person:myriam el khomri

  • L’#ONU classe la #France au même rang que le #Soudan et le #Zimbabwe sur les #violences_policières

    Les policiers algériens ont refusé de brutaliser les manifestants qui sont descendus dans les rues pour protester contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika . Aucun tir de flash ball ou de gaz lacrymogène. Au milieu des manifestants, ils ont été applaudis comme des héros.

    Par contre, le Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a demandé mercredi à la France qui se proclame pays des droits de l’homme, de mener une enquête sur les cas de violences policières pendant les manifestations des Gilets jaunes.
    « Nous encourageons le gouvernement [français, ndlr] à poursuivre le dialogue […] et l’exhortons à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.

    Michelle Bachelet est même allée plus loin, comparant la situation en France à celle des répressions violentes au Venezuela, à Haïti et dans les pays africains dont le Soudan, le Zimbabwe où les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes ».

    La France se dit étonnée de l’exigence formulée par l’Onu d’ouvrir une enquête sur « l’usage excessif de la force », de se retrouver sur une liste entre le Venezuela qu’elle critique et Haïti à qui elle donne des leçons de démocratie.

    Sur fond de l’exigence des Nations unies d’ouvrir une enquête sur « l’usage excessif de la force » à l’encontre des manifestants, qui a de nouveau marqué l’acte 16 des Gilets Jaunes , le porte-parole du gouvernement français , Benjamin Griveaux, s’est exprimé sur le sujet à la sortie du conseil des ministres au Palais de l’Élysée.

    « Il faut […] s’étonner tout de même de se retrouver cité dans une liste entre le Venezuela et Haïti où il y a eu des morts […] des morts nombreux », a-t-il dit.
    Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a réagi lui aussi à la nouvelle.

    Poursuivant son allocution, Benjamin Griveaux a rappelé que des enquêtes avaient été lancées « notamment par l’Inspection générale de la police nationale » et a fait état de 162 enquêtes ouvertes à la date du 1er mars. Il a souligné dans ce contexte que « la moindre des choses » était d’écouter les Nations unies et « de les prendre en considération ». Avant d’ajouter toutefois :
    « Il est bien de voir le verre à moitié vide […], mais il est de mon devoir de rappeler que parfois il peut être vu à moitié plein ».

    Le Conseil d’État français a rejeté début février la demande de suspension de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD). Il avait été saisi par la CGT, la Ligue des droits de l’Homme, le syndicat de la magistrature et le syndicat des avocats de France, qui jugent leur usage dangereux, ainsi que des personnes blessées par des tirs à Nîmes et Montpellier.

    On comprend donc maintenant pourquoi les dictatateurs d’Afrique francophone continuent à tirer à balles réelles sur des manifestants sans jamais être interpellés par le gouvernement français. L’exemple vient de la France.

    http://courrierdesjournalistes.com/blog/lonu-classe-la-france-au-meme-rang-le-soudan-et-le-zimbabwe
    #ranking #c'est_pas_glorieux #maintien_de_l'ordre #classement
    ping @davduf

    • Les tirs de #LBD face aux #gilets_jaunes ont littéralement explosé

      Un #rapport sénatorial publié ce lundi dévoile des statistiques éloquentes sur l’évolution de l’usage très controversé des lanceurs de balles de défense.

      On savait que le nombre de tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) avait explosé en réponse à la contestation inédite des gilets jaunes. On sait désormais avec précision dans quelles proportions et elles sont éloquentes.

      Le Sénat, qui examinait une proposition de loi communiste réclamant l’interdiction des LBD, a publié le rapport de la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio, censé éclairer la commission des Lois de la Chambre haute. Comme l’a repéré le site spécialisé Dalloz Actualité, ce rapport dévoile pour la première fois des statistiques précises, obtenues auprès du ministère de l’Intérieur et de l’IGPN, sur l’évolution de l’usage très controversé des LBD tant par les forces de police (tous services confondus) que par la gendarmerie.

      On y découvre notamment que le LBD, présenté par le gouvernement comme une arme non-létale classique destinée au maintien de l’ordre, n’avait jamais été employé à une telle fréquence par le passé. Déployés à grande échelle dans le cadre des manifestations de 2016 contre la loi Travail de la ministre de l’époque Myriam El Khomri, les tirs de LBD ont connu une accélération impressionnante en 2018, essentiellement lors du dernier trimestre de l’année, marqué par la crise des gilets jaunes.

      Comme vous pouvez le voir sur le tableau ci-dessus, le nombre de tirs effectué par les seuls services de police est passé de 3814 en 2014 à 6604 en 2016. Un chiffre multiplié par trois en 2018 avec pas moins de 19.071 tirs effectués par les différents services de police.

      S’appuyant sur des données de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui enquête sur les cas de violences policières liées notamment à l’usage des LBD, la sénatrice pointe que, sur la seule période de crise des gilets jaunes, allant du 17 novembre 2018 au 5 février 2018, la police a effectué 13.460 tirs tandis que la gendarmerie en réalisait près d’un millier. Soit plus des deux tiers du volume constaté pour la seule année 2018 en l’espace de trois mois.

      Jeudi dernier, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nuñez avait évoqué devant le Sénat « 13.095 tirs de LBD depuis le début du mouvement », et 83 enquêtes en cours concernant des tirs de cette arme controversée.
      La police loin devant la gendarmerie

      Autre confirmation apportée par le rapport sénatorial, ce sont bien les services de police et non les gendarmes qui ont eu le plus recours à cette arme non-létale pendant les trois mois de crise. Deux explications sont mises en avant. La première concerne la géolocalisation des manifestations des gilets jaunes, qui ont eu lieu essentiellement en milieu urbain, terrain de prédilection des compagnies républicaines de sécurité.

      PRÉCISION : Ce point soulevé par la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio a fait réagir les forces de gendarmerie. Après publication de cet article, une source officielle a précisé au HuffPost que les gendarmes mobiles interviennent très régulièrement en renfort en zone police, comme ce fut le cas lors de la crise des gilets jaunes, avec un taux de mobilisation qui a parfois atteint les 100% certains samedi.

      Autre facteur décisif aux yeux de la sénatrice, l’immense majorité de ces tirs ont été le fait d’unités de police non spécialisées dans le maintien de l’ordre qui ont été déployées sur le terrain « à des fins judiciaires ou de renseignement ». Selon le rapport, ces unités seraient à l’origine de 85% des tirs effectués sur les trois derniers mois.

      La présence sur le terrain de ces unités avait été pointée du doigt par les détracteurs du LBD pour expliquer le caractère alarmant des blessures graves subies par certains manifestants après des tirs au visage, pourtant expressément bannis par le protocole officiel de la police nationale.

      Le rapport sénatorial n’établit pas toutefois de lien de causalité direct entre la nature des unités de police à l’origine des tirs et les blessures infligées. Il précise en revanche que ce recours « massif » aux LBD s’est accompagné d’une « augmentation du nombre de plaintes pour blessures », affichant le nombre de 56 plaintes déposées contre les seules forces de police, contre une seule pour la gendarmerie. En séance, la présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi, avait avancé la semaine dernière les chiffres de « 206 blessures à la tête dont plusieurs dizaines liées à des tirs de LBD », et « 22 personnes éborgnées par ces tirs ».

      Si elle a rejeté la proposition de loi visant à interdire les LBD, la commission des Lois du Sénat a, sur la base de ce rapport, souligné dans la lignée de sa rapporteure la « nécessité de renforcer la formation continue des agents jugée aujourd’hui insatisfaisante pour garantir une parfaite maîtrise de cette arme ».

      https://www.huffingtonpost.fr/2019/03/11/les-tirs-de-lbd-face-aux-gilets-jaunes-ont-litteralement-explose_a_23689540/?ncid=other_huffpostre_pqylmel2bk8
      #statistiques #chiffres

    • J’apprends dans l’article de Libé ci-dessus, posté par @le_bougnoulosophe que le nouveau préfet Didier Lallement est à l’origine de la création des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS)

      Didier Leschi, aujourd’hui directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration tempère le portrait apocalyptique fait de son compère issu, comme lui, du « chevènementisme » : « C’est un excellent technicien, à la grande rigueur intellectuelle. Au plan administratif, il est plutôt réformateur. Son passage à la tête de l’administration pénitentiaire [où il fut le créateur des équipes régionales d’intervention et de sécurité –unité d’élite] a été salué par les syndicats, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. »

      ça a en effet le mérite d’être souligné

      Composées de surveillants de plusieurs prisons, les Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS) ont comme mission d’intervenir « cagoulés » dans les prisons pour effectuer des d’opérations « coups de poing » afin d’assurer la sécurité. Or, comme il fallait s’y attendre, des dérapages ont déjà commencé. Intervenant comme des commandos, entraînés et préparés psychologiquement à venir à bout de toute résistance, et couverts derrière l’anonymat, ils se sont livrés, depuis le mois de mai dernier, à des excès de zèle dans les quartiers d’isolement de trois prisons (Bois d’Arcy, Lannemezan et Clairvaux). Ils entrent à plusieurs dans la cellule (10 cagoulés contre un détenu, à Bois d’Arcy), les obligent à la fouille intégrale, et en cas de refus, ils les passent à tabac et, les tenant immobilisés, les forcent à la fouille intime. A Bois d’Arcy, les récalcitrants à la fouille à corps, ont également eu droit, après le passage à tabac, à un défilé de force, nus, dans les couloirs de la prison et en présence du personnel également féminin.

      http://prison.eu.org/article.php3?id_article=3240
      http://prison.eu.org/spip.php?rubrique638

      L’armement des opérateurs des ERIS comprend :

      le pistolet Glock 17 ;
      le fusil à pompe Remington 870 ;
      le fusil d’assaut HK G36 C ;
      Flash ball (lanceur de balle de défense (LBD)), et le Taser ;
      Grenades DBD (Dispositif Balistique de Désencerclement)
      https://www.sapl-sas.com
      Avec ce genre d’attirail ce n’est plus la force qui doit rester à la loi mais la loi imposé par la force.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Lallement

      #ERIS

    • On nous en a informé dans les rubriques “faits divers”, c’est pourtant d’un meurtre qu’il s’agit : un ouvrier de 68 ans, auto-entrepreneur, est tombé d’un toit et mort de ses suites de ces blessures à Versailles. Ce lieu emblématique du mal que les puissants font au travail – le fameux palais de Louis XIV a provoqué la mort de milliers d’ouvriers durant sa construction – n’est pas le seul indice qui nous doit pousser à voir des responsabilités hauts placés derrière cette mort injuste. Qui a tué cet homme ? Plusieurs décideurs politiques peuvent être directement reliés à cet accident mortel :

      Nicolas Sarkozy, président de la République, et son ministre du travail Eric Woerth sont les artisans de la dernière grande réforme des retraites, qui repousse de deux ans l’âge de départ, avec ce message, si cher aux gens de droite “le travail c’est la santé”. C’est à cause de cette augmentation de la durée de cotisation que des gens sont contraints de travailler plus longtemps s’ils ont mal ou peu cotisé au cours de leur vie, et se retrouver, à 68 ans, sur un toit. Et c’est aussi cette réforme qui explique en partie la baisse de l’espérance de vie que nous avons connu en 2016 : en travaillant plus longtemps, notre santé se dégrade plus vite.

