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  • Agriculture de conservation : quand le « sans-labour » gagne du terrain AFP - 13 Juin 2019 - ngu/im/tq/eb
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/agriculture-de-conservation-quand-le-sans-labour-gagne-du-terrain-8ae226

    « A certains moments, la chimie ne marche plus. Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut qu’on remette de l’agronomie dans notre système » : comme Stéphane Schoumacher, céréalier dans la Marne, de plus en plus d’agriculteurs tentent l’agriculture sans labour, pour réduire leurs charges et ramener de la vie dans les sols.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Abrités sous un hangar, alors que la pluie tombe dru sur les champs de blé et de colza de la Marne, une dizaine d’agriculteurs écoutent avec attention un ingénieur agronome, animateur du club Agrosol pour le compte de la coopérative Vivescia, leur expliquer comment modifier leurs pratiques et passer en agriculture de conservation des sols (ACS).
    Jean-Luc Forrler brandit des pieds de colza, attaqués par des charançons (coléoptères blottis dans les tiges qui éclatent, NDLR) : « Il faut nourrir vos plants, les insectes vont privilégier les colzas les plus chétifs », explique à ces paysans de tous âges M. Forrler, véritable « coach » des paysans.

    « Entre 1998 et 2000, les cours des céréales étaient très bas, il fallait trouver des moyens de baisser les charges », rappelle-t-il pour expliquer son engagement dans ces pratiques.
    Dans le viseur, la mécanisation, qui représente "plus de 50% des charges", selon Stéphane Schoumacher, hôte de ce tour de plaine.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Car ce type d’agriculture, qui repose sur trois leviers -suppression du labour, modification des rotations et couverts végétaux entre les cultures pour ne jamais laisser les parcelles à nu, vise aussi à « assurer un revenu correct sur l’exploitation », explique Savine Oustrain, de Vivescia.

    La moisson catastrophique de 2016 a, selon elle, agi comme un déclic : « Depuis trois ans, le club Agrosol est passé de 100 membres à 350 dans le Grand Est. Certains agriculteurs se sont rendu compte qu’il fallait peut-être changer de système ».
    Sous un ciel chargé de nuages gris, M. Schoumacher admire ses champs de blé d’un beau vert tendre, avant d’arracher une motte de terre pour montrer la qualité retrouvée de ses sols, dans lesquels on observe les restes de cultures précédentes, comme des résidus de maïs.
    « Les résidus se décomposent plus lentement et servent de garde-manger pour les vers de terre. Plus vous avez de résidus, plus vous avez de vie du sol », explique-t-il.

    Une aubaine pour le revenu... et le climat
    Mais ces techniques peuvent également servir contre le changement climatique : les couverts végétaux plantés entre les cultures, souvent des légumineuses comme le pois, captent l’azote de l’air pour le fixer dans le sol.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Outre cet apport d’azote, « les insecticides, ça fait quatre ans qu’on s’en passe en colza, dans les cultures céréalières, ça fait deux ans et demi, sans impact sur le rendement », assure Etienne Mignot, en école d’ingénieur, dont le père est engagé en agriculture de conservation depuis cinq ans.

    Mais, car il y a un « mais », « aujourd’hui, les plus grosses difficultés, c’est avec les herbicides, on n’arrive pas à faire sans », explique M. Mignot.
    Une fois par an, les agriculteurs en ACS recourent au glyphosate, cancérogène probable selon une agence internationale, pour nettoyer leur parcelle des couverts végétaux, afin que la culture qu’ils plantent puisse se développer.

    Sur la ferme familiale, assure Etienne Mignot, c’est 0,2, 0,3 litre par hectare, pas plus.
    En contrepartie, « on a moins de travail (superficiel) du sol. On est en moyenne à 40 à 50 litres de fioul à l’hectare. En système conventionnel, c’est 70 à 80 litres ».

    « Face à des incidents climatiques de plus en plus fréquents, et de plus en plus accentués, on est plus résilient », fait valoir M. Schoumacher, qui assure que « le fait de ne pas travailler les sols, ça protège votre sol du gros orage, de la sécheresse », car l’eau « va s’infiltrer plus vite », grâce aux vers de terre et aux racines qui aèrent le sol.
    « Toutes les charges phytosanitaires sont divisées par deux », ajoute-t-il. Il voit dans l’interdiction du glyphosate le seul frein potentiel au développement de cette pratique.
    Mais selon M. Forrler, pour les néophytes, « le problème est beaucoup plus psychologique que technique. La question qui revient le plus, c’est : +Je ne sais pas si je fais bien ?+. Du jour au lendemain, vous changez totalement de mode d’emploi. C’est là que la notion de groupe est importante ».
    ngu/im/tq/eb

    #fuel #carburant #engins_agricole #mécanisation de l’#agriculture #céréales #glyphosate #phytosanitaires #labourage #céréales #climat

  • A la recherche du Plan perdu...
    https://www.dedefensa.org/article/a-la-recherche-du-plan-perdu

    A la recherche du Plan perdu...

    Lorsqu’un ministre d’une grande puissance, ou supposée telle disons, parlant d’un plan de paix majeur dont tout le monde parle et discute entre diplomates, sur lequel tous les commentateurs discourent, lorsqu’il dit : « Si quelqu’un a vu le plan américain, merci de nous en informer ! », vous vous doutez de quelque chose. Il s’agit du ministre français Le Drian, à Rabat, au Maroc, et là-dessus ajoutant : « J’en parle d’autant plus aisément que j’ai participé à la rencontre du président Macron avec le président Trump avant-hier »

    Comme Le Drian se trouve au Maroc et que Pompeo puis Kushner, gendre du président Trump, viennent d’y passer pour parler de ce plan, les Marocains doivent savoir quelque chose, non ? Pas du tout, répond Nasser Bourita, ministre des (...)

  • Communiqué n°63 Collectif des OlieuxLe 4 juin 2019
    Une expulsion pour fêter l’Aïd
    https://olieux.herbesfolles.org/wp-content/uploads/2019/06/Communiqu%C3%A9_Olieux_4-juin.pdf
    http://labrique.net/index.php/thematiques/immigration/1054-communique-n-63-collectif-des-olieux-une-expulsion-pour-feter-l-aid-2

    Le 5 étoiles était un lieu occupé depuis novembre 2017 par des personnes exilées, majeures et mineures ainsi que des personnes sans abri. Depuis plusieurs mois, une procédure est en cours pour exiger qu’il n’y ait pas d’expulsion sans réelle solution d’hébergement. Alors que la décision du tribunal devait être rendue ce jeudi 6 juin, le préfet, sous l’éternel prétexte de « mise à l’abri », en a ordonné l’expulsion deux jours avant.Mardi 4 juin, dès 5h45, une quarantaine de fourgons de CRS débarquent. Le quartier est totalement bouclé par des flics agressifs, armés et casqués. Une dizaine de bus aux vitres teintées attendent dans la rue.

    A 6h du mat’ l’ordre est donné d’attaquer . La charge est violente.Une partie des soutiens se poste devant l’entrée, mais sont très rapidement dégagés sans ménagement. A l’intérieur, les habitant.es et des soutiens s’organisent pour retarder l’expulsion en bloquant la grille avec les moyens du bord. Les flics gazent à tout va, scient les cadenas et forcent l’entrée. Ilsen profitent pour nasser les personnes regroupées à l’intérieur et commencent le tri. D’abord les personnes venues en soutien sont injuriées, traînées, molestées, puis extirpées du lieu. Elles sont contrôlées, prises en photos et certain.es sont emmené.es pour une garde à vue.

    Ce mardi après-midi, 16 personnes sont toujours au commissariat.Après avoir désolidarisés les soutiens des habitant.es, ces derniers décident de se lever pour partir.Les flics les repoussent violemment. La police use alors de son traditionnel discours bidon et infantilisant : « allez, asseyez vous, on va faire une belle file d’attente et on va vous donner un logement, vous sortir de la merde ».

    Le triage des exilé.es commence : suivant une pratique bien huilée les personnes sont réparties dans les bus selon leur situation administrative et embarquées de force sans savoir où elles seront amenées. Comme d’habitude, la préfecture poursuit sa logique d’invisibilisation et d’enfermement. L’expulsion avait été anticipée par le préfet en faisant de la place dans les deux CRA de la région. Une grande partie des ancien.nes habitant.es du 5 étoiles se retrouve aujourd’hui emprisonnée. La préfecture, en imposant un hébergement provisoire (entre 4 jours et 1 mois de « prise en charge »), brise leur vie, leurs envies, leurs liens avec le collectif, les associations, les écoles, les voisins et les ami.es... Jusqu’au bout le mépris sera total : personne n’est autorisé à récupérer ses affaires personnelles avant de partir. Aux dernières nouvelles, les personnes sont réparties sur les différents sites suivants:CAES Croisilles, Nedonchel, CRA Coquelles, CRA Lesquin, CAO* Amiens, CAO Beauvais,Foyer pour mineurs à Armentières. Face à l’augmentation de la répression vis à vis des personnes exilé.es comme des personnes qui se mobilisent,

    PASSONS les Frontières
    OCCUPONS les espaces vie-des
    RÊVONS PARTOUT CHEZ NOUS

    CAES : Centre d’accueil et d’ examen des situations
    CRA : Centre de rétention administrative
    CAO : Centre d’accueil et d’orientation

    #Lille #PS #martine_aubry #expulsion #détention_administrative #expulsions #renvois #renvoi #migration #france #logement #violence #police

  • Nasser al-Khelaïfi mis en examen pour « corruption » dans l’affaire des mondiaux d’athlétisme au Qatar
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230519/nasser-al-khelaifi-mis-en-examen-pour-corruption-dans-l-affaire-des-mondia

    Le président du PSG a été mis en examen pour « corruption active » dans l’enquête judiciaire sur l’attribution des championnats du monde d’athlétisme au Qatar.

    #Sports #Qatar,_Papa_Massata_Diack,_Nasser_Al-Khelaifi,_Athlétisme,_Corruption,_Mondiaux_d’athlétisme,_QSI

  • Guénon et le rejet des élites en Chine ancienne
    http://www.dedefensa.org/article/guenon-et-le-rejet-des-elites-en-chine-ancienne

    Guénon et le rejet des élites en Chine ancienne

    Les élites sont rejetées ou carrément craintes maintenant en occident, et la grande élection de Trump aura marqué ce moment, comme le reconnaissait Nassim Nicholas Taleb. Ce penchant anarchiste – ou libertaire-libertarien – est très marqué dans notre vague mondiale de contestation antitout et je lui trouve sinon une origine, du moins un beau précédent – en Chine ancienne. Pays du nombre et de la récurrente organisation totalitaire et massifiée, la Chine a été aussi, dans une lointaine antiquité, le pays du rejet de cette organisation.

