person:paul r. ehrlich

  • La sixième #extinction de masse des #animaux s’accélère
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/07/10/la-sixieme-extinction-de-masse-des-animaux-s-accelere-de-maniere-dramatique_

    C’est ce qu’ils nomment « un anéantissement biologique ». Dans une étude très alarmante, publiée lundi 10 juillet dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs américains et mexicains concluent que les espèces de #vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. Une « #défaunation » aux conséquences potentiellement « catastrophiques » pour les #écosystèmes et aux sérieux impacts écologiques, économiques et sociaux.

    Les deux principaux auteurs, Gerardo Ceballos (université nationale autonome du Mexique) et Paul Ehrlich (Stanford), n’en sont pas à leur coup d’essai sur le thème de l’érosion de la biodiversité. En juin 2015, ils avaient déjà publié une autre étude dans la revue Science Advances, qui montrait que la faune de la Terre était d’ores et déjà en train de subir sa sixième extinction de masse. Ils avaient calculé que les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, soit un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.

    Cette fois, les chercheurs ont cherché à quantifier le déclin non plus du nombre d’espèces mais des populations, c’est-à-dire des groupes d’animaux sur un territoire. « L’accent mis sur l’extinction des espèces peut donner l’impression que la biodiversité terrestre n’est pas dramatiquement et immédiatement menacée, mais qu’elle entre juste lentement dans un épisode d’érosion majeur, que l’on pourra combattre plus tard », expliquent les auteurs.

    Cette approche présente plusieurs défauts à leurs yeux : l’opinion publique peine à mesurer la gravité du phénomène à l’œuvre (deux espèces disparaissent chaque année, ce qui paraît faible, surtout quand ces dernières sont peu connues ou peu répandues). Et elle ne permet pas de correctement évaluer le problème en cours. Les espèces les plus communes enregistrent en effet des reculs massifs de leurs effectifs, sans pour autant être d’ores et déjà menacées. « Or, la disparition des populations est un prélude à celle des espèces, préviennent les scientifiques. Une analyse détaillée du déclin des effectifs d’animaux rend le problème bien plus clair et inquiétant. »

    • By #2080, without dramatic reductions in emissions, southern Europe will be in permanent extreme drought, much worse than the American dust bowl ever was.

      (...)

      Malaria, for instance, thrives in hotter regions not just because the mosquitoes that carry it do, too, but because for every degree increase in temperature, the parasite reproduces ten times faster. Which is one reason that the World Bank estimates that by #2050, 5.2 billion people will be reckoning with it.

      on peut l’ajouter aux compilations :
      https://seenthis.net/messages/524060
      https://seenthis.net/messages/499739

      #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

    • The Power and Peril of “Climate Disaster Porn” | New Republic
      https://newrepublic.com/article/143788/power-peril-climate-disaster-porn

      The article has generated significant controversy, and not just from the usual denier crowd. “I am not a fan of this sort of doomist framing,” Michael Mann, a climate scientist who often warns of the potentially devastating impacts of global warming, wrote in a lengthy Facebook post. “It is important to be up front about the risks of unmitigated climate change, and I frequently criticize those who understate the risks. But there is also a danger in overstating the science in a way that presents the problem as unsolvable, and feeds a sense of doom, inevitability and hopelessness.” In a Medium post, Daniel Aldana Cohen, an assistant sociology professor at the University of Pennsylvania who works on climate politics, called the piece “climate disaster porn.”

    • Scientists explain what New York Magazine article on “The Uninhabitable Earth” gets wrong
      https://climatefeedback.org/evaluation/scientists-explain-what-new-york-magazine-article-on-the-uninhabita

      I am sympathetic to the author’s efforts to raise awareness about such [high-end] scenarios, including impacts that are not always well discussed, and agree that we [scientists] tend to focus too much on median outcomes. Nevertheless, I think the article would have gained from a more explicit acknowledgement that this particular focus is the goal of the article, as well as a from an explicit discussion (even if only qualitative) of the probabilities associated with these scenarios. Absent that, I am afraid the article, as such, feels misleading, or at least confusing for the general public.

