person:philippe garrel

  • Notre-Dame-des-Landes : « Nous, cinéastes, appelons à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/17/notre-dame-des-landes-nous-cineastes-appelons-a-filmer-et-a-defendre-ce-terr

    Nous, qui travaillons dans le cinéma, avons entendu l’appel en soutien à la ZAD dans le film Vent d’Ouest, d’abord attribué à Jean-Luc Godard puis salué comme une habile parodie. Cela nous rappelle son manifeste de 1970 intitulé Que Faire ?, dont sont tirées ces phrases très connues : « 1. Il faut faire des films politiques. 2. Il faut faire politiquement des films. »

    Ces deux propositions dialectiques constituent les fondations d’un texte magnifique, qui brouille les frontières entre politique et cinéma tout en affirmant la nécessité de préciser nos positions. Car celles-ci se prennent mais ne s’additionnent pas. On ne peut pas être du côté de la police et des manifestants et manifestantes. Faire 1, c’est croire qu’il y a des vrais et des faux films. Faire 2, c’est savoir que la vérité est dans la lutte.

    Alors, si ce film est un faux de Godard, la vérité c’est que nous y avons entendu un appel. La vérité, c’est qu’il y a des expulsions à Notre-Dame-des-Landes, c’est que des personnes qui luttent auront leurs maisons détruites. Des personnes qui se sont battues, des années durant, contre des aménageurs, un aéroport et leur monde, et qui ont gagné. La vérité, c’est que l’Etat s’acharne à détruire des expériences communes, des tentatives d’organisations qui s’inventent encore et toujours, une nature qui se défend et les vies multiples qui l’habitent. Et nous prenons position, en tant que cinéastes.

    Continuité dans les forces de révolte

    Nous sommes au mois de mai 2018. Cinquante ans après, on commémore Mai 68. Et de commémorations en commémorations, on paralyse l’action en la muséifiant. On ignore les réfugiés et réfugiées, les cheminots et cheminotes, les étudiants et étudiantes, les postiers et postières, le personnel médical et la répression quotidienne dans les banlieues. Lors de sa conférence de presse à Cannes, Godard a établi une continuité dans ces forces de révolte, entre Mai 68 et les zadistes aujourd’hui. Alors, soyons présents et agissons avec nos mains, positionnons-nous avec nos yeux, regardons avec nos pieds et imaginons mille manières de vivre. « Faire 2, c’est savoir se servir des images et des sons comme les dents et les lèvres pour mordre. »

    Nous, cinéastes, appelons donc à « mordre », c’est-à-dire à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat. Car défendre la ZAD lorsque l’on fait du cinéma, c’est défendre une idée de l’expérimentation, c’est défendre un lieu réel qui lutte pour construire des imaginaires, d’autres imaginaires, pour dessiller le regard et supprimer l’agonie.

    Liste des principaux signataires : Julie Bertuccelli (cinéaste) ; Serge Bozon (cinéaste) ; Jean-Stéphane Bron (cinéaste) ; Dominique Cabrera (cinéaste) ; Lou Castel (acteur) ; Jean-Paul Civeyrac(cinéaste) ; Jean-Louis Comolli (cinéaste, écrivain) ; Catherine Corsini (cinéaste) ; Pedro Costa (cinéaste) ; Marina Déak (cinéaste) ; Yann Dedet (monteur, cinéaste) ; Vincent Dieutre (cinéaste) ; Alice Diop (cinéaste) ; Jean-Pierre Duret (cinéaste, ingénieur du son) ; Victor Erice(cinéaste) ; Esther Garrel (actrice) ; Philippe Garrel (cinéaste) ; Miguel Gomes (cinéaste) ; Robert Guédiguian (cinéaste) ; Alain Guiraudie(cinéaste) ; Adèle Haenel (actrice) ; Clotilde Hesme (actrice) ; Aki Kaurismäki (cinéaste) ; Nicolas Klotz (cinéaste) ; Sophie Letourneur (cinéaste) ; Bertrand Mandico (cinéaste) ; Valérie Massadian (cinéaste) ; Mariana Otero (cinéaste) ; Arnaud des Pallières (cinéaste) ; Joao Pedro Rodrigues (cinéaste) ; Elisabeth Perceval (cinéaste) ;Thierry de Peretti (cinéaste) ; Nahuel Pérez Biscayart (acteur) ; Serge Le Péron (cinéaste) ; Joana Preiss (actrice, cinéaste) ; Ben Rivers(cinéaste) ; Jonathan Rosenbaum (critique) ; Ben Russell (cinéaste) ; Thomas Salvador (cinéaste) ; Claire Simon (cinéaste) ; Pierre Trividic (cinéaste, scénariste) ; Paul Vecchiali (cinéaste) ; Akram Zaatari (cinéaste).

    #ZAD #NDDL #Notre-Dame-des-Landes #territoires #cinéma #cinéma_militant

  • Épanorthose et arthrose
    Piscine et musiciens japonais
    Adrien Genoudet et Salah Abdeslam

    La tension perceptible
    De Sarah ce matin
    Avant l’épreuve de philosophie

    Le mot
    Philosophie
    Coupé en deux

    Cheap
    Price
    Virility


    http://www.desordre.net/musique/bach.mp3

    Télétravail
    Le café est meilleur à la maison
    Et j’écoute de la musique, Bach

    Le midi je suis impliqué
    Dans une bagarre au restaurant japonais
    Le soir j’écris des haïkus

    Télétravail, il fait tellement chaud
    J’en viendrais à regretter
    La climatisation du bureau

    Télétravail
    Les soucis et les amertumes du bureau
    Entrent chez toi

    Le caillou
    Dans la chaussure
    De Poutine

    Vous me manquez
    Elle me manque.
    Tu m’as manqué

    Troisième douche de la journée
    Tu vas finir par être propre
    Mais personne pour te lécher les testicules

    Cela fait deux mois
    Qu’elle t’a quitté
    Et plus personne pour te lécher les testicules

    Plus personne
    Pour te lécher les testicules
    Même propres

    Le livre que tu lis, l’Étreinte de Genoudet
    Ne sort qu’en septembre
    Tu es son premier lecteur !

    Sondage officiel
    Êtes-vous pour ou contre
    Le départ de Donald Trump ?

    Je me demande bien ce que j’aurais pensé
    De l’Amant d’un jour de Philippe Garrel
    Il y a deux mois, ignorant de tant alors

    Et quand bien même
    Aujourd’hui, je ne suis plus ignorant
    Et pourtant, quel film médiocre !

    Et je découvre
    Que Philippe Garrel, l’ange
    Peut rater un film

    Même dans un film raté
    De Philippe Garrel
    Il y a de ces pépites !

    Finalement
    Je crois que je m’en fous
    Des histoires d’amour au cinéma

    Philosophie au réveil
    Bagarre dans un restaurant japonais
    Un mauvais film de Philippe Garrel

    #mon_oiseau_bleu (j’en fais une dernière pour la journée, pour être sûr que @reka passe par là)

  • @arno, ben en fait ne va surtout pas voir le dernier film de Philippe Garrel, l’Amant d’un jour que normalement je t’aurais recommandé les yeux fermés, je peux être tellement fan de Garrel et même lui passer des trucs énormes (c’est ce que j’avais tenté d’écrire dans une chornique à propos de L’Eté brûlant http://www.desordre.net/blog/?debut=2011-11-20#2934 ).
    Parce que là quand même je me demande si la sénilité, qui a emporté Woody Allen il y a une vingtaine d’années, n’est pas en
    train de nous voler Philippe Garrel, et c’est fort triste.

    Je passe sur les impensés lamentables d’une certaine répartition des rôles, une jeune étudiante qui tombe éperdument amoureuse de son professeur de philosophie, son aîné d’au moins 25 ans et qui a donc l’âge de la fille du professeur de philosophie, tous les personnages féminins du film ont moins de 25 ans, pour les personnages masculins il y a le choix entre des quinquagénaires à l’intellect séduisant ou au contraire de jeunes hommes aux corps d’appolon, et, sinon, par ci par là, des hommes repoussoirs, tel ancien de l’Algérie et tel clochard dans un bistro, tout ceci est certainement mieux dit que je ne pourrais jamais le faire, sur le sujet, dans cet article : http://www.genre-ecran.net/?L-amant-d-un-jour .

    Mais pour te dire @arno, quand je vais voir un film de Garrel, il y a tant et tant de choses que je suis prêt de laisser sur le bord du chemin pour mieux jouir de ces petites choses qui sont pour moi le sel même de ce cinéma que je vénère, des compositions abstraites admirables avec des bouts de murs, leurs plinthes et les prises électriques, des cadrages aux compositions dignes de la grande peinture, un éclairage en noir et blanc absolument lumineux, des effets de profondeur de champ qui ont une sensualité quasi dérangeante, sauf qu’en fait, hier soir, je me demande à quel moment l’un de ces plans pouvait encore me faire plaisir, me faire jouir, tant il y avait redite d’avec tous les autres films de cet immense réalisateur.

    Du coup je me pose la question de la fameuse oeuvre de trop, de l’oeuvre médiocre qui finit par montrer où se trouve la médiocrité dans les autres oeuvres, par exemple le ratage de Daniel Buren à Monumenta il y a cinq ans et qui jette un jour terriblement décoratif sur une oeuvre dont je pensais jusqu’alors qu’elle était majeure, tel roman de jeunesse de Georges Perec, le Condottière que je regrette tellement qu’on ait publié post mortem et qui donne à voir un jeune Perec qui bourre les côtes de son lecteur en lui disant sans cesse, tu as vu comme c’est malin ce que je viens d’écrire et l’auteur de la Disparition ne sort pas grandi d’un tel éclairage ( https://www.desordre.net/bloc/contre/pages/183.htm ) et je passe sur la longue cohorte des films séniles de Woody Allen depuis Husbands And Wives qui fait oublier qu’avant cela il y a eu Manhattan, Zelig et September .

