person:peter gabriel

  • Pétition de personnalités britanniques (Vivienne Westwood, Peter Gabriel, Mike Leigh, Julie Christie, Maxine Peake, Wolf Alice, Roger Waters, Caryl Churchill, Al Kennedy) contre la tenue de l’Eurovision en israel et sa diffusion par la BBC.

    (un article en parlait déjà là: https://seenthis.net/messages/756450 )

    The BBC should press for Eurovision to be moved from Israel
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2019/jan/29/the-bbc-should-press-for-eurovision-to-be-moved-from-israel

    Traduction en français:

    La BBC devrait faire pression pour que l’Eurovision n’ait pas lieu en Israël
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/01/31/la-bbc-devrait-faire-pression-pour-que-leurovision-nait-pas-lie

    Peter Ahrends, architect
    Amir Amirani, filmmaker
    Jonathan Arndell, architect, artist
    Roy Battersby, director
    Bloody Knees, band
    brave timbers, band
    Jen Brister, comedian
    Carmen Callil, publisher, writer
    Taghrid Choucair-Vizoso, performer
    Julie Christie, actor
    Ian Christie, film historian, broadcaster
    Chipo Chung, actor
    Caryl Churchill, playwright
    Michael Darlow, tv writer and director
    Paula Darwish, musician
    April De Angelis, playwright
    Tam Dean Burn, actor
    Drones Club, band
    Nancy Elan, violin
    Gareth Evans, producer, curator
    Peter Gabriel, musician, founder WOMAD festival
    Lots Holloway, singer, songwriter
    Rachel Holmes, writer
    Brigid Keenan, author
    Patrick Keiller, artist, filmmaker
    Reem Kelani, musician, broadcaster
    AL Kennedy, writer
    Desmond Lambert, musician
    Mike Leigh, writer, director
    Ken Loach, director
    Sabrina Mahfouz, writer
    Miriam Margolyes, actor
    Yann Martel, writer
    Declan McKenna, singer, songwriter
    JD Meatyard, musician
    Pauline Melville, writer
    Giuliano Modarelli, musician, composer
    Object Blue, DJ
    Maxine Peake, actor
    Jocelyn Pook, composer
    TJ Rehmi, composer, producer
    Reverend & the Makers, band
    Leon Rosselson, songwriter
    Rrose, DJ
    Alexei Sayle, comedian, author
    David Scott, music producer
    Nick Seymour, musician
    Sarah Streatfeild, violin
    Roger Waters, musician
    Vivienne Westwood, fashion designer
    Wolf Alice, band

    #Palestine #Eurovision #BDS #Boycott #BBC #Grande-Bretagne

  • En Israël, la culture est prise entre deux feux
    Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
    https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html

    Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.

    A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.

    La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.

    BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions

    Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »

    Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.

    Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.

    Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.

    La scène musicale comme estrade politique

    Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.

    Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.

    De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.

    Un « tsunami d’annulations »

    Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.

    « Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.

    Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].

    Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »

    Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…

    Une forme d’apartheid ?

    Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »

    Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».

    Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »

    C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »

    C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.

    Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.

    Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).

    Le projet de loi « Loyauté dans la culture »

    La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.

    Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.

    Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.

    « Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.

    Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).

    Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.

    L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?

    La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.

    « David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).

    C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.

    « À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.

    Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.

    Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »

    La nécessaire mobilisation de la société civile

    Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».

    Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »

    En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.

    « Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».

    Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »

    Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »

    Une situation parfois absurde

    L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…

    Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.

    Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.

    #Palestine #Culture #Apartheid #BDS #Boycott_culturel

  • Melissmell : . . . . . Pendez votre dieu, comme vous pendez les femmes,
    Pendez le diable, par la queue, comme vous pendez les femmes par les yeux . . . . .

    https://www.youtube.com/watch?v=PQb0pyJmeG8&feature=youtu.be

    Depuis 2004, Melissmell a progressivement pris une place à part et essentielle dans le paysage rock Français. Rarement déclinée de cette façon au féminin, sa poésie vient transcender le réalisme dont elle témoigne... Accompagnée de Matu ( François-Régis Matuszenski) et de Bayrem Ben Amor, elle chante « Le pendu », extrait de son nouvel album « L’Ankou », réalisé par le talentueux Rennais Bruno Green (Détroit), enregistré en grande partie au studio Real World de Peter Gabriel. ... Merci à tous les trois, à Chloé et VSCOM.

