person:murray bookchin

  • Bookchin Archive
    http://dwardmac.pitzer.edu/Anarchist_Archives/bookchin/Bookchinarchive.html

    MURRAY BOOKCHIN’S COLLECTED WORKS
    http://dwardmac.pitzer.edu/Anarchist_Archives/bookchin/Bookchinarchive.html

    Murray Bookchin and the Kurdish resistance
    https://roarmag.org/essays/bookchin-kurdish-struggle-ocalan-rojava

    Bookchin’s municipalist ideas, once rejected by communists and anarchists alike, have now come to inspire the Kurdish quest for democratic autonomy.
    ...
    The Next Revolution includes the 1992 essay The Ecological Crisis and the Need to Remake Society. In it, Bookchin argues that “the most fundamental message that social ecology advances is that the very idea of dominating nature stems from the domination of human by human.” For an ecological society to develop, first the inter-human domination must be eradicated. According to Bookchin, “capitalism and its alter-ego, ‘state socialism,’ have brought all the historic problems of domination to a head,” and the market economy, if it is not stopped, will succeed in destroying our natural environment as a result of its “grow or die” ideology.
    ...
    In the late 1970s, while Bookchin was struggling to gain recognition for the value and importance of his theory of social ecology in the US, an entirely different struggle was emerging on the other side of the world. In the mountainous, predominantly Kurdish regions of southeastern Turkey, an organization was founded that would eventually come to adopt and adapt Bookchin’s social ecology.

    The organization called itself the Kurdistan Workers’ Party, or PKK after its Kurdish acronym, and in 1984 it launched its first attacks against the Turkish state.
    ...
    Despite the utopian desire of one day seeing the different Kurdish territories united, the struggle of the PKK focused primarily on the liberation of North Kurdistan, or Bakur — the Kurdish territories occupied by the Turkish state. Over the course of the 1990s, however, the PKK slowly started to drift away from its desire to found an independent Kurdish nation state and started exploring other possibilities.
    ...
    after the collapse of the Soviet Union in 1991, the PKK had already started to critically reflect on the concept of the nation state. None of the traditional homelands of the Kurds were exclusively Kurdish. A state founded and controlled by Kurds would thus automatically host large minority groups, creating the potential for the repression of ethnic and religious minorities in the same way the Kurds themselves had been repressed for many years. As such, a Kurdish state increasingly came to be seen as a continuation of, rather than a solution to, the existing problems in the region.

    Finally, having analyzed the interdependence of capitalism and the nation state on the one hand, and between patriarchy and centralized state power on the other, Öcalan realized that real freedom and independence could only come about once the movement had severed all ties with these institutionalized forms of repression and exploitation.
    Democratic Confederalism

    In his 2005 pamphlet, Declaration of Democratic Confederalism, Abdullah Öcalan formally and definitively broke with the PKK’s earlier aspirations of founding an independent Kurdish nation state. “The system of nation states,” he argues in the document, “has become a serious barrier to the development of society and democracy and freedom since the end of the 20th century.”

    In Öcalan’s view, the only way out of the crisis in the Middle East is the establishment of a democratic confederal system “that will derive its strength directly from the people, and not from globalization based on nation states.” According to the imprisoned rebel leader, “neither the capitalist system nor the pressure of imperialist forces will lead to democracy; except to serve their own interests. The task is to assist in developing a grassroots-based democracy … which takes into consideration the religious, ethnic and class differences in society.”

    Tatort Kurdistan
    http://tatortkurdistan.blogsport.de

    #Kurdistan #Turquie #anarchisme #écologie_sociale #municipalisme

  • Sur l’opposition #Libertarien / #Propriétarien / Libertaire :

    Murray Bookchin - The Real Roots of Traditional Libertarianism
    https://www.youtube.com/watch?v=Cnj3dObd6do

    https://theanarchistlibrary.org/library/the-anarchist-faq-editorial-collective-150-years-of-libertarian

