person:non

  • Quand tu as dépassé soixante dix ans, tu n’es plus une femme, tu deviens une septuagénaire ou une octogénaire , surtout quand tu es victime de la #répression policière. Le titre de femme c’est quand tu es jeune et que tu peux encore faire des enfants, tu imagines les titres des médias genre une trentenaire grièvement blessée ? Ben non.

    Courage à cette femme, #soutien_aux_victimes #violences_policières #vieillisme
    #gilets_jaunes #femmes #vieillir #disparaitre #marchandisation

  • Learn Functional Programming without all that Arcane Math Jargon Nonsense SpellCasting PhD Jive Talk
    https://hackernoon.com/learn-functional-programming-without-all-that-arcane-math-jargon-nonsens

    Learn Functional Programming without all that Arcane Math Jargon Nonsense Spell-Casting PhD Monad Jive TalkThe Principal stood there, puzzled.“Why do you have your ear to the book?” she asked the young boy.“Because Teacher told me that every letter makes a sound,” he replied.Take your ear off the page and listen to Scott Wlaschin.— Breathe —I know. Transitioning from OO to FP is difficult. I know it’s difficult. We can do this. We’ve done difficult things before.And if you’ve never programmed before?— Phew —You won’t have to be retrained.In fact, given that beginner developers don’t have to displace a long history of ingrained inert ideas, they’re actually becoming the world’s best developers seemingly overnight. See Thiel Foundation, Vitalik, et. al. Just wait till Zoologists get a hold of this. Then (...)

    #kotlin-beginners #clojure #functional-programming #evolutionary-biology #elixir

  • Small talk
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/163-pink-screens-festival/seances/article/small-talk

    Hui-chen Huang, 2016, TW, ZH ST FR ANG, 88’

    Profondément intime, Small Talk brise aussi un tabou en questionnant l’amour inconditionnel d’une mère. La réalisatrice tente de comprendre sa propre mère, mariée à un jeune âge, qui a rapidement divorcé de son mari et élevé seule ses deux filles. Depuis, elle est devenue prêtresse taoïste et, étonnante Casanova, a eu de nombreuses relations avec des femmes, à la fois tues et évidentes. Le désir de rapprochement entre la fille et la mère est palpable, malgré les obstacles. Teddy du meilleur documentaire à la Berlinale 2017. En collaboration avec Elles tournent/Dames Draaien •+ Nonna Pascal Plante, 2016, CA, vo fr st ang, 10’ Une jeune ado initie sa grand-maman au net et lui crée un profil Facebook. Elles se plongent dans la passé, créant un lien (...)

  • Val Tolosa : entretien avec Francis Toral
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article969

    La cour d’appel de Bordeaux a confirmé le 13 juillet, l’annulation de l’autorisation de destruction d’espèces protégées et de leur habitat, délivrée par le Préfet de Haute Garonne. Une décision essentielle pour les opposants à ce grand projet inutile qu’est Val Tolosa. Nous avons interrogé Francis Toral, membre du collectif, Non à Val Tolosa. Lors de la prononciation des résultats du second tour des élections législatives à Plaisance le maire Mr ESCOULA a énoncé les résultats ainsi : Pour Val Tolosa 54% (...)

    #Fondation_Copernic_31

  • « Gauche blanche », « racisés », « non concernés » : ces clivages qui agitent la lutte et les mouvements antiracistes
    http://www.bastamag.net/Gauche-blanche-racises-non-concernes-ces-clivages-qui-agitent-la-lutte-et-

    « Camp décolonial » pour débattre du racisme sans les « non concernés », « indigènes de la République » en quête d’autonomie face à la « gauche blanche » : autant de termes qui clivent fortement la lutte antiraciste. D’un côté, les mouvements historiques et institutionnels, LDH, Mrap ou SOS-Racisme, donnent à leur combat une portée universaliste. De l’autre, une nouvelle génération d’acteurs, plus radicaux, issus des groupes racisés et où se trouvent une grande partie de femmes. Les premiers reprochent aux (...)

    #Résister

    / A la une, #Politique, #Enquêtes, #Classes_populaires, #Discriminations, #Inégalités

    • « L’antiracisme est devenu la norme depuis la Seconde guerre mondiale et le génocide des juifs », relève Nonna Mayer, chercheuse au CNRS. « Cela ne veut pas dire qu’on ne discrimine pas au quotidien mais on sait que le racisme, c’est mal. Des personnes qui n’ont pas le sentiment d’être racistes l’habillent derrière des valeurs égalitaires, féministes ou laïques. Ceux qui n’aiment pas les juifs n’aiment pas non plus les musulmans, les noirs, les Roms – le groupe le plus rejeté »

  • Présidentielle : les chances de #Marine_Le_Pen observées à la loupe par trois chercheurs
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180317/presidentielle-les-chances-de-marine-le-pen-observees-la-loupe-par-trois-c

    Mediapart a demandé à trois chercheurs spécialistes du #FN, Nonna Mayer, Joël Gombin et Valérie Igounet, de livrer leur analyse et aussi leur conviction profonde sur ce que peut réellement espérer Marine Le Pen de l’élection présidentielle.

    #France #2017 #élection_présidentielle #électorats #Front_national

  • L’interview complaisante dans l’Humanité de Kamel Daoud, le chouchou de BHL - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/03/l-interview-complaisante-dans-l-humanite-de-kamel-daoud-le-choucho

    On n’attend pas du quotidien l’Humanité une sympathie particulière pour les arabes et autres musulmans. La période de la Guerre d’Algérie a laissé des traces. Ce temps où des militants du Parti Communiste, quelques courageux, bravant les consignes de leur journal se plaçaient en rupture, et devenaient porteurs de valises. Ou mieux encore, comme Fernand Iveton le guillotiné de Mitterrand, des martyrs. Soixante années plus tard, l’arabe et le musulman a toujours de la difficulté à trouver une juste place dans l’Humanité en particulier et dans l’humanité en général. La preuve de ce que j’avance est à portée de main. Le 24 février, ce journal qui a perdu en route et le marteau et la faucille, vient de publier un long entretien avec Kamel Daoud, le journaliste-écrivain algérien qui éprouve une profonde haine, assumée, pour les arabes et les musulmans. Pourquoi pas ? La parole est libre. Dans ce cas, le devoir de celui qui pose les questions, s’il est vraiment journaliste, est de les formuler toutes, donc les plus gênantes, cruelles ou dérangeantes. Des qualités totalement absentes de l’entretien donné par Daoud à l’Huma.

