person:pascal bruckner

  • Suisse : Bernard-Henri Lévy - Mer. 15.05.19 Annulé - Salle Métropole -

    http://www.sallemetropole.ch/salle-metropole/bernard-henri-levy

    BERNARD-HENRI LÉVY « LOOKING FOR EUROPE », PRÉVUS LE 7 MAI AU THÉÂTRE DU LÉMAN ET LE 15 MAI À LA SALLE MÉTROPOLE DE LAUSANNE SONT ANNULÉS.
LES BILLETS SONT REMBOURSABLES DANS LES POINTS DE VENTE OÙ ILS ONT ÉTÉ ACHETÉS DURANT UN MOIS, RESPECTIVEMENT JUSQU’AU 7 JUIN POUR GENÈVE ET JUSQU’AU 15 JUIN 2019 POUR LAUSANNE.

    Un hymne à l’Europe interprété dans une quinzaine de villes.
Une tournée comme un appel. Un voyage comme une invitation au sursaut.
La contribution d’un écrivain à la nouvelle résistance européenne qui doit s’organiser sans tarder.
    Organisateur : Live Music Production
    *********************************************************************************************
    Bernard-Henri Lévy – VIP
    Le package VIP comprend :
Une place Carré Or

    Placement par nos hôtesses
    
Conférence
Coupe de Champagne en présence de Bernard-Henri Lévy
    A l’issue de la représentation, 1 coupe de Champagne dans un endroit réservé, en présence de Bernard-Henri Lévy

    Durée : environ 1 heure
    Ouverture des portes : 19h00

    • « Looking for Europe » : BHL fait un triomphe
      Paris Match | Publié le 03/06/2019 à 05h00 | Agathe Godard
      https://www.parismatch.com/People/Looking-for-Europe-BHL-fait-un-triomphe-1627116

      Parmi les invités qui se retrouvèrent pour le cocktail dans le foyer du théâtre, Ségolène Royal « époustouflée » ; Nathalie Loiseau, admirative ; Patrick Bruel, fan ; Patricia -d’Arenberg et Jean-Paul Enthoven qui voyaient le spectacle pour la troisième fois ; Maurice Lévy, l’ex-président de Publicis, et son petit-fils, Nicolas ; Marisa Berenson, ravie d’aller jouer « Berlin Kabarett », son succès parisien, au festival de Spolète ; Olivier et Christine Orban, dont le prochain livre sortira à la rentrée ; Michel Drucker et Claire Chazal, dithyrambiques ; l’ex-ministre Philippe Douste-Blazy, impressionné ; l’écrivain Pascal Bruckner, le créateur Alexis Mabille et son copain le réalisateur Etienne Chatiliez ; Anne Sinclair, subjuguée ; Marc Lambron et Delphine Marang Alexandre ; Bruno de Stabenrath, entouré de deux jolies filles ; Marie Saldmann, l’épouse du célèbre cardiologue et nutritionniste, et leur fille Manon ; Anne Hidalgo, accompagnée de Christophe Girard ; Chantal Thomass et son mari Michel Fabian ; Emmanuelle Seigner et Roman Polanski qui parla longuement avec BHL au milieu de la foule qui attendait pour congratuler le philosophe pour son incroyable performance.

  • Demain 21 mars 2019, sortie de Crépuscule, le livre de Juan Branco.

    http://anneetarnaud.com/juan-branco-crepuscule

    Diffusé sur Internet dans un état original et brutal, il a généré un buzz considérable et des dizaines de milliers de téléchargements. Il parait aujourd’hui en librairie, après bien des péripéties liées à son caractère subversif et emporté, dans une version différente du document diffusé sur le net.Introduit, chapitré différemment, le livre contient une enquête originale et des éléments inédits sur la banque Rothschild, le ministère des finances et les liens de journalistes avec Emmanuel Macron.

    La préface de Denis Robert (source : FB)

    Ma préface au livre de Juan Branco/ Crépuscule/ en vente partout avant épuisement des stocks dès ce matin.

    C’était au début du mois de novembre 2018. Le Président de la République achevait sa tournée mémorielle par une visite à Pont à Mousson, une ville en bord de Moselle. Il devait y clôturer un colloque qui usait d’anglicismes pour « inventer » son monde de demain : Choose France Grand Est. J’y ai un ami médecin. Je le soupçonne d’avoir voté pour Emmanuel Macron aux deux tours de la Présidentielle. Entendons-nous bien, j’ai fait comme lui au second tour, sans état d’âme particulier. Donc cet ami que je soupçonne de toujours voter à droite m’envoie un long mail quelques jours plus tard avec une dizaine de photos édifiantes. C’était comme si un gaz mortel avait anéanti toute une ville. Pas un seul mussipontains dans les rues. La place Duroc complètement fermée à la population. Idem pour l’Abbaye des Prémontrés où étaient enfermés les cinq cent invités du colloque, des élus et des décideurs triés, fouillés, encravatés. En cet après-midi, la ville est anesthésiée. On a écarté la population. Dans un cercle d’environ un kilomètre de diamètre autour d’Emmanuel Macron, pas un seul habitant libre et vivant. Rien que des barrières métalliques, des gendarmes et des compagnies républicaines de sécurité, patientant dans des dizaines de cars garés le long des berges. Le soir, à la télévision et le lendemain dans la presse, on relevait la réussite du voyage présidentielle, sans faire état de la mise à l’écart du peuple importun. « Je n’ai jamais vu ça, c’est complètement dingue » commentera mon ami à propos de la peur visible de voir le Président confronté à des opposants.

    C’était le 5 novembre et les gilets jaunes étaient encore pliés dans les coffres des fourgonnettes. Juan Branco ajoutait une dernière touche à son manuscrit « Crépuscule » qu’il venait de mettre en ligne sur son blog. Il était encore confidentiel.

    Une semaine plus tard, les gilets jaunes vont commencer à râler sur les réseaux sociaux, puis sur les ronds-points. Cette taxe carbone pour les voitures diesel fait hurler les pauvres. Et se cacher les riches. Le pays se fragmente, le pouvoir joue la montre. Les commentaires médiatiques minimisent à l’unisson le mouvement qui se dessine et s’enracine. L’écart se creuse, bientôt abyssal, entre la France de tout en haut et celle d’en bas. Au milieu, s’ouvre un gouffre que cherchent à combler les corps dits intermédiaires et les préposés aux commérages politiques. Personne n’y parvient. Les corps intermédiaires ont été pulvérisés par Emmanuel Macron et sa République en marche. Les médias restent pour l’essentiel indulgents à l’égard du pouvoir et développent des théories fumeuses pour masquer leur incompréhension face à cette révolte. J’ai les photos de mon ami médecin en tête. Un Président qui se cache à ce point de sa population est un président qui triche et qui a peur. Quelles autres explications ?

    Juan, qui n’est alors qu’une relation sur Facebook, poste un message en m’invitant à lire son texte. Ce que je ne fais pas tout de suite, rebuté par le propos apocalyptique : « Le pays entre en convulsions diverses où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste, écrite en octobre 2018, vient donner raison à ces haines et violences que l’on s’est tant plu à déconsidérer. » On en voit tellement passer sur le net. Pourtant, malgré le style abscons, la longueur des phrases et l’âpreté d’une lecture sur écran, quelque chose m’accroche dans le ton, ce Juan Branco semble connaître son sujet et tenir la distance. J’enregistre le document.

    Je suis entouré d’amis, journalistes, voisins, parents qui, pour la plupart, minimisent le mouvement des gilets jaunes. Sur Facebook, l’incendie se propage, mais dans les médias mainstream, on avance pépère, traitant les manifestants au mieux d’olibrius ou de beaufs (Jacques Julliard), au pire de « racailles cagoulées » (Pascal Bruckner), « de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche qui viennent taper du policier » (Luc Ferry) ou de « hordes de minus, de pillards rongés par le ressentiment comme par les puces » (F-O Giesbert). Chaque samedi, tandis que le Président se terre, les gilets jaunes occupent pourtant de plus en plus d’espace. Mes interlocuteurs reprennent souvent l’acmé des commentaires médiatiques, s’effraient de la violence de la rue, critiquent l’absence d’organisation et de revendications claires, amalgament les gilets jaunes à l’extrême droite. Ces raisonnements m’apparaissent étriqués, dupliqués et in fine dénués de fondement. Ils expriment une peur de l’inconnu et de l’insurrection qui couve.

    Je viens de publier une enquête qui décrit la façon dont les milliardaires, aidés par les banques d’affaires et les cabinets d’avocats, pillent les États (« Les prédateurs », avec Catherine Legall, Le Cherche-midi, 2018). J’ai beaucoup réfléchi, écrit des livres, réalisé des documentaires autour de la question de ces inégalités croissantes, de la prégnance de la finance sur l’économie, et de la paupérisation de nos économies : comment un pays aussi riche que les nôtre peut-il produire autant de pauvreté ? Je prends le parti sur les réseaux sociaux, comme lors de débats publics, des gilets jaunes. Ils expriment une révolte salutaire, essentielle. Ils nous rendent honneur et fierté malgré les excès et les bavures. On me relance alors régulièrement : « Tu as lu Crépuscule ? Tu as vu la vidéo de Juan Branco chez Mermet ? ». Un soir de la fin décembre 2018, je me tape les deux. Je découvre d’abord un jeune homme calme et fougueux, à la pensée structurée qui développe une critique argumentée et originale du macronisme. Puis je me plonge dans « Crépuscule ». J’en sors fatigué mais emballé. Je n’ai pas lâché son manuscrit. Malgré les digressions et la posture parfois emphatique, c’est la première fois que je lis une histoire aussi fouillée et convaincante de ce que pourrait être le macronisme qui apparaît ici comme une splendide arnaque démocratique.

    Le macronisme n’est ni un humanisme, ni une idéologie. C’est – à l’évidence, à la lecture de Crépuscule- une invention d’oligarques. C’est un système de préservation et d’optimisation des acquis d’une (grande) bourgeoisie qui ne savait plus à quels saints se vouer après la déconfiture des deux précédents mandats présidentiels.

    Emmanuel Macron est passé par là. Il a conquis les foules. Il marche sur l’eau. Il consolide et perpétue le rapport de domination des élites sur le peuple. Il ne cherche pas à s’enrichir ou à enrichir précisément sa famille tel le tyran classique et âpre au gain. Mais, il est dur au mal, travaille pour sa caste, ses amis, ceux qui l’ont aidé à conquérir le pouvoir. Il cherche à préserver et à faire prospérer leurs intérêts. Le macronisme est une forme élaborée, moderne et high tech de despotisme. Un despotisme éclairé certes mais un despotisme quand même.

    Rien que ça ?
    Rien que ça.

    Le manuscrit dans sa première version – Juan intervient régulièrement sur son blog pour peaufiner son texte- se divise en deux parties. La première -une centaine de feuillets- est un monologue sur la prise de pouvoir d’Emmanuel Macron. La seconde plus courte -une quarantaine de feuillets- est un portrait du nouveau secrétaire d’État chargé de la Jeunesse et des Sports, Gabriel Attal. Les deux sont réunis sous la bannière d’un « Crépuscule » promis au jeune président et à ses affidés (dont le méconnu Gabriel Attal). La rumeur autour du texte et les téléchargements vont bon train. Juan devient assez vite une star des réseaux sociaux et multiplient les vidéos et interventions sur Facebook et Twitter. Fin décembre, son texte a été téléchargé plus de cent mille fois et certaines de ses vidéos comptent deux millions de vues.