    Il y a vingt-cinq siècles donc les gilets/périls jaunes existent en Chine et rejettent, avec les penseurs taoïstes, la hiérarchie, l’empereur, la bureaucratie, l’armée et les fameux « lettrés » alors incarnés par Confucius. On (...)

  • https://www.project-syndicate.org/commentary/united-states-iran-war-consequences-by-amin-saikal-2019-05?a_la=e

    https://www.youscribe.com/BookReader/Index/3055187/?documentId=3456363

    La guerre ou l’affrontement est le dernier point à réaliser. Même si la guerre est la continuité de la politique autrement.

    Il ne faut pas oublier que l’Iran est en guerre des nerfs avec USA depuis la chute du Chah en 1979 ; il est donc à tenir compte de la volonté et de la capacité militaire et civile comme les kamikazes engagés pour la cause de l’Islam chiite . Par voie de conséquence, l’Iran est plus prête que jamais pour crever cette abcès avec les américains.

    Il y a un point qui me semble important est le mélange des genres entre un pouvoir exécutif qui gouverne et un peuple divisé en opposition et pro-État islamique , je veux dire qu’une guerre civile est vite déclenchée comme la situation au Maroc qui ne cesse de se dégrader entre des pro-système de Makhzen et des oppositions qui veulent un autre système politique ,par exemple une première république marocaine. Donc si l’étincelle prend effet nous n’assisterons pas à une guerre classique ,une guerre des tranchés mais un coup de pousse à l’opposition à l’intérieure de la société iranienne.

    Et la question des missiles iraniens qui peuvent atteindre le burg Al Arab en Emirate ou l’autre burg de bouregrgue à Rabat n’est pas là, la question mais plutôt de s’interroger sur la concentration autour de l’Iran et de Téhéran que les iraniens sont censés défendre avant toute autre contre-attaque dans les bases américaines qui encerclent l’Iran .

    À l’exception d’Israël qui peut être la cible de premier plan et une valse des missiles qui détruiront les bases symboliques ,à savoir le mur de lamentation ,le knesset, le centre nucléaire dans le désert de Negev,...la précision des missiles est devenues aujourd’hui,un jeu d’enfant.

    Mais il existe un autre point plus psychologique est celui de la mentalité de Trump à supposer qu’il s’agit d’un va-t-en-guerre . Or Trump cache toujours son jeu politique et la question qui s’impose qui est l’identité de celui qui pousse Trump à la guerre ? Sans doute ses conseillés tel Bolton qui a une force d’influence et qui est un pro Israël dont personne ne sait pourquoi et comme indication ce genre de conseillers travaillent avec des petits calculs, une cuisine interne et profonde.

    Et le renforcement des militaires dans la régions est pour consolider les bases américaines car Trump ne fait pas confiance au régimes des mollahs qui peuvent s’aventurer facilement or la réalité est à l’opposée car Khameneï ne s’aventure pas et le régime iranien fait la séparation des variables et donc tout est calculé au moindre détail y compris l’aventurisme des kamikazes et je dirais plus Nasrallah qui est un fervent partisan de l’Iran ne peut s’aventurer en direction d’Israël qu’après le feu vert de Téhéran .

    Il faut aussi souligner que si les bases américaines sont détruites et militairement possible ,vu l’arsenal des missiles que l’Iran en possède ,alors ,il y va de soi, que tous ces pays arabes tomberont comme un château de carte et cette chute favoriserait ainsi une guerre civile et une opposition plus musclée. Et tout cela n’est pas dans l’intérêt des américains donc l’affrontement n’aura pas cet ampleur mais ce qui existe une sorte de dissuasion de l’autre . D’autres analystes poussent le jalon encore plus loin et avertissent Trump de ne pas s’enliser comme cela fut autrefois avec le Vietnam .

    Si Trump s’engage c’est pour sa politique intérieure , il veut un deuxième mandat et il n’y a pas mieux que la guerre à outrance. Il est rare qu’un président élu remet tout en cause la politique de son prédécesseur et c’est là où le bât blesse , quel est le jeu politique qui est toujours caché de Trump de dire la chose et son contraire de promettre et de ne pas tenir de ses propres promesses et quel est donc cette quintessence qui peut engendrer la libération des peuples arabo-musulmans surtout dans le monde arabe ? Car le reste du monde est calme et vit paisiblement … il ne faut pas oublier que Biden qui se prépare à la prochaine élection américaine est pour la poursuite de la politique d’Obama et donc à son tour de remettre en cause tout ce que fait actuellement Trump y compris cette guerre supposée avec l’Iran .

    Pour Trump , il s’agit d’un autre mode de fonctionnement ou de communication sur une guerre car selon d’autres conseils des lobbys juifs ,les mollahs ou les arabes sont comme des enfants gâtés qu’il faut être sévère et frapper fort pour qu’ils aient peur et d’exploiter l’Iran , une idée forte connues des colonialistes d’autrefois et qui marche ,sous conditions, encore aujourd’hui ,par exemple la politique étrangère de la France liées le plus souvent par le côté militaire , la destruction de la Libye,Syrie,Irak, Maroc, Algérie... rachid.elaidi@gmail.com

  • The symphony when the devil plays for the participants in Eurovision in Tel Aviv
    By: Dr. Nasser Laham
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=783407

    To all the artists participating in the Eurovision song contest in Tel Aviv. This is not the beautiful Tel Aviv that they have told you about, this is the Palestinian city of Yaffa, the one that Zionists occupied in 1948, the one where Israel killed another nation and took its land by force. Israel, the one that imposed a siege on Gaza. Israel, the one that bans Palestinians from singing, dancing, and celebrating.

    Have you heard about famous Palestinian artists? Muhammad Assaf from Gaza? Have you heard of Reem Banna from Nazareth? Or any other name for any Palestinian artist singing inside the walls of an Israeli prison? Has anyone ever translated the words of Palestinian songs to you?

    As you sing, look at the faces in the audience, are there any Arabs? Is there any Palestinian allowed to enter the hall and listen to your songs? (...)

  • Iranian lawyer who defended women’s right to remove hijab gets 38 years, 148 lashes
    https://womenintheworld.com/2019/03/11/iranian-lawyer-who-defended-womens-right-to-remove-hijab-gets-38-ye

    After two trials described by Amnesty International as “grossly unfair,” Iranian human rights lawyer Nasrin Sotoudeh has been sentenced to a total of 38 years in prison and 148 lashes.

    Sotoudeh, who has dedicated her life to defending Iranian women prosecuted for removing their hijabs in public, has been in the crosshairs of Iran’s theocratic government for years.

  • From Sri Lanka to Indonesia, more mothers are becoming suicide bombers – and killing their children too | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/week-asia/society/article/3008808/sri-lanka-indonesia-more-mothers-are-becoming-suicide-bombers-and

    5 May, 2019 Amy Chew - The deadly new phenomenon sees women radicalised by IS ideology taking their children’s lives and their own in pursuit of martyrdom
    Experts say the rise in the radicalisation of married couples is endangering entire families

    IAs night fell on blood-soaked Sri Lanka following the carnage of Easter Sunday last month, police knocked on a door in an upscale neighbourhood – the home of two of the suicide bombers.
    They were greeted by Fatima Ibrahim, the pregnant wife of bomber Ilham Ibrahim
    . On seeing the police, she ran inside and detonated an explosive device, killing herself, her unborn child and her three sons aged five, four and nine months. Three police officers also died in the blast.
    In a similar case in March, anti-terror police arrested a suspected pro-Islamic State (IS)
    bomb-maker, Abu Hamzah, in Indonesia
    . When they went to his home to arrest his wife, Solimah, who had helped him make the bombs, she blew herself up, killing her two-year-old child.

    From Sri Lanka to Indonesia, a deadly new phenomenon is emerging – women, radicalised by IS ideology, are killing themselves and their children in their pursuit of martyrdom.

    Female suicide bombers have always featured in the annals of jihadism, going back to the Chechen Islamists in Russia known as Black Widows, but filicide by female radicals brings a dangerous new dimension to terrorism.

    “We did not have this in al-Qaeda,” said Sofyan Tsauri, former member of al-Qaeda Southeast Asia. “In Islam, jihad for a woman is to take care of the household, nurturing and educating the children, not taking up arms.”

    For these women, the maternal instinct to protect their children is supplanted by the quest for a “swift passage” into heaven, according to Nasir Abbas, a Malaysian former leader of the al-Qaeda-linked Jemaah Islamiah (JI) and once the most-wanted jihadist in Southeast Asia.

    He later switched sides and is now involved in deradicalisation efforts and other initiatives to counter violent extremism in Indonesia.

    “These [female suicide bombers] believe protecting their children means protecting them from turning into infidels when they are gone,” he told This Week in Asia .

    “In their twisted belief, they are convinced their children will also enter into heaven if they die with them [or] carry out the same act [of suicide bombing].”

    A significant development pointing to this new phenomenon took place when a family of six bombed three churches in Surabaya in May 2018. The perpetrators were a father, mother and four children aged between nine and 18, according to Nasir and the Indonesian police.

    The father, a wealthy businessman named Dita Oepriarto, strapped bombs on his wife and two daughters, who detonated them at a church. He made his two sons ride a motorbike laden with bombs into another church, where they blew themselves up.

    Dita then drove his car, filled with explosives, into a third church. In the space of 10 minutes, the entire family was dead. Dita’s younger son, 16-year-old Firman Halim, was seen crying inconsolably during dawn prayers at a mosque some two hours before the attack.

    “It is believed that the night before the bombings, the father told the children to prepare to die,” said Rizka Nurul, a researcher with the Institute for International Peace Building (IIPB), Indonesia’s first private deradicalisation organisation.

    The rise in the radicalisation of married couples is proving to be a danger to the lives of their children.

    “Children are in grave danger if both their parents are convinced that they must wage jihad … to atone for their sins in this lifetime by carrying out terror attacks,” said Nasir, the former JI leader. “The parents believe in bringing their children with them to heaven.”

    Women are capable of being more radical and militant than men, according to researchers in the field of countering violent extremism.

    “[This is] because women use their hearts. They can be more dangerous as they are more willing to sacrifice, compared with men who tend to be more rational as they consider costs and benefits,” said the IIPB’s Rizka.

    Such was the case with Solimah, who blew herself up in her home following the arrest of her husband, Abu Hamzah. During interrogation, he told investigators his wife was much more radical than him.

    The couple are believed to have been radicalised online by reading the teachings of Indonesia’s foremost IS ideologue, Aman Abdurrahman, who is currently on death row for inciting others to commit terror attacks in Indonesia.

    Many of these women are believed to be radicalised by their husbands and accede to their teachings as a mark of obedience to their spouse.

    “I am not surprised by [the suicide of the woman in the Sri Lanka blast] as she lives in a terrorist group’s environment,” said Ani Rufaida, lecturer in social psychology at Indonesia’s Nahdlatul Ulama Islamic University.