      On peut ajouter à la responsabilité de Sarkozy et ses sbires la création du statut d’auto-entrepreneur : il a permis à nombre d’entreprises, notamment dans le BTP, de sous-traiter à leurs propres salariés des responsabilités qui leur incombaient jusqu’alors, de tout ce qui est lié au rôle d’un employeur, dont l’obligation de veiller à la santé et la sécurité des salariés…

      François Hollande, président de la République, et sa ministre du travail Myriam El Khomri ont aussi pris leur lot de décisions qui ont conduit à ce que la mortalité au travail soit celle-ci : dans la loi de réforme du code du travail de 2016, ils ont totalement diminué le rôle de la médecine du travail. Moins de visites médicales, moins de contrôles, moins de professionnels qualifiés : la médecine du travail, conquête sociale essentielle, a été vidée de sa substance. De quand date le dernier contrôle médicale de cet ouvrier de 68 ans ? Certainement pas récent, vu les changements pris en 2016.

      Emmanuel Macron, président de la République, et sa ministre du travail Muriel Pénicaud ont parachevé la démolition des gardes-fous et des protections qui auraient été susceptibles d’empêcher qu’un ouvrier de 68 ans se retrouve seul sur un toit, et y trouve la mort. Dans leur réforme prise par ordonnances en septembre 2017, ils ont supprimé le compte pénibilité, qui permettait de prendre en compte la dureté et la dangerosité d’un travail pour partir en retraite anticipée : cet ouvrier y était certainement éligible, mais ce dispositif, mis en place sous Hollande pour compenser les effets les plus dramatiques de la réforme de Sarkozy, a été tué dans l’oeuf sur demande du MEDEF. N’était-ce pas Macron qui avait dit devant les patrons français « Je n’aime pas le mot de pénibilité, car il induit que le travail est une douleur » ?

      Et ils ne se sont pas arrêtés là : en refusant toute remise en cause du statut d’auto-entrepreneur, malgré ses dérives patentes (les coursiers à vélo, qui n’ont aucune protection maladie, en sont l’un des exemples les plus parlant), en supprimant les Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), Macron et Pénicaud ont réalisé le rêve du patronat : faire en sorte que la santé au travail devienne la seule responsabilité du travailleur, “auto-entrepreneur” ou salarié sans droit, et qu’un accident du travail devienne un fait divers tragique et non un fait de société qui mérite débat et sanctions.

      A lire les comptes-rendus laconiques et froid sur la mort injuste de cet ouvrier à Versailles, on se dirait presque qu’ils ont réussi. Mais ils n’en sont pas moins coupables, et si leurs décisions sont discutées dans le cadre doré et tout plein de velours de l’Assemblée et des cabinets ministériels, leurs résultats sont bien là, sur le bitume glacé de Versailles, dans le sang déjà froid d’un homme qui travaillait pour manger, vivait dans le monde qu’ils ont fait pour lui, est mort à cause de ce qu’ils ont décidé.

  • Violences et agissements sexistes : l’affaire que la CGT a étouffée - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270618/violences-et-agissements-sexistes-l-affaire-que-la-cgt-etouffee


    Bon, après, je n’ai pas accès à l’article

    L’un des membres de la plus puissante fédération de la CGT, figure des éboueurs parisiens, est mis en cause dans des faits de violences et pour le climat sexiste qui perdure dans son syndicat. L’affaire aurait pu devenir un exemple pour le syndicat, de plus en plus revendicatif sur les questions d’égalité femmes-hommes et conscient des violences faites aux femmes. Pourtant, en 18 mois, l’organisation n’est pas parvenue à régler la situation, qui vire au bourbier.

    • #fraternité #sexisme #discrimination

      Je souligne la lâcheté de ce macho

      Le 9 mars 2016, lors d’une manifestation contre la loi sur le travail, un militant du syndicat du nettoiement lance au micro « Michel et Jacquie, occupe-toi d’El Khomri », référence directe au site pornographique « Jacquie et Michel » et à la ministre du travail de l’époque. Le 1er mai 2016, les slogans visent cette fois-ci directement une militante CGT, qui passe près du camion du syndicat du nettoiement, reconnaissable entre mille grâce à son étoile rouge et noir et ses deux mannequins revêtus de tenues d’éboueurs qui trônent sur le toit. « On va vous baiser, on va vous baiser », crache le haut-parleur. Peu après, au micro, Régis Vieceli invite les femmes à une soirée organisée à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), alors occupé par son syndicat, et propose aux militantes « 3 préservatifs et 2 mojitos, et si on n’est pas de la CGT, 2 préservatifs et 3 mojitos ».

      Dans ce dossier, le syndicat du nettoiement et la Fédération des services publics ont en effet régulièrement minimisé les faits ou botté en touche. En mars 2016, pour répondre aux protestations officielles de plusieurs syndicalistes, dont les responsables de l’UD de Paris, sur le slogan associant Myriam El Khomri à « Michel et Jacquie », le syndicat du nettoiement s’est par exemple fendu d’un courrier dénonçant celles qui jouent « les vierges effarouchées plutôt que se battre ». Le courrier assure que le slogan faisait tout bonnement référence « à deux de nos camarades retraités que nous avions le plaisir d’accueillir dans la manif ».

      Et la promptitude des agresseurs misogynes à se victimisé.

      À la fin de l’année 2016, une pétition hostile aux accusations contre le leader syndical a par exemple circulé au sein de l’US. « Le fait de prendre parti pour la femme sans attendre de connaître l’ensemble des versions des faits démontre que la mentalité de certain(e)s n’a pas changé sur la supériorité de l’homme qui serait le sexe fort et sur la femme qui serait inférieure à l’homme », assurait le texte. « Nous refusons cette image rétrograde, dévalorisante et infantilisante de la femme. Tout comme l’image de l’ouvrier alcoolique, violent… », poursuivait-il.

      Sur la porte du local attribué au syndicat du nettoiement à la Bourse du travail de République, une affiche expose d’ailleurs la doctrine locale : « Ici on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ! » C’est-à-dire pas avec « les fachos, les collabos, les anti-communistes, les casseurs de la CGT, les briseurs de grève », ni avec « les homophobes, les sexistes, les misogynes » ou… « les misandres ». La misandrie, cette hostilité à l’égard des hommes, est apparue dans le vocabulaire local à la suite de l’incident du 2 décembre et de ses conséquences.

    • Au passage je signale que le nom du syndicaliste incriminé n’est pas couvert par l’anonymat chez Mediapart alors qu’hier, le brigadier chef de la police municipale de Vincennes qui a lui été reconnu coupable par un tribunal, est couvert par l’anonymat (stéphane T). Médiapart dit réfléchir au problème en interne et dit avoir choisis l’anonymat pour le brigadier chef agresseur car « ce n’est pas un personnage public ». Un brigadier chef, représentant de l’état, assermenté, c’est pas public ???
      C’est probablement pour que Mediapart ne s’aliène pas ses informateurs de la police.

  • Marie Pezé : « Les #violences sexuelles et sexistes sont dans le socle de notre société » - Page 2 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120516/marie-peze-les-violences-sexuelles-et-sexistes-sont-dans-le-socle-de-notre

    Pionnière des consultations hospitalières de souffrance au travail, la psychologue clinicienne et psychanalyste Marie Pezé assiste depuis des années à la flambée des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes. « Nos #femmes en France sont piégées par notre organisation du travail taillée pour les hommes par les hommes. Certes, il y a le #sexisme et les #agressions sexuelles. Mais c’est la partie médiatisée. Au-dessus, il y a le #viol, en dessous, il y a la #discrimination de système à l’œuvre au quotidien. Ces violences sont dans le socle de notre société. Tant que cette infériorisation du destin des femmes ne sera pas attrapée à bras-le-corps, nous ne réglerons rien », alerte cette experte reconnue de la maltraitance dans l’entreprise. Entretien.

    • Mdp.- Il est très difficile de cerner l’ampleur du phénomène des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes au travail. Il n’existe quasiment pas de statistiques car très peu de femmes portent plainte. Et quand elles le font, c’est un véritable chemin de croix. En 2014, une enquête du défenseur des droits réalisée par l’Ifop révélait qu’une femme active sur cinq était confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle. Mais la seule vraie étude en France sur les violences sexuelles faites aux femmes remonte à 2009 et porte sur la Seine-Saint-Denis où 5 % des femmes salariées déclarent avoir été victimes d’agressions sexuelles ou de viol au travail, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Qu’en est-il dans votre réseau de consultations de souffrance au travail ?

      M.P.- 80 % des femmes en situation de souffrance au travail que je reçois ont subi un ou plusieurs des cinq facteurs suivants : une discrimination de système, du harcèlement sexiste ordinaire, du harcèlement sexuel, des agressions sexuelles et certaines des viols.

      Mdp. - C’est énorme !

      M.P. - C’est consubstantiel à l’organisation du travail en France. Ce n’est pas que les hommes sont tous tordus ou pervers. C’est notre organisation du travail qui place les femmes en situation de fragilité.

      Mdp. - Comment la division sexuelle du travail et nos rapports sociaux entre les sexes sont-ils devenus le terreau des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes ?

      M.P.- Notre organisation du travail a été élaborée par des hommes à l’époque où ils avaient la maîtrise du dehors pendant que les femmes étaient dedans, à s’occuper de la sphère domestique. Les métiers ont été édifiés par les hommes, pour des hommes débarrassés de la charge domestique, des enfants, du foyer par les femmes. Nous sommes, par rapport aux autres pays d’Europe, le pays où les femmes travaillent le plus – 80 % des femmes entre 24 et 53 ans sont au travail – sauf que tendanciellement, elles occupent des emplois à temps partiel pour pouvoir continuer à s’occuper des enfants et des emplois peu qualifiés comme ces boulots avec des horaires très décalés, notamment les femmes de ménage qui ont quelques heures le matin, quelques heures le soir et rien la journée. Et dans l’attribution des métiers suivant les sexes, on leur destine les métiers de prise en charge de la saleté, du “care”, du soin, des enfants, des vieillards, des malades, de la mort. Ce sont des métiers où on leur attribue des compétences féminines naturalisées, où la femme de par ses “gènes” saurait s’occuper de la maison, des enfants, des gens qui vont mourir. Car cela serait sa nature. Et comme c’est sa nature, on n’attend pas d’elle des qualifications et on ne la paie pas très cher.

      Cette organisation des métiers – où statistiquement les postes de décision et de conception sont répartis chez les hommes et ceux de subordination, d’exécution des tâches les plus déqualifiés chez les femmes – constitue la première grande discrimination de système dans laquelle nous vivons. Sans oublier qu’en France – contrairement aux pays anglo-saxons comme les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, où l’on quitte le travail à 17 h 30 –, le travail est encore organisé au masculin neutre. Les hommes doivent prouver leur engagement vis-à-vis de l’entreprise par une présence virile, guerrière, un sur-présentéisme. La femme qui tente de jouer l’équilibre entre vie privée et professionnelle va être pointée du doigt : “on ne vous donne pas ce poste, on ne vous embauche pas parce que vous êtes en âge de faire des enfants et vous allez être absente”, “vous partez à 18 heures, vous prenez votre après-midi ?”. On est dans ce climat.