    • Réchauffement climatique : attention, planète en danger !
      https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/rechauffement-climatique-attention-planete-en-danger

      Malheureusement, l’enquête du NEW YORK MAGAZINE n’est pas la seule à pointer le danger qui menace aujourd’hui notre planète. Selon une analyse publiée, cette fois-ci, dans la revue NATURE, et intitulée « 2020 : le point de bascule », l’humanité n’aurait plus que trois ans pour sauvegarder le climat terrestre. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter après 2020, ou même à rester stables, alors les objectifs de température fixés à Paris seront inaccessibles.

      Et comme si tout cela ne suffisait pas, une autre étude fait, elle aussi, la Une de très nombreux quotidiens depuis quelques jours. Là encore, l’avertissement résonne de manière effrayante : Il y est écrit que nous sommes entrés dans l’ère de « l’anéantissement biologique ». Publiée lundi dans la revue scientifique PROCEEDINGS OF THE NATIONAL ACADEMY OF SCIENCES, cette étude réalisée par des chercheurs mexicains et américains dresse un constat sans appel : selon elle, la disparition des espèces vertébrées dans les dernières décennies est telle, qu’elle s’apparente à une extinction de masse, un « anéantissement biologique ». Evidemment, « ce terme serait alarmiste si nous n’avions pas les données », se justifie aussitôt l’un des chercheurs dans les colonnes de THE ATLANTIC. L’étude montre, en particulier, que l’ensemble des 177 espèces de mammifères étudiées ont perdu au moins 30 % de leur territoire entre 1900 et 2015 et que plus de 40 % d’entre elles ont connu une forte baisse de population. Mais surtout, elle met l’accent sur le fait que des espèces qui ne sont pas considérées comme en danger voient, elles aussi, leur population diminuer.

    • La revue de presse de Thomas Cluzel sur France Culture cite d’autres papiers déjà cités ici :

      Three years to safeguard our climate
      Christiana Figueres, Hans Joachim Schellnhuber, Gail Whiteman, Johan Rockström, Anthony Hobley& Stefan Rahmstorf
      Nature 546:593–595, le 29 juin 2017

      et

      Biological annihilation via the ongoing sixth mass extinction signaled by vertebrate population losses and declines
      Gerardo Ceballosa, Paul R. Ehrlich and Rodolfo Dirzo
      PNAS, le 5 juillet 2017

      et le papier original de David Wallace-Wells dans le New York Magazine a aussi donné lieu à cet autre article en français en juillet dernier :

      Changement climatique : les 8 apocalypses à venir
      Vincent Lucchese, Usbek & Rica, Juillet 2017
      https://seenthis.net/messages/624916

      1. La grande submersion, la grande extinction
      2. Une chaleur mortelle
      3. La famine mondiale
      4. Les pestes climatiques
      5. L’air irrespirable
      6. La guerre perpétuelle
      7. L’effondrement économique permanent
      8. Les océans empoisonnés

  • #Perturbateurs_endocriniens : halte à la manipulation de la science
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/29/halte-a-la-manipulation-de-la-science_5039860_3232.html

    Près de cent scientifiques dénoncent la #fabrication_du_doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique.
    […]
    Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

    #paywall

    • Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.

      Les « marchands de doute » sont à l’œuvre dans plusieurs domaines, comme les industries du tabac et de la pétrochimie ou le secteur agrochimique. A elle seule, l’industrie pétrochimique est la source de milliers de produits toxiques et contribue à l’augmentation massive des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique, à l’origine du changement climatique.

      La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition de climatosceptiques sourds au consensus établi par les scientifiques engagés pour travailler dans l’intérêt général.

      Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

      JAMAIS L’HUMANITÉ N’A ÉTÉ CONFRONTÉE À UN FARDEAU AUSSI IMPORTANT DE MALADIES EN LIEN AVEC LE SYSTÈME HORMONAL

      Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique.

      La très grande majorité des scientifiques activement engagés dans la recherche des causes de ces évolutions préoccupantes s’accordent pour dire que plusieurs facteurs y contribuent, dont les produits chimiques capables d’interférer avec le système hormonal.

      Des sociétés savantes signalent que ces produits chimiques, appelés les perturbateurs endocriniens, constituent une menace mondiale pour la santé. Parmi ceux-ci : les retardateurs de flamme présents dans les meubles et l’électronique, les agents plastifiants dans les matières plastiques et les produits d’hygiène, ou encore les résidus de pesticides dans notre alimentation. Ils peuvent interférer avec les hormones naturelles lors de périodes critiques du développement, pendant la grossesse ou la puberté, lorsque notre organisme est particulièrement vulnérable.

