person:nicolas auzanneau

  • Dites les copains, quelqu’un regarde le 20h de Le Média ?

    Perso, non, j’ai essayé, je les trouve sympathiques-tout-ça, mais c’est une forme que je peux vraiment pas regarder plus de 10 minutes. C’est pas une question de qualité : c’est surtout que je ne supporte pas de regarder un « journal » qui enquille des infos que je ne choisis pas, où il faut regarder des gens parler, quelle que soit leur bonne volonté. Ça me fait pareil avec Democracy Now : je peux regarder un segment qu’on me recommanderait en particulier, mais je n’arrive pas à regarder ça régulièrement.

    Certes ça fait péteux, mais j’aime lire les infos (y compris sur papier, même si ça fait belle lurette que je n’achète plus le journal) : non seulement je choisis ce que je lis, l’ordre dans lequel je le lis, le moment où je le lis, et surtout je peux décider du niveau d’engagement : (1) le papier que je lis pas parce que je m’en fous (2) le papier que je lis pas parce que je sais que je ne vais rien apprendre (3) le papier que je survole, en lisant en biais, histoire de voir en gros si ça vaut le coup de lire (4) le truc que je lis tranquillement. Et dans tout les cas, je lis beaucoup plus vite que quelqu’un qui me lirait le truc à haute voix. Alors rester à regarder et écouter des gens qui enquillent des « sujets » pendant 40 minutes, ça m’est insupportable.

    Avec 20 ans de Web, je vais pas rester assis à écouter des gens me dire des infos. Ou alors : vite fait, pour que j’aille sur le Web chercher les infos qui vont bien sur différents supports (du coup, écouter le flash info de la radio quand je cuisine, des fois ça me permet de pas être totalement dans ma bulle).

    Et enfin, l’idée du grand journal télévisé quotidien qui me causerait de tout, franchement je pige pas le principe. Alors on va causer de la Grèce, et puis d’une chanteuse, mais au début on te parle de la cru de la Seine… encore une fois, après 20 ans de Web, ça me totalement semble inconcevable comme forme.

    Et j’aime le rythme bordélique du Web : l’info suivie en instantané sur Twitter, ou le truc que je découvre ou que je creuses le soir ou quelques jours plus tard grâce aux signalements de Seenthis, ou encore le « retour » sur une info, complétée, mise en relation, encore avec les copains de Seenthis. Différents rythmes qui ne me semble pas coller avec ce principe du « 20h ». Si j’attends 20h pour une info, alors c’est une vieille info, et si elle m’intéresse j’ai déjà lu des choses plus poussées sur le Web que la présentation d’un journaliste télé, et demain j’aurai des articles encore plus intéressants sur le même sujet.

    Bref, je ne comprends pas le principe de refaire un « 20h », le format lui-même me semble tellement anachronique.

    • C’est à cause du journal de 20h que je n’ai plus la télé depuis... oh la la ! Par contre j’écoute toujours la « matinale » à la radio le matin. Je suis passée de France Inter à France Info et de France Info à France culture. Si ce qui se dit m’emmerde (ou si je n’aime pas l’invité·e) j’éteins. Sinon après je laisse la radio gazouiller (selon mes activités), je regarde seenthis et l’oiseau bleu. Petite pose info le midi seenthis et l’oiseau bleu. Enfin le soir je lis les infos sur différents médias sans avoir de chemin tout tracé, je picore ici et là, je rebondis, sur un truc, etc.

    • Dites les copains, quelqu’un regarde le 20h de Le Média ?

      Le quoi ?

      Jamais eu de télé. Sauf à 14 ans au Venezuela, il y a bien longtemps ! Mes souvenirs :
      – les pubs toutes les 10 minutes c’est super pour te rentrer des tournures idiomatiques dans le crâne et te faire prendre l’accent
      – pendant 2 ans, je me suis gavé des séries états-uniennes qui composaient, avec les variétés, le fonds des programmes
      – pendant les 2 années suivantes, au pensionnat, alors que mes correspondants parisiens n’avaient pas non plus la télé, j’ai pu frimer le lundi matin avec mes petits camarades qui se racontaient leurs séries du week-end

      Maintenant, quelques newsletters dans mon mail (Foreign Policy, entre autres), des mensuels spécialisés, très régulièrement, ST, of course.

      Les quotidiens, uniquement quand il y en a à disposition gratuitement sur les lieux où je travaille, mais depuis longtemps plus les gratuits.

      En y pensant, une énorme frustration parce que newsmap.jp ne marche plus (depuis pas loin d’une année). C’était pas forcément régulier, mais c’était un outil fabuleux pour suivre un sujet chaud dans le monde. Si quelqu’un sait comment le faire marcher (chez moi, l’écran s’affiche noir, puis ça mouline et ça n’arrête plus de mouliner - du JavaScript obsolète, j’imagine) ou connait un site équivalent !…

      Et, vous l’aurez noté, j’imagine, un goût prononcé pour la recherche, développé très tôt par la culture familiale qui recourait au dictionnaire pour un oui pour un non et les après-midis à rebondir d’article en article dans les encyclopédies et dictionnaires. Particulièrement les 7 volumes du Dictionnaire des dictionnaires (1895) dans la maison de Bretagne. Ah, son cléricalisme affiché et, à la fin de la notice, le jugement moral…

      Dernière phrase de l’article Voltaire (de mémoire…)

      L’ensemble de son œuvre figure à l’Index.

    • @george le 20h c’est la grande messe médiatique qui, depuis un demi-siècle, a contribué à transformer l’information en un grand spectacle de cirque sur toutes les chaines de télé.

      @arno Malheureusement, la plupart des initiatives de presse/média de ces dernières années se sont crues obligées de singer pâlement ce qui se fait de pire dans la presse écrite ou parlée.

      je me retrouve assez bien dans ce que décris comme étant ton « mode d’acquisition des connaissances » (j’aurai pu écrire ton « mode de consommation de l’information » mais l’expression me fait chier). Comme toi, je n’achète plus les journaux, je les « rencontre » gratuitement dans les terminaux des aéroports ou au salon Air France quand j’ai la chance de pouvoir y accéder, et à chaque fois, ils m’affligent un peu plus.

      Le Média ne fait pas exception à la règle (j’ai regardé deux fois dix minutes, mais c’est insupportable), il singe le spectacle TF1 etc... avec des sujets sans aucun doute plus intéressants et mieux choisis, mai oui comme toi, je trouve que ça fait has been. J’aime bien l’idée de Democratie Now mais pareil, c’est trop lent, c’est trop conventionnel.

      Dans la presse Internet nouvel, pareil pour Les Jours par exemple, a prioiri sympa, sérieux et original mais boom. Ils singent Libé et le points, ils t’envoient des sacs en toile de jute avec leur logo, des autocollant, il te font du marketing digne d’un hebdo en faillite qui essaye de récupérer ses lecteurs, ils ont trop fier d’eux et ne se privent pas de te le dire dans chaque mail qu’ils t’envoient.

      Dans la presse écrite, il y a « le 1 », mais rien à en dire en particulier, ils imitent les titres dans lesquels ils ont travaillés, ils ouvrent leurs colonnes à BHL ou Finkielkraut, c’est donc sans intérêt et pas crédible (et le contenu est de toutes façons assez médiocre).

      C’est dur. D’où l’intérêt de ton post, qui nous permet de faire le pont, de réfléchir à haute voix et de revenir sur la manière dont nous nous informons aujourd’hui.

      Si je regarde les sites de TF1 ou du Monde, c’est pour des raisons purement anthropologiques (ou ethnographiques) pour constater que ça va « toujours » plus bas.

