person:patrick poncet

  • Patrick Poncet : La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.
    http://www.espacestemps.net/articles/la-ville-mise-a-nu-par-ses-cartogrammes
    @reka je ne sais pas si tu avais déjà lu cela. Même si au fond, cela ne parle guère de la ville, contrairement à ce qu’indique le titre

    La thèse que j’ai essayé de soutenir jusqu’ici est, pour résumer, la suivante : la carte peut tout dire de l’espace, pourvu qu’on l’envisage comme un objet d’art, outre l’instrument ou le média qu’elle peut être par ailleurs (instrument, objet et média étant les trois registres de l’expression cartographique). On dit aussi de ce fait que l’efficacité fonctionnelle de l’objet cartographique passe d’autant plus par la maîtrise graphique, plastique, esthétique, artistique que la carte est un outil pour vivre et survivre dans des espaces complexes (urbains, non euclidiens), et qu’elle relève pour partie, mais de manière irréductible, du design. Elle est à la fois toujours dessin et dessein. De là une recommandation et un souhait : former tous ceux qui produisent des cartes au traitement cartographique de la dimension non euclidienne des espaces, donc les former à l’art cartographique, à l’art en général, à la culture artistique, à l’histoire de l’art ; si bien que la cartographie, ses techniques, ses pratiques et l’histoire de l’art cartographique, ses rapports avec l’art tout court, pourraient bien faire partie du cursus proposé aux élèves des Beaux-Arts, même.

    et son cartogramme des régions par surface, corrigeant les superficies trompeuses de mercator, est une intéressante mise en abime de la notion de cartogramme.

  • Patrick Poncet : La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.

    http://www.espacestemps.net/articles/la-ville-mise-a-nu-par-ses-cartogrammes-meme

    via @cdb_77 (encore Cristina...)

    La ville mise à nu par ses cartogrammes, même.
    L’espace non euclidien saisi par l’art cartographique, seul.

    Patrick Poncet

    La Mariée mise à nu par ses célibataires, même est une œuvre de Marcel Duchamp. Exécutée en 1915, brisée, puis réparée en 1923, elle est également intitulée Le Grand Verre — d’où la casse —, et se trouve aujourd’hui au Philadelphia Museum of Art. Sans doute une des œuvres les plus commentées de l’histoire de l’art, du Grand Verre on a pu dire à peu près tout et son contraire. Comme de la ville, en somme. La chose se présente, comme on le devine sur la photo, en deux parties. D’un côté la mariée, de l’autre ses célibataires. Duchamp conçoit un mécanisme symbolique et plastique « délirant » qui relie les deux parties, use de techniques picturales tout à fait exotiques — de la poussière déposée, puis fixée par exemple —, et signifie là sa détestation de la « peinture rétinienne ». Pour lui, l’art doit s’adresser à l’esprit. Mais je ne voudrais pas ajouter le commentaire au commentaire… Ainsi, dire le monde autrement que par l’image plane, opaque, frontale, c’est, en 1915, pour l’inventeur du ready-madeet ce qui s’en suit, l’impératif auquel doit désormais se conformer l’art. La carte, « rétinienne » par excellence, est donc artistiquement périmée en 1915…

    #cartographie #visualisation #cartogrammes #patrick_poncet