :
« Osons le mot FĂMINICIDE ! »
Avec la Dre Muriel Salmona
psychiatre française. fondatrice et prĂ©sidente de lâassociation « MĂ©moire traumatique et victimologie »
vidéo 1/2
avec lâintervention de la Dre Muriel Salmona
â»https://www.youtube.com/watch?v=JxYQUkQhhuE
vidéo 2/2
avec les Ă©changes trĂšs riches de la Dre Muriel Salmona avec avec le public
â»https://www.youtube.com/watch?v=364s4Ppnc1c
Stop au cyberharcĂšlement islamophobe contre lâassociation Lallab
âșhttp://www.liberation.fr/debats/2017/08/23/stop-au-cyberharcelement-islamophobe-contre-l-association-lallab_1591443
Faut-il rendre les crimes sexuels sur les mineurs imprescriptibles ?
â»http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/06/faut-il-rendre-les-crimes-sexuels-sur-les-mineurs-imprescriptibles_5058459_1
]]>François Hollande accorde une grùce totale à Jacqueline Sauvage
â»http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/12/28/97001-20161228FILWWW00138-hollande-accorde-une-grace-totale-a-jacqueline-sa
DĂ©crypter le langage du sexe
â»https://feministoclic.olf.site/sous-le-consentement-la-contrainte
Le minou, la nenette, la foufoune⊠Autant de mots employĂ©s, tant par les hommes que par les femmes, pour dĂ©signer le sexe fĂ©minin. Mais ces expressions que lâon entend partout, par qui ont elles Ă©tĂ© introduites ? Et surtout, que rĂ©vĂšlent-elles de notre vision du sexe fĂ©minin et, plus globalement, de la sexualitĂ© ? Dans lâimaginaire collectif, le sexe fĂ©minin est avant tout un trou : il est un vide, un nĂ©ant Ă combler par le coĂŻt. Pour preuve, ne parle-t-on pas dans tous les manuels dâanatomie dâ »entrĂ©e du vaginââ, ou de « vestibule » pour en dĂ©signer la partie basse ? Ne serait-il pas plus judicieux de parler de « sortie du vagin » puisque le sang des rĂšgles, les pertes blanches et mĂȘme les nouveaux-nĂ©s en sortent ? Cette dĂ©nomination est clairement issue dâune perspective de pĂ©nĂ©tration, masculine et coĂŻtale. Le mot vagin lui-mĂȘme vient du latin vagina, qui nâest autre que le fourreau de lâĂ©pĂ©e. Il est donc dĂ©fini uniquement comme le complĂ©ment, le logement du pĂ©nis. La “fente” autre terme pour dĂ©signer le sexe fĂ©minin renvoie Ă lâidĂ©e de dĂ©chirure par la pĂ©nĂ©tration. Un point de vue encore masculin dâun phallus conquĂ©rant. Quant aux expressions souvent employĂ©es comme synonymes de ”faire lâamour”, elles renvoient souvent Ă un vocabulaire de colonisateur, rĂ©ifiant violemment les femmes (“lui bourrer le sac”âŠ) Les mots comptent : pour poser les bases une sexualitĂ© Ă©galitaire, non-violente et Ă©panouissante, la transformation de notre langage est nĂ©cessaire.
Lucile
#féminisme #femmes #langage #vocabulaire #sexisme #sexe #sexualité #vagin #domination_masculine
Sur ce lien il y a aussi un texté sur le #consentement
Est-ce quâon pourrait avoir le choix ?
â»http://desordre.net/blog/?debut=2016-11-27#3135
Si jâavais dĂ» Ă©crire cette lettre, jâaurais fait un massacre, jâaurais Ă©tĂ© insultant, violent mĂȘme, tant je ressens tellement durement cette nouvelle attaque du clan des psychologues pour chiens par dĂ©putĂ© dâextrĂȘme droite interposĂ© #151 ; je parle de cette nouvelle proposition de loi de Fasquelle qui sera dĂ©battue la semaine prochaine Ă lâAssemblĂ©e et qui vise entre autres mesures malsaines dâinterdire la prise en charge de lâautisme par les psychanalystes. Source : Le bloc-note du DĂ©sordre
]]>Le cerveau des victimes de violences sexuelles serait modifiĂ© : ce nâest pas irrĂ©versible - le Plus
â»http://leplus.nouvelobs.com/contribution/889153-le-cerveau-des-victimes-de-violences-sexuelles-serait-modif
LE PLUS. Des modifications anatomiques de certaines aires du cerveau seraient observĂ©es chez les femmes ayant subi dans leur enfance des violences sexuelles. Câest la conclusion dâune Ă©tude publiĂ©e par lâ"American Journal of Psychiatry". Comment expliquer ce processus ? Explications de Muriel Salmona, psychiatre spĂ©cialiste de psychotraumatologie.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Article de Muriel Salmona 2016 : La grossesse Ă lâĂ©preuve des violences conjugales : une urgence humaine et de santĂ© publique
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/08/article-de-muriel-salmona-2016-la.html
LâaccĂšs Ă une contraception efficace, la possibilitĂ© de faire une interruption volontaire de grossesse, les progrĂšs considĂ©rables de la mĂ©decine obstĂ©tricale et pĂ©ri-natale, font quâen 2016 la grossesse est perçue comme un choix et comme une pĂ©riode de bonheur et dâĂ©panouissement pour une femme. Et si les intenses bouleversements physiologiques, affectifs et corporels de la grossesse, ainsi que la lourde responsabilitĂ© envers une vie en dĂ©veloppement, rendent les femmes enceintes plus vulnĂ©rables, elles sont censĂ©es pouvoir compter sur un suivi mĂ©dical rĂ©gulier et de qualitĂ©, sur des droits spĂ©cifiques et sur la protection, lâaffection et lâattention de leur entourage, tout particuliĂšrement de leur conjoint. Une femme enceinte est donc considĂ©rĂ©e par notre sociĂ©tĂ© comme une personne prĂ©cieuse dont la sĂ©curitĂ© est assurĂ©e.