    Nous entretenons une courte relation épistolaire. J’invite Juan à reprendre son texte, à le densifier, à le fluidifier en pensant à son lecteur. Je le pousse à faire un travail journalistique et pédagogique et lui propose de chercher un éditeur. Je le fais sans calcul, par passion pour cette histoire et ce manuscrit en devenir. Je n’avais encore jamais lu ni compris à ce point les raisons profondes du macronisme. J’avais bien compris que les médias faisaient la promotion d’Emmanuel Macron. J’avais lu ça et là qu’il copinait avec Xavier Niel. Je m’étais étonné de voir la reine des paparazzis Mimi Marchand s’occuper en exclusivité de l’image du Président. J’avais relevé que Brigitte Macron ne portait que des fringues appartenant à des entreprises de Bernard Arnault. Mais je n’avais jamais fait de lien entre ces événements et d’autres contés par Juan Branco.

    Je baignais dans un bain d’eau tiède, à peine énervé de lire et d’entendre, à longueur d’éditoriaux ou d’apparitions télévisées, des commentaires laudatifs sur la jeunesse et la l’intelligence d’Emmanuel Macron. Quelle chance nous avions ! J’avais fermé les écoutilles. Je somnolais. J’étais comme ces grenouilles qui ne se rendent jamais compte qu’elles vont finir ébouillantées. Les pauvres…

    Les gilets jaunes nous ont réveillés. Juan, par son parcours et sa position dans l’appareil d’État, par son âge et ses relations avec les leaders de cette République en marche, participe à ce réveil de nos consciences endolories. Il nous permet de mieux appréhender la chose macronienne. Et de cerner l’horreur naissante.

    – Horreur, tu veux dire « aurore » ?
    – Non, je veux dire « Horreur ».
    – Tu déconnes ?
    – Non, rien de ce qui est proposé n’est défendable. Ce qui est horrible, c’est autant le programme économique et fiscal que la manière avec laquelle on nous l’enrobe et la lutte des classes qui profile…

    Juan Branco est un pirate et un insider. Il raconte, de l’intérieur, l’avènement d’Emmanuel Macron et des trentenaires qui l’entourent et l’encouragent. Tous ont le même profil : dents longues, ambition dévorante, pensée aseptisée et dénuée d’affect pour tout ce qui concerne le « peuple ». L’idée même du peuple. Le mot est banni de leur vocabulaire. « Ils ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption » écrit Juan avec affectation et un certain réalisme. A les voir travailler et communiquer, on peut lui donner raison.

    Juan a vingt-neuf ans. Il a été le directeur de cabinet d’Aurélie Filippetti avant qu’elle ne devienne ministre et le vire. Il a côtoyé, à ce titre, les patrons de chaînes de télé et de journaux. Il a été dragué par les adeptes de la République en marche et par Xavier Niel. Il est normalien, a fréquenté l’école alsacienne à Paris où il a partagé la scolarité de Gabriel Attal qu’il a connu sarkoziste, socialiste et maintenant macronien pur sucre. Cet Attal est une sorte de quintessence de la philosophie présidentielle. La description qu’il en fait est glaçante et sert détonateur au livre. Ce jeune homme bien mis, ministre à 29 ans, symbolise à la perfection le triomphe du vide politique et du progressisme libéral. Cette modernité constamment mise en avant évacue toute idée d’intérêt général et déifie l’absence de scrupules. Seule compte la marche en avant vers nulle part, la victoire individuelle, le Rolex à trente ans et le nouveau smartphone.

    On est ici dans la saga d’un gouvernement qui court pour ne pas tomber, qui cache des accords passés. A lire Branco, on déchiffre et on réalise la trahison. On la voit. C’est de cela qu’il s’agit. D’une perfidie. D’une tromperie sur la qualité de l’offre politique. Le président qui veut légiférer sur les fake news est lui-même le produit d’une immense fake news. Celle d’un jeune provincial supérieurement intelligent qui œuvrerait pour le bien de tous et se serait levé un matin en rêvant à son destin présidentiel. A lire Branco, l’histoire devient plus grise, intéressante, secrète, chaotique, compromettante. Et crépusculaire.

    Emmanuel Macron transparaît dans ce récit comme le produit d’une manipulation de l’opinion. Grâce au raisonnement mis en place, aux faits énoncés et sourcés, Emmanuel Macron, aussi brillant soit-il, est dévoilé comme le candidat d’un système oligarchique à bout de souffle qui avait intérêt à se trouver une vitrine et un storytelling sous peine de disparaître.

    Comme manifestation incontestable de cette scénarisation de la vie politique, prenons l’exemple du 10 décembre 2018. Ce soir-là, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron, dans une allocution télévisée millimétrée, annonçait que tous les employeurs qui le pouvaient devraient verser une prime de fin d’année à leurs salariés. Cette prime ne serait pas soumise à l’impôt. Le Président, acculé par la colère des gilets jaunes, lançait un appel aux entrepreneurs. Help-me. Le 11 au matin, dans un improbable mimétisme, les PDG d’Altice, de Free, de LVMH, d’Orange et quelques autres annoncèrent qu’ils allaient tous lâcher autour de mille euros pour chacun de leurs employés, en vertu d’un « nécessaire effort de solidarité nationale ». Patrick Drahi, Xavier Niel, Bernard Arnault, Stéphane Richard, pour ne citer que quatre des principaux supporters d’Emmanuel Macron, répondaient présents. Tout était à l’évidence prévu, prémédité. Il fallait réagir vite et lâcher un peu de cash. Les amis et les sponsors de la campagne d’Emmanuel Macron ont répondu présents. Comment pouvait-il en être autrement ?

    En cette fin d’année 2018, les actionnaires du Cac 40 se distribuaient 47 milliards de dividendes, la fortune de Bernard Arnault doublait, Emmanuel Macron s’arcboutait sur le maintien de l’ISF. Il l’avait promis à ceux qui avaient financé sa campagne, à toutes ces familles, qui, à coups de chèques de 7500 euros, avaient exigé plus de justice fiscale… pour elles. En cette fin d’année, curieux paradoxe, le nombre d’individu vivant sous le seuil de pauvreté dépassait en France les neuf millions.

    Et les amis du Président, sous la pression des gilets jaunes, lâchaient leur obole. De même l’État, inquiet de voir chaque samedi le peuple des ronds-points s’approcher des centre villes, réglait ses primes à la police en leur offrant des flash-balls flambant neufs et très performants. Plus tard, ils feront voter une loi anticasseur et assumeront sans faillir leur dérive autoritaire.

    Je profite de la fin d’année et du début janvier pour faire la tournée des popotes en invitant plusieurs de mes amis éditeurs à lire le texte de Juan. Je suis d’un naturel confiant. Juan multiplie les followers et les libraires s’emballent pour la version numérique et si littéraire de Crépuscule. Je préviens mes amis éditeurs que le texte sera complété et amélioré. J’explique qu’on est dans la tradition très française des pamphlets. Que celui-ci est une œuvre salutaire. Depuis le livre de Christian Eckert où l’ancien ministre du Budget racontait comment Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait abusé de son passage à Bercy, pour bâtir sa campagne des présidentielles (« Un ministre ne devrait pas dire ça, Robert Laffont, 2018) , personne ne s’était attelé à dire, avec autant de précision, d’où venait le Président, ni comment il avait construit son succès... Je vais essuyer cinq refus. La plupart du temps, la première lecture -celle de l’éditeur- est positive. C’est ensuite -quand on monte dans l’organigramme de la maison d’édition- que les choses se gâtent. Malgré les dizaines de milliers de téléchargement sur Internet, malgré la crise des gilets jaunes et le lien évident entre celle-ci et le livre de Juan, aucun éditeur important ne veut prendre le risque de le publier. La question est, à l’évidence, moins judiciaire que politique. Même si, curieuse conjonction des temps, le 9 janvier 2019, Aurore Bergé, la porte-parole de LREM, annonçait avoir porté plainte contre Juan (et le chroniqueur Thomas Guénolé) pour incitation à la haine et à la violence. « Il y a pire que celui qui menace, que celui qui tabasse, que celui qui intimide, il y a ceux qui arment les esprits pour légitimer ces violences dans notre pays », indiquait la députée des Yvelines (à Paris-Match).

    Le refus du manuscrit et les attaques contre Juan me dépriment au point qu’avec un ami j’envisage de participer à son édition à titre personnel. J’en étais là quand deux éditeurs un peu plus indépendants et enthousiastes que les autres ont pris contact.

    Ce que vous avez entre les mains, cette chronique d’un effondrement qui peut advenir, est le fruit d’une courte maturation. Sa lecture permet de mieux comprendre comment et pourquoi, ce président a si peur du peuple et compte tellement sur la police pour sauver sa réputation et celle de ses amis. Les grandes messes macroniennes, érigées en débats, occupent en ce mois de février finissant, à temps quasi complet, les écrans. Elles retardent une échéance qui semble, à lire Juan Branco, inéluctable. J’aurais pu dire « espérée ». Je n’en suis pas sûr. Contrairement à l’auteur de Crépuscule, je ne suis pas persuadé que l’effondrement puis la destitution d’Emmanuel Macron soit la seule issue au conflit qui agite le pays. Ni la meilleure.

    Jamais des politiques fiscales et économiques n’ont été autant construites, vendues et inventées pour bénéficier aux classes supérieures déjà si riches et dominantes. L’absence de contre-pouvoir médiatique et d’offre politique crédible à opposer sont désespérantes. Nous nous sommes laissés endormir et berner. Mais nous avons été des électeurs consentants. Et ce qui profile n’est pas la fin d’un monde, juste son déclin, sa nuit. Son tumulte. Son désordre. Sa confusion. Pourquoi croire au pire ? Espérons l’aube, le calme, le silence et la justice. Espérons des hommes debout, déterminés et lucides.

    Contrairement à la vision sombre et sans autre alternative qu’une révolution forcément sanglante, développée par Juan, il reste un peu de temps et des espoirs. Il reste aussi des journalistes dans les médias mainstream, comme dans la presse alternative et indépendante, pour poursuivre le travail d’enquête autour du macronisme. Et inverser la tendance lourde qui voudrait enterrer les gilets jaunes sous les gravats du ressentiment des managers en place.

    Ce livre est différent de ce qui s’édite et se lit usuellement sur Emmanuel Macron, ceux qui l’ont amené à l’Élysée et ceux qui vivent grassement aux crochets de cette République en marche vers leur néant. Son auteur assume pleinement et courageusement une forme de trahison. Juan vit à Saint Germain des Près. C’est un jeune bourgeois qui rompt avec sa classe, ses maîtres, certains de ses amis, ses collègues de Normale Sup et de Science po. Il vit depuis près d’un an grâce au RSA. Gageons que cela lui sera reproché. Il a aussi rompu avec sa vie d’avant et ses salaires de banquiers pour entreprendre ce travail pour lui-même, sur lui-même et pour nous. Il n’a rien prémédité. Il s’est levé un matin et s’est mis à écrire. À prendre ce risque parce que le reste -tout le reste- lui paraissait insupportable.

