person:olivier dupuis

  • La guerre russo-ukrainienne et la menace de la désunion européenne | Olivier Dupuis

    http://www.huffingtonpost.fr/olivier-dupuis/sanctions-russie-ukraine_b_6612230.html

    La guerre russo-ukrainienne et la menace de la désunion européenne

    05/02/2015

    INTERNATIONAL - Sur fond de recrudescence des combats en Ukraine, on assiste à une multiplication de signes de division au sein de l’Union européenne. Au cours des dernières semaines, le Premier ministre hongrois a annoncé son soutien au nouveau projet de gazoduc devant relier la Russie à la Turquie et auquel les Européens seraient sommés de se raccorder, renonçant du même coup aux connections via l’Ukraine. Viktor Orban s’apprêterait par ailleurs à recevoir prochainement le président russe à Budapest. Miloš Zeman, le président tchèque, continue lui aussi à afficher sa différence, en soutenant mordicus que le Kremlin n’est pas impliqué dans le Donbass. La France, de son côté, a mené des négociations bilatérales avec la Russie pour rétablir les exportations de viande porcine suspendues depuis le boycott russe des produits agro-alimentaires en provenance de l’Union européenne. Robert Fico, le Premier ministre slovaque ne se départit pas d’une certaine compréhension à l’égard de Moscou tandis que Sofia est soumise à une énorme pression, en raison notamment des importants investissements russes en Bulgarie. Beaucoup plus inquiétant, l’arrivée au pouvoir de Syriza et du Parti des Grecs indépendants (ANEL) a jeté une lumière crue sur l’étendue des liens tissés entre des personnalités de premier plan de ces deux partis et des personnalités russes connues pour le rôle important qu’elles jouent dans la mise en œuvre du projet impérial de Vladimir Poutine.

    #russie #ukraine

    • Jusqu’où n’irait-on pas pour casser du russe ! Échanger de la souplesse sur la dette en échange du renoncement de la Grèce à sa position « pro-russe »…

      Pour éviter de se retrouver dans cette situation intenable, les Etats membres de l’UE pourraient, dans un échange de bons procédés, accepter un assouplissement des conditions de gestion de la dette grecque, en liant par exemple le paiement des dettes au taux de croissance comme le demande Yanis Varoufakis, le nouveau ministre des finances, tandis que la Grèce reconnaîtrait qu’une politique commune à l’égard de l’Ukraine et de la Russie constitue un intérêt vital pour l’Union. Sur base de l’article 48 § 7 du Traité (la clause dite « passerelle »), les 28 pourraient ainsi décider à l’unanimité que toutes les décisions concernant la politique de l’Union à l’égard de la Russie et de l’Ukraine ainsi que des autres pays du partenariat oriental (Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie et Moldavie) et de la Macédoine seraient prises dorénavant à la majorité qualifiée.

      Sinon,

      La question n’est pas de savoir si la politique des sanctions conjuguée à la baisse des prix des produits pétroliers fonctionne - elle fonctionne - mais de savoir quand elle produira des effets significatifs et si elle est suffisante.

      #ah_ah_ah !

      Et D. Tusk en « médiateur », ça, c’est une super bonne idée !

      Le moment est venu pour qu’ils l’assument collectivement et qu’ils confient à Donald Tusk, le Président du Conseil européen, la tâche de parler au nom de toute l’Union et de coordonner l’ensemble des initiatives à mener pour empêcher la Russie de poursuivre ses desseins impériaux.

  • Ukraine. Si vis pacem para bellum. | Olivier Dupuis

    http://www.huffingtonpost.fr/olivier-dupuis/ukraine-si-vis-pacem-para_b_4974285.html

    Pétris de kantisme, de nombreux Européens se sont convaincus que la guerre était désormais impossible. Chez eux. La Syrie, c’est une autre histoire. Ils se sont trompés. En occupant ce petit morceau d’Europe qu’est la Crimée, Vladimir Poutine a déclaré la guerre. A l’Ukraine. Mais pas seulement. A l’Europe. A la communauté mondiale des démocraties. A la société russe. Qu’il l’ait fait sans déclaration de guerre, avec des soldats sans insignes de reconnaissance, ne fait qu’ajouter à la gravité de l’acte.

    L’Europe peut évidemment rejouer, toute entière, la triste partition de la « drôle de guerre » (septembre 1939-mai 1940). Aujourd’hui comme hier, à la une des journaux : des scandales en tout genre, des défilés de mode, des fusions de grandes entreprises, de prochaines élections déterminantes, d’importantes compétitions sportives, le chômage, ... et quelques nouvelles sur ce qui se passe à nos confins. Les Sudètes hier. L’Ukraine aujourd’hui. C’est loin l’Ukraine. Bruxelles-Kiev : 2067 kilomètres, Bruxelles-Athènes 2774 kilomètres.

    #ukraine #crimée #russie

  • Ce que nous, citoyens, pouvons faire pour l’Ukraine | Olivier Dupuis

    http://www.huffingtonpost.fr/olivier-dupuis/lukraine-sanctions-union-europeenne_b_4715447.html

    Huit conseils aux citoyens européens et aux institutions pour sauver l’Ukraine.

    1. Comme l’a dit l’ancien conseiller de Vaclav Havel, Tomáš Sedláček, ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est « une révolution majeure sur le continent européen ». Cela concerne tous les Européens. Pas seulement les Ukrainiens.

    2. Contrairement à ce qu’affirme Vladimir Poutine, l’accord russo-ukrainien de décembre dernier est un exemple parfait d’un accord conditionné. Le prix du gaz peut être revu unilatéralement tous les trois mois, les versements des tranches d’aide suspendus. Cela vient d’ailleurs de se produire. Il équivaut à une véritable mise sous tutelle de l’Ukraine par la Russie. La Russie interfère donc bel et bien dans les affaires ukrainiennes. Pesamment.

    #ukraine

  • Sergueï Lavrov a raison : « que les Ukrainiens décident ! » | Olivier Dupuis

    http://www.huffingtonpost.fr/olivier-dupuis/sergueie-lavrov-ukraine-russie_b_4471281.html

    Alors que le mouvement citoyen se poursuit depuis près d’un mois en Ukraine et que les Présidents ukrainien et russe viennent de signer un accord sur l’octroi par la Russie d’un prêt de 15 milliards de dollars à l’Ukraine, sans conditions a tenu à préciser le Président russe (1), et un contrat temporaire de vente de gaz à prix bradé, il n’est sans doute pas inutile d’en tirer quelques premiers enseignements.

    1. Contrairement à la Révolution orange, ce mouvement n’est pas une mobilisation partisane, opposition contre gouvernement, mais un énorme mouvement citoyen mobilisé par une aspiration - l’État de droit incarné par l’Union européenne - et par une réaction au jeu de dupes mené par une partie de l’élite au pouvoir.

    #ukraine