Câest vrai pour la majoritĂ© des femmes, mais pas pour celles - et elles sont loin dâĂȘtre rares - qui sont victimes de violences conjugales. Subir des violences pendant sa grossesse est une grave atteinte Ă leurs droits, Ă leur sĂ©curitĂ© et Ă leur intĂ©gritĂ© psychique et physique et Ă celle de lâenfant Ă venir. Les violences peuvent entraĂźner de lourdes consĂ©quences sur le dĂ©roulement de leur grossesse, de leur accouchement, et sur leur santĂ© et celle de leur enfant.
Ces femmes victimes devraient bĂ©nĂ©ficier de protection et de soins spĂ©cifiques. Assurer leur sĂ©curitĂ© est un impĂ©ratif, mais câest trĂšs loin dâĂȘtre systĂ©matiquement le cas. La grande majoritĂ© des femmes enceintes victimes de violences de violences conjugales, ne sont pas identifiĂ©es, et les consĂ©quences traumatiques physiques et psychiques sur leur santĂ© et celle de leur enfant ne sont pas reconnues comme telles (Salmona M, 2008).
Que se passe-t-il pour que ces femmes soient abandonnées sans protection ni soins avec les conséquences graves que cela entraßne ?
Et que se passe-t-il chez ces hommes pour que des impĂ©ratifs moraux aussi forts et aussi unanimement reconnus, ceux de la protection des femmes enceintes et de la mĂšre et son nouveau-nĂ©, puissent ĂȘtre ainsi transgressĂ©s ? Et quelles en sont les consĂ©quences pour la mĂšre et lâenfant Ă naĂźtre ?
#domination_masculine #violence_masculine #grossesse #victimologie
]]>Affaire Jacqueline Sauvage : le but du T.A.P. nâest-il pas de punir, Ă travers elle, le mouvement de solidaritĂ© fĂ©ministe ? | Singulier masculin
â»https://singuliermasculin.wordpress.com/2016/08/16/affaire-jacqueline-sauvage-le-but-du-t-a-p-nest-il-pas-
Bien que libĂ©rable par dĂ©cision du prĂ©sident de la RĂ©publique, Jacqueline Sauvage devra rester en prison. Ainsi en a dĂ©cidĂ© le « Tribunal dâapplication des peines » (T.A.P.). Une dĂ©cision surprenante dans son contenu et effarante dans ses motivations. On peut lire Ă travers ces motifs une rĂ©action de vengeance, typique de la domination masculine : contre le mouvement de solidaritĂ© fĂ©ministe, contre toute comprĂ©hension de ce qui contraint les victimes de violence conjugale, contre toute critique de lâappareil judiciaire. Une vengeance qui frappe dâabord, de toute sa violence et son mĂ©pris, lâintĂ©ressĂ©e elle-mĂȘme et sa famille.
Cette dĂ©cision suscite lâindignation. Ce billet cherche Ă Ă©tayer davantage cette indignation, sous lâangle de la domination masculine.
]]>Ce que les affaires Depp et Baupin nous apprennent sur la maniĂšre de traiter les #violences envers les #femmes au quotidien
â»http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/01/baupin-depp-affaires-violences-envers-femmes_n_10233674.html
A savoir, pour commencer, que « lâaffaire Depp est plutĂŽt la norme, et lâaffaire Baupin plutĂŽt lâexception », selon Marilyn Baldeck, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de lâAssociation europĂ©enne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), spĂ©cialiste des violences sexistes et sexuelles au travail, contactĂ©e par Le HuffPost. A cela, plusieurs raisons. La force du nombre, tout dâabord : elles sont huit Ă avoir tĂ©moignĂ© contre lui et ont Ă©tĂ© rejointes par cinq autres femmes. « La plupart du temps, les femmes tĂ©moignent dans la solitude et câest plus simple de les attaquer », explique-t-elle. Ce qui est le cas dâAmber Heard aujourdâhui, qui semble seule contre tous.