      Enfin, pour mon mode d’acquisition du savoir et de l’actualité, sans vraiment m’en rendre compte, j’ai glissé peu à peu vers ce que j’appelle le « bouquet », aidé en cela depuis quelques années par l’exceptionnelle intelligence collective réunie sur Seenthis (on ne te remerciera jamais assez d’avoir inventé cet outil aussi génial), et partiellement par Twitter (avec une très stricte sélection des comptes à suivre) et même Facebook (avec une encore plus stricte sélection des comptes à suivre). Tu pourrais être légitimement étonné que je compe Facebook dans mes consultations quotidiennes, mais voilà : il y a des comptes et des gens fabuleux qui ne postent que là parce qu’il pensent que c’est là qu’ils ont leurs « ali(e)s » et/ou leur audience : Nicolas Auzanneau, Achille Mbembe, Céline Bayou, Isabelle Saint-Saëns pour nen citer que quatre. Pour cela il faut bien nécessairement éradiquer ls LOL et les pizzas ; les shushis, les chats etc.

      Au total, ma « consommation » quotidiennes passe par la lecture ou le référencement d’article, de rapports, d’analyses puisées dans un cinquantaine de journaux quotidiens (en ligne), de revues universitaires (en ligne), de sites d’institutions publiques ou privées, d’ONG, de blogs, de plateformes genre Quartz,... C’est un univers de diffusion de savoir et d’information tellement riche, que lorsqu’on s’y est habitué, revenir à la lecture d’un journal - ou même deux ou trois :) - ne peux que générer une immense frustration.

    • Oui.

      Et je me dis aussi que, l’écriture, c’est quand même d’une incroyable modernité ! L’air de rien. À avoir l’impression d’être littéralement une machine.

      Imaginer… Des petits dessins (des « glyphes ») qui représentent des lettres ; des lettres qu’on va regrouper pour former des mots ; des mots qui porteront des idées ; des mots qui vont être agencés pour faire des phrases ; des phrases qui exprimeront une pensée. Transmettre des pensées… des choses abstraites ! Et tout cela, il sera possible de le balayer d’un regard. (Et en plus, ça prend peu de place.)

      C’est pas possible, c’est une technologie extra-terrestre !

    • Je regarde pas la tv mais j’écoute présentement le 20h du le média et pendant que je dessine c’est plutot pas mal. Ca me permet de suivre des sujets que j’aurais pas choisi moi même et de pas faire une attaque de nerfs toutes les 2 phrases comme ca me fait avec la TV.

    • Si vous trouvez ça bof, c’est que vous n’êtes pas les cibles. La source principale d’information des non-connectés que nous sommes, c’est le 20h. Et je partage l’avis de DS dans son second message. L’autre soir, les 20 minutes d’inondations sur France2, c’était absurde...

      Télé-Insoumis : soudain, de la neige dans la soupe | Arrêt sur images
      https://beta.arretsurimages.net/chroniques/tele-insoumis-soudain-de-la-neige-dans-la-soupe

      Mais qu’est-ce qui leur prend, avec le 20 Heures ? Mais qu’est-ce qui leur prend, aux maquisards de l’info, aux créateurs d’alternatives, aux inventeurs d’avenir, de vouloir absolument dupliquer la forme la plus ringarde, la plus dépassée, de l’information par l’image ?

      20 Heures : Le Media esquisse un contre-modèle | Arrêt sur images
      https://beta.arretsurimages.net/chroniques/20-heures-le-media-esquisse-un-contre-modele

      Seuls les imbéciles ne changeant pas d’avis, j’ai bien peur de devoir revenir sur ce que je disais l’autre semaine, à propos de l’adoption par Le Media des Insoumis, de cette forme ringarde et dépassée qu’est un journal de 20 Heures.

      Soir après soir, comme dans un bain de révélateur, ce choix prend son sens. Et son sens, c’est l’émergence, dans la forme classique de la grand messe du soir, d’une véritable contre-hiérarchie de l’info.

    • Je me suis dit un peu pareil en en regardant un : c’était trop comme le 20h, à enchaîner des sujets divers, souvent moroses. Cela dit le point de vue comme les sujets traités étaient en partie différents, ce qui était déjà une bonne chose. Mais ça ne m’a pas spécialement donné envie d’en regarder d’autres, contrairement par exemple au format de « Le fil d’actu ».

    • Bonjour vous, Pareil ressentiment Arno, tu as écris ce que je n’arrive pas à exprimer, j’peux le mettre sur ma page fucktonbouc ?. Les infos c’est à 7h36, non... Je suis pour un journal que ne traite que d’un sujet pendant le temps que tous nous l’avons compris, exemple : pourquoi les banques gouvernent-elles, pourquoi le chomage, etc.... bref, un journal pour m’éduquer pas pour me bourrer le crane. Plaisir vous.

    • D’accord avec @biggrizzly (et aussi Schneidermann par la même occasion, la différence de hiérarchie des sujets montre en contrepoint la médiocrité des choix rédactionnels des autres), les gens qui traînent sur Seenthis et/ou Twitter, lisent des journaux (papier ou web) ou revues (moi la seule revue papier que j’arrive encore à lire est Books) ne sont pas la cible d’un 20h généraliste qui balaie l’actu en 30 minutes ou 1h que personnellement je n’arrive pas à regarder parce que je n’y apprend rien de fondamental (mais il peut y avoir parfois un bout qui m’intéresse et que je regarde après sur youtube). Tout le monde n’est pas hyper connecté et ne lit pas 50 quotidiens, donc au final l’initiative est plutôt bonne. Surtout que Le Média propose aussi des articles écrits et documentaires (et d’autres émissions à venir aussi je crois).

    • Je le regarde, en différé. Et pas systématiquement d’une traite, ni même toujours en entier, et pas forcément dans l’ordre.

      En fait, je le regarde exactement suivant le même découpage que mes lectures, tout comme toi @arno, et précisément parce que c’est possible avec ce JT. J’appuie sur pause quand je veux pour chercher d’autres sources, j’accélère quand je m’en fous, etc.

      Sur 2 semaines d’existence, je dirais que le temps moyen que je consacre à sa vision doit être de l’ordre de 7/8 minutes...

      Par ailleurs, il me semble avoir vu des versions « digest » par-ci par-là.

      Pour info, à l’heure de son premier Journal, Le Media aurait réuni l’argent pour se financer 6 mois et n’a pas pour unique projet d’offrir un 20h gratuit pour tous. Et effectivement, la « cible » de cette formule, c’est pas les @arno ou les @james, et par extension les réguliers de SeenThis. :-)

    • https://www.youtube.com/watch?v=Av5l4PsJwhM


      Le 20h au moins aussi vieux que Roger Gicquel.
      Comme je ne suis pas encore assez abruti, je réalise parfois que je surf sur internet (pas mal sur @seenthis) en écoutant la radio ou le la musique avec les images télévisé sur mute.
      Il me faut au moins le quart d’un bon livre pour redescendre. Ou lire une bonne analyse comme celle-ci :
      https://seenthis.net/messages/663317
      merci @etraces
      parfois c’est sans-issue car je ne lis pas que des bons livres et j’ai au moins les 3 derniers CQFD à rattraper !

    • Tout cela est bien intéressant ! Quelques autres pistes de discussion…

      – Je suis un peu vieux Web, alors tout de même : The medium is the message. Du coup, j’ai du mal à croire que, même avec la meilleure volonté du monde, refaire un « anti-20h », identique dans la forme au « 20h », avec le même rythme, avec des journalistes professionnels largement issus de la télévision, etc., ça puisse produire quelque chose de très « anti ».

      D’ailleurs tout à son enthousiasme, Schneidermann (dont honnêtement je n’attends pas qu’il tienne un discours bien révolutionnaire sur les médias) souligne que ça manque encore de moyens et de budget, de professionnalisme, de rythme. Et donc on revient bien, fondamentalement, à cette contradiction d’un « anti-médium-20h » qui ne sera crédible que lorsqu’il répondra bien au cahier des charges d’un « médium-20h »… à quel prix, pour quel message ?

      – Ça j’ai bien conscience que je ne suis pas la cible, vu que je n’ai pas regardé un 20h à la téloche depuis sans doute 30 ans. Mais alors : à qui c’est censé s’adresser ? N’est-ce pas destiné à une audience qui a déjà rompu avec le consensus des grands médias mainstream et qui cultive déjà largement d’autres supports d’information ? Pourquoi m’opposer la critique d’être « hyper-connecté » (ce que je suis, oui – mais LeMediaTV, c’est pas le 7e bouton de la vieille télévision où l’on change les chaînes depuis le fauteuil avec le manche du balais : c’est une chaîne Youtube) par rapport aux « vrais gens », alors qu’il me semble qu’on cible là des gens qui, justement, ont déjà été touchés par autre chose que les médias officiels du macronisme triomphant ?

