#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Les pandémies ne sont jamais loin
Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Kairos, le 6 juin 2016
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Effondrement de la civilisation ?
Pablo Servigne, Thinker View, le 23 février 2018
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Les confidences (alarmistes) de certain·es climatologues et un commentaire de Pablo Servigne :
« Des climatologues commencent à s’exprimer publiquement (enfin !) sur leurs peurs, leur tristesse, la dépression, leur choix de faire des enfants ou pas, etc.
Croire que ça les rend moins objectifs est une idée totalement absurde et ridicule. Et même dangereuse. »
En quelques mots : Les résultats de leurs travaux les inquiètent au plus au point… dépression, réflexions sur la parentalité, sur où habiter pour moins subir les fortes chaleurs, sur comment s’adapter (être mobile, bilingue...)…
Et #ineluctable peut être…
Je suis pas dépressive, je suis pas chercheuse, mais depuis l’âge de 5 ans je sais que nous pédalons dans le mur que les terriens ont fabriqué. Je n’ai rien d’exceptionnel, mais je me demande si nous ne nous sommes pas éloignés tout seuls de notre capacité à ressentir la vie et à transmettre l’humanité, seule moyen de la sauvegarder. Et c’est particulièrement ici quand je vois qu’il y a des spécialistes, des sachants (mais bordel, 3 passeports ça ne sauve que ta petite gueule), que ce système considèrent les autres humains comme tout juste bons à être confinés dans l’ignorance et dans le mépris
Il y a un problème politique, dans le sens où il n’est plus possible de faire croire que le savoir (qui ne serait que scientifique ou que autoritaire) est réservé à certain·es et de persévérer dans cet égoïsme. Il faut reconnaitre la capacité humaine de chacun·e à anticiper et à percevoir la vie au lieu de perdre son temps à apprendre l’ignorance pour ne pas souffrir.
Tu étais précoce @touti :)
Et oui, il y a un côté individualiste à réfléchir à se sauver en premier, mais ça a aussi je crois quelque chose d’humain si tu te sens accolé à un danger, si tu admets qu’il n’y a pas de solution pour contrer l’emballement de ces événements climatiques, que tu as un peu de moyens pour déménager. C’est certainement regrettable, surtout lorsque ça laisse les autres derrière soi, mais on peut comprendre que les gens cherchent avant tout à protéger leur famille.
Aussi, je ne pense pas que ces scientifiques climatologues cherchent à maintenir des gens ignorants ; mais je te rejoins sur la futilité d’avoir 3 passeports si le monde s’écroule autour de toi, et permettre d’anticiper au mieux… Mais savoir ne donne pas forcément les moyens d’agir non plus. Notre société est complexe avec une énorme inertie, on va devoir s’adapter malgré nous faute d’avoir pu anticiper ensemble.
Notre société est complexe avec une énorme inertie ...
Et plus nous ferons confiance à la technologie, plus nous serons vulnérables en tant qu’individu. Collectivement, nous devrons accepter de vivre contraints pour nous adapter aux menaces que font peser sur nous les dégradations (inéluctables) de l’environnement. Pour certains « solutionistes », consentir à ces contraintes est la seule planche de salut mais ça ne leur pose pas trop de problèmes éthiques car ils se sont déjà adaptés à vivre « hors-sol ».
Depuis un bout de temps, je pense « low tech ».
Ceci dit, je viens de lire un article que je trouve intéressant. Je ne sais pas trop ce que vaut la source (pas pris le temps de passer ça à la moulinette), mais bon ...
▻https://www.buzzfeed.com/karlazabludovsky/parts-of-mexico-city-have-already-run-dry
(Et sinon, je n’ai pas non plus les moyens de vivre avec trois passeports et d’être « mobile » en ayant plusieurs points de chute en cas de grabuge. Donc, c’est vrai que les angoisses de ces Messieurs-dames les expert·es, me laissent un peu, comment dire ... froid ?)
@marcimat j’essayais de dire qu’il faut se questionner sur le fait que les enfants ont un cerveau clair que notre société s’applique à détruire pour y coller du préformaté angoissé et une scientificité pompeuse qui éloigne des personnes aux grandes capacités de changement. Je suis pour qu’on écoute les enfants et pourquoi pas dans les prises de décisions politiques, mais surtout pas pour leur faire singer les adultes. Je n’étais pas précoce, il suffit d’observer et d’avoir confiance en son ressenti pour faire des déductions, un enfant de 5 ans peut le faire. Je « savais » juste que nous nous trouvions à un moment de basculement de l’humanité et je croyais que ma génération agirait. Je regardais les enfants de ma petite classe et j’espérais sincèrement que nous ne grandirions pas étriqués comme les adultes. Cette génération s’est laissé pourrir par les NT comme dit @sombre soit la télé, le sucre et un égo démesuré.
Je ne comprends pas si il y a une stratégie à diffuser les paroles égoïstes de ces scientifiques de haut niveau qui ne peuvent anticiper que quand ils ont amassé au bout de cinquante ans les preuves que la banquise fond, y’a un sacré problème. Il n’y a donc plus que ce moyen là, je veux dire, tout d’un coup on voit ceux qui sautent du bateau avec leurs 3 passeports et il faudrait commencer à s’inquiéter maintenant ?
Et là, tu comprends qu’il leur manque une case politique. Mais c’est pas leur spécialité.
Hum… l’esprit humain a une résistance naturelle au changement. C’est déjà un effort à réaliser pour accepter de modifier ses comportements, actions individuelles, même sur des trucs qui paraissent faciles (au hasard, reféminiser la grammaire…) … alors collectivement…
Il me semble au contraire qu’il y a eu des tentatives d’actions politiques, civiles, depuis longtemps (au moins depuis le rapport « Meadows », même avant avec la peur d’un hiver nucléaire), mais tentatives tellement peu écoutées, tellement peu suivies de concret, à peine quelques belles paroles parfois de hauts dirigeants… Alors oui, on peut dire qu’on a échoué et la génération d’avant nous aussi… De là à blâmer tout le monde ou les NT je sais pas.
Mais il y a un côté effectivement où on est assez peu à observer ou écouter de nos émotions, sensations intérieures ; on les refoule facilement… C’est dommage, il y aurait certainement plus de belles choses en écoutant autant ou plus le corps que la tête. On tolèrerait certainement moins le stress permanent et le béton…
Toujours est-il qu’on est fichtrement dans une belle mouise :)
Disons que ce qui est assez inédit c’est que l’humanité se trouve confrontée à sa propre finitude et notre « civilisation » à son infinie vacuité. Maintenant, « humanité », « civilisation », qu’est-ce donc au juste ?