]]>POUR EN FINIR AVEC LE DĂNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points de Muriel Salmona
âșhttp://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/01/pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html
Pour bien trop de personnes encore, quâelles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un vĂ©ritable refus Ă penser les violences sexuelles, Ă en reconnaĂźtre la rĂ©alitĂ© et les consĂ©quences, mais Ă©galement Ă les entendre lorsquâelles sont rĂ©vĂ©lĂ©es. Imposer le silence aux victimes, les culpabiliser leur permet de se dĂ©barrasser trĂšs facilement du problĂšme : plus besoin de remettre en cause lâopinion favorable quâelles peuvent avoir des personnes dĂ©signĂ©es comme
agresseurs, et du monde dans lequel elles pensent vivre en sécurité.
]]>LâenquĂȘte accablante sur la culture du viol des français (et malheureusement des françaises, la culture est partout) par lâassoc MĂ©moire Traumatique
Lâassociation MĂ©moire Traumatique de la docteure Muriel Salmona avait commandĂ© une enquĂȘte Ă Ipsos sur de nombreuses questions autour du viol en France.
Le rapport complet :
â»http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/campagne2016/Resultats-Enquete-Ipsos-pour-Memoire-Traumatique-et-Victimologie
#regrĂšs (lâinverse du progrĂšs) #culture_du_viol #France #2016 #honte #sondage
]]>Viols : Quand le danger vient de son partenaire
â»http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/viols-quand-le-danger-vient-de-son-partenaire_sh_355
Le #couple rime toujours avec consentement tacite et peut facilement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une zone de #non-droit. Et puis au fait, quâappelle-t-on une #violence sexuelle ? Car sans parler dâun #viol avec pĂ©nĂ©tration Ă proprement parler, il existe mille et une formes de ces violences. Selon la loi, il sâagit de violences Ă caractĂšre sexuel, avec ou sans contrainte physique, commis par un ou plusieurs individus avec violence, contrainte, menace ou surprise, sans le consentement de la personne visĂ©e⊠Mais quid de la notion de #consentement quand une femme se dit que si elle ne joue pas le jeu sexuel attendu de son compagnon, il la trompera peut-ĂȘtre, la quittera ? Muriel Salmona explique la complexitĂ© dâidentification des violences sexuelles au sein du couple : « Il y a des contraintes morales et financiĂšres importantes dans le couple, et la pression est le plus souvent prĂ©sente dans les rapports amoureux. Si tu mâaimes, tu vas faire ça pour moi. Et puis, sous couvert dâavoir une #sexualitĂ© Ă©panouie, lâidĂ©e est largement admise quâil serait tout Ă fait excitant de commettre certaines violences. La femme, et cela fait partie de la culture du viol entretenue par une pornographie omniprĂ©sente, est encore considĂ©rĂ©e comme aimant la contrainte. La violence, lâatteinte Ă la dignitĂ©, lâhumiliation, tout ça est considĂ©rĂ© comme appartenant Ă la sexualitĂ© alors que câest de la violence ». Et dâajouter que les femmes, en majoritĂ©, ont souvent subi des violences sans mĂȘme en avoir conscience et que, si elles nâen avaient pas subi, elles auraient exactement les mĂȘmes #dĂ©sirs que les hommes.
]]>La docteure Muriel Salmona interviewer sur Europe 1 (jâai pas encore Ă©coutĂ©)
â»http://www.europe1.fr/emissions/il-n-y-en-a-pas-deux-comme-elle/il-ny-en-a-pas-deux-comme-elle-protege-ton-assez-les-femmes-battues-2661341
â»http://httpod.scdn.arkena.com/10765/audio/emissions/Il-n-y-en-a-pas-deux-comme-elle/Il-n-y-en-a-pas-deux-comme-elle-Protege-ton-assez-les-femmes-bat
#violences_sexuelles #femmes #sexisme #misogynie #culture_du_viol #victimologie
De grĂące
âșhttp://www.maitre-eolas.fr/post/2016/02/03/De-gr%C3%A2ce
Faisons donc un point sur cette affaire et sur la situation de cette dame, qui nâest pas simple.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : POUR EN FINIR AVEC LE DĂNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points de Muriel Salmona
âșhttp://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/01/pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html
Pour bien trop de personnes encore, quâelles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un vĂ©ritable refus Ă penser les violences sexuelles, Ă en reconnaĂźtre la rĂ©alitĂ© et les consĂ©quences, mais Ă©galement Ă les entendre lorsquâelles sont rĂ©vĂ©lĂ©es. Imposer le silence aux victimes, les culpabiliser leur permet de se dĂ©barrasser trĂšs facilement du problĂšme : plus besoin de remettre en cause lâopinion favorable quâelles peuvent avoir des personnes dĂ©signĂ©es comme agresseurs, et du monde dans lequel elles pensent vivre en sĂ©curitĂ©. Le refus dâintĂ©grer que de telles violences aient lieu dans des espaces que ces personnes veulent continuer Ă penser comme protecteurs et fiables, le sentiment dâhorreur face Ă des crimes et des dĂ©lits qui les rendent impensables et inconcevables, la peur des consĂ©quences dâune dĂ©nonciation des violences, font que par angoisse, lĂąchetĂ© ou complicitĂ©, tout sera mis en place pour dĂ©nier les violences. Et câest comme cela que la grande majoritĂ© des victimes se retrouvent abandonnĂ©es Ă leur sort et Ă leurs souffrances, sans protection ni rĂ©confort, et souvent maltraitĂ©es.
