person:nawaz sharif

  • Des polices pour détecter la contrefaçon
    Jeanne Corriveau - 8 août 2018 - Le Devoir _
    https://www.ledevoir.com/societe/533921/des-polices-pour-detecter-la-contrefacon

    Les polices de caractères ont souvent une histoire étonnante, dans laquelle s’entremêlent enjeux graphiques, économiques et sociopolitiques. Cinquième texte d’une série estivale consacrée à ce sujet.

    Le commun des mortels ne prête pas toujours attention aux caractères typographiques avec lesquels les textes qu’il lit sont composés. Dans certains cas, toutefois, le choix d’une police de caractères peut avoir des conséquences politiques insoupçonnées. C’est ainsi qu’au cours des dernières années, les polices Calibri et Times New Roman se sont retrouvées au coeur de polémiques concernant la contrefaçon de documents.

    En 2016, embourbés dans une affaire de corruption à la suite de la publication des Panama Papers, Nawaz Sharif, alors premier ministre du Pakistan, et sa fille Maryam avaient remis à la justice des documents en preuve dans une tentative pour se disculper. Parmi ces documents figurait une déclaration faite par Maryam Sharif prétendument signée en février 2006.

    Or, ont découvert les enquêteurs, la déclaration était composée en Calibri, une police de caractères qui n’a été distribuée commercialement par #microsoft qu’en 2007, ce qui laisse croire que le document a été contrefait. Calibri allait-elle faire tomber le premier ministre ?

    En entrevue au journal pakistanais Dawn, le bureau du designer Lucas de Groot, qui a conçu la police Calibri pour Microsoft, a précisé qu’une version bêta de Calibri était disponible en 2006, mais que celle-ci était destinée aux programmeurs et aux « freaks » de technologie. Il paraissait donc « très peu probable » que quelqu’un ait pu utiliser cette police pour des documents officiels.

    Condamné à 10 ans de prison pour corruption, Nawaz Sharif a finalement pris le chemin du pénitencier au début du mois de juillet dernier. De son côté, sa fille a reçu une sentence de sept ans de prison.

    Le « Rathergate »
    La police Times New Roman a elle aussi été mêlée à une controverse politique. En 2004, le journaliste #Dan_Rather, de l’émission 60 minutes, diffusée sur #CBS, avait présenté en ondes des documents qui semblaient démontrer que le président américain George W. Bush avait pu bénéficier d’un traitement de faveur pour être affecté à la Garde nationale du Texas dans les années 1970 et, du même coup, échapper à la guerre du #Vietnam. Il s’agissait de rapports internes du colonel Jerry Killian, mort en 1984, qui dirigeait l’escadron de la Garde du Texas.

    La veuve du colonel Killian, de même que plusieurs blogueurs et médias ont mis en doute l’authenticité du document, relevant diverses incongruités, dont l’utilisation de fontes dites proportionnelles, par opposition à celles de taille fixe, ainsi que la présence des caractères « th » mis en exposant dans « 111 th » ou « 147 th ». Les machines à écrire des années 1970 étaient-elles en mesure de produire de telles fontes ? Selon divers experts, le document en question semblait plutôt avoir été réalisé par ordinateur avec la police Times New Roman, offerte avec le logiciel Word de Microsoft. L’affaire a embarrassé CBS.

    Dan Rather a par la suite présenté ses excuses et quitté ses fonctions.

    L’univers numérique
    Calibri et Times New Roman ont deux points en commun : non seulement se sont-elles retrouvées au centre de controverses, mais elles ont toutes deux été lancées dans l’univers numérique comme police par défaut dans le logiciel Word de Microsoft, la Calibri ayant délogé son aînée en 2007. Mais alors que la Calibri a à peine 10 ans d’âge, la création de la Times New Roman remonte à 1931.

    Cette police de caractères avait été commandée auprès du typographe Stanley Morison par le quotidien britannique Times. Stanley Morison fit appel à l’artiste Victor Lardent, qui dessina cette police de caractères. Inspirée des fontes Plantin et Perpetua, la police Times New Roman, dotée d’empattements, est étroite, ce qui permet de corder plus de mots dans une ligne. Un avantage pour les journaux. Elle est aussi vantée pour sa lisibilité.