    Le prototype de la bonne question aurait été celui-ci : « Aujourd’hui que vous êtes le chouchou de BHL et de ses amis, que vous avez trouvé refuge chez le milliardaire François Pinault, que vous êtes aussi adulé par les Zemmour, Finkielkraut et Bruckner, que répondez-vous à ceux qui vous accusent de « tirer sur vos frères », d’être un « néo harki » » ? Voilà une réponse que nous aurions aimé lire. En place de cette longue séance de brosse à reluire, pure soie, où le penseur libéré était brillant car bien astiqué sur papier Huma. Pour ceux qui ont échappé au tsunami Daoud, déclenché par les nouveaux réactionnaires de Saint-Germain-des-Prés, un petit résumé s’impose.

    Après avoir été lui-même un musulman du genre intégriste, donc BCG, Daoud a jeté Barbe, Claquette et Gandoura pour s’affirmer laïque, donc BCBG. C’est son droit. Et, comme jadis Renan le fit pour le catholicisme, Daoud va s’auto alimenter d’une haine de l’islam. Puis, pour faire mesure, de tous les arabes. On pourrait parler de haine de soi, de la nécessité urgente d’une psychanalyse, mais bon, Daoud n’est pas un névrosé, mais on nous le dit, un « libéré ». Vous aurez remarqué que dans notre monde tel qu’il est, tout auteur qui crache sur « l’arabo-musulman » entre illico dans le sérail de ceux qui ont eu « le courage de surmonter les tabous, de briser le plafond de verre ».

    Un statut qui, en bas morceaux, part des Sifaoui et Chalghoumi, pour devenir des Daoud, Finkielkraut, Zemmour, Bruckner, Houellebecq en haut de la bête, près du filet et de l’aloyau. Prenez l’un de ceux-là, mettez-les devant une caméra ou un micro, ils ne disent rien d’autre que la vérité. Toujours. Ces courageux cracheurs font du bien à la vérité. Ils sont autant de Saint Jean Bouche d’Or. Alors que ceux qui les critiquent ne sont que de minables « islamo-gauchistes », variété peu à la mode, y compris aux neurones des penseurs de l’Humanité.

    Car, quand même ! Quand même ! La monstruosité raciste est là, même si Daoud et ses sponsors souhaitent que l’on oublie cet épisode. Au lendemain des soi-disant « viols de Cologne », notre Daoud sort son Bic pour nous régaler de ces mots humanistes et nuancés, que voici : « Mais comment pourrait-on imaginer être agressée en pleine ville par un troupeau de bêtes sauvages sans que personne n’intervienne ? […]. On assiste à un choc des cultures : d’un côté des pays où les femmes sont cachées, voilées, confinées au foyer. Et de l’autre une culture où les femmes sont libres, les cheveux au vent, fières de leur corps et de leur indépendance […]. En agressant ces femmes libres et fières, n’est-ce pas en partie les valeurs occidentales qu’on agresse ? »…« L’Autre vient de ce vaste univers douloureux et affreux que sont la misère sexuelle dans le monde arabo-musulman, le rapport malade à la femme, au corps et au désir. L’accueillir n’est pas le guérir. Le rapport à la femme est le nœud gordien, le second dans le monde d’Allah. La femme est niée, refusée, tuée, voilée, enfermée ou possédée ». Dix-neuf universitaires courageux, toujours dans Le Monde, ont eu le courage de protester de cette immondice. Pour ne recueillir que des quolibets, des noms d’oiseaux qui vont si bien aux « ringards ». Saluons-les.

    Face aux bonnes causes, aux urgences, vous avez observé que les « grands » journaux du « monde libre » -celui de l’OTAN- ouvrent leurs colonnes aux fabricants de vérité. Outre « Le Monde », sur le scandale des « viols musulmans » de Cologne, c’est sans peine que Kamel Daoud frappe dans les pages du New York Times. Voici un extrait de sa seconde salve :

    « L’une des grandes misères d’une bonne partie du monde dit “arabe”, et du monde musulman en général, est son rapport maladif à la femme » ;

    « Dans certains endroits, on la [la femme] voile, on la lapide, on la tue ; au minimum, on lui reproche de semer le désordre dans la société idéale » ;

    « Le couple n’est plus un espace d’intimité, mais une préoccupation du groupe. Il en résulte une misère sexuelle qui mène à l’absurde ou l’hystérique » ;

    « Dans certaines terres d’Allah, la guerre à la femme et au couple prend des airs d’inquisition » ;

    « [Dans certaines terres d’Allah] on fantasme ailleurs, soit sur l’impudeur et la luxure de l’Occident, soit sur le paradis musulman et ses vierges » ;

    « Le sexe est partout. Et surtout après la mort »…

    Au directeur de l’Humanité cette prose semble convenable… Utile pour secouer le carcan archaïque et réactionnaire qui fige le monde arabo-musulman comme dans un plâtre… Dans tout ça, rien de raciste. Pas une virgule.

    Mais à quoi bon se livrer à une analyse de texte, à triturer la sémantique ? Tout cela est inutile car l’Humanité, comme la presse bien-pensante, ignore l’axiome : les « viols musulmans de Cologne » n’ont jamais existé. Petit à petit la vérité accouche d’un monstre, et le trivial quotidien Bild Zeitung s’est lui-même excusé : tout ce drame, cette affaire de viols en Allemagne, commis par des « migrants, essentiellement maghrébins », n’est qu’une rumeur montée au fouet. Le tout sous la poigne de groupes fascistes allemands, avec l’aide de policiers et de journalistes bienveillants. Et pour les journées d’injures répétées, on a le devoir d’écrire à Pujadas, à TF1 et tous autres afin de les contraindre à un grand pardon. Donc, c’est un mensonge qui a servi de carburant au camion poubelle de Daoud.