De fait, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© oĂč le dĂ©ni du viol - « et si ce nâĂ©tait pas un viol ? » - et la mise en cause de la victime - « et si la victime nâen Ă©tait pas une ? » - sont encore trĂšs rĂ©pandus, trop de personnes y adhĂšrent et diffusent des idĂ©es fausses qui nuisent gravement aux victimes et garantissent lâimpunitĂ© aux agresseurs.
Ce systĂšme organisant le dĂ©ni et la mise en cause des victimes, on le nomme « culture du viol ». La culture du viol est dĂ©finie comme lâadhĂ©sion dâune sociĂ©tĂ© Ă de nombreux mythes sur le viol. Lonsway et Fitzgerald (1994) ont dĂ©fini les mythes sur le viol comme Ă©tant des : « Attitudes et croyances gĂ©nĂ©ralement fausses, mais rĂ©pandues et persistantes, permettant de nier et de justifier lâagression sexuelle masculine contre les femmes » mais câest valable pour toutes les victimes : femmes et hommes, adultes et enfants.
On peut regrouper ces attitudes et croyances en trois grandes catégories :
« Il ne sâest rien produit » : un certain nombre de mythes promeuvent lâidĂ©e que les femmes accusent souvent les hommes Ă tort de viol.
« Elle Ă©tait en fait consentante, elle lâa voulu ou elle a aimĂ© ça » : il sâest bien passĂ© quelque chose mais ce nâest pas de la violence sexuelle, câest de la sexualitĂ© consentie. Ce sont les mythes particuliĂšrement pervers qui prĂ©tendent quâune femme qui dit « non » pense « oui » ; que la violence est sexuellement excitante pour les femmes ; que la victime aurait pu et su rĂ©sister si elle nâĂ©tait pas consentante.
« Elle lâa bien mĂ©ritĂ©, elle est responsable de ce qui sâest passĂ© » : ce sont les mythes comme « Elle Ă©tait habillĂ©e de maniĂšre trop sexy » ou « Elle marchait seule la nuit », et câest elle qui a provoquĂ© la violence qui sâest abattue sur elle, violence quâelle aurait pu Ă©viter si elle sâĂ©tait protĂ©gĂ©e.`
]]>Condamnation de Jacqueline Sauvage : « La dĂ©finition de la lĂ©gitime dĂ©fense est trop archaĂŻque" - Les Nouvelles NEWS
â»http://www.lesnouvellesnews.fr/condamnation-jacqueline-sauvage-definition-de-legitime-defense-rest
Au-delĂ de lâĂ©motion, lors de sa plaidoirie, lâavocate de Jacqueline Sauvage, maĂźtre Tomasini, a demandĂ© aux jurĂ©s de « repousser les limites de la lĂ©gitime dĂ©fense appliquĂ©e aux situations de violences conjugales ». Lâarticle 122-5 du Code pĂ©nal relatif Ă la lĂ©gitime dĂ©fense est pourtant clair : « Nâest pas pĂ©nalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiĂ©e envers elle-mĂȘme ou autrui, accomplit, dans le mĂȘme temps, un acte commandĂ© par la nĂ©cessitĂ© de la lĂ©gitime dĂ©fense dâelle-mĂȘme ou dâautrui, sauf sâil y a disproportion entre les moyens de dĂ©fense employĂ©s et la gravitĂ© de lâatteinte. »
Or, Jacqueline Sauvage a tuĂ© son mari de trois coups de fusil dans le dos. « La lĂ©gitime dĂ©fense nâest pas soutenable » ici, a soulignĂ© FrĂ©dĂ©ric Chevallier, lâavocat gĂ©nĂ©ral. Dâun point de vue purement physique, Jacqueline Sauvage nâĂ©tait pas en position de lĂ©gitime dĂ©fense au moment de lâaction. Mais ce quâespĂ©raient les avocates, câest que les jurĂ©s prennent en compte lâĂ©tat permanent de stress de Jacqueline Sauvage, « le syndrome de la femme battue ».
