person:philippe el shennawy

  • 2 juin 2014 :
    le juge de l’application des peines, après avoir pris en compte l’avis du CEPIP et les efforts réels, traduits par des actes concrets, décide de faire droit a une demande de permission en octroyant 5 jours de vacances à Philippe El Shennawy.

    Le Parquet en la personne du procureur de la République, fait appel de cette décision... (l’appel étant suspensif ces cinq jours de vacances n’auront pas lieu) estimant la demande prématurée...

    cf. Apcars
    www.apcars.org/il-ne-faut-pas-sattendre-a-des-sorties-soudaines-de-la-de...
    Questions à… Jean-Claude Bouvier , juge d’application des peines à Créteil. Juge de l’application des peines à Créteil, Jean-Claude Bouvier est coordinateur ...

    Et article de Sonya Faure sur Libé-papier du 3 juin 2014

  • Philippe El Shennawy sort de #prison |
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/fresnes-38-ans-apres-philippe-el-shennawy-sort-de-prison-24-01-2014-35232

    En prison depuis 38 ans, Philippe El Shennawy, 59 ans, l’un des plus anciens détenus de France, est sorti vendredi matin de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) deux jours après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle. « Waouh, la vraie vie, c’est vous, c’est là ! », a lancé l’ancien détenu, cheveux gris, vêtu de noir, à la masse de journalistes venus l’attendre.

    • De deux choses l’une ; ou bien il a déjà compris que cette « masse de journalistes » et « la vraie vie » faut pas confondre et dans ce cas il est drôle, ou bien il n’a pas fini de méditer.

  • Philippe El Shennawy, en prison depuis 38 ans, va être libéré - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140122.AFP8187/philippe-el-shennawy-sera-libere-apres-38-ans-de-prison.html

    Depuis 1975, M. El Shennawy, surnommé « le détenu perpétuel » par les directeurs de prison, a connu un parcours carcéral hors norme, une « suite de nœuds » selon son avocate : vingt ans à l’isolement, 42 transfèrements, une grève de la faim, une tentative de suicide...

    cc @paulo

    • Deux années durant El Shennawy portera le bracelet électronique. Il pourra sortir pour aller au travail de 7 h à 19h. Le dimanche il aura droit à trois heures de sortie.

  • Christiane Taubira : « Femme, noire, pauvre, quel fabuleux capital ! » - Politis
    http://www.politis.fr/Christiane-Taubira-Femme-noire,23146.html
    Politique
    Par Jean-Claude Renard - 18 juillet 2013

    Dans l’article ( accès payant) cette femme qui a du tempérament, de la culture et du sentiment évoque une "justice (qui aurait) du coeur". Certes ! c’est ce qui manque pour ce qui concerne Philippe El Shennawy. Là je l’attendais, mais elle n’y est pas.

  • L’horreur réservée à Philippe El Shennawy : en se fondant sur un « moyen de droit », la Cour devant laquelle le prisonnier vient de passer reconnait de grandes qualités à Philippe El Shennawy, pour mieux regretter qu’il ne soit pas en mesure de bénéficier de dispositifs de libération conditionnelle.
    Philippe El Shennawy ne sortira que les pieds devant.

  • Rappel à l’ordre sur les fouilles à nu en #prison
    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/06/07/rappel-a-l-ordre-sur-les-fouilles-a-nu-en-prison_3426030_3224.html

    Le #Conseil_d'Etat a donné un avertissement très sec au #gouvernement en interdisant solennellement, jeudi 6 juin, les fouilles à nu systématiques dans les prisons. Elles sont interdites depuis la loi pénitentiaire de 2009 et contraires à la jurisprudence constante de la Cour européenne – la France a même été condamnée le 20 janvier 2011 sur le cas de Philippe #El_Shennawy, fouillé en 2008 quatre à huit fois par jour, avec inspection anale, le tout filmé par un policier.

    La prison [Fleury] compte 3 882 personnes, et 14 séries de parloirs ont lieu chaque jour, soit pour un mois et demi, entre le 17 avril et le 31 mai, environ 10 000 parloirs pour la maison d’arrêt des hommes, soit 256 par jour (il n’y en a pas le dimanche), et autant de #fouilles à nu. 213 objets interdits ont été découverts – quelques grammes de haschich, des billets de banque, des puces téléphoniques –, c’est-à-dire que les fouilles sont infructueuses à 97,87 %.

