person:nicolas colin

  • Henri Verdier Blog : Quand Zuckerberg veut faire le bonheur de l’humanité
    http://www.henriverdier.com/2017/07/quand-zuckerberg-veut-faire-le-bonheur.html

    par Henri Verdier

    Comment ? Grâce aux paramétrages des subtils algorithmes qui décident quels amis nous seront présentés, quels sont ceux de leurs messages qui nous seront affichés, quelles publicités, quels services et quelles ressources nous seront proposés. Des algorithmes éduqués avec des méthodes simples et robustes, de grandes quantités de données et, prochainement, un peu d’intelligence artificielle pour mieux reconnaître les images, détecter les émotions dans les conversations, etc. Des algorithmes, aussi, qui seront mis au service d’une philosophie de la régulation propre au réseau social. Ainsi, pour lutter contre les « fake news » (une responsabilité politique que Facebook a initialement refusé d’assumer), l’algorithme analysera le comportement des utilisateurs et recommandera moins les vidéos qui auront été partagées avant sans avoir été visionnées au préalable.
    Au delà de l’inquiétant fantasme de toute-puissance, et de la naïveté (feinte ?) de ce néopositivisme, ou même de notre inquiétude devant ce désir de façonner l’ « Homme nouveau », il faut prendre ces annonces comme le signe de quelque chose de sérieux.

    Smartphones, drones, réseaux sociaux, vidéosurveillance, satellites, véhicules connectés, villes intelligentes, CRM, grands systèmes administratifs… crachent à jet continu des données numériques qui décrivent nos villes, nos corps et même nos émotions. Tout se passe comme si nous construisions une copie digitale du monde. Une carte au 1 /1e, dynamique, maniable, activable, sur laquelle s’appuie une part croissante des activités humaines.

    Ce dernier point est sans doute l’un des plus importants. Il devient chaque jour un peu plus difficile d’envisager de créer quoi que ce soit, ou de communiquer avec qui que ce soit, sans solliciter les données de cette nouvelle matrice, qui devient petit à petit le terreau, l’humus de notre économie. Et par tant, il devient difficile de créer quelque valeur que ce soit, ou d’échanger quoi que ce soit, sans donner un petit peu de valeur à cette matrice, comme nous l’avons montré, avec Nicolas Colin, dans L’Age de la Multitude.

    Peut-être doutez-vous de l’impact réel des réseaux sociaux sur nos représentations du monde ? Effectivement, les premières recherches tendent à relativiser grandement cette supposée influence. Peut être pensez-vous que nous restons libres de ne pas aller sur Facebook ?
    Mais le numérique et ses algorithmes sont depuis bien longtemps sorti des ordinateurs. Les algorithmes décident des contrôles fiscaux, des tirs de drones en Irak ou en Corée, du rythme des feux rouges, des cours de bourse, ou de l’admission des Français à l’université. Ils prennent des décisions politiques.

    Si les GAFA ont du mal à lutter contre les Fake news, ce n’est pas par attachement à la liberté d’expression, c’est que leur modèle profond, fondé sur la publicité, est structurellement bienveillant envers le sensationnalisme.

    Pour cela, il nous faut une nouvelle politique, qui ne peut plus se contenter des concepts et des techniques de pouvoir forgés à la fin des Lumières.
    Il faut désormais se battre sans relâche pour préserver un espace du Commun : une infrastructure nous permettant d’agir et d’innover sans être déterminés par les plateformes et les algorithmes de tiers. L’Etat, en devenant Etat plateforme peut contribuer à desserrer l’étau des plateformes privées.
    Il faudra intégrer au débat public de nouveaux concepts, comme le droit de reprendre possession de ses données personnelles (la « dataportabilité »), le droit à demander l’effacement de ses données, le droit au silence des puces et à celui des algorithmes.
    Il faudra organiser la transparence sur l’existence et le fonctionnement de ces algorithmes, la nécessité de pouvoir en vérifier le fonctionnement effectif, la possibilité de leur demander des comptes, comme s’y emploie desormais l’Etat pour ses propres algorithmes.
    Il faudra apprendre à concevoir des algorithmes qui augmentent les degrés de liberté des individus et à repousser ceux qui se contentent de restreindre leurs choix.
    Il faudra apprendre à débattre collectivement de leurs visées et de leurs impacts, à faire naître une intelligence collective qui nous rende à nouveau responsables de notre destin politique.