    The facts are somewhat different. As Murray Bookchin noted, “libertarian” was “a term created by nineteenth-century European anarchists, not by contemporary American right-wing proprietarians .” [The Ecology of Freedom, p. 57] While we discuss this issue in An Anarchist FAQ in a few places (most obviously, section A.1.3) it is useful on the 150^th anniversary to discuss the history of anarchist use of the word “libertarian” to describe our ideas.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00650825/document
    http://1libertaire.free.fr/JCAngaut01.html

    Ainsi #Murray_Bookchin 6, l’un des théoriciens #libertaires les plus importants de la fin du siècle dernier aux États-Unis, estime que les libertariens seraient plus correctement qualifiés de « propriétariens » (proprietarian). C’est là un élément à garder à l’esprit avant de décréter hâtivement que la distinction entre libéral et #libertaire serait propre à l’Europe continentale.
    Bookchin, 1987, p. 1.
    BOOKCHIN Murray, 1987, The Modern Crisis, Gabriola Island, New Society Publishers.

    #libertarian #proprietarian #Propriété #Propriétaires #Propriétaire

  • L’Homme : « La seule espèce dont les mâles tuent les femelles » - 24 janvier 2012 - Sciencesetavenir.fr
    http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20120124.OBS9673/l-homme-la-seule-espece-dont-les-males-tuent-les-femelles.html#neot

    C’est parce que l’Homme est un produit de la culture que, seul parmi les espèces animales, il pense avoir le droit de frapper ou de tuer des femmes dont il pense qu’elles sont à sa disposition. Mais c’est aussi, puisqu’il ne s’agit pas d’une « nature » contraignante de l’Homme, une raison de croire en la possibilité d’un bouleversement radical de ces représentations archaïques infondées parvenues jusqu’à nous.

    #culture #sexisme #genre #féminicide

  • Ni patrie ni frontières n° 2 (décembre 2002) en PDF - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2332

    Edito

    Dans sa partie thématique, ce numéro est principalement consacré aux rapports hommes-femmes à travers les questions de la famille, du mariage, de la morale sexuelle et du viol. En découvrant les textes de Voltairine de Cleyre, Lindsey German, Wendy McElroy et Arturo Peregalli., le lecteur décèlera rapidement les différences d’approches entre marxistes et anarchistes sur ces questions sensibles, Voltairine de Cleyre et Wendy McElroy étant certainement les auteures qui prennent le plus de risques en défendant leurs conceptions personnelles.

    Dans Traditions politiques américaines et défi anarchiste Chris Crass nous donne quelques clés pour comprendre la place de Voltairine de Cleyre dans la pensée politique libertaire.

    De l’action directe (1912) n’est pas consacré à la situation spécifique des femmes mais ce texte montre que Voltairine de Cleyre ne peut être réduite à une icône féministe, comme le font celles qui dissimulent les positions politiques radicales de cette militante du mouvement ouvrier et théoricienne anarchiste. Ce texte s’adresse à un public américain et puise ses exemples dans l’histoire du Nouveau Continent. Voltairine de Cleyre tente de convaincre ses compatriotes que l’action directe n’est pas une spécificité anarchiste, et est pratiquée par toutes les tendances politiques, voire même par la plupart des individus à un moment ou l’autre de leur vie. Mais elle plaide aussi pour la révolution sociale, aux Etats-Unis comme dans le monde entier.

    Excellente pédagogue, Voltairine de Cleyre part du vécu de ses lecteurs ou de son auditoire, des faits historiques qu’ils connaissent, pour les amener à une réflexion plus générale sur le rôle de la violence dans l’histoire. Loin d’opposer, de façon dogmatique ou caricaturale, action politique (légale/ parlementaire/gouvernementale) et action directe (illégale/extraparlementaire/ populaire), elle montre finement quels liens s’établissent entre ces formes d’action et pourquoi l’action directe est indispensable. Si les formes de lutte radicales qu’elle décrit ont — hélas ! —pratiquement disparu aux Etats-Unis et dans les pays occidentaux développés, les explications politiques fondamentales de l’auteure gardent toute leur force. Le mariage est une mauvaise action (1907) est une conférence donnée dans le cadre d’un débat contradictoire. Contrairement à ce que ce titre pourrait suggérer, Voltairine de Cleyre ne se livre pas ici à une plaisante polémique anticléricale ou à une défense légère du libertinage ; elle nous offre une réflexion philosophique originale à la fois sur l’évolution de l’humanité et le rôle de la liberté individuelle.