    Conçue pour la presse écrite et largement utilisée dans l’édition, la police Times New Roman a connu une seconde vie dans l’espace numérique. Mais une telle gloire a ses revers. Surexposée et omniprésente, elle rappelle à certains leurs travaux scolaires. D’autres diront qu’elle est fade, sans émotion et qu’elle dénote la paresse de l’auteur qui ne se serait pas donné la peine de chercher une autre police plus originale et plus proche de sa personnalité.

    Jamais à la mode
    Le designer graphique Denis Dulude reconnaît que la police Times New Roman n’est guère prisée par les professionnels de la typographie et du graphisme. « Elle est un peu mal-aimée. À l’époque où elle est arrivée, elle venait dans la boîte. Beaucoup de gens l’avaient utilisée pour faire des lettres et des logos qui n’étaient pas nécessairement faits par des designers graphiques. Elle n’a jamais été à la mode. Pour cette raison, on a peut-être été un peu frileux avec cette police. »

    Denis Dulude a toutefois osé utiliser Times New Roman pour un projet de catalogue de photos. Or, il y a mis sa touche personnelle en retirant de tous les « S » majuscules l’empattement du bas. « Je me la suis appropriée en faisant ma propre version. J’ai aussi brisé un peu l’espacement entre les lettres pour qu’elle soit un peu plus maladroite et saccadée. C’est la seule façon que j’ai trouvée pour être à l’aise avec cette police », admet-il.

    #Panama_Papers #typographie #Calibri #Times_New_Roman #Pakistan #Imprimerie #Police de #Caractère #Histoire #médias #art #typographique #mise_en_page #Lay_out

  • #Rohingyas : l’armée birmane assume le nettoyage ethnique
    https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/rohingyas-larmee-birmane-assume-le-nettoyage-ethnique


    En #Birmanie l’armée semble vouloir assumer sa campagne de nettoyage ethnique à l’encontre des Rohingyas ; A Cuba les Etats-Unis parlent de refermer leur ambassade et au Pakistan la famille du Premier Ministre déchu Nawaz Sharif remporte un scrutin considéré comme crucial.

  • Blasphemy case highlights devastating impact of Saudi ultra-conservatism on Pakistani society
    http://www.huffingtonpost.com/james-dorsey/blasphemy-case-highlights_b_12482422.html

    At stake in the court case is more than only the life of Asia Bibi, a Pakistani Christian mother of five who has been on death row since 2010 when she was convicted of insulting the prophet Mohammed in a bad-tempered argument with Muslim women.

    The court has yet to set a new date for the appeal, but ultimately its decision on Ms. Bibi’s fate will serve as an indication of Pakistan’s willingness and ability to reverse more than four decades of Saudi-backed policies, including support for militant Islamist and jihadist groups that have woven ultra-conservative worldviews into the fabric of Pakistani society and key institutions of the state.

    In an ironic twist, Pakistani Prime Minister Nawaz Sharif with his close ties to Saudi Arabia is groping with a dilemma similar to that of the kingdom: how to roll back associations with puritan, intolerant, non-pluralistic interpretations of Islam that hinder domestic economic and social progress and threaten to isolate his country internationally.

    […]

    Successive Pakistani governments benefitted and abetted almost half a century of massive Saudi funding of ultra-conservative thinking in a bid to enhance Saudi soft power and counter more nationalist, revolutionary and liberal worldviews. Pakistani and Saudi interests long jelled in the support of militant Islamist and jihadist groups that targeted Muslim minorities viewed as heretics by ultra-conservatives, confronted with US backing Soviet occupation forces in Afghanistan, nurtured the rise of the Taliban, and served Pakistan in confronting India in its dispute over Kashmir.

    In doing so, Saudi Arabia and Pakistan unleashed a genie that no longer can be put back in a bottle. It has pervaded Pakistani society and branches of government in ways that could take a generation to reverse.