    Je ne suis malheureusement pas convaincu que la définition donnée ici de « l’Etat plateforme » soit celle qui intéresse vraiment ceux qui agitent cette idée. Il s’agit au contraire de permettre aux entreprises privées de « plugger » leurs services sur la plateforme d’Etat.

    #Facebook #Politique_algorithmes #fake_news

  • Qu’est-ce qu’un écosystème entrepreneurial ? - The Family
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/128832709286

    Nicolas Colin, cofondateur de The Family, signe pour Medium une remarquable tribune décrivant les composantes d’un écosystème entrepreneurial. Le biotope d’un écosystème entrepreneurial a besoin de capital, de savoir-faire et de rébellion. Selon les combinaisons de ces ingrédients on obtient des paysages entrepreneuriauts très différents, détaille Nicolas Colin, qui dresse ainsi, au débotté, le paysage de plusieurs pays, dont la #france. Selon son diagnostic, la France a du capital, du savoir faire, de la rébellion, mais les trois ne se rencontrent pas.

    #innovation #analyse

  • Ubérisation : comment éviter qu’elle tue la protection sociale - Arrêt sur Images
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/128320956494

    Anne-Sophie Jacques pour Arrêt sur Images esquisse avec l’économiste Guillaume Allègre (@g_allegre) et l’entrepreneur Nicolas Colin des solutions pour éviter que l’ubérisation de l’économie ne tue la protection sociale. Pour Guillaume Allegre : “comme le montre Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale, c’est le développement de la société salariale qui a permis le développement d’une protection sociale. Avec l’uberisation, on risque de revenir au travail à la tâche.” Si pour Guillaume Allègre il faut tenter d’intégrer ces nouveaux emplois au salariat traditionnel, pour Nicolas Colin le développement de “salariés” indépendants est appelé à devenir la forme dominante de l’emploi. L’enjeu est de créer de nouvelles institutions pour protéger ces nouvelles formes de travail plus proche des (...)

    #sharevolution #uberisation #politiques_publiques #régulation

  • Moins de dividendes = plus d’innovation ?
    https://medium.com/welcome-to-thefamily/moins-de-dividendes-plus-d-innovation-a119fcce5f06

    Les investisseurs sont impatients vis-à-vis des entreprises traditionnelles ; le corollaire est qu’ils sont patients lorsqu’ils investissent dans des entreprises numériques encore en quête de leur profitabilité. En gros, on sort de l’argent de BNP Paribas ou Orange, qui n’innovent pas ou pas assez, pour l’investir dans Uber !

    [...]

    [U]ne entreprise comme Uber a levé plus de 5 milliards de dollars depuis sa création, est encore loin de verser le moindre centime de dividendes à ses actionnaires… et crée des emplois de chauffeurs par centaines de milliers !

    [...]

    Un discours plus constructif pour les individus victimes de l’essoufflement de l’innovation consisterait à encourager les salariés à quitter les entreprises traditionnelles, celles qui ont cessé d’investir, pour rejoindre les entreprises numériques, qui investissent massivement.

    C’est pas dans ce billet de Nicolas Colin que l’on trouvera beaucoup d’espoir pour un monde plus juste et plus enthousiasmant, mais il pointe néanmoins une tendance du capitalisme intéressante, en particulier vis à vis de la politique américaine.

    « Un discours plus constructif pour les individus » ne serait pas de les encourager à devenir des chauffeurs Uber (ce que justement Hillary Clinton semble vouloir refuser), mais plutôt de dessiner avec eux ce que pourrait être une économie émancipatrice.

    #Actionnaire #Dividende #Innovation #Innovation_disruptive #Numérique #Politique #Recherche_et_développement #Silicon_Valley #Économie #Économie_numérique

  • 14h42 : Nicolas Colin nous parle de la révolution numérique
    http://www.youtube.com/watch?v=N8KEXIIeils

    La révolution numérique est en marche. Si certains secteurs se livrent déjà une guerre acharnée, à l’image des taxis et des VTC, les choses restent encore très ouvertes dans d’autres domaines. Faisons un tour d’horizon avec Nicolas Colin, entrepreneur, membre de la CNIL et ancien inspecteur des finances.