    « Crépuscule » nous éclaire – c’est son paradoxe- sur la face obscure de ce pouvoir déliquescent. C’est d’abord un exercice de lucidité.

    Le « cadeau pour les fêtes » (publié le 21/12/2018) : vidéo de l’entretien de Daniel Mermet avec Juan Branco : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

    Juan Branco vient de ce monde-là. Avocat, philosophe, chercheur, diplômé des hautes écoles qui fabriquent les élites de la haute fonction publique, à 30 ans il connaît ce monde de l’intérieur. Sur son blog, il publie « CRÉPUSCULE », une enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste et ses liens de corruption, de népotisme et d’endogamie, « un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des siens, en un détournement qui explique l’explosion de violence à laquelle nous avons assisté.

  • Nouvelle-Zélande : à Christchurch, un attentat islamophobe – International | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/international/nouvelle-zelande-a-christchurch-attentat-islamophobe-181024

    Lorsque, le 27 octobre 2018, un extrémiste de droite tue 11 personnes dans une synagogue de Pittsburgh (Etats-Unis), la France avait condamné, par un tweet d’Emmanuel Macron, « un acte odieux d’antisémitisme ». Vendredi matin, après l’attaque terroriste contre deux mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande), la France, via un communiqué du Quai d’Orsay, condamne un « odieux attentat ». Sans plus. Ce n’est pas suffisant.

    En France, le mot islamophobie suscite, il est vrai, polémiques et malaises. L’intellectuel Pierre-André Taguieff y voit par exemple « un mot qui tue », Pascal Bruckner « un racisme imaginaire », alors qu’Élisabeth Badinter assure qu’« il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe » en critiquant l’islam.

  • France, Where Age of Consent Is Up for Debate - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/international/archive/2018/03/frances-existential-crisis-over-sexual-harassment-laws/550700

    On April 24, 2017, a 28-year-old-man met an 11-year-old girl in a park in Montmagny, just north of Paris, after which, he took her home where he had oral and vaginal sex with her. When it was over, the girl called her mother and described what had happened, and her mother called the police. “She thought … that she didn’t have the right to protest, that it wouldn’t make any difference,” the mother told Mediapart, a French investigative site which first reported on the allegations of the case. The accusations were of an adult raping a child—a crime that, in France, can lead to a 20-year prison sentence for the perpetrator when the victim is 15 or younger.

    But it initially wasn’t charged that way. When the case first went to court in September, the man faced only charges of “sexual infraction,” a crime punishable with a maximum of five years in jail and a €75,000 fine. Under French law, a charge of rape requires “violence, coercion, threat, or surprise,” even if the victims are as young as the girl in the Montmagny case. When the case, initially postponed, went back to court in February, the man’s attorneys did not deny the sexual encounter but argued that the girl had been capable of consenting. “She was 11 years and 10 months old, so nearly 12 years old,” defense lawyer Marc Goudarzian said. Sandrine Parise-Heideiger, his fellow defense lawyer, added: “We are not dealing with a sexual predator on a poor little faultless goose.”

    Such a defense flies in the face of legal and cultural consensus in most Western nations, and much of the world. “With children there is inevitably coercion,” Ernestine Ronai, co-president of the gender-based violence commission at the government’s High Council for Equality between Women and Men, told me. “It is indefensible that a girl of 11 could be considered consenting with a 28-year-old man. This is shocking,” she added.

    Indeed, the judge did ultimately order that rape charges be filed, in what Carine Durrieu-Diebolt, the attorney for the girl and her family, called a “victory for victims.” The case has been postponed to allow for a more thorough investigation into the allegations. But in the meantime, it has also provoked an unprecedented backlash that has resulted in France considering a change to a longstanding, anomalous feature of its laws: Up to now, there has been no legal age of consent for sex.

    Under French law, “rape” is defined as “any act of sexual penetration, of whatever nature, committed on the person of another by violence, coercion, threat or surprise.” Yet unlike elsewhere, there is no presumption of coercion if a sexual minor is involved. Most other countries in Europe, including Spain, Belgium, Britain, Switzerland, Denmark and Austria, have a legal age of consent. Most of the age minimums range between 14 and 16 years of age. Fixing a specific age of consent means that children and adolescents below that age cannot, regardless of circumstances, be considered consenting to sex; their very age renders them incapable. As a result, an adult in most European nations who has sex with someone under this age would be charged with rape, even if violent force is not used.

    • Most other countries in Europe, including Spain, Belgium, Britain, Switzerland, Denmark and Austria, have a legal age of consent. Most of the age minimums range between 14 and 16 years of age. Fixing a specific age of consent means that children and adolescents below that age cannot, regardless of circumstances, be considered consenting to sex; their very age renders them incapable. As a result, an adult in most European nations who has sex with someone under this age would be charged with rape, even if violent force is not used.

    • After May 1968, French intellectuals would challenge the state’s authority to protect minors from sexual abuse. In one prominent example, on January 26, 1977, Le Monde, a French newspaper, published a petition signed by the era’s most prominent intellectuals—including Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, Roland Barthes, Philippe Sollers, André Glucksmann and Louis Aragon—in defense of three men on trial for engaging in sexual acts with minors. “French law recognizes in 13- and 14-year-olds a capacity for discernment that it can judge and punish,” the petition stated, “But it rejects such a capacity when the child’s emotional and sexual life is concerned.” Furthermore, the signatories argued, children and adolescents have the right to a sexual life: “If a 13-year-old girl has the right to take the pill, what is it for?” It’s unclear what impact, if any, the petition had. The defendants were sentenced to five years in prison, but did not serve their full sentences.

      In 1979, Liberation published another petition, this time in support of Gérard R., a man on trial for having sex with girls between the ages of six and 12. It was signed by 63 people, many of them well-known intellectuals like Christiane Rochefort and Pascal Bruckner. It argued that the girls in question were “happy” with the situation. “The love of children is also the love of their bodies,” they wrote. “Desire and sexual games have their place in the relationship between children and adults. This is what Gérard R. thought and experienced with [the] girls … whose fulfillment proved to everyone, including their parents, the happiness they found with him.”

      What the endorsements from prominent French intellectuals suggested was that young children possessed a right to govern their own sexuality. Under this interpretation of liberté, young children were empowered to find happiness in sexual relationships; their ability to consent was a foregone conclusion. Any effort to suggest otherwise would be a condescension, a disrespect to them as fully realized human beings. In a radio interview in 1978, Michel Foucault said of sex with minors that assuming “that a child is incapable of explaining what happened and was incapable of giving his consent are two abuses that are intolerable, quite unacceptable.”

      “People have a hard time admitting they were colonized by the discourse of pedocriminals,” Salmona told me. France in the 1970s and 1980s, she said, was an “atrocious” era for children, an active time for a very unapologetic “pedocriminal lobby.”

      Yet it’s hard to know exactly how widespread the so-called pedocriminal lobby’s influence reached. On the one hand, as sociologist and criminologist Patrice Corriveau wrote in 2011, the number of sexual abuse cases involving children in France had been on the rise since 1972. By 1982, he found, sexual offenses against minors had increased by nearly 22 percent—meaning, it seemed as though the stigma against child sex abuse was encouraging victims to come forward. At the same time, while the number of reported cases was on the rise, convictions for homosexual acts with minors were decreasing. As Corriveau explained: “In France … sexual behaviors, homoerotic or not, dropped in importance on the level of judicial intervention as the sexual revolution took hold. In fact, morals offense represented only 0.54 percent of overall criminality in France in 1982.”

      #pedocriminalité #pedosexualité #pedophilie #viol #culture_du_viol #enfance #domination_adulte #domination_masculine #deni #cocorico #liberation_sexuelle #mai68

  • Pascal Bruckner’s “Un racisme imaginaire” is a collection of hackneyed attacks on the field of Islamophobia studies

    The Politics of the Ostrich : On Pascal Bruckner’s “Un racisme imaginaire : La querelle de l’islamophobie et culpabilité” - Los Angeles Review of Books
    https://lareviewofbooks.org/article/the-politics-of-the-ostrich-on-pascal-bruckners-un-racisme-imaginai

    Bruckner opens his book by declaring point-blank that his objective is to “delegitimize the term Islamophobia, instil doubt about it, flank it with permanent inverted commas.” He does not therefore even pretend that he is going to engage with objective data, or carry out empirical research. His first round of attack uses etymology to delegitimize the term Islamophobia, and in doing so Bruckner essentially paraphrases the French journalist Caroline Fourest, who claimed in 2003 that Islamophobia as a term was the brainchild of the Iranian 1979 Revolution. [1] According to this theory, the Iranian “mullahs” coined the term to suppress women who refused to wear the Islamic veil. The argument is put forth without a shred of evidence, and as a historian of modern Iran who is familiar with the 1979 Revolution and the discourse of its founders and ideologues, I can confidently assert here that the claim is simply a fabrication and widely acknowledged as such (even by Fourest herself who, embarrassed, edited the online version of her 2003 article accordingly). Undeterred, Bruckner continues to promote the now discredited theory, and another one, also initially made by Fourest, according to which Islamophobia re-emerged during the controversy surrounding Salman Rushdie’s book The Satanic Verses and the fatwa against his life. As with the previous claim, no evidence is to be found, no quotation is reproduced, no source is referenced. And for good reason: the claim is fallacious. It took me about 10 seconds and a simple Google search to find a 2015 article where Rushdie declares, “Today, I would be accused of Islamophobia.” Which means that back in 1989 he was not.

  • #Guerre_aux_pauvres sur Arte à 20h30
    Hier, 09/11/2017, à une heure de grande écoute, 28 minutes consacre une émission entière pour traiter les pauvres d’assistés et plaindre les riches qui sont mal aimés. Une des protagonistes jamais interrompue, affirme même que les pauvres sous conditions de ressources coutent 97 milliards d’aide social.

    (voir à 34mn)

    Luchini (FL)
    – Pas un média, pas un plateau télé ou on ne vend pas le pauvre comme un éblouissement … à part TF1 …
    – Est-ce qu’il faudrait encore plus payé pour que les gens ne soient plus pauvres ?
    Agnès Verdier-Molinié (AVM)
    – Mais c’est ça le sujet ! ce qui n’est pas dit c’est que la France est dans les pays les plus géééénéreux au moooonde
    – FL : Et ça c’est vrai ?
    – mais les plus généreuuux au mooonde.
    – FL : Et c’est vrai ou pas ?
    – AVM : Mais oui, on a ,on a (là Luchini ouvre la bouche estomaqué) plus de 97 milliards de dépenses de protection sociale, d’aide sociale, qui sont versés sur critères de reeessources.
    Elisabeth Quin, présentatrice qui intervient à peine
    – Et pourtant 9 millions de français sont sous le seuil de pauvreté
    – Arrêtons de culpabiliser les français, ça coute très cher cette protection sociale

    #pauvrophobie qu’explique Nadia sous le regard goguenard des invités qui est la seule à être outrée et se moquer du terme cancer de l’assistanat qui semble commun à ce « débat ».
    Luchini (invité spécial) est quant à lui absolument infect, mais tout à fait dans la peau de ses #acteurs_français qui squattent l’espace cinématographique/politique (maintenant que les deux ne valent plus rien) de leur morbidité et en font renoncer plus d’un·e à aller au cinéma.