      Et puisque ces gens ont déjà rompu avec le format « chaque soir le gouvernement vous parle dans le poste », pourquoi ramener ces gens dans le format anachronique du 20h ?

      – Surtout, je voudrais revenir à cette petite période historique qui a été la nôtre, celle du « Web indépendant ». Pour ma génération, l’internet, c’est la promesse de l’accès réel pour tous à l’expression publique ; c’est un changement de paradigme fondamental dans notre rapport aux médias et à l’information. Pour moi, ce n’est pas un échec, mais ça reste un combat à poursuivre pour échapper à la perversion de l’expression publique pour tous en personal branding et en indignation stérile et préformatée, contre la méfiance généralisée envers les expressions non mainstream, toutes choses dont on a rapidement mesuré les effets dès que les blogueurs ont commencé à cesser de ses référencer entre eux, et que les sites « alternatifs » n’ont quasiment plus eu comme possibilité de se faire connaître que le Portail des copains, ou un buzz occasionnel sur Facebook grâce à une indignation qui tombait bien dans l’air du temps.

      Et dans ce cadre, la notion de flux et d’entrées multi-sources, tel qu’on le pratique sur le Portail, sur Seenthis, mais aussi sur Twitter…, ça me semble l’alternative la plus crédible aujourd’hui pour éviter d’en être réduit à revenir à l’abonnement payant à des médias certifiés conformes par le Décodex.

      Et du coup, refaire un « 20h » au principe (forcément) hypercentralisateur, avec ses « journalistes » réguliers, experts tous-terrains, un format de diffusion qui ne facilite pas l’hypertexte, je reviens à MacLuhan : ça ne peut pas être le bon message (aussi sympathiques que soient ces gens et ce qu’ils disent).

      – Pour être bien clair : je ne suis pas contre le principe de ce « grand média » de gauche sous forme de chaîne Youtube, avec son financement et donc ses professionnels compétents, des rendez-vous plus ou moins réguliers… (par exemple les entretiens d’Aude Lancelin, je suis assez client). Et qu’ils arrivent à soulever l’enthousiasme et fédérer autant de bonnes volontés, je dis youpi. C’est juste cette histoire de format-20h qui me gêne et que je n’arrive pas à suivre (ou alors, comme Meg, en mode « radio » pendant que je cuisine).

      – Problématique un peu tout de même la place des « vedettes » de la gauche. Sans doutes sympathiques, mais pfff. J’ai déjà dit que quand j’étais gamin, les « références intellectuelles » de la gauche populaire, c’étaient des chanteurs de variété… ça ne nous a pas aidés tout de même. Du coup, le risque du recyclage de vieilles vedettes « de gauche », il me semble réel.

    • Pour moi ce 20h je vois ça comme un coup « marketing » pour entre autres essayer d’attirer l’attention et en faire une porte d’entrée, avec ce repère évident et simple de la grand messe au moment du repas. Le but ici est quand même de s’adresser potentiellement à des millions de personnes, pas juste au Landerneau militant, bref je me répète mais sur les 10 millions de gens plus ou moins de gauche que comptent ce pays y en a un paquet qui regardent juste les infos sur France2 ou TF1 ou au mieux le replay sur le net. Parce qu’au final si tu vas sur le site du Média ça ressemble bien à un truc assez moderne tel que tu le souhaites @arno . En revanche pour ce qui est de la possible starisation là oui je suis d’accord que ça peut être un risque si ce 20h continue d’être trop mis en avant par rapport au reste.

    • Du lundi au vendredi, à #20_heures, en direct. Conçu et présenté par les journalistes du Média, il vous propose une information mise en perspective. Journalistes engagés dans différentes luttes et ayant à cœur de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas souvent, ils vous parleront de l’actualité politique sans vous tromper : #Le_Média affiche son opposition aux politiques d’austérité qui saccagent les services publics, au démantèlement des protections sociales qui précarise la vie des gens ou encore à l’irresponsabilité en matière écologique.

      https://www.lemediatv.fr/programmes/le-journal
      Avec le 20 h du Le Média il est 20 h à toutes heures. Je pense pas que « les gens » regardent ce 20 h à 20 h pétante sur le net sous prétexte qu’il est 20 h et que les autres 20 h (delahousse, lapix, BFMTV & co) raconte à peu près la même chose. Aucun intérêts mais le site Le Média est pas mal avec un fil info.
      Le retour aussi d’un ancien présentateur moustachu de journal TV : https://www.lemediatv.fr/equipe/noel-mamere

    • @david2 je zappe beaucoup entre 19.30 et 21 h quand je regarde la tv. Pour l’info internationale je privilégie Arte-journal (l’essentiel en 20 mn) https://info.arte.tv/fr
      parfois j’enchaîne sur 28 mn avec Elisabeth Quin mais ça dépend des invités.es.
      pour échapper à Macron et son nombril j’écoute souvent rfi http://www.rfi.fr
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180130-yemen-combats-aden-palais-presidentiel-forces-separatistes

    • @david2 : tu as raison, il y a tout un langage à réinventer ou à se réapproprier, et hélas, les équipes dans ce nouveau média arrivent tous des médias traditionnels. Alors... leur demander de revoir leur façon de dire les choses, ça va sans doute prendre un petit peu de temps. Mais en devenant « socios », peut-être y-aura-t-il une chance de leur faire passer des messages ? Espoir fou.. Qui sait.

    • J’aimerais revenir sur ma première impression après en avoir visionné quelques uns récemment : je trouve qu’illes ont amélioré le journal en diminuant la part de courtes brèves ; j’ai apprécié certains sujets qui me seraient totalement passés inaperçus et même si ça reste concis, je n’ai pas la sensation de superficiel, ni même d’actualité à chaud. Du coup je trouve qu’illes s’en sortent pas mal pour ce format « journal télévisé ».

      je précise que je ne regarde pas en direct non plus

    • Gardons nos nerfs ! Au Média

      Le plus difficile dans la configuration actuelle c’est de garder ses nerfs. Pas un jour ne se passe sans que je ne ressente l’envie de renverser la table et de traiter d’abrutis tous les caniches du système qui tentent l’étouffement du Média. Pourtant il faut résister et je regrette que l’excellente Aude Lancelin s’abaisse à leur niveau.

      Toutefois je lui reconnais des circonstances atténuantes. Antoine Perraud est réellement un sinistre individu...

      Quant à Daniel Shneidermann, il fait partie de cette gauche bobo, championne de la bonne conscience occidentale, qui veut bien remettre en cause un système établi… mais pas trop quand même. Chassez le naturel et il revient au galop ! Il est du même acabit que ces fameuses « personnalités » qui ont cessé de soutenir le Média pour aller courir pleurer au Monde, soutien de toutes les saloperies imaginables mais licites tant qu’elles sont néolibérales et occidentales.

      Donc oui il faut garder ses nerfs et rester sur la ligne fixée. Un jour le balancier repartira dans l’autre sens et des gens comme Perraud et consorts n’occuperont plus dans nos mémoires que la place qu’occupe la brosse qu’on trouve derrière la lunette des toilettes

      Quand Daniel Sneidermann sur son site Arrêt sur images se perd dans la twittosphère !
      https://beta.arretsurimages.net/chroniques/perraud-lancelin-une-engueulade-soutenue-et-ce-quelle-revele

      Je suis devenue socios et je soutiens à fond Lemédia en pleine évolution ; il faut leur laisser du temps ; les émissions sont intéressantes, les entretiens et certains articles aussi. Il n’est pas destiné aux bobos de gauche (déjà « bien informés ») dont je fais un peu partie mais à de simples citoyens qui veulent un autre journal que celui du service public trop proche du pouvoir ou même celui d’Arte.
      Et on peut l’écouter en différé comme à la radio.