    #Barbare #Fiscalité #Innovation_disruptive #Nicolas_Colin #Numérique #Santé #VTC #Économie_numérique

  • #14h42 : Nicolas Colin nous parle de la révolution numérique
    http://www.nextinpact.com/news/87317-14h42-revolution-numerique-ne-fait-que-commencer.htm

    « Dans cette nouvelle édition de 14h42, nous accueillons Nicolas Colin, nommé à la CNIL au début de l’année. Il s’est également illustré avec un rapport sur la fiscalisation en France des géants du net en fonction des données collectées. Il est également l’auteur d’un livre intitulé L’âge de la multitude : Entreprendre et gouverner après la révolution numérique. Mais ce n’est pas son seul centre d’intérêt, puisqu’il s’intéresse également à la guerre que se livrent les taxis et VTC (voir notre précédente émission). »

    #actu_web_c

  • Comment le numérique redistribue la puissance économique
    http://www.internetactu.net/2014/04/16/comment-le-numerique-redistribue-la-puissance-economique

    “L’économie numérique a beaucoup changé en 15 ans. Dans les années 90, la “révolution numérique” a fait passer l’internet d’un statut confidentiel au grand public et à vu naître une #économie numérique s’appuyant sur l’internet, mais un internet donc la physionomie a elle aussi beaucoup changé”, explique l’inspecteur des finances devenu entrepreneur, Nicolas Colin (@Nicolas_Colin), sur la scène de l’Ecole…

  • Numérique et administration : l’effondrement des cathédrales - L’Âge de la multitude
    http://colin-verdier.com/numerique-dans-l-administration-l-effondrement-des-cathedrales

    Nicolas Colin revient sur l’échec du projet d’Opérateur national de paie. Un échec qui s’explique car le projet n’a pas été l’occasion de transformer l’organisation, mais au contraire qu’il a du se conformer à la complexité de l’organisation existante. Ce qui implique une lourde maîtrise d’oeuvre, d’autant plus difficile à orchestrer que la gouvernance est faible : le politique se moque des systèmes d’information. Et Nicolas Colin d’en tirer 3 conclusions : on ne réduit pas les déficits budgétaires par la rationalisation informatique. La culture numérique de l’administration doit évoluer : il n’y aura pas d’innovation numérique dans une grande organisation si celle-ci n’a pas décidé que le numérique était son corps de métier, donc sans compétence particulière et sans alliance avec les utilisateurs. (...)

    #egov #politiquespubliques #e-administration

    • Après le naufrage du système Louvois l’Etat s’apprête à saborder le projet d’Opérateur national de paie.
      http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-gouvernement-enterre-l-operateur-national-de-paye-onp_1498108
      Plusieurs années de travail, des dizaines de collaborateurs, des centaines de millions d’euros n’auront servi à rien : la paie des fonctionnaires va continuer d’être gérée dans des systèmes d’information ministériels, isolés les uns des autres, qui reflètent en réalité la diversité des corps et des carrières dans toutes les parties de l’administration de l’#Etat.

      Un modèle... :

      Jeff Bezos a eu cette détermination quand il a imposé à Amazon de se convertir à une architecture orientée services. Mais dans l’administration, Jeff Bezos n’existe pas : aucun ministre, Premier ministre ou Président de la République ne va mettre en jeu sa responsabilité sur le déploiement d’un nouveau #système_d’information. Dans ces conditions, l’organisation ne se soumet pas : loin de se transformer pour accueillir le nouveau système, elle va au contraire lui imposer ses contraintes et amoindrir sa valeur ajoutée. Le nouveau système n’est pas une opportunité d’innover, mais un moyen d’optimiser l’organisation existante et son fonctionnement habituel. C’est une #infrastructure coûteuse, rigide et mise au service de la routine.

      Puisqu’il n’est plus possible, dans l’état actuel de l’administration de l’Etat et de sa gouvernance, de déployer de grands systèmes d’information à l’état de l’art, trois conclusions s’imposent.

      1/ La première, c’est que les dirigeants politiques doivent arrêter de compter sur la rationalisation des dépenses informatiques pour réduire le déficit budgétaire. (...)