Dans le pire des cas, je ne suis pas sur que leurs passeports soient utiles. De leur vivant, peut-être mais pour leurs enfants, petits enfants ça m’étonnerais. Peut-être, aussi, seront-ils pucés comme les brebis. J’ai pas le souvenir de voir des papirs d’identity dans #Mad_Max. Je viens de lire "Saison Brune" de Philippe Squarzoni et je suis de son avis sur sa conclusion et sur les trois choses qu’il croit en restant honnête avec lui-même :
1 - Il existe une porte par laquelle passer. Techniquement, il
est encore possible d’éviter les conséquences les plus graves du #changement_climatique. Et de prendre les mesures d’adaptation nécessaires pour affronter les bouleversements qui sont déjà inévitables.
2 - Cette porte n’est pas très large. Elle se referme chaque jour un peu plus. Et il nous reste peu de temps pour la franchir.
3 - Il ne croit pas qu’on la prendra.
Moi non plus !
►https://seenthis.net/messages/126815
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à pied, à cheval ou en voiture ces climatologues peuvent se coller leurs papiers au cul si la planète devient un désert, la signification de frontière en aura plus beaucoup. Un gourdin sera plus utile qu’un #passeport.
Je crois au contraire que plus ça avance dans la merde plus la notion de frontière est prégnante, justement parce que les zones où ça se passe mieux qu’ailleurs font tout pour se murer et filtrer, puisque les conséquences climatiques, ce sont des milliers (puis millions) de réfugié⋅es climatiques, d’émeutes de la faim, de nouvelles guerres, etc. Donc que ce soit des frontières à l’échelle d’un pays ou à l’échelle d’une ville de riches plus ou moins autonomes, à mon avis les frontières ont encore de mauvais jours devant elles…
Les frontières et leur papiers pendant cette « saison brune » ont encore de mauvais jours devant elles @rastapopoulos mais après, ça risque de bouger au Groenland par exemple et dans les pôles pour commencer. Les frontières se limiteront à des #ghettos_de_riches comme dans « Land Of The Dead »
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Bon, en tout cas, vortex ou pas, je me pèle dans ma cagna (chauffée électriquement). Il faut dire que je mets un point d’honneur à mettre EDF-ENEDIS-ERDF en faillite et mon stock de bois a drastiquement diminué avec ces vagues de froid . Dis maman, c’était comment le printemps avant ?
Eloge de l’entraide
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/211117/eloge-de-l-entraide
Pablo Servigne, auteur du remarqué Comment tout peut s’effondrer, cosigne L’entraide. L’autre loi de la jungle. Un réservoir passionnant de comportements alternatifs à la #concurrence généralisée ou à la guerre de tous contre tous, mais dont le débouché politique peut sembler irénique.
#Culture-Idées #effondrement #entraide #Gauthier_Chapelle #Nature #Pablo_Servigne #Pierre_Kropotkine #Sciences_comportementales #sociobiologie
Oh, ce mot peu commun.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A9nisme
L’irénisme désigne la volonté de faire fi de ce qui nous éloigne pour se focaliser sur ce qui nous unit, nous rapproche. L’irénisme est une attitude de compréhension.
L’effondrement qui vient. Avec Pablo Servigne aux Rencontres Déconomiques
▻http://ekouter.net/l-effondrement-qui-vient-avec-pablo-servigne-aux-rencontres-deconomiques-23
En évitant toute posture pessimiste ou optimiste, Pablo Servigne décortique les ressorts d’un possible effondrement et propose un tour d’horizon interdisciplinaire de ce sujet fort inconfortable.
L’effondrement est-il l’horizon de notre génération ? Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer et à vivre…
▻http://ekouter.net/audio/Pablo%20Servigne-L'effondrement%20qui%20vient-Les%20Deconnomistes-2015-2_2.
Références :
►https://seenthis.net/messages/594411
►https://seenthis.net/messages/499739
▻https://www.ruedelechiquier.net/initialesdd/29-les-limites-a-la-croissance.html
▻https://www.democracynow.org/2009/8/31/a_paradise_built_in_hell_rebecca
▻http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100234470
Dans les Alpes, l’« effondrement » devient terriblement concret
1er septembre 2017 / Des acteurs, élus, praticiens, chercheurs de la montagne et du climat
▻https://reporterre.net/Dans-les-Alpes-l-effondrement-devient-terriblement-concret
L’éboulement mortel qui a ravagé un village des Alpes suisses le 23 août a été provoqué par le réchauffement climatique, selon les scientifiques. Les signataires de cette tribune entendent tirer à nouveau l’alarme, ce drame venant « confirmer l’urgence du combat pour le climat et de [leur] plaidoyer pour préserver la montagne ».
Ça s’est passé dans les Alpes, c’était le 23 août. Et c’est le climat.
Comme beaucoup de régions du monde, la Suisse a connu des records de température ces dernières années : la température moyenne y a augmenté de 2 °C depuis le début des mesures en 1864 ; en juillet 2015, il a fait 39,7 °C à Genève, ou encore 37,8 °C à Sion. La multiplication de ces épisodes caniculaires a des répercussions dramatiques. Ainsi, le 23 août dernier, au Piz Cengalo, un éboulement mortel a ravagé le village de Bondo dans les Alpes, entre la Suisse et l’Italie.
Le lien entre la hausse des températures et cet éboulement est établi, selon le géomorphologue Ludovic Ravanel, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et au laboratoire Edytem de Chambéry : pour lui, ce glissement de terrain est « lié aux températures caniculaires des étés successifs qui ont dégradé le permafrost, le sol gelé en permanence qui cimente les montagnes. (…) Pour atteindre une telle profondeur de détachement, un épisode pluvieux ne peut suffire ». Dans une vidéo diffusée par Radio Télévision Suisse, le géologue Jean-Daniel Rouiller confirme que la fonte du permafrost rend la montagne plus vulnérable aux précipitations qui, dès lors, produisent des laves torrentielles, et prédit que « si ça continue comme ça, de nombreux sommets risquent de partir en miettes et de connaître le même processus ». Analyses partagées par l’OEFV (Office fédéral de l’environnement), sur le site duquel on peut lire, à l’occasion d’une conférence de presse tenue après la catastrophe, que « les effets du réchauffement climatique sont déjà perceptibles en Suisse : fonte des glaciers, recrudescence des périodes de sécheresse et de canicule, déstabilisation du permafrost ». Expert en glissements de terrain au sein de l’OFEV, Hugo Raetzo se montre alarmé et confirme : « La fracturation des roches n’est pas directement liée au climat, mais le réchauffement important que connaît la Suisse a une influence sur la stabilité du permafrost et donc sur la fonte du glacier. On peut dire que le réchauffement climatique a précipité l’écroulement de Bondo. »
Hélas ! La catastrophe est là
Dans les Alpes, en France, nous, acteurs, élus, praticiens, chercheurs, de la montagne et du climat souhaitons tirer une fois de plus la sonnette d’alarme à l’occasion de ce drame : 4 millions de m³ de montagne qui s’effondrent, c’est l’équivalent de mille maisons individuelles, d’un tremblement de terre de magnitude 3. Une énorme coulée de pierre, de boue et de bois qui a dévalé la montagne et ravagé une partie du village de Bondo, sur la frontière italienne. Les habitants, prévenus par le système d’alarme, ont pu évacuer, mais pas huit randonneurs en montagne dont on est sans nouvelles. (...)