      Les femmes qui sont entrées sur des postes occupés par des hommes autrefois ont vu ces métiers perdre en notabilité, comme en médecine ou dans la magistrature. Chaque fois que les femmes pénètrent en force un champ professionnel, comme par hasard, les hommes quittent ce secteur. Et chaque fois que les femmes entrent dans des champs typiquement masculins – pompiers, armée, gendarmerie, police, BTP, etc. –, quelles épreuves elles doivent endurer ! Pour être acceptées, elles doivent neutraliser leur féminité. On se souvient tous de Michèle Alliot-Marie, ministre des armées, toujours en tailleur pantalon, avec un minimum de maquillage. On ne peut être coquette et féminine. Toutes les femmes cadres qui entrent sur des postes de direction passent à la moulinette d’une féminité de surface de bon aloi. Car dès qu’elles grimpent, elles prennent le risque d’être accusées : “t’as eu ta promo, car t’as baisé avec le chef ?” Toute la société met à l’œuvre une communauté de collusion, de complaisance envers les pulsions de ces messieurs qui seraient incontrôlables ; c’est aux femmes de se tenir. Jusqu’à se cacher complètement dans certains pays car elles portent le sexuel ; elles devraient donc couvrir le sexe, pour ne pas attiser les hommes.

      Mdp. - C’est donc notre société tout entière qui fait le lit de ces violences ?

      M.P. - La France est un pays très sexiste. L’histoire du travail s’écrit au masculin. Même si la loi l’interdit, les femmes sont encore payées 25 % de moins que les hommes. Les métiers y sont répartis entre hommes et femmes, quand bien même les Françaises occupent désormais tous les champs professionnels. Je fais partie des rares “psys” qui parlent de la division sexuelle du travail et du sexisme ordinaire depuis des années puisque c’est consubstantiel au socle théorique de la psychodynamique du travail. Je parle systématiquement de cela dans mes formations. Dans le cadre d’une formation aux risques psychosociaux, j’ai eu à former les représentants du personnel d’une entreprise de l’audiovisuel. Parmi eux, beaucoup de femmes, qui applaudissaient mon discours car, dans votre métier de journalistes, ce n’est pas simple d’être une femme. Pause pipi. Je vais aux toilettes et découvre un dessin accroché au-dessus de la cuvette : « Merci de laisser ce lieu propre par respect pour la personne qui l’a nettoyé. » Sauf que ce dessin montre une soubrette en bikini, avec une coiffe sur la tête et une allure extrêmement aguicheuse. Je décroche le panneau et le rapporte en formation en lançant aux participants : « Vous voyez contre quoi nous nous battons ? » Alors qu’on parle du respect des boulots déqualifiés, on le représente, et pas par hasard, par une femme et en bikini… J’apprendrai plus tard que c’est une femme musulmane pratiquante qui nettoie ; vous imaginez comme elle se sent respectée devant une telle représentation ? Ces violences sont dans nos murs, ancrées en nous.

      Mdp. - Comment naissent les violences sexuelles et sexistes au travail ? Y a-t-il des femmes plus exposées que d’autres ?

      M.P. - Les femmes occupent, dans la division sexuelle du travail, en majorité des postes de subordination ; elles sont donc, dans le contrat de subordination, soumises par essence à l’abus de pouvoir. Ce peut être le harcèlement moral, où l’on martyrise quelqu’un ; mais dès que c’est une femme, cela peut aller sur le terrain du harcèlement sexiste et/ou sexuel. Ajoutons à cela le fait que beaucoup de femmes sont en situation de monoparentalité, ce que l’on appelle en sociologie un levier de soumission. Ces femmes-là, qui doivent à tout prix garder un boulot, vont tout accepter du côté du harcèlement moral mais aussi sexiste, sexuel. Tout cela n’arriverait pas si nous avions su préserver le vivre-ensemble dans le monde du travail. À force de “benchmarker” les salariés, de les faire tourner en CDD, de consacrer l’évaluation individuelle, on a accentué la perte de solidarité et la peur de perdre son emploi. Cela aboutit à la flambée de toutes les formes de maltraitance, y compris celle-là. Comment remettre à sa place un patron qui vous envoie des SMS de plus en plus chauds, vous fait revenir la dernière semaine d’août quand tout le monde est en vacances et vous bascule sur un bureau ?

      C’est l’histoire d’une de mes patientes. Assistante de direction, elle repousse son employeur qui avant elle a usé 22 assistantes en deux ans, ce qui montre bien qu’il avait l’habitude d’essayer. Avec beaucoup de courage et parce qu’elle élève seule ses deux filles, elle retourne après coup le voir pour lui dire qu’il l’a mise de par son comportement dans une situation difficile. Elle a le malheur de finir en lui disant : « Vous savez, il y a maintenant une loi. » Il le prend comme une menace. À partir de là, il ne tente plus rien sexuellement mais il la harcèle moralement. Elle raconte son calvaire au médecin du travail, mais c’est un homme, en outre il est gêné aux entournures car il est le médecin de cette salariée, mais aussi le conseiller du chef d’entreprise. Comment vais-je faire pour alerter l’employeur, qui est l’agresseur sexuel ? se demande le médecin. Pris dans son tourment, et pensant se faire entendre à demi-mot, il fait un mail : « Je vous signale du harcèlement sexuel dans l’entreprise. » Le patron comprend que la secrétaire s’est plainte. Il redouble de harcèlement moral. Elle se plaint à la comptable, qui ne veut pas l’aider si elle porte plainte car elle veut garder son boulot. Il y a toujours cette coalition du silence. Et comme dans toutes les formes de maltraitance, dans ce pays où le chômage est endémique, et où la peur de perdre son travail fait des ravages en termes de perte de solidarité, la femme se retrouve seule. Commencent les rumeurs : “Ah ben elle n’avait qu’à ne pas être jolie, à faire attention à comment elle s’habille.” C’est donc très compliqué. Vous avez la discrimination de système, qui conditionne les rapports homme-femme dans la société, la “pulsionnalité” au sens freudien du terme où la masculinité doit se construire sur une position assez active et même agressive du côté de la séduction. Ce sont des hommes qui n’ont pas construit leur masculinité correctement et qui ont besoin d’inférioriser une femme.

      Mdp. - Lorsque des violences sexuelles envers une femme sont connues, très souvent, on individualise, on isole les cas, les histoires, on convoque l’interpersonnel pour ne pas regarder en face ce qui relève d’une discrimination organisée par notre système, notre culture. Pourquoi ?

      M.P. - Parce que c’est très dérangeant. En France, il y a une omerta, une connivence masculine, mais aussi une connivence des femmes entre elles, contre celles par qui le scandale arrive – le scandale étant de dénoncer les violences sexuelles et sexistes dont on est victime. Lorsqu’elles sont la cible de harcèlement sexuel, les femmes ne rencontrent aucune solidarité chez les autres femmes. On retrouve dans la bouche de ces dernières les mêmes stéréotypes utilisés par les hommes. “Elle n’avait qu’à pas s’habiller comme ça”, “elle n’avait qu’à le gifler”, “elle n’avait qu’à le dire plus tôt”. Or les victimes ont souvent parlé, elles se sont confiées à des collègues ou à des supérieurs hiérarchiques quand ceux-ci étaient des femmes ; mais comme c’est sexuel, comme dans les affaires de pédophilie ou d’inceste, personne ne bouge, car c’est gênant d’en parler, on ne sait pas par quel bout attraper cela, où commence la gaudriole, la drague, et où cela se termine. J’ai été choquée par le tweet de Myriam El Khomri disant que le harcèlement sexuel n’était pas seulement l’affaire des hommes politiques, que ça arrivait aussi dans le monde du travail ; comme si le travail des hommes politiques, ce n’était pas du travail. Même dans la tête de notre ministre du travail ! C’est incroyable, la confusion dans laquelle nous baignons. Ainsi, en politique, on ne serait pas subordonné au code du travail ni au code pénal !

    • J’ai été choquée par le tweet de Myriam El Khomri disant que le harcèlement sexuel n’était pas seulement l’affaire des hommes politiques, que ça arrivait aussi dans le monde du travail ; comme si le travail des hommes politiques, ce n’était pas du travail. Même dans la tête de notre ministre du travail ! C’est incroyable, la confusion dans laquelle nous baignons.
      Ainsi, en politique, on ne serait pas subordonné au code du travail ni au code pénal !

      Doit-on extrapoler en affirmant qu’aucun code (qu’il soit du travail ou pénal) ne tient bien longtemps face au #pouvoir du #patriarcat ? Que dans une relation de subordination dominant-dominée, le #droit_de_cuissage est implicitement inclus ?

    • @sombre il y a des réponses à tes questions dans le dernier texte de Crèpe Georgette.
      https://seenthis.net/messages/638168
      et voire #Dworkin pour allé plus loin.

      La sexualité est construite sur l’idée de pénétration associé à la domination. C’est tellement encré dans les esprits qu’on utilise ce vocabulaire pour parlé de la défaite et de l’humiliation. "Se faire baisé" et tous les dérivés n’est pas une perspective réjouissante dans le langage. Les hommes cis-hétéros expriment à longueur de temps leur impénétrabilité. D’ailleurs quant les gens veulent parlé de sexualité pour dissimulé l’aspect oppressif de celle ci, illes disent "faire l’amour". L’amour servant de cache sexe ou cache oppression, car c’est par amour que les femmes acceptent de se faire baiser au risque de tomber enceintes (et toutes les conséquences que ca implique pour les femmes) et se tapent 80% des corvées domestiques...

      ceci me rappel aussi cet excellent texte de Vilaine : "Les hommes qu’on aime, leur « féminisme », notre défaite"

      https://seenthis.net/messages/477997

      #amour #domination #hétérosexisme #patriarcat

    • Merci @mad_meg pour tes liens.
      En fait, la question que je posais était juste une figure de style. J’ai déjà quelques éléments de réponse ... ;-)
      Tout comme dans l’union « maritale » d’un homme et d’une femme (mariage ou autre), il y a une forte connotation d’emprise sur le corps des femmes et ces « contrats » d’union entrent eux aussi dans une relation de subordination.
      Union maritale d’ailleurs : référence au mari. La messe est dite ...

  • « Gauche blanche », « #racisés », « non concernés » : ces clivages qui agitent la lutte et les mouvements #antiracistes - Basta !
    https://www.bastamag.net/Gauche-blanche-racises-non-concernes-ces-clivages-qui-agitent-la-lutte-et-
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6087.jpg?1490004855

    Malgré les lois et les constats, sans cesse renouvelés, rien n’y fait : les discriminations racistes continuent à peser sur la vie de millions de personnes en France, que ce soit ​
    dans l’éducation, l’accès aux soins médicaux, le monde du travail ou les relations avec la police. Trois études récentes illustrent leur persistance. En décembre dernier, le ministère du Travail publie les résultats d’une enquête sur « les discriminations à l’embauche » : ils confirment que des entreprises françaises, malgré leurs engagements en faveur de la « diversité », pratiquent une politique discriminatoire à l’égard des personnes aux noms perçus comme « maghrébin » ou « non hexagonal » (sic). Mi-mars, la ministre du Travail Myriam El Khomri pointait publiquement les entreprises Accor et Courtepaille – une chaîne de restaurants propriété d’un fonds spéculatif britannique – pour leurs mauvais résultats en matière de lutte contre les discriminations [1].