      2/ La deuxième conclusion, c’est qu’il faut que la culture numérique de l’administration change profondément, comme elle commence à le faire dans les grandes organisations privées – sous l’inspiration des géants industriels de l’économie numérique. Beaucoup a été écrit là-dessus, mais trois règles suffisent à résumer les enjeux :

      – il n’y a pas d’innovation numérique dans une grande organisation si cette organisation n’a pas décidé que le numérique était son coeur de métier – donc que les dirigeants au plus haut niveau s’emparent de ces dossiers et en font les indicateurs de leur succès et de leur échec. Obama l’a fait avec l’infrastructure numérique du système fédéral d’assurance maladie universelle (...) [malgré ses ratés, projet pas abandonné]
      – il n’y a pas d’innovation numérique dans une grande organisation sans une alliance avec les utilisateurs des applications au quotidien : c’est difficile car ça se marie mal avec la culture hiérarchique dans l’administration, imprégnée par le respect de l’ordre établi. Mais une organisation ne peut pas innover sur le volet numérique si ses collaborateurs ne sont pas dans une rébellion permanente contre le sommet de l’organisation. Les #fonctionnaires ont beaucoup à surmonter pour s’engager dans cette rébellion. Pour les #citoyens, en revanche, c’est plus facile. Et la révolution numérique, rappelons-le, fait rentrer les utilisateurs de l’extérieur à l’intérieur des organisations. Ceux qui se rebellent en premier contre les sous-performances numériques de l’administration, ce sont les administrés eux-mêmes !

      3/ La troisième conclusion, c’est qu’on n’y arrivera pas de sitôt – donc qu’un régime intermédiaire est nécessaire.

      #libéralisme #open_gov

      http://seenthis.net/messages/211854
      http://seenthis.net/messages/236122
      http://seenthis.net/messages/238510
      http://www.internetactu.net/2014/03/18/ce-que-linternet-na-pas-reussi-34-distribuer-lautorite

      cc : @rimbert

  • Audition de MM. Nicolas COLIN et Henri VERDIER - Senat.fr
    http://videos.senat.fr/video/videos/2014/video22008.html

    Dans le cadre de la mission Gorce sur le nouveau rôle et la nouvelle stratégie pour l’Union Européenne dans la gouvernance mondiale de l’internet, la mission accueillait Nicolas Colin et Henri Verdier, les auteurs de « L’âge de la multitude » qui reviennent durant 20 min. sur la question industriel de l’économie numérique. Simple, pédagogique et éclairant. Tags : internetactu internetactu2net fing #économie

  • Les Barbares Attaquent
    http://barbares.thefamily.co

    Déjà 13 vidéos de présentation des dirigeants du fond d’investissement TheFamily de Nicolas Colin et Oussama Ammar qui s’attaquent à des sujets tels que le commerce de détail, le luxe, la logistique, le transport, pour, en une heure et soutenus par quelques slides, faire de très belles présentations sur l’avenir de ces secteurs, vu du côté des transformations que l’internet apporte. Tags : internetactu2net internetactu fing

  • Le logiciel dévore le #transport des voyageurs
    http://transportsdufutur.typepad.fr/blog/2013/12/le-logiciel-d%C3%A9vore-le-transport-des-voyageurs.html

    Bel exemple de synthèse sur le fond et la forme réalisée par Stéphane Schultz de @15marches.
    Effectivemment le logiciel dévore tout (lire aussi cet article Le logiciel dévore le monde). Et si par exemple, la stratégie de #Google était de faire croire qu’il allait faire des véhicules autonomes pour accélérer les développements chez les #industriels de l’auto… Dans tous les cas, à la fin, c’est le logiciel qui gagne, la plate-forme nous dirait Nicolas Colin (lire les Trans […]

  • Interview de Nicolas Colin : « La révolution numérique est terminée, passons à l’action » | Without Model
    http://www.withoutmodel.com/nicolas-colin/interview-de-nicolas-colin-la-revolution-numerique-est-terminee-passon

    Nicolas Colin, coauteur de « L’Age de la multitude », du rapport sur la fiscalité du numérique, et cofondateur de l’accélérateur The Family explique que l’investissement et la subvention publique doivent accompagner les industries naissantes plutôt que de soutenir les industries en difficulté. Pour y parvenir, il n’y a qu’une #politique : « faire de l’#innovation la politique publique de référence et inclure l’innovation dans chaque décision de l’action publique » plutôt que l’inverse."Assumons notre (...)