    Et j’en finis par me dire que ce qui me cause tant de peine, de grands artistes qui tombent de leur piédestal, n’est pas justement une expérience comme une autre de la vie, laquelle reste le foyer de l’art, une expérience de la médiocrité, cette dernière étant sans doute indispensable pour que par contraste on puisse, plus rarement, jouir de chefs d’oeuvre.

    Voilà @arno, j’espère que tu ne te lasses pas trop de ces prises à parti cinéphiles entre nous dont l’intersection pour le moment connue de nos prédielctions est formée par le trio ( Alien, Les ailes du désir , et peut-être les Fantômes d’Isamël )

  • Signataires de la pétition pour Roman Polanski / All signing parties to Roman Polanski’s petition - SACD
    http://www.sacd.fr/Tous-les-signataires-de-la-petition-All-signing-parties.1341.0.html ?

    #souteneurs #showbiz #viol #pédophile

    Roman Polanski a été informé des nombreux témoignages envoyés jusqu’à maintenant et vous remercie de votre soutien.

    Roman Polanski has been informed of the large number of messages that have been sent to him so far and thanks you for the support you keep giving him.

    [dernière MAJ : 29 octobre 16h / last update : october 29th - 4pm]

    Olivia A. Bugnon, Michael A. Russ, Erika Abrams, Marguerite Aflallo, Fortunio Aflallo, Stéphane Agussol, Fatih Akin, Yves Alberty, Stephane Allagnon, Brice Allavoine, Woody Allen, Pedro Almodovar, Gianni Amelio, Greta Amend, Wess Anderson, Michel Andrieu, Roger Andrieux, Pascale Angelini, Yannick Angelloznicoud, Jean-Jacques Annaud, Bernard Anne, Tomas Arana, Frédéric Aranzueque-Arrieta, Alexandre Arcady, Fanny Ardant, Asia Argento, Judith Arlt, Marie-Hélène Arnau, Stéphane Arnoux, Darren Aronofsky, Stéphanie Arques-Voitoux, Olivier Assayas, Alexander Astruc, Simone Audissou, Gabriel Auer, Jennifer Augé, Zdzicho Augustyniak, Alexandre Babel, Vladimir Bagrianski, Jean-Yves Bainier, Hélène Bainier, Lubomila Bakardi, Fausto Nicolás Balbi, Eleonor Baldwin, Jean-François Balmer, Alberto Barbera Museo nazionale de Torino, Sylvie Bardet-Borel, Ruth Barensteiner, Luc Barnier, Christophe Barratier, Ernest Barteldes, Carmen Bartl, Pascal Batigne, Sylvette Baudrot, Anne Baudry, Henning Bauer, Tone Bay, Juan Antonio Bayona, Xavier Beauvois, Liria Begeja, Matthieu Béguelin, Gilles Behat, Jean-Jacques Beineix, Marco Bellochio, Yannick Bellon, Florence Bellone, Monica Bellucci, Véra Belmont, Jacqueline Belon, Jean-Marc Benguigui, Djamel Bennecib, Saïd Ben-Said, Luc Béraud, Jean-Pierre Berckmans, Jacob Berger, Christof Berger, Alain Berliner, Gael Garcia Bernal, Pascal Berney, Xavier Berry, Jean-Paul Bertin, Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci, Jean-Marie Besset, Nico Beyer, Marlène Bisson, Arnstein Bjørkly, Lucien Blacher, Jean-Marc Bloch, Léa Bloch, Marks Blond, Catherine Boissière, Anne-Sylvie Bonaud, Olivier Bonnet, Thierry Boscheron, Renata Bosco, Freddy Bossy, Claudia Bottino , Jacqueline Bouchard, Louise Anne Bouchard, Patrick Bouchitey, Cédric Bouchoucha, Paul Boujenah, Patrice Bourbon, Frédéric Bourboulon, Jérôme Bourgon, Etienne Boussac, Christine Bouthemy, Katia Boutin, Elizabeth Brach, Ian Brady, Jacques Bral, Sophie Bramly, Paulo Branco, Patrick Braoudé, Guila Braoudé, Edwin Brienen, Adrien Brody, Stéphane Brodzki, Isabelle Broué, Max Brun, Merima Bruncevic, Bastien Brunel, Caroline Brunner, Anne Burki, André Buytaers, Anthony Byrne, Come Caca, Marco Cacioppo, Gerald Calderon, Monica Cannizzaro, Peggy Carajopoulou-Vavali, John Carchietta, Christian Carion, Angela Carlin, Henning Carlsen, Jean-Michel Carré, Esteban Carvajal Alegria, Lionel Cassan, Bryan Cassiday, Pascale Castioni, Miss Catadler, Steve Catieau, Morgane Caux, Mathieu Celary, Pedro Celestino, Teco Celio, Muriel Cerf, Dabiel Chabannes, Thierry Chabert, Chagi, Jean-Yves Chalangeas, Daniel Champagnon, Christophe Champclaux, Georges Chappedelaine , Litseselidis Charalampos, Yann Charbonnier, David Charhon, Fabienne Chauveau, Claire Chazal, Valérie Chemarin, Patrice Chéreau, Hubert Chertier, Brigitte Chesneau, Marie-Christine Chesneau, Michel Chevalier, Franck Chevalier, Mishka Cheyko, Catherine Chiono, Catherine Chouchan, Elie Chouraqui, Alex Cichy, Souleymane Cissé, Jean- Pierre Clech, Henri Codenie, Robert Cohen, Olivier Cohen, Lilia Cohen Decerisy, Catherine Colassin, Suzanne Colonna, Jean-Paul Commin, Andrea Concato, Patrick Conrad, Anne Consigny, Alain Cophignon, Antony Cordier, Alain Corneau, Jérôme Cornuau, Bruno Coulais, Guy Courtecuisse, Miguel Courtois, Antoine Courtray, Christiane Courvoisier, Guillaume Cousin, Morgan Crestel, Rudyard Cretenet, Dominique Crevecoeur, Alfonso Cuaron, Estelle Cywje, Isabelle D. Philippe, Nicola D’Ugo, Frédéric Damien, Sophie Danon, Bill Darbyshire, Olivier Dard, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Isabelle Dassonville, Sophie Davidas, Robin Davis, Bruno de Almeida, Marion de Blaÿ, Agnès de Kergorlay, François de Lamothe, Hervé de Luze, Artus de Penguern, Valérie de Saint-Do, Wim De Temmerman, Virginie De Wilde, Christel de Wit, Olivier Debert, Viviane Decuypere, Guillermo del Toro, Alain Delannoy, Benoît Delmas, Michel Deloore, Jonathan Demme, Nicolaine den Breejen, Ruud den Dryver, Louisa Dent, Caroline Deruas, Edwin Dervaux, Dante Desarthe, Romain Desbiens, Sophie Deschamps, Thomas Desjonquères, Alexandre Desplat, Chris Devi, Rosalinde et Michel Deville, Guillaume D’Ham, Christelle Didier, Dieter Diependaele, Anne-Sophie Dinant, Kathrin DiPaola, Claire Dixsaut, Julien Doger, Catherine Doire, Xavier Dolan, Fanny Dollé-Labbé, Helen Donlon, Ariel Dorfman, Kristen Doty, Jean Douchet, Thierry Drean, Fabrice du Welz, Marina Duarte Nunes Ferreira, Nicholas Dubreuil, Danièle Dubroux, Martine Dugowson, François Duhamel, Sissi Duparc, Jean Dusaussoy, Verlaine Eddy, Daniel Edinger, Yaniv Elani, Majka Elczewska, Benoît Eliot, Gerónimo Elortegui, Elrem, Sam Enoch, Peter Lucas Erixon, Ernest, Ann Eyckmans, Nicolas Fagard, Jacques Fansten, Joël Farges, Gianluca Farinelli (Cinémathèque de de Bologne), Etienne Faure, Pierre Antoine Faure, Guy Ferrandis, Maud et Romain Ferrari, Michel Ferry, Jean Teddy Filippe, Aurélie Fiorentino, Alan Fischer, Bob Fischer, Martine Fitoussi, Sebastian Fleischhacker, Joy Fleury., Michael Flynn, Hugues Fontenoy, Scott Foundas, Werner Fraai, Jean-Robert Franco, Stephen Frears, Patrick Frégonara, Marion Frelat, Thierry Frémaux, Christine Freret, Marc Freycon, Nadine Fruchard, Sam Gabarski, Dominique Gadoin, Jean Francois Gaillard, René Gainville, Sara Gandolfi, Fernand Garcia, Matteo Garone, Vincent Garreau, Philippe Garrel, Yves Gasser, Tony Gatlif, Catherine Gaudin-Montalto, Jean-Marc Gauthier, Costa Gavras, Christiane Gehl-Gabadou, Nathalie Geiser, Lizi Gelber, Isabelle Gély, Jean-Marc Ghanassia, Alain Gil, Véronique Gillet, Terry Gilliam, Christian Gion, Zbiggy Giovanos, Agata Giovanos, François Girault, Stéphane Gizard, Michaël Goldberg, Nelson Gonzalez, Carlos Miguel Bernardo González, Charles Andre Gordeaux, Christophe Goumand, Yann Gozlan, Michel Gras, Eric Gravereau, Martin Gregus, Dominique Greusard, Thierry Grizard, Serge Grünberg, Geoffroy Guerrier, Florent Guézengar, Marc Guidoni, Laurence Guillat, Bernd Günther, Marta Gutowska, Michele Hababou, Mikael Håfström, Lesly Hamilton, Catherine Hargreaves, Ronald Harwood, Dimitri Haulet, Geert Heirbaut, René Heitz, Buck Henry, Michèle Henx, Nicole Herbaut de Lamothe, Ingrid Herbert, Thoralf Herz, Siegfried Hettegger, David Heyman, Laurent Heynemann, Joshua Highfield , Patrick Hirigoyen, Fritz Erik Hoevels, Dominique Hollier, Isabelle Hontebeyrie, Frédéric Horiszny, Andreas Horvath, Robert Hossein, Igor Hrovatic-Hanover, Jean-Loup Hubert, Wendy Hudson, Allison Hull, Alejandro Gonzalez Inarritu, Luce Jaccard, Gilles Jacob, Eric et Veronique et Nicolas Jacquelin, Olivier Jacquet, Just Jaeckin, Thomas Jahn, Olivia Janik, Olivier Jansen, Nihad Christian