Au Canada, lâarticle 34.2 du Code criminel a Ă©tĂ© modifiĂ© en ce sens. « Pour dĂ©cider si la personne a agi de façon raisonnable dans les circonstances, le tribunal tient compte des faits pertinents dans la situation personnelle de la personne et celle des autres parties, de mĂȘme que des faits pertinents de lâacte, ce qui comprend notamment les facteurs suivants : [alinĂ©a f] la nature la durĂ©e et lâhistorique des rapports entre les parties en cause, notamment tout emploi ou toute menace dâemploi de la force avant lâincident, ainsi que la nature de cette force ou de cette menace ».
Ainsi, une femme battue nâest pas systĂ©matiquement jugĂ©e en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense. Il sâagit dâavantage dâune marge dâinterprĂ©tation de la part des jurĂ©s qui pourront faire appel Ă la notion de lĂ©gitime dĂ©fense sâils le jugent nĂ©cessaire.
]]>Alice : Câest mon pĂšre qui a crĂ©Ă© la prostituĂ©e que je suis devenue - Prostitution et SociĂ©tĂ©
â»http://prostitutionetsociete.fr/temoignages/alice-c-est-mon-pere-qui-a-cree-la
Ces bars, câest le monde de lâhypocrisie. Tout est cachĂ©, câest le non dit. Dans la petite ville oĂč jâai commencĂ©, il en y avait sept. Les patronnes montrent un visage bien lisse, elles racontent quâelles refusent les actes sexuels dans leur bar. Mais comme la mienne Ă©tait souvent bourrĂ©e, le masque avait vite fait de tomber. Elle gueulait : « Alors bande de fainĂ©antes, est-ce que ça bosse ? Je veux plus de sexe ! »
En fait, en gĂ©nĂ©ral, les passes nâont pas lieu dans le bar mais au « salon », derriĂšre les rideaux ; ou bien les patronnes nous filent des prĂ©servatifs pour aller Ă lâhĂŽtel. La seule chose interdite, câest de voir des clients en indĂ©pendante, Ă lâextĂ©rieur, parce que câest autant dâargent qui leur passe sous le nez.
On a de faux contrats de travail. JâĂ©tais embauchĂ©e comme femme de mĂ©nage (personne ne sâĂ©tonnait quâil y en ait dix dans le mĂȘme bar !) et jâĂ©tais dĂ©clarĂ©e pour cinq ou six heures alors quâen fait câest la semaine chinoise, on bosse tout le temps.
]]>Et monsieur sort sa saucisse...
â»http://femininlemporte.blogspot.fr/2015/10/et-monsieur-sort-sa-saucisse-auchan.html
Ici Madame sâest investie dans la cuisine (comme elle a Ă©tĂ© conditionnĂ©e Ă le faire notamment par la pub), elle fait probablement Ă manger tous les jours (les femmes se tapent 80% des tĂąches mĂ©nagĂšres), a jouĂ© le raffinement pour faire honneur aux convives, mais contre toute attente Monsieur sâimpose Roi de la fĂȘte avec de simples saucisses AUCHAN... et elle est bien sĂ»r ridicule avec ses « verrines » compliquĂ©es.
Ridiculiser sa conjointe devant tous ses amis, câest un vieux truc de harceleur...
On comprend bien quâil sâagit, AH AH AH dâhumour... Utiliser cet immense et coĂ»teux pouvoir de la publicitĂ© pour diffuser des comportements de dĂ©nigrement des femmes sur le ton de la blague rentabilise simplement lâopĂ©ration : vendre des saucisses, offrir du sexisme.
â»https://www.youtube.com/watch?t=30&v=eQedc4pq-eY&ebc=ANyPxKr1iknipaHRUyWq9bBmfQbQ3MmbbQejPBIZglvINf
]]>Affaire Adeline Blondieau : trois idées reçues trÚs culture du viol | Les Nouvelles NEWS
â»http://www.lesnouvellesnews.fr/affaire-adeline-blondieau-trois-idees-recues-tres-culture-du-viol
IdĂ©e reçue 1 : « On ne se marie pas avec son violeur »
Muriel Salmona : « Cela est relativement frĂ©quent et liĂ© au mĂ©canisme dâemprise qui se met en place via des consĂ©quences psychotraumatiques. Une victime violĂ©e est trĂšs traumatisĂ©e â le viol et la torture sont les deux actes les plus traumatisants. Pour survivre au stress extrĂȘme quâentraĂźne le viol, avec des risques dâatteintes cardiaques et neurologiques, le cerveau met en place des mĂ©canismes neuro-biologiques qui vont faire disjoncter les circuits Ă©motionnels et entraĂźner un Ă©tat dâanesthĂ©sie Ă©motionnel. On lâappelle dissociation mĂ©moire traumatique. Cette dissociation sâinstalle de façon continue si la victime reste en contact avec lâagresseur, la dĂ©connecte de ses Ă©motions et la transforme en une automate que lâagresseur peut contrĂŽler.
