person:philippe

  • FIL À DÉROULER par Nelly Terrier : « Rapide analyse des chiffres du traitement judiciaire du mouvement des #GiletsJaunes de l’ #ActeI le 17 novembre 2018 à l’ #ActeXIII du 9 février, soit 13 semaines. »

    = ➕ de 4000 privations de liberté abusives ou arbitraires ❗
    https://twitter.com/NellyTerrier/status/1096438162828812293

    Vu les chiffres cumulés des #violencespolicieres & #violencesjudiciaires, la moindre des décences médiatique serait de ne pas titrer sur un « essoufflement » du mouvement (*) mais de reconnaître l’endurance de cette résistance.

    • 2. Mardi 12 février le Premier ministre Édouard Philippe, en réponse à la question d’un député, annonce que : -1796 personnes ont été condamnées en 13 semaines du mouvement des #GiletsJaunes -1422 autres personnes sont en attente de jugement
      3.Donc, 1796+1422= 3218 personnes, qui ont fait l’objet de #poursuites_judiciaires sur 13 semaines. Soit une moyenne de 247 personnes par semaine
      4.Jeudi 14 février, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner annonce lors d’une cérémonie aux Invalides que depuis le 17 novembre début du mouvement des #GiletsJaunes -8400 personnes ont été interpellées, parmi elles : -7500 ont été placées en garde à vue.
      5.Donc 3218 personnes poursuivies (selon le Premier ministre) parmi 8400 personnes interpellées (selon le ministre de l’Intérieur) donne en treize semaines de mouvement des #GiletsJaunes : -5182 personnes interpellées sans poursuites, et parmi elles -4282 gardés à vue
      6. Ce qui fait une moyenne de 398 personnes interpellées chaque semaine sans poursuites, dont 329 ont été placées en garde à vue.

      #justice #garde_à_vue #statistiques #chiffres #interpellations #condamnations #privation_de_liberté

  • En voila une bonne raison pour organiser le fichage de masse.

    Challenges aime les gilets jaunes, surtout pour servir de caution

    Cet argument fait florès chez les « gilets jaunes » : les Français moyens sont accablés d’impôts alors que les riches - les multinationales, les grandes fortunes - arrivent toujours à les contourner

    Challenges aime quand même un peu plus les industriels de l’électronique, qui vont aider les gilets jaunes bien sûr

    Un projet industriel d’ampleur : 20 millions d’euros de budget ont été débloqués en cinq ans pour moderniser l’informatique et développer cet outil. Le logiciel a été conçu par une cellule de data mining baptisée Mission requêtes et valorisation (MRV), composée de 22 informaticiens de haut vol.

    https://www.challenges.fr/economie/fiscalite/le-fisc-passe-a-l-ia-pour-traquer-les-fraudeurs_641400

    En 2017, les infos des 37 millions de foyers contribuables y ont été agrégées (fiscales, bancaires, épargne, immobilier, données Urssaf, CAF, Sécurité sociale…). Et, depuis un an, les algorithmes sont au travail.

    Le prochain défi de ces limiers numériques : l’espionnage automatisé des réseaux sociaux. Les contrôleurs consultent déjà couramment les comptes Facebook, Instagram ou Twitter des potentiels tricheurs, à l’affût d’infos sur leur train de vie ou leur domiciliation réelle. Des redressements d’entreprises ont été notifiés sur la base de CV de cadres dirigeants sur LinkedIn habitant à Paris alors que la société prétendait ne pas avoir d’établissement en France. Et des inspecteurs entreprenants à Marmande (Lot-et-Garonne) ont même repéré des centaines de piscines de particuliers non déclarés pour la taxe foncière, grâce aux vues aériennes de Google Maps !

    Mais le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, veut que ses services aillent plus loin, que le process soit là aussi industrialisé. La MRV vient d’envoyer une demande d’agrément à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) pour expérimenter le ratissage informatique des infos postées sur les réseaux sociaux…. « Il s’agit de ne compiler que les posts publics. Mais le sujet est sensible en termes de respect de la vie privée et constitue un vrai défi technique pour en extraire les infos pertinentes », reconnaît Philippe Schall. Avis aux fraudeurs, le fisc 2.0 est arrivé.

    C’est marrant parce que les évadés fiscaux ont les connait très bien. On commence pas de suite par la mafia russe installée luxueusement en france, mais on peut citer Total, au hasard bien sur.

    #fichage_généralisé
    #contrôle_fiscal
    #contrôle_social
    #allo_la_cnil

  • Répression judiciaire des gilets jaunes : Edouard Philippe fait du chiffre par
    Régis de Castelnau
    http://www.vududroit.com/2019/02/repression-judiciaire-gilets-jaunes-edouard-philippe-chiffre

    Condamnations de Gilets jaunes : la curieuse approche quantitative de la justice mise en avant par Édouard Philippe
    Les chiffres dévoilés par le premier ministre indiquent une instrumentalisation de la justice et un mépris du droit.

    Ces chiffres sont proprement ahurissants. Il s’agit donc, et c’est assumé comme tel, d’une répression de masse. C’est-à-dire qu’on a mobilisé l’appareil judiciaire depuis trois mois pour faire ce qui ne peut plus s’apparenter à une justice normale, mais à une justice d’exception, à une justice de masse.

    La justice française complètement en crise par défaut de moyens, et qui a beaucoup de mal à effectuer les missions qui sont les siennes dans le cadre de son service public vient d’être instrumentalisée au service du pouvoir exécutif pour mettre en place une répression sans exemple depuis la fin de la guerre d’Algérie. Soyons clairs, on ne peut pas rendre une justice digne de ce nom, avec des procédures régulières, des débats contradictoires, des décisions équilibrées dans ces conditions. 316 personnes placées sous mandat de dépôt, dont une proportion considérable de gens sans casier judiciaire, ce chiffre doit être rapporté à ce que la presse nous apprend tous les jours concernant la délinquance des quartiers ou des gens ayant jusqu’à 20 condamnations pour des délits graves à leur casier n’ont jamais fait un jour de prison. Cette statistique est claire, c’est une justice d’exception qui a été rendue indigne d’un pays comme le nôtre. Le président de la république a fait le choix, non pas du maintien de l’ordre mais celui d’une répression brutale du mouvement des gilets jaunes. Que la justice souvent parquet et juges du siège ensemble ait accepté d’exécuter les ordres de l’Élysée et de la place Vendôme est une régression qui nous renvoie des dizaines d’années en arrière. Désormais lorsque les syndicats de magistrats nous parleront d’indépendance et d’impartialité ils se feront rire au nez. Surtout que dans le même temps, et l’affaire Benalla est là pour le démontrer, la même justice est d’une complaisance surprenante avec les délinquants qui entourent le chef de l’État.