    Loin d’être datées, ou dépassées, les réflexions de Voltairine sont essentielles. D’abord parce que le féminisme révolutionnaire des années 60 et 70 a disparu, notamment en France. En partie à cause d’une évolution interne au mouvement féministe et en partie grâce aux manœuvres de récupération des appareils politiques, la lutte des femmes s’est pratiquement réduite à de minables histoires de quotas pour accéder à la mangeoire électorale, ou à des débats « psy », comme en témoigne la multiplication des émissions télévisées consacrées à la vie privée. Ces débats aboutissent, selon les cas, à infantiliser, culpabiliser, ou criminaliser tous les hommes (tous incapables d’effectuer la moindre tâche domestique, tous harceleurs impénitents, ou tous violeurs) et renvoient les femmes à des « solutions » individuelles : elles sont censées résoudre seules les problèmes de leur couple, de leurs enfants, de leurs compagnons ou maris, etc. Une telle façon de poser les problèmes ne peut que renforcer les rancœurs et les haines, la « guerre des sexes ».

    Les textes de Voltairine de Cleyre sont également importants parce qu’ils expriment une saine révolte qui relie la libération des femmes à la lutte contre l’exploitation. Voltairine paya très cher son opposition au système capitaliste. Cette militante a toujours vécu et combattu aux côtés des ouvriers, et n’a jamais cherché la moindre position de pouvoir. On est à des kilomètres de toutes ces petites et grandes bourgeoises qui paradent aujourd’hui sur les plateaux de télévision (1).

    Dans La famille aujourd’hui (1989), Lindsey German décrit le rôle économique et idéologique de la famille, en particulier dans la classe ouvrière britannique. Si ce texte a une tonalité plus impersonnelle que celui de Voltairine, il a le mérite d’indiquer les tendances contradictoires qui influencent le destin de la famille aujourd’hui et de ne pas idéaliser la famille ouvrière comme le fit une certaine tradition marxiste, social-démocrate puis stalinienne. Nous présenterons, dans un prochain numéro, d’autres textes de Lindsey German, plus polémiques, sur le Mouvement de libération des femmes dans les pays anglo-saxons et la critique des théories du patriarcat.

    Wendy McElroy se situe dans une perspective radicalement opposée à celle de Lindsey German. Se réclamant de l’anarchisme individualiste américain, elle prône l’autodéfense des femmes qui passe, selon elle, par l’apprentissage du maniement individuel des armes et la défense de la propriété privée (!?). Ses références répétées à Camille Paglia, intellectuelle très conservatrice, n’inspirent guère confiance. Mais au-delà de ces réserves, l’essentiel, dans La nouvelle mythologie du viol et son utilisation politique, est ailleurs. L’article de Wendy McElroy constitue une excellente réponse à tous ceux, de droite ou de gauche, féministes ou pas, qui essaient de politiser ou de raciser la question du viol (2). A ce titre, il m’a semblé utile de publier ce texte décapant, même s’il ne vient pas du « camp » révolutionnaire.

    Arturo Peregalli, militant marxiste italien, décédé l’année dernière, s’est intéressé, entre autres, à l’évolution des positions du Parti communiste italien sur les femmes, comme en témoigne son texte Femme, famille, morale sexuelle, PCI (1945- 1970). Son article très vivant fourmille d’informations concrètes ; il montre bien comment les partis staliniens ont toujours eu une position extrêmement conservatrice sur l’émancipation des femmes et à quel point ces appareils ont contribué à entretenir leur soumission vis-à-vis du Parti et des hommes en général.

    Chris Crass, militant anarchiste, présente une Discussion entre plusieurs militants du mouvement antiguerre aux États-Unis. Son rapport est suivi d’une interview.