IdĂ©e reçue 2 : « Si câest vrai, pourquoi ne lâa-t-elle pas dit Ă ses parents Ă 14 ans ? »
Muriel Salmona : « TrĂšs rares sont les enfants ou les adolescents qui arrivent Ă parler. Ils se sentent coupables et honteux. Le plus souvent lâagresseur les a manipulĂ©s pour leur faire croire quâils sont responsables, que tout est de leur faute, quâils ont cherchĂ© ce qui est arrivĂ©. Lors des viols le mĂ©pris de lâagresseur et le fait quâil transforme la victime en un objet sexuel, quâil porte atteinte Ă sa dignitĂ©, entraĂźne un sentiment de honte et de perte dâestime de soi chez la victime.
De plus Ă 14 ans, il est difficile de comprendre ce qui sâest passĂ©, de mettre les mots justes et dâen parler, la confusion entretenue par lâagresseur entre violence et sexualitĂ© fait que lâado a dâautant plus peur dâen parler Ă ses parents, surtout si le sujet de la sexualitĂ© est tabou. Avec notre mĂ©moire traumatique on revit ce qui sâest passĂ©, câest donc trĂšs violent et pour cause : seules 20 Ă 30% des victimes de viol sortent du silence.
Enfin quand lâagresseur est quelquâun de connu, dâimportant, dâadmirĂ© par la victime et par ses parents, câest encore plus difficile dâen parler. Les victimes sont encore plus persuadĂ©es â Ă juste titre â que personne ne les croira.
IdĂ©e reçue 3 : « Elle ment et ne sait plus quoi faire pour accuser Johnny et faire le buzz »
Muriel Salmona : « Cette rĂ©action est trĂšs frĂ©quente. Les rares victimes qui arrivent Ă parler sont mises en accusation, cela fait partie de la culture du viol. De fait, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© oĂč le dĂ©ni du viol â « et si ce nâĂ©tait pas un viol ? » â et la mise en cause de la victime â « et si la victime nâen Ă©tait pas une ? » â sont encore trĂšs rĂ©pandus, trop de personnes y adhĂšrent et diffusent des idĂ©es fausses qui nuisent. »
#deni #culture_du_viol #lolita #viol #enfants
]]>Violences sexuelles : Paris protégera mieux ses enfants
â»http://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-sexuelles-paris-protegera-mieux-ses-enfants-23-09-2015-5118727.
Ce texte prĂ©voit Ă©galement dâamĂ©liorer sensiblement la dĂ©tection des enfants qui pourraient ĂȘtre victimes de violences sexuelles. Lâan dernier, sept signalements avaient Ă©tĂ© effectuĂ©s par des agents de la Ville de Paris. Il y en a eu autant depuis le 1 er janvier. « Câest Ă©videmment en dessous de la rĂ©alitĂ© », dĂ©plore Muriel Salmona, spĂ©cialiste de ces questions (lire ci-dessous). « Il est clair que par manque dâinformation, certains agents ne signalent pas ce quâils ont constatĂ© », reconnaĂźt Mathias Vicherat. Pour pallier cet Ă©tat de fait, une circulaire va ĂȘtre diffusĂ©e Ă tous les fonctionnaires travaillant en lien avec des enfants, leur rappelant que dĂ©noncer un dĂ©lit ou un crime est « une obligation », comme le stipule lâarticle 40 du Code de procĂ©dure pĂ©nale.
]]>Vous adresser Ă une victime dâagression
â»http://lechodessorcieres.net/parler-aux-opprimes-101-vous-adresser-a-une-victime-dagression-2
Jâai Ă©crit cet article il y a quelques temps. Mais il est toujours dâactualitĂ©. Chaque fois que je parle de mon viol, Ă un moment, quelquâun commet un impair qui me donne envie de le gifler. Câest une souffrance continue que dâen parler Ă des proches qui ne savent pas quoi dire. Je pourrais me taire, ne pas en parler, lâinformation nâest pas capitale me direz-vous. Mais je me suis tue pendant cinq ans, et je refuse de continuer.
Quand une personne parle de son agression câest un grand pas dans sa reconstruction. Quâil sâagisse dâun viol, de violences conjugales, dâune agression physique dans la rue, dâune agression sexuelle dans le mĂ©tro ou mĂȘme dâune tentative dâagression, cela ne change rien, le trauma est lĂ et si la personne en parle câest quâelle a besoin de soutien et dâempathie. Ainsi il est donc ahurissant dâobserver que systĂ©matiquement, les gens tombent dans les mĂȘmes Ă©cueils pourris et utilisent les mĂȘmes mĂ©caniques qui enfoncent la victime.
Câest pas facile Ă gĂ©rer me dit-on, on sait pas trop quoi dire, on sait pas rĂ©agir. Mais lâignorance nâest pas une excuse suffisante pour compenser le mal causĂ©. Alors jâai Ă©crit ce petit guide, pour faire de ce monde un monde moins oppressif envers les victimes de violences, quelles quâelles soient. Vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas.