    MeliSsmelL : https://www.facebook.com/melissmell ?

    image et son : Jean-Philippe Boisumeau / Denis Piednoir réalisation et production : Jean-Philippe Boisumeau

    #Femme #Melissmell #dieu #religion #Chanson #musique

    De la bonne, ça craque à l’oreille. Du François Villon.

  • Histoire un peu longue : l’an dernier un festival de musique allemand avait accepté comme sponsor le consulat israélien. Du coup des groupes Palestiniens l’avaient boycotté, et des groupes du monde entier leur avaient emboité le pas en solidarité.

    Cette année, un autre festival de musique allemand, sous pression de groupes sionistes, avait annulé le concert d’un groupe (The Young Fathers) qui faisait partie de ces groupes solidaires. En solidarité, d’autres groupes avaient eux aussi, la semaine dernière, annulé leur participation à ce deuxième festival, tout en lui demandant de revenir sur sa décision.

    C’est donc en solidarité avec les Young Fathers que le texte ci-dessous a été écrit, même si entre temps le festival est revenu à la raison, et que tous les groupes initialement prévus sont revenus dans la programmation...

    Ruhrtriennale festival wrong to expel Young Fathers over support for Palestinian rights
    The Guardian, le 26 juin 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/jun/26/ruhrtriennale-festival-wrong-to-expel-young-fathers-over-support-for-pa

    Chacun ses préférés, mais moi je kiffe de voir Saleh Bakri, Cat Power, Noam Chomsky, Jarvis Cocker, Angela Davis, Brian Eno, Rebecca Foon, Peter Gabriel, Danny Glover, Ian Ilavsky, Ghada Karmi, Aki Kaurismaki, Naomi Klein, Mike Leigh, Ken Loach, Massive Attack, Thurston Moore, Viggo Mortensen, Mira Nair, Ilan Pappe, Eyal Sivan, Patti Smith, Desmond Tutu, Alice Walker, Roger Waters, Eyal Weizman, Vivienne Westwood et Don Wilkie parmi les signataires !

    #Palestine #Allemagne #BDS #Boycott_culturel

  • Artists attack Trump over Jerusalem move
    Tunde Adebimpe Musician
    Nick Broomfiel Film director
    Caryl Churchill Playwright
    Julie Christie Actor
    Molly Crabapple Writer and artist
    Angela Davis Writer
    Brian Eno Musician
    Eve Ensler Playwright
    Peter Gabriel Musician
    Mona Hatoum Visual artist
    Aki Kaurismaki Film director
    AL Kennedy Writer
    Hari Kunzru Writer
    Mike Leigh Writer, director
    Ken Loach Film director
    Liz Lochhead Poet, playwright
    Emel Mathlouthi Musician
    Thurston Moore Musician
    Maxine Peake Actor
    Michael Rosen Poet
    Mark Ruffalo Actor
    James Schamus Screenwriter, producer, director
    Gillian Slovo Writer
    Ahdaf Soueif Writer
    Juliet Stevenson Actor
    Tilda Swinton Actor
    Marina Warner Writer
    Roger Waters Musician
    Vivienne Westwood Fashion designer
    Robert Wyatt Musician
    The Guardian, le 11 décembre 2017
    https://www.theguardian.com/world/2017/dec/11/artists-attack-trump-over-jerusalem-move

    Autres signatures ici:
    https://artistsletterontrumpandjerusalem.tumblr.com

    #Palestine #Jérusalem #Artistes

  • Nam June Paik - Good Morning Mr. Orwell (1984)
    https://www.youtube.com/watch?v=SIQLhyDIjtI

    Encore une chose qui avait échappé à ma culture erratique. Une expérience vidéo menée par Nam June Paik le soir du nouvel an 1984 sur France 3. En duplex satellite avec NY. Sapho, Peter Gabriel, Laurie Anderson, philip Glass, Oingo Boingo, Ginsberg, Orlovski et j’en passe. Au delà des effets vidéos de l’époque, tout semble venir d’un autre monde... 25 millions de spectateurs dans plusieurs pays pour une performance artistique...
    #télévision #video #art

  • La sonorisation de concert : symbole du capitalisme galopant ou le grand mensonge musical de ces 60 dernières années* - Inoxydable
    http://inoxydable.over-blog.com/article-la-sonorisation-de-concert-symbole-liberal-d-un-capita

    chez les musiciens aussi. Les scènes trop grandes et la sono en façade obligent à l’utilisation de « retours ». Parce que sur une scène, vous n’entendez pas vos camarades. Ou peu. Ou mal. Et si vous courez de l’autre côté des planches, c’est votre ampli que vous n’entendez plus… D’où l’utilité des « retours », ces baffles supplémentaires orientés vers les musiciens (les « bains de pieds ») qui renvoient une partie du son de la sono (selon un mix personnel). Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