      Une réglementation nécessaire

      On ne peut faire face à ce fardeau croissant de maladies à l’aide de meilleurs traitements médicaux : non seulement ces traitements n’existent pas toujours, mais les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé sont bien souvent irréversibles. Les possibilités de réduire notre exposition à un niveau individuel en évitant certains produits de consommation sont, elles aussi, limitées. La plupart de ces substances atteignent notre organisme par le biais de notre alimentation.

      Seule solution pour enrayer la hausse des maladies liées au système hormonal : prévenir l’exposition aux produits chimiques à l’aide une réglementation plus efficace. Or le projet d’établir une réglementation de ce type dans l’Union européenne est activement combattu par des scientifiques fortement liés à des intérêts industriels, produisant l’impression d’une absence de consensus, là où il n’y a pourtant pas de controverse scientifique. Cette même stratégie a été utilisée par l’industrie du tabac, contaminant le débat, semant le doute dans la population et minant les initiatives des dirigeants politiques et des décideurs pour développer et adopter des réglementations plus efficaces.

      Les discussions sur le changement climatique et sur les perturbateurs endocriniens ont toutes deux souffert de cette déformation des preuves scientifiques par des acteurs financés par l’industrie.

      La plupart des scientifiques pensent qu’exprimer publiquement leur point de vue sur des questions politiques et participer aux débats de société pourrait compromettre leur objectivité et leur neutralité. Ce serait effectivement inquiétant si nos opinions politiques obscurcissaient notre jugement scientifique. Mais ce sont ceux qui nient la science qui laissent leurs opinions politiques obscurcir leur jugement. Avec, pour conséquence, des dommages irréparables. La manipulation de la science concernant les effets de la fumée du tabac a coûté des millions de vies. Nous ne devons pas refaire la même erreur.

      Une urgence

      Nous considérons qu’il n’est plus acceptable de nous taire. En tant que scientifiques, nous avons en fait l’obligation de participer au débat et d’informer le public. Nous avons la responsabilité de rendre visibles les implications de nos travaux pour la société et les générations futures, et d’attirer l’attention sur les graves dangers qui nous menacent.

      Les enjeux sont importants, et l’action politique pour endiguer l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les conséquences des émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence.

      Scientifiques spécialistes des perturbateurs endocriniens ou du changement climatique, nous avons uni nos forces, car un grand nombre d’actions essentielles à la limitation des effets des perturbateurs endocriniens contribueront également à lutter contre le changement climatique.

      La plupart des substances chimiques synthétisées par l’homme sont des dérivés de combustibles fossiles produits par l’industrie pétrochimique. Une réduction de la quantité de pétrole raffiné permettra aussi de réduire la quantité de sous-produits utilisés dans les plastiques et celle de plastifiants : ces produits chimiques compromettent la santé reproductive masculine et contribuent au risque de certains cancers.

      Une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et un encouragement au développement des énergies alternatives entraîneront non seulement une baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de celles de mercure. Ce dernier, un contaminant issu du charbon, émis dans l’air et accumulé dans le poisson, finit par atteindre nos organismes et compromet le développement du cerveau.

      Créer l’équivalent du GIEC

      Bien que de nombreux Etats aient exprimé la volonté politique de traiter le problème des gaz à effet de serre, la traduction des connaissances scientifiques sur le changement climatique en action politique effective a été bloquée, notamment à cause de la désinformation du public et des dirigeants. Les gouvernements sont déjà en retard. Il est important de ne pas répéter ces erreurs avec les perturbateurs endocriniens, et d’apprendre de l’expérience des scientifiques du climat et de la recherche en santé publique.

      DANS LA PRATIQUE, IL SERA TRÈS DIFFICILE DE RECONNAÎTRE UNE SUBSTANCE DANGEREUSE COMME PERTURBATEUR ENDOCRINIEN DANS L’UNION EUROPÉENNE

      La Commission européenne a maintenant l’opportunité de choisir des instruments de réglementation qui pourront fixer de nouveaux standards pour le monde entier afin de nous protéger des effets nocifs des perturbateurs endocriniens.

      Nous sommes cependant préoccupés par les options réglementaires que propose aujourd’hui Bruxelles, très éloignées des mesures nécessaires pour protéger notre santé et celle des générations futures.