    “In my prior research of wives of terrorists, most express obedience to their husbands. Only a small number of wives could reject the extreme ideology of their husbands, but they face consequences, for example, being separated from their husband,” she said. “Extremist groups require total obedience from the wife.”

    In a chilling development, some radicalised Indonesian women are requesting a suicide vest as dowry from their husbands-to-be, according to former JI leader Nasir. “These women plan to carry out suicide bombings after they are married. Several of them have been arrested,” he said.

    A counterterrorism official told This Week in Asia that a woman who requested such a vest was arrested in Klaten, Central Java, last March.

    Countering this phenomenon requires both a soft and hard approach, according to Nasir. “The deviant teaching of terror networks needs to be [made] public. We need to have continuous deradicalisation and counter violent extremism programmes,” he said, adding that this would help dismantle terror networks
    and detain their members before attacks were carried out.

    Indonesia through its National Counter-Terrorism Agency (BNPT) has established a deradicalisation programme for inmates, which works to rehabilitate their ideas about Islam through counter-narratives by religious leaders and psychologists, and equips them with skills they can use when they are eventually reintegrated into society. BNPT also focus on countering violent extremism on university campuses.

    Analysts say getting former militant leaders to work with universities and the police in deradicalisation makes these programmes more effective, as they have unparalleled insight into the minds of attackers.

    Another ex-JI member, Ali Fauzi, the younger brother of two executed Bali bombers, started his own NGO called the Circle of Peace, which is deeply involved in countering violent extremism and deradicalisation.

    Women must now be a specific focus of these programmes and other community efforts to prevent radicalisation, analysts say.

    A recent Institute for Policy Analysis of Conflict (IPAC) report called for more women to be recruited by Indonesia’s counterterrorism police squad, Detachment 88, given the increasing number of female militants.

    “The percentage of women in the police generally remains woefully low, just over 8 per cent,” it said.

    Better programmes are also needed for pro-IS female detainees. There are currently 15 such women in detention, some of whom were involved in violence. According to IPAC, understanding the backgrounds and motivations of these women is essential for a more targeted rehabilitation programme.

    “IS may have reluctantly accepted women as combatants, but they are now encouraged to take part in operations,” the report said. “It is easy to dismiss the competence of Indonesian terrorists, but as long as they continue to subscribe to IS ideology, they remain a serious threat.”

    #Sri_Lanka #Indonésie #terrorisme #religion #islam #asie #daech

  • Le leader du Hezbollah : “Israël va sans doute nous attaquer cet été et vous pourriez me perdre”. – Elijah J. Magnier
    https://ejmagnier.com/2019/04/20/le-leader-du-hezbollah-israel-va-sans-doute-nous-attaquer-cet-ete-et-vous

    Le dirigeant du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah croit en la possibilité d’une guerre surprise avec Israël, cet été, au Liban.

    S’adressant à ses plus hauts commandants, Sayyed Nasrallah leur a demandé de ne pas cacher la réalité de la situation ni la possibilité d’une guerre à leurs hommes, leurs familles et aux gens des villages et des villes dans lesquels le Hezbollah opère.

    “Il se pourrait bien que je ne sois plus parmi vous très longtemps ; il est possible que tout le premier niveau du leadership soit tué. Israël peut réussir à assassiner de nombreux dirigeants et commandants. Leur mort n’entraînera pas celle du Hezbollah, parce que notre parti ne s’appuie pas uniquement sur des individus mais sur l’ensemble de la société, qui est un élément essentiel de son existence”, a déclaré Sayyed Nasrallah pendant le meeting. Il a ajouté que “des mesures et des procédures ont déjà été décidées pour répondre à la situation la plus grave (l’assassinat d’un membre du haut-commandement y compris celui de Sayyed Nasrallah lui-même).”

    Propos inquiétants d’un dirigeant qui parle rarement pour ne rien dire...

    #hezbollah #nasrallah

  • Maroc : les peines confirmées en appel pour tous les militants du Hirak
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/06/maroc-les-peines-confirmees-en-appel-pour-tous-les-militants-du-hirak_544653


    Pendant les délibérations, plusieurs dizaines de personnes – des familles, des militants du Hirak ou des droits humains – avaient manifesté devant le tribunal, à Casablanca.
    FADEL SENNA / AFP

    Nasser Zefzafi et ses compagnons du mouvement de protestation du Hirak (« la mouvance »), qui a agité le nord du Maroc en 2016-2017, ont vu leurs peines confirmées vendredi 5 avril par la cour d’appel de Casablanca. Les quarante-deux militants du Hirak étaient jugés en appel depuis novembre après avoir été condamnés en juin 2018.

    Le jugement, qui confirme des peines allant jusqu’à vingt ans de prison, a été accueilli par des cris de colère et de déception par les familles des militants, réunies dans la salle d’audience après cinq heures de délibéré et quatre mois de procès. « Vive le peuple ! », « Etat corrompu ! », « vive le Rif ! », a crié la foule à la sortie de la salle, tandis que des proches des prévenus s’effondraient en pleurs.

    Jugé pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat », Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, devra donc purger une peine de vingt ans de prison ferme, comme trois autres militants du noyau dur de la protestation. Les autres peines confirmées en appel vont de un an à quinze ans de réclusion.

  • A #Nice, une charge de la police contre les #GiletsJaunes entraine la blessure grave d’une porte parole de ATTAC, à la veille de la visite du président chinois #Xi_Jinping.


    [photo de Eric Gaillard (à confirmer) pour Reuters]

    Les « forces de l’ordre » ont tout fait pour empêcher le rassemblement #Acte19. #Emmanuel_Macron, président, #Christophe_Castaner, ministre, #Georges-François_Leclerc, préfet et #Christian_Estrosi, maire, s’étaient accordés pour transformer la ville en château-fort tout le week-end en prévision de l’appel régional des Gilets Jaunes qui coïncidait avec la rencontre présidentielle :

    Nice sous tension entre la visite ultra sécurisée du président chinois et les interdictions de manifestations
    https://www.20minutes.fr/nice/2479195-20190322-nice-sous-tension-entre-visite-ultra-securisee-president-
    Un important dispositif de sécurité est prévu pour encadrer la visite du président chinois dimanche à Nice.
    La préfecture a également décidé de sanctuariser certains quartiers de la ville, où les « gilets jaunes » ont lancé un appel à manifester samedi.
    Les Niçois s’apprêtent à passer un week-end dans une « ville morte ».

    Le préfet des Alpes-Maritimes détaille l’interdiction de manifester et de circuler à Nice
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/quelle-partie-de-la-ville-sera-bloquee-reponse-en-detail-avec-le-prefet-d
    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/03/eb605d4d-120c-401f-a003-134046ac4b57/870x489_plan-page-001_1.webp

    Vers 11h / 11h30, alors que moins d’une centaine de manifestant-e-s signifiaient très calmement leur opposition à cette cette interdiction de manifestation, plusieurs nasses ont été mises en place, dont une exclusivement pour une équipe d’une douzaine de médics présents. Vu que ça ne suffisait visiblement pas pour la hiérarchie, et malgré le ridicule de la disproportion, celle-ci a donné l’ordre de faire évacuer la zone. Les policiers ont alors procédé à leurs sommations, celles qui semblent les transformer immédiatement en machine, et ... ils ont avancé tel un rouleau compresseur. Piétinant toute personne sur leur chemin. Juste devant eux se tenait un groupe de 3 femmes, particulièrement et pacifiquement déterminées dans la démonstration de leur attachement au droit à manifester. L’une d’entre elles brandi un grand drapeau arc-en-ciel orné du mot PAIX.


    [Photo Sébastien Botella / nice matin]

    A plusieurs reprise des policiers avaient tenté de les dégager manu-militari, provoquant les sifflements indignés des gens autour. Lorsque la charge est lancée, les policier foncent dans le petit groupe, bousculant et piétinant tout le monde. Une des femmes tombe, ainsi qu’une caméra-woman. La femme la plus âgée reste au sol, inconsciente pendant un moment : sa tête a heurté un plot, elle est grièvement blessée. Mais un policier refusera sèchement qu’un des médics puisse sortir de la nasse pour lui porter secours. On peut voir l’ensemble de la scène sur cette vidéo de « Live Motard 06 » à partir de la 35è minute : https://www.facebook.com/2041691205878010/videos/2240183109532286 , vidéo libérée et sauvegardée par @BlackDjai là : https://archive.org/details/LiveMotard06LiveMotard06WasLive.SD

    On y voit distinctement et successivement le calme des manifestant-e-s, des médics qui se font contrôler et nasser, les sommations et la charge policière, la femme tombée au sol et le refus du policier de faire passer des médics...

    Ce qui est assez hallucinant c’est les tweets de France 3 Côte d’Azur :

    #GiletsJaunes Une femme a été blessée à #Nice dans le mouvement de foule provoqué par l’évacuation de la Place Garibaldi par les CRS. Elle a été évacuée par les pompiers. Il reste une dizaine de « gilets jaunes » Place Garibaldi. IMAGES
    https://twitter.com/F3cotedazur/status/1109417127512076288

    et leur article https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/19e-samedi-mobilisation-gilets-jaunes-malgre-interdicti
    Ça démontre une fois de plus le décalage incroyable entre le vécu de ce que rapportent les journalistes de terrain et la « neutralisation » de l’information par la production. On voit pourtant très bien sur leurs live :
    – combien c’était calme et que c’est l’intervention des policiers qui fait monter la tension : https://www.facebook.com/watch/?v=321468795179544
    – combien la charge a été violente et sans égards : https://www.facebook.com/watch/?v=309666656390396
    Les deux vidéos ont été libérées et sauvegardées par @ZiggyWorldA ici https://archive.org/details/GiletsJaunesUneFemmeAtBlesseNiceDansLeMouvementDeFouleProvoquParLvac

    Les médecins disent avoir eut très peur pour la vie de la femme blessée en l’examinant. Ils lèvent l’engagement du pronostique vital dans l’après-midi mais la gardent au moins 48h sous surveillance : elle est dans un état « extrêmement grave », souffrant de plusieurs fractures : au crâne, au rocher (oreille interne), et d’hématomes sous-duraux : elle aura surement, comme beaucoup, des séquelles à vie. Pour l’heure « Elle est consciente, sous perfusion de morphine, car elle a de violents maux de tête »
    Un article un peu complet de France Info : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-de-la-septuagenaire-grievement-blessee-a

    Cette femme, âgée de 74 ans, est connue pour ses engagements comme porte-parole de Attac mais aussi dans d’autres associations, elle est très active, très entourée, elle n’était pas seule au moments des faits et de nombreuses vidéos et photos témoignent des violences qui lui ont été faites. Même si elle est sur un espace où la manifestation était interdite, la scène a choqué l’opinion publique. Il y a quelques crétins qui trouvent quand même malin de dire « gnagnagna elle avait qu’à pas être là », mais globalement, ça se tient. Pour l’instant. Peut être aussi que la mort de Zineb Redouane commence à être présente dans quelques esprits... Elle sera le 559ème signalement de @davduf : https://twitter.com/davduf/status/1109561600942501893
    Mais nous savons déjà tou-te-s que pour elle comme pour tous les autres, blessé-e-s, interpelé-e-s, c’est le début d’un long combat pour faire reconnaitre leurs droits.
    //edit : c’est l’avocat Arié Alimi qui la defendra.