    The timing of the delay of the court ruling may have been coincidental but it came days after the Sharif government took a first step in seeking to change course.

    Pakistan’s civilian, military and intelligence leaders had gathered three days earlier for an emergency meeting in which Sharif and his ministers warned that key elements of the country’s two-year old national action plan to eradicate political violence and sectarianism, including enforcing bans on designated groups, reforming madrassas, and empowering the National Counter Terrorism Authority (NACTA) had not been implemented. The 20-point plan was adopted after militants had attacked a military school in Peshawar in December 2014, killing 141 people, including 132 students.

  • Slik jobbet Aftenposten med « Panama Papers » - NRK Kultur og underholdning - Nyheter og aktuelt stoff

    http://www.nrk.no/kultur/slik-jobbet-aftenposten-med-_panama-papers_-1.12884033

    Donc finalement, Aftenposten, partenaire norvégien des #Panamapapers fera aussi putassier que les autres journaux dont un célèbre quotidien du soir français de référence : ils distilleront un nom ou une info tous les soirs à 20:00 :) pendant X jours. Ils font donc ce qu’un autre journaliste de télé dégoûté m’a dit aujourd’hui : "leurs petits business". Et c’est bien ça le risque : avoir le "privilège" d’être choisi comme partenaire d’un truc aussi énorme et faire de la rétention d’info, entretenir artificiellement le suspens. En gros, un truc bien marketing. Un suplice au compte-goutte.

    #indigne et #naufrage_de_la_presse

    Klokken 20.00 søndag begynte Aftenposten, i samarbeid med journalister fra hele verden, utrullingen av det som ser ut til å være tidenes største dokumentlekkasje.

    • De Pepe Escobar. Je ne mets pas les liens fb ou je vais me faire engueuler par touti.

      "THE ULTIMATE LIMITED HANGOUT LEAK

      Put on your Panama hat and dance the leak.

      And if you believe in the integrity of the “International Consortium of Investigative Journalists” (ICIJ), I got a made in Shenzhen Panama hat to sell ya.

      I never was, and never will be, a member of this racket; well, people asked me, and I’m answering.

      The ICIJ gets its cash and its “organizational procedure” via the Exceptionalistan-based Center for Public Integrity. The money comes from: Ford Foundation, Carnegie Endowment, Rockefeller Faimly Fund, Kellogg Foundation and the Soros racket.

      This alleged most massive leak ever was obtained by - what else - US intel.

      But the REAL leak will never be known. Even the uber-pathetic Grauniad admitted, on the record, that “much of the leaked material will remain private”.

      Why? Because it DIRECTLY implicates a gaggle of Western 0.00000000001% multibillionaires and corporations. All of them play the offshore casino game.

      So what next? Messi in jail?"

      “THAT PANAMA RACKET UPDATE

      A who’s who of wealthy/powerful players has been DIRECTLY targeted in the Panama Papers leak, from the – demented – King of Saudi Arabia to former Fiat/Ferrari stalwart Luca de Montezemolo, from Lionel Messi to (unnamed) Chinese Communist Party officials and members of President Xi Jinping’s family.

      Quite juicy to also find Alaa Mubarak – the son of the deposed snake; the butcher of Fallujah, Ayad Allawi, former US occupation PM; Pakistani PM Nawaz Sharif (a Saudi protégé, so he gets offshore advice as well); and butcher of Gaza Dov Weisglass, former advisor to PMs Ariel Sharon and Ehud Olmert (this one convicted of corruption)

      Thus we find in the list not only Middle Eastern racketeers but also “respectable” Europeans – including David Cameron’s Dad.

      A particular emphasis is on BRICS members – from those mysterious Chinese to a few Indian companies. As far as Brazil is concerned, there’s a healthy counterpoint; the presence of some notoriously corrupt players targeted by the Car Wash investigation such as Eduardo Cunha and Joaquim Barbosa.