    Et on en arrive à cette situation ubuesque de musiciens aux oreilles bouchées jouant très fort une musique déformée par la sono à un public aux oreilles tout aussi colmatées…

    • Bon je suis d’accord avec ce texte, mais je suis un vieux, j’aime pas le « hard », je suis un fan de l’acoustique et ce qui me fait planer c’est la gratte jouée devant un feu de bois ou l’accordéon sous un platane. Irrécupérable... Mais ça me fait rigoler quand certains chanteurs ont besoin d’une sono dès que la salle dépasse 10 m2 de surface. Aïe, j’aurais pas dû dire ça. Ça va me coûter cher à l’audimat...

    • Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

      Et il voudrait nous faire croire qu’il joue de la musique ? A d’autres, pas à moi en tout cas.

    • J’ai eu la chance que mon inconscient m’oblige à me dire lors du concert en 1993 de Peter Gabriel au Zénith, que ce serait mon dernier ’grand’ concert, dégoutée de voir une fourmi sur scène encadrée de panneaux publicitaires et des andouilles dans la salle qui lèvent les mains quand on leur dit de le faire, j’ai fait un malaise. Donc, oui, pour des concerts de 100 personnes max, à bas le #star_system et vive l’#agoraphobie !

    • Cher Rezo, cet article est tellement indigne de vous que me voici à m’inscrire sur seenthis pour le commenter.
      Oh bien sûr l’industrie musicale est fortement liée au capitalisme, du reste ça ne s’arrête pas aux grands concerts et on s’en serait douté. Mais l’auteur fait ici preuve d’une méconnaissance crasse des techniques du son et des réglementations et normes qui les encadrent, mais aussi d’un mépris dangereux pour la sociologie, l’histoire des médias et l’histoire tout court…

      On nous dit donc que la musique classique c’est mieux parce que les chanteurs/euses savent y faire et que l’architecture est travaillée dans ce sens… Il eut été préférable de ne pas s’arrêter là et de voir dans l’architecture des salles d’orchestre les prémisses de l’amplification, et aussi de prendre le soin de comparer les techniques propres à la musique des classes dominantes (capables de développer ces architectures) à celles des musiques populaires qui, en contrepartie, ont développé des techniques d’amplifications vocales (chant de tête ou de gorge) et un instrumentarium spécifique (des cornemuses et boites à bourdons à la guitare à résonateur des bluesmen)…

      Cette manière d’opposer la tempérance de la musique bourgeoise au « bruit » des rassemblement populaires témoigne d’une intégration du discours normatif et dominant déjà suffisamment irritante en soi…

      Mais en plus, comment formuler une telle critique, en portant un tel jugement moral, sans ne donner aucun élément technique ou historique sur l’amplification de la musique ? Depuis le « wall of sound » de Grateful Dead (voir plus haut) au line-array (voir illustration dans l’article) ces développements se sont justement élaborés sur l’idée de maîtriser la constante acoustique dans l’espace sans augmenter le volume.

      Comment, également, ne pas se pencher sur les lois et réglements qui encadrent la musique amplifiée d’un discours de santé public ? Il est lui-même le reflet d’une pensée dominante, d’une construction médicale, sociale et capitalistique des corps, mais contrairement à ce que dit l’article, dans le sens d’une prescription constante du moindre bruit… (On rappellera au passage qu’après les conditions de travail, se sont les casques des baladeurs qui fabriquent le plus grand nombre de sourds, les concerts sont loin derrière…)

      Étant moi-même un peu agoraphobe (et écoutant des musiques qui n’intéressent rarement plus de 100 personnes à la fois), je n’apprécie guère les grands rassemblements rock’n’roll et je suis d’ailleurs tout à fait près a y retrouver les signes navrants de la consommation de masse et de l’uniformité culturelle. Mais derrière le ton moralisateur et donneur de leçon de cet article ne se cache qu’une bonne couche d’ignorance pour le sujet… J’espère qu’en plus de ne pas aller au concert l’auteur de l’article n’écoute pas non plus de disque, dans lesquels 100% des amplis sont réamplifiés pour l’enregistrement, mais il nous dit que c’est absurde ! Bon. Et que le son est mauvais quand on amplifie ! Ah zut alors, il va falloir éliminer 99% de la musique actuelle, alors ?