  • Le 25 mars 2013, le lendemain de sa décision de ne plus s’alimenter, Philippe El Shennawy faisait passer ce message depuis la prison :

    A l’intention des membres du Comité de soutien et à l’ensemble des signataires de la pétition en faveur de ma libération.
    Comme vous le savez Monsieur François Hollande, président de la République, dans sa grande mansuétude vient de prendre une décision que je n’ose qualifié de « Grâce » puisqu’il ne s’agit dans les faits d’une mesure qui permettrait la possibilité d’une hypothétique libération conditionnelle dans un futur plus ou moins lointain.
    Il s’agit là d’une décision « politique » qui se fonde sur de mercantiles petits calculs qui n’ont rien a voir avec la notion de Justice et d’équité que je réclamais.
    Je me suis exprimé dans la presse à propos de ce recours en grâce, précisant que le président de la République prendrait sa décision en toute connaissance de cause et en toute conscience. Apparemment Monsieur Hollande estime que 37 années d’enfermement sont non seulement justifiées, mais de plus ce n’est pas assez, ce n’est pas encore assez...
    Il va de soi que je remercie Monsieur Hollande pour sa générosité et son humanisme, mais je me vois dans l’obligation morale de rejeter cette « mesurette » indigne de la plus haute autorité de la république.
    Tout a été dit et je ne souhaite pas m’exprimer plus avant si ce n’est pour dire que de toutes ces années d’enfermement, ces derniers mois ont été les plus pénibles car l’espoir et la désespérance se sont succédés tour à tour.
    Je refuse dorénavant d’être dupe plus longtemps comme je refuse de continuer à appartenir à une société capable d’engendrer de telles souffrances.
    Bien cordialement.

    Philippe EL SHENNAWY

  • Dernière nouvelle de Philippe El Shennawy dans sa trente-septième année de prison :
    Un passage devant les juges le 16 mai n’a rien donné.
    Les juges ont accordé la sortie en permission, mais le parquet a
    immédiatement fait appel, la décision est donc repoussée à dans deux mois.

    Le prisonnier va quitter la prison de Fresnes. Il est de nouveau déplacé. Vers Melun cette fois, dès la semaine prochaine.

    Amaigri, plus nerveux, plus tendu et plus distrait aussi, il persiste à ne plus vouloir se nourrir.
    Il est en train de s’échapper par le haut.

  • Libérable le 14 août 2032, Philippe El Shennawy choisit de se laisser mourir
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/07/16/philippe-el-shennawy-je-n-ai-plus-le-temps_1734220_3208.html

    Durant tout ce périple carcéral, un des plus effrayants de France, Philippe El Shennawy n’a cessé de répéter qu’il n’était pas ce personnage-là et des experts psychiatriques - qui l’ont vu en détention - estiment que c’est précisément ce qui l’a fait tenir : ne jamais laisser sa « propre personnalité au vestiaire », ni renoncer à l’espoir de sortir.

    Le 18 mai 2012, des magistrats ont fixé la date à laquelle Philippe El Shennawy sera finalement libre : le 14 août 2032. Ce type de sanction porte un nom, « peine d’élimination ». Elle vise à mettre quelqu’un définitivement à l’écart de la société et lui signifie : vous ne sortirez jamais. C’est alors que Philippe El Shennawy a arrêté de manger.

    #Prison #Philippe_El_Shennawy #Longues_Peines #Poissy

  • El Shennawy est maintenant emprisonné à la maison d’arrêt de Fresnes.
    On peut lui envoyer une lettre d’amitié ( il le mérite pour son extraordinaire fortitude.)
    son adresse : Philippe El Shennawy, 2ème division,
    Maison d’arrêt, 1 allée des Thuyas, FRESNES 94260.

  • En grève de la faim, El Shennawy veut « se libérer lui-même »
    http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/En-greve-de-la-faim-El-Shennawy-veut-se-liberer-lui-meme-599091

    Son épouse et sa famille souhaite qu’une requête soit présentée ; Philippe El Shennawy quant à lui, a décidé, de reprendre le chemin de l’ascétisme et de se libérer lui-même.

    Il a cessé de s’alimenter le 24 mars 2013 non pour signifier son désaccord mais pour reprendre en main son destin que l’espoir l’avait incité à remettre entre les mains du Président de la République.