    Mais cet écrivain-journaliste est si universel que l’on doit élargir le spectre, et un peu mieux le passer aux rayons X. Lire par exemple ce qu’il a publié sur le drame des Palestiniens… Et c’est équipé de gants de ménage que je vous livre la généreuse pensée « daoudienne » qui, bien sûr et comme toujours, parle de lui :

    « Non, le chroniqueur n’est pas « solidaire » de la Palestine. […] Non donc à la « solidarité » par conditionnement religieux et « nationaliste ». […] La « solidarité » qui se juche sur l’histoire d’un peuple malmené et presque sans terre au nom de la haine de l’autre. Cette « solidarité » concomitante que le chroniqueur a vomie dans les écoles, les manuels scolaires, les chants et l’arabisme et l’unanimisme religieux. […] Le drame palestinien a été « arabisé » et islamisé à outrance au point où maintenant le reste de l’humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine. C’est une affaire « arabe » et de musulmans. Cette solidarité qui a transformé un drame de colonisation entre clashs de religions, de haines et d’antiques mythologies exclusives. Cette solidarité VIP que le chroniqueur ne veut pas endosser, ni faire sienne. »…« Le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l’humanité. Comment alors prétendre aider la Palestine avec des pays faibles, corrompus, ignorants, sans capitaux de savoir et de puissance, sans effet sur le monde, sans créateurs ni libertés ? Comment peut-on se permettre la vanité de la « solidarité » alors qu’on n’est pas capable de jouer le jeu des démocraties : avoir des élus juifs « chez nous », comme il y a des élus arabes « chez eux », présenter des condoléances pour leurs morts alors que des Israéliens présentent des condoléances pour le jeune Palestiniens brûlé vif, se dire sensible aux enfants morts alors qu’on n’est même pas sensible à l’humanité. »

    La philosophie est tirée, ne reste plus qu’à la boire. Ce qu’a fait avec délectation l’Humanité dans des verres en cristal offerts par BHL. Santé.

    par Jacques-Marie Bourget

    https://oumma.com

  • « Who were the « Charlie » in the Streets ? A Socio-Political Approach of the January 11 Rallies » par Nonna Mayer et Vincent Tiberj

    Excellent article de sociologie des manifestations, à propos des manifs #JeSuisCharlie. En gros, les manifestants Charlie étaient des manifestants habituels (plus jeunes, plus urbains, plus diplômés, plus masculins, plus à gauche que la moyenne française, comme dans toutes les manifs, quel que soit le thème).

    http://www.rips-irsp.com/articles/10.5334/irsp.63

    [On note que le délire pro-islamiste et non-scientifique de Todd en prend un coup. Ses fumisteries ne tiennent pas.]

    #manifestations #Charlie

  • 15 Aout : Anniversaire d’ Alain Juppé, sur Radio Campus Lille
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/15-aout-anniversaire-d-alain-juppe
    Alain Marie Juppé, est né le 15 août 1945 à Mont-de-Marsan. Ça méritait bien une heure d’émission, au dessus de la mêlée et qui mette les points sur les I !


    Endemol, nono futur, loi travail, expulsions, ZAD, en France, NDL, Villenave d’ornon, Sievens, Tideux, Où aller planter la tente ? Les grands projets, Pierre et vacances, leurs choix . . .

    Caravane nomade, le collectif D.A.V.I.D.S se faufile entre les grilles du système et met les points sur les i... Poing barre tous les Lundi , de 12 à13h sur le 106,6 mhz. Créer c’est résister, Résister c’est créer.

    Vidéo : Juppé, forcément... (1995)
    https://www.youtube.com/watch?v=02acJa0H6cc

    Vidéo : NONO FUTUR - La politique c’est du show-business
    https://www.youtube.com/watch?v=ne0GrPb0HkE

    Vidéo : Tideux - La z.a.d est partout
    https://www.youtube.com/watch?v=kn8-G-i73HY

    Vidéo : BRAVA - Gaïa Akbar (La ZAD est rurale)
    https://www.youtube.com/watch?v=Vz1EepkNzw8


    #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #Alain_Juppé #Analyse

  • Après avoir abattu un Palestinien souffrant de trisomie 21, des soldats israéliens s’en vont sans se retourner
    par Gideon Levy | Publié le 2 juillet 2016 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/apres-avoir-abattu-un-palestinien-souffrant-de-trisomie-21-des-solda

    Arif Jaradat

    Chaque fois qu’Arif Jaradat apercevait des militaires, il se mettait à crier : « Non, mon frère Mohammed ! » En diverses occasions, Arif avait assisté à l’arrestation de Mohammed, son frère aîné, à la maison ou dans la rue, de nuit ou en plein jour. La simple vue de militaires le faisait aussitôt pousser son cri d’effroi qui, selon ses frères et sœur, signifiait : « Non, ne prenez pas Mohammed » ou « Non, n’arrêtez pas Mohammed ».

    En fait, Mohammed a été arrêté à cinq reprises et a passé en tout 52 mois en prison, dont une partie en détention administrative – il avait été arrêté sans accusation ni procès – et Arif vivait dans la crainte permanente de voir les Forces de défense israélienne (*) venir l’arrêter à nouveau. L’arrestation de Mohammed en 2006 avait particulièrement marqué la conscience d’Arif : Des militaires avaient fait irruption dans la maison au beau milieu d’une nuit glaciale et avaient forcé la famille – y compris le jeune enfant de18 mois de Mohammed – à sortir dans la rue de la ville de Sa’ir, près de Hébron. Cette nuit-là, le sol était recouvert de neige.

    L’arrestation la plus récente de Mohammed date de 2013. Elle avait eu lieu dans la rue, et Arif y avait assisté depuis le balcon de la maison. Horrifié, il s’était mis à crier une fois de plus : « Non, mon frère Mohammed ! » Il avait crié la même chose en cette fin d’après-midi du 4 mai, il y a deux mois, lorsqu’il avait vu une escouade de six ou sept soldats se déplacer à pied à proximité de sa maison. En entendant ses cris, ses frères et sœur avaient été emplis d’appréhension. Puis, ils avaient entendu un seul coup de feu. Ils s’étaient précipités sur les lieux et avaient vu leur frère assis par terre, en train de saigner. Les soldats s’étaient encourus, sans se soucier de vérifier son état ou d’appeler des secours médicaux.(...)

  • Malgré les attentats, la CNCDH observe un sursaut de la tolérance en France - | Mediapart

    Par Carine Fouteau

    En 2015, les actes et menaces racistes enregistrés par le ministère de l’intérieur sont en forte hausse, notamment ceux visant les musulmans. En revanche, la Commission nationale consultative des droits de l’homme observe dans son rapport annuel une progression de son indice de tolérance de la société française. Une surprise après une année marquée par une série d’attentats meurtriers.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/020516/malgre-les-attentats-la-cncdh-observe-un-sursaut-de-la-tolerance-en-france

    Les attaques terroristes qui ont endeuillé la France en janvier et en novembre 2015 n’ont pas rendu les habitants de ce pays plus intolérants. Contrairement à ce que beaucoup d’observateurs redoutaient, c’est même l’inverse qui s’est produit, selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui présente publiquement ce lundi 2 mai son rapport annuel – particulièrement volumineux (744 pages) compte tenu du caractère exceptionnel des événements qui ont jalonné l’année – sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.