    Fabrice Luchini est rejoint pour ce débat par Agnès Verdier-Molinié, économiste et directrice du think tank libéral iFRAP, Éric Heyer, économiste à l’OFCE, et l’essayiste Pascal Bruckner.

    https://www.arte.tv/fr/videos/075223-054-A/28-minutes

    #consternation #arte #lamentable #goebels #mais_pourquoi_je_tombe_que_sur_des_merdes #nombril_des_riches #morale_de_droite

    • https://data.oecd.org/fr/socialexp/depenses-sociales.htm

      Les dépenses sociales couvrent les prestations en espèces, les biens et services fournis directement et les allègements fiscaux à visées sociales. Les prestations peuvent être ciblées sur les ménages à #faibles_revenu, les #personnes_âgées, les #handicapés, les personnes #malades, les #chômeurs ou les #jeunes. Un programme social se caractérise par une redistribution des ressources entre les ménages ou une participation obligatoire. Les #prestations_sociales sont qualifiées de publiques lorsque les administrations publiques (administrations centrale et locales, administrations d’États fédérés et de sécurité sociale) contrôlent les flux financiers correspondants. Toutes les prestations sociales non fournies par les administrations publiques sont considérées comme privées. Les transferts privés entre ménages ne sont pas considérés comme sociaux et ne sont pas inclus ici. Les dépenses sociales nettes totales englobent les dépenses publiques et privées, et prennent en compte les effets de la fiscalité directe et indirecte et des allègements fiscaux à visées sociales. Cet indicateur est mesuré en pourcentage du PIB ou en Dollars US par habitant.

      2017 Dépenses sociales de la France : 11,5 milliards d’euros

    • @touti , tu leur en fait de la publicité !
      J’ai regardé une partie du machin, c’est vrai, ils sont dans la fosse, au plus bas, sans@touti , tu leur en fait de la publicité !
      J’au regardé une partie du machin, c’est vrai, ils sont dans la fosse, au plus bas, sans scepticisme.

      Des parisiens #hors_sol , qui ne peuvent faire que semblant d’être avec les moyens fournis par l’argent public, ici arte, la chaine germano francophone.

      Fabrice Luchini rappelle la collaboration d’alain finkielkraut (l’éructeur) à ce qu’il qualifie de spectacle.
      Des répugnants en marche vers l’insignifiance.

      Pour rappel, finkielkrau bave le Samedi matin sur rance culture avec l’argent des contribuables, on n’est pas obligé d’écouter non plus.

      Ce ne sont pas les seuls, je cite :
      Les capitales sont bien en rupture avec le reste de leur territoire national. Un article de Juin 2016
      « Indépendance » de Paris et Londres : réponse d’un géographe à Sadiq Khan et Anne Hidalgo
      http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/29/31002-20160629ARTFIG00322-independance-de-paris-et-londres-reponse-d-un-geo

      Anne Hidalgo, directrice du Travail et de primes de conseillère de cabinet. 116 000 euros pour un soit disant travail à a Mairie.
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/11/08/25001-20171108ARTFIG00117-selon-le-canard-hidalgo-a-beneficie-d-une-double-

      Attention, la #morale_de_droite c’est pour ceux qui n’ont pas de rolex.

    • @bce_106_6 tu m’accuses de leur faire de la pub alors que je dénonce ces pourritures ?
      en ce moment je lis le petit pamphlet génial de @aude_v #egologie je me moque aussi de ces ’militants’ qui ne veulent parler que des trucs cools qui ne perturbent pas le monde …
      Il faut faire honte à ces « répugnants en marche vers l’insignifiance » ! et je le fais pour les jeunes qui étaient avec moi hier et qui ne décryptaient pas de suite l’aspect dégueulasse du discours.
      Et je ne fais pas de confusion à la tous pourris, je montre clairement ceux qui profitent de leur position de dominants pour la renforcer. Ces sortes d’émission sont clairement là pour justifier la guerre sociale menée contre les pauvres, ce n’est pas un jeu, les conséquences de ces campagnes de propagande sont gravissimes.

    • Bonsoir @Touti !
      Du calme, du calme, je suis entièrement d’accord avec toi sur leur suffisance astronomique.

      Ton billet m’a fait prendre comprendre que Fabrice Lucchini était bon pour la poubelle, il est vrai que je ne suivais pas trop ce qu’il faisait.
      Il radotent comme d’habitude sur les Privilèges des prolos, afin de cacher les leurs.
      De moins en moins de gens y croient, la propagande, ça a des limites.
      En faisant mes courses, j’entends des propos dignes d’anarchistes entre clients ou caissières, dans les beaux quartiers des hauts de france.

      Ces « répugnants en marche vers l’insignifiance » , ne veulent qu’une seule chose, qu’on leur fasse de la réclame, c’est leur gagne pain à ces #baltringues.

      Une seule chose les terrifie , qu’on les montre dans leur réalité (L’inspirateur de Lucchini, chroniqueur sur rance Culture).
      https://www.youtube.com/watch?v=4lydlc16K0o

      Leur classe sociale semble avoir gagné, mais leur société est en train de s’effondrer, ça les rend obscènes, haineux, ils sont sans limites.

      Je suis souvent étonné de la violence des réactions sur seenthis, entre membres qui partagent 99 % de leurs idées.

    • Oui @touti, c’est à vomir.
      Ce petit entre soi, ultra libéral, décomplexé, la présentatrice (Elisabeth Quin) toujours aussi servile.
      Luchini pitoyable, caricature de lui même, beaucoup d’effet mais pas d’intelligence.
      Et l’autre propagandiste, Verdier Molinié, abonnée aux plateaux télé et à Radio Courtoisie, qui vient répandre son venin libéral.

      Il n’y a que Nadia Daam dans cette émission qui a tous les jours du recul et une vraie liberté de ton.

      Et encore, ça c’est sur Arte.
      Sur les autres chaines, y compris du service public, c’est pire (je pense aux émissions de Ruquier par exemple).

      #société_du_spectacle #guignols

  • Attentats de Téhéran : « Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée »
    http://www.20minutes.fr/monde/2082595-20170608-attentats-teheran-population-tant-telle-visee

    Il faut savoir que l’Iran est une exception de Daesh : en Europe, ce sont les lieux de vie, les terrasses et les salles de concert qui sont visés et en Irak, ce sont les marchés et les cérémonies religieuses qui sont frappés par les attentats. Or, à Téhéran ce mercredi, ce sont deux lieux très peu fréquentés par les Iraniens qui ont été touchés. Le premier, le Parlement, symbolise l’appareil étatique et le second, le mausolée de l’ayatollah Khomeyni, incarne l’appareil idéologique de la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée.

    Je cherche et je ne comprends pas ce qu’il faut en conclure.

    Note que tout de même, on dit les choses clairement... même si on ne parle ensuite que de Daech, et qu’on continue de faire comme s’il n’y avait que le Qatar qui soutient Daech.

    Le prince saoudien Mohamed Ben Salman, ministre de la Défense de son pays, a déclaré que l’Arabie saoudite allait faire en sorte d’importer cette guerre à l’intérieur des frontières iraniennes.

    • Pour Amélie Chelly, chercheuse associée au Centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis, EHESS-CNRS), spécialiste de l’Iran et auteure de Iran, autopsie du chiisme politique (éd. du Cerf),…

      En tous cas, elle a un joli carnet d’adresses :

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      http://mondeiranien.blogspot.com/2009/06/iran-le-choix-democratique.html

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      juin 26, 2009
      […]
      Setâre Enayatzadeh, universitaire
      Prince Reza Pahlavi,

      Mohsen Sazegara, fondateur des Gardiens de la Révolution, puis animateur du mouvement réformateur jusqu’en 2003.

      Une soirée organisée par la revue Le Meilleur des mondes et la Confédération étudiante.
      Introduction :
      Richard Descoings, directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris

      Animation :
      Julie Coudry
      Michel Taubmann

      Avec le soutien et/ou la participation de :
      Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville
      Martine Benayoun, vice-pdte de la LICRA
      Laurent Bérail, conseil économique et social, syndicaliste
      Pascal Bruckner, philosophe
      Jean-Louis Bianco, député PS, pdt de la mission parlementaire sur l’Iran
      Bernard Debré, député UMP
      Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès
      Romain Goupil, cinéaste
      Sihem Habchi, pdte de Ni Putes Ni Soumises
      André Glucksmann, philosophe
      Raphaël Haddad, pdt UEJF
      Jack Lang, député PS
      Bernard-Henri Lévy, philosophe
      Corinne Lepage, députée européen, Modem
      Jacky Mamou, ancien pdt de Médecins du Monde
      Richard Prasquier, pdt du CRIF
      Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’Innovation politique
      L’ESG, Ecole supérieure de Gestion
      Mohamed Sifaoui, journaliste
      Dominique Sopo, pdt de SOS-Racisme
      Manuel Valls, député PS
      Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme,
      Baki Youssoufou, pdt de la Confédération étudiante
      François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme

  • Marine Le Pen, Pascal Bruckner et Eric Brunet, ultimes remparts contre l’islamo-gauchisme | Samuel Gontier
    http://television.telerama.fr/television/marine-le-pen-pascal-bruckner-et-eric-brunet-ultimes-remparts-co

    « L’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen est-elle désormais envisageable ? », interroge Laurent Delahousse au 20 heures de dimanche dernier — sur lequel je reviens, son sommaire n’étant pas seulement riche d’un hommage impressionniste à Xavier Beulin. Le présentateur développe : « Cette campagne pleine de rebondissements pourrait selon de plus en plus d’analystes profiter à Marine Le Pen. » Peut-être même que de plus en plus d’analystes pourraient profiter à Marine Le Pen, ça s’est déjà vu. Source : Ma vie au poste

  • Procès Bruckner : une défaite pour les « collabos » de l’islamisme
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/01/19/31003-20170119ARTFIG00152-proces-bruckner-une-defaite-pour-les-collabos-de-

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Deux associations qui avaient attaqué Pascal Bruckner pour diffamation suite à des propos sur l’islamisme ont été déboutées par la justice. Pour Laurent Bouvet, c’est une victoire importante pour la liberté d’expression.

    https://seenthis.net/messages/548231

  • Le curieux procès Bruckner
    Par Saïd Mahrane (*) 01/12/2016
    http://www.lepoint.fr/societe/le-curieux-proces-bruckner-01-12-2016-2087138_23.php

    Une drôle d’époque, vraiment. Un intellectuel, pas un polémiste qui l’aurait bien cherché, pas un raciste notoire et multirécidiviste, mais un intellectuel, assis et fourbu dans un prétoire et, un peu plus tôt, debout à la barre, levant la main droite devant un juge et jurant de dire la vérité, rien que la vérité. Une drôle d’époque, vraiment, et un triste spectacle. Ainsi Pascal Bruckner. Mercredi, dans une indifférence médiatique générale, le philosophe était convoqué devant la 17e chambre du palais de justice de Paris pour avoir déclaré, en 2015, sur le plateau de 28 Minutes, une émission d’Arte, qu’il fallait « faire le dossier des collabos, des assassins de Charlie ». Et l’écrivain de citer, outre Guy Bedos et le rappeur Nekfeu, les associations Les Indivisibles de la militante antiraciste Rokhaya Diallo (qui n’en est plus membre) et Les Indigènes de la République d’Houria Bouteldja. Par leurs écrits et leurs actions militantes, ces associations auraient, selon Bruckner, « justifié idéologiquement la mort des journalistes de Charlie Hebdo ». Les Indivisibles et Le Parti des indigènes de la République ont déposé une plainte pour diffamation contre l’intellectuel, mais aussi contre Jeannette Bougrab, absente à l’audience, pour des déclarations de la même teneur.
    (...)
    Le verdict sera rendu le 17 janvier...