      Lula is NOT on the list – to the despair of the Exceptionalistan-supported regime changers in Brazil, many of them (media barons, bankers, businessmen) part of the previous HSBC leaks. Regime-changers-in-Chief, the Globo media empire, are not on the Panama leaks, although they profit from a certified offshore racket.

      No Americans, either. Isn’t it lovely? Panama may be too obvious, too rakish, too crude. Exceptionalists prefer more refined racket holes, say Luxembourg. Or the rakish Caymans, for that matter.

      So what’s left to spin? Well, the obvious: it’s Putin fault. Virtually every major Western corporate media headline blares that Putin has $2 billion offshore.

      The problem is he doesn’t. Putin is guilty by association because of his “close associates” Arkady and Boris Rotenberg’s ties to money laundering. Yet three “incriminating” emails happen not to “incriminate” them, or Putin.

      And then there’s cellist Sergey Roldugin, a childhood friend of Putin’s. Here’s the spin by the International Consortium of Investigative Journalists, which, crucially, is financed, among others, by notorious Russophobe George Soros:

      “The records show Roldugin is a behind-the-scenes player in a clandestine network operated by Putin associates that has shuffled at least $2 billion through banks and offshore companies. In the documents, Roldugin is listed as the owner of offshore companies that have obtained payments from other companies worth tens of millions of dollars. … It’s possible Roldugin, who has publicly claimed not to be a businessman, is not the true beneficiary of these riches. Instead, the evidence in the files suggests Roldugin is acting as a front man for a network of Putin loyalists – and perhaps for Putin himself.”

      What about, “the evidence in the files suggests Lionel Messi is acting as a front man for a network of Argentine football loyalists trying to evade the rape of Argentina by US hedge fund vultures”?
      Pathetic.”

      Et
      Corporate Media Gatekeepers Protect Western 1% From Panama Leak par Craig Murray.
      https://www.craigmurray.org.uk/archives/2016/04/corporate-media-gatekeepers-protect-western-1-from-panama-leak

    • J’ajoute que ce qui est marrant aujourd’hui, c’est que les mecs du monde m’ont fait passé pour le pire troll de la toile pour avoir dit en light ce que Escobar dit en lourd + que le Monde à menti de manière totalement obscène sur les raison de ses « rétentions ». Mais bon.

    • @kassem : bien vu ! Et l’Open Society Institue de George Soros connu par les « complotistes » pour financer, avec l’USAID, les préparatifs des révolutions colorées, et Soros lui-même par tout le monde pour être un parangon de transparence et de vertu financière...
      USAID = Agence américaine (gouvernementale) pour le « développement international »

      L’illustration de la Süddeutschezeitung, qui a reçu et distille les infos de ces #panama_papers illustre jusqu’à la caricature le traitement médiatique orienté de ces fuites - elles mêmes probablement organisées :


      D’abord Poutine n’est que très indirectement concerné. Ensuite Assad l’est par deux de ses cousins maternels (Hafez et Rami Makhlouf, et ce n’est pas une surprise...) mais à ce moment là pourquoi pas aussi Cameron qui l’est par son père ?
      Enfin et surtout, que fait là Ahmadinejad ??????

    • @nicolasm : Rami Makhlouf est bien connu pour tremper dans de nombreuses affaires et profiter largement du « capitalisme des copains » (Syriatel par exemple mais aussi nombreux investissements bancaires à l’étranger). Je n’en suis pas sûr mais je suppose que Bachar fait comme son père Hafez, tenir autrui par la connaissance que l’on a de leurs affaires et ne pas s’y mouiller soi même (Hafez comme Bachar sont connus pour leur mode de vie relativement modeste pour des autocrates).
      Par ailleurs il est bien possible qu’en plus de permettre à R. Makhlouf d’échapper aux sanctions et de préserver sa fortune personnelle indue, ces comptes (et d’autres ?) servent aussi à certains secteurs de ce qu’il reste d’Etat syrien.
      On dit de plus que R. Makhlouf financerait al-Mayadeen mais aussi certaines milices pro-régime...
      Le rôle central de ce personnage est conu depuis longtemps et n’est pas une découverte pour les services diplomatiques. Dans #les_chemins_de_Damas, Malbrunot montre que tout ça est bien connu au quai d’Orsay et que l’on n’hésitait pas, avant que certains décident d’un renversement du régime, à passer par lui pour conclure des contrats en Syrie.