    Des groupes d’avocats se sont organisés pour faire face à ce moment liberticide, et les informations qui remontent sont consternantes. Incriminations fantaisistes, procédures bâclées, peines exorbitantes infligées pour des infractions imaginaires, mises en cause systématique des droits de la défense. Il y a aussi bien sûr les comportements des parquets comme par exemple celui de Paris par le Canard enchaîné, ou le procureur du tribunal de grande instance ordonne à ses substituts de violer la loi et de conserver les gens garde à vue en commettant des séquestrations arbitraires. Il y a bien sûr également les refus catégoriques malgré les évidences de poursuivre les policiers frappeurs, alors que les préfets en saisissant l’IGPN font eux leur devoir.

    Je dois reconnaître que la façon dont l’appareil judiciaire s’est comporté à l’occasion du mouvement des gilets jaunes a quand même été pour moi une surprise. L’image d’une justice équitable, respectueuse de sa mission et de la loi est détruite dans l’opinion publique pour longtemps. Comment pour complaire au pouvoir exécutif des magistrats ont-ils accepté de prendre ce risque ?

    En tout cas cette statistique établit que cet appareil judiciaire, oubliant sa mission de rendre la justice, a choisi de se comporter en supplétif de la police pour rétablir l’ordre. C’est complètement déplorable.
    Comment interpréter cette vision quantitative de la Justice de la part du premier ministre ?

    Que le premier ministre revendique triomphalement de telles statistiques qui n’établissent qu’une chose, c’est la vision instrumentale de la justice de ce pouvoir, en dit long sur le mépris du droit qui le caractérise. Il dirige un gouvernement qui est en train de faire voter une nouvelle loi sur l’organisation de la justice que tout le monde judiciaire considère comme de pure régression, et qui passe son temps à rogner sur le budget de ce qui devrait être un grand service public. Et maintenant il vient à l’Assemblée nationale brandir des statistiques que ceux qui savent ce que doit être la justice, considèrent comme déshonorantes. « Regardez, la justice expéditive que nous avons ordonnée a condamné 1796 de ces horribles gilets jaunes. Elle en a mis 316 au trou. C’est une magnifique victoire ! » A quand le premier ministre venant de la même façon triomphale brandir les statistiques des gens éborgnés, des mains arrachées, des blessés de toutes sortes ?

    Ce qui apparaît dans ce comportement passablement indigne, c’est cet aveuglement sur ce qui se passe dans ce pays et sur le rejet dont le président de la république lui-même font l’objet. Persuadés d’être plus intelligents que tout le monde lui et ses équipes emmènent le pays dans une impasse mortifère en continuant de l’abîmer. Je ne sais pas comment tout cela finira, mais il est sûr que la trace que Monsieur Édouard Philippe laissera dans l’histoire sera particulièrement laide.

    Régis de Castelnau

    • Au quatrième mois de mobilisation du mouvement des Gilets Jaunes, les avocats intervenant aux côtés des manifestants, en garde à vue ou dans les prétoires, peuvent légitimement se poser la question.

      En effet, parallèlement aux violences policières, qui discréditent définitivement la doctrine française du « maintien de l’ordre », s’ajoutent désormais les violences judiciaires, commises dans le cénacle moins « engazé » mais finalement tout aussi anxiogène des tribunaux.

      Ainsi les parquets requièrent-il, sur ordre de la garde des Sceaux – dont la circulaire du 22 novembre 2018 constituait déjà un appel à la répression pénale la plus sévère – de lourdes peines de prison à l’encontre de tout prévenu assimilable, de près ou de loin, à un « Gilet Jaune » : prison sans sursis pour des « primo-délinquants », mandats de dépôt, lourdes amendes, interdictions de manifester et interdiction des droits civiques privant opportunément du droit de vote aux prochaines élections.

      Trop souvent les tribunaux leur donnent satisfaction !

      Pourtant, nous constatons chaque jour que les dossiers sont très souvent vides et/ou approximatifs :

      – absence quasi systématique de procès-verbal d’interpellation, remplacé par une fiche de mise à disposition, sorte de QCM, dont bien souvent n’est versé au dossier que le recto !

      – condamnations massives pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences et de destructions », infraction « tarte à la crème », permettant de condamner des manifestants pour leur simple participation à la manifestation, dès lors qu’ils ont été interpellés à un moment de tension avec les forces de l’ordre.

      – peines complémentaires d’interdiction de manifester alors même que l’article L211-13 du code de la sécurité intérieure limite à des infractions très précises la possibilité de prononcer une telle peine. Pour mémoire, de 1995 à octobre 2018, seules 33 personnes ont été condamnées à une peine complémentaire d’interdiction de manifester. Depuis novembre 2018, plusieurs centaines de Gilets Jaunes ont été condamnés à cette peine complémentaire !

      Menées en un temps record, ces procédures répondent à un double objectif : augmenter le nombre de déferrements / condamnations et « neutraliser » les Gilets Jaunes.

      Le SAF dénonce le traitement judiciaire subi par les Gilets Jaunes, déjà soumis à des violences policières sans équivalent dans l’histoire récente des mouvements sociaux.

      Cette violence judiciaire marque une nouvelle dérive dans la criminalisation d’un mouvement social, laquelle ne fera qu’abimer davantage la confiance des citoyens dans leur Justice.

      Moins de justice sociale, plus d’in-justice pénale, est-ce l’Etat de droit que nous voulons ?

      http://lesaf.org/le-traitement-judiciaire-du-mouvement-des-gilets-jaunes-un-droit-dexception

  • Oh, encore une loi pour « réguler » les réseaux sociaux en concevant des « règles de droit innovantes » avec… Facebook. Si c’est pas la définition du #peigne_cul, ça…

    Edouard Philippe annonce une loi pour réguler les contenus sur les réseaux sociaux "avant l’été"
    https://www.ozap.com/actu/edouard-philippe-annonce-une-loi-pour-reguler-les-contenus-sur-les-reseaux-sociaux-avant-l-ete/574697

    Après la loi anti-fake news, les réseaux sociaux toujours dans le viseur du gouvernement. Hier soir, depuis l’hôtel de Matignon, Edouard Philippe a tenu un discours inaugural lors de la première cérémonie de remise du prix Ilan Halimi, dédié notamment à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Au cours de ce discours, le chef du gouvernement a évoqué l’arrivée d’un nouveau dispositif de lutte contre les dérives observées sur les réseaux sociaux. « Nous allons lancer avec Facebook une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les contenus sur les plateformes et les réseaux », a annoncé Edouard Philippe.