    Le reste du week-end, Nice continuera d’être paralysée pour la rencontre entre les chefs Emmanuel Macron et Xi Jinping. Peut-être ce dernier donnera-t-il des conseils sur comment maitriser la communication, lui qui tente depuis 3 jours de contenir les informations sur le drame de l’explosion d’une usine chimique au Jiangsu. A ce jour, il y aurait plus de 60 morts et 90 blessés graves, « les autorités font tout pour dissimuler les informations » allant « jusqu’à recourir à des techniques inédites en perturbant un drone utilisé par un média » : https://seenthis.net/messages/769393

    #violences_policières #communication #mainstream

    • Gilets jaunes : la famille de la septuagénaire blessée à Nice va porter plainte, le parquet ouvre une enquête https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-la-famille-de-la-septuagenaire-blessee-a-nice-et-dans-le-

      La famille de la femme de 73 ans, blessée à Nice samedi, lors d’un rassemblement de « gilets jaunes » va porter plainte va porter plainte pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable », a déclaré son avocat, Me Arié Alimi, sur franceinfo dimanche 24 mars.

      La septuagénaire est tombée après une charge des forces de l’ordre. Le procureur de Nice confirme à France Bleu Azur qu’une enquête a été ouverte samedi après-midi pour « recherche des causes des blessures subies ». Son pronostic vital était à ce moment-là réservé. Les images de vidéosurveillance de la place Garibaldi ont été saisies et « sont de très bonne qualité » dit le procureur. Un médecin légiste est allé s’entretenir samedi soir au chevet de la militante d’Attac à l’hopital Pasteur.

      La septuagénaire est « aujourd’hui dans un état extrêmement grave », dénonce Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des droits de l’Homme, sur franceinfo.

      Et aussi, troublant :

      « Ce qui nous inquiète, c’est que le préfet a donné à l’hôpital des instructions extrêmement fermes de ne pas communiquer à l’extérieur, y compris avec la famille qui a beaucoup de mal à obtenir des informations », a précisé l’avocat.

    • Soutien et analyse pertinente de Yannis Youlountas :

      Soutien à notre sœur de lutte, Geneviève, manifestante gravement blessée par la police, samedi à Nice. Mais attention cependant à ne pas tomber dans un piège !

      BLESSURE DE GENEVIÈVE LEGAY : COMMENT LE POUVOIR ET LES MÉDIAS À SA BOTTE CHERCHENT, UNE FOIS DE PLUS, À NOUS DIVISER

      Les photos et vidéos de la charge policière qui a renversé la manifestante niçoise sont actuellement en train de faire le tour du monde et de marquer les esprits. Cela, en raison de la charge symbolique de ces images : une militante septuagénaire immobile, avec un drapeau PAIX pour seul objet dans la main, se voit malgré tout violentée par les Robocops suréquipés du pouvoir.

      Oui, mais... Prenons garde ! Tout est dans ce « malgré tout » et d’autres termes similaires utilisés un peu partout aujourd’hui.

      Autrement dit, si Geneviève avait eu 40 ans de moins, s’était masquée le visage comme le font les émeutiers ou avait hissé un drapeau rouge ou noir, cela aurait-il été acceptable ?

      Non, bien sûr. La violence de l’État n’est jamais acceptable, qu’elle soit économique, sociale, écologique, militaire ou policière. Au prétexte des quelques miettes qu’il redistribue, l’État s’arroge le droit de contrôler totalement nos vies au service de la classe dominante qui, elle-même, contrôle l’État à tous les postes clés. L’État est l’outil par excellence de la classe dominante. Sans lui, les plus riches ne pourraient pas continuer à accumuler les titres de propriété, de créances et le profit tiré du travail des plus pauvres. Sans lui, notamment sa bureaucratie et ses forces du « maintien de l’ordre », cet ordre social totalement injuste s’effondrerait en quelques heures.

      C’est pourquoi, même quand les policiers blessent des émeutiers, il est toujours bon de rappeler quel est notre camp, quelle que soit notre façon personnelle de lutter.

      Nous devrions avoir le même respect et la même peine pour Geneviève qu’elle soit non-violente ou émeutière, et le même dégoût des méfaits de la police en service commandé par le pouvoir qui détruit nos vies et la Terre toute entière — pouvoir économique et politique qui n’en font qu’un puisque c’est le premier qui détermine le second en monopolisant les moyens de fabriquer l’opinion.

      Soutien à notre sœur de lutte Geneviève, non violente, membre des Gilets jaunes, d’Attac et d’Ensemble.

      Soutien également à tou-tes nos autres sœurs et frères de lutte, quelles que soient leurs façons de lutter contre le pouvoir mortifère pour faire advenir l’émancipation sociale.

      Rappelons deux choses, pour finir :
      – être pacifiste ne signifie pas forcément être non-violent, la plus grande partie du mouvement ouvrier à son origine était contre la guerre entre les peuples, mais bien décidée à en découdre avec les possédants et les briseurs de grève ;
      – être anarchiste et anticapitaliste, quelle que soit sa façon personnelle de lutter, c’est par conséquent désirer une société dépourvue de rapport de domination et d’exploitation donc non-violente, alors que ne pas résister, c’est permettre que perdure cette société violente, donc participer à cette violence, même sans rien faire.

      Prenons garde aux pièges que nous tendent ceux qui cherchent à nous diviser et n’oublions pas notre objectif commun : la liberté authentique, l’égalité réelle et la fraternité universelle.

      source : http://blogyy.net/2019/03/24/blessure-de-genevieve-legay-comment-le-pouvoir-et-les-medias-a-sa-botte-cher

  • Ouf, de retour à la maison avec les enfants. Un de ces merdier, en ville !

    Alors je lis qu’il y avait 8000 manifestants en France, mais 4500 rien qu’à #Montpellier. Toujours aussi délirant, le compteur des flics.

    En début d’après-midi avec les enfants, on était sur l’esplanade à l’aire de jeux. On voit arriver les camionnettes de CRS, qui se garent là le long de l’esplanade. Mais alors, vraiment beaucoup de camionnettes. Comme il s’est mis à faire 26° (sérieusement) et qu’on était en plein soleil, j’ai pris les enfants pour aller m’acheter une casquette à Polygone, le grand centre commercial du centre ville. On longe donc les CRS dans leurs camions, et je remarque qu’en tête du cortège à l’arrêt, il y en a un qui se pavane, juste à l’entrée de la place de la Comédie, genre à 50 mètres de l’office de tourisme, lourdement armé d’un fusil mitrailleur (j’y connais rien : mais le genre Famas, quoi, pas un LDB). Mon mecton l’a repéré, et commente « Ah ben celui-là il est armé jusqu’aux pieds ! ». Sympa l’ambiance. Le type prévoit de tirer dans la foule sur la comédie ? Il protège quelle institution républicaine, à cet endroit ? L’aire de jeu des enfants ?

    Bref, on va acheter ma casquette (qui est très belle, des fois que tu te demandes, elle va me faire la saison), et on ressort avec dans l’idée d’aller chercher une glace chez Cabiron grand-rue Jean-Moulin. Et donc on repasse par la place de la Comédie.

    Là, il y a une ligne de CRS alignés, postés devant l’office de tourisme, et en face la Comédie est absolument pleine de monde. Les GJ évidemment, mais tout autant les promeneurs d’un samedi après-midi où il fait un grand soleil. Avec les enfants, on passe rapidement les CRS, on croise la première ligne des manifestants qui progressent vers les flics, et quand on arrive à peu près au centre de la place (qui est immense), on entend des détonations. À ce moment, franchement, on est au milieu d’une foule carrément tranquille, des milliers de gens venus défiler avec leurs pancartes, beaucoup de gens d’un certain âge, enfin bref, ambiance de manif sympa. Et là, ils gazent. Ils ne gazent pas les premiers rangs des manifestants, près des flics : ils balancent une volée de grenades lacrymogènes en plein milieu de la place de la Comédie. Je peux pas me tromper : je vois atterrir les grenades juste à notre droite, avec les enfants.

    Les gens, à cet endroit, furieux. Il est 15h20, par là, l’ambiance était calme, et ils gazent une foule immense en plein sur la Comédie.

    Bref, j’évacue mes gamins, on arrive à aller suffisamment vite pour ne pas respirer les gaz, alors on va se faire notre glace rue Jean Moulin, un peu plus loin (fraise, chocolat, et rouergate). Là on discute avec les commercants, dont on peut s’attendre à ce qu’ils soient plutôt du côté de l’« ordre ». Hé ben pas franchement : certes ils n’aiment pas « les casseurs qui se cachent parmi les manifestants », mais les gaz balancés à tout bout de champ en pleine ville toutes les semaines, clairement ils apprécient moyennement la gestion policière du truc. La phrase la plus entendu aujourd’hui : « mais c’est n’importe quoi ! ». À côté, une femme GJ me raconte qu’elle a dû aider son ami en fauteuil roulant à évacuer la Comédie quand ils ont gazé, et qu’elle regrettait de pas avoir pu aider toutes ces familles avec des enfants qui se sont retrouvés piégés par les jets de grenades en plein milieu de la place.

    En tout cas, avec nos glaces on essaie de remonter, mais non, rue de la Loge évidemment c’est les gens qui refluent de la Comédie, accueillis par les CRS. Alors on part dans l’autre sens, et je décide d’aller attendre le bus à la Babotte, parce que l’après-midi en ville avec les enfants, clairement c’est mort.

    Donc on attend notre bus, et là je vois arriver la marée des manifestants, rapidement, depuis la gare, suivis par des CRS. Je prends les gamins et je les entraîne sous la tour de la Babotte, me disant que si ça se met à courir, dans ce coin généralement y’a moins de monde. Sauf que le fond de la cours de la Babotte est verrouillée, et quand on essaie de revenir vers l’autre sortie, il y a des manifestants qui courent partout et un épais nuage de lacrymogène qui s’abat, à nouveau, juste devant nous (je te rappelle qu’avec mes enfants, on n’est pas en train de manifester, hein, juste on essaie de rentrer chez nous). J’aperçois les gens du club d’échecs de la Babotte qui regardent depuis leur perron, à l’étage, je prends les gamins, on monte les escaliers en vitesse et on se réfugie au milieu du tournoi d’échecs régional… Pendant que ça castagne en bas.