    Logement, emploi, contrôle au faciès : des discriminations fortes

    Début mars, les résultats d’un testing mené par des chercheurs du CNRS ont été publiés par le ministère du Logement. Des identités fictives ont répondu à 504 annonces immobilières dans Paris au cours de l’année 2016. Les résultats montrent des discriminations « très fortes » pour les personnes d’origine nord-africaines dans l’accès au logement, encore plus lorsque l’annonce immobilière émane d’un particulier plutôt que d’une agence. Un fonctionnaire avec un nom évoquant une origine maghrébine aura ainsi trois fois moins de chance d’obtenir une réponse positive comparé à un fonctionnaire « d’origine française » avec un revenu similaire [2].

    En janvier, un travail mené par le Défenseur des droits auprès d’un échantillon représentatif de plus de 5 000 personnes (une première à l’échelle nationale) pointait cette fois que « 80% des personnes correspondant au profil de “jeune homme perçu comme noir ou arabe” déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16% pour le reste des enquêtés) ». Ces profils ont donc vingt fois plus de risques d’être contrôlés. Les violences policières concernent aussi particulièrement les jeunes hommes d’origine immigrés [3].

    Pourquoi ces #discriminations se perpétuent-elles aussi fortement alors que le droit est censé pénaliser toute discrimination à raison de la race, la religion, l’ethnie ou la nation ? « Les pratiques de testing et les études sur les discriminations font exister une réalité invisible dans l’espace public d’un point de vue statistique. Mais pour passer du constat à la lutte contre les causes du problème, il y a une grande difficulté », constate le politologue Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université de Nanterre.

    #gauche_blanche

  • Le PS laminé, Cambadélis démissionne
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190617/le-ps-lamine-cambadelis-demissionne

    Avec 29 députés, les socialistes pourront former un groupe, mais il s’agit du plus mauvais résultat de leur histoire. Plusieurs figures du quinquennat sont battues, comme Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem ou Jean-Jacques Urvoas. À Évry, le résultat de Manuel Valls est contesté. Jean-Christophe Cambadélis © Reuters

    #France #élections_législatives_2017

  • Muriel Pénicaud : le patronat s’invite au ministère du Travail par Erwan Manac’h | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2017/05/muriel-penicaud-le-patronat-sinvite-au-ministere-du-travail-36976

    Muriel Pénicaud, 62 ans, a navigué toute sa carrière entre les plus hautes fonctions de l’État et les entreprises du CAC 40. D’abord conseillère de Martine Aubry au ministère du Travail, de 1991 à 1993, elle figure depuis 2008 parmi les membres représentant le ministère du Travail au Haut Conseil du dialogue social.

    Après avoir exercé des fonctions dirigeantes à Danone dans les années 1990, elle rejoint Dassault systèmes en 2002, comme directrice générale adjointe en charge des ressources humaines. Elle ne quitte pas pour autant l’action publique, puisque Gérard Larcher, ministre délégué au Travail du gouvernement De Villepin, la nomme en 2006 présidente de l’école des inspecteurs et contrôleurs du travail. Pour la première fois, une représentante du patronat dirige l’institution, ce qui émousse à l’époque les syndicats d’inspecteurs, qui y voient une nouvelle tentative de « recadrer » le métier d’inspecteur.

    Les petits LU n’ont pas dit leur dernier mot | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/node/256798

    La direction de Danone veut mettre en ouvre au plus vite le plan social entérinant la fermeture de deux usines. Les salariés veulent toujours faire entendre leurs contre-propositions.

    « Tous les vendredis, je fais mes courses les poches bourrées d’autocollants : » Je boycotte Danone « . Depuis huit mois, j’en colle partout dans le magasin. » Monique Somers, ouvrière chez LU à Calais, arbore encore l’étiquette sur son col de manteau, comme une seconde peau. Avec elle, quelque 300 petits LU de plusieurs sites de France, y compris ceux non menacés, sont venus à Paris vendredi, pour le dernier comité central d’entreprise, sensé entériner le plan social. Ils ont bloqué le périphérique dans une ambiance bon enfant, et ont fait exploser des pétards devant le Novotel où se tenait la réunion. Beaucoup d’usines étaient en grève.

    Les petits LU n’ont toujours pas digéré d’être mis à la porte par une multinationale ultra bénéficiaire qui met à la casse les biscuiteries rentables de Calais (la deuxième du groupe la plus florissante) et de Ris-Orangis. « Pour le moment, nous sommes encore positifs dans nos têtes. Les Français ont adhéré à notre mouvement parce qu’ils se sont sentis concernés. Si un groupe qui fait cinq milliards de profits peut licencier avec la complicité du gouvernement, alors ce qui nous arrive peut arriver à tout le monde », analyse Monique Somers. Mais la déléguée du personnel de Calais (CGT) craint la colère à venir des salariés, « si la direction tente de déménager nos machines pour les délocaliser ». Casser ? Les petits LU n’en sont pas là. Mais tous leurs mots sont emprunts du sentiment d’être abandonnés à leur triste sort. « Les Bata ont eu raison de vider des magasins. Si on veut obtenir quelque chose, parfois, je me demande s’il ne vaut pas mieux casser », avoue Marie-Josée Cohan, ouvrière à Château-Thierry.

    Résultats de la recherche Danone - Observatoire des multinationales
    http://multinationales.org/spip.php?page=recherche&recherche=danone

    #gouvernement_macron

    • #Désintox – Muriel Pénicaud, ministre du Travail ou ministre des Grands patrons ?

      Muriel Pénicaud vient d’être nommée au ministère du Travail. Très engagée du côté patronal depuis des décennies, elle s’inscrit dans les pas de Myriam El Khomri sur le fond… avec, en plus, une forte propension à cumuler des postes dans des conseils d’administration de toute sorte !

      Une cumularde

      Le moins que l’on puisse dire, c’est que Muriel Pénicaud est bien introduite dans les cénacles patronaux. et qu’elle n’hésite pas à cumuler les jetons de présence et les emplois après avoir quitté le ministère du Travail et de l’Emploi en 1993.

      Voici un aperçu de son parcours :

      Conseillère auprès de Martine Aubry (ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle) (1991-93)
      Direction du groupe Danone (1993-2002)
      2002 – 2008 : directrice générale adjointe Dassault Systèmes
      2008 – 2013 : directrice générale des RH Danone
      2009 – aujourd’hui : présidente du CA du Fonds Danone Ecosystème, puis membre du comité d’orientation
      2011 – 2014 : administratrice du Groupe Orange et présidente du comité de gouvernance et de responsabilité sociale (en pleine vague de suicides…)
      2013 – 2014 : membre du CA d’AgroParisTech
      2013 – 2015 : membre du CA de la SNCF
      2014 – aujourd’hui : administratrice des Aéroports de Paris
      2014 – aujourd’hui : administratrice de la Fondation Bettencourt-Schueller
      2014 – aujourd’hui : ambassadrice déléguée aux investissements internationaux
      2014 – aujourd’hui : directrice générale de Business France
      2015 – 2017 : membre du conseil de surveillance de la SNCF
      2015 – aujourd’hui : administratrice de l’Etablissement public Paris-Saclay

      La dernière défenseuse du Crédit impôt recherche

      En France, toute facture à un laboratoire public ou agréé est déduite en double des impôts de l’entreprise. Par exemple, pour 50 € investis dans la recherche, 100 € sont accordés de baisse d’impôts. Cela représente au total un manque à gagner de 6 milliards d’euros, supporté par le contribuable qui doit rallonger avec ses impôts ! C’est la niche fiscale la plus chère du pays. Et cette somme de 6 milliards représente le double du budget du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)…

      En juin 2015, un rapport de la sénatrice communiste Brigitte Gonthier-Morin avait été enterré par une alliance entre LR et le PS (ce qui allait devenir le gouvernement Macron !). En effet, la sénatrice montrait les fraudes massives, lorsque les entreprises déclarent des salarié·e·s comme chercheurs alors qu’ils ne font de recherche qu’une fois tous les 36 du mois.

      Un exemple d’entreprise qui a abusé du Crédit impôt recherche est l’entreprise pharmaceutique Sanofi. Elle a touché 130 millions d’euros de CIR par an… en diminuant ses effectifs ! Et en même temps, de 2008 à 2016, elle versait 30 milliards d’euros de dividendes, tout en délocalisant sa banque en Belgique pour profiter de montages fiscaux.

      Pourtant, face à tout cela, Muriel Pénicaud défend le Crédit impôt recherche comme « un des meilleurs du monde, [qui] a permis de conserver des unités de recherche en France et d’en aimanter de nouvelles » (La Tribune, 26 novembre 2015).
      Nous sommes avertis : demain, ce ne sera pas un, mais mille Sanofi sur le territoire !

  • Macron met sur les rails une loi El Khomri taille XXL pour l’été | Sébastien Crépel, Pierric Marissal et Cécile Rousseau
    http://www.humanite.fr/macron-met-sur-les-rails-une-loi-el-khomri-taille-xxl-pour-lete-635844

    Le président de la République élu dimanche veut poursuivre la démolition des droits des salariés entamée sur le temps de travail au cours du quinquennat qui s’achève, en l’étendant à toute l’organisation du travail. Source : L’Humanité

    • Je ne comprends pas bien la logique, là :
      « On va gérer les chômeurs à la tonfa et au karcher, mais rassurez-vous les gars, vous serez plus nombreux à pouvoir vous faire maltraiter »

      Cool, la nouvelle réciprocité lose-lose

      Non content de promettre la nationalisation de l’assurance-chômage pour mieux la transformer en « assurance universelle », Emmanuel Macron envisage de se lancer dans la chasse aux demandeurs d’emploi. Dans le pacte qu’il propose, si une personne refuse deux emplois dits décents ou ne peut justifier d’une « intensité » de recherche d’emploi suffisante, le versement des allocations sera bloqué. En parallèle de ce durcissement des règles, le nouveau président met en avant l’élargissement de l’assurance-chômage aux professions libérales et aux démissionnaires. Il évoque aussi l’orientation des chômeurs vers des formations « vraiment qualifiantes », laissant présager une prise en compte des desiderata patronaux avant les besoins des précaires.

    • Emmanuel Macron revient à la charge sur le plafonnement des indemnités prud’homales. Cela veut dire qu’il veut sécuriser financièrement les entreprises qui licencient « sans cause réelle, ni sérieuse ». « C’est une véritable escroquerie intellectuelle, dénonce le professeur de droit Emmanuel Dockès. Les patrons réclamaient le droit de pouvoir licencier sans qu’on leur demande des comptes. Plutôt que d’accéder directement à cette requête, qui serait franchement choquante, Emmanuel Macron s’attaque à la sanction. Une forme de clin d’œil au patronat puisqu’on leur dit : si vous ne justifiez pas les licenciements, ne vous inquiétez pas, ce sera seulement un peu plus cher. »

      Aujourd’hui, un licenciement justifié par une raison jugée sérieuse coûte très peu cher à l’entreprise. En revanche, lorsqu’il est dit « sans cause réelle, ni sérieuse », donc basé sur un prétexte ou sur la simple justification d’augmenter les profits, l’employeur s’expose à un recours en justice, qui fixe le montant des indemnités à verser au salarié selon l’appréciation du préjudice subi. Les plafonds envisagés par Emmanuel Macron s’annoncent dans certains cas tellement bas qu’ils risquent de ne même pas couvrir les frais de justice de l’employé licencié sans raison. « Les sommes maximales prévues pour indemniser les salariés sont le plus souvent inférieures aux sommes accordées lors des plans de départs volontaires, renchérit Emmanuel Dockès. Comme on mesure une obligation à sa sanction, on peut en conclure que, dans la pratique, l’obligation de justifier un licenciement risque de disparaître. » Les patrons n’auront qu’à « provisionner » à l’avance leur plan de licenciement non justifié.