Jarallah, Jean-Baptiste Jay, Anne Jeandet, Marie Jergan, Alain Jessua, Renate Jett, Sébastien Jimenez, Arthur Joffé, Pierre Jolivet, Kent Jones (World Cinema Foundation) , Erik Jørgensen, Emmanuelle Jossifort, Peter Josy, Florence Joutel, Rémy Jouvin Bessière, Alexandra Julen, Paola Jullian, Roger Kahane, Pierre Kalfon, Elisabeth Kalinowski, Michel Kammoun, Pascal Kané, Reena Kanji, Nelly Kaplan, Wong Kar Waï, Katylodola, Elisabeth Keplinger, Nicolas Kermel, Darius Khondji, Nathalie Kiener, Ladislas Kijno, Luc Kinsch, Muriel Kintziger, Richard Klebinder, Jonathan Klein, William Klein, Harmony Korinne, Jan Kounen, Andrzej Krakowski, Chantal Krakowski, Sylvia Kristel, Hanna Kudelski, Diane Kurys, Elzbieta Kusak-Majchrzak, Emir Kusturica, Irene Kuznetzova, Jean Labadie, Eliane Lacroux, Eric Lagesse, Michel Laigle, Stéphane Lam, John Landis, Claude Lanzmann, David Lanzmann, André Larquié, Pauline Larrieu, Jacques et Françoise Lassalle, Marc Latil, Carole Laure, Christine Laurent-Blixen, Pierre Laville, Emilien Lazaron, Junille Le Pesteur, Eric Le Roy, Pierre Le Scouarnec, Fábio Leal, Pawel Lech, Vinciane Lecocq, Eric Lecocq, Patrice Leconte, Linda Lefebvre, Béatrice Lefoulon, Catherine Legal, Delphine Legros, Claude Lelouch, Jean-louis Lemierre, Ann Lemonnier, Julieta Lencina, Alain Lenglet, Gérard Lenne, Claudine Lenoir, Julie Lerouxel, Les Nanaqui, Larry Levine, Charlotte Levy, Lorraine Lévy, Pierre et Renée Lhomme, Stephane Lioret, Katarzyna Lipinska, Marish Lippi, Jean-Marc Loiseau, Catherine Rachel Loiseau, Cynthia Long, Jean-Claude Irving Longin, Marisa Lorah, Marceline Loridan-Ivens, Nicole Lormeau, Joffrey Louis, Michael Louis Wells, Boris Loundine, Rachel Lowenstein, Catalina Lozano, Hugo Luczyc-Wyhowski, Flore Luquet, Laurence Lustyk, David Lynch, Bania Madjbar, Krzysztof Majchrzak, Velipekka Makkonen, Laurent Malet, Tim Malieckal, Guy Malugani, Erling Mandelmann, Bertrand Mandico, Michael Mann, Alessandro Marcelli, Carlos Marciales, Yvon Marciano, François Margolin, Joseph Marin, Jean-Pierre Marois, Tonie Marshall, Alexandre Martelin, Alain Martin, Sandrine Martin, Danielle Martinetti, Florent Martinez, Didier Martiny, Mario Martone, Thierry Mathelin, Christine Mathis, Esmeralda Mattei, Nicolas Mauvernay, Yannick Mazet, Christopher, Spencer et Claire Mc Andrew, Natalie Mei, Michelle Géranium Melman-Gory, Guillermo Menaldi, Mathieu Mercier, Muriel Mercier, Frédéric Mermoud, Nicolas Mesdom, Laura Metaxa, Margot Meynier, Allison Michel, Radu Mihaileanu, Anna Mikropoulou, Jean-Louis Milesi, Claude Miller, Lionel Miniato, Eric Miot, Bernard Mirgain, Annie Misserey, Nelly Moaligou, Jean - Marc Modeste , Mario Monicelli, Maryline Monthieux, Miguel Morales, Jeanne Moreau, Frédéric Moreau, Sarah Moreau-Flament, Gael Morel, Christian Morel de Sarcus, Omayra Muñiz Fernández, Carmen Munoz, Stephanie Murat, Christian Mvogo Mbarga, Tim Myers, Anna N.Levine, Elisabeth Nègre, Charles Nemes, Florence Nicolas, Juliette Nicolas-Donnard, Sandra Nicolier, Edouard Niermans, Rachel Noël, Rui Nogueira, Olivier Nolin, Alejandra Norambuena Skira, Anna Nordahl, Fabrice Nordmann, Fabrice O. Joubert, Sigrid Obellianne, Lucien Obellianne, Marc Obéron, Michel Ocelot, David Ogando, Mariana Oliveira Santos, Szentgyörgyi Ottó, Martine Pagès, Eric Pape, Vincent Pappalardo, Jacques Paratte, Nadia Paschetto, Abner Pastoll, Alexander Payne, Guy Péchard, Nicola Pecorini, Richard Pena (Directeur Festival de NY), Lindsey Pence, Olivier Père, Suzana Peric, Vladimir Perisic, Patrick Perlman, Jacques Perrin, Laurent Petitgirard, Cesare Petrillo, Hervé Philippe, Thomas Pibarot, Andréa Picard, Michel Piccoli, Arnaud Pierrichon, Stéphane Pietri, Anne Pigeon Bormans, Samuel Pinon, Claude Pinoteau, Jean Piva, Guillaume Pixie, Gosia Plachta, Michele Placido, Sabrina Poidevin, Agnès Catherine Poirier, Emmanuel Pollaud-Dulian, Maud Pommier-Samaan, Jean-Yves Potel, Stéphane Pozderec, Harry Prenger, Jean et Marie Prévost, Gilbert Primet, Peter Priskil, Angélique Prokop, Stefanos Psaromiligas, Bozena Psztyk, Florence Quentin, Marie-Hélène Raby, Philippe Radault, Tristan Rain, Florence Raphaël, Jean-Paul Rappeneau, Joseph Rassam, Rolandas Rastauskas, Brett Ratner, Raphael Rebibo, Redha, Ben Omar Redouan, Carol Reid, Dusan Reljin, Jo Reymen, Laurence Reymond, Catherine Reynier-Barateau, Yasmina Reza, Christiane Rhein, Jacques Richard, Dominique Robert, Margarita Robski, Pascale Rocard, Jean-Jacques Rochut, Christian Rogler, Yannick Rolandeau, Michèle Rollin, Paul Rondags, Avital Ronell, Frank Roozendaal, Graciela Rosato, michèle Rossi-Ducci, Elisabeth Roudinesco, Kontochristopoulou Roula, Laurence Roulet, Joshua Rout, Paolo Roversi, Didier Roy, Jacques Rozier, Charles Rubinstein, Isabelle Ruh, Martin Ruhe, Sonia Rykiel, Anita S. Chang, Esteban S. Goffin, Joaquin Sabina, Marc Saffar, Ludivine Sagnier, Gabriela Salazar Scherman, Thérèse Saliceti, Walter Salles, Jean-Paul Salomé, Jean-Frédéric Samie, Marc Sandberg, Emmanuel Sapin, Léo Scalpel, Jerry Schatzberg, Richard Schlesinger, Kirstin Schlotter, Daniel Schmidt, Georg Schmithüsen, Julian Schnabel, Pierre Schoendoerffer, Barbet Schroeder, J. Neil Schulman, Pierre Schumacher, Pierre-Alexandre Schwab, Ettore Scola, Luis Gustavo Sconza Zaratin Soares, Martin Scorsese, Carole Scotta, Steven Sedgwick, Andrea Sedlackova, Frank Segier, Michèle Seguin-Sirhugue, Guy Seligmann, Dominique Sels, Elis Semczuk, Christiane Semczuk, Lorenzo Semple Jr, Julien Seri, Joël Séria, Catherine Sermet, Olivier Séror, Henry-Jean Servat, Ken Seton-Vyhnal, Sophie Sharkov, Boris Shlafer, Nanan Sikki, Antoine Silber, Pierre Silvant, Charlotte Silvera, Noel Simsolo, Christophe Sirodeau, Philippe Sisbane, Abderrahmane Sissako, Beatrice Sisul , Grégoire Sivan, Petter Skavlan, Romain Slocombe, Jola Lech Slowianska, Marcin Sokolowski, Pierre Somers, Loïc Sorel, Paolo Sorrentino, Valérie Soulier, Arnaud Soulier, Vassilis Sourapas, Yannis Stavrou, Roch Stephanik, Karen Stetler, Denise Stieglitz, Guillaume Stirn, Bernard Stora, Stephan Streker, Gérard Stum, Jean-Marc Surcin, Tilda Swinton, Christian Szafraniak, Piotrek Szymanek, Jean-Charles Tacchella, Radovan Tadic, Mickael Tanguy, Danis Tanovic, Bertrand Tavernier, André Techiné, Katie Teece, Hutfer Teense, Cécile Telerman, Harold Alvarado Tenorio, Marie-Ange Terrier, Alain Terzian, Christian Texier, Jean-Paul Thaens, Valentine Theret, Virginie Thévenet, Alexandre Thiery, Pascal Thomas, Jeremy Thomas, Marc Thomas Charley, Balthasar Thomass, Cyril Thurston, Zelda Tinska, Frédérique Topin, Giuseppe Tornatore, Serge Tosca, Cali Tosca, Serge Toubiana, Walter Toubin, Jean-Luc Touillon, Maurizio Trani, Daniel Treichler, Guillemette Trimech, Nadine Trintignant, Claire Tromeur, Fernando Trueba, Julie Turcas, Mitja Tušek, Tom Tykwer, Alexandre Tylski, Stephen Ujlaki, Fritz Urschitz, José Antonio Valdés Peña, Kenny Valdisserri, Jaques Vallotton, Phil van der Linden, G.W. van der Meiden, Betrand van Effenterre, Leopold van Genechten, Pieter van Hees, Edith Van Her, Rudolf van Maanen, Christophe van Rompaey, Dorna van Rouveroy, Elbert van Strien, Vangelis, Alessio Vannetti, Jean-Pierre Vaucouloux, Lucília Verdelho da Costa, Christian Verdu, Jean-Pierre Vergne, Sarah Vermande, Elizabeth Verry, Maryana Vestic, Julien Veyret, Caroline Veyssière, Francesco Vezzoli, Régine Vial, Daniel Vigne, Vivien Villani, Marta Villarroya Estruch, Marc Villemain, Jean-François Villemer, Daria Vinault, Verde Visconti, Ivan Vislen, Didier Volckaert, Alain Vorimore, Thomas Vossart, Gilles Walusinski, Eric Watton, Lioba Wehinger, Monika Weibel, Florian Weigl, Dominique Welinski, Wim Wenders, Raphaël Wertheimer, Andy Whittaker, Cornélius Wiijgers, Dorothée Wiijgers, Agnès Wildenstein, Anaïse Wittmann, A Wolanin, Margot Wolfs, Peter Woltil, Arnaud Xainte, Steve Yeo, Likhem Young, Paule Zajdermann, Christian Zeender, Claudie Zehnacker, Ania Zenowicz, Fabrice Ziolkowski, Terry Zwigoff.