      Tout ça rappelle un peu les discours dogmatiques contre l’urbanisme par des gens qui ont mal lu les Situs mais on retenu que c’était mal. Enfin je n’insiste pas plus, j’ai de la noise à écouter.

  • Peter Gabriel et S. Copeland, l’ancien batteur du groupe Police s’engagent pour Gaza | Oumma.com
    http://oumma.com/215206/peter-gabriel-s-copeland-l-ancien-batteur-groupe-poli

    le 9. novembre 2014 - 17:04

    Peter Gabriel, membre fondateur notamment du groupe Genesis, auteur de tubes mondiaux, et Stewart Copeland, ancien batteur du groupe mythique Police, ainsi que d’autres grandes stars du rock ont participé à la création d’ un album de musique intitulé "2 Unite All" dont les bénéfices iront à Gaza.
    (...)
    Sur le site "2 Unite All" Peter Gabriel, quant à lui a clairement affirmé sa solidarité avec la souffrance du peuple palestinien, en condamnant avec la plus grande force la politique coloniale d’Israël. Il a appelé à la création de deux Etats basés sur les frontières de 1967, en ajoutant " qu’il y a clairement un mouvement grandissant dans le monde entier prêts à prendre la parole, y compris le Parlement de mon propre pays. Je suis heureux d’être l’une de ces voix qui interpelle maintenant le gouvernement israélien : « Où est cette solution à deux état que vous avez prétendu soutenir ? » Et plus simplement, en disant : ’’ Assez ! "

  • On en a rêvé, les Anglais l’ont fait : un CD au profit du Palestine Children’s Relief Fund de Gaza avec des stars anglaises de la musique :
    http://www.2uniteall.com
    https://www.facebook.com/2UniteAll
    https://itunes.apple.com/album/2-unite-all/id935062995

    26 chansons par Peter Gabriel, Stewart Copeland (du groupe Police), Rick Allen (du groupe Def Leppard), Serj Tankian (du groupe System of a Down), Pearl Thompson (du groupe The Cure), Fox Lima (du groupe Enigma), Elijah Ray (du groupe Band of Light), Itai et Hagai Disraeli (du groupe israélien Maetar), les groupes Riddle the Sphinx et Ao Music, la chanteuse iranienne Sussan Deyhim, le producteur indien Ricky Kej, les chanteuses autochtones américaines Joanne, Leah et Diane Shenandoah, la chanteuse d’opéra américaine Sasha Cooke, la chanteuse de country américaine Beth Nielsen Chapman, le chanteur de country américain Gary Nicholson, les chanteuses américaines Charlee Brooks, Rickie Byars Beckwith et Seay, le oudiste jordanien Hani Naser, le fluttiste sud-africain Wouter Kellerman, la violoniste canadienne Lili Haydn, le violoniste américain Kenji Williams, les guitaristes américains David Arkenstone, Guru Ganesha, Fritz Heede et Ray Lynch, l’organiste américain Christoph Bull, le pianiste américain Gary Malkin...

    Bon, pour être honnête, ce sont principalement des reprises de morceaux déjà publiés ailleurs, ça a l’air plein de musiciens New Age et Christian Music et je sens que ça ne va pas être ma tasse de thé, mais j’espère quand même que ça va bien se vendre !

    #Palestine #Musique
    #Musique_et_politique #Peter_Gabriel

  • Nettoyage ethnique au Naqab : des personnalités Britanniques appellent à des sanctions contre le régime sioniste | Mounadil al Djazaïri
    http://mounadil.wordpress.com/2013/12/01/nettoyage-ethnique-au-naqab-des-personnalites-britanniques-appel

    L’entité sioniste est en passe de réaliser un vaste programme d’expulsion des palestiniens autochtones du Naqab pour leur substituer des colons, Ces derniers pourront par exemple venir de Grande Bretagne, pays dont les ressortissants de confession juive sont conviés, subventions à l’appui, [ http://www.theguardian.com/world/2013/nov/29/britons-protest-israel-plan-remove-palestinian-bedouin ] à venir s’établir dans la région une fois celle-ci nettoyée ethniquement

    Ce plan de nettoyage ethnique, qui fait l’unanimité dans la direction politique sioniste, suscite de vives réactions au Royaume Uni où un certain nombre de personnalités ont signé une lettre ouverte pour demander aux autorités britanniques non seulement de protester mais de prendre des mesures concrètes pour amener le régime sioniste à annuler son plan,

    Cette démarche est sans doute vaine mais elle a le mérite d’exister et a valeur de témoignage devant l’histoire.