    #Prison #El_Shennawy #longues_peines

  • En grève de la faim, El Shennawy veut « se libérer lui-même » - leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/En-greve-de-la-faim-El-Shennawy-veut-se-liberer-lui-meme-599091

    En grève de la faim, El Shennawy veut « se libérer lui-même »

    Depuis lundi, le détenu Philippe El Shennawy a entamé une grève de la faim, la deuxième depuis cet été. Une manière de contester le refus de grâce plénière de la part l’Elysée. Ses avocats ont décidé de demander sa libération conditionnelle, lui, entend mener son combat sur « le chemin spirituel ». Pour expliquer sa démarche, il a écrit un communiqué. Le voici.

    "Le Président Hollande a décidé d’accorder à Philippe El Shennawy une grâce partielle. Cette décision a pour effet de lui permettre de solliciter des juges de l’application des peines l’aménagement de ses condamnations et, notamment, de pouvoir bénéficier d’une mesure de libération conditionnelle.

    Son épouse et sa famille souhaite qu’une requête soit présentée ; Philippe El Shennawy quant à lui, a décidé, de reprendre le chemin de l’ascétisme et de se libérer lui-même.

    Il a cessé de s’alimenter le 24 mars 2013 non pour signifier son désaccord mais pour reprendre en main son destin que l’espoir l’avait incité à remettre entre les mains du Président de la République.

    Après 37 ans de prison, en juillet 2012 Philippe El Shennawy avait décidé de ne plus jouer le jeu du détenu qui, avec son avocat, brandit le Code de procédure pénale pour quémander l’application du droit à son profit. Il avait fait la paix avec lui-même et avec sa vie, et constaté que son seul espace de véritable liberté était de choisir sa mort. Face à une grève de la faim non revendicative, le système était désarmé. Face à l’imminence d’une disparition injuste, de nombreuses personnes se sont mobilisées.

    #prison # El_Shennawy

  • En grève de la faim, El Shennawy veut « se libérer lui-même »
    http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/En-greve-de-la-faim-El-Shennawy-veut-se-liberer-lui-meme-599091

    Durant 37 ans, Philippe El Shennawy a été vivant, au contraire de nombreux détenus qui mettent leur vie en suspens et cette énergie qui l’a toujours habité l’a poussé à ne rien céder de sa dignité lorsque la vie carcérale le renvoyait à son seul statut de condamné.

    Est-ce cela qui seul explique le sort qui lui est réservé ?

    Qu’importe aujourd’hui la réponse.

    Philippe El Shennawy a choisi le chemin de la libération, celle de l’esprit et du corps. Il fait un nouveau chemin, spirituel celui-là. Il rend son costume, il ne joue plus le jeu, il résilie le contrat."

    #prison

  • Philippe El Shennawy doit savoir maintenant que son « dossier » est arrivé au palais présidentiel. Grâce plénière ou demi-mesure opportuniste ? François Hollande doit se décider ces prochains jours. Un Président « normal », quelquefois, peut-il avoir le courage de sauver un vieux bandit ?

  • A propos d’El Shennawy : ces messieurs-dames, petites-mains des cabinets ministériels, débattent de la meilleure façon d’accommoder tout le monde, confirme l’un d’eux :
    "Le « débat porte sur le fait de mettre Philippe El Shennawy en condition d’accéder à la libération conditionnelle ».
    Ainsi ces gens du gouvernement discutent sur la meilleure manière de mettre fin à la période de sûreté. Ce qui signifie clairement : garder Philippe El Shennawy en prison ; le maintenir entre les pattes de cette magistrature versaillaise, encore et toujours seule habilitée à le laisser mourir en prison.
    Une autre question essentielle pour moi : qu’est-ce qu’un réseau comme SeenThis peut faire ?

  • A propos de l’affaire de M El Shennawy
    Pour information

    Pour pouvoir déposer une demande de grâce, le condamné ne doit plus disposer de voies de recours. Tous les appels par voie de justice doivent avoir été épuisés.

    Monsieur El Shennawy a subi à ce jour plus de 37 années d’emprisonnement.
    Tous les recours que sa défense a pu présenter ont été rejetés.
    La grâce est l’ultime possibilité.

    Le prisonnier attend. Il exécute sa peine.
    La requête en grâce déposée par la défense déclenche la procédure établie en la matière.

    Tandis que le prisonnier attend, la supplique est devenue un « dossier », lequel s’étoffe des « avis » successifs issus des bureaux impliqués.