    Les luttes paysannes et le mouvement des sans-terre au Brésil (2000) a été écrit par Maxwell Teixeira da Paula, militant anarchiste, et déjà publié dans le N°8 de l’Oiseau Tempête. A l’heure où le Brésil vient d’élire un président « de gauche », il est important de revenir sur l’une des questions essentielles pour le peuple brésilien : celle de la terre. A travers plusieurs descriptions concrètes, ce texte démonte les processus de récupération et de bureaucratisation qui se mettent en place chaque fois que les exploités tentent de remettre en cause l’ordre existant. Et il décrit le jeu trouble du PT depuis des années, mise au point nécessaire face à ceux qui, après Castro, Guevara, Torrijos, Ortega, Marcos et Chavez, cherchent une nouvelle fois à nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec le camarade-président Lula.

    Les deux textes de Nicolas, du Cercle social — Paradis fiscaux, néo-réformisme et rôle de l’Etat (2000) et Idéologie et fonctionnement d’ATTAC (2001) — ont été publiés dans la revue Maïra et se trouvent également sur le site demainlemonde. Ils exposent très concrètement les contradictions de l’organisation altermondialiste, sans tomber dans la polémique sectaire ni les imprécations.

    Principes du verbalisme radical (1989) de Guy Fargette démonte et épingle quelques mécanismes élémentaires, mais pernicieux, chez les « révolutionnaires de la phrase » et les « bavards d’arrière-salles de café ». « Toute ressemblance avec des personnages réels » est… parfaitement délibérée ! Bonne lecture ! (Y.C.)

    (20/12/2002)

    P.S. : Ce numéro paraît en décembre… mais la page de couverture est datée du mois de novembre ! Il n’a pas été matériellement possible de sortir Ni patrie ni frontières à une échéance plus rapprochée. Le rythme trimestriel (septembre, décembre, mars et juin) semble donc s’imposer, sauf si ce projet suscitait soudain une avalanche de vocations… Le prochain numéro portera sur la question nationale et la révolution permanente. Pour le moment, il est prévu de publier des textes de Hal Draper, Voltairine de Cleyre, Emma Goldman, Tony Cliff, Neil Davidson, Donny Gluckstein, C.L.R. James, Murray Bookchin, George Novack et Paolo Casciola, mais le sommaire évoluera peut-être si nous dénichons des textes qui dialoguent mieux ensemble. Vos suggestions sont les bienvenues !!!

    (1) Curieusement, lorsqu’un homme accepte une position de pouvoir, on n’a guère de mal à comprendre qu’il se compromet pour un plat de lentilles. Par contre, lorsqu’une femme intègre l’élite politique, économique ou médiatique, c’est à la fois une « libération individuelle » et une contribution à la Cause des Femmes. Ce tour de passe-passe permet de justifier trahisons et appétits carriéristes.

    (2) Le 4 octobre 2002, Libération a publié, dans ses pages Rebonds, un article incroyable d’une sociologue sur les prétendues « tournantes » : commentant le procès d’Argenteuil et les condamnations de 5 à 12 ans d’emprisonnement qui ont été prononcées (« La disparité des peines entre le viol collectif et certains crimes de sang amène à réfléchir sur ce qu’on attend d’une sanction », ajoute notre auteure pour nous faire croire à son esprit critique) Elisabeth Zucker-Rouvillois (co-auteure d’un livre intitulé Reconsidérer la famille) explique en substance que les viols collectifs seraient en quelque sorte un rite de passage jouissif pour les adolescents dans les quartiers populaires. Citons un extrait de sa prose : « Pour un adolescent qui découvre les pulsions de son corps, le viol collectif cumule de nombreux avantages, s’il n’est pas sanctionné. Il permet d’affirmer sa supériorité mâle hétérosexuelle, alors même qu’il est dans l’acte sexuel commun avec ses pairs garçons dans l’accomplissement même de son homosexualité qu’il dénie et réprouve ; il se déculpabilise par le rabaissement de la sexualité. Ce viol garantit aussi de ne pas consommer l’inceste avec sa mère, puisque celle qu’il force est précisément, par son apparence, son émancipation affichée et sa conduite, pour lesquelles elle doit être punie, à l’opposé de cette mère qu’il protège et qu’il hait à la fois parce qu’elle le tue et l’étouffe de son amour ou le déçoit sans cesse par son indifférence à son égard et par sa soumission à l’ordre mâle auquel elle l’oblige. Celle qu’il viole n’a plus de visage. En revanche, il est fixé sur l’approbation et les encouragements de ses copains et complices avec qui il n’aspire qu’à la fusion. Ce tableau fait horreur mais il est hélas familier à l’inconscient le plus archaïque de tout un chacun pour peu qu’il s’interroge. » (Les passages soulignés l’ont été par moi.)