#Piz_Cengalo,
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
#réchauffement_climatique #dérèglement_climatique
Fin du texte :
Il s’agit d’un phénomène très inquiétant, qui vient hélas confirmer l’urgence du combat pour le climat et de notre plaidoyer pour préserver la montagne, pour cesser de ne l’envisager que comme un entrelacs de pistes à équiper de canons à neige, sans considérations climatiques ni environnementales, dans un contresens même économique, et avec une cécité de la part des décideurs politiques qui s’apparente de plus en plus à un déni de la réalité et à une incapacité à anticiper.
Il n’y a plus lieu de parler de « catastrophisme », hélas ! La catastrophe est là. L’« effondrement » devient terriblement concret dans les Alpes, il tue, et il est directement lié au dérèglement climatique, aux épisodes caniculaires et, in fine, à la fonte du permafrost, le « ciment » de nos montagnes.
Voilà. C’est ce qu’on appelle l’« emballement ». On y est. Et ça ne concerne pas que les ours blancs.
Signataires :
– Corinne Morel Darleux, conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes, coordinatrice de l’écosocialisme au Parti de gauche – FI ;
– Pablo Servigne, auteur de Comment tout peut s’effondrer (Seuil) ;
– Frédi Meignan, président de Mountain Wilderness France et gardien de refuge ;
– Txetx Etcheverry, membre de Bizi ! ;
– Pierre Mériaux, conseiller municipal de Grenoble délégué à la montagne ;
– Lauranne Jacob, juriste-géographe ;
– Nicolas Haeringer, chargé de campagne pour 350.org ;
– Antoine Back, conseiller municipal délégué de Grenoble ;
– Vincent Neirinck, codirecteur de Mountain Wilderness France ;
– Christophe Bonneuil, chercheur en histoire des sciences et des techniques au CNRS.
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Quand la montagne s’effondre
Une large partie du village de Bondo (GR) est actuellement ensevelie sous les pierres et les débris. Une coulée de boue dévastatrice a coûté la vie à huit personnes. Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un tel drame se produit. Le changement climatique met les Alpes à rude épreuve et le permafrost dégèle. Pourquoi ?
▻https://labs.letemps.ch/interactive/2017/longread-permafrost
#permafrost #schéma #visualisation
Probablement intéressant pour quelques enseignants en géo : #ressources_pédagogiques
Quand la glace éternelle fond, les grands sommets vacillent
Les Alpes sont puissantes et belles. Mais elles sont tout à la fois puissantes et redoutables, car elles s’effondrent et menacent la vallée. Les préoccupations se font de plus en plus vives en Suisse après le drame de l’été 2017. Force est de constater que la hausse des températures n’est pas sans effet sur les Alpes.
▻http://www.revue.ch/fr/editions/2017/06/detail/news/detail/News/quand-la-glace-eternelle-fond-les-grands-sommets-vacillent
v. aussi le reportage sur arte « La montagne en danger » : ▻http://seen.li/ebn2
Mardi 10 mai 2016 à 19h. Et si notre civilisation s’effondrait ? Certains penseurs, au sein d’une nouvelle discipline appelée « #collapsologie », annoncent la fin de la civilisation industrielle. Vers quelle nouvelle ère allons-nous ?
Conférence de Pablo Servigne – Effondrements : comment encaisser les chocs ?
▻https://www.wetube.io/video/conference-de-pablo-servigne-effondrements-comment-encaisser-les-chocs
cc @sinehebdo
De l’avenir des villes
▻http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/de-lavenir-des-villes
Pablo Servigne, coauteur du remarqué et remarquable Comment tout peut s’effondrer (voir notre article « Vers l’effondrement : aurons-nous encore un futur ? »), livre pour l’association Adrastia (@adrastiacom), une association qui vise à « anticiper et préparer le déclin de la civilisation thermo-industrielle », une intéressante étude (.pdf) sur l’avenir des villes, très décalée par (...)
Imaginer l’avenir des villes | Barricade asbl
▻http://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/imaginer-avenir-villes
L’essai qui suit a été écrit dans l’intention de stimuler notre imagination. L’idée n’est pas tant de présenter une thèse solidement argumentée que de constater comment la littérature scientifique influence et nourrit notre imaginaire. Plus précisément, le pari est fait que les derniers rapports de l’état de la planète ne sont plus compatibles avec une image — très commune — que beaucoup d’entre nous avons de l’avenir des villes : une vision de continuité et d’expansion illimitée…
Si l’objectif visé (stimuler notre imaginaire) est ouvertement présomptueux, le résultat final reste toutefois modeste. Sont présentés ici quatre outils conceptuels : une boussole, une petite liste de « futurs périmés », une proposition de voir la ville comme un organisme vivant, et un tour d’horizon du concept de résilience. Le lien entre ces quatre outils est subtil, il n’est ni explicite ni vraiment logique. Il fait ressortir (je l’espère !) une sensation de vulnérabilité qui contraste radicalement avec l’image que nous avons de la puissance — et parfois de l’arrogance — de l’étalement et du « métabolisme » urbain. Ce contraste, ce décalage, est précisément ce qui a la capacité de bousculer nos imaginaires. Il permet d’aller toucher les mythes qui fondent notre vision commune du monde.
Ces dernières années, l’utilisation de tels outils conceptuels a remis en question l’image que je me faisais de l’avenir des villes, ce qui a eu le pouvoir de transformer mes actions présentes.
J’ai souhaité mettre des mots sur ce qui m’a aidé à revoir l’avenir, et le partager.
Un document en libre accès de 40 pages autour de l’avenir des villes…
Une conférence prochaine à Liège décrit l’étude comme cela (▻http://www.barricade.be/agenda/2017/06/07/imaginer-avenir-villes) :
Pablo Servigne revient à Liège pour une rencontre-débat autour du thème de sa nouvelle étude réalisée pour Barricade et intitulée Imaginer l’avenir des villes.
Cette étude a pour but de stimuler la réflexion autour de l’avenir des villes, en bousculant nos représentations habituelles de celles-ci. Cela passe par l’abandon d’un imaginaire leur promettant un avenir linéaire et rassurant. L’auteur passe en revue les menaces qui planent sur l’univers urbain dans un monde de ruptures systémiques. De quoi redessiner radicalement la structure de nos villes industrielles.