    Et les organisations professionnelles / and professional organizations

    – l’Académie des César
    – l’API (Association des producteurs Indépendants)
    – l’ARP
    – l’ARRF – Association des Réalisateurs et réalisatrices de Films - Belgique
    – Bund gegen Anpassung
    – la Cinémathèque Française
    – la Cinémathèque de Dijon / Cinémathèque Jean Douchet
    – le Festival de Cannes
    – le Festival des Rencontres internationales du cinéma de patrimoine de Vincennes
    – le Fonds Culturel Franco Américain
    – le Groupe 25 images
    – la SACD
    – Le Bureau National du SFA
    – le SPI
    – Le Syndicat National des Techniciens de la Production Cinématographique et de Télévision
    – l’Union des producteurs de films
    – L’équipe du dernier film de Roman Polanski « Ghost »
    – Pathé
    – Scott Foundas (LA Weekly)

    #840_pourritures

  • J – 231 : Je reviens de chez le libraire où j’avais commandé deux livres, Vichy et les Juifs de Michael Marrus et Robert Paxton et la biographie de Céline par Henri Godard. Naturellement, je me jette sur les index de ces deux livres et suis assez déconfit de ne trouver aucune mention de René Girard dans le livre de Paxton, pas davantage dans la biographie de Céline, et surtout : même dans le livre de Paxton, que l’on ne peut pas soupçonner de minimiser les culpabilités des uns et des autres, à la lecture de son chapitre sur l’indifférence, on a principalement le sentiment qu’en dehors de l’exposition du Juif et de la France , rien de très important n’a été confié à l’Institut Aux Questions Juives, qui a surtout beaucoup déçu les Nazis pour son impuissance à rendre les Français aussi antisémites que les Allemands l’étaient devenus, après presque dix ans de propagande nazie.

    Du coup je ressens comme un aiguillon personnel à cette découverte, d’une part l’Institut aux Questions Juives n’était pas aussi central que son nom pouvait le laisser penser, et, d’autre part, aucune mention de René Girard dans le livre de Paxton et Marrus. Et je me souviens alors, de l’empressement de Renée, lors de notre première rencontre, à m’expliquer que, si je devais faire des recherches à propos de son père, je lirais en fait que L’Institut aux Questions Juives n’a pas été fondé par son père mais par un certain Paul Sézille, son second. Rénée m’avait expliqué que son père sentant le vent tourner, au début de 1944, avait étanché la soif de pouvoir de son second ― qui en fait a surtout l’air d’avoir été son premier ― en lui confiant la tête de cet institut des basses œuvres et lui, pouvoir fuir plus facilement les tribunaux à venir, ce qu’il semble avoir fait avec succès. En fait je découvre que même Paul Sézille n’a sans doute pas que l’importance en question et qu’il n’est pas non plus le fondateur de cet institut aux épouvantables missions.

    Je m’interroge beaucoup sur ce qui semble malgré tout être une manière de déception chez moi sur le sujet, et si l’histoire de Renée était trop belle pour être vraie, enfin trop belle, l’expression est mal choisie. Je pense à l’Ombre des femmes de Philippe Garrel. Film dans lequel le personnage principal, réalisateur de films do-cumentaires, et qui, dans le récit du film de Garrel, travaille sur des entretiens d’un résistant et a à découvrir, au décès de ce dernier, qu’il n’a jamais été résistant, et, bien pire, qu’il a, en fait, très largement collaboré, ce dont il se cache derrière ce personnage de résistant. Je dois le vérifier dans mon agenda de 2015, mais il me semble que je suis allé voir ce film peu de temps après avoir rencontré Renée et cette scène m’avait marqué alors qu’elle est tout à fait secondaire dans le reste de ce film, elle sert juste à camper, avec d’autres scènes, le déclin du personnage principal, interprété par Stanislas Mehrar. C’est comme si cette scène avait agi sur moi à la façon d’un avertisseur sonore, une alarme. De même, je peux comprendre que l’on exagère l’importance d’Untel ou de je ne sais quel événement qui a un retentissement avec soi-même, lorsqu’il s’agit de circonstances qui peuvent rejaillir de façon heureuse sur un historique familial ou une réputation, en revanche pourquoi cette insistance à vouloir être au cœur du mal ?

    Et puis, le soir, en allant me coucher, en remarquant la photographie de Céline de la couverture du livre d’Henri Godard posé sur ma table de chevet, je me demande si j’ai tellement envie que cela de plonger dans de si pesantes lectures, remuer la merde pour dire les choses de façon célinienne, et par là-même vivre dans les odeurs de cette dernière, avec la photographie de Céline tout près de mon lit. Qui pourrait avoir un tel appétit ?

    Entre aperçu les visages de Sarkozy et de Le Pen en regard l’un de l’autre sur la couverture d’un hebdomadaire au kiosque ― la presse s’emploierait-elle à nous annoncer dès maintenant avec plus de deux cents jours d’avance la catastrophe qui est déjà en cours ? ―, ces deux-là aussi sont les visages de l’extrême droite, de son retour qui nous est désormais présenté comme inéluctable. C’est comme si les présentateurs de télévision et de radio allaient bientôt parler de cette façon pincée et péremptoire, comme à la radio des années 40. Et entendant de telles voix ― que je sais très imiter ―, voyant les costumes, aux coupes croisées ou aux motifs Prince de Galles, de ces messieurs à l’époque sur les quelques photographies de la biographie de Céline, ce sont aussi des images et des odeurs de cave humide de mon enfance qui me reviennent en tête, oui dans mon esprit, la droite, et l’extrême droite ont cette odeur de cave humide, de rivages hivernaux de la Marne en crue, de pâté ardennais, mais aussi de carottes que l’on déterre par bottes entières en donnant un coup de bêche sur le haut de la botte et faire tomber la terre encore grasse autour des racines, quelle est la part de ma propre histoire familiale que je risque aussi de déterrer bien malgré moi, en travaillant sur la Petite fille qui sautait sur les genoux de Céline.

    #qui_ca

  • Philippe Garrel ou l’enfance de l’art, de Thomas Lescure, réalisation Viviane Van den Broek - Création Radiophonique - France Culture

    Philippe Garrel ou l’enfance de l’art (1/2)
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5103135

    Philippe Garrel ou l’enfance de l’art (2/2)

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5103833

    Il a un père marionnettiste, porte l’étiquette nouvelle vague, il détient l’art de tourner en étant fauché, parmi ses proches ou amis : Nico, Jean Seberg, Chantal Akerman... Il filme comme on respire, nous vous conduisons au pays de Philippe Garrel.
    Un portrait sensible de ce #cinéaste précoce, metteur en scène réputé hermétique,à travers les évocations de ses proches, de ceux qui collaborent avec lui, Garrel lui- même parlant de certaines amitiés essentielles (Michel Simon, Henri Langlois, Jean Eustache, Jean Seberg). Au fur et à mesure que sont mis en regard les thèmes personnels de Garrel et des extraits de ses films, une contradiction se fait jour : celle qui oppose son goût tenace pour l’immobilité, les images

    Avec : Jacques Doillon, Mireille Perrier, Anne Wiazemsky, Jean Douchet, Pierre Clémenti, Jean Seberg dans Radioscopie de Jacques Chancel, Chantal Akerman, Marc Cholodenko, Philippe Garrel.
    Textes lus : Nico, Philippe Garrel, ...

    Extraits de #films

    #cinéma #audio #entretien (s)

  • #Megaupload : De ma petite lorgnette musicale-minoritaire, me voilà un rien énervé par le discours des petits marquis de l’internet libre, sur l’air de « ouais Mu c’étaient des gros vilains et pis les gens vont migrer ailleurs et pis le torrent c’est mieux » etc. et j’en oublie.