    Les actes racistes ont augmenté, notamment ceux visant les musulmans ; les discours de peur et de haine, entonnés par certains représentants politiques, n’ont pas cessé ; mais l’opinion publique – telle qu’elle est sondée par cette institution indépendante composée de représentants de la société civile – semble avoir résisté aux pires tentations de repli sur soi.

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    PAR FRANÇOIS BONNET
    C’est le constat qui ressort de l’outil d’analyse mis en place par la CNCDH depuis les années 1990. « Le caractère sinistre des attentats a eu un effet inattendu sur la société française qui a manifesté son attachement aux valeurs démocratiques. Malgré les discours de certaines personnalités publiques, l’ouverture à l’autre est valorisée, de même que le refus des amalgames. Dans l’adversité, le besoin de cohésion sociale s’affirme. Comme si ce pays avait le sentiment d’avoir touché le fond, et qu’il devait collectivement faire face aux difficultés », indique Christine Lazerges, la présidente de la CNCDH, reconduite pour un deuxième mandat de trois ans en novembre. L’arrivée massive de réfugiés sur les côtes européennes n’a pas non plus fermé les esprits – mais la France en a accueilli si peu qu’elle ne risquait pas d’être accusée d’en faire trop à leur égard.

    L’outil de mesure de la CNCDH est un indice longitudinal de tolérance, créé par Vincent Tiberj, docteur en science politique et professeur des universités associé au centre Émile Durkheim de Sciences-Po Bordeaux, permettant d’évaluer le positionnement des Français à l’égard de la diversité. Sur la longue durée, cet indice qui reflète les réponses des personnes interrogées (1 015 individus représentatifs de la population résidant en France métropolitaine) à une batterie de 69 questions, est en hausse. Comme le rappellent année après année les chercheurs décryptant ses résultats (outre Vincent Tiberj, il s’agit de Nonna Mayer, Guy Michelat et Tommaso Vitale), les Français sont aujourd’hui globalement plus « ouverts aux autres » qu’ils ne l’étaient dans l’après-guerre.

    Mais, récemment, ce mouvement de fond s’est interrompu. Dans le sillage de la crise économique et sociale de 2008, et en écho à la montée des populismes, l’indice de tolérance a reculé dramatiquement. Pendant six années consécutives, la dégradation est apparue irrépressible. En 2014, toutefois, la courbe a cessé de baisser. En 2015 et 2016, elle est repartie à la hausse – vers plus de tolérance – sachant que les personnes ont été interrogées après les attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’HyperCacher entre le 3 et le 13 mars 2015 et après les attentats de novembre entre le 4 et le 11 janvier 2016. La progression est nette (elle atteint 5 points), ce qui a « rarement » été constaté au cours d’une seule année. « Cela indique bien la spécificité de la période que la France vient de traverser », indiquent les chercheurs. Malgré les tentatives de l’extrême droite, l’amalgame le plus redouté, entre musulmans et djihadistes, semble avoir été évité, au moins pour l’instant.

  • Nonna Mayer : “Reprendre les thèmes du Front national est la pire solution” - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/monde/nonna-mayer-reprendre-les-themes-du-front-national-est-la-pire-solution,135

    Quand, en 2012, j’ai travaillé avec Céline Braconnier auprès de personnes socialement précaires, elles nous disaient que Marine Le Pen ça changeait des « costard-cravate », qu’elle « faisait moins bourge » et que, au moins, quand elle parle, « on comprend ce qu’elle dit ». Les élus de la gauche et de la droite apparaissent coupés des gens, qui ont le sentiment qu’ils allument la lumière de leurs permanences politiques quinze jours avant l’élection et l’éteignent dès que les urnes sont rangées. Ils vont devoir faire de la politique autrement, réinventer la démocratie locale. Et se garder de deux erreurs majeures face au Front national. La première consiste à reprendre ses thèmes, c’est la pire solution. Placer l’immigration et le discours sécuritaire au coeur du débat légitime les idées du Front national. Quand on se bat, on entraîne l’adversaire sur son terrain, on ne va pas sur celui où il veut vous emmener. Aujourd’hui, la droite donne l’impression de courir derrière le FN. La seconde erreur consiste à faire la morale, à diaboliser le FN et ses électeurs. Réduire la politique à un combat contre le mal est absurde, la morale n’appartient à personne, il y a d’évidence des bons et des méchants dans tous les camps. La diabolisation de l’adversaire lui permet de se poser en victime, ce que Marine Le Pen ne manque pas de faire.

    #fn

  • Hammonda. » Blog Archiv » Arab Media: From Decolonisation to Arab Spring
    http://hammonda.net/?p=2256

    Andrew Hammond, toujours pertinent.

    Media in the post-Spring Arab world currently has been targeted by the forces of the state in their counter-revolutionary pushback. Gulf governments have focussed on social media in particular. In 2011 a Saudi royal degree specified a ban on publishing anything deemed as contradicting sharia law, disrupting state security or serving foreign interests. Kuwait passed a law in 2014 establishing a Commission for Mass Communications and Information Technology which would monitor social media. Saudi Arabia’s courts have gone as far as to issue death sentences for opinions expressed on social media (for example, apostasy charges against Palestinian poet Ashraf Fayyad). The Saudi Mufti has repeatedly denounced social media as a source of social immorality, and issued a fatwa in 2011 deeming expression of opposition via street protest or petitioning the country’s rulers as impermissible.

    (...)

    Another important feature of Arab media is how it has become an arena for the Sunni-Shi’i sectarian schism. Though this sectarianism emerges from the turn to religious politics following the perceived failure of the secular Arab nationalist paradigm in the mid-20th century, it was not until the invasion of Iraq in 2003 that it took on the virulent character it has today. Faced with the rise of Shia Islamists as the dominant political force in Iraq, and whose ascendance was made possible through American intervention, insurgent forces under the al-Qa’ida banner killed Shi’ite civilians, politicians and religious figures in mass violence that was accompanied by a rabid sectarian discourse. Shi’ite militias hit back, creating a civil war like situation in Iraq between 2005 and 2007.

    The strength of Hizbullah in Lebanon (surviving war with Israel in 2006) and the Bahraini uprising in 2011 was to Saudi Arabia further proof that Iran planned to overturn the regional order. Media in all its forms is a vehicle for fighting back, drawing on the anti-Shi’ism at the heart of the Wahhabi Salafi ideology sponsored by the Saudi state. Non-Salafi Islamists joined in: on Al Jazeera, Egyptian preacher Yousef al-Qaradawi described the Bahraini uprising as a Shi’ite revolt and depicted the war against the Assad regime in Syria as a Sunni jihad against infidel Alawis. Iraq and Kuwait-based Shia have been prominent in using TV channels, some of them based in the UK and the USA, to incite against Sunni Islam.