    • Entre nous, DS a raison : Le Média et ses membres ne devraient montrer que mépris aux réactions sur les réseaux sociaux de la part des sous-fifres des médias mainstream.
      Et quand Médiapart crée sa télé, on devrait tous dire « super », mais n’en penser pas moins. Ils (Plenel) décident de tirer dans l’dos. Tant pis. Ce sont eux qui ont décidé d’agir de la sorte, et on s’en souviendra en les lisant et en les regardant, si cela doit arriver (j’en doute personnellement... je ne me suis pas abonné, et vu le nombre de tirs dans l’dos qu’ils ont à leur actif, ça ne va pas arriver de sitôt).
      Prendre de la hauteur, c’est tous ce dont on a besoin, et c’est tout ce que moi, personnellement, j’attends du Média.

  • Interview avec #Jürgen_Habermas : “Les dirigeants politiques ont mal géré le populisme de droite depuis le début” | VoxEurop.eu : actualités Europe, cartoons et revues de presse

    http://www.voxeurop.eu/fr/2017/interview-avec-j-rgen-habermas-5121730

    via Nicolas Auzanneau sur FB (merci à lui)

    Pour le philosophe allemand pro-européen, les partis démocratiques devraient cesser de traiter les populistes avec des gants et défendre leurs propres valeurs.

    Après 1989, on ne parlait que de la “fin de l’histoire”, incarnée par la démocratie et l’économie de marché, et aujourd’hui, nous vivons l’émergence d’un nouveau phénomène, sous la forme de régimes autoritaires et populistes – de Poutine à Trump en passant par Erdoğan. Une nouvelle “internationale autoritaire” est clairement en train d’émerger dans l’établissement de l’agenda politique. Votre contemporain Ralf Dahrendorf avait donc raison, lorsqu’il a prévu un XXIe siècle autoritaire ? Peut-on, voire, doit-on parler d’un changement radical ?

    Après les transformations de 1989-90, lorsque Francis Fukuyama s’est emparé du slogan de la “post-histoire” tel qu’imaginé à l’origine au sein d’un genre particulièrement féroce de conservatisme, son interprétation nouvelle exprimait le triomphalisme myope des élites occidentales qui avaient adhéré à l’idée libérale d’une harmonie préétablie entre l’économie de marché et la démocratie. Ces deux éléments caractérisent la dynamique de la modernisation sociale, mails ils sont liés à des impératifs fonctionnels qui sont en conflit permanent.

    #allemagne #europe

  • Trois ambassadeurs des pays baltes se plaignent que le journal Le Monde persiste à qualifier les Pays baltes « d’ex républiques soviétiques »

    Французская Le Monde назвала Латвию бывшей советской республикой. Газету попросили больше этого не делать

    http://www.gorod.lv/novosti/285486-frantsuzskaya-le-monde-nazvala-latviu-byvshei-sovetskoi-respublikoi-gaz

    Cet article a suscité beaucoup d’intérêt et de commentaires très intéressants sur un post de Céline Bayou sur FB ?. J’ai trouvé dommage que ce ne soit pas ici, et pour les seenthisiens qui n’ont pas de compte FB, je reproduis l’essentiel du débat (passionnant) touchant à la question de la mémoire historique, de la réécriture de l’histoire, de la perception des événements et de ce qu’on veut en dire.

    Il s’agit d’une question très importante puisqu’elle est liée à la mémoire historique d’une part, et à la perception et/ou interprétation des événements historiques selon le point de vue des victimes ou des « accapareurs » pour ne pas dire « colonisateur ».

    En l’occurrence, l’article explique que les trois ambassadeurs des trois Pays baltes se sont publiquement offusqué que le journal le Monde persiste à qualifier les Pays baltes « d’anciennes républiques soviétiques ». En Lettonie comme dans les deux autres pays, c’est une question très sensible, et on aimerait bien faire une croix sur cet épisode douloureux de l’histoire des baltes. Les ambassadeurs, dans leur lettres rappellent que les Baltes ne sont pas partis de rien en 1991, ils ont bâti la deuxième indépendance sur les fondements de la première (entre les deux guerres mondiales).

    Ils considèrent avoir été occupés entre 1940 et 1991, position qui révoltent les autorités russes qui estime que l’intégration des baltes à l’URSS était c"conforme au droit international de l’époque" (question de point de vue), et qui rappelle que « l’URSS a industrialisé les Baltes et modernisé leur économie » et qui ne "comprennent’ décidément pas pourquoi les baltes leur demandent l’équivalent de 180 milliard d’euros de compensation pour les dégâts causés pendant la période soviétique...

    A Riga, le musée de la Résistance et de la seconde guerre mondiale est devenue à partir de 1991, le musée de la colonisation russe [soviétique]. D’où l’importance de la terminologie. Comme vous le voyez, c’est compliqué et ultra-sensible.

    Je suis un peu marié avec la Lettonie et lors de mes nombreux voyages dans le pays, je me suis souvent intéressé aux traces, à l’héritage soviétique et comment ça avait marqué le paysage urbain et rural, et ma famille et mes ami·es en Lettonie se moquent toujours de moi (au mieux), ou s’en offusque - au pire :) - en me rappelant que le pays à beaucoup mieux à offrir que ces vieilles reliques, témoins d’un passé douloureux. Elles et ils ont raisons, mais la période soviétique à quand même laissé quelques traces visibles dans la société et dans les paysages.

    Il y a une discussion passionnante dans le post initial (Merci Céline Bayou d’ailleurs d’avoir signalé ce petit texte) lisible là : https://www.facebook.com/celine.bayou.5/posts/10155060538232297 avec des rappels historiques, et des argumentations assez solides sur les positions diverses.

    Quelques extrait de la discussion telle qu’elle apparait Lundi 11 septembre à 9:30 sur FB, et ça mérite toute notre attention, ces questions de terminologie, de perception, d’interprétation sont complètement au cœur de nos préoccupations, et fondamentales lorsque nous devons en faire une restitution cartographique.

    Денис Колесник En France on aime s’attacher au passé et de trouver les phrases d’accroche. Cependant, si le passé de France était plutôt grand cela n’est pas le cas pour plusieurs d’autres pays. En outre, 25 ans après la chute de l’URSS à quoi ça sert de répéter toujours ex-pays sovietique. Cela n’explique plus rien. C’est un atavisme.

    Thornike Gordadze Comme si on disait encore en 1970, « l’Allemagne post-nazie » ou « l’ancien troisième Reich »...

    Jérémy Delaplagne On m’a ri au nez lorsque j’ai soulevé l’idée en projet doctoral : « mais vous ne pouvez pas nier qu’ils ont été soviétique ! »

    Nicolas Auzanneau ... oui, pourquoi pas, si on veut... « en même temps » à ma connaissance, sur la plupart des critères démographiques, culturels et sociaux profonds - rapports hommes-femmes, xénophobie, corruption, droits des homosexuels, alcoolisme, pratiques démocratiques, tolérance, cet espace « post-soviétique » existe encore bel et bien.

    Денис Колесник Espace post-soviétique existe que dans les têtes des gens qui ont inventé ce terme. Les « critères démographiques, culturels et sociaux profonds » sont partout différents, y compris au Japon, aux Etats-Unis, en Islande, etc. Il n’y a aucune justification pour continuer de repeter « post-soviétique » car aucun argument ne tient plus.

    Nicolas Auzanneau L’Union soviétique était une expérience tellement anodine qu’elle n’a laissé aucune trace profonde ? Vous proposez « pays baltes » mais la plupart des spécialistes vous dirons que le principal point commun de ces pays qui en ont guère - et qui coopèrent entre eux de si mauvaise grâce - c’est justement... leur passé soviétique ! Si j’emploie parfois ce terme - et continuerai sans doute à le faire à l’occasion - ce n’est jamais un « argument » (pour démontrer quoi ? à qui ?). On utilise régulièrement pour la France l’expression « d’ancienne puissance coloniale » ou ’d’ancien empire" et ça explique pas mal de choses....

