person:patrick pouyanne

  • Israël critique Total qui estime compliqué d’investir en Israël
    Reuters | 11 février 2019
    https://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKCN1Q00BR-OFRBS
    https://s4.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20190211&t=2&i=1355335348&w=1200&r=LYNXNPEF1A0A7-OFRBS

    PARIS (Reuters) - Israël a vertement critiqué le pétrolier français Total dont le PDG a déclaré qu’il était trop compliqué d’investir dans le pays, malgré son rôle de plus en plus important dans la production de gaz, rapporte dimanche le Financial Times sur son site internet.

    “Nous aimons les situations complexes (...) jusqu’à un certain point. (...)”, a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de Total, au quotidien financier britannique.

    L’enjeu, a-t-il ajouté, n’est pas suffisamment important pour accepter les risques associés, notamment en terme de concurrence dans la région.

    Le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, qui se trouvait à Londres pour la promotion d’un prochain appel d’offres portant sur des licences de gaz, a déclaré au FT que les sociétés qui refusent d’investir en Israël se pliaient de fait à la “tyrannie et à la dictature” de l’Iran.

    “C’est une position lamentable”, a déclaré Yuval Steinitz au Financial Times.

    “Nous allons réfléchir à notre réaction à cela parce que c’est tout à fait inacceptable de boycotter [Israël]”, a ajouté le ministre.

    Total était parti pour être le principal investisseur international en Iran avec son projet de développement d’une partie du gisement gazier de South Pars avant que le rétablissement des sanctions américaines contre la République islamique ne contraigne le groupe français à suspendre son projet.

    Danielle Rouquié

    #BDS ?

  • South Africa’s Landmark Oil Find Opens Prospect of Drilling Rush - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-02-07/total-discovery-opens-new-petroleum-province-off-south-africa


    source: Africa Oil Corp

    South Africa’s first deep-water discovery, reported Thursday by French oil major Total SA, may prompt a rush of activity offshore by competitors as the country works to cut its reliance on imported fuels.

    The Brulpadda find, estimated at about 1 billion barrels by Total Chief Executive Officer Patrick Pouyanne, could be enough to supply South Africa’s refineries for almost four years. That’s a boon for a country that has always been short of oil and is running out of its scant domestic supply of gas.
    […]
    The field of primarily gas-condensate — a light liquid hydrocarbon — was discovered about 175 kilometers (109 miles) off the country’s southern coast in the Outeniqua Basin. The area, where Exxon Mobil Corp. and Eni SpA also hold stakes, may now draw further interest, especially since South Africa is due to introduce new legislation later this year aimed at spurring exploration.


    source: Total

    Les deux cartes proviennent de cet article du 29/01/2019
    South Africa could be days away from a massive new deepsea energy find
    https://www.businessinsider.co.za/totals-brulpadda-find-in-south-africa-2019-1

  • What’s at Stake for Oil as Trump Appoints Another Iran Hawk? - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-03-23/what-s-at-stake-for-oil-as-trump-appoints-another-iran-hawk

    Iran is trying to attract more than $100 billion from international oil companies to boost crude and condensate output by about 25 percent to more than 5 million barrels a day. Without new investment from international companies production will stagnate.

    Trump’s disdain for the nuclear deal has already deterred investors from the country, the third-biggest producer in OPEC. Of the Western energy majors, only France’s Total SA has returned, and its gas venture is proceeding slowly. Iranian officials are already complaining that western oil companies are too cautious to return to the country and there are signs that Russian companies are stepping in to fill the vacuum.

    Total has the biggest financial stake of any international energy major, having pledged to invest $1 billion in the first phase of an offshore natural gas project. Overall investment in the project could reach $5 billion, and while the company is determined to press ahead, Chief Executive Officer Patrick Pouyanne has promised to review the legal consequences of any new U.S. restrictions.
    […]
    Three years ago, in a New York Times op-ed titled “To Stop Iran’s Bomb, Bomb Iran,” Bolton argued that the only way to prevent Tehran obtaining nuclear weapons was a military strike. He cited Israel’s preemptive strike in 1981 on Saddam Hussein’s Osirak reactor as an example of effective action.