    #médias #monde_arabe

  • Finie l’omerta ?
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/249-septembre-2015/article/fini-l-omerta-5016

    Nono Théophile du Collectif Mémoire 60 réagit à la promesse du président français de déclassification des archives sur la guerre de décolonisation. Pouvez-vous brièvement présenter le Collectif Mémoire 60 ? Le CM60 est une association créée à Bafoussam en octobre 2009 par des militants politiques pour faire valoir le devoir de mémoire envers la lutte indépendantiste occultée de l’UPC. « 60 » cristallise cette date de l’histoire du #Cameroun en tant qu’année de « l’indépendance ». Je suis un des trois (...)

    #249_-_septembre_2015

    / Cameroun, #Paul_Biya, #Salves, Dictateurs (Amis de la France)

    #Dictateurs_Amis_de_la_France_

  • http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/09/16/personne-n-est-proprietaire-de-son-enfant_4759153_1653578.html#fjkpHElMybVA9

    « Personne n’est propriétaire de son enfant. Même s’il est lourdement handicapé, il a une vie autonome. Dire que sa mère n’est pas coupable, c’est affirmer que cet enfant n’est pas comme les autres et le faire sortir de l’humanité. »

    Cette affaire taraude le milieu du handicap depuis cinq ans. Elle vient d’être jugée. Il me semble qu’elle l’ait été avec une justesse remarquable, en dépit de la défense stéréotypée. Et de fait cet article de Pascale Robert-Diard est un excellent article.

    • Je ne sais pas si le procès a abordé la véritable question qui est celle de l’abandon des familles avec des handicaps lourds. Je ne pense pas à un geste d’amour mais plutôt à un geste d’épuisement et de désespoir. Parce que le côté « je reprends la vie que j’ai donné », c’est un peu « la porte ouverte à toutes les fenêtres », comme dirait Les Nuls.
      Par contre, l’absence de solutions collectives, de support, ça c’est un débat clé. Je connais une femme qui élève seule un enfant lourdement handicapé. OK, elle est payé par l’État pour le faire… elle touche par mois ce que cet enfant coûterait par jour dans une institution.
      Mais c’est tout.
      Il y a l’amour et tout le bordel, mais il y a aussi les conditions réelles de vie, effroyables : service 24h/24, 7j/7 365j/an. Surtout que le gosse grandit et devient balèze et a parfois des accès de violence. Là, c’est seule. Il ne dort pas jusqu’à 4h du mat… toi non plus.
      Les courses, le ménage, les démarches administratives, les visites, tout, c’est avec lui, tout le temps, même quand il fait des trucs zarbis qui mettent mal à l’aise les autres gens. Même s’il se met à crier (parce que dans la vie quotidienne, il y a des trucs qui le font chier grave et ça se comprend.)

      Si t’es crevée et pas lui… tant pis pour ta gueule.
      Si t’es malade… ben non, tu n’as pas le droit. Tu as de la fièvre, tu ne peux pas te trainer… ça ne change rien, il a besoin de toi tout le temps.
      D’ailleurs tu as peur de tomber malade.
      Tu as peur de vieillir.
      De ne plus pouvoir arquer.
      Tu ne peux pas trop compter sur la famille et les amis, parce que tout le monde a fui. Parce que c’est lourd, le gamin et tout ça.
      Et tu sais qu’un jour tu vas crever et qu’il va se retrouver dans un de ces endroits où tu ne peux pas le laisser…

    • J’allais rebondir dans ce sens. Non, un enfant (ou un adulte) handicapé n’a pas une vie autonome, si personne ne l’aide dans ses besoins les plus élémentaires, il meurt. Et oui, un handicapé n’est pas vraiment un humain puisqu’"on", l’état en l’occurence, ne lui offre pas les moyens de se développer selon ses capacités. J’ai des amis qui ont un enfant handicapé, il a maintenant 25 ans. Il a pu aller à l’école primaire et apprendre à lire. Ensuite, son handicap s’est aggravé, on l’a refusé dans tous les collèges parce qu’il ne pouvait pas écrire avec un crayon. Il a une barre en ferraille en guise de colonne vertébrale mais les parents ont du se battre des années, ne serait-ce que pour faire reconnaître son handicap par la sécu. Bien évidemment, c’est la mère qui a du arrêter de bosser pour s’occuper de son enfant (heureusement le couple est solide). Le gamin est mentalement en retard mais il est est loin d’être idiot. C’est un fan des Beatles et des Rolling Stones, il épate bien des adultes quand il raconte des anecdotes sur leurs vies. Et pourtant, les parents n’ont trouvé aucun établissement public pour permettre à l’enfant de se développer, comme apprendre l’anglais par exemple. Sa mère s’est littéralement ruinée la santé pour le faire évoluer et le moindre progrès est un petit bonheur qui ensoleille sa vie. Il sait écrire avec un clavier et utiliser les fonctions simples d’un ordinateur. Là, depuis trois ans, le seul centre qu’ils aient trouvé (aussi pour permettre à la mère de souffler trois jours par semaine) est une sorte de garderie ou absolument rien n’est prévu pour quelque apprentissage que se soit. Je crois que s’il y a un procès à faire, c’est celui de l’état qui ne permet pas aux handicapés (et aux parents aussi) de vivre dans la dignité.

  • Sociologie politique des précaires : « Il faudrait mettre un pauvre en tant que président »
    http://larotative.info/sociologie-politique-des-precaires-931.html

    Le lundi 30 mars 2015, la sociologue Nonna Mayer était présente à Tours pour présenter l’ouvrage collectif "Les inaudibles : sociologie politique des précaires". Voici l’enregistrement de la conférence.
    Présentation du livre par Nonna Mayer

    « Plus on est précaire, moins on s’intéresse à la politique. Plus on est précaire, moins on exprime une préférence politique (...). La précarité a bien un effet sur le vote. Mais même pour les personnes qui sont hyper précaires, le lien à la politique n’est pas rompu. Plus de 7 sur 10 déclarent une proximité partisane. Plus de 8 sur 10 sont capables de se placer sur une échelle gauche-droite. Elles ont encore des préférences ; le problème, c’est d’aller voter.