]]>Plaintes pour viol : les victimes continuent de se taire. Des solutions existent
â»http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1407965-plaintes-pour-viol-les-victimes-continuent-de-se-taire-des
En cinq ans, le nombre de viols dĂ©noncĂ©s aux autoritĂ©s a augmentĂ© de 18% en France, selon « Le Figaro ». Comment analyser ces chiffres ? Pour Muriel Salmona, psychiatre, deux Ă©lĂ©ments expliqueraient cette augmentation : les victimes parlent probablement davantage et le nombre de viols par an est plus important. Explications.
â»http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/08/nouvel-article-sur-le-plus-de-lobs-de.html
Le nombre de plaintes pour viol a augmenté de 18% depuis 2010, et de plus de 20% pour les mineurs, passant de 10.762 à 12.768.
Quand on sait que ces chiffres de plaintes pour viol de lâONDRP (lâObservatoire national des rĂ©ponses pĂ©nales) relayĂ©s par « Le Figaro » ne sont quâune infime partie de lâensemble des viols commis chaque annĂ©e en France, il est difficile dâen tirer des conclusions.
Est-ce parce quâil y a plus de viols depuis 2010 ? Est-ce parce quâil y a davantage de victimes qui arrivent Ă porter plainte, parce quâon en parle plus ? La deuxiĂšme hypothĂšse est plus probable, mais on nâen sait rienâŠ
1 à 2% des violeurs seraient condamnés
En revanche, ce que nous savons avec certitude, câest que le nombre de viols par an est beaucoup plus important, au moins 10 fois plus. De mĂȘme, nous savons que lâabandon des victimes est la norme, et que lâimpunitĂ© de ces crimes rĂšgne en maĂźtre : 1 Ă 2% des violeurs seulement seraient condamnĂ©s.
]]>Ultra Violence. | Docteur Gécé
â»http://docteurgece.wordpress.com/2014/10/21/ultra-violence
En contexte de traumatisme, en raison du caractÚre répété, traumatisant/inconcevable ou horrible/épouvantable des faits, le cortex pré-frontal ne remplit pas son rÎle.
Lâamygdale sâallume et entraĂźne la sĂ©crĂ©tion dâadrĂ©naline et de cortisol mais sans ĂȘtre modulĂ©e par le cortex prĂ©-frontal. Lâamygdale sĂ©crĂšte de plus en plus dâhormones, cardio et neurotoxiques, et la seule façon pour lâorganisme dâĂ©chapper au survoltage est de « dĂ©connecter » ou « faire disjoncter » lâamygdale (sous lâinfluence de neuromĂ©diateurs endorphiniques et kĂ©tamine-like), entrainant un arrĂȘt brutal de la sĂ©crĂ©tion hormonale. Câest cette baisse brutale des hormones du stress alors mĂȘme que le danger persiste qui crĂ©Ă© le sentiment dâirrĂ©alitĂ©, de dĂ©rĂ©alisation et de dissociation que rapportent les victimes. Comme si elles regardaient la scĂšne de lâextĂ©rieur.
Par ailleurs, le cortex prĂ©-frontal ne remplissant pas son rĂŽle, il ne permet pas non plus lâassimilation et lâintĂ©gration de lâinformation sous forme de mĂ©moire autobiographique : la mĂ©moire de lâincident reste stockĂ©e, intacte, dans lâamygdale, sous forme de mĂ©moire traumatique.
#Muriel_Salmona
#dissociation #mémoire_traumatique #violence
Via @tut_tuuut, merci @fil ;)
Muriel Salmona « La rĂ©alitĂ© des violences sexuelles est lâobjet dâun dĂ©ni massif » | Humanite
âșhttp://www.humanite.fr/tribunes/muriel-salmona-la-realite-des-violences-sexuelles-548298
Concernant les violences conjugales, 10âŻ% des femmes en ont subi dans lâannĂ©e Ă©coulĂ©e ; pour les viols, les chiffres sont aussi effrayants : 75 000 femmes sont violĂ©es par an, et plus de 150 000 si lâon rajoute les mineures ! Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint en France. Ces chiffres ne se sont pas amĂ©liorĂ©s, ils ont mĂȘme augmentĂ©. Nous vivons une rĂ©alitĂ© absolument impensable dans une sociĂ©tĂ© comme la nĂŽtre.
âŠ
La victime, lors des violences, Ă©prouve un stress si important que des mĂ©canismes neurobiologiques de survie se mettent en place au prix de lâinstallation dâune dissociation et dâun grave trouble de la mĂ©moire, appelĂ© la mĂ©moire traumatique. Câest une mĂ©moire qui, comme une bombe Ă retardement, fait revivre toutes les violences subies et la mise en scĂšne terrorisante et culpabilisante crĂ©Ă©e par lâagresseur. Câest une torture qui oblige les victimes Ă mettre en place des stratĂ©gies de survie coĂ»teuses pour leur santĂ© et leur estime de soi (conduites dâĂ©vitement et conduites Ă risque pour sâanesthĂ©sier : mises en danger, addictions). Lâabsence de prise en charge est donc une perte de chance considĂ©rable pour la victime et un vĂ©ritable scandale de santĂ© publique.