    Il faudrait consacrer une longue réponse à cet étalage de pseudo-connaissances psychanalytiques, qui fait partie d’un processus plus large : l’utilisation pernicieuse de la psychologie et de la psychanalyse comme grille de lecture systématique de tous les phénomènes sociaux ou politiques. Ce procédé cache le plus souvent des préjugés sociaux ou raciaux, ou camoufle simplement des enjeux de pouvoir. Cet article sur un viol collectif à Argenteuil et le procès qui a suivi concentre tous les lieux communs actuellement répandus dans le corps enseignant, chez les travailleurs sociaux et les psychologues scolaires, et bien sûr chez un certain nombre d’hommes politiques, de féministes et de militants de gauche. Derrière des propos apparemment sophistiqués, se cachent en fait de sordides intérêts : certaines femmes et certains hommes, appartenant à des associations ou à des partis politiques très divers, orchestrent et politisent les conflits entre des individus de sexe différent. A la haine (maladroitement dissimulée) contre les « classes dangereuses » viennent s’ajouter maintenant la peur et la haine du sexe (ou du « genre ») dangereux : le sexe mâle. A la criminalisation systématique de la jeunesse populaire masculine, des hommes et des hétérosexuels s’ajoutent deux autres éléments répugnants : dans les grands médias d’information, ces réflexions sont presque toujours énoncées à propos des habitants des quartiers ouvriers et, de plus, d’origine étrangère. La loi française interdisant de nommer l’origine nationale ou ethnique des jeunes violeurs d’Argenteuil, les considérations psychanalytiques de notre sociologue (ou d’innombrables journalistes) servent à raciser (de manière dissimulée) le problème du viol, comme si les Français (et d’ailleurs tous les Européens) de « pure souche » ne pratiquaient pas le viol, individuel, et collectif depuis des siècles, de la Saint-Barthélemy à la guerre d’Algérie en passant par la campagne de Russie. Enfin, si l’on peut ajouter à ces propos sur « ces gens-là » (terme utilisé par les médias et les intellectuels à propos des musulmans ou des jeunes immigrés ou descendants d’immigrés) quelques considérations sur le machisme de la religion musulmane, la boucle est bouclée. Le lundi 16 décembre 2002, dans la même soirée, deux chaînes de télévision différentes se consacraient l’une aux luttes des femmes dans le tiers monde et l’autre aux immigrés en Europe. Invités et journalistes reprenaient jusqu’à la nausée ces amalgames entre mâles et violeurs ; musulmans et exciseurs ; maris violents et étrangers « extra-communautaires » ; prolétaires et brutes épaisses ; Africains, Turcs ou Arabes et ignorants, etc. Dans un cas, la chaîne bénéficiait de la caution de femmes politiques algériennes, marocaines, jordaniennes, somaliennes et burkinabés ; dans l’autre, Arte avait invité des hommes censés représenter les immigrés et leurs descendants français ainsi qu’un criminologue allemand, grand spécialiste de la compassion et de la psychologie !

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/no_2.pdf

  • Entretien avec Janet Biehl
    Le Rojava : pauvre en moyens mais riche en esprit

    http://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Janet-Biehl-Le

    Janet Biehl fut une collaboratrice du théoricien libertaire Murray Bookchin et sa compagne de 1987 à sa mort en 2006.

    Après ma visite au Rojava, au début de décembre 2014, le journaliste Cesur Milusoy m’a interviewée le 23 décembre.

    Janet, vous revenez juste d’un voyage au Rojava qui a duré plus d’une semaine. Comment vous et le groupe êtes-vous entrés au Rojava ? La frontière turque est fermée et l’État islamique contrôle beaucoup de territoire en Irak.