      C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron veut faire passer cette mesure. La première, dans la loi Macron, avait été retoquée par le Conseil constitutionnel. La deuxième fois, le plafonnement des indemnités s’est glissé dans la loi El Khomri. Avant d’être supprimé pour tenter de calmer la contestation. Pour espérer passer le barrage du Conseil constitutionnel, Myriam El Khomri avait modifié le critère du barème pour prendre en compte principalement l’âge et l’ancienneté du salarié licencié sans raison. Emmanuel Macron devrait reprendre la même tactique.

    • J’hésite entre 2 postures critiques futurologistes :
      La première est critique envers les militants :
      – le mercredi 19 juillet 2017, quand le 49.3 sera utilisé pour faire passer ce qui résistait encore, les étudiants en plein stage ou emploi d’été, les salariés en pleines vacances à la plage seront-il capables d’abréger leur repos pour se réunir à plus de 3 millions à Paris. Ou bien n’y aura t-il pas plus de 300 personnes comme l’an dernier à cette date ?
      [= rage anti militant : manif vs pastis]

      La deuxième est critique envers le pouvoir :
      – la loi travail et toute son idéologie est une procédure sournoise pour faire accepter une vision du salariat basé sur « le bon sens », « tant qu’il y a du travail, on ne s’arrête pas », « le développement personnel au travail » (alias « le travail rend libre si tu fais de la méditation ayurvédique dans le métro »). S’y opposer jusqu’à ses racines profondes est une nécessité qui risque de diviser les militants : nous serons 10000, puis 5000, puis 2500… car la conviction n’était pas là de toute façon. Un militantisme basée sur une pyramide bien moins convaincue.
      Ce à quoi j’oppose : Tes heures sup., c’est mon chômage . C’est une histoire de vases communicants.
      [ = attaque bien en profondeur, dans les structures métalliques de la pensée libérale]

      #fenetre_de_tir

    • https://lavolte.net/livres/au-bal-des-actifs

      AU BAL DES ACTIFS - DEMAIN, LE TRAVAIL
      Le travail qui vient : thème majeur de nos sociétés occidentales, enjeu canonique des élections présidentielles, première cause de mouvements sociaux lors de la Loi El Khomri et de dossiers dans la presse. Et si la fiction s’en mêlait à son tour ?
      Entre disparition et retour au plein-emploi, les écrivains de science-fiction prennent parti. Lorsque les éditions La Volte lancent, le 1er mai 2016, en pleine ébullition de « Nuit Debout », l’appel à textes qui conduira au présent recueil, les ambitions levées pour les auteurs sont claires : dans un monde aux mutations espérées et redoutées à la fois, anticiper et projeter les devenirs possibles du #Travail.
      On présageait des utopies positives ; il en émerge des bribes, çà et là. Même si ce sont des textes résolument féroces, sombres parfois, indignés toujours, qui nous percutent de plein fouet. Dîner aux chandelles sur les ruines de la Commune de Paris ; burnout d’un écrivain face aux lois du marché ; jugement constant des uns par les autres sur un faux air de Black Mirror ; #uberisation_XXL dévorant l’énergie vitale de jeunes actifs sur-diplômés ; trader S.D.F. ; coach à la dérive ; intelligences artificielles séditieuses ; révoltes sociales dans un centre de tri de cercueils…
      Telle est l’admirable fête du #Bal_des_Actifs, ce marché furieux où chacun se vend, se donne, se perd ou se vole, cette sarabande au bord du gouffre qu’est notre présent.

      Les auteurs :
      Stéphane Beauverger, Karim Berrouka, Alain Damasio, Emmanuel Delporte, Catherine Dufour, Léo Henry, L.L. Kloetzer, Li-Cam, luvan, Norbert Merjagnan, Ketty Steward, David Calvo.

    • @sandburg ankama, je connais un peu mais David Calvo pas du tout. Envoye un peu, pour voir ! sinon je chercherai plus tard mais c’est pas sûr, depuis un moment je collectionne les bouquins comme d’autre les bonnes bouteilles de vins. Et c’est tintin pour moi, je m’suis fait dératiser y’a plus de 10 ans.
      Sinon pour « #Macron met sur les rails une #loi_El_Khomri taille XXL »

      Philippe Martinez trouve « irrecevable » le fait de recourir aux ordonnances pour détruire le Code du Travail... En fait, ce qui est « irrecevable », et non négociable, c’est la mise en cause de toutes les protections sociales, promise par Macron

      Un coup de gueule de Jean Lévy : http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/le-coup-de-gueue-de-jean-levy-martinez-toi-d-la-que-j-m-y-mette.
      #lutte_des_classes

  • Les nouvelles règles du chômage pour la rentrée - 05/05/2017 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/05/05/2568882-les-nouvelles-regles-du-chomage-pour-la-rentree.html

    C’est l’un des derniers textes validés par Myriam El Khomri. La ministre du Travail a signé hier la nouvelle convention d’assurance chômage qui avait été négociée en mars par les partenaires sociaux. Elle doit entrer en vigueur à l’automne.

    Transcription d’un accord conclu le 28 mars par le patronat et les syndicats, à l’exception de la CGT, la convention modifie, pour trois ans, plusieurs paramètres de l’assurance chômage, comme le niveau de cotisations patronales, les conditions d’affiliation au régime, la formule de calcul des allocations et les règles d’indemnisation des seniors.

    La hausse des cotisations patronales (+0,05 point) doit entrer en vigueur le 1er octobre, les autres mesures le 1er novembre. En rythme de croisière, la convention devrait réduire le déficit du régime de près de 900 M€ par an, selon l’Unédic. Par ailleurs, les surcotisations sur certains contrats de moins de trois mois instaurées en 2013 sont supprimées. Les seniors ne bénéficieront de trois ans d’indemnisation chômage qu’à partir de 55 ans et non plus 50 ans. D’ailleurs la durée maximale d’indemnisation est réduite à trente mois soit six mois de moins. Mercredi, la CGT-chômeurs et les associations de chômeurs AC !, MNCP et Apeis avaient transmis à Myriam El Khomri une pétition lui demandant de ne pas agréer la convention d’assurance chômage, qui frapperait selon eux « les femmes, les seniors et les précaires ». La ministre est passée outre et validé la convention.

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 5 mai 2017
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/13575-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, vendredi 5 mai 2017, enfin la fin de la semaine, mais ne vous croyez pas sortie d’affaire pour autant, dimanche il y a vote, vote entre la peste et le choléra, pour l’instant je pense que je vais m’abstenir, enfin il reste encore 3 jours pour ce décider.

    De mon coté mon nouvel ordinateur est enfin fonctionnel, et c’est sa premmiere Revue de presse !

    Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et une agréable journée.

    f.

    Actualités françaises :

    05.05.2017

    Débat : Macron a menti, c’est bien lui qui a cédé SFR à Patrick Drahi – Preuves à l’appui (Fawkes.fr)

    De la prise d’otages, par Frédéric Lordon (Les Crises.fr)

    Compte offshore : Emmanuel Macron porte plainte (France Tv Info.fr)

    Une plainte maçonnique contre « frère » Mélenchon ? (Le Point.fr)

    Myriam El Khomri a signé la nouvelle (...)

    #En_vedette

    • Une plainte maçonnique contre « frère » Mélenchon ?  ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

      Les Maçons, qui, depuis des siècles ont opté pour le libéralisme économique, feraient mieux de s’occuper de leurs délinquants. Une petite brève :

      L’officier d’État-major franc-maçon avisait les gens de sa loge... lamarseillaise.fr - David Coquille - mercredi 26 avril 2017
      http://www.lamarseillaise.fr/marseille/faits-divers-justice/59793-correctionnelle-l-officier-d-etat-major-franc-macon-avisait-les

      Une peine de 18 mois de prison avec sursis a été prononcée hier à l’encontre de l’ex-chef de cabinet du directeur de la Sécurité publique des Bouches-du-Rhône, Albert Plaza, 62 ans, condamné pour violation du secret professionnel et consultation illégitime de 49 fiches du STIC en 4 mois. Un gardien de la paix aixois et un policier à la retraite ont écopé de 6 mois de prison avec sursis.
      . . . . . . . . .
      « Appelons un chat, un chat, vous êtes membre d’une loge maçonnique » en vient rapidement le président Fabrice Castoldi. « Une grand partie des communications d’Albert Plaza tourne autour de la franc-maçonnerie et des services à solliciter ou à rendre, y compris même au sein de la police » écrit le juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi.
      . . . . . . . . .

      #franc-maçon #Amis #Copains #Mélenchon

    • Le paradoxe, c’est que bien que Benoît Hamon soit le candidat du Parti Socialiste, il n’a rien derrière lui pour porter son projet au parlement, excepté une part minoritaire de l’organisation à laquelle il appartient. Il n’a pas non plus le pouvoir de retirer les candidats déjà investis. Les candidats les plus porteurs d’un projet commun seront donc ceux qui s’opposeront aux sociaux-libéraux du PS en Juin : les candidats de la FI (en discussion actuellement avec le PCF) ou de EELV, partis ou mouvements avec lesquels il a affirmé une proximité idéologique.

      Benoît Hamon est donc soit obligé de quitter son parti pour former un mouvement porteur de ses idées et présenter des candidats aux législatives qui pourraient les porter au parlement et les rendre applicables, soit obligé d’appeler à voter pour des étiquettes concurrentes aux élections de Juin, ce qui ne serait plus cohérent avec son investiture aux élections présidentielles par le parti socialiste. En un mot, la candidature de Benoît Hamon est incompatible depuis le début avec le projet pour lequel il a été désigné candidat par les électeurs de la primaire ouverte. Si les électeurs potentiels de Benoît Hamon veulent voir le programme légitimé par la primaire se réaliser, ils ne doivent ni voter pour lui, ni soutenir sa candidature aux élections présidentielles, puisqu’elle portera, par nécessité, au pouvoir les idées auxquelles ils s’opposent manifestement.

      Cette contradiction a déjà commencé à se manifester, avant même qu’il fut, dans les règles, investi candidat. Durant la campagne de la primaire, Hamon était déterminé à abroger la loi travail. Jean-Luc Mélenchon a récemment, dans une vidéo qui lui était adressé, déclaré le non-sens de l’investiture de Myriam El Khomri par le parti socialiste. Le candidat socialiste lui a clairement exprimé son refus de remettre en cause cette investiture, tout comme celle de Manuel Valls ou de Bruno Le Roux. C’est ainsi que, petit à petit, ou brutalement, le projet de Benoît Hamon se sera transformé... en celui du gouvernement sortant. Car « l’unité de la gauche » qu’il entend incarner, c’est celle des deux gauches en rupture, rupture qu’il a clairement exprimé un mois durant. Dorénavant, il s’affichera comme un tenant du « rassemblement pour le rassemblement ». Cette unité, il la réalise déjà, à coup de compromis qui iront dans le sens de sa propre majorité... qui est sociale-libérale. Il n’abrogera jamais la loi travail. Ni avec Myriam El Khomri, ni avec les députés déjà investis. Car il n’y a que 577 circonscriptions, en France. Cela veut dire que, par rapport au 20 janvier, il reste 179 candidats à investir. En imaginant même que tous seraient élus, il faudrait que toutes les nouvelles investitures soient sur la ligne Hamon, et que plus de la moitié des candidats dont le positionnement nous est inconnu soit également sur la même ligne pour qu’il ait une majorité. Autant dire que pour le programme socialiste de Benoît Hamon porté par Benoît Hamon, c’est déjà trop tard. À ce titre, les appels aux rassemblements derrière l’impérative candidature Hamon sont soit mal intentionnés, soit complètement contradictoires.