    Ah, donc, toujours cette même lubie de la responsabilité des intermédiaires techniques (« la vieille classification des éditeurs »… ?) et la censure privée, conneries qu’on en bouffe depuis 25 ans…

    « La consultation régulière de ces réseaux montre que le travail est devant nous (...) Notre objectif est d’inscrire les mesures nécessaires dans un texte législatif qui sera présenté avant l’été et de faire en sorte de ne pas s’arrêter à la vieille classification des éditeurs pour pouvoir effectivement obtenir des résultats et responsabiliser ceux qui n’ont pas le droit de ne dire qu’ils sont responsables de rien de ce qui est publié », a détaillé le Premier ministre. Reste à voir quels seront les contours de l’arsenal législatif à venir. Le rapport de 20 propositions sur la lutte contre la haine sur internet, commandé par Matignon dans le cadre de son deuxième plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme et remis par la député Laetitia Avia (LREM) en septembre dernier, semble tout désigné.

    Je signale à tout hasard que je n’ai pas 37,5 millions d’euros à dépenser sur Seenthis :

    Ce rapport propose notamment de s’aligner sur une loi allemande en obligeant les plateformes à retirer les publications signalées et qui apparaissent comme « manifestement » illégales dans un délai de vingt-quatre heures. Celui-ci serait ramené à seulement une heure pour les contenus à caractère terroriste. En cas de non-respect de cette disposition, les auteurs du rapport proposent une amende qui pourrait s’élever jusqu’à 37,5 millions d’euros. Ils préconisent également l’instauration d’un logo, qui serait commun à tous les réseaux sociaux et qui permettrait aux internautes de signaler la présence de contenus racistes.

    Et la très prévisible instrumentalisation de l’affaire de la « ligue du LOL », dont on sait pourtant très bien qui sont les acteurs, et lesquels d’entre eux sont désormais de respectables responsables dans de respectables journaux pas du tout anonymes…

    La question de l’anonymat pourrait aussi être un volet de la loi que prépare l’exécutif. Après l’éclatement de l’affaire de la « Ligue du LOL », Laetitia Avia s’est insurgée sur Twitter : « L’anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d’impunité pour ceux qui s’autorisent à harceler, humilier et insulter ». « La loi contre la haine sur internet permettra de mieux lever cet anonymat lorsque ces délits sont commis » a-t-elle annoncé. Emmanuel Macron lui-même a fait connaître à plusieurs reprises sa position sur l’anonymat en ligne. Le 18 janvier dernier, à Souillac, le chef de l’État s’était dit favorable à « une levée progressive de toute forme d’anonymat (sur les plateformes) ».

    • Nous allons lancer avec Facebook une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les contenus sur les plateformes et les réseaux

      Suis-je seul à devoir me frotter les yeux pour comprendre cette phrase ? Est-ce que si je la transpose dans un autre contexte c’est plus facile à comprendre ? Je vais essayer.

      Nous allons lancer avec Total une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler la pollution en mer

      Nous allons lancer avec la BNP une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les marchés financiers

      Nous allons lancer avec la mafia une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler le commerce des stupéfiants.

  • Natacha Polony : Journalisme et #LigueduLOL (Thinkerview)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15646-natacha-polony-journalisme-et-liguedulol-thinkerview

    J’aime beaucoup Natacha Polony qui au fil de temps a su gagner ma confiance, j’ai commencé à regarder la vidéo et je vous rassure il n’est pas question que de la ligue du LOL, bref un bon moment en perspective merci à notre Contributeur anonyme, qui veille et guète les infos pour nous... ; ))))

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Docu : Les Nouveaux Chiens de garde

    Crashdebug.fr : « La tragédie de l’euro » ou l’incroyable bulle cognitive dans laquelle l’Europe s’est enfermée : interview exclusive de Ashoka Mody, auteur du livre économique de l’année 2018 aux Etats-Unis

    Crashdebug.fr : François Fillon à Philippe de Villiers : « Les Bilderbergs, c’est eux qui nous gouvernent »

    Crashdebug.fr : Natacha Polony - Le dîner du Siècle - Le Groupe Bilderberg (...)

    #En_vedette #Divers

  • Emmanuel Macron remanie sa garde rapprochée à l’Elysée, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-l-elysee-macron-remanie-sa-garde-rapprochee_5422437_823448.html

    Après le départ de Sylvain Fort, le stratège du président Ismaël Emelien va partir. Comme un remaniement qui ne dirait pas son nom.

    Des soutiens le réclamaient depuis des mois, Emmanuel Macron s’y est résolu. Alors que le « grand débat » est présenté comme le « coup d’envoi » de l’an II du quinquennat, le chef de l’Etat a décidé de se séparer de sa garde prétorienne, cette poignée de conseillers de l’ombre, presque tous trentenaires, qui l’accompagne depuis Bercy et qui a conquis l’Elysée avec lui mais que ses détracteurs accusent d’isoler le président.

    Alors que les rumeurs se faisaient de plus en plus insistantes, le conseiller spécial Ismaël Emelien a confirmé, lundi 11 février, son prochain départ de l’Elysée. « Je vais partir », a-t-il confié au Point. Considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, qui voit en lui « le meilleur stratège politique de Paris », le trentenaire s’en va officiellement parce qu’il va publier un livre « fin mars début avril », comme l’a révélé le JDD le 10 février. Une exposition incompatible avec sa fonction de conseiller de l’ombre, un statut qui convenait idéalement à sa nature de taiseux.

    « Mon départ correspond à une nouvelle étape de mon engagement. Après Bercy, la campagne présidentielle puis l’Elysée, je veux retrouver la confrontation en première ligne », explique M. Emelien, qui a écrit ce livre, sorte de plaidoyer pour la social-démocratie, avec David Amiel, un autre jeune conseiller de M. Macron, lui aussi sur le départ. « On est bien seuls aujourd’hui à défendre le progressisme, on a besoin de relais dans la société et au-delà de nos frontières, et je pense que c’est dans cette position que je serai le plus utile », ajoute l’ancien consultant de chez Havas, assurant qu’il « continuera à aider » le président.

    Quatrième départ en quelques semaines

    Cette annonce intervient alors que le nom d’Ismaël Emelien est régulièrement cité dans l’affaire Benalla, du nom de cet ancien collaborateur élyséen impliqué dans des violences policières lors de manifestations à Paris le 1er mai 2018. Réputés proches, les deux hommes ont gardé le contact après la révélation, en juillet par Le Monde, des agissements de l’ancien garde du corps. Les enquêteurs s’interrogent notamment sur le rôle joué par M. Emelien dans la diffusion sur les réseaux sociaux d’images provenant de caméras de surveillance, donc supposées confidentielles, et tendant à justifier les actes de M. Benalla. A ce jour, le stratège du président n’aurait été entendu ni par la justice, ni par les enquêteurs.