    Bolton downplayed the significance of his past public statements in an interview with Fox News shortly after the appointment was announced, saying he would defer to the president’s judgment.

    I’ve never been shy about what my views are,” Bolton said. But, he added, that “now is behind me, at least effective April 9, and the important thing is what the president says and what advice I give him.

    Bolton’s appointment has lots of implications beyond just Iran, Ian Bremmer, president of consultant Eurasia Group, said on Twitter. It also makes Trump’s scheduled talks with North Korea’s leader Kim Jong-Un riskier, he said.

    Thursday was “probably the worst/biggest single day for geopolitical risk since I started Eurasia Group in 1998,” Bremmer said on Twitter.

  • Trump Passes Iran Nuclear Deal Back to Congress | OilPrice.com
    http://oilprice.com/Latest-Energy-News/World-News/Trump-Passes-Iran-Nuclear-Deal-Back-to-Congress.html

    Throughout, Total SA has taken the challenge head on. Earlier this month, the French oil giant shrugged off the US sanctions threat, with Total CEO Patrick Pouyanne telling media, “We knew when we signed that it will not be an easy road. But I prefer to have a problem to solve and to have the opportunity rather than having not signed [and] no opportunities.”

    Now that the dust is settling on the Iran nuclear deal, and it is becoming clearer that this move was a compromise and the deal is not being abandoned outright, European companies may be feeling less pressure to come up with a contingency plan.

  • Avec le rachat de #Maersk_Oil & Gas, #Total se renforce en mer du Nord
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/21/total-se-renforce-en-mer-du-nord-en-acquerant-le-danois-maersk-oil-gas_51747

    C’est la plus grosse opération de Total depuis sa fusion avec Elf en 1999. Et la plus importante en mer du Nord depuis le mariage des norvégiens Statoil et Norsk Hydro en 2006. La compagnie pétrolière française a annoncé, lundi 21 août, l’acquisition pour 7,45 milliards de dollars (6,3 milliards d’euros) du Danois Maersk Oil & Gas, filiale du numéro un mondial du transport maritime A. P. Moller-Maersk.

    « L’opération s’est faite assez rapidement. Nous avons montré que nous étions très déterminés. Et elle s’est faite à un prix raisonnable situé entre 50 dollars et 55 dollars le baril », indique au Monde le PDG de Total, Patrick Pouyanné.

    Elle permettra au groupe tricolore d’accroître ses réserves prouvées et probables de 1 milliard de barils, s’ajoutant aux 11,5 milliards actuels, et de porter sa production à 3 millions de barils (équivalent pétrole) par jour à la fin de la décennie. « Entre 2014 et 2020, la production de Total sera passée de 2,1 millions à 3 millions de barils par jour », ajoute-t-il.
    […]
    Alors que la production d’or noir décline en mer du Nord depuis le pic de 2000, l’intégration des activités de Maersk fera passer le groupe français de la troisième à la deuxième place dans la région, derrière Statoil.
    […]
    Autre avantage pour une entreprise très exposée aux aléas géopolitiques, selon M. Pouyanné : « Cette opération équilibre nos risques. Il y a un mois, je signais avec l’Iran, aujourd’hui avec le danois Maersk, dont 85 % du portefeuille se trouvent dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE] et 80 % en mer du Nord. » En juin 2016, il avait déjà signé un contrat majeur avec le Qatar.

  • L’Iran et Total signent un accord gazier pour 4,8 milliards de dollars
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/07/02/l-iran-et-total-signent-un-accord-gazier-pour-4-8-milliards-de-dollars_51544

    Le groupe français #Total va signer lundi 3 juillet un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer le projet #South_Pars, un important champ gazier en Iran, a annoncé dimanche le ministère iranien du pétrole. Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de cet accord international, qui avait été initié en novembre 2016 à Téhéran.

    Total détiendra 50,1 % des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China national petroleum corporation (CNPCI) à hauteur de 30 % et de l’Iranien Petropars (19,9 %). Le groupe français deviendra ce faisant la première compagnie occidentale du secteur à revenir dans le pays, après la levée le 16 janvier des sanctions économiques imposées à l’Iran durant la crise du nucléaire, en application de l’accord de Vienne.