    Voici le cheminement suivi par la demande de grâce :

    la Direction des affaires criminelles et des grâces du Ministère de la Justice transmet le « dossier » au Parquet Général.

    « Le "Parquet" est, dans la langue du Palais, la dénomination par laquelle il est d’usage de désigner les services que dirige le Procureur de la République, alors que "Parquet Général" est le nom donné aux services que dirige le Procureur général soit dans une Cour d’appel soit auprès la Cour de Cassation. »( Net : dictionnaire de droit privé/ Serge Braudo)

    « L’instruction du recours est réalisée par le Procureur de la République près le tribunal qui a prononcé la condamnation (ou par le Procureur général si cette condamnation a été prononcée par une cour d’appel). Dans tous les cas le Procureur général de la cour d’appel donne son avis sur le recours. »
    Ce sont donc les mêmes magistrats qui ont requis contre le prévenu, devenu détenu condamné, qui instruisent sa demande de grâce.
    « Le dossier du recours en grâce est ensuite renvoyé à la direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de la Justice. »
    Celui-ci est remis à la ministre qui à son tour émet un avis et transmet au président, lequel décide en s’aidant de l’ensemble de ces éléments.
    « Le décret de grâce, signé par le Président de la République, est contresigné par le Premier ministre, par le ministre de la justice et, le cas échéant, le ou les ministres ayant procédé à l’examen préalable du recours.
    Les décrets de grâce ne sont pas publiés au Journal officiel. Ils sont notifiés directement aux condamnés.
    La grâce emporte seulement dispense d’exécuter la peine en totalité ou partiellement. Elle peut aussi remplacer la peine initiale par une peine moins forte. » (vosdroits.service-public.fr)
    Dans le cas de M El Shennawy, le dossier est parti au Parquet général, assorti semble-t-il d’une obligation de retour rapide.
    Les « pièces », comme on dit dans le métier, devraient rentrer au Ministère de la Justice avant la fin du mois de janvier 2013.

    L’affaire sera alors entre les mains des membres du pouvoir exécutif, c’est à dire du personnel politique à la tête de du pouvoir exécutif.
    Devenue politique, la décision sera naturellement le résultat d’un rapport de forces.
    De ce fait, d’autres considérations surgissent : on jugera aussi de l’opportunité d’une telle mesure de grâce.

    Sur le net déjà des voix s’élèvent pour obtenir le rejet de la grâce présidentielle ( une pétition contre la grâce de Philippe El Shennawy est apparue aussitôt après l’Appel en faveur du condamné ; le blog d’un certain Bilger, magistrat retraité, homme vindicatif, attaque les signataires de l’Appel,) reprenant l’ensemble des griefs des gens sans merci.

    La ministre de la Justice va étudier le « dossier ». Aidée de ses conseillers, elle va émettre un avis, lequel sera remis au Président avec l’ensemble du « dossier ».

    On comprend déjà que les avis négatifs proviendront du Parquet, - les membres de cette hiérarchie sont définitivement opposés à une mesure de grâce-. Accusateurs ils étaient, accusateurs ils demeurent.

    L’Administration pénitentiaire, qui gère difficilement la détention de M El Shennawy, déposera, elle, probablement des avis plus nuancés.
    Quelques signataires de la pétition publique ( disponible sur le net) sont d’anciens fonctionnaires de cette administration, d’autres sont gendarmes retraités. Dans leurs commentaires, ceux-là s’étonnent de la longueur de la peine, ils ne comprennent pas. L’un d’eux a commencé sa carrière dans la pénitentiaire alors que M El Shennawy était déjà emprisonné ; il a pris sa retraite alors que M El Shennawy était toujours emprisonné.

    Dans l’acte de jugement de la cour européenne des droits de l’homme (consultable sur le net) il est signalé entre autres, que le détenu fut fouillé au corps, c’est-à-dire mis entièrement nu jusqu’à quatre fois par jour, puis « fouillé » par des personnes aux visages dissimulés sous des cagoules.
    Durant les 37 années d’emprisonnement, après deux évasions dont une de l’Unité pour malades difficiles de Montfavet où il fut enterré vivant pendant de longues années, -sans nécessité thérapeutique, comme l’ont répété les psychiatres-, et deux tentatives de suicide, après aussi avoir sauvé d’un incendie douze membres de l’administration pénitentiaire retenus en otages lors d’une mutinerie ( Maison Centrale de Saint Maur, 1987,) le DPS ( « Détenu particulièrement signalé ») a été transféré dans plus de quarante prisons.
    L’arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme est accessible sur le Net : www.courdecassation.fr sous la rubrique « Publications de la Cour » :1. Interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants - Droit à un recours effectif (articles 3 et 13 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.) L’arrêt détaille en termes effroyables les traitements qu’a subi le prisonnier.