    Selon l’Elysée, il n’y a pourtant aucun rapport entre les deux événements. « Le départ d’Ismaël est convenu de longue date avec le président. Avec ce livre (…), qui se veut à la fois un précis de méthode et de doctrine sur le progressisme, il retrouve les racines de son engagement en politique : manier les idées, les rendre accessibles et les défendre », explique-t-on au Château. « Ce départ ne correspond pas à une volonté de nettoyage de l’entourage, abonde un conseiller. Il résulte d’une logique d’usure normale au bout de vingt mois d’exercice du pouvoir et après une crise aussi violente que celle des “gilets jaunes”. »

    N’empêche, ce départ est le quatrième intervenu en quelques semaines au sein du groupe des « Mormons », comme s’étaient eux-mêmes qualifiés ces très proches du chef de l’Etat. Outre Ismaël Emelien, le conseiller politique Stéphane Séjourné a quitté la présidence le 15 janvier, afin de diriger la campagne de La République en marche (LRM) pour les européennes. De même, le directeur de la communication Sylvain Fort est parti le 25 janvier, officiellement pour « raisons familiales », tandis que Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, a été exfiltrée dès la fin 2018. Tous accompagnaient M. Macron depuis son passage au ministère de l’économie, entre 2014 et 2016, et avaient participé à sa campagne.

    Depuis des mois, plusieurs soutiens alertaient le chef de l’Etat sur les dégâts soi-disant provoqués par cet entourage de trentenaires. « Cela dysfonctionne », s’énervait en privé François Bayrou, l’un des rares à s’entretenir toutes les semaines avec M. Macron. « Il n’est pas possible de gouverner l’Etat à quatre ou cinq à l’Elysée, a fortiori quand on n’a pas d’expérience », abondait un ancien membre de l’équipe de campagne, qui continue d’échanger avec le président. « On donne tous les jours des leçons de management mais s’il y a bien un endroit qui n’est pas géré, c’est l’Elysée », ajoutait un habitué du pouvoir. Pour certains, M. Macron doit accepter de se débarrasser enfin des oripeaux de sa campagne s’il veut se couler dans le costume de chef d’Etat.

    L’Elysée sonde nombre de communicants

    « Il ne faut pas donner de signification politique à ces changements », assure Philippe Grangeon, qui a rejoint l’Elysée comme conseiller spécial le 4 février. Ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT, le sexagénaire fait figure de nouvel homme fort au sein de l’organigramme, même s’il n’est présent que trois jours par semaine à l’Elysée. « Le président était entouré de la même équipe depuis quatre ou cinq ans (…). La respiration, c’est une très bonne chose. La diversité des profils est nécessaire. C’est un gage de bon fonctionnement », plaide-t-il aujourd’hui.

    Ces départs pourraient d’ailleurs être suivis par d’autres. Antoine Peillon, actuel conseiller énergie, environnement et transports, va rejoindre Stanislas Guérini à LRM comme directeur de cabinet. Sonya Djemni-Wagner, conseillère justice, serait aussi sur le départ. Surtout, Sibeth Ndiaye, l’emblématique conseillère presse et communication, régulièrement critiquée par les médias qui la rendent pour partie responsable de leurs mauvaises relations avec le chef de l’Etat, pourrait elle aussi évoluer.

    « Le président a proposé à Sibeth de prendre la tête du pôle parlementaire du cabinet, qui était dirigé par Stéphane Séjourné, mais elle a refusé, arguant qu’elle dirigeait aujourd’hui un pôle d’une centaine de personnes », assure un membre du premier cercle du chef de l’Etat. D’autres évoquent sa possible arrivée au service d’information du gouvernement (SIG), l’organisme chargé de gérer la communication de l’exécutif. « Mais elle peut tout aussi bien rester et s’occuper de la réorganisation de la communication de l’Elysée, un chantier qui n’est pas achevé, en se déchargeant des relations quotidiennes avec la presse », assure une proche.

    Seule certitude : l’Elysée a sondé nombre de communicants pour rejoindre l’Elysée. Les noms de Pierre-Henry Brandet, ex-porte-parole du ministère de l’intérieur, de Laurent Glépin, ex-conseiller de Jacques Chirac, ou de Marie-Emmanuelle Assidon, qui a travaillé avec Bernard Cazeneuve à Beauvau puis à Matignon, ont circulé. Franck Louvrier, l’ancien communicant de Nicolas Sarkozy, a même été reçu par M. Macron à l’Elysée.

    Selon nos informations, c’est une femme qui tiendrait aujourd’hui la corde pour reprendre le rôle d’« agent traitant » des journalistes : Mayada Boulos, qui fut la conseillère presse de Marisol Touraine au ministère de la santé lors du précédent quinquennat et qui travaille aujourd’hui au pôle « influences » de l’agence Havas. « C’est une excellente professionnelle », reconnaît-on à l’Elysée, où l’on se refuse néanmoins à confirmer son arrivée, assurant que le président n’a pas pris sa décision.

    Reste le cas d’Alexis Kohler. Ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, le secrétaire général de l’Elysée est considéré comme le « frère jumeau » du chef de l’Etat. Mais l’énarque alsacien serait épuisé par les vingt premiers mois du quinquennat et chercherait une porte de sortie. Selon nos informations, il aurait un temps envisagé de rejoindre Renault avant de finalement y renoncer, par crainte du conflit d’intérêt mais aussi face aux réticences du constructeur automobile. Contacté par Le Monde, l’Elysée assure qu’il n’en a jamais été question mais reconnaît que M. Kohler ne restera sans doute pas cinq ans au secrétariat général. « La difficulté, c’est qu’il faut lui trouver une sortie par le haut et ce n’est pas évident », décrypte un membre influent de la Macronie.

    Alexis Kohler, le bras droit de Macron critiqué dans la majorité, Sarah Belouezzane, Cédric Pietralunga et Alexandre Lemarié, 19 décembre 2018
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/19/alexis-kohler-bras-droit-du-president-critique-dans-la-majorite_5399763_8234

    Le secrétaire général de l’Elysée est de ceux qui ont milité pour ne pas céder aux « #gilets_jaunes ».

    Il y a encore quelques mois, tout le monde louait son « intelligence », sa « force de travail », sa « maîtrise » des dossiers les plus techniques. Secrétaire général de l’Elysée et très proche d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler est désormais dans le viseur d’une partie de la majorité, qui l’accuse d’isoler le chef de l’Etat et de trop incarner cette technocratie honnie par les « gilets jaunes ».