    #politiquespubliques

  • #ValleyPolitics ou la gauche portée par l’entrepreneuriat | L’Âge de la multitude
    http://colin-verdier.com/valley-politics-gauche-portee-par-entrepreneuriat

    Nicolas Colin revient sur l’histoire des liens entre l’industrie et la #politique aux Etats-Unis pour montrer comment la Silicon Valley s’est alliée avec les Démocrates, contre les banquiers de la Côte Est.  Tags : internetactu2net internetactu fing politique

    • #startups

      Le Cercle des économistes a invité cent étudiants de 18 à 28 ans [pour faire le boulot à leur place] "Inventez 2020, la parole aux étudiants", Il leur était proposé de rédiger un texte de réflexion prospective de 15 000 signes maximum sur leur vision du monde en 2020. Voici celui de Hugo de Gentile, étudiant à l’EM Lyon [business school].

      Nous ne voulons pas qu’une #économie de la #croissance
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/07/nous-ne-voulons-pas-qu-une-economie-de-la-croissance_3443791_3234.html

      Aujourd’hui, nous devons d’un côté estimer les efforts fournis par rapport au gain de bien-être (peut-on faire mieux ? Peut-on être plus productif, plus compétitif ?) et de l’autre, sortir de cet amalgame afin de revenir à des réflexions plus basiques pour fonder un nouveau modèle ou, plus sagement, ajuster le modèle actuel.

      Parce que l’économie contraint, de nos jours, la politique et régit une part importante de nos relations sociales, vous, économistes, êtes dotés d’immenses pouvoirs. Vous êtes les théoriciens et analystes d’un modèle quasi omnipotent.

      Voltaire disait : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. » Cela fait sens sans trop de difficultés. Continuer d’agir uniquement en scientifiques serait donc une grave erreur morale car les pouvoirs qui vous sont conférés sont ceux de « bonheuristes » (je m’autorise le néologisme). Vous vous devez donc d’être à la fois scientifiques et philosophes.

      Les populations, et les nouvelles générations en particulier, n’attendent donc plus uniquement des économistes l’analyse des tenants et aboutissants de l’économie afin d’en comprendre les soubresauts et d’en initier les ajustements. Nous attendons aussi de vous la conception des modèles économiques à venir, dont la finalité doit être la maximisation du #bonheur_social. C’est un rôle qui, je pense, n’est pas pleinement assumé à ce jour, y compris au sein du Cercle des économistes.

  • Rapport Lescure : qu’en pense Nicolas Colin, inspecteur des finances ? | FrenchWeb.fr
    http://frenchweb.fr/rapport-lescure-qu-en-pense-nicolas-colin-inspecteur-des-finances/115750?fb_ref=recommendations-bar

    Pour Nicolas Colin, coauteur du rapport sur la fiscalité numérique, le rapport Lescure a le mérite de promouvoir la gestion collective et de prendre en compte la contribution des internautes à la création de valeur. Tags : internetactu internetactu2net fing

  • Les Idées en mouvement : « Le libre, c’est beaucoup plus que gratuit » - LinuxFr.org
    http://linuxfr.org/news/les-idees-en-mouvement-le-libre-c-est-beaucoup-plus-que-gratuit

    Le dossier d’avril 2013 des Idées en mouvement, le mensuel de la Ligue de l’enseignement porte sur « Les révolutions de l’open data ». Vous y trouverez un article sur l’histoire de l’opendata : « Retour sur l’ouverture des données publiques », ainsi que 3 interview :

    Henri Verdier, directeur de la mission Etalab : « Créer un bien public »
    Nicolas Colin, inspecteur des Finances : « Stimuler la création de valeur »
    Jean-Christophe Becquet, vice-président de l’April : « Le libre, c’est beaucoup plus que gratuit »
    En page 13 : une reprise de l’affiche « Diffusez vos documents sous licences libres » illustrée par Antoine Bardelli ainsi qu’une présentation de l’April dont la Ligue de l’enseignement est adhérente depuis 2007.

    Un grand merci à Ariane Ioannides et son équipe pour ce coup de projecteur sur le libre qui en a bien besoin. Je suis convaincu que cela contribuera à faire connaître les enjeux du logiciel libre aux acteurs de l’éducation populaire et pour moi, c’est juste essentiel.