    Plus on est précaire, plus on a tendance à voter à gauche, plus on a tendance à détester Sarkozy, plus on a de sympathie pour Marine Le Pen — mais qui ne se traduit pas nécessairement en vote. Là aussi, à notre grande surprise, ce ne sont pas les plus précaires qui votent pour Marine Le Pen, contrairement à ce qu’on raconte : c’est ceux qui sont juste au-dessus de la précarité, ceux qui regardent vers le haut, qui envient les riches et qui ont le sentiment que juste en-dessous d’eux, il y a des gens qui touchent les aides alors que eux ne les touchent pas. C’est là qu’on trouve le vote Marine Le Pen : chez des travailleurs pauvres, mais pas nécessairement précaires.

    (...)

    Il y a le cri du cœur de Leïla, Grenoble, mariée, deux enfants, sans emploi :

    "Faudrait, je sais pas, faudrait mettre un pauvre en tant que président, voilà ce qu’il faudrait. Mettre une personne pauvre en tant que président, car cette personne elle saura ce que les personnes ont besoin exactement. Eux ils ont leur argent, eux ils ont leur nourriture tous les jours. Eux ils peuvent même manger du caviar s’ils en ont envie. Nous on va se promener avec les pantalons à 5 euros du marché qui se déchirent au bout de cinq lavages. Voilà quoi, il faut rester logique. Moi mes enfants ce sont des enfants qui n’ont pas d’argent de poche, parce qu’on peut pas." »

    « Le vote protestataire, c’est la tarte à la crème, parce que dans tout vote il y a une dimension de vote "contre" (...). Ceux qui votent pour Marine Le Pen en 2012, à 95 % ils pensent qu’il y a trop d’immigrés. Donc ce n’est pas n’importe quelle protestation. Heureusement, tous ceux qui pensent qu’il y a trop d’immigrés ne votent pas Marine Le Pen : ça ferait 75 % de votes Le Pen, on n’en est pas là (...). Mais il y a un point qui réunit cet électorat au demeurant complètement divers : c’est la fixation sur l’immigration. Quand on leur demande le problème le plus important au moment de voter, les électeurs Le Pen [répondent] : "C’est l’immigration comme triple atteinte à nos emplois, nos aides sociales, l’identité de la France" et j’en passe. »

    « Ce qui nous frappe plutôt, c’est moins la critique de la démocratie représentative que le sentiment que la classe politique ne les représente pas. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. C’est une critique de leurs représentants, qui ne les représentent pas. Ils ont le sentiment d’être à mille années lumières des politiques pour la plupart. Il n’y a pas seulement celle qui nous dit "le président des pauvres" [1], il y en a une qui nous dit : "Moi je voudrais les prendre par la main les candidats, et leur faire passer une journée comme moi, et qu’ils voient combien ça coûte le métro, et comment je fais pour me débrouiller à la cantine, et comment je fais pour en même temps m’occuper de mes filles et aller chercher du boulot". Et elle voulait leur faire faire un stage. Elle dit : "Tous les candidats à la présidence de la République, ils devraient faire un stage chez nous pour comprendre." Donc ce n’est pas la démocratique qu’elle rejette. Elle dit que ceux qui sont là-haut ne connaissent rien à ce qui se passe en bas. »

    #précarité #politique

  • Les Inaudibles, de Nonna Mayer et Céline Braconnier on Vimeo
    https://vimeo.com/123207646

    Nonna Mayer est directrice de recherche émérite au CNRS, rattachée au Centre d’études européennes de Sciences Po. Céline Braconnier est professeure de science politique à l’Université de Cergy-Pontoise et directrice de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Interview de l’une et de l’autre à propos de leur ouvrage « Les Inaudibles » sur le vote des #précaires en France, publié aux Presses de Sciences Po.

    Avant lecture... Mais pour avoir entendu Braconnier, leur taff pêche d’emblée car les auteures considèrent que le #précariat n’existe pas en raison de l’#hétérogénéité des populations/situations concernées. Or il suffit de faire un peu d’histoire pour constater que « la » classe ouvrière n’a pas eu pour principe de constitution une condition sociale homogène mais une (des) activités pratiques, théoriques communes.

  • Front national, entre précaires et assistés, par Yves Faucoup avec du Nona Mayer
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup/240315/front-national-entre-precaires-et-assistes

    En réalité, quand on dit que le FN a un fort taux d’électeurs ouvriers, on parle des ouvriers qui vont voter, car ceux qui sont les plus précaires votent peu, ou pas majoritairement FN. Ce sont aussi des jeunes, car les ouvriers plus âgés restent fidèles à la gauche. Ceux qui votent FN sont « ceux qui sont juste au-dessus du seuil de #pauvreté, ceux qui ont un petit quelque chose, ceux qui sont en accession à la propriété, ceux qui payent des impôts, ceux qui ont un #travail et qui en veulent non seulement aux riches, parce qu’il n’y en a que pour les riches, mais aussi à ceux qu’ils voient juste en dessous d’eux. Ils disent : moi je travaille et lui il a le #RSA ! ». « C’est un strabisme social, ils regardent vers le haut et vers le bas, (...) et c’est là que l’on trouve la plus grande tentation du vote Le Pen ». (...)

    On évalue ainsi à 36 % le taux de #précarité : si l’on dresse une échelle des précaires, du moins précaire au plus précaire, le taux d’#abstention est multiplié par 5.

    Tous dépendent des aides, sont confrontés à une #concurrence pour ces aides, à de petits expédients pour survivre, pour se battre au quotidien. Ce qui les caractérise c’est qu’ils ne sont pas solidaires entre eux. « Chacun a son immigré ou son #bouc_émissaire, dit Nonna Mayer. Y compris au sein de l’immigration. Je vois des femmes issues de l’immigration qui en ont marre des jeunes qui ne se comportent pas comme elles quand elles étaient jeunes, ou des Roms qui, selon elles, ont tout, alors qu’elles n’ont rien. D’autres s’en prennent aux Chinois. On a chacun son bouc émissaire ».

    Nonna Mayer termine en constatant ainsi que le discours de « Marine nationale » [sic] sur les assistés traverse toutes les couches de la société, y compris celles des précaires.

    ____

    . Les inaudibles, sociologie politique des précaires : cet ouvrage sous la direction de Céline Braconnier et Nonna Mayer vient de paraître aux éditions Presses de Sciences Po, 2015.

  • Face aux sondages catastrophiques pour lui et à quelques jours seulement des élections, Netanyahu se livre à son jeu préféré : la théorie du complot contre lui :
    le camp sioniste aurait orchestré une campagne contre le Likoud et contre lui, en collaboration avec des organisations et ONG avec le soutien de gouvernements étrangers, notamment pour promouvoir un retrait d’Israël aux lignes de 1967, la division de Jérusalem, la création d’un « Hamastan B » sur les hauteurs de Tel Aviv et l’acceptation par Israël d’un Iran nucléarisé)… Quand on pense que des Israéliens boivent les discours empoisonnés de cet homme...