    Денис Колесник Merci pour votre commentaire. Vous êtes bien sûr libre d’utiliser ce que vous voulez même jusqu’à appeller la RDC ex-Zaïre​ cela vous plaît. Est-ce que les pays Baltes ont beaucoup des échanges économiques avec la Russie ? Est-ce que l’Ukraine à beaucoup des échanges économiques avec la Russie ? Les experts vous diront « non ». Comme j’ai déjà dit la France a un grand passé, cependant on n’utilise pas, comme Thornike Gordadze à indiqué, le terme ex-pays Nazi ou ex-Troisième Reich pour appeller l’Allemagne. En outre on n’appelle pas l’Algerie comme ex-colonie française. N’est-ce pas ?

    Stéphane Wojciechowski Je me démarquerai de certains commentaires pour plusieurs raisons.

    La première, c’est que de la part d’un Soviétique comme l’actuel ambassadeur de Lituanie à Paris (quand même ancien agent du MID soviétique après avoir été diplômé du MGIMO en 1982), cela tient à la fois du cri de vierge effarouchée et de l’hôpital qui se moque de la charité.

    La deuxième, c’est que ces pays ont de facto fait partie de l’URSS, que l’on ne peut pas comprendre grand chose à leur position actuelle si on ne l’a pas en tête et que le lecteur du Monde n’a pas forcément systématiquement cette donnée à l’esprit quand il lit ce genre d’analyse. J’espère bien que la rédaction du Monde ne cèdera pas.

    Денис Колесник Il ne suffirait pas de dire tout simplement « les pays Baltes » pour que les lecteurs du Monde puissent les situer ? En outre, il y a des Français qui ont étudié à MGIMO pendant l’URSS et même maintenant. Cela fait d’eux des « ex-soviétiques » ?

    Hania Pietrzyk Le qualificatif de « pays balte » ne suffit pas pour un lecteur lambda.

    Stéphane Wojciechowski Денис Колесник, ne soyez pas naïf ! Vous savez très bien qu’à l’époque soviétique, on n’accédait pas à une institution comme le MGIMO sans avoir été trié sur le volet. De façon générale, pour faire des études supérieures, il fallait être membre du Komsomol mais ce n’est pas à cela que je fais allusion. Car pour aller au MGIMO, cela ne suffisait pas : il fallait être un excellent élément du Komsomol... justement parce que l’on serait amené à côtoyer des étrangers. L’ambassadeur Cekuolis en était forcément un et pendant ses études mêmes, il a nécessairement dû confirmer sa loyauté au régime soviétique pour entamer une carrière au MID. Il est loin d’être le seul à avoir ce genre de parcours (le Premier ministre hongrois Orban en est d’ailleurs un bel exemple, même s’il est moins frappant car Orban est un peu plus jeune).

    Quant à la notion de « pays balte », je vous avoue l’utiliser avec énormément de précaution... justement parce que regrouper ces trois pays dans un même ensemble est un héritage soviétique que les intéressés n’apprécient pas toujours.

    Stéphane Wojciechowski Et quand je parle de « position », il s’agit plus de « posture », d’analyse que de situation géographique.

    Денис Колесник Et une autre chose, je voudrais bien voir dans Le Monde quand on parle de l’Algérie ou d’autres pays de l’Afrique francophone le « ex-colonie française » avant d’aborder le nom du pays. Pourquoi on ne voit pas cette approche envers ces pays dans Le Monde mais « ex-pays sociétique » si. Je rappelle, que l’URSS c’était une occupation, aucun pays situé en Europe n’a pas « adhéré » à l’URSS, mais étainet forcés d’y adhérer par la force.

    Stéphane Wojciechowski Le lecteur lambda du Monde sait généralement très bien quels pays ont été colonisés par la France. Ce n’est donc pas nécessaire de le préciser. Il en va différemment de cette région que les Français ne connaissent pas toujours très bien.

    Cela étant, il m’est déjà arrivé de lire des articles dans la presse anglophone sur les relations entre la France et l’Algérie où ce fait était rappelé : c’est bien la moindre des choses car si on ne l’a pas en tête, on ne peut tout simplement pas comprendre pourquoi il y a des tensions.

    Jean-Robert Raviot Doctrine officielle : la Lettonie d’aujourd’hui est la continuation de la Lettonie indépendante. La RSS de Lettonie était la Lettonie occupée. Ca, c’est la doctrine officielle et il ne faut pas s’offusquer qu’un ambassadeur le rappelle ! Mais il se trompe en fustigeant un journal, qui a parfaitement le droit de ne pas suivre la doctrine officielle d’un Etat pour parler de cet Etat. La réaction de l’ambassade de Lettonie est, en fait, très soviétique !

    Marie-Anne Sorba comme si l’EU n’existait pas en fait

  • Ma journée avec Trump

    Tout d’abord merci @philippe_de_jonckheere pour ton message prévenant et oui, je sais que je vais vite me lasser. Ça va donc durer un peu et on va très vite arrêter de signaler le cortège d’obscénités politiques de Trump, on a aussi des projets intéressants à mener et à finaliser pendant la journée hein ? :) Et en plus il faudrait aussi rapporter les obscénités politiques d’autres grands personnages comme Theresa May, François Fillon ou Manuel Valls, Vladimir Poutine ou encore les néofascistes hollandais ou hongrois, ou les populistes polonais, etc...

    Ça fait du boulot tout ça, on signalera ce qu’on peut sous le tag #régression

    Mais aussi, je suis un peu emmerdé à propos du ban anti-réfugiés et anti-musulman de Trump. Il est parfaitement opportun et pertinent de se révolter et de dénoncer cette hérésie politique (je dois avouer que j’ai pêché par optimisme, je n’ai pas cru une seconde que ce gros crétin abyssal allait mettre en œuvre son programme, je vois maintenant qu’il fait pire), mais ce qui me trouble, c’est que pratiquement personne ne met en parallèle la décision décision Trump (scandaleuse bien sur) et les diverses directives européennes dont celle fameuse de 2001 qui empêche les réfugiés de monter à bord des avions pour 400 euros pour aller déposer une demande d’asile n’importe où en Europe, les forçant à dépenser de 2000 à 10 000 euros pour faire un voyage qui a été mortel pour quelques dizaine de milliers d’entre eux.

    Les directives européenne sont pires que le décret de trump et de très loin, d’une part parce qu’elle sont très durables dans le temps et d’autre part parce qu’elles ont provoqué une véritable boucherie pour laquelle l’Europe, avec une lâcheté invraisemblable, ne reconnaît aucune responsabilité.

    Ce serait donc super, quand on se scandalise des décisions de Trump, de se rappeler qu’il faut aussi se scandaliser de la politique migratoire européenne en général et de la directive archi-mortelle de 2001 en particulier. Cela dit, voici la pêche du jour :

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    1. Le clarinetiste Kinan Azmeh syrien qui vit à New York depuis 16 ne pourra peut-être pas rentrer chez lui. Il est en tournée avec le violonceliste Yo Yo Ma au Moyen orient.

    Donald Trumps innreiseforbud skapte kaos på amerikanske flyplasser - NRK Urix - Utenriksnyheter og -dokumentarer
    https://www.nrk.no/urix/donald-trumps-innreiseforbud-skapte-kaos-pa-amerikanske-flyplasser-1.13348094
    https://gfx.nrk.no/8OYqFnqP_wfy8BHoSaZINQTxASiVPJgyhfVjvDtOnAKg

    I tillegg er situasjonen usikker for mange USA-bosatte utlendinger. Den syriskfødte klarinettisten Kinan Azmeh har bodd i USA de siste 16 årene og er på konsertturné i Midtøsten, hvor han blant annet skal spille sammen med den kjente cellisten Yo-Yo Ma. Nå aner han ikke om han kan komme tilbake.

    –—

    2. Des airs de guerre

    Week one of the Trump administration : A government of war and social reaction - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pers-j28.html

    Week one of the Trump administration: A government of war and social reaction
    28 January 2017

    It is one week since the inauguration of Donald Trump as president of the United States, and the actions and orders of the new government make clear what the working class can expect from the next four years.