    Bref on est restés là une grosse heure avec les enfants, en jouant aux échecs, mecton a mangé une crêpe, les filles ont eu des sucettes et des têtes brûlées… je peux donc te conseiller le club d’échecs de Montpellier : c’est très sympa comme ambiance :-))

    Ensuite on a voulu rentrer : l’arrêt de tram/bus abîmé (bon, du verre cassé, hein, c’est pas la guerre civile non plus), le bus il passe plus là, il faut aller le chercher derrière le Peyrou. En chemin on re-longe la collection de camionnettes de CRS, au Peyrou on longe des gilets jaunes, on traverse le Peyrou, pas de bus avant 35 minutes, du coup on est rentrés à pied.

  • Fête et freestyle musical
    http://www.radiopanik.org/emissions/tire-ton-plan/fete-et-freestyle-musical

    Aujourd’hui, nous nous sommes plongés dans une fête organisée par l’association « bien ou bien ». Babyfoot, merguez et politique, c’est ce que nous avons écouté tous ensemble.

    Ensuite, un freestyle musical en direct qui nous a été partagé par le groupe « 2 La West » ( Jovan et Rocheley) et le chanteur « H » (Houdeyfa (Kevin)), c’est sur ses notes musicales que l’émission s’est achevée.

    Nassim et Brahim à la technique, Soumaya à la logistique et Guillaume jamais sans ses gimmicks, quelle belle équipe.

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/tire-ton-plan/fete-et-freestyle-musical_06402__1.mp3

  • Opinion | Two Women, Heroes for Our Age - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/03/13/opinion/hathloul-sotoudeh-iran-saudi-arabia.html

    They are women who bravely challenged misogyny and dictatorship, one in Iran, the other in Saudi Arabia. Those two nations may be enemies, but they find common cause in their barbaric treatment of women — and since they are trying to squelch and smother these two women, we should shout their names from the mountaintops.

    Nasrin Sotoudeh, 55, is a writer and human rights lawyer who for decades has been fighting for women and children in Iran. Her family reports that this week she was sentenced to another 33 years in prison, on top of a five-year sentence she is now serving, plus 148 lashes.

    Loujain al-Hathloul, 29, a leader of the Saudi women’s rights movement, went on trial Wednesday after months of imprisonment and torture, including floggings, sexual harassment, waterboarding and electric shocks.

    Her sister Alia al-Hathloul told me that Loujain was finally presented with the charges against her, which included communicating with human rights organizations and criticizing the Saudi “guardianship” system for women.

    I previously suggested that Hathloul should get the Nobel Peace Prize, and she has now been nominated for it. So let me revise my proposal: Hathloul and Sotoudeh should win the Nobel together for their courageous advocacy of women’s rights before rival dictators who share one thing: a cruel misogyny.

    I know I’ll get notes from people who harrumph that the problem is simply Islam. That’s too glib, but it is fair to say that Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman and Iranian Ayatollah Ali Khamenei together tarnish the global image of Islam more than any army of blasphemers could.

    “This sentence is beyond barbaric,” the U.S. State Department said of Sotoudeh’s reported sentence. Quite true. But the State Department refuses to be equally blunt in denouncing Hathloul’s torture and imprisonment; that’s because it sees the Saudis as allies and the Iranians as enemies.

    What the Trump administration doesn’t seem to understand is this: If you care about human rights only in countries that you despise, you don’t actually care about human rights.

    Alia al-Hathloul said that her sister was ordered to sign a letter requesting a royal pardon, and did so, and that the torture appears to have ended. I’m hoping that the crown prince is looking for a way to climb down from his brutal mistreatment of the women’s rights activists and will eventually grant the pardon that she “requested.”

    Meanwhile, Iran seems to be cracking down harder. Amnesty International reports that Iran arrested more than 7,000 dissidents last year and that the 38-year combined sentence for Sotoudeh, if true, is the harshest imposed against a human rights defender in Iran in recent years. Iran state media suggested that she had been given a shorter sentence, but Sotoudeh and her family have much more credibility than Iran’s government.

    “The shockingly harsh sentence against her is a signal of just how unnerved the Iranian authorities have become,” Kumi Naidoo, the secretary general of Amnesty International, told me. He noted that women’s rights activists in Iran have become bolder, sometimes waving their head scarves on a stick and posting videos on social media.

    “With this cruel sentence, the Iranian authorities appear to be seeking to make an example of Nasrin Sotoudeh and to intimidate other women’s rights defenders,” he said.

    Sotoudeh’s husband, Reza Khandan, was separately sentenced in January to six years in prison, for posting updates about his wife’s case on Facebook. The couple has two children, a 12-year-old son named Nima and a 19-year-old daughter named Mehraveh. Hadi Ghaemi of the Center for Human Rights in Iran said that relatives may now have to raise Nima and Mehraveh.

    “My dearest Mehraveh,” Sotoudeh once wrote her daughter from prison, “you were my main motivation for pursuing children’s rights. … Every time I came home from court, after having defended an abused child, I would hold you and your brother in my arms, finding it hard to let go of your embrace.”

    #femmes #héros #arabie_saoudite #iran

  • En Iran, l’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à une lourde peine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/13/l-avocate-iranienne-nasrin-sotoudeh-lourdement-condamnee_5435370_3210.html

    La justice iranienne a fait connaître, lundi 11 mars, une peine d’emprisonnement prononcée par un tribunal révolutionnaire de Téhéran contre l’avocate Nasrin Sotoudeh, en son absence et à une date inconnue. Déjà retenue depuis neuf mois à la prison d’Evin, dans la capitale iranienne, Mme Sotoudeh est condamnée à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion contre le régime » et à deux ans pour « insulte au Guide suprême », a déclaré son juge, Mohammad Moghisseh, à l’agence semi-officielle ISNA.

    Cette avocate de 55 ans est célèbre pour sa défense de manifestants emprisonnés, comme de jeunes femmes ayant défié les lois de la République islamique en se dressant, sans voile, dans l’espace public. Cette peine sévère pourrait cependant n’être qu’un acompte, alors que la justice iranienne empile les condamnations contre elle, dans une grande opacité.

    Son mari, Reza Khandan, a précisé à l’Agence France-Presse qu’elle avait été condamnée, dans un second dossier, pour sept chefs d’accusation, à une série de peines dont l’addition donne le tournis : 33 ans. M. Khandan a déclaré à l’AFP que la plus lourde de ces peines, pour « incitation à la débauche », s’imposait aux autres : Mme Sotoudeh s’est donc vue promettre au moins dix ans derrière les barreaux, et 148 coups de fouet. Selon son juge, l’avocate a refusé de se faire remettre le dernier verdict, et son dossier a été renvoyé au tribunal d’appel.

    (...) Mme Sotoudeh fait les frais de la répression qui accompagne le retrait des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire.

    Aujourd’hui, l’avocate fait les frais de la répression qui accompagne le retrait des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire, en mai 2018. Selon Amnesty International, plus de 7 000 personnes ont été emprisonnées l’an dernier, à la suite des manifestations contre les blocages économique et politique du pays. En janvier 2018, Mme Sotoudeh avait été parmi les premières à annoncer la mort, en prison, de manifestants. Elle a pu également gêner l’institution judiciaire, en dénonçant la publication d’une liste de vingt avocats agréés pour défendre des accusés politiques, parmi lesquels elle ne figurait pas.

    Défense des « filles de la rue Enqelab »

    Avant tout, Mme Sotoudeh a pris fait et cause pour les « filles de la rue Enqelab », souvent très jeunes, qui ont osé depuis le début de l’année 2018 se dévoiler en pleine rue, juchées sur des transformateurs électriques ou des ronds-points, pour dénoncer l’obligation de port du voile en public faite aux Iraniennes.

    Le gouvernement du modéré Hassan Rohani a cherché à circonscrire la portée de leurs actes à un débat de société, sans en faire le symbole d’une contestation radicale du « système ». La justice, instance conservatrice, a, de son côté, prononcé des peines relativement clémentes contre certaines de ces femmes.
    Lire aussi En Iran, Nasrin Sotoudeh, la voix des anti-voile

    Cependant, la presse ultraconservatrice voit en elles un instrument des partisans d’un changement de régime, basés à l’étranger, et des « faucons » de la Maison Blanche. Elle n’a pas manqué de noter que la journaliste Masih Alinejad, initiatrice d’une campagne incitant les Iraniennes à se dévoiler en public, avait rencontré le secrétaire américain aux affaires étrangères, Mike Pompeo, en février à la Maison Blanche.

    Cette presse note également qu’une jeune Iranienne, Shaparak Shadjarizadeh, condamnée en 2018 à deux ans de prison ferme et à 18 ans de sursis, a pu quitter le pays pour s’établir au Canada. Elle y était intervenue en décembre 2018 devant le Parlement, pour demander des sanctions contre l’Iran, suscitant des critiques sur les réseaux sociaux iraniens.

    Peu après, le médecin Farhad Meysami, détenu en Iran pour avoir soutenu le mouvement des filles de la rue Enghelab, avait affirmé qu’il préférait demeurer derrière les barreaux plutôt que d’accepter le soutien offert au mouvement par l’administration américaine.

    Le 9 mars, le quotidien Javan, lié aux gardiens de la révolution, la principale force armée iranienne, a dénoncé l’intégration par le président français de Mme Sotoudeh à un conseil consultatif du G7. Il y voyait un premier test, par une puissance étrangère, du nouveau chef de l’autorité judiciaire, Ebrahim Raissi. Cet ancien rival ultraconservateur de M. Rohani à la présidentielle de mai 2017 a été nommé la semaine dernière par le Guide suprême.

    Louis Imbert

    J’ai gardé le nom du journaliste pour cet article qui (d)étonne dans le parti-pris général du _Monde sur les questions en #Iran.

  • 09 03 2019 #soul Driver
    http://www.radiopanik.org/emissions/soul-driver/09-03-2019-soul-driver

    Nas - Salute me (The General)

    Kool G Rap – It’s A Shame

    Dwele - Dance With Me

    Funky Fella - WTFunk!

    Guru feat Bilal - Certified (produced by J Dilla)

    Omar - Ghana Emotion

    Marvin Gaye - Heavy Love Affair

    Pretty Lights - Finally Moving

    Joe Smooth - Promised Land (Club Mix)

    Sleazy Stereo - Into The Jungle

    Terry Hunter - Sweet Music

    War - Flying Machine (The Chase)

    Karizma - Work It Out

    #hip-hop #reggae #funk #soul,hip-hop,reggae,funk
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/soul-driver/09-03-2019-soul-driver_06291__1.mp3

  • #Cameroun : une campagne pour sensibiliser les jeunes aux risques de la migration irrégulière

    En parallèle de ses missions de rapatriement depuis la Libye, l’#OIM a lancé au #Cameroun une #campagne de #sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière avec l’aide d’associations locales. À travers des événements éducatifs et culturels, les jeunes Camerounais sont invités à réfléchir aux risques de l’exil vers l’Europe.