    À peu près tous les mots de cet extrait ont de quoi rendre fou de rage pas mal de monde (intérêts gaziers états-uniens et alliés). Sur un gisement à cheval sur une frontière d’un coin bien tranquille du golfe…

    Dans combien de temps la réaction ?

  • Le solaire sort de l’ombre

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/30/le-solaire-sort-de-l-ombre_5071456_3234.html

    Chute des prix des panneaux solaires, afflux massif de capitaux et contraintes environnementales poussent les producteurs d’électricité, les industriels et de plus en plus de pays à jouer massivement la carte du soleil. La Chine fait pour le moment la course en tête.

    Sans bruit, le monde vient d’entrer dans une nouvelle ère énergétique, celle du solaire. Le photovoltaïque n’est plus une lubie d’écologiste. Face à la pollution du charbon et à l’envolée des coûts du nucléaire, investisseurs et industriels jouent désormais ouvertement et massivement la carte du soleil.

    En 2015, pour la première fois, les nouvelles capacités de production à partir des énergies renouvelables (hors grands barrages) ont représenté 53,6 % de l’ensemble des nouveaux moyens de production raccordés aux réseaux, indique le 10e rapport annuel du Programme des Nations unies pour l’environnement publié en mars 2016 : 62 gigawatts (GW) d’éolien et 56 GW de solaire.

    265,8 milliards de dollars

    Les capitaux mobilisés ont battu un nouveau record, à 265,8 milliards de dollars (247,5 milliards d’euros). On y investit désormais deux fois plus que dans les énergies fossiles (130 milliards) et le potentiel du solaire y est beaucoup plus important que celui des autres énergies renouvelables.



    « L’année 2016 marquera un point de bascule », assure Thierry Lepercq, directeur général adjoint d’Engie chargé de l’innovation et de la recherche. « Retenez trois chiffres : 70 gigawatts, la capacité solaire additionnelle en 2016 [après 50 GW en 2015], plus que l’éolien ; 26 dollars, le prix d’un mégawattheure du photovoltaïque sur un projet de 1 milliard de dollars à Abou Dhabi ; et zéro, le prix de l’électricité à certains moments au Chili. »

    Pourquoi les centrales solaires photovoltaïques sont-elles devenues compétitives dans de nombreux pays et se développent sans les subventions massives reçues en Europe au début de leur déploiement ? Le phénomène doit beaucoup à la domination chinoise sur les équipements. Un mal pour un bien. Si elle a tué une partie de l’industrie occidentale, notamment allemande, elle a provoqué une chute des prix spectaculaire.



    « Dans les usines, l’automatisation a fortement réduit le taux de casse, explique Antoine Cahuzac, directeur général d’EDF Energies nouvelles. De plus, tous les fabricants innovent et produisent des cellules plus efficaces. Ils ont aussi augmenté leur durée de vie, qui peut atteindre trente-cinq ans contre vingt-cinq il y a cinq ans grâce à une plus grande fiabilité des matériaux. » Les panneaux sont devenus un produit de base fabriqué en grande quantité, comme les écrans plats de téléviseur.

    Surcapacités et prix tirés vers le bas

    Les renouvelables sont ainsi passées « du statut de niche au statut de solution préférée », assurait récemment Adnan Amin, directeur de l’Agence internationale des énergies renouvelables, basée à Abou Dhabi, en présentant son dernier rapport. « Les panneaux solaires en sont le meilleur exemple, souligne ce document. Leur coût a baissé de moitié depuis 2010 et devrait baisser encore de 60 % dans les dix prochaines années. »

    Un phénomène plus conjoncturel s’est ajouté à cette tendance : la concurrence des producteurs de panneaux, qui a créé des surcapacités mondiales et tiré les prix vers le bas. M. Cahuzac s’attend, une fois ces stocks écoulés, à une remontée « marginale » des prix. Dans ce secteur très cyclique, la consolidation va se poursuivre et les nouvelles capacités installées devraient stagner en 2017 au niveau de 2016, prévoit le patron du chinois Trina Solar, premier fabricant mondial de panneaux, dans un entretien à l’agence Bloomberg.