    Rien n’est à ce jour décidé.

    La Garde des Sceaux recommandera-t-elle la grâce au Président ?

    Le président décidera-t-il pour la liberté ou choisira-t-il une mesure tenant compte des « pour » et des « contre », un choix propre à ne pas froisser l’Accusation publique ? Une mesure opportuniste ?

    Il faut attendre, comme le prisonnier.

    La justice est prononcée au nom du peuple français pourtant l’appareil judiciaire a construit et infligé une véritable peine d’élimination à Philippe El Shennawy, or les représentants élus du peuple français ont aboli la peine de mort le 9 mai 1981.

    On voit que l’homme dont le destin va être décidé sur un « dossier » dans lequel la justice n’est qu’un des éléments parmi d’autres, -dont d’évidentes pressions corporatistes-, cet homme ne peut avoir beaucoup d’espoir.

    ( les infos assemblées proviennent du Net.)

    Pendant ce temps dans l’actualité judiciaire, on peut noter :
    – la mort d’une femme âgée de 73 ans condamnée pour préparation d’un assassinat ; la détenue s’est immolée par le feu dans sa cellule. Elle devait rester emprisonnée jusqu’en 2019 ;

    .- la décision de la Chambre d’application des peines de Paris : après vingt-huit ans de détention, le terroriste George Ibrahim Abdallah, libanais, 61 ans, complice dans les assassinats commis en 1982 d’un diplomate américain et d’un diplomate israélien, condamné à la perpétuité, va être relâché et expulsé vers son pays d’origine.

    Articles consultables :

    Le calvaire sans fin de Philippe et Martine El Shennawy
    Liberation - France2012-12-14
    Après 37 ans de prison, Philippe El Shennawy a décidé de se laisser mourir
    Le Monde2012-07-16
    Philippe El Shennawy : dernier jour d’un condamné
    Le Monde2012-12-14
    Peine sans fin pour Philippe El Shennawy
    Liberation - France2012-12-14
    Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle
    Liberation - France2012-12-23
    Après 37 ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle
    Le Monde2012-12-23
    Après plus de 30 ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle
    Le Monde2012-12-23
    Usé par plus de 30 ans de prison, un détenu demande la grâce présidentielle
    France242012-12-23

    Cri du Peuple : http://www.mleray.info/article-philippe-el-shennawy-va-mourir-107781152.html

    Le Figaro - Flash Actu : Lilian Thuram s’engage pour El Shennawy
    www.lefigaro.fr/.../97001-20121229FILWWW00406-lilian-thuram-...
    Lilian Thuram s’engage pour El Shennawy. AFP Publié le 29/12/2012 à 23:04 Réactions (45). Tweet. Recommander ...

    Pétition pour Philippe El Shennawy - Politis
    philippe el shennawy
    seenthis.net/tags/philippe-el-shennawy

  • Appel pour le détenu Philippe El Shennawy
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/29/appel-a-la-liberation-du-detenu-philippe-el-shennawy_1811439_3232.html

    Appel pour le détenu Philippe El Shennawy
    LE MONDE | 29.12.2012 à 16h03 • Mis à jour le 29.12.2012 à 20h02

    Autour de neuf cents personnes ont déjà signé la pétition pour la grâce de ce détenu, allez donc sur petitionpublique.fr et SIGNEZ, vous qui écrivez matin et soir sur SEENTHIS. Ca vous changera un peu. Sinon c’est à désespérer de tout.

  • Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/12/23/apres-plus-de-trente-ans-de-prison-philippe-el-shennawy-demande-la-grace-

    Après plus de trente ans de prison, Philippe El Shennawy demande la grâce présidentielle

    Le détenu, qui n’est pas libérable avant 2032, avait fait une tentative de suicide mi-décembre.