    Alors que de nombreux parlementaires alertaient ces dernières semaines sur l’état d’exaspération du pays, le haut fonctionnaire est de ceux qui ont milité pour ne pas céder à la rue. « Il était inflexible, disait qu’on devait rester cohérents, ne pas reculer », assure un parlementaire de La République en marche (LRM). « Si le président a mis des semaines à réagir, il n’y est pas pour rien », abonde un conseiller de l’exécutif.

    D’autres s’agacent de la supposée réticence de l’ ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici à Bercy à s’affranchir de la contrainte des 3 % de déficit public, qui aurait empêché l’exécutif de répondre plus vite aux revendications des « gilets jaunes ». « Kohler est comme Edouard Philippe ou Ribadeau-Dumas [le directeur de cabinet du premier ministre], c’est un orthodoxe budgétaire », assure un ministre venu de la gauche. « Il a les yeux rivés sur les chiffres et ne peut donc pas évaluer les effets d’une mesure dans la vie réelle et ses conséquences politiques. C’est un problème », observe un député LRM.

    « Il est d’une loyauté totale au président »

    S’il est diplômé de l’ENA, le numéro deux de l’Elysée ne fait pourtant pas partie des « grands corps ». A sa sortie de l’école strasbourgeoise, l’Alsacien a intégré le corps des administrateurs civils du ministère des finances, alors qu’Emmanuel Macron a rejoint l’inspection des finances et Edouard Philippe le Conseil d’Etat. Mais il a fait toute sa carrière à Bercy, au Trésor ou à l’Agence des participations de l’Etat. Il fut aussi le directeur de cabinet de M. Macron au ministère de l’économie.
    Alexis Kohler, 46 ans, ferraille d’ailleurs régulièrement avec le chef de l’Etat. « Il passe la moitié de son temps à faire décider le président, ou à l’empêcher de revenir sur une décision prise », assure un familier du château, pour qui le haut fonctionnaire « se crève à cet exercice » alors qu’Emmanuel Macron serait gagné par la procrastination. « Kohler et Macron ne sont pas jumeaux, le président peut lui imposer des choses », estime un poids lourd du gouvernement.

    D’autres réfutent l’idée même d’un président sous influence. « Macron n’aime pas l’idée de premier cercle, de se mettre dans la main de quelqu’un. Il aime diversifier ses interlocuteurs, prendre la température un peu partout », assure un ministre familier des deux hommes. De fait, si le secrétaire général est informé de tous les rendez-vous pris à l’Elysée par le président, il n’a pas la maîtrise de sa messagerie Telegram, que M. Macron utilise pour se forger une opinion, au même titre que les notes techniques de ses conseillers.

    Dans les cabinets, certains voient d’ailleurs en Alexis Kohler un fusible facile pour qui n’ose pas attaquer le chef de l’Etat lui-même : « Il est d’une loyauté totale au président. Ceux qui le critiquent sont ceux qui n’osent pas critiquer Macron », tranche, sévère, un conseiller. Après avoir quitté le gouvernement en 2016, Emmanuel Macron avait lui-même théorisé son rôle de secrétaire général adjoint de l’Elysée auprès de François Hollande : « J’assume tout en n’étant politiquement responsable de rien, puisque je n’étais que conseiller. »

  • [CP] La psychanalyse : théorie misogyne au service des agresseurs ?
    https://mailchi.mp/osezlefeminisme/psychanalyse-phallusneant-cinedebat?e=a4d126f7b7

    Le 11 février 2019 à Paris, Osez le Féminisme ! vous invite pour une projection-débat du documentaire “Le Phallus et le Néant” en présence de la réalisatrice Sophie Robert. L’occasion de débattre et d’explorer le caractère sexiste des théories psychanalytiques.

    Sophie Robert a interviewé 52 psychanalystes freudiens ou lacaniens, tou.te.s très reconnu.e.s dans leur pratique : professeur.e.s à l’université, praticien.ne.s dans les CMP (Centre médico-psychologiques ), auteur.rices, expert.e.s... Ce qui ressort de ces entretiens est édifiant. Cachée derrière son jargon, la psychanalyse s’appuie sur deux ressorts : la démonisation des femmes et l’érotisation des enfants.

    @aude_v

    • Pourquoi l’association internationale des victimes d’inceste soutiens le film « Le phallus et le néant » ?
      https://aivi.org/vous-informer/actualites/2987-le-phallus-et-le-neant-un-film-documentaire-soutenu-par-l-aivi.html

      "Sans l’échec de ma psychanalyse, l’AIVI n’existerait pas. Je pensais, depuis ma première lecture freudienne à dix sept ans, que la technique psychanalytique, pourrait m’aider dans mon rétablissement. Plus tard, pendant six ans, je me suis allongée sur un divan lacanien dans le but de devenir psychanalyste, pensant ainsi pouvoir aider d’autres survivants de l’inceste comme moi. La suite ne s’est pas déroulée comme je m’y attendais.

      Lorsque j’ai parlé de l’inceste, pendant l’instruction et après le jugement de mon père, à aucun moment un adulte s’est dit qu’il y avait en moi une enfant traumatisée qui avait besoin de soins. Livrée à moi-même, j’ai cherché de l’aide dans les livres et j’ai commencé à lire Freud. Ainsi j’ai découvert la psychanalyse. D’abord « la théorie de la séduction » ou « Neurotica » qui reconnaissait qu’un événement réel extérieur vécu dans l’enfance, comme l’inceste par exemple, pouvait être traumatique et créer une névrose à l’âge adulte. J’ai continué, boulimique de connaissances, à découvrir ce monde de la psychanalyse en lisant « tout Freud » bien sûr, mais aussi Lacan, Ferenczi, Jung et tant d’autres. Mais, je ne sais pourquoi, j’ai occulté l’impact du revirement Freudien lorsqu’il a abandonné l’événement réel extérieur vécu dans l’enfance par la théorie du fantasme.

      Quelques années plus tard, j’ai rencontré un psychiatre extraordinaire qui m’a sauvé la vie en quatre années de psychothérapie traditionnelle. A 27 ans, j’allais bien mieux ce qui m’a décidée à réaliser ma nouvelle ambition professionnelle, devenir psychanalyste pour aider d’autres survivants à mon tour. Même si « le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même » selon la formule consacrée, j’ai fait le tour des différentes Ecoles psychanalytiques pour en apprendre plus sur cette technique. Je savais qu’il me faudrait en passer par une tranche de divan, je m’y suis employée pendant six années. J’en suis ressortie en dépression majeure avec la conviction que cette voie n’était pas la bonne, selon mes valeurs, pour aider d’autres victimes ayant vécu réellement l’inceste et non fantasmé l’inceste comme le prétendait Freud.