  • Se battre contre la corruption systémique ou attendre la catastrophe ?, Par Roberto Boulant – Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2017/02/03/se-battre-contre-la-corruption-systemique-ou-attendre-la-catastrophe-par

    L’actualité de ses dernières heures est là pour nous rappeler une évidence qu’il n’est plus possible de nier : la corruption des politiciens professionnels par les plus puissants des intérêts privés.

    Et peu importe que cette corruption soit légalisée sous la forme du lobbying, qu’elle se présente sous la forme d’aller-retour grassement rémunérés entre fonction publique et secteur privé, qu’elle paye des centaines de milliers d’euros un conférencier pour un discours de quelques dizaines de minutes, ou bien même qu’en dehors de toute légalité, elle distribue des enveloppes sous prétexte d’emplois fictifs. Le fait est que des politiciens professionnels s’enrichissent ainsi au-delà de toute mesure, pendant que les populations voient leur standard de vie reculer et l’avenir de leurs enfants hypothéqué.

    Et comme tout système mafieux, le capitalisme ne rémunère pas de la même manière les petites mains et les premiers couteaux. Nul doute que sur le marché, le prix du député de base soit inférieur à celui du ministre, mais peu importe ! Le cheminement a été démontré depuis longtemps -notamment par les travaux de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot -, à la fin c’est la voix de la ploutocratie qui s’impose. Comme le prouve jusqu’au dégoût la violence sociale déployée tout au long du quinquennat qui s’achève.

    Laissons aux historiens le soin de qualifier l’attitude de M Hollande quant à son comportement : convient-il de parler de trahison, ou bien alors de l’aboutissement d’un plan de carrière cynique ? Celui d’un jeune énarque qui pensa en son temps que le parti socialiste offrait les plus belles opportunités de carrière.

    Bien plus intéressant sera sans doute pour les historiens le parcours de Myriam El Khomri, qui transfuge de classe finançant ses études grâce à des bourses et honnête élue de terrain, finira par voir son nom accolé à une loi de régression sociale. Un exemple chimiquement pur du fonctionnement de notre machine institutionnelle. Faites-y entrer quelqu’un d’animé par les meilleures intentions et vous obtiendrez tout de même une horreur juridique en fin de processus ! Mais comment en vouloir à Mme El Khomri ? Comment imaginer un instant qu’elle puisse résister, seule, à l’énorme pression de son gouvernement et de son administration ? Elle n’avait le choix qu’entre la démission, c’est-à-dire le sacrifice de sa carrière et de tous les efforts consentis pour s’élever socialement, et la soumission…

    Maintenant élevons-nous de plusieurs crans dans notre monarchie, et imaginons M Hamon élu Président de la république en mai prochain. Imaginons que l’homme soit honnête, et qu’à l’inverse de ses prédécesseurs, il ne soit pas mû par le cynisme et l’ambition maladive. Imaginons même qu’il parvienne à s’entourer de ministres aussi sincèrement dévoués que lui au bien commun. Combien de temps pourront-ils résister à l’infernale pression et aux efforts conjugués des oligarques de leur parti, de leur administration et de l’Eurogroupe, avant de rendre les armes en rase campagne comme le fit M Tsipras ?

    Penser qu’il est possible de se battre contre le TINA, tout en restant à l’intérieur de ce système corrompu et verrouillé, me semble être une idée absurde. Tout aussi absurde que de penser pouvoir stopper l’effondrement d’une société où les équilibres sociaux reposent entièrement sur un travail qui disparait, où les limites de ce que peuvent supporter les écosystèmes sont dépassées, et où 8 êtres humains sont aussi riches que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

    Un état des lieux qui relève de l’évidence, mais tellement angoissant qu’il est très tentant de fermer les yeux ! De se mentir en se disant que le système est réformable et que moyennant un peu de courage et quelques mesures d’accompagnement pour maintenir la tête hors de l’eau des plus fragiles, il sera possible de tout continuer comme avant. Peut-être même certains préfèrent-ils la certitude de la catastrophe à l’inconnu et à la terrifiante perspective de la liberté ?

    Mais peu importe finalement leur choix. Qu’ils essayent de freiner avec M Hamon ou qu’ils choisissent d’accélérer avec M Macron, ils gagneront peut-être quelques dizaines de mois, mais ils finiront submergés par le vote populiste d’extrême-droite. Là également, il n’y a pas à porter de jugements moraux : chacun sait bien qu’à force de battre son chien, on le rend fou.

    L’effondrement démocratique provoqué par la machine à concentrer les richesses et à faire exploser les inégalités devient de toute évidence, inévitable. Mais avec la surveillance généralisée et l’état d’exception se profile la réponse de la ploutocratie : l’État policier. Le rêve de Friedrich Hayek finalement réalisé : le renard libre dans le poulailler libre, avec un état réduit à l’unique fonction régalienne de l’application de la violence légale.

    Ce cauchemar orwellien qui s’approche à grands pas ne nous laisse d’autre choix que celui de se soumettre ou de se battre. Un choix détestable et encore totalement inimaginable hier, dans ce monde maintenant disparu, où un Donald Trump à la Maison Blanche ou une Marine Le Pen au pouvoir étaient des scénarios burlesques.

    Mais se battre n’est pas synonyme de verser le sang. Si pour échapper à l’État policier il n’est d’autre choix possible que de détruire la corruption systémique, de briser le lien de vassalité entre nos élus et l’argent, cela peut encore se faire pacifiquement. En prenant le pari que Jean-Luc Mélenchon et le FG appliqueront le programme de la France insoumise en cas de victoire. Programme dont la Constituante me semble être le seul moyen réaliste de combattre la corruption et les pleins-pouvoirs de la ploutocratie, avec entre autres moyens, la possibilité de révoquer le mandat d’un élu si celui-ci trahit ses engagements.

    Une situation qui pourrait se résumer au choix de celui qui est prisonnier d’une pièce en flammes : rester et avoir la certitude de se faire carboniser, ou bien sauter par la fenêtre en espérant qu’il sera possible d’amortir la chute et de se retrouver à l’air libre. L’avantage que nous avons encore sur ce malheureux et que lui doit décider dans l’instant, alors que nous autres avons encore 79 jours pour y réfléchir tranquillement. Le temps n’est-il pas le plus grand des luxes pour les simples mortels que nous sommes ?

    Tic-tac, tic-tac…

    #France #Démocratie #Corruption #violence_sociale #mafia #lutte des classes #TINA

  • Élections TPE : la ministre boycotte les syndicats de lutte
    http://larotative.info/elections-tpe-la-ministre-du-2018.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton2018-e82b1-e2dae.jpg?1483472560

    En déplacement pour promouvoir les élections professionnelles dans les petites boîtes, Myriam El Khomri a « oublié » d’inviter les #syndicats qui ont été les plus combatifs pendant le mouvement contre la #LoiTravail.

    Et alors que la ministre communique sur ces élections, les services de l’Etat interdisent aux maires de mettre des panneaux électoraux à disposition des organisations syndicales.

    #travail cc @rezo

  • La loi sur le travail entre en application
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/la-loi-sur-le-travail-entre-en-application

    Manuel Valls et Myriam El Khomri lors du vote du troisième 49-3 en août © Reuters Dès le 1er janvier 2017, l’essentiel des textes de la loi sur le travail sera applicable. Les #décrets sur le #temps_de_travail, l’assouplissement des #licenciements_économiques ou la réforme de la #médecine_du_travail sont sortis.

    #France #Economie #accords_offensifs #CPA #Heures_supplémentaires #loi_El_Khomri #loi_travail #référendum #social

  • La loi sur le travail entre en application le 1er janvier
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291216/la-loi-sur-le-travail-entre-en-application-le-1er-janvier

    Manuel Valls et Myriam El Khomri lors du vote du troisième 49-3 en août © Reuters Dès le 1er janvier 2017, l’essentiel des textes de la loi sur le travail sera applicable. Les #décrets sur le #temps_de_travail, l’assouplissement des #licenciements_économiques ou la réforme de la #médecine_du_travail sont sortis.

    #France #Economie #accords_offensifs #CPA #Heures_supplémentaires #loi_El_Khomri #loi_travail #référendum #social

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce jeudi 22 décembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12876-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, comme a notre habitude voici notre Revue de presse exclusive pour savoir ce qui fait l’actualité en France et à l’international ce jeudi 22 décembre 2016

    Bonne lecture ; )

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    22.12.2016

    Primaire : Filoche assigne en justice Cambadélis et les organisateurs (Boursorama.com)

    Après l’attentat à Berlin, la France procède à des arrestations "préventives" par mesure de sécurité (France Info.fr)

    Les Français travaillent déjà 39 heures par semaine (Le Figaro.fr)

    Le cri d’alerte du général de Villiers pour augmenter le budget de la Défense (L’Express.fr)

    21.12.2016

    Pour Myriam El Khomri, "qui mieux" que Valls peut supprimer le 49-3 ? (Marianne.net)

    Divers :

    21.12.2016

    Politique et éco n° 115 - TV Libertés 19 décembre 2016 - (...)

    #En_vedette

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 21 décembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12869-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, très peut d’actualités ce matin dans la Revue de presse.

    Bonne lecture ; )

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    21.12.2016

    Pour Myriam El Khomri, "qui mieux" que Valls peut supprimer le 49-3 ? (Marianne.net)

    20.12.2016

    Sous-marins DCNS : le mégacontrat à 34 milliards d’euros sera signé mardi (L’Express.fr)

    Quand la nouvelle génération de chercheurs français passe son temps à Pôle emploi et en contrats précaires (Basta !)

    Christine Lagarde condamnée mais pas punie (L’Humanité.fr)

    Affaire Tapie : Christine Lagarde ne déposera pas de recours contre sa condamnation (Le Monde.fr)

    Vincent Peillon le dilettante, candidat hors sol (Agoravox.fr)

    Henri Guaino se rêve en premier opposant (Le Figaro.fr)

    Primaire de la gauche : Filoche dépose un recours (Le Point.fr) (...)

    #En_vedette

  • ÉLECTIONS PARTOUT, DÉMOCRATIE NULLE PART : DE HITLER A TRUMP
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article849

    L’exemple le plus frappant, qui devrait à lui seul décourager les gens, est celui d’Adolf Hitler. Le führer, responsable de la pire idéologie que l’humanité ait connu, leader d’un régime d’une extrême violence fut porté au pouvoir par les urnes. Déjà en 1932, Hitler faisait un score de 36,7 % aux élections présidentielles. En juillet de la même année il atteint 37,27 % aux élections législatives, son parti, le NSDAP, parti NAZI, remportant 230 sièges au Reichstag, l’Assemblée allemande.