    Les signataires ne sont pas tous connus en France mais on remarquera des noms illustres dont la présence nous réjouit : les cinéastes Michael Radford, Ken Loach et Mike Leigh, l’actrice Julie Christie, les musiciens Brian Eno et Peter Gabriel.

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    Michèle Sibony : 30 novembre : jour de colère contre le plan prawer
    30 novembre 2013 | Par Agence Média Palestine
    http://blogs.mediapart.fr/edition/mobilisations-contre-le-prawer-plan/article/301113/michele-sibony-30-novembre-jour-de-colere-contre-le-plan-prawer

    Nous rencontrons Thabet Abu Rass à Beer Sheba dans son bureau de Adalah-Naqab. Il est géographe et enseigne à l’université de Beer Sheba. Son exposé est implacable :

    La population bédouine est la plus pauvre d’Israël nous indique-t-il . Mais cette phrase ne prendra sens que lors des visites de villages que nous effectuerons au cours de cette journée. Il y a des degrés dans la pauvreté. Ici on parle de vie dans des cabanes de tôle ondulée posées sur les cailloux de zones désertiques, sans eau courante, ni électricité... En plus du problème socio-économique ajoute Thabet, se pose aujourd’hui celui de la terre. Pour cette population traditionnelle, confisquer la terre c’est prendre la vie.

    En 1948 on comptait 90 000 Bédouins dans le Naqab, après les expulsions et regroupements de la Naqba il n’en restait que 10 000. Ils sont aujourd’hui 210 000 et représentent un tiers de la population totale du Naqab. (Avec les 60 000 bédouins qui vivent au nord d’Israël la population bédouine d’Israël est de 270 000) .

    Le Naqab constitue géographiquement la moitié de la Palestine historique et 60% du territoire israélien ; il est peuplé par 8% de la population israélienne. Sur l’ensemble du territoire israélien 93,5 % des terres ont le statut de terre d’État, c’est à dire non achetables mais louées avec des baux de très longue durée. Dans le Néguev ce statut concerne 95% des terres. Les 5% restant constituent les terres revendiquées par les Bédouins.

    Après 1948 les bédouins ont été regroupés de force dans une zone appelée « Siyaj », qui signifie clôture ou barrière en arabe, et placés sous gouvernorat militaire.

    Trois éléments caractérisent la politique israélienne envers les Bédouins :

    1. La concentration forcée de la population ,

    2. L’urbanisation forcée (7 villes de regroupement, villes dortoirs et sans emplois, ont été conçues à cet effet la plus connue : Rahat) aujourd’hui la moitié des Bédouins vivent dans ces villes . Ces deux éléments associés permettent de rassembler un maximum de Bédouins sur un minimum d’espace

    3. En finir avec les revendications bédouines sur les terres (5% de l’espace total du Naqab) . En fait les Bédouins disposent de titres de propriété sur leurs terres, de l’époque mandataire. L’ État ne reconnaît pas la validité de ces titres, pourtant s’agissant de transactions similaires impliquant des citoyens juifs, il a accepté des titres identiques.

    #plan_prawer #Néguev #bédouins

  • 28 ans après, l’interwebz me révèle que la chanson que j’écoutais en boucle quand j’avais 14 ans, hé ben en fait c’était pas vraiment une chanson pour un gamin de 14 ans :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mama_(chanson)

    Le thème de la chanson parle d’un jeune homme ayant une nostalgie en particulier pour une prostituée.

    Moi je croyais que Phil Collins racontait que sa maman lui manquait beaucoup.

    #affreusement_choqué #saloperie_d'internet
    et évidemment : #ah_ah_ah_ah_euuuh

  • PoP dEFECT RADIO: New Music 10-2011 Tom Waits, Peter Gabriel, DJ Shadow, more
    http://popdefectradio.blogspot.com/2011/10/new-music-10-2011-tom-waits-peter.html

    Listening party of selected tracks from Tom Waits “Bad as Me” released in Oct 2011 his first release in seven years also 2011 Peter Gabriel new release orchestrated version of older material also DJ Shadow, Hank 3, Nico Vega, Portugal. The Man and a whole lot more.

    http://www.radio4all.net/files/skidmarkbob@rattlebrain.com/124-1-pdr-new-music-10-2011-tom-waits.mp3