      J’ai été prise en charge dans un centre de soins spécialisé en victimologie et j’ai cherché une autre forme d’aide complémentaire. A ce moment crucial, j’ai trouvé un groupe de parole thérapeutique pour survivants de l’inceste. Ce fut un choc. Je n’étais pas seule, je n’étais pas folle, ce que je vivais était normal. Mais il y avait tant à faire car pour trouver ces ressources, j’ai suivi un véritable parcours du combattant. C’était la naissance d’internet, alors j’ai décidé de mettre mon expérience et ces ressources en ligne. Immédiatement, de nombreux survivants du monde francophone (français, suisses, belges, canadiens…) se sont retrouvés dans ce groupe. Nous avons décidé en 2000 de créer l’AIVI pour abolir la prescription, inscrire l’inceste dans le code pénal et en finir avec le consentement présumé de l’enfant à un acte sexuel avec un adulte.

      Même si ce constat d’échec sur l’efficacité de la psychanalyse a été douloureux, je ne regrette rien car j’ai ainsi pu créer l’AIVI. En 2005, l’INSERM a évalué trois approches thérapeutiques à la demande du ministère de la santé. Les patients voulaient savoir à qui s’adresser en fonction de leurs pathologies mentales. Sur 16 pathologies, la psychanalyse est arrivée bonne dernière. Philippe Douste Blazy alors ministre de la santé a fait retirer le rapport de l’INSERM du site internet du ministère, promettant à un parterre de 1000 psychanalystes qu’ils n’en entendraient plus parler (1). Et les patients dans tout ça ?

      Vingt ans plus tard, je suis heureuse de mon choix. Je ne serai jamais psychanalyste mais j’ai appris à me méfier des dogmes. Chaque survivant de l’inceste trouvera de l’aide ou de l’entraide selon ses besoins, au moment qui lui conviendra, en fonction de son chemin personnel. L’AIVI soutient le Phallus et le Néant car ce film de Sophie Robert montre à quel point les théories peuvent conduire à l’ignorance de la souffrance humaine et à l’absence d’empathie. Je l’ai vécu pendant six années sur un divan lacanien alors qu’au début j’avais entièrement confiance en cette technique.

      Nadège et Sacha, membre de l’association, ont accepté de témoigner de leur parcours face caméra. Leurs mots sont poignants, leur force admirable, un grand merci à elles"

      Plus d’information sur le film sur le site dédié : www.lephallusetleneant.com

      –---

      Par rapport à la prétendue imposture de Sophie Robert : En janvier 2014 elle gagne le procès que les psychanalystes lui avaient intenté·es.
      https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-racca/blog/210114/la-victoire-de-sophie-robert-une-defaite-cinglante-pour-la-psychanal

      Le jugement rendu le 16 janvier dernier par la cour d’appel de Douai infirme totalement celui de première instance et met fin à deux ans de censure du documentaire « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme ».

  • Le grand débat national est « une campagne électorale déguisée » selon un député européen
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15635-le-grand-debat-national-est-une-campagne-electorale-deguisee-selon-

    Le député européen LR Philippe Juvin a indiqué samedi avoir saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), pour dénoncer dans le grand débat « une campagne électorale déguisée » de LREM, en vue des européennes.

    Philippe Juvin affirme dans un communiqué avoir demandé au président de la CNCCFP « d’intégrer » dans les comptes de campagne des élections européennes de LREM « les moyens alloués à une réunion publique de Madame Agnès Buzyn », ministre de la Santé. Lors de cette réunion, dimanche dernier à Trappes (Yvelines), la ministre aurait tenu « des propos militants sans équivoque en faveur de LREM en vue des élections européennes » du 26 mai, estime celui qui est aussi maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).

    Des « one man shows successifs »

    « Ce grand débat (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • A #Bordeaux, #Frantz_Fanon n’aura pas de ruelle à son nom

    La ville de Bordeaux vient d’annoncer qu’il n’y aurait pas de ruelle au nom de Frantz Fanon, auteur né en Martinique. La raison : les liens de l’écrivain avec le Front de libération national algérien, qui ont fait l’objet d’une pétition relayée sur Internet.


    https://la1ere.francetvinfo.fr/bordeaux-frantz-fanon-n-aura-pas-ruelle-son-nom-677665.html
    #noms_de_rue #toponymie #FLN #Algérie #France

  • Comaguer - 5 Février 2019 - Radio Galère

    – Manifestations à Marseille
    – Tchad, arrivés dans l’ordre : bénalla, suivi par emmanuel macron, suivi par benjamin netanyahou
    – Venezuela, le point
    – Décès de Josette Audin, les manipulations de macron
    – Rappel, le traité de Maastricht, le discours de Philippe Seguin

    https://radiogalere.org/wp-content/uploads/2019/02/2019-02-05-Emission-Comaguer-1.mp3

    #Audio #Radio #Information_Alternative #Géopolitique #Analyse

  • Volte-face de la France sur le gazoduc #Nord_Stream qui s’aligne ainsi sur la politique états-unienne et risque de provoquer la fureur de l’Allemagne

    France and Germany Face Off Over Russian Pipeline – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2019/02/07/france-and-germany-face-off-over-russian-pipeline-nord-stream-putin-m

    Though Berlin badly wants it built, Paris is set to side with the EU on new rules intended to contain Moscow.

    The United States has spent years trying to derail a controversial Russian gas pipeline in Europe. France may have just found a way to kill it—and possibly strangle Paris’s newfound rapprochement with Berlin at the same time.

    This Friday in Brussels, the Council of the European Union will vote on a seemingly arcane directive meant to apply European Union market rules to energy projects that start in a third country—like the #Nord_Stream_2 #pipeline from Russia. In a surprising about-face, first reported in the German press, France has now decided to back the directive. That risks angering Germany—which really wanted to build the pipeline with Russia—and potentially dooming the $11 billion energy project, a priority for Russian President Vladimir Putin.

    • La France se démarque de l’Allemagne sur le projet gazier Nord Stream 2
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/08/la-france-se-demarque-de-l-allemagne-sur-le-projet-gazier-nord-stream-2_5420


      Gazoduc Nord Stream 2
      Infographie Le Monde

      Paris soutient une initiative européenne susceptible de gêner l’achèvement du gazoduc entre la Russie et l’Allemagne

      Pas de changement de cap, mais certainement un changement de ton. Jusqu’à présent très discret dans le dossier sensible du gazoduc Nord Stream 2, entre la Russie et l’Allemagne, Paris a pour la première fois adopté, jeudi 7 février, une position officielle laissant apparaître son scepticisme vis-à-vis de ce projet qui divise profondément l’Europe.
      Confirmant des informations du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le Quai d’Orsay a indiqué que la France s’apprêtait à soutenir, à Bruxelles, l’adoption d’une directive qui fragiliserait la structure du projet, alors même que près de 600 km de tuyaux ont déjà été posés au fond de la Baltique, soit la moitié de la distance totale.