    Le président refuse de nommer Hitler chancelier, participant encore plus à permettre l’agitation d’Hitler dans tout le pays. De toute façon la machine infernale était en marche. Hitler est fait chancelier après de nouvelles élections législatives et des hésitations en janvier 1933. Ce fut le prélude à la barbarie qui suivit. En 1933, lors des élections législative Hitler et son parti le parti national-socialiste (parti NAZI) font un score 43,9% et remportent 288 sièges au reichstag.

    Peu après l’Assemblée vote les pleins pouvoirs à Hitler et le parti NAZI devient parti unique. Cette séquence politique est au cœur d’un contexte particulier qui nous parle aujourd’hui. L’Allemagne de l’époque est en proie à une crise économique qui plonge les Allemands dans la misère. Le chômage est très élevé et les gens sont désespérés. Les politiciens de tout bord font preuve d’une incompétence évidente. Ils sont incapables de trouver des solutions, trop occupés à essayer de sauvegarder le système et leurs propres avantages. Ils militent pour leur pouvoir.

    Au final, leurs tentatives de lutter contre les nazis se soldent par des échecs. Ils se contentent de les stigmatiser et tentent de les ostraciser, quitte à ne même pas respecter les lois qu’ils sont censés représenter (refus de Von Hindenburg de nommer Hitler chancelier). Cela sert les nazis qui deviennent de fait plus populaires et peuvent brandir ces preuves de la corruption des politiques.

    Cette histoire, bien que connue, ne semble pas avoir servi de leçon à l’humanité.

    Aujourd’hui les élections ont tellement perdu de sens que dans de nombreux régimes autoritaires sont organisées des élections plus saugrenues les unes que les autres. Le but étant de légitimer ces régimes souvent sanguinaires et liberticides et leur passer un vernis « démocratique ».

    Régulièrement l’État nord-coréen organise des élections... En mars 2014 ont eu lieu les élections parlementaires dans cette dictature. Le parti unique remporta tous les sièges, et pour cause, il a été le seul à présenter des candidats, qui n’ont donc eu aucun mal à se faire élire. Cependant on ne peut que constater leur « légitimité électorale », le taux de participation ayant frisé les 100 %. Ce serait risible si ce régime ne maintenait pas sa population dans la plus grande misère sociale et mentale.

    Dernièrement, on a pu voir la tenue d’élections en … Syrie organisées par le régime de Bashar El Assad, responsable de la destruction du pays, de la mort de centaines de milliers de personnes et de l’exil de millions d’autres. Le 3 juin 2014, l’élection présidentielle voit la réélection de Bashar El Assad avec 89 % des voix et un taux de participation de 73,42 % … de ceux qui ne sont ni morts ni en exil. N’ayant pas peur du ridicule, le régime a rempilé pour les élections législatives en avril dernier. Le parti Baas, a remporté 80 % des sièges... un plébiscite pour ce régime « démocratique ». La Russie a salué ces élections « conforme à la Constitution syrienne actuelle » selon elle.

    Aux États-Unis, encore une fois, les urnes ont accouché d’un phénomène qui est bien loin de la « démocratie » annoncée. Même si les soupçons de fraude électorale sont plus que lourds, il n’en reste pas moins que le vote Trump est clairement le vote de l’échec des politiciens classique et que des millions de voix se sont portées sur Trump pensant qu’il représentait – ce qui est tout à fait faux – la critique de l’establishment, ces « élites » coupées de toute réalité sociale (comme l’autre, avec ses croissants à 10 centimes), qui exaspèrent la population.

    Ici même, en France, la montée du Front National au fil du temps devrait poser quelques questions. Depuis 2002 et la présence de Jean Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, son parti suit une pente ascendante apparemment inexorable. Et les partis classiques et leurs représentants nous font le chantage du « si vous ne votez pas pour nous vous aurez droit aux fascistes du FN ». Plus le temps passe et plus leurs programmes se vident de leur substance. Ils semblent incapables de répondre aux enjeux actuels, et plus précisément à ceux apparus à la suite de la crise économique de 2008. Face aux problèmes bien réels qui touchent notre société, comme le chômage et la pauvreté, la réponse des politiciens de gauche et de droite consiste à défendre leurs intérêts propres, à nous pondre des lois de plus en plus liberticides, et à brandir la menace de l’extrême-droite.

    Face à ces politiques si éloignées des besoins, face à cette situation apparemment sans solution, les gens se tournent vers … l’extrême droite. Et l’appel à faire barrage à chaque élection alimente la rhétorique paranoïaque du FN et le fait encore progresser ; élection après élection. Le travail de fond contre l’extrême- droite, auquel nous avons appelé si souvent n’a jamais été fait ni par le pouvoir, ni par la gauche ni par l’extrême-gauche. Le résultat de cette incurie est là, parfaitement prévisible, comme nous l’avions écrit, en 2002, entre les deux tours du duel Chirac / Le Pen, cette élection s’étant traduite par le triomphe de Chirac (grâce à toute la gauche et à l’essentiel de l’extrême-gauche) avec un score de république bananière (82,21 %), ce qui lui laissa les mains totalement libres pour poursuivre sa politique antisociale et introniser sur la scène politique des intrigants comme Sarkozy.

    Nous reproduisons ici https://seenthis.net/messages/550469, pour rafraîchir la mémoire, ce que nous avons écrit en 2002, entre les deux tours, dans un numéro spécial de notre journal.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°152 déc 2016 - Janv 2017
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article844

    #abstention

    • @Anarchosyndicalisme vos articles sont (de plus en plus ?) affligeants !

      Cette affirmation est simplement fausse :

      Le führer, responsable de la pire idéologie que l’humanité ait connu, leader d’un régime d’une extrême violence fut porté au pouvoir par les urnes.

      Entre élections grossièrement truquée et pouvoir offert par l’État en l’absence de majorité, il est faux de dire que le pouvoir « fut porté par les urnes ». Et si je dis ça ce n’est pas pour défendre un système parlementaire dit représentatif que je considère comme anti-démocratique et nuisible.

      Sur un autre sujet, les élections présidentielles américaines, vous tenez le même type d’affirmations fausses. Nous sommes le 12 décembre 2016, votre article est publié le 9 décembre, et vous maintenez cette affirmation périmée depuis environ le 15 novembre :

      Aux États-Unis, encore une fois, les urnes ont accouché d’un phénomène qui est bien loin de la « démocratie » annoncée

      Vous n’avez pas intégré les environ 6 millions de voix qui ont été dépouillées depuis et qui donnent une avance de 3 millions de voix en faveur d’Hillary Clinton (quand bien même celle-ci ne représente pas non-plus, de fait, une alternative démocratique). Peut-être vous réfugierez vous en amalgamant « les urnes » avec « le système électoral américain » voire carrément l’État.

      Par ailleurs vous, qui vous revendiquez de l’anarchisme, reprenez l’analyse mainstream des hommes-femmes d’États et médias oppressants qui consiste à jouer les ventriloques sur des bases sondagières douteuses :

      il n’en reste pas moins que le vote Trump est clairement le vote de l’échec des politiciens classique et que des millions de voix se sont portées sur Trump pensant qu’il représentait – ce qui est tout à fait faux – la critique de l’establishment,

      Si une sérieuse sociologie du vote Trump mériterai d’être faite, ce qui serait difficile et long à réaliser, il n’est pas difficile de voir qu’une large majorité des personnes (75%) n’a pas voté pour Trump car soit a voté pour Clinton (26%) soit s’est abstenu (45%) soit a voté pour un autre candidat (4%). On notera que Trump réalise un des pires score républicain depuis 1936, ce qui rend difficilement tenable le discours du « vote populaire et contestataire en faveur de Trump ». Il semblerait plutôt que l’électorat républicain se soit mobilisé comme à son habitude, un peu moins même. Si on prend en compte la situation favorable, l’usure de 8 ans de présidentielle Démocrate, la haine d’une part importante de la population américaine contre les Clinton et contre Hillary Clinton en particulier et une dynamique favorable aux républicains aux élections législatives, son échec est encore plus patent. Je trouve étonnant cette volonté de reprendre et légitimer l’analyse qui fait croire que les électeurs de Trump auraient voté contre un « establishment ».

      Pour la situation française, encore une fois vous reprenez le discours des pouvoirs en place de « la hausse inexorable du vote extrême droite » signe d’une révolte par les urnes :

      Ici même, en France, la montée du Front National au fil du temps devrait poser quelques questions. Depuis 2002 et la présence de Jean Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, son parti suit une pente ascendante apparemment inexorable.

      Je ne dit pas qu’il n’y a pas de nombreuses questions à se poser, mais une pseudo hausse de l’extrême droite n’est pas nécessaire pour enclencher la réflexion - surtout si on veut la faire sur des bases saines.

      D’une part cette hausse est extrêmement faible, pour l’instant la hausse la plus marquante a lieu lors des élections faciles mais où l’électorat FN était peu mobilisé et en plus le lit de la rivière n’a pas débordé, c’est à dire les valeurs maximales atteintes aux présidentielles ne sont ni égalées ni dépassées. Mais d’autre part, ce qui est notable c’est que cette hausse n’est pas inexorable puisque l’extrême droite a connue une forte baisse à toutes les élections pendant environ 6 ans entre 2005 et 2011.

      Enfin concernant vos publications en général. Je tiens à souligner le caractère sexiste de votre fond d’écran sur Seenthis où l’on voit, à partir d’un photo-montage reprenant une image du film Les Valseuses, Myriam El Khomri quasi seins nus encadrée par Valls et Macron.

      Habitude sexiste que l’on retrouve dans un de vos billets récents, où vous appelez un homme par son nom de famille et une femme par son prénom :

      Avec l’arrivée de Fillon au pouvoir, voire de Marine, https://seenthis.net/messages/550456

      Un récent débat autour d’un de vos articles me confirme que vos analyses sont au mieux périmées, au vu des récents travaux en histoire et sociologie et de l’évolution des réflexions du milieu libertaire, sinon régulièrement erronées et au pire forgées en restant engluées dans les imaginaires des pouvoirs en place :

      https://seenthis.net/messages/535622#message535646

    • Mais bien sûr que Hitler a été porté au pouvoir par les urnes ! Sans les élections il n’aurait eu aucune légitimité pour accéder au poste de chancelier offert par Hindenburg .

      Le fait que ce dernier , le boucher en chef de la der des der , ait pu accéder au poste de président du Reich quelques années après avoir fait massacrer des millions de gens démontre également en quoi il est pertinent de dénoncer le danger électoraliste .

      Je comprends le besoin de se rassurer en décrétant que la montée des fascismes et de l’antisémitisme « n’est pas inexorable » , mais quand je constate que pour ce faire on recourt aux mêmes analyses chiffrées et sociologiques qui n’ont prévu ni le brexit ni le vote Trump ...Cela me rend assez pessimiste .

      Du coup comme on veut pas voir venir la bête immonde on cherche la petite

      Enfin concernant vos publications en général. Je tiens à souligner le caractère sexiste de votre fond d’écran sur Seenthis où l’on voit, à partir d’un photo-montage reprenant une image du film Les Valseuses, Myriam El Khomri quasi seins nus encadrée par Valls et Macron.

      Et comme c’est bizarre, on donne là encore avec ce genre de « réflexion » du grain a moudre a tous les tartuffes (comme s’ils n’étaient pas déjà assez nombreux ) .. Parce que permettre aux hommes d’exhiber leurs pectoraux et interdire aux femmes (au prétexte de sexisme ) d’aller quasi sein nus , ou de rentrer dans un café , ce n’est en tout cas pas égalitaire .