    Philippe El Shennawy, un détenu de 58 ans qui a passé plus de trente ans en prison et n’est pas libérable avant 2032, a déposé une demande de grâce présidentielle auprès de François Hollande, pour « mettre un terme à cette torture mentale et physique », a-t-il annoncé dimanche au JDD.

    Incarcéré à la centrale de Poissy (Yvelines), Philippe El Shennawy a déposé le 14 décembre une demande de grâce, au lendemain d’une tentative de suicide motivée, selon le Journal du Dimanche, par la décision récente de la justice de ne pas lui accorder de libération conditionnelle avant trois ans.

    Pour lui, cette décision « signe son arrêt de mort ». Sa tentative de suicide « est un acte de désespoir, mais pas de désespéré (...) C’est aussi et surtout un cri de révolte », a-t-il expliqué au JDD, affirmant être « toujours debout » même si « psychiquement, il en va tout autrement ».

    Une grâce présidentielle viendrait « mettre un terme à cette torture mentale et physique qui dure depuis 37 ans », a-t-il estimé, espérant une « décision définitive qui ait du sens au regard de ce que j’ai fait, du châtiment qui m’a été infligé et de ce que je suis ».

    « Le président de la République prendra sa décision en toute connaissance de cause et en toute conscience après l’avis de la Chancellerie. Il jugera peut-être que j’ai le droit à une vie réelle au sein de la société ou que je n’ai pas assez payé ma dette », a-t-il déclaré. « Malheureusement, pour moi comme pour beaucoup d’autres, il ne s’agit pas d’acharnement mais tout simplement de la "logique judiciaire" qui dans les faits ne tient aucun compte de l’humain », a-t-il déploré.

    #prison longue_peine #El_Shennawy

  • SeenThis - Paulo
    http://seenthis.net

    APPEL DU COMITE DE SOUTIEN A PHILIPPE EL SHENNAWY
    Philippe El Shennawy, citoyen français, est né en 1954. Agé de vingt ans, il commet plusieurs braquages. Condamné à la perpétuité, il sort en liberté conditionnelle après quinze ans de détention ; il est arrêté en 1991 et condamné de nouveau. Il s’évade à deux reprises, en 1997 et 2004, est arrêté et condamné à chaque fois. Sa peine actuelle court jusqu’en 2032.
    A 78 ans, s’il ne sort pas avant, il aura passé 54 années de sa vie en prison, alors qu’il n’a pas de sang sur les mains. Il a déjà vécu dix-neuf ans en isolement, six en hôpital psychiatrique (on n’a jamais diagnostiqué aucune démence chez lui) et a changé quarante fois de lieu de détention.
    Ce détenu a donné toutes les preuves d’une capacité de se réinsérer dans la vie active, et en apporte aujourd’hui les garanties. Désespéré par la toute récente décision judiciaire qui revient à confirmer l’échéance de 2032, il a tenté de mettre fin à ses jours, le 12 décembre 2012.
    S’en tenir à la lettre de la loi peut trahir l’esprit de la justice. On ne devrait pas oublier que le but ultime de celle-ci n’est pas de punir et d’infliger des souffrances, mais, après avoir empêché les criminels de nuire, de les amener à réintégrer la communauté des citoyens. La prison n’a pas pour fonction de déshumaniser les individus qu’elle détient. Y garder quelqu’un pendant 54 ans, ce n’est pas le corriger, c’est le détruire, le tuer. Les religions du passé comme les sages des temps modernes nous ont appris que la justice est désirable mais qu’elle doit être surveillée et orientée par l’amour de compassion et par le respect de la personne humaine.
    En attendant les mesures législatives que pourrait promouvoir une réflexion d’ensemble sur ces peines de mort qui ne disent pas leur nom, le Président de la République a le droit d’accorder une grâce individuelle, au cas par cas. Un recours en grâce vient précisément d’être déposé par l’avocate de Philippe El Shennawy. Nous demandons qu’il soit examiné d’urgence et avec humanité pour empêcher ce qui serait une exécution déguisée.
    Premiers signataires :
    Tzvetan Todorov, Michel Wieviorka, Paul Pavlowitch
    Louis Joinet, Henri Leclerc,

    Toute signature peut être envoyée (nom, lieu, profession éventuellement, )à Michel Wieviorka , Maison des Sciences de l’Homme,
    e-mail :
    wiev@msh-paris.fr

  • Pour info.