Redessiner comment ? Pablo Servigne évoque divers scénarios futurs possibles, basés notamment sur les travaux de David Holmgren, co-fondateur du mouvement de la permaculture.
Enfin et surtout, en invitant à faire son deuil d’une série de croyances et d’espoirs (dont le mythe des « Smart Cities »), l’auteur propose plusieurs ingrédients susceptibles de changer sa représentation et sa conception de la ville… et par conséquent l’idée que l’on se fait de son avenir.
Hors-Série - Des entretiens filmés avec de la vraie critique dedans
▻http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2017-01-21/L-effondrement-qui-vient-id211
Il y a des lectures qui bouleversent à jamais votre regard sur le monde. Le livre de Pablo Servigne, Comment tout peut s’effondrer, est du genre à vous déssiller irréversiblement. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il m’a été recommandé. Un soir, au Lieu-Dit, un inconnu m’a abordée, pour me parler d’une émission qui avait changé sa vie : mon entretien avec Frédéric Lordon, à propos de Capitalisme, désir et servitude. « Depuis, m’a-t-il confié, un seul texte a eu la même puissance de déflagration pour moi. Un seul : le livre de Pablo Servigne ».
Une excellente interview de Pablo Servigne par Judith Bernard autour de la #collapsologie. Si vous ne savez pas encore de quoi ça cause, c’est le moment de voir ou d’écouter :) La vidéo ou le son est téléchargeable.
[edit] Ça n’est plus visible sur le site directement :/ Sauf visiblement en tombant sur une période d’happy hour ou en s’abonnant. On peut trouver l’entretien en torrent sinon sur un site bien connu qui déménage régulièrement :)[/edit]
Tu l’as téléchargé ? J’ai commencé à la lancer hier mais tard, et là ce matin c’est #paywall.
(Interview c’est féminin.)
Rah ! Mais oui j’ai la vidéo en local.
[corrigé pour une interview ; merci]
L’Effondrement de la société industrielle | Racine de moins un
▻http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2919
Et si notre civilisation s’effondrait ? Certains penseurs, au sein d’une nouvelle discipline appelée « collapsologie », annoncent la fin de la civilisation industrielle. Pablo Servigne, ingénieur agronome, présente les thèmes abordés dans l’ouvrage qu’il a coécrit avec Raphaël Stevens, intitulé Comment tout peut s’effondrer, petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, éd. du Seuil, 2015. Source : Radio Zinzine
▻http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/RMU/2017/RMU20170416-EffondrementServigne.mp3
L’étude de la fuite en avant serait très intéressante socialement. Où s’arrête la mauvaise foi et où commence l’aveuglement ?
Je connaissais le thème de la collapsologie (cf mes vieux posts sur le sujet en 2015), mais à présent l’inéluctable approche. À côté, le choix d’une décroissance maîtrisée semble progresser parmi les X scénarios (ouf), et pourtant, ma société continue de ne pas aborder le sujet et de viser une brèche utopique dans ce mur.
Quelle réponse ont à donner l’anthropologue et le sociologue à ce phénomène ?
Avant ce n’était qu’ignorance, à présent, il faudrait habiter dans un silo anti atomique depuis 1970 pour esquiver le sujet.
Si nous allons vers le sinistre cauchemar de l’avenir lointain, où seule règne la guerre, ce sera en toute connaissance de cause.
J’ai déjà compilé ici les articles sur le thème de la collapsologie, la catastrophe imminente, sa date, ses causes etc. :
►https://seenthis.net/messages/499739
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun
En fait c’est plus ou moins une conséquence d’une littérature plus scientifique sur le thème de l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique façonnée par l’humain. Si cette théorie, et le lien qu’elle aurait avec la collapsologie, est discutée, un retour sur les premiers articles est nécessaire. En effet, ce terme n’est pas sorti de nulle part et la plupart de ces articles, co-écrits pas de nombreux chercheurs, compilent des quantités impressionnantes de résultats qui pointent toutes dans la même direction : nous allons dans le mur...
#Anthropocene #Anthropocène
Paul J. Crutzen and Eugene F. Stoermer "The “Anthropocene”" Global Change Newsletter 41:17-18 (2000)
►http://www.igbp.net/download/18.316f18321323470177580001401/1376383088452/NL41.pdf
Paul J. Crutzen "Geology of mankind" Nature 415:23 (2002)
►http://www.geo.utexas.edu/courses/387h/PAPERS/Crutzen2002.pdf
Johan Rockström, Will Steffen, Kevin Noone, Åsa Persson, F. Stuart Chapin, III, Eric F. Lambin, Timothy M. Lenton, Marten Scheffer, Carl Folke, Hans Joachim Schellnhuber, Björn Nykvist, Cynthia A. de Wit, Terry Hughes, Sander van der Leeuw, Henning Rodhe, Sverker Sörlin, Peter K. Snyder, Robert Costanza, Uno Svedin, Malin Falkenmark, Louise Karlberg, Robert W. Corell, Victoria J. Fabry, James Hansen, Brian Walker, Diana Liverman, Katherine Richardson, Paul Crutzen and Jonathan A. Foley "A safe operating space for humanity" Nature 461:472–475 (2009)
►http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2009/2009_Rockstrom_ro02010z.pdf
Will Steffen, Åsa Persson, Lisa Deutsch, Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Katherine Richardson, Carole Crumley, Paul Crutzen, Carl Folke, Line Gordon, Mario Molina, Veerabhadran Ramanathan, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, and Uno Svedin "The Anthropocene : from global change to planetary stewardship" AMBIO 40:739–761 (2011).