    • Je voie que les anarcouilles ne lâchent pas le morceaux, il vous faut le dernier mots quitte à déversé les calomnies les plus délirantes.
      Voila les féministes accusées d’ « interdire aux femmes (au prétexte de sexisme ) d’aller quasi sein nus , ou de rentrer dans un café » au prétexte qu’ici, elles ne trouvent pas rigolo une blague sur le viol de Mme El Khomri venant d’un groupe qui affiche son antiféminisme à longueur de temps.
      El Khomri n’est pas une militante pour le topless et c’est pas elle qui a fait ce photo montage pour exprimé son droit à l’accès à l’espace publique. Cette image est une utilisation sexiste d’une femme politique. Ce n’est pas une image militante de femme qui revendiquent l’accès à l’espace publique. C’est une instrumentalisation de l’image d’une femme par un groupe masculin et masculiniste.
      A propos de bêtes immonde et de petits bêtes, Trump aussi aime bien les blagues sur le viol, vous avez pas mal de choses en commun. Machos de gauche, machos de droite, même combat.

      #anarcouille #mansplanning #instrumentalisation #masculinisme #déni #confusionnisme #dernier_mot

    • "c’est un coup d’Etat qui permet à Hitler d’accéder au gouvernement. Quant à son principal soutien, il vient des industriels allemands.

      Dans sa déclaration gouvernementale du 1er février 1933, Hitler promettait au peuple allemand l’amélioration de la situation des travailleurs et des paysans et le maintien et la consolidation de la paix. « Donnez-moi quatre ans, et vous ne reconnaîtrez plus l’Allemagne », prophétisait-il. Quatre ans plus tard, les acquis sociaux étaient détruits et les libertés fondamentales étaient bafouées. L’Allemagne, effectivement, était méconnaissable.

      Contrairement aux affirmations souvent entendues, les nazis ne sont pas arrivés au pouvoir suite à à une victoire électorale mais par un coup de force présidentiel, dans un climat de violence et de division de la gauche. Ainsi lors des derniers scrutins de 1932, à la présidentielle du 13 Mars, Hitler a obtenu 30,1% et a été battu au deuxième tour par Hindenburg ; lors des législatives de Juillet 1932, au summum de sa poussée, le parti nazi a obtenu 37,4 % des voix mais lors des législatives de Novembre 1932 (les dernières élections libres), il retombe à 33,1 en perdant 2 millions de voix. La nomination de Hitler comme chancelier en Janvier 1933 ne doit donc rien à choix démocratique. C’est le début de la destruction des libertés, accélérée par l’incendie du Reichstag.

      Le président de la République, le vieux maréchal Paul Von Hindenburg (86 ans), charge Hitler, chef du parti nazi, de former le nouveau gouvernement allemand.

      Tractations indignes

      Cette nomination fait suite à des tractations entre l’ancien chancelier conservateur Franz Von Papen et le financier Schacht, qui représente les nazis.

      Von Papen et les conservateurs espèrent se servir du Führer nazi pour enrayer la menace communiste. Son parti est en effet selon eux en perte de vitesse. Le nouveau chancelier constitue un gouvernement largement ouvert aux représentants de la droite. Il ne compte que trois nazis, Hitler compris. Von Papen est lui-même vice-chancelier. Faute de majorité absolue au Parlement, Hitler paraît loin de pouvoir gouverner à son aise.

      Le 30 janvier 1933, le président allemand Paul von Hindenburg nomme Adolf Hitler, le dirigeant du Parti National-socialiste (NSDAP, abrégé en nazi) Premier ministre. Le premier gouvernement Hitler ne compte que trois nazis, dont Hitler lui-même. Il n’ose même pas se présenter devant le Parlement, car il y est minoritaire. Au lieu de cela, il demande à Hindenburg de dissoudre le Parlement et d’organiser de nouvelles élections, fixées au 5 mars.

      Ce délai lui donne l’occasion de gouverner cinq semaines sans contrôle parlementaire. Il s’agit d’un coup d’Etat légal, car la Constitution allemande de l’époque permet au président de dissoudre le Parlement ou de le suspendre temporairement.

      en juillet 1932, aux législatives : Hitler avait fait 13.745.680 vois et un pourcentage de 37,3 %
      quelques mois après en novembre 1932
      Hitler fait 11.737621 voix, ce qui fait une perte de 2 millions de voix et 4,2% de pourcentage et il perd 34 sièges, il lui en reste 196.
      Le parti social démocrate SPD fait 20,4 % des voix, il perd 1,2% et 12 sièges, il a 7247 901 voix
      Le parti communiste allemand fait 5.980. 239 voix, il gagne près de 700.000 voix et 2,6% en pourcentage, il fait 16,9% et gagne 2,6% et gagne 11 sièges, il en a 100.
      Oui, perdre 2 millions de voix en 5 mois est une déculottée… Et Hitler le vit comme telle… Il est littéralement repêché par les forces conservatrices et les barons de l’industrie de l’armement en particulier…
      Quant aux dernières élections, celles de mars 1933, alors que les nazis sont au pouvoir elles donnent lieu à une fraude massive reconnue comme telle par tous les historiens et Hitler n’a même pas atteint la majorité."

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 8 novembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12627-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, mardi 8 novembre jour d’élection aux Etats-Unis, en attendant voici les nouvelles du jour.

    Bonne lecture, ; )

    f.

    Actualités françaises :

    08.11.2016

    Grogne policière : nouvelles manifestations à Melun et Grenoble (RT.com)

    Les infirmiers expriment leur ras-le-bol dans la rue (Les Echos.fr)

    Le Conseil national du numérique demande la suspension du « mégafichier des Français » (Le Parisien.fr)

    Les critiques pleuvent sur le mégafichier gouvernemental (Les Echos.fr)

    7 novembre, 16 h 34 : « Cent soixante-dix ans d’attente si on ne fait rien » (Le Monde.fr)

    Pour Anne Hidalgo, la candidature de Myriam El Khomri à Paris est « une très mauvaise idée » (Le Monde.fr)

    Assurance-vie : Les associations d’épargnants en colère contre la loi Sapin 2 (Olivier Demeulenaere)

    07.11.2016

    On continue, en France à (...)

    #En_vedette

  • Comment les jobs à la con vident de son sens l’action politique
    Gaïa Lassaube
    http://www.slate.fr/story/126614/bullshit-jobs-republique

    Pamphlet contre la gauche qui trahit, le livre de Pierre Jacquemain, l’ancien conseiller de Myriam El Khomri, a fait grand bruit. On a pourtant laissé de côté l’aspect le plus intéressant de cette lecture : la description minutieuse du travail gouvernemental. On y voit se dessiner les « bullshit jobs » de la République et la vacuité de l’action publique qu’ils traduisent.

  • Baisse historique du chômage en septembre en France - France-Monde - Nord Littoral
    http://www.nordlittoral.fr/france-monde/baisse-historique-du-chomage-en-septembre-en-france-ia126b0n355960

    Le chômage n’avait jamais connu de telle baisse depuis que les statistiques sont collectées sous ce format : 66.300 chômeurs ont quitté les listes de Pôle emploi en septembre, François Hollande y voyant « le fruit » de sa politique.

    Face A

  • 7 engagaments forts de la part des entreprises :
    déclarer à des ministres qu’elles vont demander à leur salariés de respecter le code de la route.
    Si, si, vous ne rêvez pas..
    #gorafi_encore_plagié

    Le Comité interministériel de la sécurité routière a lancé mardi un appel aux entreprises pour lutter contre le fléau des accidents de la route dans le cadre de l’exercice professionnel. Les accidents de la route sont en effet la première cause de mortalité au travail en France. La ministre du Travail Myriam El Khomri et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont réuni autour d’une table ronde 21 chefs d’entreprise qui ont accepté de souscrire à sept engagements forts pour la sécurité des déplacements professionnels de leurs collaborateurs.

    Les accidents de la route, première cause de mortalité au travail

    Par Elodie Tymen Le Figaro Publié le 12/10/2016 à 06:00

    http://www.lefigaro.fr/societes/2016/10/12/20005-20161012ARTFIG00008-les-entreprises-mobilisees-pour-la-securite-de-le

    • Prendre leurs responsabilités, c’est un truc que les patrons n’aiment pas faire..

      http://www.20minutes.fr/societe/1941207-20161012-vehicules-entreprise-future-obligation-patrons-denoncer-s

      Une levée de boucliers chez certains patrons

      Mais beaucoup de chefs d’entreprise sont vent debout contre la mesure, comme le souligne François Asselin, président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) : « Cette disposition agace les chefs d’entreprise au plus haut point. Car ces mesures coercitives vont encore leur retomber dessus. Ils vont devoir faire la police auprès de leurs salariés, ce qui ne va pas améliorer l’ambiance en interne ». Même son de cloche auprès de Sophie Pellier, Directrice AUB Santé à Rennes (Ille-et-Vilaine), un établissement de santé qui dispose d’une cinquantaine de véhicules d’entreprise pour ses 537 soignants : « je trouve cette mesure totalement discriminatoire vis-à-vis des salariés, car ceux qui sont sédentaires ne prendront aucun risque, alors que ceux qui ont besoin de se déplacer professionnellement seront très exposés. Or, c’est facile de perdre des points de permis lorsqu’on est constamment sur la route : car en dépassant de 6 kilomètres heure la vitesse autorisée, on perd déjà un point », indique-t-elle.

      Faire rouler des gens pour leur boulot est dangereux (cf mortalité au travail), c’est aussi discriminatoire vis à vis des gens qui bossent au bureau.

      Si on en juge par rapport à l’intensité de l’indignation que cela provoque, il semble que la perspective de perdre un point est plus grave que mourir..

      #transports
      #chouineurs
      #RSE

  • Recours en #justice, #négociations musclées : comment les #syndicats opposés à la #loi_travail comptent poursuivre le combat
    http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/droit-du-travail/recours-en-justice-negociations-musclees-comment-les-syndicats-opposes-

    Baroud d’honneur ? Les syndicats opposés à la loi Travail appellent à une nouvelle manifestation, jeudi 15 septembre, contre le texte porté par la ministre Myriam El Khomri, dont ils dénoncent le « dumping social ».

    Mais ce défilé, sous haute surveillance, prend des airs de dernier round symbolique. La loi, votée cet été, est déjà promulguée. A ce stade, aucune nouvelle journée de mobilisation n’est annoncée. En réalité, les syndicats se projettent déjà sur la prochaine bataille, qui ne se livrera pas dans la rue

    -- Recours juridiques reposant sur les atteintes aux conventions de l’#OIT, usage de la #QPC, saisines de la #CJUE ;
    -- combat dans les entreprises ;
    -- surveillances des contenus des accords et secteurs concernés pour proposer des alternatives ;
    -- utilisation de la Journée internationale pour le #travail_décent [1] , en commun

    avec la #Belgique en lutte contre la loi Peeters amenant à :
    la fin de la semaine de 38 heures (...), l’augmentation des heures supplémentaires autorisées, une flexibilité accrue, notamment pour le travail à temps partiel (les horaires seraient par exemple connus 24 heures seulement à l’avance)

    [1] http://www.ilo.org/global/topics/decent-work/lang--fr/index.htm