    • version Sputnik

      Macron attaque l’Allemagne sur le gazoduc Nord Stream 2 - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/international/201902071039945277-Macron-Allemagne-gazoduc-NordStream2

      C’est confirmé. La France va faire faux-bond à l’Allemagne sur le Nord Stream 2. La rumeur courait que Paris soutiendrait une directive européenne mettant en péril le gazoduc que Berlin soutient. Interview de Philippe Sébille-Lopez, analyste indépendant sur les questions énergétiques et de politiques étrangères au cabinet Géopolia.

      « Nous ne voulons pas renforcer notre dépendance vis-à-vis de la Russie, nous ne voulons pas nuire aux intérêts des pays de l’UE comme la Pologne et la Slovaquie. »

      Telles seraient les explications données par une source du Süddeutsche Zeitung, au sein des « cercles gouvernementaux » français, pour justifier un retournement de position de la France vis-à-vis du Nord Stream 2.

    • À l’instant, il y a 10 minutes, dépêche Reuters, accord de dernière minute (pas d’autre précision).

      L’UE approuve de nouvelles règles sur Nord Stream 2 | Reuters
      https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1PX1IY-OFRTP

      Un projet franco-allemand de révision de la directive européenne sur le gaz, qui vise notamment à réglementer le gazoduc Nord Stream 2, a remporté le soutien des pays de l’Union européenne, a-t-on appris de sources diplomatiques.

      Cette décision devrait compliquer, sans pour autant remettre en cause, la construction de ce gazoduc conçu pour relier la Russie à l’Allemagne à travers la mer Baltique.

      Une proposition franco-allemande de dernière minute pour amender la formulation de la nouvelle réglementation a été approuvée par la plupart des autres membres de l’EU.

      La France et l’Allemagne ont toutes deux des entreprises engagées dans le projet.

      La chancelière allemande Angela Merkel a confirmé qu’un accord avait été conclu et en France, une source à l’Elysée à affirmé qu’il s’agissait d’un bon accord qui assurait la souveraineté de l’Europe en matière d’approvisionnement en énergie.

    • Faire monter la pression pour une éventuelle contre-partie ?

      Opposition éphémère de Paris au Nord Stream 2 : une simple fronde contre Berlin ? - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/international/201902081039958142-allemagne-france-nord-stream

      La France est en réalité intéressée par le Nord Stream 2, c’est juste un esprit de fronde qui a poussé Paris à préconiser la modification des règles énergétiques en Europe restreignant le gazoduc, estime un expert russe.
      La France et l’Allemagne sont parvenues vendredi à un accord sur la régulation du projet du gazoduc Nord Stream 2, Paris s’alignant finalement sur la position de Berlin. L’expert russe en matière énergétique Stanislav Mitrakhovitch a donné sa vision de ce conflit à la chaîne de télévision RT.

      « Il faut comprendre que la France n’a pas planifié de s’opposer de façon fondamentale au Nord Stream 2, il s’agissait de faire preuve d’un certain esprit de fronde de Paris vis-à-vis de Berlin, lié à des processus internes dans l’UE. En principe, si l’on prend ce projet séparément, la France y est intéressée car des entreprises françaises y prennent part et l’essentiel est que la société Engie y travaille. Je pense que toute cette histoire, soulevée hier par la presse, est très probablement liée aux divergences franco-allemandes sur le thème de l’UE », a-t-il indiqué.
      Les questions de ce genre doivent, selon lui, être débattues au sein du Conseil de l’UE et être adoptées à l’unanimité ou à la majorité des voix.

      « Si l’Allemagne était contre et que certains pays, comme l’Autriche, la Hongrie ou d’autres, le soutenaient, les protestations françaises se seraient noyées… », a ajouté l’expert.

      La France et l’Allemagne sont parvenues à un compromis sur le gazoduc Nord Stream 2 qui permettra à Berlin de rester le principal négociateur avec Moscou sur ce projet, selon un projet de document cité vendredi par l’AFP. Plus tard, la chancelière allemande Angela Merkel a confirmé qu’un accord avait été conclu sur Nord Stream 2.

    • TVB, pas même un papier de cigarette entre la France et l’Allemagne dit Mme Merkel,…
      Néanmoins, ça reste dans un grand flou.

      Nord Stream 2. Accord européen sur le compromis franco-allemand pour le transport du gaz
      https://www.ouest-france.fr/europe/ue/nord-stream-2-accord-europeen-sur-le-compromis-franco-allemand-pour-le-

      Selon plusieurs sources diplomatiques, le mandat donné à la présidence roumaine reflète un texte de compromis déposé par la France et l’Allemagne.

      « Il y a effectivement eu un accord qui n’a été possible que grâce à l’étroite coopération entre la France et l’Allemagne, sous la présidence roumaine de l’UE. Je vois très souvent le président français, il y a une étroite coopération, sur tous les sujets européens », a réagi la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin.

    • Nord Stream 2 : Paris se félicite que l’Allemagne ait « beaucoup évolué » | Connaissance des Énergies
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/nord-stream-2-paris-se-felicite-que-lallemagne-ait-beaucoup

      (AFP)
      La France s’est félicitée vendredi que l’Allemagne ait « beaucoup évolué » sur le projet de gazoduc Nord Stream 2 (NS2), en acceptant de voter une directive qui va le « soumettre à un contrôle européen », a indiqué l’Elysée.

      Un compromis a été trouvé entre la France et l’Allemagne sur la directive gaz, qui donne à l’Union euroépenne (UE) le pouvoir de contrôle des grands projets d’infrastructures gazières.

      L’Allemagne a accepté le texte, la France acceptant en échange que ce soit le régulateur allemand qui soit chargé de son application à NS2, « mais sans (en) atténuer le contrôle », souligne Paris. La France espère maintenant une adoption rapide de la directive.

      « L’Allemagne comptait bloquer cette directive, mais elle a beaucoup évolué car elle a compris qu’elle n’avait pas une minorité de blocage et que la directive aurait été adoptée sans elle », a commenté la présidence française.

      « La directive pourrait amener non pas à supprimer ce projet mais à le contrôler strictement et à le reconfigurer », selon Paris, qui craint l’accroissement de la dépendance de l’UE au gaz russe.