►http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3357752/pdf/13280_2011_Article_185.pdf
Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Alan Haywood and Michael Ellis The Anthropocene : a new epoch of geological time ? Phil. Trans. R. Soc. A 369:835–841 (2011)
►http://rsta.royalsocietypublishing.org/content/369/1938/835.full.pdf
Gaia Vince, An Epoch Debate, Science 334:32-37 (2011)
►http://sandpaw.weblogs.anu.edu.au/files/2012/06/An-Epoch-Debate.pdf
Erle C. Ellis, Anthropogenic transformation of the terrestrial biosphere, Phil. Trans. R. Soc. A 369:1010-1035 (2011)
►http://ecotope.org/People/ellis/papers/ellis_2011.pdf
Anthony D. Barnosky, Elizabeth A. Hadly, Jordi Bascompte, Eric L. Berlow, James H. Brown, Mikael Fortelius, Wayne M. Getz, John Harte, Alan Hastings, Pablo A. Marquet, Neo D. Martinez, Arne Mooers, Peter Roopnarine, Geerat Vermeij, John W. Williams, Rosemary Gillespie, Justin Kitzes, Charles Marshall, Nicholas Matzke, David P. Mindell, Eloy Revilla and Adam B. Smith « Approaching a state shift in Earth’s biosphere », Nature 486:52-58 (2012)
►http://ib.berkeley.edu/labs/barnosky/Barnoskyetal_nature_v486_n7401.pdf
Des articles plus récents :
Richard Monastersky "Anthropocene : The human age", Nature 519:144-147 (2015)
►http://www.nature.com/polopoly_fs/1.17085!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/519144a.pdf
Simon L. Lewis and Mark A. Maslin "Defining the Anthropocene", Nature 519:171-180 (2015)
►http://anthropoceneinstitute.com/sites/default/files/Nature_Defining%20Anthropocene.pdf
Colin N. Waters, Jan Zalasiewicz, Colin Summerhayes, Anthony D. Barnosky, Clément Poirier, Agnieszka Gałuszka, Alejandro Cearreta, Matt Edgeworth, Erle C. Ellis, Michael Ellis, Catherine Jeandel, Reinhold Leinfelder, J. R. McNeill, Daniel deB. Richter, Will Steffen, James Syvitski, Davor Vidas, Michael Wagreich, Mark Williams, An Zhisheng, Jacques Grinevald, Eric Odada, Naomi Oreskes and Alexander P. Wolfe "The Anthropocene is functionally and stratigraphically distinct from the Holocene" Science 351 (2016)
►http://faculty.eas.ualberta.ca/wolfe/eprints/Waters_et_al_2016.pdf
Clive Hamilton "Define the Anthropocene in terms of the whole Earth" Nature 536:251 (2016)
►http://www.nature.com/polopoly_fs/1.20427!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/536251a.pdf
Autres articles sur le même sujet abordés sur seenthis :
L’apocalypse et l’anthropocène
entretien de Joseph Confavreux et Thibault Henneton avec Jean-Baptiste Fressoz, Vacarme, le 4 novembre 2013
►http://www.vacarme.org/article2301.html
Introduction à l’histoire environnementale
Jean-Batiste Fressoz, Frédéric Graber, Fabien Locher et Grégory Quenet, La Découverte, Repères, 2014
►https://seenthis.net/messages/514161
800 000 ans de hausse du taux de CO2 dans l’air
Audrey Garric, Le Monde, le 9 mai 2014
►https://seenthis.net/messages/255574
See How Humans Have Reshaped the Globe With This Interactive Atlas
Esri and Victoria Jaggard, Smithsonian, le 8 octobre 2014
►https://seenthis.net/messages/487592
L’Homme a fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique
Pierre Le Hir, Le Monde, le 16 janvier 2015
►https://seenthis.net/messages/332016
Anthropocène ou pas ?
Rémi Sussan, Internet Actu, le 5 mai 2015
►https://seenthis.net/messages/367335
Avis de tempête sur le climat ? (2/4) : L’anthropocène : par-delà nature et culture
Adèle Van Reeth et Philippe Descola, France Culture, le 15 septembre 2015
►https://seenthis.net/messages/408840
Sixteen years of change in the global terrestrial human footprint and implications for biodiversity conservation
Oscar Venter, Eric W. Sanderson, Ainhoa Magrach, James R. Allan, Jutta Beher, Kendall R. Jones, Hugh P. Possingham, William F. Laurance, Peter Wood, Balázs M. Fekete, Marc A. Levy and James E. M. Watson, Nature Communications 7 (2015)
▻https://seenthis.net/messages/519461
Where in the World Is the Anthropocene ?
Hannah Waters, Smithsonian, le 30 août 2016
►https://seenthis.net/messages/520441
The Anthropocene Is Here : Humanity Has Pushed Earth Into a New Epoch
Deirdre Fulton, Common Dreams, le 30 août 2016
►https://seenthis.net/messages/520010
L’Anthropocène et l’esthétique du sublime
Jean-Baptiste Fressoz, Mouvements, le 16 septembre 2016
►https://seenthis.net/messages/527997
A suivre...
On me signale "que le terme anthropocène est aussi critiqué par le sous-entendu qu’il véhicule : tous les êtres humains seraient responsables à égalité et en tant qu’être humain, alors qu’il faudrait mettre l’accent sur la responsabilité des quelques personnes et des institutions qui forcent la très grande majorité des êtres humains à agir d’une manière non-viable"
▻https://seenthis.net/messages/499739#message524278
#État #Capitalisme #Propriété #Propriétarien
Et donc on propose : #capitalocène
Le Capitalocène. La dynamique historique du « capitalisme fossile »
Armel Campagne, PDS, le 18 janvier 2016
►https://pds.hypotheses.org/2385
Le réchauffement climatique s’accélère, Radio Télévision Suisse, le 24 septembre 2013
►https://www.youtube.com/watch?v=TpXU7292gI4
Earth Temperature Timeline
XKCD, septembre 2016
►http://xkcd.com/1732
Entre 2000 et 2012 sortent les premiers articles scientifiques émettant l’hypothèse du passage à l’anthropocène. En 2014, sort la première revue scientifique qui y est consacrée : The Anthropocene Review
►http://anr.sagepub.com
Dans son premier numéro, le nom donné à ce phénomène est déjà critiqué, arguant que le phénomène n’est pas tant du à l’homme qu’à l’économie, à la technologie et au capitalisme. Un nouveau mot est proposé : le Capitalocene...
Andreas Malm and Alf Hornborg « The geology of mankind ? A critique of the Anthropocene narrative » The Anthropocene Review 1:62-69 (2014)
►http://anr.sagepub.com/content/1/1/62.full.pdf+html
Si je peux me permettre @sinehebdo ce petit opus que j’ai commis en lien avec l’anthropocène :)
►https://seenthis.net/messages/495563
et aussi
An Epoch Debate
Anthropogenic transformation of the terrestrial biosphere
si ça peut contribuer :)
Merci ! Du coup j’ai référencé mes « compilations » sur ta page et rajouté les # correspondants...
Pour éviter dropbox :
Gaia Vince, An Epoch Debate, Science 334:32-37 (2011)
►http://sandpaw.weblogs.anu.edu.au/files/2012/06/An-Epoch-Debate.pdf
Erle C. Ellis, Anthropogenic transformation of the terrestrial biosphere, Phil. Trans. R. Soc. A 369:1010-1035 (2011)
►http://ecotope.org/People/ellis/papers/ellis_2011.pdf
(et je les ai rajoutés à la bibliographie...)
L’Anthropocène nous rend responsables du monde - Jean Zin
▻https://seenthis.net/messages/531404
@sinehebdo c’est « marrant » j’aurai plutôt pensé les choses à l’inverse : « notre volonté d’être responsable du monde entraîne l’anthropocène ».