    Le centre de formation Don Bosco, dans le quartier de Mimboman, à Yaoundé, s’est animé d’un coup quand les lycéens conviés à la causerie éducative, organisée le 25 avril par l’association SMIC (#Solutions_aux_migrations_clandestines) et l’Organisation internationale des migrations (OIM), sont arrivés. En quelques minutes, les rires et les discussions ont envahi la salle principale de ce centre dédié à la jeunesse.

    Cet événement est l’une des manifestations prévues dans le cadre de la campagne de sensibilisation aux risques de la migration irrégulière lancée par l’OIM avec l’appui d’associations locales – le SMIC, mais aussi #Our_destiny, l’association créée par le rappeur Général Valsero – et du gouvernement camerounais.

    La campagne a été officiellement lancée quelques jours plus tôt à Bafoussam, dans l’ouest du Cameroun. Ce mercredi après-midi, l’OIM et le SMIC accueillent près de 200 jeunes, dont beaucoup de lycéens des établissements du quartier, pour aborder le sujet de la migration irrégulière. Certains organisateurs ont revêtu le t-shirt de la campagne sur lequel s’affiche le message « Je ne mourrai pas en mer ».

    Devant le centre Don Bosco, plusieurs jeunes hommes attendent que la réunion commence. Le sujet de la réunion les intéresse. « Tout le monde a quelqu’un dans sa famille qui a tenté le voyage vers l’Europe », raconte Luc, 25 ans, sourire malicieux aux lèvres.

    Étudiant en philosophie, il s’est découvert à l’université une passion pour Platon mais se fait peu d’illusions sur ses chances de trouver un travail dans son domaine au Cameroun.

    « Ne soyez pas prêts à tout pour partir »

    La réunion débute par un mot d’introduction des organisateurs et la diffusion du film « Wallah je te jure » réalisé par l’OIM. Des migrants subsahariens y témoignent en Libye, au Niger et en Italie de leurs déconvenues, leurs espoirs et leurs regrets.

    #Yves_Tsala, président du #SMIC, insiste sur le message de cette campagne : « La migration n’est pas une mauvaise chose. Nous sommes là pour dire aux jeunes ‘Ne soyez pas prêts à tout pour partir. N’exposez pas votre vie pour partir. Avant de partir, il faut avoir un projet’. »

    Après la diffusion du film, les jeunes sont invités à prendre la parole. La plupart ont enregistré le message de la campagne. À tour de rôle, ils prennent le micro. « Aller à l’aventure dans un pays, c’est prendre des risques inutiles quand on n’a pas de papiers », avance Chanel, 15 ans.

    « C’est mieux de vivre dans son pays que de mourir ailleurs », renchérit Marie, 20 ans, uniforme vert et tresses rouges dans les cheveux. Mais le discours n’a pas le même effet sur tous les participants, notamment les plus âgés. Luc est acclamé par la salle lorsqu’il affirme au micro que le film ne l’a pas découragé de partir, au contraire. « Mais il faut suivre les méthodes légales », ajoute le jeune homme.

    « Les gens croient qu’en Italie, on peut ramasser l’argent par terre »

    Quand vient le temps des questions, les élèves cherchent à savoir ce qu’ils peuvent faire, à leur niveau, pour lutter contre l’immigration irrégulière. D’autres demandent à la représentante de l’OIM, Serena Pescatore, ce que fait l’organisation pour réinsérer les jeunes quand ils reviennent au Cameroun. « Pourquoi ne pas faire des choses pour aider les jeunes avant qu’ils ne partent ? », s’interroge un jeune homme.

    Deux rangs devant lui, Sonia, encadrante au centre de formation de Mimboman, ne semble pas convaincue par le discours de sensibilisation présenté. « Les gens croient qu’en Italie, on peut ramasser l’argent par terre. Que fait le SMIC contre ça ? »

    Le mythe d’une Europe-eldorado est difficile à combattre, Yves Tsala le sait. « Pendant que nous faisons cette sensibilisation, il y a une contre-sensibilisation [qui pousse les jeunes au départ] à l’œuvre sur les réseaux sociaux, reconnaît ce professeur de marketing. Le mythe est là mais la réalité est différente. Nous n’avons des nouvelles que de ceux qui s’en sortent mais pas des disparus. Beaucoup de familles ne savent même pas si leurs proches sont encore en vie », explique-t-il alors qu’un silence lourd est revenu dans la salle.

    Mettre en lumière ceux qui ont réussi au Cameroun

    Pour le rappeur Général Valsero, dont l’association Our destiny participe à la campagne de sensibilisation de l’OIM, pour démonter le mythe de la réussite en Europe, il faut aussi changer les mentalités des Camerounais et les inciter à trouver « la place qu’ils ont dans la solution à leurs problèmes ».

    En utilisant les modes de communication dont les jeunes Camerounais sont familiers (Facebook lives, chaînes de discussion sur WhatsApp et bientôt webradio), il entend leur faire prendre conscience que la migration n’est pas toujours la meilleure solution. « Je leur dis, par exemple, ‘L’énergie que vous avez dépensée pour traverser le désert, il ne vous en faudrait que la moitié pour commencer à changer les choses ici’ ».

    En concert le 27 avril à l’Institut Goethe de Yaoundé puis le lendemain au Centre culturel français de la ville, #Général_Valsero a chanté ses chansons les plus populaires, dont « Je suis jeune et fort ». Il a aussi pris le micro pour appeler ses fans à prendre en mains les rênes de leur vie.

    https://www.youtube.com/watch?v=tiA1hwR1MVI

    Le rappeur veut prouver que « la réussite n’est pas qu’occidentale ». Dans le cadre de la campagne de sensibilisation, il envisage de faire monter sur scène à ses côtés des entrepreneurs, des artistes et des hommes politiques camerounais. Une manière de « donner un visage à la réussite ».

    Impliquer les familles

    Daniel Mbarga, médiateur communautaire et leader social du quartier de Mimboman, partage cette idée. Il a assisté à la réunion éducative au centre de formation Don Bosco. Il soutient globalement la campagne de l’OIM mais il la trouve incomplète. « J’aurais aimé que l’on présente aussi des ‘success stories’ de jeunes Camerounais qui sont restés », confie-t-il à la fin de la réunion.

    Pour lui, les médias détiennent également une part de responsabilité dans l’image idéalisée que nombre de jeunes Camerounais se font de l’Europe. « Il faudrait montrer les tares des pays occidentaux pour que les jeunes comprennent qu’ils peuvent aussi trouver la misère là-bas ».

    Le travailleur social estime que la sensibilisation devrait également se faire au niveau des organisations religieuses et des familles. « Elles sont concernées car elles se cotisent pour payer les départs ».

    Dans le public du concert de Général Valsero à l’institut Goethe, il y a beaucoup d’étudiants. Parmi eux, Nasser et Stéphane, 22 ans. Les deux amis se sont rencontrés pendant les cours d’allemands qu’ils suivent depuis octobre dernier à l’institut Goethe.

    Les deux garçons aimeraient poursuivre leurs études en Allemagne. ’Mes parents m’encouragent à partir par la voie légale, raconte Nasser. Mais il faut que j’obtienne un visa, cela risque d’être le plus compliqué’, ajoute-t-il.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/9246/cameroun-une-campagne-pour-sensibiliser-les-jeunes-aux-risques-de-la-m
    #organisation_internationale_contre_la_migration #IOM #culture #vidéo #clip #musique #asile #migrations #réfugiés

    voir la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/763551

    • La page FB de la campagne #Our_destiny du Général Valséro:

      Suivant le processus évolutif du sujet du programme valsero.net OUR DESTINY est la manifestation pratique de cette approche.
      Our Destiny permets à tous ceux qui font parti de ce groupe de prendre une part effectif dans la solution en ce qui concerne le processus de changement de mentalité. Ici l’éducation, la formation, la sensibilisation sont les mécanismes qui constituent l’implémentation de la methodologie proposee par Our Destiny
      Our Destiny a pour vocation de porter des projets lier au changement des mentalités.


      https://www.facebook.com/ourdestiny237
      #mentalité #mentalités

  • ça réchauffe !
    http://www.radiopanik.org/emissions/tire-ton-plan/ca-rechauffe-

    ça se débat avec le thème de l’ancien son versus musique actuelle et Jihad, Widad et Nasim ne nous laissent pas en placer une. Dommage pour Mariam et Nilhaine qui espèraient prendre la parole. Amine lui se défend un peu et peut mincement donner son avis.

    Plus de place pour parler du soleil. On découvre en reportage un sympathique Khalid, arc-en-ciel de notre micro-trottoir.

    Brahim se démène comme un beau diable pour lancer des sons plus vite que son ombre.

    Nihad et Nahurane bravent l’interdit du - 13 ans et nous accompagnent presque silencieusement dans cette aventure.

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/tire-ton-plan/ca-rechauffe-_06269__1.mp3

  • Electro palestinienne : levant en poupe
    Guillaume Gendron, Libération, le 25 février 2019
    https://next.liberation.fr/musique/2019/02/24/electro-palestinienne-levant-en-poupe_1711373

    A l’occasion de la carte blanche donnée à Electrosteen à Paris, rencontre avec les figures majeures de « l’Arab Touch », une scène qui ne cesse de grandir et de s’exporter avec succès, donnant une visibilité inédite aux diverses facettes de l’identité palestinienne.

    Aux oreilles non arabisantes, le nom du club, Kabareet, sonne anodinement exotique. Confusion savamment pensée entre « cabaret » et le mot arabe pour « allumette ». Ce n’est pas tant que ce club soit un brasier mais plutôt une lueur : l’épicentre de la scène électronique palestinienne, ici à Haïfa, au nord d’Israël, dans cette ville mixte où les juifs vivent en haut de la colline et les Arabes au bord de la mer. Un refuge où tout le monde peut venir danser, boire et s’oublier. Y compris les Palestiniens de Cisjordanie entrés sans permis, parfois en escaladant les huit mètres de béton du mur de séparation.

    Nimbé dans une lumière pourpre, sous les voûtes d’une vieille bâtisse aux pierres apparentes, Ayed Fadel, cheveux ras à l’exception d’un luxuriant chignon de dreadlocks, annonce au micro le prochain DJ, venu spécialement de Londres. Le charismatique pilier du collectif Jazar Crew, maître des lieux, appelle la foule - piercée, tatouée, surlookée - à « s’aimer, à refuser le racisme, le sexisme et l’homophobie ». Dans une pièce attenante, à côté d’une tireuse à bière, Nasser Halahlih est d’humeur rétrospective. Ce lieu, ce n’est pas tant qu’il en avait rêvé, c’est que longtemps, il n’avait jamais songé qu’il puisse exister. « Il fallait un public, dit-il. Quand j’ai commencé, j’étais putain de seul. Il y a encore dix ans, avant le Jazar, t’aurais jamais pu ouvrir un tel endroit. Les choses ont beaucoup changé. »

    Nasser Halahlih, 37 ans (qui se produit le 1er mars à l’Institut du monde arabe (Paris Ve) dans le cadre des Arabofolies et de la carte blanche au projet « made in Palestine » Electrosteen) est souvent présenté comme le pionnier de cette scène palestinienne. Aussi protéiforme et éparpillée que soudée et cohérente, et désormais scrutée à l’échelle mondiale à l’heure où le microcosme techno se déchire sur la question du boycott culturel d’Israël. Le fiasco du Meteor Festival, en septembre, en a donné l’illustration flagrante, voyant la majorité des musiciens européens se retirer suite aux appels du collectif #DJsForPalestine, après des jours de débats houleux sur les réseaux.