    Netanyahu accuses leftists, media of conspiring to bring him down - Israel election 2015 - Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/israel-election-2015/1.646800

    “Numerous testimonies by Yedioth Ahronoth employees that have reached us recently indicate that [Yedioth Ahronoth publisher] Noni Mozes is leading an orchestrated campaign against the Likud and against me, in collaboration with organizations and NGOs that are acting for that purpose with the support of tycoons in Israel and abroad and also the support of foreign governments,” Netanyahu wrote.

    He went on to accuse the newspaper of “cooperating and coordinating fully” with the leaders of Zionist Union. The Zionist Union platform, he added, “implicitly commits” the party to closing down Yisrael Hayom, a newspaper that supports the prime minister.

    “The public needs to know the truth,” Netanyahu wrote. “Noni Mozes is leading a campaign against the Likud and against me out of commercial interests, with the objective of reviving the dangerous and undemocratic monopoly it enjoyed in the past.”

    “The goal of Mozes is to bring about the rise of the left. He is joined by left-wing elements in Israel and abroad who are streaming tens of millions of dollars to NGOs running an ’Anyone but Bibi’ campaign in its various guises.”

    The reason for the mobilization of the unnamed NGOs, the prime minister said, was not social or economic – but diplomatic: To bring about “a withdrawal to the ’67 lines, the division of Jerusalem, the establishment of Hamastan B on the heights overlooking Tel Aviv and Ben-Gurion Airport and Israeli acceptance of a nuclear Iran.”

  • A mon frère le #paysan - Non Fides - Base de données anarchistes
    http://www.non-fides.fr/?A-mon-frere-le-paysan

    Non, mon frère, ce n’est pas vrai. Puisque tu aimes le sol et que tu le cultives, c’est bien à toi qu’appartiennent les moissons. C’est toi qui fais naître le pain, nul n’a le droit d’en manger avant toi, avant ta femme qui s’est associée à ton sort, avant l’enfant qui est né de votre union. Garde tes sillons en toute tranquillité, garde ta bêche et ta charrue pour retourner la terre durcie, garde la semence pour féconder le sol. rien n’est plus sacré que ton labeur, et mille fois maudit celui qui voudrait t’enlever le sol devenu nourricier par tes efforts !

    Mais ce que je dis à toi, je ne le dis pas à d’autres qui se prétendent #cultivateurs et qui ne le sont pas. Quels sont-ils ces soi-disant #travailleurs, ces engraisseurs du sol ?

    #histoire

  • Deux #communautés, un destin
    http://www.laviedesidees.fr/Deux-communautes-un-destin.html

    Le livre de Maud Mandel sur les juifs et musulmans en France montre la nécessité d’aborder antisémitisme et islamophobie comme des phénomènes liés l’un à l’autre dans notre société depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Abdellali Hajjat et Nonna Mayer en proposent une lecture croisée.

    #Revue

    / #islam, #judaïsme, communauté, #conflit, #conflit_israélo-arabe

  • Il faut parler d’antisémitisme avec rigueur
    Le Monde.fr | 05.12.2014 à 15h40 | Par Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/05/il-faut-parler-d-antisemitisme-avec-rigueur_4535515_3232.html#XTOsIZQxy4AHEA
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/12/05/il-faut-parler-d-antisemitisme-avec-rigueur_4535515_3232.html?xtmc=i

    Dix ans après le rapport Rufin sur l’antisémitisme, dans un contexte marqué par la recrudescence des violences et des menaces à l’égard des juifs de France, un double sondage, rendu public le 14 novembre, commandé à l’IFOP par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), entend apporter de « nouveaux éclairages sur l’antisémitisme »(Le Monde du 15 novembre). La première enquête a été administrée en ligne auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 16 ans et plus ; la seconde, en face-à-face, sur un échantillon de 575 personnes « nées dans une famille de religion musulmane », française ou non, âgées de 16 ans et plus. Pour le directeur général de la Fondapol, Dominique Reynié, les résultats confirment la persistance d’un niveau élevé de préjugés antijuifs chez les électeurs et sympathisants du Front national, battant en brèche l’idée d’une « normalisation du parti », et l’émergence d’un « nouvel antisémitisme » parmi les musulmans vivant en France. L’enquête pose toutefois un certain nombre de problèmes, surtout au niveau du sondage auprès des musulmans.

    Ses effectifs, d’abord, incitent à la prudence. La fiabilité d’un sondage repose sur le nombre de personnes interrogées. Sur un échantillon aléatoire de 4 000, l’intervalle de confiance pour une opinion qui recueillerait 55 % d’approbation est de plus ou moins 1,5 %, il monte à plus ou moins 3,2 % pour un effectif de 1 000, et plus ou moins 4,5 % pour un effectif de 500. Quand une courte majorité des musulmans interrogés (51 %) approuve l’opinion selon laquelle « les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique », la proportion réelle peut varier de 46,5 % à 55,5 %.

    La seconde difficulté tient à la construction d’un échantillon représentatif de la population musulmane. Il existe deux types de techniques : l’échantillonnage aléatoire (tirage au sort de numéros de téléphone, d’adresses, etc.), où toutes les personnes appartenant à la population cible ont les mêmes chances d’être interrogées, ou l’échantillonnage sur quotas. Dans ce dernier cas, il suffit que la structure de l’échantillon (par âge, sexe, profession, catégorie d’agglomération) corresponde à celle de la population cible. Encore faut-il la connaître. Or on ne connaît précisément ni l’effectif ni la structure socio-démographique de la population « musulmane », en raison de l’interdit qui frappe encore la collecte de statistiques dites « ethniques » en France.

    C’est tout sauf clair
    L’IFOP a donc procédé par « quotas indicatifs », en se fondant sur « des statistiques de l’Insee sur l’immigration en France et des données empiriques observées sur la population d’origine musulmane dans ses enquêtes nationales ». C’est tout sauf clair. On voudrait bien connaître ces quotas, et comment on peut extrapoler de la population « immigrée » (définie par l’Insee comme personne née étrangère à l’étranger et résidant en France) à la population « musulmane », notamment ses deuxièmes et troisièmes générations, françaises, car nées en France ?