The Capitalocene
Benjamin Kunkel, London Review Of Books, 2 March 2017
▻https://seenthis.net/messages/574368
Nous sommes entrés dans l’anthropocène, affirment des minéralogistes
Hervé Kempf et Élisabeth Schneiter, Reporterre, le 2 mars 2017
▻https://seenthis.net/messages/574528
L’homme est-il responsable de la désertification du Sahara il y a 8.000 ans ?
Jean-Paul Fritz, L’Obs, le 16 mars 2017
►https://seenthis.net/messages/580597
En comparant les données archéologiques sur l’apparition de l’élevage dans la région saharienne avec l’évolution sur la durée de certains types de végétation associés à une région désertique, l’archéologue a pu bâtir sa théorie.
Voici environ 8.000 ans, les premières communautés pastorales se seraient installées dans la région du Nil, et auraient commencé à se répandre vers l’ouest. Et cette progression serait synchrone avec l’augmentation de la végétation désertique.
Comment cela a-t-il pu se produire ? L’arrivée de tribus dont la ressource principale est l’élevage a eu des conséquences sur l’environnement. Ces civilisations ont aménagé l’espace, incendié des zones qu’ils souhaitaient dédier à leurs animaux, et plus globalement procédé à une déforestation. Le changement dans la végétation, et notamment la disparition de zones de forêts et de savanes, a pu changer la quantité de lumière solaire reflétée par le sol, qui a son tour aurait influencé la circulation atmosphérique. Les moussons, qui irriguaient le Sahara, auraient alors faibli, poussant la région sur le chemin de la désertification.
Le capitalocène. Conférence filmée avec Armand Paris et Anselm Jappe
▻https://seenthis.net/messages/585174
L’anthropocène contre l’histoire - Le réchauffement climatique à l’ère du capital
Andreas Malm, La Fabrique Editions, le 14 avril 2017
►https://seenthis.net/messages/593023
Planète sable - La Chine en guerre contre le « dragon jaune »
Thierry Berrod, Arte, 2016
►http://www.arte.tv/fr/videos/053446-001-A/planete-sable
et autres exemples de #désertification dans la discussion :
►https://seenthis.net/messages/594551
La lutte contre la désertification est l’un des grands défis du XXIe siècle. En cinq étapes sur trois continents, l’inégal combat des hommes pour préserver les terres fertiles. Dans ce volet : la menace qui pèse sur la Chine. Les zones arides et semi-arides couvrent désormais la moitié de son gigantesque territoire et grignotent peu à peu les terres arables...
La Chine est menacée. Ses déserts anciens, apparus il y a longtemps dans le nord et le centre du pays, continuent de s’étendre. De nouveaux sont en formation. Les zones arides et semi-arides couvrent désormais la moitié de son gigantesque territoire. Elles grignotent peu à peu les terres arables, dont le recul force de nombreuses populations villageoises à se déplacer. Les barrières végétales naturelles qui se dressent aux confins des déserts ne sont ni assez nombreuses ni assez puissantes pour retenir le sable qui s’envole et retombe sur Pékin. À chaque printemps, la capitale chinoise et sa région sont noyées, durant des jours entiers, dans les tempêtes de sable. Mêlant sédiments et poussières de sable, ce « dragon jaune » contre lequel les autorités se mobilisent affecte directement plus de deux cent cinquante millions de personnes. Et bien davantage encore si l’on ajoute les zones touchées au-delà des frontières de l’Empire du Milieu, jusqu’en Corée ou au Japon. Engagée contre l’avancée inexorable de ces déserts, une armée de trente-deux mille « faiseurs de pluie » se bat quotidiennement. Des équipes scientifiques sont également à pied d’œuvre pour réintroduire des espèces végétales dans les sols appauvris. Une « muraille verte », aussi longue que la mythique Grande Muraille, commence à sortir de terre pour faire barrage à l’ennemi.
We are Living in The Age of Humans
►https://seenthis.net/messages/595942
Anthropocene world | Chatham House
▻https://seenthis.net/messages/597390
Interview de Pablo Servigne par Judith Bernard :
Hors-Série - Des entretiens filmés avec de la vraie critique dedans
▻https://seenthis.net/messages/597617
L’Anthropocène et l’esthétique du sublime
Jean-Baptiste Fressoz, Mouvements, le 16 septembre 2016
►https://seenthis.net/messages/527997
Et une émission de radio ici :
Anthropocène ou capitalocène ?
Et vous n’avez encore rien vu, le 25 juillet 2017
►https://seenthis.net/messages/617562
#Irma, #cycone_tropical_Categorie 6 (par extrapolation):
►https://twitter.com/RyanMaue/status/905082211443015680
26 septembre 2017 : je ne mettrai plus à jour cette liste, sauf cas particulier, les liens faisant en général double emploi avec celle ci, sur la Collapsologie :
►https://seenthis.net/messages/499739
Voici comment votre monde pourrait prendre fin
Peter Brannen, The Guardian, le 9 septembre 2017
►https://seenthis.net/messages/629363
Pour Bruno Latour, « le monde est peuplé de fous » et« il n’y aura pas de sortie du tunnel »
Jean-Pierre Tuquoi, Reporterre, le 19 septembre 2017
►https://seenthis.net/messages/631687
L’Anthropocène comme storytelling
Laurent Testot, Histoire Globale le 25 septembre 2017
►https://seenthis.net/messages/632834
Quelques morceaux choisis de « Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable »
René Riesel et Jaime Semprun, Encyclopédie des Nuisances, 2008
►https://seenthis.net/messages/636760
Recension par Francis Tapon de « The Shock of the Anthropocene », la traduction en anglais de « L’Evénement Anthropocène », de Jean-Baptiste Fressoz et Christophe Bonneuil, Le Seuil, 2013 :
►https://seenthis.net/messages/638612
Existe-t-il une science du pire ?
Nicolas Martin, France Culture, le 26 octobre 2017
►https://seenthis.net/messages/640245
Fiche de lecture : « 1177 b.c. the year the civilization collapsed », de Eric H. Cline (2014)
Stéphane Bortzmeyer, le 29 octobre 2017
►https://seenthis.net/messages/640736
Second avertissement à l’humanité
William J. Ripple, Christopher Wolf, Mauro Galetti, Thomas M. Newsome, Mohammed Alamgir, Eileen Crist, Mahmoud I. Mahmoud et William F. Laurance, Sciences Critiques, le 30 octobre 2017
►https://seenthis.net/messages/640926
École thématique Anthropocène
ENS Lyon, 2-4 nov 2017
►https://seenthis.net/messages/641906
Vincent Mignerot : Anticiper l’effondrement ?