      Les options proposées pour identifier les perturbateurs endocriniens requièrent un niveau de preuve bien plus élevé que pour d’autres substances dangereuses, comme celles cancérigènes. Dans la pratique, il sera très difficile de reconnaître une substance dangereuse comme perturbateur endocrinien dans l’Union européenne.

      Des actions urgentes sont nécessaires sur les deux thèmes. Pour cette raison, nous appelons au développement et à la mise en œuvre de mesures qui s’attaqueraient aux perturbateurs endocriniens et au changement climatique de façon coordonnée.

      Un moyen efficace pourrait être la création, sous les auspices de l’Organisation des Nations unies, d’un groupe ayant le même statut international et les mêmes prérogatives que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce groupe serait chargé d’évaluer les connaissances scientifiques destinées aux responsables politiques dans l’intérêt général et mettrait la science à l’abri de l’influence des intérêts privés. Nous le devons aux générations qui vivront demain.

      Les premiers signataires de ce texte sont : Andreas Kortenkamp, université Brunel (Royaume-Uni) ; Barbara Demeneix, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle ; Rémy Slama, Inserm, université Grenoble-Alpes ; Edouard Bard, Collège de France ; Ake Bergman, université de Stockholm (Suède) ; Paul R. Ehrlich, université Stanford (Etats-Unis) ; Philippe Grandjean, Harvard Chan School of Public Health (Etats-Unis) ; Michael E. Mann, université Penn State (Etats-Unis) ; John P. Myers, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Naomi Oreskes, université Harvard (Etats-Unis) ; Eric Rignot, université de Californie (Etats-Unis) ; Thomas Stocker, université de Berne (Suisse) ; Kevin Trenberth, National Centre for Atmospheric Research (Etats-Unis) ; Carl Wunsch, Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis) ; et R. Thomas Zoeller, université du Massachusetts à Amherst (Etats-Unis).

      Sont également signataires de ce texte
      Ernesto Alfaro-Moreno, centre de recherche Swetox (Suède) ; Anna Maria Andersson, Rigshospitalet (Danemark) ; Natalie Aneck-Hahn, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Patrik Andersson, université d’Umeå (Suède) ; Michael Antoniou, King’s College (Royaume-Uni) ; Thomas Backhaus, université de Göteborg (Suède) ; Robert Barouki, université Paris-Descartes (France) ; Alice Baynes, université Brunel (Royaume-Uni) ; Bruce Blumberg, université de Californie à Irvine (Etats-Unis) ; Carl-Gustaf Bornehag, université de Karlstad (Suède) ; Riana Bornman, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Jean-Pierre Bourguignon, université de Liège (Belgique) ; François Brion, Ineris (France) ; Marie-Christine Chagnon, Inserm (France) ; Sofie Christiansen, université Technique du Danemark (Danemark) ; Terry Collins, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Sylvaine Cordier, Irset (France) ; Xavier Coumol, université Paris-Descartes (France) ; Susana Cristobal, université de Linköping (Suède) ; Pauliina Damdimopoulou, hôpital universitaire Karolinska (Suède) ; Steve Easterbrook, université de Toronto (Canada) ; Sibylle Ermler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Silvia Fasano, université de Campania - Luigi Vanvitelli (Italie) ; Michael Faust, F + B Environmental Consulting (Allemagne) ; Marieta Fernandez, université de Grenade (Espagne) ; Jean-Baptiste Fini, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle (France) ; Steven G. Gilbert, Institute of neurotoxicology & neurological disorders (Etats-Unis) ; Andrea Gore, université du Texas (Etats-Unis) ; Eric Guilyardi, université de Reading (Royaume-Uni) ; Åsa Gustafsson, Swetox (Suède) ; John Harte, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Terry Hassold, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Tyrone Hayes, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Shuk-Mei Ho, université de Cincinnati (Etats-Unis) ; Patricia Hunt, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Olivier Kah, université de Rennes (France) ; Harvey Karp, université de Californie du Sud (Etats-Unis) ; Tina Kold Jensen, université du Danemark du Sud (Danemark) ; Sheldon Krimsky, université Tufts (Etats-Unis) ; Henrik Kylin, université de Linköping (Suède) ; Susan Jobling, université Brunel (Royaume-Uni) ; Maria Jönsson, université d’Uppsala (Suède) ; Bruce Lanphear, université Simon Fraser (Canada) ; Juliette Legler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Yves Levi, université Paris Sud (France) ; Olwenn Martin, université Brunel (Royaume-Uni) ; Angel Nadal, université Miguel Hernández (Espagne) ; Nicolas Olea, université de Grenade (Espagne) ; Peter Orris, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; David Ozonoff, université de Boston (Etats-Unis) ; Martine Perrot-Applanat, Inserm (France) ; Jean-Marc Porcher, Ineris (France) ; Christopher Portier, Thun, (Suisse) ; Gail Prins, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; Henning Rodhe, université de Stockholm (Suède) ; Edwin J. Routledge, université Brunel (Royaume-Uni) ; Christina Rudén, université de Stockholm (Suède) ; Joan Ruderman, Harvard Medical School (Etats-Unis) ; Joelle Ruegg, institut Karolinska (Suède) ; Martin Scholze, université Brunel (Royaume-Uni) ; Elisabete Silva, université Brunel (Royaume-Uni) ; Niels Eric Skakkebaek, Rigshospitalet (Danemark) ; Olle Söder, institut Karolinska (Suède) ; Carlos Sonnenschein, université Tufts (Etats-Unis) ; Ana Soto, université Tufts (Etats-Unis) ; Shanna Swann, Icahn School of Medicine (Etats-Unis) ; Giuseppe Testa, université de Milan (Italie) ; Jorma Toppari, université de Turku (Finlande) ; Leo Trasande, université de New York (Etats-Unis) ; Diana Ürge-Vorsatz, université d’Europe centrale (Hongrie) ; Daniel Vaiman, Inserm (France) ; Laura Vandenberg, université du Massachusetts, (Etats-Unis) ; Anne Marie Vinggaard, université technique du Danemark (Danemark) ; Fred vom Saal, université du Missouri (Etats-Unis) ; Jean-Pascal van Ypersele, université catholique de Louvain (Belgique) ; Bernard Weiss, université de Rochester (Etats-Unis) ; Wade Welshons, université de Missouri (Etats-Unis) ; Tracey Woodruff, université de Californie à San Francisco (Etats-Unis).