    Ce que je constate dans mon petit coin de ouèbe, en ne regardant pour l’instant que le continent #muzik, c’est la disparition soudaine d’archives entières de la culture populaire & underground musicale, des sites de nouvave serbe, d’underground musical japonais, de cassettes Do It Yourself des années 80, de punk thaïlandais, de musiques du monde, d’ethnographie musicale etc., tous ces trucs jamais réédités, parfois même jamais édités, dont même les fameux « ayant-droits » (enfin pas ceux des lobbies...) applaudissaient l’existence. Tout un Monde s’était ouvert et force de constater qu’il vient de disparaître.

    Au fur et à mesure que je me promène pour mesurer l’étendue des dégâts et que je lis ce que les collectifs ou les individus concernés écrivent, je m’aperçois que s’ils s’étaient livrés pieds et poings liés à un service propriétaire, centralisé, tenu par des gros vilains, c’est tout simplement parce qu’il n’y a semble-t-il pas d’équivalent en termes de service pour des grosses archives de culture populaire, les torrents meurent faute de seeders, les autres sites de direct download n’offrent pas de bande passante suffisante, effacent les fichiers rarement téléchargés, ont des coûts prohibitifs etc.

    Alors quand je lis que « c’est une bonne leçon bla-bla », j’ai envie de distribuer des baffes ; quand je lis « les gens vont migrer vers d’autres services bla-bla », j’ai envie d’étrangler quelqu’un, parce que non, je vois les gens baisser les bras, pour l’instant ils ne trouvent pas comment, c’est un fait ; rééditer, rezipper, re-transférer des années d’archives et de boulot au fil des jours, c’est un travail de titan.

    La combinaison [site ou blogue + direct download] s’est avérée mortifère mais elle a fait vivre un bon moment des communautés de passionnés d’expressions musicales minoritaires, des micro-cultes qui ont gagné des adeptes et PARTAGÉ leurs engouements. Ils en ont pris plein la gueule sur ce coup-là, je suis triste pour tous mes camarades et leur pédagogie des catastrophes, les beaux esprits pour le moment ils peuvent se la mettre où je pense. Il y a eu un Grand Massacre et pas tout le monde va s’en remettre. Dire que les gens auraient dû faire attention, ouais c’est sûr, mais les gens ils ont utilisé l’outil le plus pratique mis à leur disposition, les passionnés ne sont pas toujours des passionnés de technique (et inversement j’ai bien l’impression quand je vois la froideur des discours).

    Il y a pas que les ados qui font la gueule, là. Ouais, bon, je sais, je suis aussi un ado attardé. Et je sais que je me ferai sans doute pas comprendre.

    • Je signale que les petits films rares et zarbis, italiens et espagnols que j’affectionne, en P2P, c’est également la plaie. Ça prend des semaines, et il manque toujours un bout…

      Mais bon, à partir du moment où les beaux esprits ont tous (mais vraiment tous) accepté l’idée que Megaupload était une « mafia », et qu’il était « indéfendable », en se bouchant le nez, ils acceptent l’idée toute simple que son activité était criminelle.

      C’est-à-dire :
      – être un hébergeur pas assez regardant sur le copyright fait de toi un criminel,
      – 90% du volume des échanges étaient copyrightés pour 50% du nombre de fichiers (selon je ne sais trop quelle estimation réalisée par qui), ce qui justifie d’effacer 50% des fichiers légitimes sans pleurer,
      – copier, c’est voler et/ou tous les copyrights sont légitimes.

      Je trouve d’autant plus marrant que, pour faire avaler ces idées (que, croyais-je, nous combattons depuis des années), il suffit de dénoncer le fait que cet hébergeur fasse du fric. Alors que, juridiquement, violer le copyright sans faire de fric est tout aussi interdit – essaie de diffuser en P2P 2000 films copyrightés, sans faire d’argent, et prépare-toi à finir en prison. (En fait : les beaux esprits se réjouissent parce qu’une loi qui n’a été conçue que pour protéger la ploutocratie est, enfin, appliquée.)

      À partir de là, on admet évidemment les arguments des maisons de disque concernant le copyright et la lutte contre le piratage, on admet les lois à la con sur les intermédiaires techniques (et le fait qu’ils devraient être « proactifs »), sur les limitations de l’échange de fichiers copyrightés. Et les vieux disques de calypso, les mix-tapes et compagnie, les séries B des années 60-70, c’est soit illégal, soit très borderline.

      Mais en abdiquant en rase campagne face aux arguments super-convainquants du FBI contre MegaUpload, bien évidemment qu’on expédie à la poubelle tous ces fichiers du même coup. Les autres systèmes d’hébergement (mediafire) sont certainement aussi condamnables sur le fond (c’est centralisé et c’est payant !), et ils vont rentrer dans le rang. Archive.org ne va pas héberger des fichiers limite-limite, je ne vais pas le faire, et personne ne va le faire. (Et surtout pas gratuitement.)

    • Autant je comprend bien les argument du camarade @moderne sur la perte de plein d’archives indé, autant je ne vois pas en quoi critiquer Megaupload revient à défendre avec ferveur le droit d’auteur. Il me semble qu’il reste possible de ne pas aimer et dire du mal de l’entreprise MU sans pour autant vouer un culte au FBI et aux autres méchants. Il me semble aussi que la différence suscitée — faire du fric, ou pas — si elle n’a pas d’importance juridique, peut en avoir pour nous, qui a priori ne nous arrêtons précisément pas à ce qui est strictement légal ou non.

      Après il semble que l’utilisation de MU et ses potes pour des fichiers rares n’a pas vraiment d’issue gentille ; mais ça non plus ça ne devrait pas nous empêcher de critiquer MU (comme si utiliser gmail nous dispensait de dire du mal de google…).

    • ben moi j’ai jamais accroché au P2p2 n’en déplaisent aux puristes, j’ai essayé plusieurs fois, ces listes de liens m’ont ennuyé, je trouve ça rébarbatif.
      j’y ai préféré le direct download, et les blogs qui en proposent.
      Megaupload est juste une entreprise capitaliste , pas plus louable qu’une autre. c’est le système de copyright lui même qui l’a créée et à moins de transformé la planète entière en une prison, ce qui est en train de se faire, cette main mise sur la création est vaine.
      Ils ont préféré le choix de la sanction et la culpabilisation de l’internaute pirate et voleur.
      Alors que des solutions existent comme le mécénat global entre autre.
      L’escroquerie est pour moi des deux côtés l’industrie du disque ne veut pas remettre en cause le copyright et n’est pas prête techniquement et ne veut pas non plus renoncer aux profits qu’elle engrange sur les artistes et le consommateur. Le système de copyright tel qu’il est conçu est obsolète, plutôt que de le remettre en cause on criminalise l’internaute, mettant dos à dos et artistes et consommateurs.
      c’est sans fin

    • Il y a une petite chose que je ne comprends pas pour ce qui est de l’hébergement d’archives rares et qui ne sont pas un enjeu de copyright. Pour les archiver sur les serveurs de Megaupload, il fallait payer tous les mois un abonnement. La question que je me pose, c’est de savoir pourquoi il n’est pas possible de payer l’équivalent de cet abonnement à un hébergeur, comment dire ?, plus professionnel ?, et de construire un site ou un blog hébergé par ce même hébergeur qui donne les liens de téléchargement pour ces précieuses ressources.

      C’est par exemple ce que j’avais fait depuis mon petit site pour le film Elle a passé tant d’heures sous les sunlights de Philippe Garrel, désormais hébergé sur le site de Jérôme Bonnetto auquel je rendais service à l’époque.
      http://www.jeromebonnetto.net/Philippepresentationlettre.htm

      Parce que quitte à payer pour un peu de place sur un serveur, c’est vrai que j’aurais tendance à préférer, quitte à ce que cela me coûte un peu plus cher, être un peu regardant sur les conditions de vente (vous savez les petites écritures au haut du bouton OK sur lequel on clique sans réfléchir pour aller au plus vite).

      Il me semble qu’à trop vouloir atteindre de public, on finisse par être éclaboussé par des techniques que l’on réprouve par ailleurs. Et qu’on a sans doute beaucoup à gagner en gardant un périmètre artisanal à nos bonnes initiatives et de privilégier la patience dans les constructions.

    • C’est un peu ce que je me disais ensuite : globalement, l’industrie s’en fout des trucs rares non ? Ma maigre (et pathétique) expérience personnelle des sites de direct download se concentre sur les gros animes japonais. Quand un nouvel épisode d’une série sort, il est aussitôt traduit et mis en ligne sur des dizaines de sites de direct download, plus des espaces free perso etc. Liens qui évidemment disparaissent rapidement : mais ça n’a pas plus de conséquence : aucun uploader n’est (jusque là) poursuivi. Alors les films et musiques rares, j’imagine qu’ils sont vraiment laissés tranquille (la preuve d’ailleurs puisque si j’ai bien compris, jusqu’à la chute de MU, il y résidaient tranquillement). Et du fait de leur rareté, la bande passante nécessaire ne devait pas être mirobolante. Il semble donc que pour ce type de fichiers, il existe des alternatives.

    • s’attaquer au sites de streaming c’est un faux problème, le secteur du libre n’a aucun problème et nombreux sont les artistes qui proposent leur production gratuitement :
      Radiohead : L’industrie du disque est responsable du piratage.
      Radiohead n’a pas de problème avec le piratage de musique, et prétend que l’industrie du disque est responsable.
      Le guitariste, Ed O’Brien, accuse l’industrie de ne pas s’être adaptée au digital plus rapidement, et enfonce le clou, en disant que l’industrie du disque est seule responsable de la situation actuelle de la musique. ’J’ai un problème quand j’entends ‘ le piratage tue l’industrie, ça nous écartèle’. Je n’y crois pas du tout ... Les pirates n’achètent peut être pas les albums mais ils vont aux concerts, achètent des t-shirts etc…
      Le business a changé, il faut plus de sites vendeurs de musique, il faut baisser les prix pour être compétitifs avec le peer-to-peer.
      ’C’est le problème des 10 dernières années, nous en sommes là car rien n’a été fait avant.’