    (*) co-auteur avec Riss et Richard Malka, cités dans cet article, d’une bande dessinée sur Marine Le Pen.

    • Les censeurs de la pensée c’est Bruckner et compagnie. Cet article du Point est atterrant, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce magasine. Pourvu que les juges ne soient pas pris en otage par cette brochette de people nullissimes.

  • Oupsss ! #Étienne_Klein, professeur à la prestigieuse École centrale de Paris, vulgarisateur médiatisé, hyper-présent sur la très sérieuse #France_Culture, où il y est présenté comme « physicien » s’avérerait être un plagiaire et... pas un #physicien.

    Ses actions de plagiaire sont documenté par l’Express (doux-jésus il y reste encore des journalistes) :

    Plagiat : les copier-coller du physicien Étienne Klein
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/plagiat-les-copier-coller-du-physicien-etienne-klein_1855198.html#V2VP56tat

    Prenons par exemple la dernière page du Pays qu’habitait Albert Einstein (Actes Sud), paru le mois dernier et qui figure dans le top 30 des ventes de L’Express. Voici ce qu’on y lit : « L’excitation médiatique, l’hédonisme institué en règle de vie, l’eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d’un ciel ? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux ? »

    Du pur Etienne Klein, serait-on tenté de dire. Sauf que ce paragraphe a été recopié mot pour mot sur un texte de François Cassingena-Trévedy intitulé Effet de serre, paru en mars 2015 dans la très sérieuse revue des jésuites Etudes. Une revue qu’Etienne Klein connaît bien, puisqu’il y contribue régulièrement et qu’il en est le « conseiller ». En bon français, un tel emprunt ne s’appelle-t-il pas un plagiat ?

    [...]

    Parfois, la méthode est plus brutale : ce sont des paragraphes ou des pages entiers qui font l’objet de copier-coller. En 2015, le physicien participe ainsi au Dictionnaire de la pensée écologique, un ouvrage collectif de référence publié par les très sérieuses Presses universitaires de France (PUF). Il est chargé de l’entrée « Energie ». Des blocs entiers sont purement et simplement repris d’un article publié dix ans plus tôt par un autre chercheur, Roger Balian, dans L’Energie de demain. Une pratique d’autant plus risquée que, conformément à son habitude, Étienne Klein a recyclé ce même texte sous forme de chroniques (France Culture, La Croix) et de conférences.

    Sur le site de France Culture Étienne Klein est présenté ainsi :

    https://www.franceculture.fr/personne-etienne-klein.html

    physicien, et directeur du laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au CEA (Commissariat d’Energie Atomique), docteur en philosophie des sciences, spécialiste du temps

    Alors qu’en fait ses cours à l’École centrale de Paris serait en « philosophie des Sciences », suite à une thèse en philosophie, et le diplôme le plus élevé en physique serait un DEA, lui donnant le grade d’ingénieur :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:%C3%89tienne_Klein#Physicien.3F_Vraiment.3F

    Étienne Klein a un diplôme d’ingénieur et un DEA (master 2) de physique théorique. L’année d’après, en 1983, il est recruté pour travailler sur l’élaboration du LHC pour le CERN. C’est relativement à cette période de sa vie qu’il se présente souvent comme ayant été physicien. Ce qui est absurde : Avoir un poste de chercheur est infiniment compliqué et Étienne Klein serait recruté comme chercheur immédiatement après avoir achevé son master (sans même avoir de doctorat) ? Ça n’a tout simplement aucun sens !

    [...]

    Je rajoute que j’ai épluché sa bibliographie sur le site Cairn.fr et il n’était question que d’essais sur la physique. Je suis tombé sur deux articles dont les noms indiquaient un possible travail de physicien ("les interactions en physique" et « la non-séparabilité quantique »), mais il s’agissait en fait, encore une fois, d’essais sur la physique

  • Tribune de #Matthieu_Amiech dans le journal Le Monde

    Matthieu Amiech : « Ce discours ne veut souvent plus entendre parler de la question sociale »

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/10/01/matthieu-amiech-ce-discours-ne-veut-souvent-plus-entendre-parler-de-

    Dans la version papier, parue sous le titre :

    Contre l’islamisme, ni "Causeur" ni "crieur"

    Attentat après attentat, polémique après rixe, provocation islamiste après mesure politicienne jetant de l’huile sur le feu, la société française encaisse et digère tant bien que mal. La paix civile plie mais ne rompt pas, ou plutôt, elle est régulièrement rompue mais pas submergée de toutes parts. Difficile de savoir quels sentiments et quels partis pris dominent dans les populations, mais l’accablement et l’aveuglement y ont visiblement une part importante.

    Un des aspects les plus frappants et problématiques de la situation est la polarisation idéologique qu’elle entraîne : il est, ou il semble, de plus en plus difficile de prendre acte que des forces organisées ont déclaré la guerre à la société française (et au-delà, européenne), tout en critiquant l’état d’urgence indéfiniment prorogé.
    Il est, ou il semble, de plus en plus rare de trouver des positions qui condamnent le colonialisme et ses prolongements contemporains dans le capitalisme prédateur, tout en rejetant la réislamisation récente des sociétés arabes et africaines comme une régression qui n’était nullement inscrite par avance dans leur destin politique et culturel. Il devient, ou il semble devenir, incompatible de se préoccuper de la situation des Maghrébins en France du fait des regards soupçonneux qui pèsent sur eux (et elles), et de s’inquiéter (pour les Maghrébins et pour tous les autres) de l’emprise croissante des normes religieuses sur certains milieux.
    Il suffit d’énoncer ces supposées oppositions pour constater qu’elles n’en sont pas, et il est d’ailleurs possible que bien des gens de différents milieux sociaux articulent assez « naturellement » ces opinions. Mais dans le débat politique et intellectuel, elles sont le plus souvent mises en tension, voire en contradiction frontale.
    Les deux discours les plus présents et saillants dans le débat d’opinion jouent un rôle important dans cette opposition artificielle et stérilisante : celui des « républicains fervents et martiaux » qui rejouent ad nauseam la patrie en danger (Valmy, 1792) et l’appel du général de Gaulle (Londres, 1940), autour entre autres du magazine d’Elisabeth Lévy où Alain Finkielkraut tient une chronique, Causeur ; et celui des « amis des musulmans » qui font de la lutte contre l’islamophobie le refuge de l’esprit frondeur et le point de ralliement pour la critique du capitalisme (cf. les livres des éditions La Fabrique, ou La Revue du Crieur publiée par La Découverte et Mediapart, dirigé par Edwy Plenel). Ces deux positions sont aussi incomplètes et de mauvaise foi l’une que l’autre.
    D’un côté, une partie de la gauche et des milieux anticapitalistes refuse de considérer ce qu’il y a de neuf dans la séquence historique où nous sommes entrés en janvier 2015 (ouverte en réalité, sans que ce soit clair sur le moment, par les meurtres de Mohamed Merah en mars 2012).
    Elle continue de penser qu’elle défend les Français d’origine arabe ou africaine en légitimant les surenchères identitaires à caractère religieux, et en disqualifiant comme xénophobes les appels à confiner l’expression de la foi musulmane dans la sphère privée. Elle s’arc-boute sur l’idée surréaliste que le terrorisme djihadiste n’aurait rien à voir avec la religion.
    Après avoir insisté sur les racines socio-économiques et géopolitiques de ces actes de guerre (et Dieu sait qu’il y en a), elle est tentée d’interpréter la multiplication d’attaques plus ou moins meurtrières en Europe, cet été, comme de simples expressions de malaises psychiques extrêmes.
    Ce type de discours vise, contre toute évidence, à relativiser la réalité d’un mouvement d’extrême droite religieuse en plein essor à l’échelle du monde, à euphémiser ses crimes et à nier qu’il a une stratégie, alors même que celle-ci est intelligente et fonctionne assez bien. La dimension de conquête des esprits et des territoires, centrale dans la démarche du « califat » d’Al-Baghdadi, échappe en grande partie à la grille de lecture « gauchiste » pour laquelle il est quasi inconcevable de s’inquiéter d’autre chose que des manœuvres des grandes puissances et des classes dominantes occidentales.
    Dans cette perspective, dénoncer (à juste titre) la violence policière ordinaire et raciste dont sont victimes les « jeunes de banlieue » depuis des décennies ne laisse pas de place pour dénoncer aussi l’adhésion d’une frange de cette jeunesse à un projet de type fasciste ces dernières années.
    De l’autre côté, un pôle d’opinion républicain-patriote s’est formé, regroupant des personnes venant de tout l’échiquier politique mais plutôt ancré à droite. De ce pôle émane un discours relativement lucide sur le péril islamiste, la volonté de sécession d’une fraction des musulmans et la nécessité d’un front le plus large possible pour faire barrage aux revendications identitaires risquant d’aboutir à la dislocation de la société.
    Les accents robespierristes ou churchilliens de certaines harangues, dans Marianne ou Causeur, peuvent paraître à la hauteur d’une situation gravissime, mais ils traduisent aussi (avant tout ?) l’envie de simplifier la situation – si seulement cela pouvait ressembler à une bonne vieille guerre, qu’on gagne ou qu’on perd ! Alors que la crise et le conflit que nous vivons se caractérisent précisément par l’impossibilité de définir et identifier clairement les ennemis de la concorde civile, et la difficulté de savoir comment les isoler, comment leur répondre fermement et intelligemment.
    Jamais ne figure l’idée de restreindre l’usage d’Internet
    Ce discours républicain-patriote ne veut pas entendre parler du problème grave que pose une police accusée plusieurs fois par an de tuer des personnes issues de l’immigration récente pendant son service ordinaire (Voir le livre Permis de tuer, publié par le collectif Angles morts aux éditions Syllepse en 2014), et qui cogne avec peu de retenue sur les participants aux mouvements sociaux (manifestations contre la loi travail, ZAD, opposition au nucléaire).
    Ce discours ne veut souvent pas plus entendre parler de la question sociale – quand il n’affirme pas carrément la volonté de profiter de la guerre en cours pour éradiquer la critique du capitalisme et de l’Etat (Cf. l’interview de Pascal Bruckner dans Le Figaro du 15 juillet, « Mener la guerre à l’intérieur de façon préventive »).
    Or, comment peut-on penser la situation internationale et intérieure où nous nous trouvons sans prendre en compte la place du pétrole dans notre civilisation industrielle, le creusement vertigineux des inégalités sociales en Occident depuis trente-cinq ans, la perte de liens et de sens engendrée par le consumérisme et la marchandisation de tous les pans de la vie sociale ? Comment peut-on imaginer sortir de l’impasse actuelle sans un projet de réfection complète de la société, qui implique en premier lieu d’arrêter sa destruction méthodique par les lois de type « Macron » ou « travail », les traités de type Tafta et autres pactes de stabilité, qui précarisent et marchandisent toujours plus ?
    Une société dont les institutions et les entreprises encouragent la mise en concurrence féroce de tous et l’abêtissement général par l’entertainment est une société qui n’est pas en mesure de se défendre contre la barbarie « smart » de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique].
    Les néochurchilliens se piquent en général de ne répondre à cette barbarie que par des mesures répressives. Mais il est amusant de constater que jamais ne figure dans leur catalogue de propositions, plus ou moins réalistes et constitutionnelles, l’idée de restreindre l’usage d’Internet.
    La propagation du point de vue et des mots d’ordre de Daech en Occident signe pourtant l’échec fracassant de la fameuse société de l’information, sur laquelle faucons de droite et colombes de gauche tablaient il y a quinze ans – les uns pour asseoir solidement leur ordre mondial injuste et prédateur, les autres pour relier les opprimés du monde entier, élever le niveau d’intelligence collective et fomenter la révolte contre l’empire capitaliste.
    L’emprise d’Internet sur la vie sociale produit en fait un désastre humain et politique, dont l’essor de l’islamisme est un des aspects les plus brutaux – et le succès du jeu Pokemon Go la dernière illustration risible en date. Mais qui songe à couper le robinet par lequel circulent la propagande djihadiste, les vidéos sanguinaires et les appels quotidiens à tuer des mécréants ?
    Paradoxes coutumiers de notre société industrielle avancée
    Quel crédit accorder à des politiciens et des intellectuels qui se disent sans cesse « prêts à tout pour gagner cette guerre », alors qu’ils n’envisagent pas un instant d’empêcher la logorrhée de Daech de se déverser dans les foyers et les téléphones de ses followers ?
    Que cela pose quelques difficultés techniques est bien probable, mais peut-être est-ce un des endroits où il y aurait sens à faire preuve de volontarisme, plutôt que sur les plages. Sans doute est-ce difficile, d’abord parce que cela perturberait le cours normal des affaires ainsi que les petites habitudes de vie de tout le monde. On retrouve là les paradoxes coutumiers de notre société industrielle avancée, parfaitement renseignée sur les périls qui la minent, mais profondément réticente à mettre en cause les commodités qui donnent à ses habitants des gages (temporaires) de confort, l’apparence de la toute-puissance et l’illusion de la liberté.