    • Angry arab sur les différents types de référencements des panama Papers :
      http://angryarab.blogspot.fr/2016/04/3-kind-of-references-in-panama-papers.html

      3 kind of references in the Panama Papers
      I think that we can categorize three kinds of references to names of people in the Panama Papers:
      1) People who want to hide their wealth or who want to avoid taxation.
      2) people who want to open secret accounts to spend on covert intelligence operations. This may be the case of Gulf rulers. People have been asking me: why would Gulf rulers open up secret accounts to avoid taxes when they don’t have taxes? I say: it is not for the same reason that people open up secret accounts.
      3) People who open up secret accounts to avoid US-imposed sanctions. This is one example: “Syrian President Bashar al-Assad’s government used Mossack Fonseca to create shell companies in the Seychelles to buy aviation fuel and avoid international sanctions, the French newspaper Le Monde reported”.
      http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-04-05/china-pakistan-push-back-on-offshore-revelations-as-syria-named

      @rumor : il y a c’est certain derrière les comptes des cousins d’Assad de l’enrichissement personnel - et peut-être pour Bachar lui-même, ok - mais, ça le confirme, aussi une manière pour le régime de tenter de contourner les sanctions américaines pour les achats de son effort de guerre.

    • Du vide intersidéral, mais il faut toujours contourner la frustration des #PayWall

      Face à l’Iran, l’Arabie saoudite et ses alliés exhibent leur puissance militaire

      Le Monde | 12.03.2016 à 07h36 • Mis à jour le 12.03.2016 à 11h02 | Par Benjamin Barthe (Hafar Al-Batin (Arabie saoudite), envoyé spécial)
      Exercices militaires "tonnerre du Nord" à Hafar Al-Batin, en Arabie saoudite, le 10 mars 2016.

      Avec « Tonnerre du Nord », l’Arabie saoudite a voulu frapper fort. Cet exercice militaire de grande ampleur, organisé depuis un mois dans le nord-est du royaume, s’est achevé vendredi 11 mars dans le fracas des F-15 saoudiens. Les aéronefs ont fait hurler leurs réacteurs au-dessus du stade de Hafar Al-Batin, une ville de garnison, où des troupes et des colonnes de blindés appartenant à vingt nations différentes ont défilé sous le regard du roi Salman. Une démonstration de force adressée à l’Iran, le grand voisin honni, avec lequel l’Arabie saoudite est à couteaux tirés.

      Lire aussi : Les Iraniens unis face à la guerre en Syrie

      Présentées comme le plus grand rassemblement de forces armées dans le Golfe depuis l’opération « Tempête du désert », lancée en 1991, à la suite de l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein, ces manœuvres ont réuni des dizaines de milliers de soldats. Des militaires venus principalement du Proche-Orient (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman, Bahreïn, Jordanie, Egypte), mais aussi du Maghreb (Maroc, Tunisie), d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Tchad, Djibouti, Soudan, Mauritanie, Comores, île Maurice) et d’Asie (Malaisie, Maldives, Pakistan).

      De la presse locale, jamais à court de superlatifs, aux journalistes étrangers, conviés en nombre, en passant par la cérémonie de clôture, réglée au millimètre, et la débauche de munitions utilisées dans les simulations de combat, tout a été fait pour donner à ces manœuvres un retentissement exceptionnel. Quitte à gonfler les chiffres : les médias saoudiens ont d’abord parlé de 150 000 soldats, avant de passer, de manière inexpliquée, à 350 000. Des annonces jugées fantaisistes par le site britannique Jane’s, spécialisé dans les questions de défense, selon lequel l’exercice « Brightstar », qui a rassemblé en Egypte, en 1999, 73 000 soldats de 11 pays, était plus important que « Tonnerre du Nord ».
      Des Saoudiens prennent des photos des exercices militaires à Hafar Al-Batin, le 10 mars 2016.
      Coalition d’Etats sunnites