  • Les #humains, responsables d’une #extinction massive d’espèces by Paul R. Ehrlich and Anne H. Ehrlich - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/mass-extinction-human-cause-by-paul-r--ehrlich-and-anne-h--ehrlich-2015-08/french

    STANFORD – Il ne fait aucun doute que la Terre subit la sixième extinction de masse depuis sa création – la première depuis le cataclysme à l’origine de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années environ. Selon une étude récente, les espèces s’éteignent entre dix et plusieurs milliers de fois plus vite que durant les périodes stables de la planète, et au sein de ces espèces, les populations disparaissent des centaines ou des milliers de fois plus rapidement encore. Selon une estimation, la Terre a perdu la moitié de sa faune et flore au cours des 40 dernières années. Aucun doute non plus quant aux causes de cette extinction massive : nous en sommes responsables.

    [...]

    A chaque nouvel arrivant, des terres moins fertiles, et plus fragiles, sont utilisées pour produire des aliments. L’eau est transportée sur de grandes distances ou purifiée. L’énergie est produite à partir de sources non conventionnelles. En bref, chaque nouveau membre de la #population mondiale ajoute un stress disproportionné pour la planète et ses #écosystèmes, causant l’extinction de nouvelles espèces et des dégâts environnementaux plus importants que les membres des générations précédentes.

    Pour comprendre ce phénomène, considérons l’industrie pétrolière. Le premier puits de pétrole, foré en 1859 en Pennsylvanie, avait une profondeur de 23 mètres seulement lorsque le pétrole a jailli. En comparaison, le puits foré par la plate-forme pétrolière Deep Horizon, connue pour avoir explosé dans le golfe du Mexique en 2010, commençait à 1300 mètres sous l’eau et se poursuivait sur une profondeur verticale de plus de 10.000 mètres dans la roche avant d’atteindre la nappe de pétrole. Ce forage a nécessité une énorme quantité d’énergie et lorsque le puits a explosé, la fuite, impossible à contenir, a provoqué une catastrophe écologique qui se poursuit aujourd’hui, pour le golfe même et ses rives, ainsi que pour les économies locales.

    #démographie #surpopulation