    Matthieu Amiech est l’un des auteurs du groupe Marcuse, qui a publié en 2013 « La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer » (La Lenteur).

    #critique_techno, #extrême_droite

  • Serge Halimi lit-il trop vite "en diagonal" ou est-il simplement de mauvaise foi ?
    À propos d’un article de @mdiplo :

    « Ahmadinejad, mon héros », par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, août 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HALIMI/56087

    et de la controverse portée ici même :

    A propos de votre critique (parue dans le dernier numéro du Diplo, et réservée aux abonnés) du livre de Houria Bouteldja Les blancs, les juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire.

    Tout d’abord, parler du « petit monde intellectuel et médiatique » au sujet de Houria Bouteldja et de son livre, paru aux éditions La Fabrique (au passage, merci à Eric Hazan pour son ouverture d’esprit) m’a juste fait sourire.

    Parce qu’à mon sens, Houria Bouteldja est loin de faire partie de ce monde-là (Eric Hazan non plus) elle y est même plutôt persona non grata. C’est vade retro satanas pour la plupart des gens, même et surtout pour ceux qui ne se sont pas donné la peine de la lire.

    En parlant du petit monde intellectuel et médiatique, peut-être évoquiez-vous, outre Pascal Bruckner, tous les autres éditocrates qui, comme la plupart des intellectuels (« de gauche » ou non) auraient pu avoir une (saine ?) réaction à ce livre que comme eux, vous n’envisagez que comme une « provocation » (vous employez d’ailleurs ce mot à plusieurs reprises) ce qui est pour le moins réducteur.

    Vous titrez votre article « Ahmadinejad, mon héros », c’est au pire une insinuation malhonnête (rejoignant en cela la plupart des critiques de ce livre, mais passons), au mieux une pure contre-vérité au sujet du contenu du livre.

    Vous m’avez habituée à autre chose, et je trouve ça dommage. Je tenais donc à vous faire part de quelques remarques.

    • Une critique polie un peu plus détaillée : UNE INDIGÈNE AU VISAGE PÂLE, Compte-rendu du livre de Houria Bouteldja : Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire
      https://lundi.am/Une-indigene-au-visage-pale

      Vous remarquerez à la lecture de la provocatrice #identitaire Bouteldja les nombreuses reprises de topos FN : "détail de l’histoire", "ma famille plutôt que mon voisin", l’original à la copie", du point de vue "#indigène" (terme qui s’applique au pdt de la république iranienne, sans doute lui aussi "opprimé" par "le prolo blanc"), quand ce n’est pas directement un mot d’ordre OAS "Fusillez Sartre !" qui set de titre à la première partie d’un livre qui se conclue par « Allahou akbar ! ».
      Selon elle, « Le combat consiste à faire redescendre ceux qui commettent le sacrilège de s’élever au niveau de #Dieu. »
      Bonne descente.

    • Le problème restant le fait d’une lecture sélective d’un-e auteur-e. J’ai pas d’exemple qui me viennent à l’esprit juste là mais le monde de la critique médiatique pullule de ces malhonnêtetés. Ou quand on veut noyer son chien ... on l’instrumentalise.

    • Je me suis infligé la lecture de ce « livre ». Le narcissisme exacerbé de cette auteure qui nous tutoie et prétend que la seule égalité possible réside dans la soumission à dieu, ça pue. Le texte de Segré n’est pas une lecture médiatique à la façon de l’imbécile Halimi, il n’en dit pas assez mais mieux vaut le lire avant de le ranger dans cette catégorie.

    • Ce que dit Ivan Segré :

      L’auteure a manifestement étudié l’arabe et le Coran, dont elle maîtrise les principaux concepts ; enfin, disons qu’elle a en poche une ou deux citations du Coran. Pour le reste, c’est à prendre avec des pincettes. Je ne prétends pas être un fin lettré musulman, mais il me semble bien que dans l’islam, comme dans le judaïsme et le christianisme, la « supériorité des hommes sur les animaux et la nature » est un axiome fondamental plutôt qu’une théorie blasphématoire. Je dirai même plus : ranger « la supériorité de l’homme sur les animaux et la nature » dans la même catégorie – celle des « théories blasphématoires » - que « la supériorité des Blancs sur les non-Blancs », ou « des hommes sur les femmes », est aux yeux de tout musulman qui se respecte non seulement une ânerie, mais un blasphème. Cela dit, il se trouvera peut-être un théologien musulman pour me contredire. In cha Allah.

      Ce que dit Houria Bouteldja dans son bouquin :

      le gros reste à faire, et toutes les autres utopies de libération seront les bienvenues, d’où qu’elles viennent, spirituelles ou politiques, religieuses, agnostiques ou culturelles, tant qu’elles respectent la Nature et l’humain, qui n’en est fondamentalement qu’un élément parmi d’autres.

      La pensée d’un-e auteur-e ne se limite pas à des « petites phrases sorties de leur contexte », non ?

    • Bouteldja, ses « sœurs » et nous par Mélusine
      @sombre hermano

      https://blogs.mediapart.fr/melusine-2/blog/200616/bouteldja-ses-soeurs-et-nous

      Il faut goûter l’ironie de la mystification à laquelle se livre Bouteldja dans « Nous, les femmes indigènes ». Nous la connaissons bien, c’est celle que la gauche communiste et traditionnelle a si longtemps opposée aux féministes : la lutte contre le patriarcat n’étant qu’une diversion produite et encouragée par le capital pour diviser les forces de la classe ouvrière, les travailleuses doivent rentrer dans le rang et refuser de donner prise au véritable ennemi. Décorant cette arnaque éculée des apprêts du combat décolonial, c’est la même capitulation à laquelle Bouteldja exhorte les femmes racisées au nom de ce qu’elle appelle l’amour révolutionnaire. Elle ne nie pas l’existence de la domination masculine et la minorité à laquelle sont réduites les femmes, en particulier racisées. Elle les reconnaît – et les déplore, mais demande à ses « sœurs » un pragmatisme résigné face au « patriarcat indigène » : si les hommes racisés sont « machos », écrit-elle, c’est en réaction à la violence de l’hégémonie blanche qui veut les mettre à genoux en niant leur virilité. Ils sont d’autant plus violents avec « leurs » femmes que leur dignité d’homme – leur moustache, Bouteldja ne risque pas une image plus osée – est insultée. (...) Il nous faut refuser à la fois la simplicité de l’analyse et la conclusion politique révoltante à laquelle elle conduit : puisque ces formes patriarcales « indigènes » sont des réactions de défense et de résistance contre le racisme, les femmes racisées, même si elles en sont les premières victimes, doivent se montrer compréhensives et indulgentes. « Il faudra deviner dans la virilité testostéronée du mâle indigène, la part qui résiste à la domination blanche » écrit Bouteldja. Autrement dit : distinguer, accepter et préserver la part de cette violence masculine qui résisterait au pouvoir blanc – malgré ses victimes collatérales éventuelles, « parce que c’est moins la réalité de la domination masculine qui pose problème que sa déshumanisation ». Celles qui subissent quotidiennement cette réalité apprécieront : il n’est pas certain que la gifle ait une saveur différente selon qu’elle soit blanche ou authentiquement indigène.

      Sa conclusion : " Je crois que ce dont nous avons besoin : que nous cessions d’attendre l’adoubement de telle ou telle frange de la gauche radicale et progressiste, (...) pour enfin ouvrir le débat entre nous, les femmes racisées. Pour chercher ensemble une troisième voie, entre l’arnaque de l’allégeance communautaire et l’illusion des chevaliers blancs universalistes. La sororité ne se décrète pas au nom du sang, elle se construit politiquement. "

      https://seenthis.net/messages/501962

    • Revendiquer un monde décolonial

      Jusqu’où : ne plus s’autoriser à se marier avec un blanc ?

      http://www.vacarme.org/article2738.html

      Quelle serait la perspective décoloniale du mariage mixte ?

      La perspective décoloniale, c’est s’autoriser à se marier avec quelqu’un de sa communauté. Rompre la fascination du mariage avec quelqu’un de la communauté blanche. C’est tout sauf du métissage — une notion que je ne comprends pas d’ailleurs, je ne sais pas ce que c’est. Pour des générations de femmes et d’hommes, je parle surtout des maghrébins, le mariage avec un blanc était vu comme une ascension sociale. Pour les filles, les hommes blancs étaient vus comme moins machos que les arabes ; pour les garçons, une fille blanche, c’était une promotion. La perspective décoloniale, c’est d’abord de nous aimer nous-même, de nous accepter, de nous marier avec une musulmane ou un musulman, un noir ou une noire. Je sais que cela semble une régression, mais je vous assure que non, c’est un pas de géant.

      Y a-t-il beaucoup d’hommes indigènes qui trouvent que les femmes ici ne sont plus assez musulmanes et qui veulent se marier avec des musulmanes qui n’ont pas été transculturalisées ?