    Un signe qui ne trompe pas sur la maturité de cette énergie : les tarifs de rachat pour soutenir la filière sont remplacés, partout dans le monde, par des appels d’offres. Début 2016, 64 pays en avaient lancés dans le solaire (et l’éolien), « suscitant des offres historiquement basses (prix modiques, volumes élevés) dans les pays émergents », note le réseau international REN21. « Nous faisons du solaire photovoltaïque à 30 dollars le MWh au Mexique », note M. Lepercq.
    On en est encore loin en France, mais les prix baissent aussi. Pour les centrales au sol, moins coûteuses que sur le bâti, le prix a été divisé par six entre 2007 et 2014, où il était encore dans une fourchette de 74 euros à 135 euros par MWh, note l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui escompte une nouvelle baisse de 35 % à l’horizon 2025.

    Les émergents en pointe

    L’Europe n’est pas le continent au potentiel le plus prometteur, même si l’Allemagne est un pays pionnier. Trois pays ont encore fourni en 2015 la majorité des capacités additionnelles : La Chine, le Japon et les Etats-Unis. Mais le boum est planétaire, particulièrement dans les pays émergents qui conjuguent fort ensoleillement, croissance soutenue de la demande d’électricité et cadre réglementaire sécurisé pour les investisseurs. « Cette révolution sert leur développement. Ils peuvent valoriser leur potentiel, et cela les affranchit de leur dépendance énergétique », se félicite Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, qui affiche notamment de grandes ambitions en Afrique.



    La Chine reste une locomotive. Le solaire y enregistrera un doublement de ses capacités entre 2015 et 2020 pour atteindre 110 GW, selon l’Agence nationale de l’énergie. Et si elle est désormais électrifiée à 100 %, c’est grâce au solaire domestique (hors réseau). L’Arabie saoudite a défini un vaste plan en faveur des énergies renouvelables et le fonds souverain d’Abou Dhabi y investit depuis la fin des années 2000, dans la production de panneaux, les centrales et la recherche. Au Chili, privé de toute ressource fossile, le solaire pèse déjà 4 % du « mix » énergétique alors qu’il en était absent en 2012. Y compris pour alimenter des utilisateurs d’électricité aussi gourmands que les mines de cuivre.


    Le solaire domestique a séduit le Bangladesh et les mini-réseaux se développent en Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda…) pour les villages enclavés. L’Inde prévoit un ambitieux plan de 100 GW de solaire d’ici à 2022. A l’initiative de son premier ministre, Narendra Modi, une « alliance internationale » en faveur de cette énergie a été créée fin 2015, en marge de la COP21, à Paris. Les 121 pays qu’elle rassemble s’engagent à assurer des transferts de technologies et à faciliter les financements dans tous les pays à fort potentiel solaire.

    Les électriciens convertis

    Résultat de ce changement d’échelle, toutes les grandes compagnies européennes d’électricité ont pris le virage du solaire, du français Engie à l’italien Enel. Jusqu’au géant EDF, dont l’ADN nucléaire est en train de se modifier. Et toutes les grandes entreprises mondiales se tournent vers l’énergie solaire pour leur propre consommation, de la grande distribution Walmart, Procter & Gamble ou Ikea à Google pour refroidir ses énormes centres de données…

    Certains pétroliers eux-mêmes croient aux vertus du solaire. Aurait-on imaginé, il y a quelques années, que le patron de Total intervienne dans un cénacle des énergies vertes ? Patrick Pouyanné expliquera, lors du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables réuni à Paris le 31 janvier, pourquoi et comment il entend se développer dans l’électricité solaire après les rachats du fabricant californien de panneaux SunPower en 2011 et du fabricant français de batteries Saft en 2016.

    Bien que le solaire ne représente encore que 1,5 % des capacités de production électrique installées, le « mix électrique mondial » encore dominé par les énergies fossiles est en train de se redessiner. Mme Kocher estime qu’en 2050, la moitié de l’électricité pourra être produite par des énergies renouvelables décentralisées, surtout le solaire, l’autre moitié sortant des grandes centrales traditionnelles.
    Et quand on dresse le bilan carbone du solaire, il est positif. Grâce à l’énergie propre et renouvelable que produisent depuis 1975 les panneaux solaires, ils auront compensé d’ici à 2018 les gaz à effet de serre émis pour les produire, révèle une étude néerlandaise (université d’Utrecht) publiée fin 2016 dans le journal en ligne Nature Communications.