    Nous avons démarré d’Erbiln en Irak, et nous avons traversé la frontière à Semalka. Les organisateurs avaient arrangé le passage à l’avance. Une fois que nous étions arrivé•e•s, nous avons dû attendre quelques heures jusqu’à ce que quelqu’un passe un appel téléphonique. Alors nous avons traversé le Tigre et sommes entré•e•s au Djezîrê. (...)

    #Kurdistan #autogouvernement #Rojava #Syrie

  • La transformation du PKK et ses liens avec Murray Bookchin et son écologie sociale.

    Le PKK, du stalinisme à l’écologie sociale
    http://www.enbata.info/articles/le-pkk-du-stalinisme-a-lecologie-sociale

    Ocalan reconnaît également dans ces pages son propre dogmatisme “nourri par des vérités abstraites”. “Dès que l’on articule ces vérités générales” explique-t-il, “on se sent comme un grand prêtre au service de son dieu. C’est l’erreur que j’ai commise”.

    De manière assez improbable, c’est vers une sorte de socialisme libertaire et d’internationalisme anarchiste qu’Ocalan s’est tourné pour proposer une nouvelle direction à son mouvement. En 2004, il s’est ainsi déclaré
    “étudiant de Murray Bookchin”, connu comme l’un des fondateurs de l’écologie sociale et père du “municipalisme libertaire”.

    Ancien staliniste comme Ocalan dans les années 30, Bookchin fut ensuite trotskiste avant d’abandonner le marxisme dans les années 40. Il restait convaincu que le capitalisme était un système voué à s’effondrer, mais ne croyait plus que ce serait grâce à l’organisation du prolétariat. Pour lui, le point faible du capitalisme était son caractère destructeur pour l’environnement et par extension pour l’humanité. Il proposa donc un “municipalisme libertaire” prônant la décentralisation, les circuits courts, et une gestion des cités par des assemblées démocratiques.

    Selon Bookchin, cette organisation de la société devrait à terme éliminer les Etats-nations au profit de confédérations rassemblant des cités décentralisées.

    La conversion d’Ocalan à une telle théorie était improbable et, comme on peut s’en douter, elle fut raillée par la presse turque.

    #PKK #Kurdes #Turquie #Murray_Bookchin #écologie #socialisme #Ocalan

  • Entretien de Murray Bookchin avec Janet Biehl en 1996
    sur le municipalisme libertaire

    http://lavoiedujaguar.net/Entretien-de-Murray-Bookchin-avec

    Burlington, Vermont (États-Unis), le 12 novembre 1996.

    Murray, un de vos critiques anarchistes a pris votre mot d’ordre « démocratiser la république et radicaliser la démocratie » et, en un certain sens, il l’a scindé en deux. Il vous accuse de vouloir seulement démocratiser la république, omettant de dire que vous voulez aussi radicaliser la démocratie. Pouvez-vous expliquer le sens de ce mot d’ordre ?

    Actuellement, dans la plupart des États-nations républicains, les libertés civiques qui existent au sein des cités et des villes ont été obtenues au prix de luttes ardues, livrées il y a longtemps par différents mouvements populaires. Bien des cités, il est vrai, n’ont pas de libertés civiques. Mais celles qui en ont les ont obtenues d’abord et avant tout grâce aux combats des parties opprimées de la population — contre les aristocrates qui prétendaient que ces cités faisaient partie de leur propre État ou qui tentaient de les incorporer dans les États qu’ils essayaient de former. (...)

    #anarchisme #communalisme

  • Actualité de Murray Bookchin
    http://www.vivelasociale.org/les-emissions-recentes/53-actualite-de-murray-bookchin

    Murray Bookchin, militant libertaire américain mort en 2006, fondateur de l’écologie sociale et auteur de plusieurs ouvrages, semble redevenir d’actualité. Bien des luttes d’aujourd’hui pourraient en effet se réclamer de cette « écologie sociale » et se nourrir de sa pensée. Mais en tant que promoteur du « municipalisme libertaire », Bookchin a aussi contribué à l’évolution de la pensée d’Ocalan, et à travers lui à l’évolution vers des positions autogestionnaires du parti kurde PKK. Helen Arnold et Daniel Blanchard, qui ont traduit certains de ses livres et qui l’ont bien connu, nous retracent son parcours de militant et de penseur. Durée : 1h20. Source : Fréquence Paris (...)