      Ça ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait partie des pressions que les hommes indigènes font peser sur les femmes. C’est normal, puisque l’idéologie coloniale les fait passer pour des sauvages. Mais cela offre une perspective décoloniale pleine d’ambivalences. Ce que je veux dire c’est que les femmes répondent aussi à ce malaise lorsqu’elles se « réislamisent » : « Pas la peine d’aller chercher les femmes au bled puisqu’on est là. Vous dites qu’on est occidentalisées mais pas du tout ». C’est aussi une réponse au patriarcat blanc qui tente de conquérir les femmes non blanches. C’est pour ça que le premier pas, c’est d’abord de nous aimer nous-mêmes. Que les femmes indigènes reprennent confiance dans « leurs hommes », et réciproquement. Mais en réalité ce processus existe déjà depuis longtemps. À partir du moment où l’accusation de déloyauté est tombée, une réponse sociale est apparue : « Nous sommes de vraies musulmanes, nous ne trahissons pas la communauté ». Ça, c’est décolonial je trouve.

      Revenons sur la question du métissage. Vous disiez « je ne comprends pas bien ce que c’est » .

      Comme projet politique ou comme projet social, je ne le comprends pas. L’idéologie selon laquelle les couples mixtes, la rencontre entre deux cultures, c’est beau est vraiment pourrie. Si on parle dans l’absolu, il n’y pas de raison de ne pas adhérer à ça. Sauf qu’il y a des rapports de domination entre les cultures. Entre l’Algérie et la France, le contentieux historique est trop fort et le rapport de domination traverse ces couples mixtes et leurs enfants. Est-ce qu’il sera plutôt musulman ou plutôt français ? Est-ce qu’il va manger du porc ou pas ? Dans quelle culture on va les élever ? Il y a des processus de soumission de l’un à l’autre qui vont se mettre en place. Tu vas avoir ceux qui vont surinvestir le religieux ou ceux qui vont surinvestir la blanchité...

    • « Ahmadinejad, mon héros », par Serge Halimi

      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/HALIMI/56087

      Seulement, Bouteldja ne s’amuse pas ; elle entend donner des leçons d’émancipation à la gauche. Laquelle est sommée de tout subordonner — la domination sociale, la domination masculine, la persécution des minorités sexuelles — au combat contre l’hégémonie « blanche ». Et de le faire adossée à une réflexion théorique ne comportant en définitive qu’une variable, « Occident » contre « Indigènes », symétriquement conçus en blocs presque toujours homogènes, solidaires, immuables.

      Entre le salarié de M. Bernard Arnault, ouvrier mais « blanc » comme son patron, donc responsable au même titre que lui du crime colonial, et l’homme « indigène » qui bat sa sœur ou sa compagne, Bouteldja a choisi. La condition de dominé du premier ne l’intéresse pas vraiment, puisqu’il est par ailleurs solidairement coupable du pire. Le second doit en revanche être, sinon encouragé, en tout cas « protégé » par ses victimes, que Bouteldja invite à « deviner dans la virilité testostéronée du mâle indigène la part qui résiste à la domination blanche » afin de canaliser sa violence vers d’autres destinataires. Mais, en dernière analyse, priorité « à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à ma race, à l’Algérie, à l’islam ».

      Une analyse qui me parait juste.

    • LA CHRONIQUE des éditions La Fabrique (13/09/2016)
      http://www.lafabrique.fr/chronique.php

      Des vieux staliniens du Monde diplomatique aux totos de Montreuil, des bien pensants du Nouvel Observateur aux ex-gauchistes de Libération, tous sont tombés d’accord : le livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, est raciste, identitaire, homophobe, ignorant de l’histoire, balayé par des torrents essentialistes et religieux et – l’adjectif qui tue – antisémite. Il est inutile de faire remarquer que toutes ces critiques sont étayées par des phrases tronquées et sorties de leur contexte, que par bêtise ou mauvaise foi l’ironie du livre est prise au premier degré, que le mot « race » est absurdement pris au sens biologique, bref que toutes ces lectures sont truquées. Inutile parce que la religion de ces gens-là est faite : Houria Bouteldja est intolérable – comme femme, comme militante d’un mouvement qui fait entendre des vérités désagréables, et comme arabe, ce qui est vraiment un comble. On s’étonne que nous ayons publié ce livre, et même on nous en fait reproche, violemment parfois. Nous considérons au contraire qu’il a bien sa place chez nous, dans un catalogue consacré aux voies diverses menant à l’émancipation des opprimés.

  • BHL encaisse un « sku(r)de » -

    http://www.rojbas.org/2016/06/02/bhl-encaisse-skurde

    L’ancien-nouveau “philosophe” à la chemise blanche fendue jusqu’à l’âme, a encaissé la semaine dernière un “sku(r)de” ou sévère camouflet détonnant dans les locaux de la toute nouvelle “représentation du Rojava en France” (Kurdistan de Syrie), en se pointant à l’esbrouffe et sans y être invité à l’inauguration de cette pré-ambassade à Paris des combattants Kurdes syriens contre Daech.
    150 invités dont plusieurs personnalités -Bernard Kouchner, les écrivains Pascal Bruckner et Patrick Deville, le géopolitotogue Gérard Chaliand pour ne citer qu’eux- avaient répondu à l’invitation conjointe du grand ordonnateur de l’évènement, l’écrivain-aventurier Patrice Franceschi (auteur de “mourir pour Kobané”) et très impliqué dans la cause des combattants kurdes du Rojava où il se rend régulièrement, et du PYD (parti de l’Union démocratique) kurde, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’Abdullah Öcalan..
    Mais le Malraux du pauvre, quant à lui (qui vient de commettre un documentaire tout à sa propre gloire sur les Peshmergas d’Irak de Massoud Barzani, les cousins ennemis du PKK), n’avait évidemment pas reçu de bristol, compte tenu de toutes les casseroles et lessiveuses qu’il trimbale au long de son itinéraire erratique et égocentré.

    • https://blogs.mediapart.fr/patrick-gabriel/blog/010616/bhl-encaisse-un-skurde-0

      « Que venez-vous faire ici ? Vous n’êtes pas invité ! »
      Bhl, blanc comme une cuvette de lavabo et peu habitué à être morigéné de la sorte en public, a risqué pour tenter de se justifier de sa présence incongrue : « je viens de faire un film documentaire sur les Kurdes d’Irak…. »
      "Moi je m’occupe des Kurdes de Syrie !" a répondu fermement Patrice Franceschi qui a confié plus tard, « comme d’habitude, il a débarqué pour se faire valoir…. »

      Après quelques minutes, l’ex-maoïste copain de Sarkozy a taillé piteusement la route et refranchi sans un mot et toute honte bue la porte pallière.

    • Dans les conflits qui viennent,les défenseurs de l’Islam évoqueront sans doute un racisme anti-islamique.A ce glissement sémantique,il n’y a qu’une réponse : l’Islam est une idéologie,au même titre que le capitalisme,le nazisme,l’hindouisme,ou le catholicisme.Or,il n’y a pas de racisme antinazi.
      En s’attaquant au fondamentalisme religieux,les luttes de l’antimondialisation doivent être dominées par un antiracisme radicale.Le combat implacable contre le fanatisme religieux doit être mené en solidarité avec ceux qui en subissent les ravages.La condamnation d’une idéologie religieuse redonne aux femmes et aux hommes qu’elle aliène leur statut,non plus de croyants,mais d’êtres humains.La violence faite aux immigrés et aux réfugiés est une violence faite à tous les hommes : elle ne supporte aucune excuse.Le ventre de la bête est toujours fécond.

      Jordi Vidal. -Résistance au chaos-2002
      http://www.editions-allia.com/fr/livre/450/resistance-au-chaos

    • Comment tout cela a-t-il commencé ? Il y a quelques semaines, avec des amis universitaires, nous sommes tombés sur une nouvelle tribune commise par l’écrivain Kamel Daoud dans Le Monde au sujet des violences de Cologne, qu’il attribuait exclusivement aux rapports pathologiques qu’un « monde d’Allah » fictif entretiendrait avec les femmes. Elle reproduisait un avis paru dans La Repubblica et précédait de peu un nouveau papier publié dans le New York Times1. Dans le contexte délétère caractérisant la France de 2016, le contenu de la tribune nous a paru suffisamment caricatural pour nécessiter une réponse déconstruisant la multitude de grossières généralités contenues dans le papier. Sans minimiser aucunement des violences sexuelles que nous qualifiions de « gravissimes », nous pensions qu’il fallait mettre l’auteur et le journal devant leurs responsabilités et poser la question de l’audience que ce type de discours racialisés rencontre de ce côté-ci de la Méditerranée. Las, notre tribune a été accueillie avec une franche hostilité.

    • Retour sur la fabrique intellectuelle, médiatique et politique d’une controverse si française, ses mots, ses acteurs, le malaise qu’elle traduit ou la vivacité des débats qu’elle suscite.
      Malgré les soutiens affichés de nos penseurs Pascal Bruckner, Michel Onfray, Raphaël Enthoven, Manuel #Valls qui se dit « indigné par les attaques et la hargne inouïe dont Kamel #Daoud fait l’objet », le Premier ministre très prompt en ce moment à se poser en arbitre du débat intellectuel français, a à son tour trempé sa plume. Celui pour qui

      « expliquer c’est déjà vouloir un peu excuser »

      défend cette fois sur Facebook la liberté d’expression, fustige ceux qui « condamnent de manière péremptoire » et « refusent le débat ».
      http://www.franceculture.fr/emissions/dimanche-et-apres/kamel-daoud-la-polemique-s-emballe-et-apres


      https://www.franceculture.fr/cruiser-production/2016/03/39c99f25-2789-4f98-8962-d71898a9ae74/x250_crieur3_illustrations.jpg.pagespeed.ic.jodCtBzykb.webp

  • Dans l’homme, tout est bon (homo homini porcus)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=783

    À nos amis : Laurent Alexandre, Claude Allègre, Jean-Claude Ameisem, Henri Atlan, Jacques Attali, Robert Badinter, Alain Badiou, Christian Bataille, Alim-Louis Bénabid, Bernard Bigot, Bruno Bonnel, Gérald Bronner, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Chevènement, Vincent Courtillot, René Frydman, Louis Gallois, Pierre-Benoit Joly, Alain Juppé, Jean de Kervasdoué, Etienne Klein, Louis Laurent, Anne Lauvergeon, Philippe Marlière, Jean-Luc Mélenchon, Alexandre Moatti, à la revue Multitudes, à Xavier Niel, Jean Peyrelevade, Jean Therme, Serge Tisseron, à tous ceux qui luttent pour le Progrès et contre l’obscurantisme catastrophiste et réactionnaire. * « Que voulons-nous ? – TOUT ! » (sous-titre de Tout, journal de Vive La Révolution) « Nous chions sur toutes les normes » (lu sur une banderole du GAG, le Groupe (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Dans_l_homme_tout_est_bon.pdf

  • Dans le tombeau de l’intellectuel français de souche - Page 4 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/171015/dans-le-tombeau-de-l-intellectuel-francais-de-souche?page_article=4

    Cela fait des années maintenant que les médias, avec une persévérance qui confine à l’obsession, sont devenus le théâtre de l’emphase identitaire, la scène sans cesse rejouée de l’inconfort français : identité malheureuse, racisme anti-Blanc, phobie de l’autre s’y donnent à lire sans scrupule ni recul. Et sur cette scène, c’est la même histoire qui est racontée, celle du « petit Blanc » oublié, méprisé, insulté par le « méchant » Maghrébin et sa femme voilée, la masse colorée des Français sans souche qui transgressent les règles du jeu de la laïcité, de la République.