Thinkerview, Youtube, le 20 septembre 2017
►https://seenthis.net/messages/645387
Interview Thinkerview : Hypothèse de la fin de l’humanité
Vincent Mignerot, Medium, le 25 septembre 2017
►https://seenthis.net/messages/645387
Qui contrôlera les robots ? Notes sur Four Futures. Life After Capitalism de P. Frase
Denise Celentano, Contretemps, le 23 novembre 2017
►https://seenthis.net/messages/646755
Deux films de moins de 4 minutes chacun de Steve Cutts :
►https://www.youtube.com/watch?&v=WfGMYdalClU
Man (2012)
►https://seenthis.net/messages/649361
Happiness (2017)
►https://seenthis.net/messages/649299
De l’impossible habitabilité de l’anthropocène
Hubert Guillaud, Internet Actu, le 21 décembre 2017
►https://seenthis.net/messages/653885
Suite ici : troisième #recension
►https://seenthis.net/messages/680147
Pablo Servigne : « Les plus individualistes crèveront les premiers » - Terra eco
►http://www.terraeco.net/Pablo-Servigne-Les-plus,64497.html
Ce discours ne prend pas trop avec les politiques. Est-ce seulement un problème de temps électoral ?
Je ne pense pas, mais c’est un gros facteur ! On a envoyé le livre à l’Elysée et à Matignon. L’Elysée nous a répondu que c’était un sujet difficile à traiter, que l’Etat a d’autres agences qui traitent le temps long… La classe politique est en majorité soit ignorante soit dans le déni. Et ceux qui savent et qui y croient ont les mains liées parce qu’ils sont sur la prochaine élection. Il y a aussi le paradoxe de l’autoréalisation. Si un gouvernement décrète « on va tous se préparer à l’effondrement », il peut provoquer ce qu’il voulait éviter : une panique des marchés, un effondrement de la bourse et donc un choc systémique global. Mais peut-on se préparer consciemment et tous ensemble ? Peut-on vivre un effondrement de manière démocratique ? Peut-on avoir un effondrement gentil ? Est-on obligés de se faire une guerre civile ? Ce sont des questions qui peuvent faire sourire, mais on y est.
Limites et frontières : là où finira notre civilisation - Basta !
►http://www.bastamag.net/La-finitude-de-notre-civilisation-entre-limites-et-frontieres
▻http://www.bastamag.net/IMG/arton5112.jpg?1444645342
notre civilisation industrielle ne va pas droit dans le mur. Elle est confrontée à deux autres types de limites, ou plus précisément, à des limites (limits) et à des frontières (boundaries). Les limites sont représentées par la fin de notre réservoir d’essence, et les frontières par les bords de la route.
[...] La technologie, qui a longtemps servi à repousser ces limites thermodynamiques, est de moins en moins capable d’assurer cette accélération, et « verrouille » cette trajectoire non durable en empêchant l’innovation d’alternatives. L’ère des énergies fossiles abondantes et bon marché touche à sa fin, comme en témoigne la ruée vers les énergies fossiles non conventionnelles aux coûts environnementaux, énergétiques et économiques prohibitifs.
[...] La transgression des frontières annonce des ruptures de systèmes alimentaires, sociaux, commerciaux ou sanitaires. C’est-à-dire, concrètement, des déplacements massifs de population, des conflits armés, des épidémies et des famines. Dans ce monde devenu « non-linéaire », les événements imprévisibles de plus forte intensité seront la norme. Et il faut s’attendre à ce que régulièrement les solutions que l’on tentera d’appliquer perturbent encore davantage ces systèmes.
[...] Le résultat est clair, mais il fait mal. Pour nous préserver de trop grandes perturbations climatiques et écosystémiques (qui sont les seules à menacer l’espèce), il faut un arrêt du moteur.
[...] Pour reprendre la métaphore de la voiture, alors que l’accélération n’a jamais été si forte, le niveau de carburant indique que nous sommes sur la réserve et que le moteur, à bout de souffle, se met à fumer et à tousser. Grisés par la vitesse, nous quittons la piste balisée et dévalons, avec une visibilité quasi nulle, une pente abrupte truffée d’obstacles. Certains passagers se rendent compte que la voiture est très fragile, mais apparemment pas le conducteur, qui continue à appuyer sur le champignon !
Extraits d’extraits de « Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes », de Pablo Servigne & Raphaël Stevens.
#effondrement #limites #frontières #collapsologie #Pablo_Servigne #Raphaël_Stevens
Pour nous préserver de trop grandes perturbations climatiques et écosystémiques (qui sont les seules à menacer l’espèce), il faut un arrêt du moteur.
J’ajoute qu’il y a aussi comme grande menace également sur l’espèce et la vie le #nucléaire déjà simplement en cas de crise économique et/ou d’accès au pétrole… Il faut minimum 6 mois pour éteindre un réacteur nucléaire (240 (civiles) sont en marche), et ça nécessite de l’énergie (fossile) pour maintenir les moteurs de refroidissement pour les éteindre ; sans même parler de démantèlement ou de chape de béton : qui pourrait en faire alors ? y a plus de sable, plus de pétrole accessible… c’est une autre grosse épée de Damoclès…
Pablo Servigne : penser l’effondrement de notre monde - YouTube
►https://www.youtube.com/watch?v=1vWgLOB7nE0
Bel échange autour du livre « Comment tout peut s’effondrer », soustitré « Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes » de Pablo Servigne et Raphaël Stevens ; avec ici seulement Pablo Servigne. Je trouve son discours extrêmement touchant émotionnellement.
#effondrement #pablo_servigne #mediapart #collapsologie #transition #catastrophes
Découvert via cette autre conférence aux Metallos cette fois, avec les 2 auteurs, sur ce même sujet (mais le son est très faiblard). Merci Olivier G. :)
Également ►http://seenthis.net/messages/401116 , belle série de 5 vidéos sur le sujet.
Et j’ajoute #déclin
Encore Pablo Servigne cette fois à Aix en Provence aux Rencontres Déconomiques 2015
Conférence
▻https://www.youtube.com/watch?v=2b6npw-xgvM
Compilation d’articles sur le sujet :
►http://seenthis.net/messages/499739
Face à la dictature du néo-libéralisme, les communs sont de retour
▻http://www.reporterre.net/Face-a-la-dictature-du-neo-liberalisme-les-communs-sont-de-retour
Si historiquement, le commun évoque d’abord ce qui appartient à tous et donc à personne – autrement dit, ce qui n’est pas appropriable – le travail de réflexion autour de la définition des biens communs intègre de nouvelles dimensions. « Il ne s’agit plus tant de la ressource elle-même que du processus de travail qui vise à partager cette ressource », analyse Hervé le Crosnier, enseignant-chercheur spécialisé sur les biens communs. Les communs deviennent la troisième voie, un système de gestion intermédiaire entre le marché et l’Etat.