      A défaut de battre des records, le pays hôte a soigné le spectacle. Les dignitaires étrangers, conviés jeudi sous un chapiteau blanc dressé dans le désert, comme le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, et le premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, ont assisté à une reconstitution de bataille particulièrement saisissante. Avec libération d’otages par des forces héliportées, attaques en piqué de chasseurs-bombardiers Typhoon, passage en rase-mottes d’hélicoptères Apache, arrosant les dunes d’un déluge de roquettes, barrage d’artillerie…

      A la fin de cette superproduction de trois heures, l’horizon était barré d’un immense rideau de fumée grise. « J’ai déjà assisté à des manœuvres de l’OTAN, mais je n’ai jamais vu autant de projectiles tirés en aussi peu de temps, faisait remarquer un attaché militaire occidental. Ils nous en ont mis plein les yeux. » « C’était impressionnant, mais l’important, c’est ce qui se passe avant le show de clôture, pendant les exercices à proprement parler, et là-dessus nous n’avons aucune information », nuançait un autre expert.

      L’objectif officiel consistait à tester l’interopérabilité des vingt armées participantes, qui figurent pour la plupart dans l’alliance islamique contre le terrorisme, annoncée en décembre par Mohammed Ben Salman, le fils du roi et ministre de la défense. Cette coalition d’Etats sunnites, qui ressemblait alors à une coquille vide, a trouvé, à la faveur de ces exercices, un début de concrétisation. Ses 34 membres ont prévu de se réunir pour la première fois, dans le royaume, d’ici à la fin du mois. L’organisation Etat islamique (EI) a perpétré plusieurs attentats sanglants sur le territoire saoudien, le dernier en date contre une mosquée chiite, remontant à la fin janvier.

      Lire aussi : La légion d’honneur en cachette pour le prince héritier saoudien

      Mais le message envoyé par « Tonnerre du Nord » était surtout destiné à l’Iran. La maison des Saoud est en situation de guerre indirecte avec la République islamique d’Iran dans deux pays de la région : en Syrie, où Riyad combat par alliés interposés le régime de Bachar Al-Assad, soutenu par des milices chiites pro-Téhéran, dont le Hezbollah libanais ; et au Yémen, où l’aviation saoudienne bombarde depuis un an les houthistes, une rébellion de confession zaïdite (une branche du chiisme), épaulée politiquement par l’Iran.
      « Posture plus offensive »

      Depuis le début de l’année, marquée par le saccage de l’ambassade saoudienne à Téhéran, en représailles à l’exécution d’un célèbre dissident chiite saoudien, la tension entre les deux rivaux est montée en flèche. Vendredi, à l’instigation de Riyad, la Ligue arabe a désigné le Hezbollah comme une organisation terroriste.

      Au même moment, le haut gradé saoudien faisant office de Monsieur Loyal durant la parade de Hafar Al-Batin s’époumonait contre « les Iraniens de Téhéran et les membres du Hezbollah qui s’attaquent à [nos] terres ». Des propos révélateurs de l’état d’esprit des dirigeants saoudiens malgré les dénégations du porte-parole de l’armée, qui, trois jours plus tôt, assurait, sans convaincre, que « Tonnerre du Nord ne visait pas l’Iran ».
      « C’est un message pour Téhéran, mais c’est aussi une manière [pour Riyad] de faire pression sur ses alliés américains et européens »

      « L’exercice de cette année s’inscrit dans la posture plus offensive adoptée par Salman et son fils, analyse Jean-Marc Rickli, professeur au King’s College de Londres et spécialiste des questions de sécurité dans le Golfe. C’est un message pour Téhéran, mais c’est aussi une manière [pour Riyad] de faire pression sur ses alliés américains et européens, au moment où ils lâchent du lest sur Bachar Al-Assad et alors que ce dernier, avec l’aide des Russes, regagne de plus en plus de terrain. »