    At the center of Trump’s “America First” agenda is a massive escalation of military violence. At a swearing-in ceremony at the Pentagon Friday for the new secretary of defense, retired general James Mattis, Trump signed an executive order to begin a major “rebuilding” of the military. The order directs Mattis to prepare a policy to upgrade the US nuclear arsenal and prepare for conflict with “near-peer competitors,” a term that traditionally refers to China and Russia.

    Trump orders military to prepare for world war - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/pent-j28.html

    Trump orders military to prepare for world war
    By Tom Eley
    28 January 2017

    During a visit to the Pentagon on Friday, President Donald Trump issued an executive action calling for stepped up violence in Syria and a vast expansion of the US military, including its nuclear arsenal, to prepare for war with “near-peer competitors”—a reference to nuclear-armed China and Russia—and “regional challengers,” such as Iran.

    “I’m signing an executive action to begin a great rebuilding of the armed services of the United States,” Trump said during the signing of the document, entitled “Rebuilding the US Armed Forces.”

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    3. Ouvertement anti-européen ? il se prépare à « nous » mener la vie dure.

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/conf-j28.html

    Trump uses press conference with UK Prime Minister May to restate anti-EU agenda
    By Robert Stevens and Chris Marsden
    28 January 2017

    UK Prime Minister Theresa May suffered a public humiliation at the hands of US President Donald Trump during their joint press conference Friday.

    May arrived in the US Thursday with her government trumpeting the fact that hers was the first visit of any foreign leader to the White House since Trump’s inauguration.

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    4. Mettre à genoux le Mexique

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/28/mexi-j28.html

    Trump repeats ultimatums to Mexico after call with Peña Nieto
    By Eric London
    28 January 2017

    The governments of Mexico and the US announced that presidents Enrique Peña Nieto and Donald Trump spoke for an hour on the telephone yesterday, the day after the Mexican president cancelled a state visit to Washington scheduled for January 31.

    Though Trump said the discussion was “very, very friendly” and an official statement from the Mexican government called the conversation “constructive and productive,” initial reports of the call indicate that Trump did not move an inch on his plan to build a wall and force Mexico to pay for it.

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    5. Une politique extérieure aanti-multilatérale

    Après le retrait américain du TPP, l’Asie dans les bras de la Chine ? - Asialyst

    https://asialyst.com/fr/2017/01/24/apres-retrait-trump-tpp-asie-dans-bras-chine

    Promesse tenue. Le nouveau président américain Donald Trump a signé hier lundi 23 janvier un décret retirant officiellement les États-Unis du Partenariat Transpacifique (TPP), laissant un « vide » politique et économique en Asie. La Chine va-t-elle le combler ? Est-ce vraiment une aubaine pour Pékin ? Le TPP est-il déjà mort et enterré ?

    –— ---

    6. Trump va continuer de chatouiller la chine là où elle est le plus sensible : sur Taïwan et sur la Mer de Chine méridionale

    Taïwan : la peur d’un raidissement de la Chine - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2017/01/23/taiwan-peur-raidissement-chine

    L’avènement de Donald Trump à la Maison-Blanche ouvre à Taïwan une période d’incertitude à l’aube de l’année du coq. Alors que le gouvernement de Tsai Ing-wen semble miser sur un resserrement des relations avec la nouvelle administration républicaine, l’opinion publique taïwanaise a peur des représailles économiques de la Chine.

    #trump

    • A propos du fait que Trump est horrible mais qu’il ne faut pas qu’il cache les horreurs des autres, c’est pour ça que j’ai bien aimé ce texte :

      Manifestations du 21 janvier : soutien du Réseau syndical international de solidarité et de luttes
      https://seenthis.net/messages/564677

      Toutefois, le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes souhaite souligner que Trump n’est pas seul à représenter tout ceci. Certes, il concentre en lui-même plusieurs archétypes et sa conduite fait que le caractère protectionniste, nationaliste et populiste de ses pensées apparaît au grand jour. Derrière tout président des USA se trouvent toujours les corporations pétrolières, l’industrie de l’armement, chimique, pharmaceutique, financière... ainsi que pour tous les présidents et présidentes de républiques, les dictatures ou monarchies. Ce sont les riches qui ont le pouvoir, qui nomment les généraux et les ministres afin qu’ils et elles gouvernent en leur nom tout en préservant leurs privilèges et propriétés. Les manifestations que le Réseau syndical international de solidarité et de luttes soutient portent sur tout cela.

    • Ah la la la vie est parfois dure. Je n’avais pas réalisé du tout que tout ça arrive automatiquement sur le Zinc du Diplo via 7h36 aussi !! ça leak et ça recopie dans tous les sens vers cette pale copie de Seenthis

      Je ne suis pas tout à fait sur comment se font ces liens automatiques et pourquoi, mais j’ai simplement envie de dire que si je suis sur Seenthis en lecture et en écriture, ce n’est pas pour me retrouver sur Zinc. Je suis moyen content là.

    • J’ai bien conscience que c’est un cas compliqué puisqu’on a tous des miroirs automatiques sur twitter ou facebook ou autre et que même moi quand j’étoile des gens, ils se retrouvent sur twitter sans l’avoir voulu et au fond, il pourraient légitimenent en être offusqué.

      Trouver une solution ad hoc à ce problème n’est simple pour personne et je ne veux pas mettre les géniaux inventeurs et entreteneurs de seenthis dans un embarras inutile, car je comprends que pas mal de contributeurs qui étoilent les posts de seenthis ont un miroir automatique sur Zinc - et pas seulement les comptes bloqués ;) - ce qui rend la chose très très sensible.

      Je ne demande donc rien de spécial, je me contente pour l’instant de suspendre (tristement) mes contributions, le temps de réfléchir un peu à ces modes de transmission et de partage de savoir, de réflexions, de découverte.

      c’est stupide car je me demande bien ce que ce plagiat de seenthis peut bien apporter, au fond si les contributions seenthis les intéressent, ils peuvent bien s’abonner ici plutôt que de canibaliser le projet. Mais bon. Ce qu’y font les autres m’est égal, mais moi, je calcule pas et j’adhère pas.

    • Oui, c’est justement pour cela que j’en parle parce qu’avec cette putain d’automatisation, j’avais oublié. Mais je te promets que je vais arrêter ça tout de suite. C’est à l’occasion de ce bug Zinc que j’ai déconstruit les actions de mon propre compte. Je déconnecte twitter et facebook, et je te présente mes plus plates excuses pour ça (une autre solution est de te lire sans t’étoiler, étoiler c’est un peu dire sa joie de la contribution qu’on lit, mais comme tu sais que tu me mets en joie, c’est bon sans étoile aussi sans doute :) En tout cas, l’occasion d’une profonde réflexion sur ce qu’on veut ou ne veut pas en terme de diffusion.

      On réfléchit aussi beaucoup avec @fil à la manière d’être présent ou visible ou accessible avec visionscarto, comment faire connaître le site, le projet dans son ensemble. Et en fait, rien de ce qui se fait nous va vraiment ! :) On a pas envie de plan com, ni de marketing, ni de bouton donate, ni de kiss kiss bang bang, ni des putasseries conventionnelles que beaucoup s’imposent ; Alors on fait rien, on travaille et on publie, on essaye d’être un peu visible sur certains réseaux comme facebook ou linkedin ou twitter ou pinterest, mais juste en miroir.

      Le problème de facebook, c’est qu’on aimerait bien s’en passer complètement, mais il y a encore des amis, des collègues des connaissances qui y publient des listes de savoir absolument remarquables, mélange de leurs réflexions, de leurs trouvailles, de leurs expériences sur le terrain ou dans leur métier. C’est le cas de Céline Bayou, du traducteur letton-français Nicolas Auzanneau, d’Isabelle Saint-Saëns, ou des réseaux Migreurop, pour n’en citer que quelques uns. Et eux ne sont pas sur seenthis (enfin si @isskein y est mais elle ne poste rien !).