Car si la voie de la privatisation totale des ressources, gérées par le marché, ne fonctionne pas, Pablo Servigne rappelle que « les cas où la ressource est gérée par une institution centralisée unique (souvent l’Etat) mènent aussi à des désastres ». La théorie des biens communs s’offre comme la solution alternative, grâce à « la clarté d’un nouveau paradigme qui répond à plein de questions que l’on se pose sur l’absence de l’Etat, la force excessive du marché, la place du citoyen et de la société civile, etc. », explique Philippe Cacciabue, fondateur de la foncière Terres de lien, outil de mutualisation du foncier agricole pour les paysans.
« De plus en plus de gens se rendent compte que les gouvernements et les marchés ne peuvent pas, et ne veulent pas, résoudre leurs problèmes. Tous deux sont structurellement limités dans leurs capacités », poursuit David Bollier. « Les communs séduisent de nombreuses personnes parce qu’ils leur fournissent les moyens de définir collectivement leurs propres règles et de concevoir leurs propres solutions pratiques. Le sens fondamental des communs est précisément celui-là : agir et coopérer avec ses pairs, de manière auto-organisée, pour satisfaire ses besoins essentiels. »
« Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle
►http://www.bastamag.net/L-effondrement-qui-vient
Sur les neuf frontières vitales au fonctionnement du « système Terre », au moins quatre ont déjà été transgressées par nos sociétés industrielles, avec le réchauffement climatique, le déclin de la biodiversité ou le rythme insoutenable de la déforestation. Transgresser ces frontières, c’est prendre le risque que notre environnement et nos sociétés réagissent « de manière abrupte et imprévisible », préviennent Pablo Servigne et Raphaël Stevens, dans leur livre « Comment tout peut s’effondrer ». Rappelant (...)
/ A la une, #Climat, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, #Entretiens, Biodiversité, #Epuisement_des_ressources, #Inégalités, #Société_de_consommation, #Sciences, Lanceurs (...)
►http://www.article11.info/?Herve-Kempf-Ce-que-nous-vivons-n#a_titre
Je m’inspire de Karl Polanyi et de son utilisation du concept de grande transformation : dans sa grande œuvre publiée en 1944, il explique comment le capitalisme a été la grande mutation de l’économie au sortir des temps modernes, et a cherché à généraliser l’économie de marché à l’ensemble des activités humaines. Cette définition du capitalisme me paraît la plus pertinente.
Nous nous trouvons en une phase d’apogée – donc finale - du capitalisme : il a fini par transformer la psychologie collective au point où presque tous les individus sont convaincus qu’ils sont essentiellement motivés par la recherche de leur intérêt personnel, et par ailleurs que l’ensemble des activités humaines – ansi que les biens communs – ont vocation à devenir des activités marchandes. Mais, arrivé au sommet de sa progression, les désordres que sa pleine expression génère tant sur le plan social qu’écologique font qu’il ne peut plus se maintenir que dans un équilibre très instable, ou se délabrer totalement. Sur ses décombres, la société humaine devra rebâtir une autre économie, un autre jeu de relations sociales, un autre rapport à la biosphère. Plutôt qu’un malade à guérir, nous sommes un poussin qui sort de l’œuf en cassant sa coquille…
Pablo Servigne : « Notre monde n’a jamais été aussi puissant et fragile à la fois » | Alter Echos - Rebondir sur l’innovation sociale
▻http://www.alterechos.be/fil-infos/pablo-servigne-notre-monde-na-jamais-ete-aussi-puissant-et-fragile-a-la-f
« ’’Et si notre #civilisation s’effondrait’’ ? Cette question n’émane pas de prédicateurs mayas ou d’eschatologues millénaristes. Il ne s’agit pas non plus du pitch du nouveau volet de Mad Max. C’est l’hypothèse très sérieuse de Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie, et Raphaël Stevens, éco-conseiller, auteurs du récent ouvrage Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage de génération présentes. »(Permalink)
Est-ce que ça existe les bons livres sur la collapsologie ? Ou n’est ce qu’opportunisme litteraire ?
À piori (donc pas encore lu) ce livre est bon :
▻http://www.collapsologie.fr/?page_id=86
Comment tout peut s’effondrer
Pablo Servigne & Raphaël Stevens
#collapsologie #collapsologue #collaps #anthropocène
tu as aussi « effondrement », de Jared Diamond (que @nicolasm a lu si je confonds pas) et « the long emergency » de Richard Heinberg
Y a aussi le bouquin d’Orlov qui compare la situation des USA à celle de l’URSS avant la chute. Pas lu mais ça revient souvent dans les cercles permaculture / descente énergétique
Merci. J’ai publié un nouveau billet sur le sujet après avoir vu une présentation. ►http://seenthis.net/messages/401116
Le livre « Comment tout peut s’effondrer » est vraiment bien j’ai trouvé au fait. Il se lit facilement, il est clair, efficace, va droit au but, est extrêmement sourcé. Et pour répondre à la question, malheureusement je ne pense pas que ça soit un opportunisme littéraire.
Ici, ce sont des résumés dans différents domaines d’études scientifiques et de rapports (GIEC, Nasa, etc.) qui mis ensemble forment un tout cohérent. Ce qu’ils disent à un moment c’est que même si la communauté scientifique se trompe sur 1 ou 2 domaines entrainant un effondrement, ou si une solution était trouvé au problème d’accès à l’énergie par exemple (très improbable), ça n’empêche qu’il resterait les autres problématiques, tel que l’effondrement de la biodiversité, de la qualité des sols, de l’acidification des océans, d’un éclatement de la finance, des inégalités sociales extrêmes, des virus & assimilés résistants, de l’épuisement des métaux et autres ressources, etc. etc.
Nourrir l’#Europe en temps de crise on Vimeo
En association avec Nature et Progrès, Etopia a organisé, le 19 juin 2014 , une conférence avec Pablo Servigne, intitulée « Nourrir l’Europe en temps de crise ».
#agriculture #alimentation #résilience #pétrole #énergie #agroécologie #permaculture
Excellent. Il indique à la fin qu’il faudrait former en Europe 120 millions de personnes d’ici à 10 ans pour nous nourrir…
Ils/Elles seront « Non issu du monde agricole » #NIMAculteur dit-il car actuellement 2% d’agriculteurs, c’est bien trop peu (sans pétrole) et que dans 10 ans, en France, 90% des agriculteurs auront un cancer… et du coup forcément en plus, ça sera moins facile de compter sur eux…
Et donc également ►http://seenthis.net/messages/469913
Merci @nicolasm
Sur le même thème de la #nourriture, toujours avec Pablo Servigne…
Sonnez les matines : « Europe : vers la catastrophe alimentaire ? » Avec Pablo Servigne.
Rencontre-discussion avec Pablo Servigne le 13/09/2014 au PointCulture Liège
Nourrir l’Europe en temps de crise - Pablo Servigne - NOURRIR L’EUROPE (v C Cauchie)
▻http://nourrirleurope.eklablog.com