    L’atome « ne répond pas aux mêmes besoins »

    En quarante ans, le nombre de panneaux solaires est passé de 10 000 à 1 milliard. Avec une durée de vie moyenne de trente ans, une ferme solaire remboursera « plusieurs fois » l’énergie nécessaire à la fabrication de ses équipements. Désormais, à chaque doublement de capacités solaires installées, l’énergie nécessaire pour produire les panneaux baisse de 12 % à 13 % et les gaz à effet de serre émis de 17 % à 24 %, ont calculé ses auteurs.

    Et si le solaire rendait le nucléaire obsolète à un horizon pas si lointain, sachant que le charbon est condamné à plus ou moins longue échéance ? L’envolée des coûts de construction des réacteurs pèse sur le prix du MWh produit : 109 euros pour les EPR anglais d’EDF. Tout un symbole, quarante entreprises ont déposé une demande auprès des autorités ukrainiennes pour construire 2 GW de panneaux solaires… à l’intérieur de la zone d’exclusion radioactive entourant la centrale de Tchernobyl, où eut lieu en 1986 la pire catastrophe de l’histoire du nucléaire civil.

    « Jusqu’à présent, le nucléaire était le seul moyen de produire une électricité compétitive et décarbonée à grande échelle ; ce n’est plus le cas, analyse Mme Kocher. Le nouveau nucléaire a un espace de développement plus restreint qu’avant. » Mais il est impossible de comparer deux énergies, l’une intermittente tant qu’elle n’est pas stockéee dans de puissantes batteries, l’autre mobilisable en permanence : un MW de solaire ne vaut pas un MW de nucléaire. Et M. Cahuzac voit au contraire un avenir à l’atome, qui « ne répond pas aux mêmes besoins ». Un réacteur fournit une énorme quantité d’électricité vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’on peut faire évoluer sa puissance en moins d’une heure, plaide-t-il.

    Il n’en reste pas moins que les énergies renouvelables s’imposent peu à peu comme une référence pour comparer les prix. Patron du nouveau nucléaire chez EDF, Xavier Ursat reconnaît qu’il faudra que l’« EPR nouveau modèle » en préparation chez EDF-Areva soit compétitif (autour de 5 milliards d’euros). Et même « qu’il coûte moins cher en euros par kilowattheure que la moins chère des énergies renouvelables installée au même endroit ».

    Donald Trump, fervent défenseur du charbon

    On n’en est pas encore là. Mais pour avoir une véritable estimation de la compétitivité du solaire (et des renouvelables en général), il faudrait supprimer toutes les subventions, qui sont beaucoup plus importantes en faveur des énergies fossiles.

    Reste une menace qui plane, aux Etats-Unis, sur ces brillantes perspectives : l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, fervent défenseur du charbon, du pétrole et du gaz. Le 10 janvier, 640 entreprises dont des multinationales comme Intel, Johnson & Johnson, Hewlett-Packard, Levi Strauss, Nike, Ikea, Adidas, Danone, Schneider Electric ou L’Oréal, ont adressé une mise en garde au nouveau président : « Echouer à construire une économie bas carbone mettrait en danger la prospérité américaine », écrivent-ils en réitérant leur soutien à l’accord de Paris. Un investisseur aussi avisé que Bill Gates vient d’annoncer la création d’un fonds de 1 milliard de dollars chargé d’investir dans la recherche sur l’énergie et la limitation des émissions de carbone.

    En quittant ses fonctions, Barack Obama soulignait, à l’adresse de son successeur, que « le secteur solaire emploie désormais plus d’Américains que les mines de charbon dans des emplois mieux payés que la moyenne et qui ne peuvent être délocalisés ». Au niveau mondial, il fait travailler 2,7 millions de personnes, sur un total de 8,1 million dans les énergies renouvelables.