      Cela dit, ça ne nous inquiète pas vraiment, car même si l’utilisation des savoirs qu’on met à disposition sur le site est encore assez modeste, on sait au moins que c’est un public intéressé, qui y trouve son compte et qui revient souvent parce qu’ils nous disent de temps en temps qu’ils aiment beaucoup, ce qui nous fait plaisir. On continue comme ça pour le moment, et on inventera la vie qui va avec au fur et à mesure des idées qui nous passerons par la tête pour diffuser ce qu’on fait (sans être intrusif) auprès de celles et ceux dont on pense que ça pourrait leur plaire. Je sais pas trop quoi dire d’autre.

      Mais à partir de maintenant, je te promets que je n’exposerai plus mes amis à un twitter inutile ! :)

    • @reka De mon point de vue c’est plus une blague qu’autre chose. J’ai beau être assez radicalement contre Facebook et Twitter , je sais malgré tout que cela existe, je ne fais pas comme si. Fut un temps je faisais de l’ironie à propos de celles et ceux qui étaient sur Facebook ou Twitter , en leur disant, notamment, qu’heureusement que d’autres personnes qu’elles et eux produisaient du contenu sur internet si non ils et elles n’auraient plus rien à poster dans leur cimetière des vanités. Je dois vieillir, en plus qu’on me laisse sa place assise dans le métropolitain, j’en ai de moins en moins à foutre de ce que je continue toujours cependant à considérer comme de la confiscation.

      Jusqu’à récemment je pensais que ce n’était pas si grave finalement que les deux mondes en quelque sorte pouvaient exister même sans vraies frontières communes et donc sans régions communes, en revanche une chose que je remarque c’est que sur la forme cela a changé beaucoup de choses, que l’on ne peut presque plus attendre d’un visiteur ou d’une lectrice qu’il ou elle prennent l’ascenseur, les ascenseurs, qu’ils ou elles passent au dessus d’une image en roll over , les images maps qui ont longtemps fait mon délice cela ne fonctionne plus du tout (et pourtant quel plaisir c’était pour moi de les paramétrer et de les imaginer, je pense que je devais toucher au plaisir du fabricant de puzzle tel qu’il est décrit dans la Vie mode d’emploi de Georges Perec), bref la navigation est singulièrement normée alors qu’il reste encore tout à inventer avec elle, seul problème les visiteurs ne savent plus se servir des ascenseurs. Un comble.

      En revanche ce que je ne comprends pas du tout c’est le plaisir que les unes et les autres peuvent trouver à de la bête syndication, quel plaisir y trouver ? celui de compter le nombre de clics à la fin de la journée ? Cela me paraît tellement dérisoire ces histoires statistiques, puisque ce n’est pas le nombre de likes ou de commentaires, ou de que sais-je qui est important, c’est la petite étoile sur seenthis à 8H30 le matin qui signale le passage de l’ami nordique, ou encore la déconstruction clairvoyante de l’amie de Lille (@aude_v, tes remarques à propos du dû masculin sous mon billet à propos de Passengers résonnent assez fort dans ma tête, depuis quelques jours je pense à une idée de roman sur le sujet), la qualité quoi.

      Il n’y a pas si longtemps une de mes filles ironisait en me voyant consulter seenthis , elle descendait dans le garage pour me demander de lui imprimer un truc, elle me dit : « Ah t’es encore sur son réseau social bio ».

    • Quand même il y a quelques faits précis : dans la configuration du compte de chacun, on DOIT choisir la licence de nos contenus.

      Si on a choisi le droit d’auteur par défaut et non pas une licence libre, alors les gens ne sont pas censés avoir le droit, ni à la main, ni en activant des robots, de copier le contenu complet de tes contenus autre part.

      Parfois dans nos seens, il peut n’y avoir que des liens/citations, et dans ce cas, les gens peuvent tout recopier ton seen autre part. Mais ça ne peut se décider que manuellement, puisque par automatisation, il est plus difficile de savoir si dans le seen il y a du contenu propre à toi ET long (car un contenu court même perso à le droit d’être cité en entier autre part).

      Les robots ne devraient pouvoir copier autre part que les contenus qui sont en licence libre, en citant le lien de la source ici. Mais les contenus sans licence libre (ce qui est ton cas @reka), non, seulement à la main en décidant au cas par cas.

    • Il y a ça, et aussi l’autre suggestion de Reka, qui serait si je me souviens bien de ne pas autoriser l’étoilage par les gens qu’on a bloqué.

      Mais dans les deux cas ça pose un autre souci : un but premier sur Seenthis c’est d’éviter les référencement en double. Il y a le système de petites flèches, et la pédagogie permanente des habitués pour éviter les doublons. Ça n’a échappé à personne, la recherche de qualité sur Seenthis se fait énormément par l’organisation des fils de discussion sur ce principe.

      Si on met en place des outils pour bloquer des partages qu’on jugerait indésirables, alors ça veut dire qu’on encourage la duplication des référencement, et au pire la duplication des messages eux-mêmes.

    • Yes. Je sais, je comprends que tout cela n’est pas simple puisqu’à priori, ce qu’on poste ici est public. A priori ce n’est pas un problème si on comprend que ce qu’on dit est pour tout le monde et assumé, nous écrivons et partageons des témoignages, des réactions, des pensées, des doutes, des informations, du savoir, des liens qui nous ont plu ou déplu.

      L’énorme avantage de seenthis est de pouvoir choisir les thèmes et les personnes, et de faire disparaître les thèmes dont on ne veut pas entendre parler, ni des personnes ou institutions dont on ne veut plus entendre parler, et finalement d’avoir un fil vraiment efficace et riche de ce qu’on veut.

      Le problème réel est donc sans doute cette étoile, et la question de la syndication. J’avais cédé à la tentation de la syndication automatique pour des raisons pratiques, pour alléger les actes quotidiens de référencement : de seenthis vers twitter et facebook, mais heureusement le lien facebook a été pété très tôt :) et j’ai donc signalé en miroir quasi uniquement des productions visionscarto pour prévenir celles et ceux qui s’intéressent à nous par contre twitter a bien fonctionné, mais ça signalait — outre les productions et réflexions visionscarto — tout ce que j’étoilais sur seenthis et j’ai beaucoup étoilé. Je comprends maintenant que ce n’est pas du tout la bonne méthode et je vais revenir au manuel.

      Si ce n’est pas trop de travail de code, peut-être peut-on envisager que lorsqu’on étoile quelqu’un, ça reste sur seenthis et ça ne part pas en syndication ailleurs (et surtout pas sur zinc) parce que certains ici ont syndiqués leurs compte pour que ça publie aussi automatiquement sur zinc, mais aussi twitter etc... Et ceux qui veulent publier sur zinc absolument n’auront qu’à recopier, après tout on peut pas les empêcher. Je n’ai pas envie d’être plus copain avec Zinc qu’avec Twitter ou Facebook. Seenthis est un système et un projet assez ouvert en lui même et assez universel.

      Il y a une époque où on ne pouvait pas étoiler quand quelqu’un bloquait, puis cette fonction a disparu, mais ce n’est sans doute pas une solution car en effet, ça encourage les duplications. Moi ça m’irait très bien que celles et ceux que je bloque puissent étoiler, mais dans ce cas, ce serait bien d’interdire la syndication automatique de sorte qu’on ne se retrouve pas là où on veut pas.

      Reste l’épineux problème de @7:36 repris par @7:37 et là je sais pas quoi dire d’autre que la ou le responsable de Zinc pourrait puiser dans ses ressources éthiques pour arrêter ce pillage. Je pense que Seenthis est un outil merveilleux, multiparamétrique où tout le monde peut tailler sur mesure une utilisation qui se révèle toujours très riche, c’est une plateforme totalement ouverte y compris aux gentils utilisateurs de Zinc qui peuvent très bien aussi tailler un compte seenthis (à mon avis à leur avantage, mais bon, ils ont l’air d’aimer être entre eux) avec lequel ils peuvent faire disparaître celles et ceux qu’ils ne peuvent pas voir en peinture. Je trouve idiot que beaucoup de trucs pour lesquels on est cité soient dupliqués là bas sans qu’on le sache, sans qu’on soit prévenu ; je trouve cela très contraire aux principes plutôt très flexibles qui font fonctionner seenthis.