    • @arno ta démonstration repose sur un syllogisme ; pour faire court, sous la prohibition la mafia vendait de l’alcool et était criminelle ; le dire n’empêche pas de penser ni que la prohibition était absurde (le fait de vendre de l’alcool n’était pas nécessairement en soi criminel), ni que la mafia était criminelle (de fait elle l’était, je crois… enfin je connais ça à travers les films de gangsters).

    • Désolé, mais vous refaites le coup : vous confondez (volontairement ?) légalité et légitimité, rare et « sans copyright ». Les sites de fichiers dont parle Moderne, et que j’évoque aussi pour les films, y’a pas tellement photo : par principe c’est à la fois sous copyright et rare. C’est le problème que décrit Moderne :
      – c’est rare, mais par effet de longue traîne, ça coûte tout de même beaucoup ; les sites dont on parle disent qu’en dehors de MU, ça leur coûte trop cher (je vous signale que, même avec du Web centralisé, se mettre à plusieurs pour financer un truc, ça s’appelle de la mutualisation, et que c’est un principe pas totalement aberrant : les gros navets américains en version française financent paradoxalement la bande passante des fichiers rares) ;
      – c’est rare, mais comme cette méthode de « distribution » fait réapparaître un marché là où il n’y en avait pas ou d’une manière invraisemblablement inefficace (bon sang, avant l’internet, je commandais des films en bootleg à Miami, ça coûtait une blinde pour avoir des navets mal recopiés), alors les ayant-droits risquent à tout moment de te retomber sur le râble (et ils auront la loi avec eux). Donc faut pas être naïf : ces gens passent par un hébergeur justement pour limiter le risque juridique. Quand on parle de « mafia », c’est bien cette tautologie qu’on décrit : des gens doivent bien passer par des stratégies d’évitement (pas glorieuses), parce que personne n’a vocation à se faire saisir sa maison au motif qu’il diffuse des vieux navets italiens qui passent habituellement à trois heures du matin sur la Raï.

      Après, je ne suis pas un absolutiste anti-copyright (m’enfin faut être cohérent quand même). Si un marché renaît grâce à la numérisation, je suis très partisan de souscrire à une offre légale. Mais quelle offre légale ? Elle est où ? Pour l’instant, la seule chose qui a réussit à imposer une vague offre légale, c’est l’existence de ces « pirates » qui limitent les excès du marché légal.

    • @fil : la mafia était-elle critiquable parce qu’elle vendait de l’alcool sous la prohibition ? Ou parce qu’elle zigouillait des gens pour contrôler son marché ?

      Pour l’instant, je n’ai pas vu d’autre reproche fait à MU que de l’infraction au copyright (selon un principe de responsabilité de l’hébergeur qui est, déjà, discutable). Pas de piratage de serveurs pour faire tourner son bizness, pas de diffusion massive de pédo-pornographie, et pas de détournement de cartes bleues…

      L’illégalité est de toute façon un syllogisme : est interdit par la loi ce qui est interdit par la loi. On n’en sort qu’en passant par l’intérêt public et l’illégitimité ; et là, on ne va pas s’aligner sur la mafia du copyright.

    • Je ne sais pas pourquoi tu veux à tout prix qu’on défendre le copyright quand on ne défend pas MU. Il me semble que personne ici — on pourrait à la limite mais ce n’est pas le cas — ne se réjouit de la chute de MU parce que c’était illégal.

      Après, cette question réelle des fichiers rares mérite d’être examinée en profondeur. La question est double : y-a-t-il vraiment un risque à partager des fichiers « rares » (dans quelque condition que ce soit) et existe-t-il des alternatives plus gentilles que MU à un coût à peu près équivalent ? Les sites dont on parle disent non, je n’ai pas de réponse. Pour ce qui est du risque, le FBI vient de nous démontrer que MU n’en était pas exempt.

    • Je suis un mauvais porte parole des critiques de MU mais y’en a pas mal des arguments hors copyright me semble-t-il, et en premier lieu le fait que ce système recrée une logique de consommation pure (pour les téléchargeurs) quand le p2p et ses amis favorisent le partage (voire l’obligent) et évitent davantage d’enrichir des société purement commerciales. D’autres résumeraient ça bien mieux que moi mais il est certain en tout cas que les critiques de MU par les « petits marquis de l’internet libre » comme le dit fourbement @moderne ne sont pas basées sur les infractions au copyright.

    • @ARNO, je me trompe peut-être, mais les contenus sous droits mais rares ne sont pas nécessairement un enjeu pour leurs ayant droits, bien sûr il y a des exceptions, par exemple, le fils de Raymond Queneau qui déchaîne des foudres juridiques dès qu’il aperçoit le premier vers des cent mille milliards de poèmes de son père, quand on sait qu’il se vend moins de deux cents exemplaires du livre chez Gallimard (et dieu sait si ce livre est mal foutu pour sa lecture) ce n’est quand même pas la règle, au contraire, il me semble, je pense par exemple au syndicat des musiciens de jazz en France qui au moment d’Hadopi avait milité contre le projet de loi. Et il n’est d’ailleurs pas interdit de demander aux ayant-droits leur accord (c’était le sens de l’exemple que je donnais avec le film de Philippe Garrel).

    • @baroug : le problème, c’est qu’à force de se boucher le nez, on est toujours perdant. La répression (surtout de cette ampleur) sait parfaitement taper là où elle rencontrera le moins de soutien.

      Ce que je vois là, ce sont les sites militants qui basent (assez unanimement) une grosse partie de leur analyse sur des révélations qu’ils n’ont pu obtenir que grâce au FBI ou aux statistiques des ayant-droit. Et qui, même si leur critique est légitime, le font exactement le jour de l’arrestation. Ou disent « on ne va pas soutenir Untel » alors que les hélicoptères du FBI sont venus arrêter Untel, et que ce Untel va certainement passer les prochaines années de sa vie en pyjama orange comme n’importe quel al-qaediste. Je trouve ça moins que glorieux.

      Je rappelle que, selon cette logique des révélations qui tombent pile-poil quand ça arrange le système, Ben Laden regardait des films porno en fumant de la marijuana, Assange est un violeur de femmes, Manning un homo refoulé qui se venge de son père et, plus ancien, Lacambre protégeait ceux qui font de l’argent sur la vente de Zyklon B. (Les photos de Schmidt en train de poser avec sa grosse voiture, les « révélations » sur le fait qu’il se soit planqué chez lui, c’est vraiment indigne d’un média engagé.)

      La répression tombe d’abord sur les éléments faibles (moins populaires, voire critiquables dans leur vie privée – hello, J. Edgar), et dans tous les cas, une intense campagne de « révélations » va démontrer que ce ne sont pas des gens pour lesquels il est valable de se mobiliser. Bon, en gros, il y a toujours d’excellentes raisons pour ne pas soutenir la liberté d’expression des affreux, et le système se fera toujours un grand plaisir à te rappeler ces raisons.

      Et au final, on revient au principe même de la censure : c’est de la censure ! À force de ne pas vouloir défendre cette « mafia » et se contenter de dire « bien fait pour les cons qui étaient là-dessus », on arrive exactement à l’effet prévisible de la censure : on occulte les aspects positifs de ce système, et on laisse crever des milliers d’usages légitimes (mais pas encore légaux, je le répète). Les sources de @moderne, et je partage beaucoup de ces constats, c’est que les fichiers minoritaires, en P2P, ça ne fonctionne pas bien du tout ; alors qu’avec MU, ben, oui.

    • – Je confirme que mon tour du ouèbe continuant, pour les sites en question, vue la taille de certaines archives, constituées pas à pas depuis des années, avec des communautés ou des suiveurs se comptant par milliers dans le monde entier, il ne semble pas y avoir d’alternative pratique et peu coûteuse pour l’instant. Suite à un appel au don, j’ai fait un don à l’un d’entre eux, qui m’a été remboursé : en une journée il consommait sur mediafire la bande passante allouée pour un mois, ça ne tenait pas. Dans d’autres cas le travail de reconstitution prendrait tant de temps qu’il est impossible etc. Je parlais ici d’archives importantes et spécialisées, on a ça aussi dans le cinéma bis, les magazines-fanzines anciens etc.

      – La longue traîne c’est une pure connerie, le temps l’a démontré : les vendeurs concentrent leurs feux sur un petit nombre de titres avec gros marketing et gros rendement, avec retour financier très rapide et ça ne change pas. Même si constituer des archives de choses rares serait sans doute rentable à long terme (google le fait avec des livres mais clairement à la condition de se placer dans une situation de monopole et avec une puissance de feu financière sans équivalent), il y a un coût de constitution important dans la numérisation et la mise en place, qui demande de plus de payer du travail humain. Les rééditions de choses rares en musique sont faites par le même genre de petits éditeurs qui les avaient publiés au départ, ou par des structures associatives, des initiatives individuelles, dont le but n’est pas la rentabilité et qui sont très rarement rentables.

      – Je crois que c’est une erreur de concéder au « système » que MU c’étaient des gros vilains qui s’empiffraient : c’est le « système » lui-même qui par une législation absurde -avec notamment une extension délirante de la durée de la protection, une protection uniforme sur les oeuvres qu’elles soient orphelines, plus éditées ou pas- a créé MU qui rendait un service utile, efficace et visiblement peu cher. Je pense comme @ARNO* que ce n’est pas sur le bootlegger qu’il faut taper, je ne vois pas vraiment ce qu’il y a de si répréhensible dans son mode de vie baroque et frappadingue qui sert d’argument massue pour détourner le débat, c’est le petit capitaliste moyen des temps décomplexés et alors ? qu’est-ce que ça à voir avec la question ? Si le même service avait été fourni sur une base contributive et communautaire par une bande de protestants barbus adorateurs du Libre et donneurs de leçons, ils auraient été embastillés itou !