    Bandes d’ados et raves sauvages
    Fils d’une figure du théâtre palestinien, Nasser Halahlih a grandi entre Nazareth et Haïfa, les deux grandes villes arabes d’Israël, avec un passeport affichant le chandelier à sept branches, comme tous ceux que l’Etat hébreu désigne comme la minorité « arabe-israélienne ». Les concernés se réfèrent généralement à eux-mêmes en tant que Palestiniens de « 48 », la date de création d’Israël. Et, du point de vue arabe, de la nakba (« la catastrophe »). Distinguo crucial, tant l’identité palestinienne est fragmentée - entre la diaspora, les réfugiés, les Gazaouis, les habitants de Cisjordanie sous occupation et donc « ceux de 48 ».

    Les années, l’isolation et la séparation des communautés ont creusé les différences sociales et culturelles, que ce mouvement cherche à enjamber, si ce n’est combler. D’où le nom du combo electro-pop emblématique de la diaspora, 47Soul (« l’âme de 47 »), quatuor faisant la navette entre la Jordanie et Londres et dont le tube de 2015 Intro to Shamstep (sham signifiant le Levant en arabe) constitue le climax des soirées de Ramallah à Jaffa (ville arabe accolée à Tel-Aviv). En 2018, The Guardian a même listé le shamstep comme l’un des sons de l’année.

    Les choses ainsi posées, Halahlih se gratte la tête et refait, à travers son parcours, l’archéologie du mouvement. Fan de rap, « comme tout le monde en Palestine dans les années 90-2000 », il s’inscrit à un atelier de DJing à 15 ans. Les autres participants sont juifs israéliens. Ils l’initient à la house, la trance, l’EDM. Les choses s’enchaînent : à Nazareth et Haïfa, il joue dans les mariages (« seule façon de vivre de la musique ici ») et s’aguerrit en parallèle à New York et Tel-Aviv. En 2008, il sort sur un label berlinois son premier EP, Checkpoint, avec le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie sur la pochette. « De la progressive psytrance », précise-t-il, même s’il se sent alors mal à l’aise dans ce milieu « bouffé par la drogue », sans référence à sa culture. « A l’époque, pour les Arabes, l’electro, c’était un truc tombé de l’espace, ils y pigeaient rien ! Partout, je cherchais des producteurs arabes et j’en trouvais jamais. »

    Cascades harmoniques
    Il finit par abandonner l’idée d’en vivre et part « bosser dans un bureau ». Jusqu’à ce que le Jazar Crew, à l’origine une bande d’ados de Haïfa organisant des raves sauvages, le sorte de sa retraite, au milieu des années 2010. Suivront les projets Fawda, en 2014 (des beats agrémentés d’oud électrifié et de slams politisés d’Ayed Fadel) et aujourd’hui Zenobia, en duo avec le claviériste Isam Elias, 27 ans. Halahlih espère en faire le « Daft Punk palestinien ». Moins de la mégalomanie qu’une volonté de se définir populaire et exigeant, audible partout mais fidèle au terreau originel. « Comme il y a eu la French Touch, voici l’Arab Touch, plaisante-t-il. Zenobia, c’était une reine, dont le royaume s’étendait de Palmyre jusqu’en Egypte. Le Levant, c’est notre ADN musical. Comme elle, on veut conquérir le monde et mélanger cet ADN à tous les genres, faire quelque chose sur lequel tu peux danser, du Brésil au Japon. »

    La formule de Zenobia se rattache à la mouvance electro-chaâbi, abusivement qualifiée de bande-son du printemps arabe et symbolisée par l’improbable trajectoire du chanteur de mariages syrien Omar Souleyman, devenu collaborateur de Diplo et adulé par les lecteurs de Pitchfork - Souleyman, de par son allégeance à Bachar al-Assad, est controversé au Moyen-Orient : le Jazar Crew, par exemple, refuse de jouer ses morceaux.

    Si, en live, Nasser Halahlih et Isam Elias revêtent un keffieh comme Souleyman, ils préfèrent citer le succès de 47Soul comme catalyseur de ce retour aux mélodies folkloriques. Pendant que Halahlih sculpte des nappes électroniques léchées, alternant vibe éthérée et kick martelant le rythme du dabké (la danse levantine du « coup de pied »), Elias laisse sa main droite de jazzeux marathonien broder en cascades les gammes mineures harmoniques, typiquement orientales, sur synthé acide. Le tandem, qui doit sortir un premier EP début avril, a signé à l’automne sur le label d’Acid Arab, duo français défricheur de l’orientalisme techno et ainsi aux premières loges pour voir le mouvement éclore.

    « Il y a toujours eu des gens qui faisaient du son dans les Territoires occupés, observe Guido Minisky d’Acid Arab. Mais longtemps, c’était plutôt des choses pas passionnantes autour de l’abstract hip-hop. La vague actuelle est plus popisante. Le risque serait qu’elle tombe dans les clichés avec la derbouka, les violonades et un sample de muezzin, mais eux cherchent à construire un truc intelligent, jouant de leurs codes culturels tout en adoptant une production moderne. C’est l’expertise qu’on leur apporte pendant qu’eux nous mettent à l’amende sur les mélodies au clavier. Quand il y a cette sincérité des deux côtés, Orient et Occident, on sort de la "recette" bête et méchante. »

    Ainsi, Acid Arab s’est aligné sur les convictions de cette scène émergente. A l’instar de Nicolas Jaar, icône électronique d’origine palestino-chilienne, les Français évitent désormais Tel-Aviv pour privilégier les clubs tenus par des « Palestiniens de 48 » ou dans les Territoires, sous l’égide du Jazar Crew. Las, leur premier concert à Ramallah en décembre a dû être annulé, les forces israéliennes ayant ce jour-là bouclé tous les accès au siège de l’Autorité palestinienne. Exemple des obstacles constitutifs de cet underground palestinien.

    Dynamique panarabe
    L’organisation l’été dernier d’un événement estampillé Boiler Room [1] à Ramallah, doublée du tournage d’un documentaire-manifeste, a achevé de mettre sur la carte sonique cette simili-capitale en Cisjordanie occupée, mal aimée mais berceau de créativité. Elle complète une sorte de triangle par-delà le mur et les check-points avec Haïfa et Jaffa - bien que ce dernier point soit en danger, le club phare Anna Loulou ayant récemment fermé, victime de la gentrification.

    La figure de proue est une jeune femme de 28 ans, Sama Abdulhadi, dite SAMA’ - sans doute l’étoile la plus brillante du mouvement, on pourra aussi l’entendre à l’IMA à Paris. Née en Jordanie et élevée dans une famille aisée à Ramallah, pianiste classique rompue à Chopin, la « première DJ de Palestine » a choisi une voie à l’opposé de l’electro-chaâbi. Sa techno sombre est dépouillée de références orientales (« cinq notes de oud sur un track, c’est pas de la musique arabe, c’est de la paresse », cingle-t-elle) et privilégie une sécheresse minérale. « J’ai découvert la techno à Beyrouth, pendant la Deuxième Intifada, raconte-t-elle. J’avais beaucoup de colère en moi, et ça m’a libérée. J’ai toujours mixé ce que je ressentais. Puis un jour, on m’a dit : "T’as un son berlinois." J’avais jamais mis les pieds en Allemagne… »

    Ingé-son nomade (formée en Grande-Bretagne, installée un temps au Caire et désormais partagée entre Paris et Ramallah), SAMA’ inscrit le mouvement dans une dynamique panarabe plus large, incluant l’Egypte et le Liban, mais ne perd pas de vue sa spécificité. « J’aime comparer cette musique à ce qui se jouait à Berlin avant la chute du Mur. En tant que Palestinien, où que tu sois, tu transportes le conflit. Pour moi, la techno, ce n’est pas une échappatoire liée aux drogues, mais plutôt quelque chose qui tient de la science-fiction : un lien avec le futur, un endroit sans politique, sans frontière, sans occupation. » Surtout, la musique lui a permis de créer des liens : « Avec les gars de Haïfa, de Jaffa, la diaspora, on est à nouveau une famille. »

    Au cœur du réacteur, le Jazar Crew joue les entremetteurs et les influenceurs. « A la base, la philosophie électronique a toujours été "rave against the machine", de Berlin à Detroit, prêche Ayed Fadel entre deux sets. Aujourd’hui, tu peux faire entendre le message palestinien en bookant SAMA’ dans ton festival ou en jouant à Kabareet. » Mais le plus important pour lui, c’est d’avoir créé « notre propre dancefloor. "Safe", ouvert à tous, même aux Israéliens. Du moins ceux qui respectent et comprennent que ce dancefloor vient autant de l’amour que de la colère ». Pour cette voix du mouvement, « il est très important que la scène électronique internationale comprenne que tout ne se limite plus à la bulle de Tel-Aviv, où le conflit est invisible. Cette bulle n’est pas underground, elle n’unit personne : elle ignore. Notre monde parallèle, lui, n’exclut pas : il montre qu’on peut faire les choses autrement. »

    [1] Collectif londonien qui organise de très suivies soirées branchées retransmises sur le Web.

    #Palestine #Sama #Musique #Musique_et_politique #Underground #Electro #Techno #Rap #Rave

    Sur le même sujet :
    https://seenthis.net/messages/752617
    https://seenthis.net/messages/760253

  • Antisémitisme et antisionisme : une assimilation absurde dans le monde arabe - Caroline HAYEK et Anthony SAMRANI - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1158662/antisemitisme-et-antisionisme-une-assimilation-absurde-dans-le-monde-

    Au Proche-Orient, c’est le sionisme et plus largement la politique israélienne qui ont fait le lit de l’antisémitisme.
    Caroline HAYEK et Anthony SAMRANI | OLJ
    23/02/2019

    C’est un débat qui se joue en France mais qui est suivi avec attention de l’autre côté de la Méditerranée. Emmanuel Macron a annoncé mercredi vouloir intégrer l’antisionisme – dans le sens de la négation du droit d’Israël à exister – à la définition juridique de l’antisémitisme. Le président français considère que « l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme », alors que les actes antisémites en France étaient en hausse de 74 % en 2018 par rapport à l’année précédente.