    NdM : La Ligue de l’enseignement est une confédération d’associations françaises d’éducation populaire.

    Les révolutions de l’open data (78 clics)
    Retour sur l’ouverture des données publiques (20 clics)
    Créer un bien public (20 clics)
    Stimuler la création de valeur (12 clics)
    Le libre, c’est beaucoup plus que gratuit (40 clics)
    Diffusez vos documents sous licences libres (20 clics)
    Associations adhérentes de l’April (7 clics)
    Logiciel libre et éducation populaire : les enjeux de société d’une démarche citoyenne (20 clics)
    Le dossier complet au format PDF (50 clics)

  • Pierre Collin, Nicolas Colin, Rapport sur la fiscalité numérique

    http://www.economie.gouv.fr/files/rapport-fiscalite-du-numerique_2013.pdf

    L’unité technologique permise par la combinaison des technologies de l’information et de la communication explique l’étendue du périmètre d’activité des entreprises de l’économie numérique. Loin d’être cantonnées à un seul marché, elles mettent leurs efforts d’innovation au service d’une transformation permanente de leur activité, avec pour seule constante un objectif stratégique : être pour leurs utilisateurs le point d’accès privilégié aux biens et services de l’économie numérique et, pour cela, développer tout un écosystème d’applications, exploitées par elles ou par des tiers, qui permet de s’imposer comme ce point d’accès.
    (...)

    Chacune des quatre grandes entreprises de l’économie numérique indique à sa manière que sa priorité est d’avoir une relation privilégiée avec ses utilisateurs :
    Apple fabrique et vend des terminaux sur lesquels elle exerce un contrôle étroit de l’expérience utilisateur, soit en produisant elle‐même le système d’exploitation et les applications les plus importantes, soit en soumettant les développeurs d’application à de drastiques conditions d’utilisation. Il n’est pas anodin qu’Apple ait été pionnière dans la mise au point des smartphones, tant ce nouveau terminal lui a permis d’investir avec une ampleur inégalée l’existence et même l’intimité de ses clients ;
    Amazon s’est longtemps présentée comme « la plus grande librairie du monde ». En étendant son catalogue à des produits autre que les livres, elle s’est ensuite efforcée de devenir le plus grand magasin du monde. Parallèlement, elle s’est aussi ouverte à des vendeurs extérieurs pour devenir la plus grande place de marché du monde, « l’endroit sur Internet où l’on peut tout acheter » . Cela lui permet de nouer avec ses clients une relation privilégiée, encore renforcée depuis le lancement des terminaux Kindle ;
    Google s’est donnée pour mission d’« organiser l’information du monde et de la rendre accessible et utile ». Autour de son moteur de recherche, elle a patiemment conçu et enrichi une expérience utilisateur entièrement construite autour de l’accès à l’information : les pages Web, les images, les vidéos, le contenu des livres, la presse, le territoire, les publications personnelles, les destinations touristiques et même la correspondance privée sont désormais organisées par Google pour ses utilisateurs ;
    Facebook se présente comme une entreprise poursuivant un objectif de société : « rendre le monde plus ouvert et plus connecté » . En attirant plus d’un milliard d’individus, qui passent parfois plusieurs heures par jour sur cette application, Facebook est parvenue à occuper une position centrale dans la vie quotidienne de ses utilisateurs. Par l’intermédiaire de leurs réseaux d’amis, elle leur ménage un accès pertinent aux biens et services de l’économie numérique.

    Le fait qu’elles partagent le même objectif stratégique explique que ces quatre entreprises se concurrencent sur plusieurs marchés, soit directement dans leur stratégie consistant à devenir pour les individus le point d’entrée privilégié dans l’économie, soit dans leurs manœuvres tactiques sur des marchés sous‐jacents ou connexes, qui servent cette stratégie sur le long terme.

    #économie_numérique
    #fiscalité

  • L’âge de la prédation | Invité extérieur
    http://www.internetactu.net/2012/09/07/l%e2%80%99age-de-la-predation

    Dominique Boullier, professeur de sociologie à Sciences Po et coordinateur scientifique du MediaLab a lu pour nous le livre de Nicolas Colin et Henri Verdier, L’âge de la multitude, Entreprendre et gouverner après la révolution numérique, paru au printemps 2012 chez Armand Colin. Il nous en livre une critique sans concession, mais qui permet d’analyser et de prendre du recul…

    • Le modèle d’innovation qui transparait dans le livre tient du roman ou mieux du storytelling et ne s’embarrasse ni des analyses académiques en sociologie de l’innovation ni des faits. Le storytelling – qui manquerait d’ailleurs cruellement aux français – repose sur l’idée que tous ces innovateurs voulaient “changer le monde”.