    Plus préoccupant encore, le fait que le questionnaire ait été administré « dans la rue » contrevient aux règles habituelles de passation d’un sondage. Un entretien exige calme et respect de la confidentialité des propos, surtout sur un sujet aussi sensible. Les personnes qui sont « dans la rue » pendant la journée ont un profil bien particulier – jeunes, retraités, femmes au foyer, inactifs –, non représentatif de celui de la population dans son ensemble. Et s’il s’agit d’interroger des musulmans, comment ces personnes ont-elles été sélectionnées ? Dans certains quartiers ? Sur la base de signes religieux extérieurs (foulard, barbe) ? Au faciès ? Dans tous les cas, cela pose de redoutables problèmes tant méthodologiques qu’éthiques.

    LE CHOIX DE RÉPONSES POSSIBLES DU SONDAGE NE PERMET PAS À LA PERSONNE INTERROGÉE DE NUANCER SON ACCORD
    La manière de formuler les questions est également inhabituelle. Leur indicateur principal d’antisémitisme propose six stéréotypes antisémites pour lesquels la personne interrogée doit juste dire si elle est d’accord ou non (« Les juifs utilisent aujourd’hui dans leur propre intérêt leur statut de victime du génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique  » ; « Il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale » ; « Les juifs, ces responsables de la crise économique actuelle »), et le degré de préjugé est mesuré par le nombre de réponses positives, de 0 (pas du tout antisémite) à 6 (très antisémite).

    La méthode a le mérite de la simplicité, mais elle a deux défauts. Tous les stéréotypes sont formulés sur le mode négatif. Or on sait depuis l’étude pionnière de Theodor Adorno sur La Personnalité autoritaire (Allia, 2007) qu’il faut présenter en alternance opinions négatives et positives sur la minorité dont on étudie l’image, pour éviter le biais d’acquiescement systématique (« yes saying »). D’autre part, le choix de réponses possibles ne permet pas à la personne interrogée de nuancer son accord. On ne peut donc saisir une dimension essentielle de toute attitude, son intensité, comme le permet la formulation habituelle : « Diriez-vous que vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du tout avec l’opinion suivante ? »

    Enfin, les données de sondages ne livrent leur sens que dans le croisement systématique des questions entre elles. La méthodologie adoptée interdit d’estimer le niveau d’antisémitisme des musulmans toutes choses égales par ailleurs, par comparaison avec celui des non-musulmans, à sexe, âge, diplôme équivalents. Et la faiblesse des effectifs interdit d’explorer systématiquement la diversité interne de cette population, en fonction de la nationalité, du pays d’origine des parents, de la génération, du milieu social.

    De vieux clichés qui perdurent
    A ces critiques d’ordre méthodologique s’ajoute une interrogation plus générale sur la pertinence du concept de « nouvel antisémitisme ». Central dans la note, il n’est défini que par allusion au rapport Rufin (« Chantier sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, 2004 ») et aux travaux de Pierre-André Taguieff. Si l’on se fie à l’ouvrage de ce dernier sur La Nouvelle Judéophobie (Mille et une nuits, 2002), il y voit un antisémitisme masqué derrière la critique d’Israël et du sionisme, au nom de l’antiracisme et des droits de l’homme, et porté tant par l’islamisme radical que par les idéologies tiers-mondistes d’extrême gauche.

    TOUS LES STÉRÉOTYPES ANTISÉMITES SONT FORMULÉS SUR LE MODE NÉGATIF
    Or l’enquête de la Fondapol montre le contraire. Comme le souligne déjà le sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, c’est à l’extrême droite que le niveau d’antisémitisme reste le plus élevé ; chez les sympathisants des Verts qu’il est le plus bas. Quant aux questions sur le sionisme, elles n’évoquent rien pour une part importante des personnes interrogées, si l’on en juge par le niveau particulièrement élevé des « sans-réponse » (de 42 % à 46 %). Ce sont les vieux clichés sur les juifs liés au pouvoir et plus encore à l’argent qui perdurent, tant dans la population musulmane que non musulmane.

    Un sujet aussi sensible exigeait la plus grande rigueur. Loin d’éclairer les transformations de l’antisémitisme en France, ce sondage les obscurcit. C’est d’autant plus dommage que d’autres méthodes existent dont il aurait pu s’inspirer. Pourquoi ne pas avoir répliqué plutôt avec l’enquête pionnière de Sylvain Brouard et Vincent Tiberj, Français comme les autres ? (Presses de Sciences Po, 2005) ? A partir d’un tirage aléatoire de 28 000 numéros de téléphone, elle sélectionne un échantillon représentatif de trois générations de Français issus de l’immigration maghrébine, africaine et turque, soit 1 003 personnes dont 60 % se définissent comme musulmanes, et un échantillon miroir représentatif de la population française. La comparaison des réponses, notamment sur l’image d’Israël et des juifs, l’antisémitisme, est passionnante et la méthodologie autrement plus robuste !

    Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)

  • Le pire dans cette histoire qui montre bien la face « sociale » du FN, c’est que c’est un élu UMP qui se retrouve à défendre les droit de #cantine des #enfants de familles pauvres
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/26/conseil-municipal-apres-maire-fn-pontet-est-monte-grosse-mercedes-2

    « Non, Monsieur le maire, vos clichés sont dépassés. Nous sommes en 2014 et la crise touche tous les Français !

    La gratuité totale des cantines a un coût pour le CCAS de 25 à 30 000 euros par an. Par rapport au budget global de la commune de 47 millions d’euros cela représente environ 0,05 %. De qui se moque-t-on quand on parle d’économies ? La seule vérité, c’est qu’une nouvelle fois votre idéologie d’extrême droite se cache derrière cette décision [...].

    Aujourd’hui, vous, Monsieur Joris Hébrard, vous exercez une activité paramédicale. Si je comprends bien votre logique, est-ce à dire que vous refusez de soigner les allocataires de la #CMU [Couverture maladie universelle] ?

    Pour une famille de trois enfants, votre décision va représenter plus de 1 000 euros par an de dépenses supplémentaires. C’est une charge énorme qui viendra au détriment du minimum vital [...].

    Monsieur, vous avez augmenté votre indemnité de maire de 44% soit un peu plus de 1 000 euros par mois, cela représente plus de 600 repas par mois pour les enfants #pauvres du Pontet ! »

    Sans sourciller, le sourire aux lèvres, le maire FN répond qu’il fait ce qu’attendent ses électeurs. Il se dit « fier » de cette décision qu’il assume totalement et que cette mesure vise à « #responsabiliser » les parents qui doivent « prendre leur part dans le coût du repas afin qu’il ne soit plus totalement pris en charge par les seuls contribuables ».

    Et « beau gosse » de couper court au dialogue en faisant voter sa majorité qui, d’une seule et même main levée, adoptait la délibération.
    Puis il est monté dans sa grosse Mercedes

    #mépris_de_classe