    Plusieurs voix critiques ont fait remarquer que cela pouvait conduire à des incohérences – la plus absurde étant d’être amené à considérer certains juifs antisionistes comme des antisémites – et à créer une confusion entre une idéologie politique et une identité religieuse. Cela revient aussi à faire le jeu du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour qui les deux termes sont indissociables, et à donner l’impression qu’il n’est pas permis en France de critiquer la politique israélienne, même si ce n’est pas du tout le sens de l’initiative présidentielle.

    Vue du monde arabe, l’assimilation entre ces deux termes apparaît pour le moins inadaptée. Si l’antisionisme peut parfois, comme en Europe, cacher des relents d’antisémitisme, c’est bien le sionisme qui apparaît comme la cause première de la montée de l’antisémitisme, et non l’inverse. L’antisémitisme est un terme inventé au XIXe siècle pour évoquer la discrimination à l’égard des populations juives au sein des sociétés européennes. Outre l’argument un peu simpliste que les Arabes sont eux-mêmes un peuple sémite, la notion n’a pas vraiment de sens dans le contexte arabe. Malgré un statut particulier les empêchant, à l’instar des chrétiens, d’accéder aux hautes fonctions politiques et administratives, les juifs étaient bien intégrés au sein des sociétés arabes et n’ont pas subi de persécutions comparables à ce qu’ont pu être les pogroms en Europe.

    « La communauté juive a connu un moment de gloire et de puissance à l’époque ottomane, notamment lors de l’arrivée massive des juifs chassés d’Espagne », note Henry Laurens, professeur au Collège de France et titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe, interrogé par L’Orient-Le Jour. « Avant la déclaration Balfour et tout ce qu’elle entraînera par la suite, les juifs sont une communauté parmi d’autres dans le monde arabe, qui, depuis l’ère ottomane en particulier, a été organisée sur une base communautaire », confirme à L’OLJ Gilbert Achcar, professeur à la School of Oriental and African Studies (SOAS, University of London), auteur d’un ouvrage sur Les Arabes et la Shoah : la guerre israélo-arabe des récits (2013).

    Dégradation continue

    La diffusion des thèses sionistes développées par l’intellectuel autrichien Theodor Herzl va peu à peu changer la donne jusqu’au tournant de la création d’Israël en 1948, véritable choc pour les populations arabes. Au début du XXe siècle, les populations locales ne font pas nécessairement la distinction entre juifs et sionistes, le second terme n’étant pas encore véritablement assimilé. « Les habitants de la Palestine historique avaient l’habitude de désigner les juifs comme juifs. Certains étaient sionistes, mais beaucoup ne l’étaient pas. Ils étaient pour la plupart des juifs religieux et asionistes ou antisionistes », décrit à L’OLJ Tarek Mitri, ancien ministre et directeur de l’institut d’études politiques Issam Farès de l’AUB.

    « Les Arabes ont d’abord connu le sionisme de façon indirecte, en lisant la presse européenne. En Palestine, les premières réactions ne sont pas nécessairement négatives, mais les choses changent à partir de la déclaration Balfour, et le sionisme est progressivement considéré comme un danger pour les Palestiniens d’une part, et pour les Arabes du Proche-Orient d’autre part. Cela conduit à une dégradation continue de la situation des communautés juives du Proche-Orient à partir des années 1930 », dit Henry Laurens.

    Les relations se compliquent à mesure que l’immigration juive s’accélère en raison de la répression dont ils sont victimes en Europe.

    « Dans les discours, il y avait une distinction entre les juifs et les mouvements sionistes. Dans la pratique, ce qui inquiétait particulièrement les Arabes, c’est le fait de voir une communauté parmi d’autres se doter d’un territoire, de passer de la communauté à la nation », note Henry Laurens.Dans les années 1930 et 1940, c’est l’histoire européenne qui rencontre frontalement celle du Proche-Orient, de façon encore plus brutale après l’Holocauste et jusqu’à la création de l’État hébreu. Durant cette période, le grand mufti de Jérusalem Hajj Amine al-Husseini – qui n’était toutefois pas représentatif des Palestiniens – va collaborer avec l’Allemagne hitlérienne, au départ pour contrecarrer les projets anglais d’établissement d’un foyer juif, jusqu’à approuver sa politique génocidaire contre les juifs. Cet épisode va être largement instrumentalisé par la propagande israélienne pour démontrer un soi-disant antisémitisme arabe, au point que Benjamin Netanyahu va même aller jusqu’à présenter le mufti comme l’inspirateur de la solution finale.

    Complotisme et négationnisme

    La création de l’État hébreu va profondément changer les rapports entre les juifs et les autres communautés dans le monde arabe. Si, pour les sionistes, l’aboutissement du projet étatique est avant tout le fruit d’une volonté collective de plusieurs décennies, il apparaît aux yeux des Arabes comme une injustice liée à un génocide dont ils ne sont en aucun cas responsables. Les juifs du monde arabe n’accueillent pas forcément avec enthousiasme la naissance d’Israël. « Les communautés juives du monde arabe, surtout d’Égypte et d’Irak, n’étaient pas vraiment tentées au début par la migration vers la Palestine. Mais il y a eu deux facteurs qui ont encouragé ce mouvement. D’une part, la politique israélienne qui a tout fait pour les attirer, au point que le Mossad a organisé des attentats contre des synagogues pour leur faire peur. D’autre part, il y a une méfiance arabe qui s’est installée et qui faisait que les juifs pouvaient être perçus comme une sorte de 5e colonne », explique Tarek Mitri.

    Après la proclamation de l’indépendance d’Israël par David Ben Gourion, l’antisionisme va devenir dominant dans le monde arabe. Le sionisme apparaît comme un projet colonial avalisé par les puissances occidentales visant à déposséder les Arabes de leurs terres. La distinction devient très nette dans les discours entre juifs et sionistes. « Dans leurs discours, Nasser ou Arafat ne font pas d’amalgame entre sioniste et juif, bien au contraire. Au début de son combat, le projet politique de Arafat était d’instaurer un débat laïc et démocratique en Palestine où juifs, chrétiens et musulmans coexisteraient », explique Tarek Mitri.

    Le double sentiment d’injustice et d’humiliation que les Arabes ont vis-à-vis de l’État hébreu va toutefois être le moteur d’un antisémitisme qui va avoir un certain écho au sein des classes populaires arabes – où le terme juif est parfois utilisé comme une insulte – et va être largement relayé par les mouvements islamistes. Cela va être particulièrement visible à travers la propagation de deux phénomènes intimement liés : le complotisme et le négationnisme.

    « Les théories du complot qui sont dans le discours antisémite occidental ont pu facilement trouver un public dans le monde arabe, parce que, de fait, c’est une région qui a connu de vrais complots, à commencer par les fameux accords secrets Sykes-Picot », constate Gilbert Achcar. L’idée complotiste des protocoles des sages de Sion, qui attribuent aux juifs des plans de domination du monde, est largement répandue au sein du monde arabe. « Chez les islamistes, il y a eu un moment où on a ressuscité une vieille littérature parareligieuse qui ridiculise et avilie les juifs. Ils puisent dans les textes sacrés ce qui est de nature à susciter la méfiance ou même la haine à l’égard des juifs », note Tarek Mitri.

    Le négationnisme concernant l’Holocauste trouve aussi ses adeptes, même s’ils restent minoritaires. Dans un article publié en 1998 dans le Monde diplomatique, le grand intellectuel palestino-américain Edward Saïd s’indignait que « la thèse selon laquelle l’Holocauste ne serait qu’une fabrication des sionistes circule ici et là. Pourquoi attendons-nous du monde entier qu’il prenne conscience de nos souffrances en tant qu’Arabes si nous ne sommes pas en mesure de prendre conscience de celles des autres, quand bien même il s’agit de nos oppresseurs ? » ajoutait-il non sans une certaine verve. « La plupart des gens qui ont un peu de culture savent que la Shoah n’est pas une invention, mais un certain négationniste a pu trouver un écho favorable chez les gens étroits d’esprit, qu’ils soient ultranationalistes ou intégristes », dit Gilbert Achcar.

    Ce dernier insiste toutefois sur le fait qu’il n’y a pas d’antisémitisme propre au monde arabe, mais que la diffusion des thèses antisémites dans cette région n’est pas comparable à ce qui se passe en Occident. « Toute l’équation entre le monde occidental et le monde arabe est complètement faussée par le fait que les juifs étaient opprimés pendant des siècles en Europe, tandis que dans le monde arabe, ce qu’on peut qualifier de haine envers les juifs est surtout le produit d’une histoire moderne marquée par la présence d’un État oppresseur, qui insiste lui-même à se faire appeler État juif », résume Gilbert Achcar. Et Tarek Mitri de conclure, pour insister sur la nécessité de distinguer les deux termes dans le monde arabe : « Il y avait une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1975 qui disait que le sionisme était une forme de racisme et de discrimination. Elle a été révoquée en 1991, mais elle avait suscité un grand enthousiasme dans le monde arabe. »

  • Du mou dans le blocus du Qatar,…

    UAE eases Qatar shipping ban amid continuing dispute | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-gulf-qatar-emirates-idUSKCN1Q91T7


    A ship decks at Hamad port in Doha, Qatar, June 14, 2017. REUTERS/Naseem Zeitoon/File Photo

    DUBAI/DOHA (Reuters) - The United Arab Emirates has eased a ban on the shipping of goods between it and Qatar enforced under a political and economic boycott of Doha, according to port circulars and an industry source.

    The UAE, Saudi Arabia, Egypt and Bahrain severed diplomatic, trade and transport ties with Qatar in June 2017 over allegations it supports terrorism, a charge Doha denies.

    An Abu Dhabi Ports circular dated Feb. 12 canceled previous directives that banned cargoes of Qatar origin from UAE waters and ports and those of UAE origin from Qatar.

    It maintained a ban on vessels flying the Qatar flag, owned by Qatari shipping firms or nationals. UAE-flagged vessels still cannot call at Qatar ports.

    An industry source told Reuters the circular applied to all UAE ports. Government authorities in both Gulf Arab states did not immediately respond to Reuters’ request for comment.

  • En quête du bonheur
    http://www.radiopanik.org/emissions/tire-ton-plan/en-quete-du-bonheur

    Amine et Mariam sonde le monde le micro à la main. Quel est votre secret du bonheur ?

    Le commissaire Mamoud aka Amine mène l’enquète.

    Mais ne trouve rien.

    Alors on cherche avec Pénelope, Imane, Soumaya, Brahim et Chaïma à savoir si le bonheur existe.

    On en trouve quelques traces dans nos souvenirs.

    Nasim lui nous confie sa joie et son désarroi, à la suite du mariage de sa soeur.

    Soumaya conclut l’émission en souhaitant beaucoup de lumière à ceux qui vivent aujourd’hui dans la noirceur.

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/tire-ton-plan/en-quete-du-bonheur_06225__1.mp3