      Lire aussi : Le fils du roi Salman, un héritier pressé et ambitieux en Arabie saoudite

      Début février, Riyad s’était dit prêt à envoyer des forces spéciales en Syrie. Dans le cadre, officiellement, de la coalition anti-EI sous égide américaine, mais dans l’espoir, implicite, qu’un tel déploiement profite aux rebelles. Bien que saluée par Washington, l’initiative n’a guère de chances d’aboutir, la Maison-Blanche donnant la priorité aux négociations intersyriennes, qui doivent reprendre lundi 14 mars. C’est pour les préparer que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est rendu vendredi soir dans le royaume.

  • Pakistan’s Nawaz Sharif, not his army, the world’s most dangerous…
    http://www.middleeasteye.net/columns/pakistans-nawaz-sharif-not-his-army-world-s-most-dangerous-1643972215

    Sharif’s credentials as a supporter of the Taliban have also been an open secret, with active “ignorance” of the Punjabi Taliban. The south of Punjab is where most of the Saudi funding ties in with the most extreme groups that have been linked to the violence in Afghanistan and even Iraq and Syria. The Saud family own thousands of acres in southern Punjab, which are used for their food security and hunting grounds for falcons.

    An increasing sectarian rift in Pakistan has been seen since Sharif’s latest return to power in 2013, with attacks on the Shiite community reaching a new high in the past 12 months. The government has looked away at the plight of these communities in comparison to attacks on army schools and charities.

    Similarly, on the issue of the Syria war, Sharif’s extreme Wahabi nature has shown its true colours (his father reportedly followed a Salafist group, Ahl al-Hadith, which rejects claims it is synonymous with Wahabism). Sharif has seen the Syrian war as a Shiite-Sunni war despite most of the Syrian Arab Army officer corps being Sunni, Christian and Druze, yet Sharif, pressured by the Saudis, has falsely told the Pakistani political leadership that the war in Syria is an assault on Sunnis

    Syria and Pakistan have always been strong military allies with deep counter-intelligence ties. Pakistan has historically been one of the largest trainers of the Syrian Air Force, and also regular annual military exchange of officers and equipment sold to the Syrians. Yet this five-decade-old historic relation was put aside when, under heavy Saudi pressure, Sharif called for the Syrian government to step aside as it had lost credibility.

    This shift in a historic stance towards Syria came about through direct pressure from the then-Saudi Crown, and now ruler, Prince Salman. Sharif has also had strong relationships with the Hariri family in Lebanon, and used the “old-school” Afghan-Arab jihadi network to facilitate Sunni groups in Lebanon to take on Hezbollah.

    The most disturbing element of the Sharif-Saudi alliance in Lebanon has been the arming of the Wahabi groups in Nahr al-Bared and Ain al-Hilweh Palestinian camps in Lebanon, which turned into an all-out skirmish in 2008-2009.

    Note : l’auteur est un syrien dont on pourra consulter des articles sur OpenDemocracy pour se faire une idée de ses opinions :
    https://www.opendemocracy.net/author/kamal-alam

  • Women, Violence and Conflict in Pakistan - International Crisis Group
    http://www.crisisgroup.org/en/regions/asia/south-asia/pakistan/265-women-violence-and-conflict-in-pakistan.aspx

    Eight years into its democratic transition, violence against women is still endemic in Pakistan, amid a climate of impunity and state inaction. Discriminatory legislation and a dysfunctional criminal justice system have put women at grave risk. Targeted by violent extremists with an overt agenda of gender repression, women’s security is especially threatened in the conflict zones in Khyber Pakhtunkhwa (KPK) province and the Federally Administered Tribal Areas (FATA). On 8 March, International Women’s Day, Prime Minister Nawaz Sharif vowed that his government would take all necessary legislative and administrative steps to protect and empower women. If this pledge was in earnest, his Pakistan Muslim League-Nawaz (PML-N) government should end institutionalised violence and discrimination against women, including by repealing unjust laws, countering extremist threats, particularly in KPK and FATA, and involving women and their specially relevant perspectives in design of state policies directly affecting their security, including strategies to deal with violent extremist groups.