]]>Les pervers narcissiques
â»http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-pervers-narcissiques
Manipulateurs, jouisseurs, dépourvus de la moindre empathie⊠les pervers narcissiques, dont le profil psychique est de mieux en mieux cerné, constitueraient 10% de la population. Son pouvoir de destruction est immense. Sa victime : le conjoint, le collÚgue de travail, se retrouve souvent inconsciemment manipulée, culpabilisée, puis menée dans un chaos psychologique et physique pouvant durer de nombreuses années.
]]>stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Un nouvel article de Muriel Salmona sur Le Plus du Nouvel Observateur du 4 juillet 2013 : Violences contre les femmes : les soins aux victimes, éternels oubliés des politiques
â»http://leplus.nouvelobs.com/contribution/897899-violences-contre-les-femmes-les-soins-aux-victimes-eternels
Les Ă©tudes internationales et lâOrganisation mondiale de la santĂ© en 2010 ont dĂ©montrĂ© et reconnu quâavoir subi des violences est un des dĂ©terminants principaux de la santĂ© : soins en psychiatrie (troubles anxieux, dĂ©pressions, tentatives de suicide, insomnies, phobies, troubles de la mĂ©moire, troubles alimentaires, addictions, etc.), en mĂ©decine gĂ©nĂ©rale (stress, douleurs et fatigue chroniques, etc.), en cardiologie, en gynĂ©co-obstĂ©trique, en gastroentĂ©rologie, en endocrinologie, etc., hospitalisations rĂ©pĂ©tĂ©es, multiplication des arrĂȘts de travail, mise en invaliditĂ©âŠ
Mais la cause de tous ces symptĂŽmes â les violences et leurs consĂ©quences psychotraumatiques â nâest jamais prise en compte, ni recherchĂ©e, et encore moins prise en charge. Les victimes ne reçoivent que des traitements symptomatiques ou anesthĂ©siants (camisole chimique) et font lâobjet souvent de diagnostics psychiatriques ou organiques erronĂ©s et prĂ©judiciables.
Elles ressentent quâon les considĂšre comme folles et pĂ©nibles. Elles peuvent parfois subir de graves maltraitances de la part de soignants. On leur renvoie que leurs plaintes somatiques et psychiques sont exagĂ©rĂ©es ou imaginaires, quâelles sont hypocondriaques, hystĂ©riques⊠Ou bien, Ă lâinverse, on peut dramatiser leurs symptĂŽmes, faire des examens inutiles, les opĂ©rer Ă tort, les traiter pour des pathologies psychotiques, ou pour des dĂ©mences si elles sont ĂągĂ©es.
Or la violence, au-delà des atteintes physiques, traumatise psychologiquement toutes les personnes qui y sont exposées ou qui en sont témoins (comme les enfants dÚs leur plus jeune ùge). Et elle entraßne des atteintes cérébrales corticales, des circuits émotionnels et de la mémoire qui sont visibles sur les IRM.
]]>EvĂ©nement : Sortie du « #livre noir des #violences sexuelles de Muriel Salmona | « A dire dâelles
â»http://sandrine70.wordpress.com/2013/04/09/evenement-sortie-du-livre-noir-des-violences-sexuelles-de-muri
Qui a eu un bĂ©bĂ© ou Ă©tĂ© proche dâun bĂ©bĂ© sait combien le petit ĂȘtre qui vient de naĂźtre est totalement dĂ©pendant de ceux entre les mains desquels il tombe. Sa seule arme est le cri, et quelques mouvements. Et lâamour quâon lui porte. Ainsi, câest normal quâun enfant crie, mais câest risquĂ©. En criant, il Ă©met sa premiĂšre action propre. Il en est responsable. Il fait alors ce quâil doit pour survivre (dire quâil a besoin dâĂȘtre nourri, quâil a mal au ventre, quâil se sent mal), et en mĂȘme temps, il est mis en danger : celui de tomber sur ceux qui commenceront, dĂšs cet instant, Ă le dĂ©signer comme coupable dâune intention (un caprice, lâenvie de pourrir la vie de ses parents, toutes choses trĂšs couramment entendues, et trĂšs tĂŽt). Aussi, alors quâil pleure, si câest un bĂ©bĂ© garçon, on dira (comme le montre une expĂ©rience de psychologie cĂ©lĂšbre) quâil est fort et vigoureux, si câest une fille, quâelle est triste et plaintive. Et dĂ©jĂ , un peu de la capacitĂ© dâĂȘtre elle mĂȘme de la personne disparaĂźt.
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