      ~

      Les balancements entre tout et son contraire sont si fréquents dans cet ouvrage que l’on trouve immédiatement après une apologie de l’idée forte qui impose sa loi aux marchés. Il n’est pas mentionné à quel point tout cela ne fonctionne qu’avec une dose élevée d’agressivité commerciale et juridique qui vise à créer un enfer pour les concurrents comme on le voit en ce moment entre Apple et Samsung (et Google/Android par ricochet). Tous les arguments semblent bons alors pour atteindre cette position dominante, qui par définition doit être unique ou quasi unique, ce qui laisse quand même peu d’espoir à tous les entrepreneurs inventifs, mais plus réalistes.

      ~

      Ce credo dans les méthodes et les arguments de la finance, qui a pourtant fait la preuve de son caractère auto-référentiel, est présenté comme l’étalon du “savoir entreprendre” dans l’avenir et cela ne peut qu’inquiéter tous les entrepreneurs qui prendraient ce livre comme guide. Les difficultés à prendre en compte (au sens strict) ces valeurs immatérielles est bien souligné, mais on oublie alors de dire que c’est pour cette raison que les batailles sur la propriété intellectuelle et industrielle deviennent féroces, avec un effet d’ “enclosures”, bien décrit par Moulier-Boutang (Le capitalisme cognitif, 2007, et L’abeille et L’économiste, 2010), que les auteurs ne citent pas du tout durant tout le livre, malgré l’influence explicite qu’il a exercé, malheureusement pour une réutilisation à contre-sens de tous ses arguments !

      ~

      Un minimum d’honnêteté intellectuelle obligerait pourtant à admettre que, du point de vue même des auteurs (le succès se mesurant à la valeur en bourse et aux marges générées), Google fait quand même très fort et pourrait constituer un contre-exemple pour discuter sérieusement la toute-puissance du modèle des plates-formes. Mais foin de ces arguties, Google est déclassé (et on le sent bien, guère apprécié) et constitue un cas à part. Dommage pour le pouvoir de démonstration du modèle !

      ~

      L’apologie des gagnants et de leur toute-puissance atteint une forme de cynisme, lorsque les auteurs en viennent à vanter une forme de “management radical” qui est, de fait, la règle dans toutes les entreprises sous dictature de la finance, et qui a provoqué les drames que l’on connaît, dans des grands groupes notamment (...) Quel renoncement en matière d’innovation dans la gestion des entreprises alors qu’il faudrait en faire de vraies institutions c’est-à-dire des espaces politiques où l’on “rend la vie possible”, comme le dit Pierre Legendre, en respectant les places de chacun.

      ~

      Le “plateformisme” n’a pas de limite, à tel point que le dernier chapitre consacré à gouverner est un plaidoyer pour transformer l’école et l’Etat eux-mêmes en plates-formes, pour lesquels la multitude contribuerait aussi. Il faut dire que c’est le PDG de Skyrock qui est appelé comme référence pour penser l’administration… !

      ~

      Contresens sur les connaissances et apologie relativiste du changement, la conclusion se lamente de l’échec de la stratégie de Lisbonne et c’est bien là où réside tout le malentendu. Les termes de “société de la connaissance” ont créé une telle confusion conceptuelle que les penseurs critiques comme Moulier-Boutang ont un moment cru bon de lui emboîter le pas. Dès lors, tout le monde a pu mettre ce qu’il voulait dans ce mot-valise qui ne reposait sur aucune théorie solide. C’est encore le cas des auteurs, qui ne critiquent pas le bien-fondé de Lisbonne même, mais son échec. Or, c’est en grande partie parce qu’on a oublié que les supposées “connaissances” en question ne sont économiquement intéressantes pour tous les Apple et Amazon, qu’à la condition de devenir valorisables dans les bilans des entreprises, ce qui veut dire en fait copyright strictement respecté, brevets systématiques et droit des marques omniprésent. Voilà les seules véritables connaissances prises en compte !