  • Murray Bookchin, le penseur de l’écologie radicale
    http://www.larevuedesressources.org/murray-bookchin-le-penseur-de-l-ecologie-radicale,2767.html

    Cornélius Castoriadis aimait citer un de ses ancêtres, Thucydide : « Il faut choisir : se reposer ou être libre. » Une vie humaine, signifiait-il, n’est pleinement accomplie que si l’homme parvient à libérer son énergie créatrice et à se donner les moyens, au milieu de ses contemporains, de penser le vivre-ensemble. Il ajoutait : « La liberté c’est l’activité ! » Une activité déployée de manière autonome, sur le plan individuel mais aussi collectif, en vue d’édifier une démocratie harmonieuse, directe et (...)

    #Biosystèmes_critiques

    / #Jacques_Ellul, #Ecologie

  • Murray Bookchin : Le mythe du parti - La Presse Anarchiste
    http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?article1677

    Annotations :

    Le fait marquant des révolutions passées, c’est qu’elles commencèrent de manière spontanée. Que l’on examine les premières phases de la #révolution française de 1789, les révolutions de 1848, la Commune de Paris, la révolution de 1905 en Russie, le renversement du tsar en 1917, la révolution hongroise de 1956, la grève générale de 1968 en France, les débuts sont généralement les mêmes : une période de ferment qui explose spontanément en un (...)

    #:Murray_Bookchin #Partis_politiques #partis_révolutionnaires #bolchevisme #communisme #soviet #hiérarchie #bureaucratie #mouvements_ouvrier #Histoire #-URSS #-1968 #Mai_68 #-1905 #-1917 #-France #conseillisme #autogestion #_Lenine #Etat

  • Existe-t-il une discipline scientifique qui admette l’indiscipline du rêve, de l’imagination, de l’inventivité ? Qui puisse embrasser les problèmes soulevés par les crises que connaît notre temps, dans la société et l’environnement ? Qui soit capable d’associer critique et reconstruction, théorie et pratique, vision créatrice et technique ?

    Il y a toujours eu un lien très étroit, depuis la Renaissance, entre les progrès fondamentaux des sciences naturelles et les bouleversements de la pensée sociale. Aux XVIe et XVIIe siècles, l’astronomie et la mécanique naissantes, avec leur ouverture libératrice sur un univers héliocentrique et l’unité entre le mouvement cosmique et le mouvement local, trouvèrent une contrepartie dans des idéologies sociales tout aussi rationnelles et critiques. Les Lumières ont apporté une prise en considération nouvelle des sensations et la revendication pour la raison humaine de faire porter son discernement sur un monde jusqu’alors accaparé par le monopole idéologique du clergé. Ce furent ensuite l’anthropologie et la biologie de l’évolution qui mirent à bas les conceptions traditionnelles et statiques de l’aventure humaine et les mythes de la création originelle et de l’histoire comme destinée théologique. En ouvrant de nouvelles perspectives et en mettant en évidence la dynamique séculière de l’histoire sociale, ces sciences ont constitué un puissant renfort pour les nouvelles doctrines socialistes et leurs idéaux de progrès humain issus de la Révolution française.

    Face aux gigantesques bouleversements qui nous attendent, notre époque a besoin d’un corpus de savoir – scientifique et social – d’une envergure et d’une profondeur plus grandes, afin de résoudre les problèmes qui se posent à nous. Sans renoncer aux apports des théories scientifiques et sociales antérieures, il nous faut entreprendre une analyse critique plus complète de notre rapport au monde naturel. Nous devons rechercher les fondements d’une approche plus reconstruite des sérieux problèmes posés par les apparentes « contradictions » entre nature et société. Nous ne pouvons plus nous permettre de rester captifs de la tendance de la science classique à disséquer les phénomènes pour en examiner les fragments. Nous devons les associer, les relier, les observer dans leur totalité autant que dans leur spécificité.

    C’est pour répondre à ces besoins que nous avons défini une discipline propre à notre temps : l’écologie sociale .

    Extrait de Qu’est-ce que l’écologie sociale , de Murray Bookchin, que nous sommes en train de rééditer pour une sortie début septembre.