      Donc voilà. Pour ma part, je continue de réfléchir à un mode opératoire correct, et pour le moment, j’archive et je référence en local en attendant de trouver une solution un peu nouvelle pour référencer mes trucs ici.

  • Médée d’Euripide par Vladislavs Nastavševs avec Guna Zariņa au Théâtre russe de Riga

    Repéré sur FB et retranscrit ici pour retrouver l’archive.
    #théâtre #lettonie #riga

    par Nicolas Auzanneau

    Bouffée d’enthousiasme (comme après une catharsis qui a fonctionné ) : le Médée d’Euripide par Vladislavs Nastavševs avec Guna Zariņa au Théâtre russe de Riga est une expérience de spectateur de théâtre comme on n’en compte pas des dizaines dans une vie ordinaire. La pièce se déroulant, ce sentiment qui monte d’assister à quelque chose d’hors du commun. On pourrait dire mille choses tant ce spectacle est inspirant mais pour aller à l’essentiel : Il y a bien sûr la personnalité merveilleuse de Guna Zariņa révélée par le Nouveau théâtre de Riga d’Hermanis, avec son physique si étrange qui s’aventure dans des lieux mal explorés de la beauté, dévoilant des nuances infinies, des capacités de métamorphose. Une de ces très rares actrices qui, plus les années passent, plus elle vieillit, plus elle se complexifie, plus elle embellit. Et puis la mise en scène de Nastavševs d’une économie, d’une finesse, d’un courage – d’une foi dans le langage théâtral presque fanatique : deux chaises, une scène, quelques projecteurs, un violoncelle, une poignée d’acteurs et ce qui se produit vous déborde de toutes parts. Russe de Lettonie, formé à Pétersbourg et à Londres, mais résolument de Riga, Vladislavs Nastavševs est né en 1978 et du coup on n’a pas fini d’en entendre parler, pas possible autrement. Motif annexe de délectation, mais qui mérite d’être noté – le théâtre est un acte social – par les temps qui courent : un public qui apparaît comme un juste reflet de la société de Lettonie : Russes et Lettons à part égale, jeunes, vieux, hommes et femmes, tout le monde débout à la fin, larmes aux yeux dans une ville qui est plutôt avare d’applaudissements. Une pluie mêlée de neige vous tombe sur la tête mais vous êtes content comme sortant d’un théâtre flamand, ce qui n’est pas peu dire. Il n’y avait rien de plus urgent que de jouer Euripide à Riga en novembre 2016, c’est une évidence ! Personne à part Nastavševs n’y aurait pensé. Gratitude.

  • latviski > franciska | Littérature lettone : atelier de traduction

    http://latviskifranciska.blog.lemonde.fr

    Merci à Nicolas Auzanneau qui présente son projet ainsi :

    « Les premières pages du roman d’Inga Gaile Stikli (Bris de verre, 2016). À travers le parcours de Magdalena, une jeune femme blessée par la violence des hommes, Inga Gaile explore le sabotage insidieux des valeurs humanistes par le régime autoritaire de Kārlis Ulmanis (1934-1940), préalable à l’instauration des totalitarismes ultérieurs. Une des voix les plus ardentes de la littérature lettone contemporaine. »

    L’action de « Stikli » (Bris de verre) se situe à la veille de la guerre, sous le régime autoritaire conservateur de Kārlis Ulmanis (1934-1940). Magdalēna Cīrule qui souffre d’un traumatisme est soignée à l’hôpital psycho-neurologique de Strenči. Son état lui permettrait sans doute de sortir, mais ses parents, des notables provinciaux, préfèrent ne pas savoir leur fille « dérangée » sous leur toit. Pour le docteur Kārlis Vilks-Krüdener, nouvellement recruté dans l’établissement, Magdalēna apparaît d’abord comme la patiente idéale sur laquelle il va pouvoir mettre à l’épreuve ses théories nouvelles nourries de freudisme – il rentre d’un long séjour en Allemagne où il a achevé ses études, et refuse d’appliquer les méthodes conventionnelles, convaincu de pouvoir aider plus efficacement ses malades sans recourir à des procédés mécaniques ou chimiques. Bientôt, une relation amoureuse se noue entre eux. Mais lorsqu’elle apprend qu’elle attend un enfant de lui, Kārlis considère que son séjour à l’hôpital devient impossible – d’autant plus que les théories eugénistes venues d’Allemagne et de Scandinavie qui arrivent en Lettonie mettent en péril la vie même de l’enfant. À défaut d’une autre solution, Kārlis envoie Magdalēna chez sa propre mère qui vit retirée au plus profond de la campagne lettone. C’est là qu’elle mettra au monde cet enfant dont lui-même ne veut pas.

    #lettonie #littérature

  • Nicolas Auzanneau (que je remercie) sur FB explique :

    « ... Pour ceux qui n’auraient pas encore compris que la situation politique en Lettonie est préoccupante, le Rapport annuel de l’Institut letton des relations internationales. Merci Marielle Vitureau pour le lien. Un papier impeccable de Karlis Bukovskis notamment.

    “It was just in 2014, when due to the conflict in Ukraine, the Baltic states were looking for the re-assurances of the Transatlantic and European partners. And it was in 2014 when the EU countries opted for sanctions against Russia, a peaceful instrument to stop the escalation of and a potential spill-over of the conflict. It was the President of the European Commission who during his State of the Union address to the European Parliament in September 2014 clearly stated that the EU is ready to do everything to defend the Baltic countries. The political and emotional support that the Baltic states were seeking was given (“Junkers: Mēs esam gatavi darīt visu, lai aizsargātu Baltijas valstis,” September 9, 2014). Now the solidarity question is on the table again, but this time Latvia is expected to be on the giving, not the receiving side. A strange and seldom experienced situation for Latvia.” ... »

    http://liia.lv/site/docs/LIIA_Yearbook_2016.pdf

    #lettonie #économie

  • Finance. La Lettonie, un paradis fiscal qui agace | Courrier international

    http://www.courrierinternational.com/article/finance-la-lettonie-un-paradis-fiscal-qui-agace

    Signalé par le toujours excellentissime Nicolas Auzanneau sur FB. Les Américains veulent faire le ménage partout.

    Les Etats-Unis veulent faire le ménage dans ce petit pays au secteur bancaire hypertrophié et opaque, paradis pour les oligarques de l’ex-espace soviétique, rapporte le Centre baltique pour le journalisme d’investigation Rebaltica.

    #lettonie #banques

  • Songs of the Syrian refugees | Songlines World Music News

    http://www.songlines.co.uk/world-music-news/2016/01/songs-of-the-syrian-refugees

    Signalé par l’excellent Nicolas Auzanneau sur FB

    In a place where freedom of speech easily gets you arrested, refugees have daringly turned to music and poetry in order to express their feelings. Alexandra Petropoulos reports

    With his brow furrowed in concentration, Abu Abdullah rhythmically strums his oud, exploring the core of a melancholic melody. Mohamad Isa Almaziodi’s robust and melismatic voice soars above, full of emotional ornamentation – sighing and repeating, rising and falling – until he runs out of breath and the phrase is forced to finish. In his song, Mohamad is singing about how strange life is, how harsh the nights are: ‘Our home became very far. Very far.’ But before he can finish, he is overcome by homesickness and with his head in his hands, he cries. He is crying for his beloved country and for the father he left behind.

    #musique #syrie #chanson

  • Nicolas Auzanneau a partagé la vidéo de Sergey... - Nicolas Auzanneau

    https://www.facebook.com/nicolas.auzanneau.9/posts/704926222950170

    Je ne sais pas où Nicolas Auzanneau a trouvé cette vidéo et quelle en est la source, mais elle est très intéressante. Avec bien sur la musqiue tire-larme qui va avec...

    Довоенный Вильнюс (Vilna the Old City)

    #lituanie #communauté_juive #wilna #vilnius #ashkénazes #musique