    • Vos arguments sont intéressants et convaincants, mais ne vous trompez pas de critiques : personne ici (je crois ?) ne se préoccupe du mode de vie de Dotcom ou de la vie privée de ses copains, il me semble que les critiques se focalisent sur le modèle et les principes du direct download. Mais tu as raison @arno : il n’est pas très sain de concentrer ces critiques là au moment ou le FBI fait un raid (personnellement, je dis du mal de MU depuis longtemps).

    • @ARNO, là je trouve que ton argumentation est plus percutante, et dans le même genre de situations où l’on peut se retrouver en compagnie de gens pas très recommandables, j’imagine qu’il y a le cas d’espèce de Larry Flynt.

      Mais je ne démords pas de trop sur le fait que les initiatives locales et minuscules d’archivages ne sont pas à négliger.

      Je te donne un autre exemple, la revue txt, si tu fais une recherche sur revue txt dans google
      http://www.google.com/search?q=revue+txtr&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:en-US:official&cl

      Et tu tombes sur une initiative entièrement locale, communautaire d’archivage d’une vraie rareté appartenant néanmoins au patrimoine

      http://www.le-terrier.net/txt

    • Philippe : le jour où un quelconque « ayant-droit » tombe sur ton archive sympa, il t’obligera à la fermer, même si il n’a aucune intention de faire un quelconque usage des textes.

      Par ailleurs, si tu veux faire une archive plus importante sur un ensemble de textes du même acabit et qu’elle devient un point de passage plus important, il semblerait que tu fasses face à des problèmes de financement de ton serveur.

    • Mon point de départ : des tas de camarades virtuels semblent bicher à propos d’un événement qui s’avère être un véritable drame pour un nombre bien plus importants d’autres camarades virtuels : il y a un bogue quelque part.

      Donc un malaise au départ : il m’a semblé que les 1ers gentils camarades théoriciens glosaient avec un rien de légèreté bien loin de la réalité des pratiques des gentils camarades archiveurs.

      D’où je suis, le fait est qu’un Trésor international d’archives a disparu en une nuit ; on verra bien s’il réapparait et à quelle échéance et au prix de quel efforts.

    • Merci pour cet excellent post.
      Je suis moi-même un peu consterné par les réactions du type « c’est une bonne leçon »...

      Si les autres modalités de partage (P2P) n’ont pas eu le succès de MU, et surtout n’ont pas touché la même catégorie de population (je n’ai pas de stats sur le sujet) c’est bien sur parce qu’elles demandent des compétences techniques et informationnelles autrement plus rares.

      Les plus touchés par la fermeture sans préavis de MU, ce ne sont donc pas les cracks du cryptage décentralisé, mais effectivement les mal éduqués et mal dotés en compétences digitales. Et même pour les biens élevés numériques, il semble que le service MU n’ait pas vraiment d’équivalent.

      Ce sont également toutes ces petites communautés d’échanges autour de cultures minoritaires, de niche, mauvais genres et avant-gardes, qui avait parié, plus ou moins consciemment, sur le mauvais cheval technique.

      Les réactions mondiales sur twitter la nuit de la fermeture laissent également envisager l’ampleur du rôle de redistribution internationale des richesses culturelles joué par ce type de plateformes...

    • J’aime bien cet échange, on se croirait sur feu uZine :)

      Ce qui m’énerve dans cette affaire :

      – ce sont les commentateurs de forums qui font de Kimble une sorte de héros des libertés individuelles et de l’accès à la culture pour tous. On peut voir la fermeture de MU comme étant arbitraire, oui. Y voir une débauche de moyens policiers digne de la guerre à la terreur et y voir un mauvais signe de l’influence des majors de l’industrie de l’enterntainment, oui. Mais Schmitz est une merde quand même et c’est pas d’aujourd’hui, j’aime bien le parallèle avec Larry Flint. Dire l’un, n’empêche pas de dire l’autre.

      – les attaques d’Anonymous, qui dans le genre n’ont rien d’autre à foutre que de se rebeller contre la fermeture de MU, franchement si c’est pas merdique ça quand même - sauf si « on » nous raconte que des conneries. Je sais qu’Anonymous est par principe plein de gens différents non coordonnés - donc aussi des paquets de cons politiques. Je sais que ça peut aussi être le FBI ou la CIA (remember COINTELPRO et le traffic de drogue chez les BPP). Ok. Le résultat est quand même que leurs réponses à cette affaire MU ne va faire que renforcer la société de surveillance.

      Sinon, j’aime bien ce long échange, la pensée et l’argumentaire se construit de commentaires en commentaires... To be continued ?

    • Comme je ne suis pas du tout compétente dans ce domaine (je suis ce débat avec beaucoup d’attention) ma réflexion peut sembler utopique pour certains (naïve pour d’autres) : plutôt que tout arrêter avec tant de fracas, n’eut-il pas été plus constructif de taxer les revenus des caïds de MU pour aider à la création, éventuellement rémunérer les ayants-droit.
      – il y a-t-il eu une recherche d’accord entre MU et une quelconque autorité pour justement trouver une solution qui serve l’intérêt général et fasse avancer la question dans ce domaine ?
      – le bénéfice culturel du citoyen lambda (ou l’intérêt général) a-t-il été à un moment ou à un autre interrogé ?
      – la richesse culturelle du site mise à disposition du public a-t-elle été prise en considération ?

      A la lumière de ce que je lis, ce n’est pas la défense de l’intérêt général (créateur et amateur) qui a été le moteur de l’arrêt de MU mais celui de quelques uns, notamment de l’industrie « culturelle » et celui de l’autorité-qui-a-le-pouvoir. Consomme et tais-toi mais vote pour moi parce qu’on est en démocratie !

    • c’est là que je voulais en venir @baroug. Quels intérêts sont en jeu précisément, ceux de qui ? Et qu’advient-il des données archivées par les internautes ? Confisquées par le FBI mais au nom de quoi ? Et les internautes dont les données sont confisquées ne s’insurgent-ils pas contre ce rapt dont on peut douter de la légitimité et même de la légalité ?

    • Ah Golummoderne tout de même ! J’en avais vraiment marre d’entendre ces discours qui défoncent MU sous prétexte que c’est centralisé et que ça rapportait pleins de frics à dotcom.

      Je suis parfaitement d’accord avec toi. Fana de films de science-fiction des années pré-1970, MU m’a rendue beaucoup de service. La majorité des films que j’affectionne sont simplement introuvables dans le commerce en ligne ou IRL (et je vous parle même pas des films Russes de SF des années 50/60). Alors oui c’est sûr, trouver Green Hornet ou le dernier Britney Spears est encore très simple en DDL et sûrement plus simple encore en torrent.

      Mais croit-on vraiment que ces musiques et ces films rares ont réellement un avenir avec le torrent ? À moins d’une bonne âme qui se paye un serveur type OVH avec 2To de stockage et un client torrent qui tourne H24 et l’aide d’une communauté d’afficionados de trucs tordus pour le commun des mortels, c’est difficilement réalisable et sûrement très coûteux.

      Alors oui MU c’était pas des saints et le système n’était pas très internet-compliant mais il avait le mérite d’être fiable, rapide et pratique même pour les plus néophytes d’entres nous. De plus il ne vous coûtait rien si vous le vouliez bien (je parle bien en tant qu’uplodeuse et downloadeuse). Je n’ai jamais eu de compte premium, je n’avais plus de temps d’attente après quelques mois d’utilisation étant simplement enregistrée gratuitement, le download était toujours stable et au maximum de ma connection (1.2Mo), pareil pour l’upload. Je n’avais juste pas de multi-dl. Ils voulaient se faire de l’argent avec des pubs ? Très bien. Ils ne m’ont jamais empêchée de ne pas les afficher avec adblocks (alors que d’autres vous mettent des bâtons dans les roues).

      Un commentaire plus haut parlait de la bibliothèque d’Alexandrie ; j’y ai aussi pensée lorsque j’ai appris la nouvelle de la fermeture. Je me suis tout de suite rendue sur le blog de l’équipe lesintrouvables mais d’autres aussi. C’était catastrophique. Sincèrement. Ce n’est pas la fin du monde, mais c’était un investissement de longues dates de véritables passionnés pour d’autres passionnés.

      MU et son contenu sont une véritable perte. Cette culture que nous affectionnons tant est en sommeil sur des centaines de disques durs en attendant de retrouver une bonne solution pour nous. Mais il n’empêche que cela a été un coup dur et que le moral n’est pas au beau fixe pour tous les passionnés de ces films/livres/musiques si loin de ce que cherche à nous vendre ces fameux majors et leurs amis politiciens.

    • @odilon j’en fais la même analyse que toi, tout en étant pas plus compétent.

      MU proposait un service qui n’existait pas ailleurs, ce service était rentable pour eux et aurait pu servir à rémunérer les « ayants droits ».

      Mon opinion est que si cela ne s’est pas fait, c’est que ce n’est pas ce qui est souhaité : les vendeurs de contenu ne souhaitent pas sous traiter leurs profits et ils souhaitent maintenir un système archaïque où leur profits en croissance était assuré d’une année sur l’autre.

      Leur vision du monde est très pyramidale : ceux qui possèdent des droits ou des bénéfices sur ces droits et ceux qui consomment alors que l’Internet et le partage (p2p ou ddl) offre la possibilité d’amoindrir ou de supprimer ceux qui ont des droits sur reproduction/diffusion de la création.

      Bref, il n’y a pas eu d’accord parce que ce n’est pas souhaité, ce sont deux visions opposées de l’avenir (d’un présent ?) qui s’opposent et l’archaïsme de la vision des « ayants des droits » est égale au soutien sans faille que leur apporte les états (nos états) via hadopi, llopsi, sopa et autres pipa.