    L’objectif est clair : connecter les transformations de la société française à la question de l’immigration. Et pour cela, construire la figure d’un ennemi intérieur, un autre inassimilable, le Musulman, le Rom, l’Étranger, le jeune de banlieue, selon les mêmes méthodes utilisées par les antisémites pour construire la figure du Juif malfaisant. Il s’agit moins de défendre le vrai peuple injustement méprisé, comme le prétend Onfray, que de reconfigurer la société, en traçant une frontière entre les insiders et les outsiders, les Français et les réfugiés, le Citizen et le Denizen…

    Ce message, ce sont les médias qui le formatent et le diffusent. Les intellectuels médiatiques n’en sont que les porte-parole. Il n’ont même pas le privilège de l’antériorité. C’est flagrant dans le cas de Michel Onfray, qui ne fait que suivre, à l’instar de politiques, la pente d’une opinion publique formatée par les médias. Ça l’est plus encore d’Éric Zemmour, qui n’appartient pas à la sphère intellectuelle mais à l’univers médiatique des radios et des talk-shows. C’est aussi vrai d’Alain Finkielkraut, qui se confie depuis des années à ce qu’il dénonce et se précipite dans le grand trou noir médiatique qui nourrit et aiguise ses obsessions et ses peurs.

    La dérive droitière des intellectuels est la forme que prend leur ralliement à la doxa médiatique, leur soumission à l’air du temps. Ils ne dérivent pas à droite, ils suivent la pente des idées reçues. Ils sont absorbés par le trou noir des médias, cette bouche d’ombre qui avale et dévore toute expérience réelle de création ou de pensée. Ce n’est pas seulement à la dérive droitière d’intellectuels que nous assistons, mais à la dévoration médiatique de toutes les figures publiques de la représentation. Homo politicus. Homo academicus. Homo mediaticus. Toutes les figures publiques y succombent l’une après l’autre : la figure du politique, privée de sa puissance d’agir, celle du journaliste, de son indépendance, celle de l’intellectuel, du magistère de la pensée.

    Homme politique sans pouvoir, journaliste embedded et intellectuel sans œuvre : voilà les trois figures de la dévoration médiatique. Déchargées de leur puissance d’agir, ayant perdu toute autonomie, elles fusionnent sous nos yeux pour donner naissance à l’histrion, au polémiste, qui est la forme terminale de l’intellectuel médiatique. Dans un univers où la manipulation des pulsions a pris la place de l’échange des idées et des expériences. C’est la mort de l’intellectuel français de souche.

    Il ne manquait qu’un meeting à la Mutualité, sans autre prétexte que la défense de Michel Onfray, pour lui servir d’obsèques nationales. Ce sera chose faite le 20 octobre prochain. Qui s’en plaindra ?

    #médias #intellectuels

  • Dans le tombeau de l’intellectuel français de souche - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/171015/dans-le-tombeau-de-l-intellectuel-francais-de-souche

    Homme politique sans pouvoir, journaliste embedded et intellectuel sans œuvre : voilà les trois figures de la dévoration médiatique. Déchargées de leur puissance d’agir, ayant perdu toute autonomie, elles fusionnent sous nos yeux pour donner naissance à l’histrion, au polémiste, qui est la forme terminale de l’intellectuel médiatique. Dans un univers où la manipulation des pulsions a pris la place de l’échange des idées et des expériences. C’est la mort de l’intellectuel français de souche.

    • « Il ne manquait qu’un meeting à la Mutualité, sans autre prétexte que la défense de Michel Onfray, pour lui servir d’obsèques nationales. Ce sera chose faite le 20 octobre prochain. »

      Michel Onfray convoque ses soutiens à la mutualité
      Olivier Faye, Le Monde, le 19 octobre 2015
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/09/19/michel-onfray-convoque-ses-soutiens-a-la-mutualite_4763591_823448.html

      « Régis Debray, Alain Finkielkraut , Pascal Bruckner, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Le Goff et bien d’autres devraient être présents... »

    • Ce matin il passait sur France culture dans la matinale. C’est très étrange. Quand on lui demande pourquoi il écrit une tribune dans éléments dans le voisinage antisémtite de Ratier, l’explication est remarquablemnt capillo-tractée, j’en concevrais presque de l’admiration pour sa part de fiction et d’improvisation et limite je me dirais, ça se teindrait presque si, et c’est là où je veux en venir, il ne finissait pas par expliquer qu’en gros il est obligé, contraint, à son corps défendant, de parler et d’écrire partout parce que sinon on ne parle pas assez de lui et de son oeuvre. Et alors là les bras m’en tombent. Par exemple en été depuis douze ans, son temps d’antenne sur France Culture est de 28 heures mensuelles, ce dont personne ne peut se targuer. Et donc quand on lui fait remarquer que tout de même il bénéficie d’une émission sur le même France Culture , le monde selon Michel Onfray, là je dois dire que je n’ai pas le courage d’aller écouter pour voir, en gros il répond que oui, mais vraiment à Libération on dit que du mal de lui et on ne le publie pas. Et pire au Monde

      En fait ce type a un problème de mégaphone, il voudrait un autre modèle dans une autre marque.

      Sans compter que je trouve remarquable quand un intellectuel est à ce point persuadé que son travail mérite une plus grande audience. Je n’ai jamais compris sur la base de quel raisonnement, il parvenait à jauger ce manque à gagner.

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

    ...

    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.

  • «L’esprit du 11-Janvier», vraiment ? - Page 2 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/170215/l-esprit-du-11-janvier-vraiment?page_article=2

    En utilisant la formule « islamo-fascisme », Manuel Valls sait qu’il reprend là un terme utilisé la veille par l’UMP Christian Estrosi – il parle lui de « Troisième Guerre mondiale contre l’islamo-fascisme » –, comme il l’est régulièrement par les néoconservateurs de tout crin (de BHL à Pascal Bruckner, en passant par l’inévitable Alain Finkielkraut) et ceux qui assimilent la laïcité à un souverainisme borné. En faisant une fois de plus injonction à « l’islam de France » de « prendre ses responsabilités » (lesquelles ?), il marque du sceau du soupçon la deuxième religion du pays.

    Ce discours désormais libéré, décalque presque parfait des néoconservateurs américains de la période post-11-Septembre, se traduit désormais en actes.

    #11_janvier #49-3 #loi_Macron #Guerre_contre_le_terrorisme

  • "Elle" dans la galaxie "Le Point"-"Causeur"

    Dans "Elle" du 5 avril, un article salue l’arrivée en kiosques de "Causeur", version papier du site d’Elisabeth Lévy. "Le magazine dont tout le monde parle", écrit Patrick Williams, "accueille tous les penseurs mécontemporains qui, au fil d’articles de fond, s’en prennent à notre époque pleine de bons sentiments, de clichés progressistes, de pensée unique".

    Et de citer "Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Aldo Naouri".

    L’actionnaire de référence de "Causeur" est Gérald Penciolelli, l’ancien propriétaire du journal d’extrême droite "Minute" :

    « Causeur » l’ouvre en kiosques - Libération
    http://mobile.liberation.fr/medias/2013/04/03/causeur-l-ouvre-en-kiosques_893509

    L’occasion de se rappeler que la directrice de "Elle", Valérie Toranian, forme avec Franz-Olivier Giesbert, directeur du "Point" et grand ami d’Elisabeth Lévy, un couple classé en 2011 par "GQ magazine" parmi les "plus influents" :
    http://www.gqmagazine.fr/pop-culture/gq-enquete/diaporama/les-25-couples-les-plus-influents/5700/image/405933

    #presse_féminine

  • Pascal : un grand philosophe nous est né (sur le cas Bruckner) | Fabrice Nicolino (Planète sans visa)
    http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1213

    Les écologistes sont « les Lugubres ». Des méchants et des affreux qui détestent l’homme et le progrès. Et s’ils répandent la peur du lendemain, en bons petits chevaliers de l’Apocalypse, c’est que leur but est de « nous démoraliser pour nous mettre au pas ». C’est tellement bas du cul que ce livre a forcément été écrit par Pascal Bruckner lui-même. Pas de nègre chez monsieur le grand philosophe. On survole trois bouquins, on reluque Wikipédia, et l’on pond un bouquin de plus, salué par les journaux dignes de ce nom comme un magnifique essai : Le fanatisme de l’Apocalypse (Grasset, 20 euros). Source : Planète sans visa

  • Pascal Bruckner est un con « Le blog de SuperNo
    http://www.superno.com/blog/2011/10/pascal-bruckner-est-un-con

    Pascal Bruckner est un con
    Catégorie : Environnement, Médias | 9 commentaires |

    C’est pas beau de dire des gros mots. C’est même interdit par la loi de les écrire. Mais là, malgré tous mes efforts, je n’ai pas trouvé de terme plus concis et adapté pour décrire le gugusse qui a proféré mardi sur France Inter un tombereau d’âneries éhontées et beaufesques à un débit que même un Frédéric Lefèvre au mieux de sa forme n’a jamais pu approcher, c’est dire.

    Je ne crois pas avoir jamais parlé de Pascal Bruckner sur ce blog. Il faut dire que m’en bats l’œil, de tous ces philosophes à la mords-moi le nœud, penseurs autoproclamés.

    Un philosophe, c’était pour moi Kant, Nietzsche ou Hegel. Mort depuis 150 ou 250 ans. BHL, c’est tout au plus un réceptacle à tartes à la crème. Un ami des puissants qui a sa gamelle dans toutes les rédactions, qui persuade Sarkozy d’aller faire la guerre en Libye. Problème philosophique : une victoire militaire justifie-t-elle a posteriori la guerre ?

    Du coup, je les mélange un peu tous, ces baratineurs qui viennent faire les beaux et s’écouter parler sur France Culture. Finkielkraut, BHL, Enthoven, Bruckner et leurs billevesées : hop, je zappe.

    Sauf ce mardi matin matin, c’était sur France Inter, j’ai écouté. Et au fur et à mesure que j’écoutais, je me liquéfiais.

    #ecologie, #Bruckner, #Environnement

  • Alternative libertaire - « Clients » : Punir les prostitueurs ? Les éduquer, surtout
    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4195

    Bronca immédiate, véhiculant le meilleur comme le pire… encore une fois, on a eu droit à tous les clichés la « liberté » d’acheter des « services » à des « adultes consentantes » qui sont en fait des « travailleuses du sexe ». Le comédien Philippe Caubère, avec une fatuité écœurante, a pour sa part assuré le plaidoyer larmoyant des « clients » pour le loisir dont on veut les priver [1]. Il a reçu le renfort d’un autre prostitueur, Pascal Bruckner, mais aussi d’Éric Zemmour et Robert Ménard. Hédonistes, ultralibéraux, misogynes et réactionnaires font front commun contre une possible limitation de leur « liberté ». Certaines prostituées indépendantes ont également protesté, craignant de voir se raréfier leur clientèle.

    #femmes #loi #droit #exploitation #prostitution #for:twitter