    #femmes #violences_contre_les_femmes #sexisme #pakistan merci @reka

  • India-Pakistan tensions remain high, despite Modi’s meeting with Sharif - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2014/05/30/shar-m30.html

    India-Pakistan tensions remain high, despite Modi’s meeting with Sharif

    By Sampath Perera and Keith Jones
    30 May 2014

    Indian Prime Minister Narendra Modi held bilateral talks with his Pakistani counterpart, Nawaz Sharif, on Tuesday, the day after his Bharatiya Janata Party (BJP)-led government took office.

    At Modi’s invitation, Sharif had travelled to New Delhi to witness Modi’s inauguration —an unprecedented first in the stormy relationship between the rival states created by the 1947 communal Partition of the Indian subcontinent.

    #inde #pakistan #cachemire

  • “These Drones Attack Us and the Whole World is Silent”: New Film Exposes Secret U.S. War | Democracy Now!
    http://www.democracynow.org/2013/10/31/these_drones_attack_us_and_the

    A U.S. drone strike killed three people in northwest Pakistan earlier today, marking the first such attack since Pakistani Prime Minister Nawaz Sharif publicly called for President Obama to end the strikes. Just last week, Amnesty International said the United States may be committing war crimes by killing innocent Pakistani civilians in drone strikes. Today we air extended clips from the new documentary, “Unmanned: America’s Drone Wars,” and speak to filmmaker Robert Greenwald. The film looks at the impact of U.S. drone strikes through more than 70 interviews with attack survivors in Pakistan, a former U.S. drone operator, military officials and more. The film opens with the story of a 16-year-old Tariq Aziz, who was killed by a drone just days after attending an anti-drone conference in Islamabad. We are also joined by human rights attorney Jennifer Gibson of Reprieve, co-author of the report, “Living Under Drones.”

    #drones

  • #Amnesty says US officials should face war crimes charges over #drone strikes | World news | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2013/oct/22/amnesty-us-officials-war-crimes-drones

    US officials responsible for the secret CIA drone campaign against suspected terrorists in Pakistan may have committed war crimes and should stand trial, a report by a leading human rights group warns. Amnesty International has highlighted the case of a grandmother who was killed while she was picking vegetables and other incidents which could have broken international laws designed to protect civilians.

    The report is issued in conjunction with an investigation by Human Rights Watch detailing missile attacks in Yemen which the group believes could contravene the laws of armed conflict, international human rights law and Barack Obama’s own guidelines on drones.

    The reports are being published while Nawaz Sharif, Pakistan’s prime minister, is in Washington. Sharif has promised to tell Obama that the drone strikes – which have caused outrage in Pakistan – must end.

    But Amnesty mounted a major effort to investigate nine of the many attacks to have struck the region over the last 18 months, including one that killed 18 labourers in North Waziristan as they waited to eat dinner in an area of heavy Taliban influence in July 2012. All those interviewed by Amnesty strongly denied any of the men had been involved in militancy. Even if they were members of a banned group, that would not be enough to justify killing them, the report said.

    “Amnesty International has serious concerns that this attack violated the prohibition of the arbitrary deprivation of life and may constitute war crimes or extrajudicial executions,” the report said. It called for those responsible to stand trial.

    #drones #crime_de_guerre

  • La presse pakistanaise salue la victoire de la démocratie
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/05/12/la-presse-pakistanaise-salue-la-victoire-de-la-democratie_3175827_3216.html

    Les élections générales pakistanaises, remportées par le parti de l’ancien premier ministre Nawaz Sharif, constituent avant tout un triomphe de la démocratie sur les menaces des insurgés talibans, malgré des irrégularités dans certains bureaux de vote, estimait dimanche 12 mai la presse locale.

    Les talibans l’ont dans le baba !

    #démocratie #Pakistan #élections