    • @arno tu es vraiment pervers, il manque un gros morceau :

      La bonne nouvelle c’est que ça faisait longtemps que Bittorrent et certainement d’autres protocoles de Peer to Peer n’avaient pas été aussi rapides. Les réseaux Peer to Peer gagnent en performances en fonction de leur nombre d’utilisateurs seeders, et depuis quelques heures, on constate un regain d’intérêt pour ces réseaux de partage non marchands.

    • @baroug : merci, mais là tu cites un passage qui confirme très exactement ce que @moderne et moi dénonçons dans cette discussion : Reflets se réjouit explicitement que son cher p2p fonctionne mieux grâce à la censure qui frappe tous ces sites qui utilisaient MU : « bonne nouvelle » et « ça n’est pas pour nous déplaire ».

      C’est clair, et c’est texto le premier paragraphe de @moderne. Tant pis si le travail des meilleurs sites de partage du moment a été détruit instantanément : c’est pour la bonne cause (la fluidité du P2P). Tant pis si, comme nous le répétons, le P2P a toujours été inadapté pour nos fichiers minoritaires.

    • Bon, puisque la totalité des comptes actifs de #SeenThis ont écrit ici, je vais en faire autant.

      Je passe sur les noms d’oiseaux (je suis à la fois un petit marquis, une bonne âme, un fanatique taliban libriste, et un bel esprit). Il me semble qu’il y avait, au milieu de pas mal de Café du Commerce, un problème concret (et donc soluble) évoqué : comment on stocke (et de préference, on distribue) des ressources numériques rares et pas rentables, genre les films de SF soviétiques des années 50 et l’enregistrement des musiques papous du 19ème siècle.

      Ce problème se subdivise en deux sous-problèmes : la technique et la loi. Pour la seconde, le système du copyright est un énorme obstacle et qui doit être détruit ou contourné. Si on ne réforme pas ce système, on n’a tout simplement pas le droit de stocker (et encore moins de distribuer) ces ressources. Une des solutions est tout simplement d’ignorer la loi, en comptant sur le fait que les ayant-trop-de-droits des papous ou des soviétiques ne viendront probablement pas réclamer au FBI un raid contre les hébergeurs de ces collections. (Tant pis pour la littérature française du 20ème siècle, bien trop surveillé par la mafia du copyright.)

      Pour la technique, des tas de solutions avaient été proposées pour faire une sauvegarde en ligne et en pair-à-pair du patrimoine de l’humanité. OceanStore et Eternity étaient deux bons exemples.

      http://oceanstore.cs.berkeley.edu/publications/papers/pdf/ieeeic.pdf

      http://www.cl.cam.ac.uk/~rja14/eternity/eternity.html

      Le problème est que tout le monde est d’accord pour dire « c’est terrible, le patrimonoie de l’humanité est menacé de disparaître, il faut faire quelque chose » mais que personne n’est prêt à donner un bout de son disque dur en installant le logiciel kivabien pour permettre à ces systèmes de fonctionner.

      Alors que tout le monde semblait ravi de donner son argent à Megaupload... plutôt qu’à participer à un projet pair-à-pair, et politiquement correct.

      Dernière solution technique, un système centralisé sans but lucratif et de confiance, genre archive.org (déjà cité ici) ou la BnF (qui stocke beaucoup mais ne distribue rien, par peur panique des ayant-trop-de-droits).

    • et j’ajoute @stephane , je ne suis pas geekette, mais que penses tu d’un système de chat allié à un protocole peer to peer, qui relierait l’ordi dudit bloguer et ceux de ses lecteurs uniquement tout ça crypté, l’avenir sans doute, nan ?
      les échanges ne s’opérant non plus par un abonnement à quelconque système de p2p2 fut il décentralisé mais le serveur étant le bloguer lui-même.

    • @stephane

      Pour le 1er problème : il y a toujours des ayant-droits sauf sur le domaine public et de plus en plus avec l’allongement des durées de protection (quelqu’un a enregistré les papous, sorti ça, a filmé et distribué les films russes). Il faudrait concevoir des services avec des guichets qui évaluent s’il n’y a pas de risque de poursuite ? Sinon, comment être sûr que sur ces nouveaux services ne se glissent des fichiers qui ne compromettent tout l’ensemble avec effacement indistinct de tous les contenus ? Est-ce qu’une certaine diligence face aux réclamations suffirait, vu l’usage disproportionné de la protection qui est fait ?
      Sur ce point, il me semble qu’aucun dispositif technique n’est à l’abri face à l’état de la législation sur la protection complètement fou.
      Entre les 2 points, les torrents sont sans doute au mieux de ce que je connais, on voit avec la surveillance hadopi qu’elle ne ne se concentre effectivement pas sur les papous et les russes pour l’instant, mais ils nécessitent de maintenir des seeders en permanence, ce qui n’est pas possible pour des archives importantes.

      Sur le deuxième point, technique : je me classerais comme internaute averti mais pas vraiment technicien, jamais entendu parler des deux solutions que tu évoques. Les gens ont utilisé ce qui était connu et facile. Je n’ai jamais payé un de ces services de direct download comme téléchargeur, certains uploaders conséquents ont utilisé des comptes premium. Côté téléchargement encore certains ont utilisé des débrideurs pour limiter les temps d’attente ou bien des logiciels simples qui organisent l’attente ou change l’IP quand elle n’est pas fixe, mais je pencherais sans preuve pour une utilisation massive de simple téléchargement via le navigateur.
      Il faut que les solutions apparaissent simples dès l’abord, non intrusives à tort ou à raison (partager son disque dur ? Faudrait bien expliquer...).

      Et, pardon pour les noms d’oiseaux, mais, à l’inverse, il me semble que tu n’as pas entendu et je m’y attendais ce que je voulais, maladroitement faire comprendre. Avec toutes leurs approximations techniques, leur parti-pris pro-propriété, il y a eu plus d’empathie dans les médias avec l’internaute presque-lambda qui a perdu des contenus dans l’affaire que du côté de ceux qui devraient être objectivement dans leur camp, les « techniciens », pour dire vite.
      – « Vous n’avez pas été malins, vous n’avez pas choisi les bonnes solutions techniques », point.
      – « Ah bon, merci bien alors, tant pis pour nous ».

    • @netlibertaire ca me fait un peu penser à soulseek (http://www.slsknet.org) que j’utilisais (avant les torrents et avant de DD). On mettait à disposition ses dossiers, on pouvait chatter, il y avait des salons thématiques. Ça été déserté avec l’arrivée des blogs avec liens de DD, qui font des recommandations, écrivent des textes de présentation, construisent un petit univers cohérent. J’ai été aussi sur des serveurs privés, avec disque dur central où l’on dépose des trucs pour tout le monde. L’embêtant dans tout ça c’est le côté coterie, fermé, pas universel, notamment si on a un objectif « pédagogique », notamment sur la question de l’ouverture et de l’accès à des publics lointains pour lesquels le net est une ouverture face à des ressources locales insuffisantes.

    • Une petite chose tout de même ; même si sur le fond je suis assez d’accord avec toi, le problème ne fait que se déplacer. Et l’une des solutions simples à ce problème, c’est pas un serveur centralisé à la MU, mais le p2p. Le p2p chez soi, c’est chiant et instable à cause de sa connexion à Internet en débit asymétrique et bridé. Mais en revanche, de bonnes seedbox louées à plusieurs, ça change la vie... Les amoureux des archives culturelles devraient se plonger et mettre un peu la main à la patte avec ça... ;)

    • Alors ça confirmerait ce dont j’avais entendu parler au sujet d’une raison possible de la brutale fermeture de megaupload qui avait l’intention de lancer une plateforme à la itunes : megabox
      je vous laisse en tirer les conclusions
      http://www.digitalmusicnews.com/permalink/2011/111221airvinyl

      There’s another gigantic wrinkle in the MegaUpload drama. Not only is MegaUpload fighting tooth-and-nail against Universal Music Group, but they’re now planning the launch of a cloud-based music locker, download store, and do-it-yourself artist service. It’s called MegaBox, and it’s already up in beta with listed partners 7digital, Gracenote, Rovi, and Amazon MP3.

    • Je suis pas d’accord...
      Avec une retention de 30 jours (ou une suppression quand pas de dl sous 30 jours) ca ne laissait pas la place au contenu vraiment rare.

      Et les petites communautes arrivent tres bien a garder du contenu rare en p2p, voir les trackers prives comme karagarga pour le cinema par exemple mais y’a aussi pas mal de sites qui partagent des films rares sur les trackers / indexers publiques.

      Il faut juste savoir ou aller, et les gens s’étant habitués aux liens MU sont habitués à ca. Tout comme le manque de seed vient d’un probleme de culture, avec la culture de la consommation pourquoi on seederait 1:1 ? Si tout le monde faisait ca, un torrent ne pourrait pas mourrir. D’ailleur sur les communautés privées, les demandes de reseed sont honorées, meme si le contenu est extremement rare et n’a été téléchargé que deux fois.. Pour moi le probleme ce n’est pas bittorrent, c’est les utilisateurs qui sont deresponsabilisés et passifs...

    • @jeanclaude : je me suis posé la question moi aussi, de cette histoire de suppression au bout de 30 jours ; j’ai supposé qu’ils avaient tous des comptes payant, permettant de sauvegarder leur contenu pour une plus grande durée, voire « pour toujours » (ah ah ah) ? Je n’en sais rien, je n’ai jamais rien uploadé ou downloadé vers ou depuis #Megaupload...

      Par-contre, ce que ton commentaire pose comme problème, c’est celui de la centralisation des données. Comme on dit par chez nous, « fallait pas mettre tous ses œufs dans le même panier »...

    • Chic : en un seul passage, je mets la 20ème étoile (ça fait un beau rectangle les icônes) et un 64ème commentaire (certes complètement inutile mais ça fait un beau carré :-p ).

      edit: Bon d’accord, 4x5 ça fait pas un carré, je corrige. N’empêche, avec la ligne supérieure, ça fait visuellement un beau carré ;-)