    Soutenu par l’entrée en force du numérique dans le monde de l’énergie, le solaire est au cœur d’une « révolution » et le premier maillon d’une chaîne de valeur (stockage d’électricité, réseaux intelligents, Internet des objets de la maison, mobilité électrique, hydrogène…) qui , selon M. Lepercq, apportera « beaucoup plus d’énergie, beaucoup moins chère et pour beaucoup plus d’usages ».

  • Patrick Pouyanné, directeur général de Total : « Yamal LNG est un projet concurrentiel »
    http://www.lecourrierderussie.com/economie/2016/07/total-yamal-lng-patrick-pouyanne-gaz-petrole

    « Les sanctions ne nous ont pas simplifié le travail, mais en même temps, notre stratégie consiste à surmonter les difficultés et à trouver des solutions. La recherche de financements pour Yamal LNG en est un bon exemple. » Cet article Patrick Pouyanné, directeur général de Total : « Yamal LNG est un projet concurrentiel » a été publié en premier sur Le Courrier de Russie.

  • Six #pétroliers demandent un prix « ambitieux » du #carbone
    http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021104229758-six-petroliers-demandent-un-prix-ambitieux-du-carbone-1124223.

    « Les pétroliers préfèrent un prix du CO2 qui répartisse la contrainte en la faisant d’abord peser sur les centrales au charbon plutôt qu’une approche qui durcirait les normes d’émissions sur ses principaux clients que sont les constructeurs automobiles », analyse Emmanuel Fages, consultant chez Roland Berger. « Aujourd’hui, tout le monde demande un prix du carbone. Les pétroliers ont tout intérêt à se montrer pro-actifs et ils ne prennent pas un grand risque, parce que toutes les tentatives récentes ont échoué ou se sont traduites par des conséquences peu contraignantes, les Etats redoutant l’impact sur l’emploi ou la compétitivité », estime aussi un expert.

    Sans fixer de prix – « parce que nous ne sommes pas seuls » –, Patrick Pouyanné a indiqué que ces « mécanismes de tarification doivent être stables, transparents et ambitieux », évaluant tout de même autour de 40 dollars la tonne de CO2 le point d’équilibre entre gaz et charbon pour produire de l’électricité.

    Quant à la technologie émergente de capture et stockage du carbone (CCS), elle nécessiterait un prix de 80 à 100 dollars la tonne pour être rentable, a jugé le patron de Total, qui produit déjà autant de gaz que de pétrole et devrait voir la part du premier s’accroître encore ces prochaines années.

    Plus précisément encore :

    In Stunning Reversal, ‘Big Oil’ Asks for Carbon Price
    http://www.climatecentral.org/news/oil-companies-carbon-price-19054

    The desire for a price on carbon might seem anathema to companies that make much of their billions from extracting oil and gas, two of the main drivers of carbon dioxide emissions that are warming the planet. And make no mistake, the six companies are not talking about getting out of the oil and gas business anytime soon. In fact, a separate letter to the media highlights natural gas as an important bridge fuel.

    And despite signing the letter, Shell is also headed back to the Arctic this summer to drill for oil.

    But in the big picture, the lack of a price on carbon creates an uncertain environment for companies that tend to plan decades into the future. The sooner a price is set, the quicker companies can adjust their plans for future profitability.

    In addition, there’s been growing pressure from shareholders that want more clarity on how oil companies plan to continue making money in a world where carbon emissions need to decline in order to avoid the worst impacts of climate change. The growing power of the divestment movement, which aims to get pension funds and endowments to remove fossil fuel companies from their portfolio, is also posing a growing issue for fossil fuel companies.

    “The investors have really woken up in the past 12 months,” Frances Way, co-chief operating officer of programs at CDP, said. “There’s a push to ask that as a responsible investor, should they be supporting oil and gas at this point.”

    CDP works with investors and companies interested in planning for the impacts of climate change and how to reduce emissions. For fossil fuel companies, reducing emissions means reimagining what kind of company they are.

    “It depends if you see it as a fossil fuel business or an energy business. Can they can diversify and change over time?” Way said. “I feel a number of individuals are trying to get a point of dialogue about the strategy and risk and being more transparent.”

    Figueres has said she wants to have fossil fuel companies at the table for climate talks. The letter signals a willingness that they’ll be pulling up a seat as good guests and not party crashers.