    De : GENEPI Osny Poissy <groupe.osny-poissy@genepi.fr>
    Date : 18 décembre 2012 14:50:40 HNEC
    Objet : Soutien à Philippe El Shennawy
    Répondre à : GENEPI Osny Poissy <groupe.osny-poissy@genepi.fr>

    Communiqué de Presse du groupe GENEPI Osny-Poissy« Les étudiants du GENEPI soutiennent Philippe El Shennawy,condamné par la justice à une peine de mort qui ne dit pas son nom »Le GENEPI est une vieille association étudiante qui œuvre en faveur du décloisonnement des institutions carcérales : elle a maintenant trente-sept ans. Trente-sept ans, c’est le temps passé en détention par Monsieur Philippe El Shennawy. Nous, bénévoles du groupe Osny-Poissy qui intervenons chaque semaine à la Maison Centrale de Poissy, avons tous passé moins de temps sur terre que Philippe en prison. Nous ne pouvons comprendre à quoi servent nos échanges avec les personnes incarcérées autour de projets que nous élaborons en commun si c’est pour ne pas laisser sortir les hommes et les femmes enfermés. Nous avons rencontré Philippe lors des échanges préliminaires à nos activités. Nous avons vu un homme fort qui malgré ses trente-sept années en détention, malgré le fait qu’il venait à peine de commencer à se réalimenter1, restait fort. Fort et usé. Usé par tant d’années d’enfermement, usé par les brimades subies pendant plus de deux tiers de son existence, usé par ces fouilles à nu répétitives, fouilles en raison desquelles la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour traitement inhumain et dégradant en 2011 : trente-sept ans pour braquages commis à l’age de vingt ans, trente-sept ans pour une évasion de l’hôpital psychiatrique où il était sanglé et nourri par une sonde de médicaments et de bouillie, trente-sept ans pour le soupçon d’autres cambriolages qu’il aurait commis en liberté conditionnelle. Mais cette usure a failli être cassure, car mercredi dernier, le Tribunal de l’application des peines de Versailles a estimé que le combat pour la liberté pourrait bien durer encore trois ans. Fin de peine éventuelle prévue : dans vingt ans. Cinquante-sept ans de détention. Une vie entière. Pour vol de billets de banque. Ne passez pas par la case départ, ne gagnez pas votre liberté. Mourez. Dans la nuit, sans plus d’espoir, Philippe El Shennawy a fait une TS. Cet acronyme signifie tentative de suicide. Mais quand on dit TS, ça va plus vite et ça fait moins mal. On n’a plus le temps de tout dire, on n’a plus le temps de souffrir pour les autres, on n’a plus le temps d’amnistier... Philippe non plus n’a plus le temps, et son duel avec la liberté se transforme en combat contre la mort, dans l’indifférence la plus totale et douloureuse de la société, exprimée par la bouche tranchante de la loi. Pourtant, c’est une peine de mort qui ne se présente pas comme telle. Une peine pourtant censée avoir disparu de notre Code de procédure pénale en 1981. Si elle a été abolie, c’est parce qu’on croit que le rôle d’un système punitif n’est pas d’exécuter mais de réinsérer. Or, le GENEPI estime que la réinsertion constitue une fin en soi, un devoir social dévolu à la puissance publique envers les individus qu’elle punit, indépendamment de toute autre considération.2 Comment ne pas entendre la résonance de l’Appel des dix condamnés à perpétuité du centre pénitentiaire de Clairvaux qui martelaient en 2006 que les longues peines tuaient, et demandaient, pour leur liberté, le rétablissement de la peine de mort ? Il y a sept ans dix détenus signaient l’appel ; mercredi soir, Philippe El Shennawy se l’appliquait. Il a voulu donner un sens à sa peine en lui donnant le nom qu’elle ne peut plus porter. Refuser sa requête de grâce, c’est le condamner à une peine d’élimination, c’est admettre haut et fort que la société a échoué. Refuser sa grâce, c’est priver définitivement un homme de sa vie. Alors que la société la lui a déjà trop longtemps confisquée. Nous lui apportons tout notre soutien. 1Il avait décidé de cesser de se nourrir, pour montrer que c’en était trop. Il ne faisait pas de grève de la faim... Il n’avait pas de revendication... Il en avait juste marre d’un système qui lui a fait vivre les pires humiliations depuis presque quarante ans.2Contribution du GENEPI à la conférence de consensus organisée par la garde des sceaux.

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