      « Si elle est adoptée, la Commission imposera sans doute un certain nombre de garanties pour que le projet se fasse, dont des garanties de transit d’une partie du gaz par l’Ukraine et la Slovaquie. Cela va sans doute le décaler un peu », estime la présidence française.

      La directive impose en effet que Nord Stream 2 respecte le critère qui oblige à dissocier fournisseur et producteur, ce que le projet actuel avec Gazprom ne respecte pas.

      « Il y a deux solutions : soit il faut reconfigurer le projet de manière très importante, avec un très fort impact sur le délai, soit le régulateur allemand présente une demande de dérogation en démontrant que le projet renforce les règles de concurrence et la sécurité énergétique. La solution serait que du gaz continue de transiter en partie par l’Ukraine », dont les revenus liés au transit du gaz représentent jusqu’à 2% du PIB.

      A trois mois des élections européennes, « C’est aussi un message sur l’indépendance énergétique de l’UE » et sur la capacité de l’Europe à se protéger, relève l’Elysée.

      « On ne peut pas dire qu’on est pour la protection européenne des influences extérieures et en même temps ne pas prendre en compte la préoccupation de pays comme la Pologne et la Slovaquie. Sinon ils auraient été fondés à nous dire, vous les Français et les Allemands, la souveraineté européenne, c’est quand ça vous arrange. On ne veut pas entretenir de tels discours », a commenté Paris.

      #troisième_paquet_énergie

  • M. Macron, le bien public, c’est la liberté d’informer
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/m-macron-le-bien-public-c-est-la-liberte-d-informer-806617.html


    DR

    ÉDITO. Qu’Emmanuel Macron invite la presse et les journalistes à faire leur autocritique et à définir un cadre d’autorégulation, pourquoi pas. Mais que l’on imagine créer une sorte de conseil de censure, ou pire, un instrument d’autocensure, nous semble une dérive dangereuse pour la liberté de la presse et potentiellement pour la démocratie.
    Par Philippe Mabille, directeur de la Rédaction.

    Pour se sortir de la crise des « Gilets jaunes », qui en est déjà à son acte XIII ce samedi, Emmanuel Macron est en train d’inventer un nouveau concept politique, la «  délibération permanente  », qu’il a dit préférer, devant quelques journalistes triés sur le volet reçus dans son bureau à l’Élysée, aux «  commentaires permanents  » auxquels on assiste sur les chaînes d’info. Devant les mêmes journalistes, le président de la République, qui ne comprend pas pourquoi les médias donnent à «  Jojo-le-gilet-jaune  » (on admire l’élégance du propos) les mêmes égards qu’à un ministre ou un expert, s’est livré à une longue diatribe contre les médias, prenant des positions assez stupéfiantes.

    En voici quelques lignes, telles que rapportées par Emmanuel Berretta dans Le Point :
    «  Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer (...) Il faut s’assurer qu’elle soit neutre, financer des structures qui assurent la neutralité.  »

    Et Emmanuel Macron de proposer la création d’une sorte de comité (de salut public ?) chargé « avec des garants qui soient des journalistes » (lesquels ? choisis par qui ?), de la « vérification de l’information ».

    À ce stade, lisant cela, il est permis de se le demander : Emmanuel Macron a-t-il complètement «  pété les plombs  » avec la crise des « Gilets jaunes » ?

    Nombre de brillants éditorialistes ont déjà avec talent dénoncé ce plan de mise sous tutelle des médias, à l’exemple de l’excellent « Macron ou la tentation de la Pravda  » d’Étienne Gernelle, le patron du Point. Comment mieux décrire le «  délire orwellien  » dans lequel semble sombrer notre président de la République. Cette idée qu’il existerait une «  vérité  », une «  vérité d’État  » sans doute dans l’esprit du chef de l’État, nous heurte évidemment.

    Il ne s’agit pas de contester que la presse soit parfois critiquable, mais de dénoncer la tentation autoritaire que cela révèle de la part du pouvoir. D’autres ont dit - comme le député Charles de Courson, dont le père résistant a été poursuivi par le régime de Vichy - que la loi «  anti-casseurs  » votée cette semaine au Parlement inquiète, en ce qu’elle modifie l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le judicaire, et pourrait, comme les textes qui ont institutionnalisé l’état d’urgence, se révéler un instrument redoutable placé en de mauvaises mains.

    C’est la même chose s’agissant des projets du président à propos de la presse qui viennent après la tout aussi ambiguë loi «  anti-fake news  » censée encadrer les réseaux sociaux et censurer «  le faux  » en période électorale.

    Dernière initiative, qui n’est pourtant pas une fake news, l’ex-ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a confié à l’ex-Pdg de l’AFP, Emmanuel Hoog, la création d’un «  conseil de déontologie de la presse  » financé à hauteur de 1,5 million d’euros par moitié (en fait 49 %) par l’État, une instance destinée, selon ses promoteurs, à «  permettre au citoyen d’obtenir des réponses sur le travail des journalistes en dehors de tout ce qui est encadré par la loi (diffamation, calomnie, injure ou incitation à la haine)  ». La création d’un tel conseil, qui existe dans une quarantaine de pays, est réclamée par Jean-Luc Mélenchon dont on connaît les positions particulièrement amicales à l’égard des journalistes.

    Que les choses soient claires entre nous : qu’Emmanuel Macron invite la presse et les journalistes à faire leur autocritique et à définir un cadre d’autorégulation («  Quelque part, cela doit aussi venir de la profession  », aurait-il dit), pourquoi pas. Mais que l’on imagine créer une sorte de conseil de censure, ou pire, un instrument d’autocensure, nous semble une dérive dangereuse pour la liberté de la presse et potentiellement pour la démocratie. C’est encore plus vrai à un moment où le législateur veut protéger le secret des affaires, au risque de dissuader tout travail d’enquête journalistique, lequel repose sur le secret des sources, et où un de nos confrères, Mediapart, subit la menace d’une perquisition dénoncée par les sociétés de journalistes de tous les médias.

    Que les choses soient bien claires : La Tribune et ses journalistes s’en tiennent à l’article 1 de la loi du 29 juillet 1881 qui dit que «  l’imprimerie et la librairie sont libres  », et qui est en quelque sorte notre Premier amendement au sens de la Constitution américaine. Emmanuel Macron peut chercher toutes les voies de contournement possible, son projet est tout simplement mauvais et ne peut qu’inquiéter tous ceux qui voient avec effroi la crise des « Gilets jaunes » alimenter une tentation autoritaire ou bonapartiste.

    Dans leur livre, désormais traduit en français, La Mort des démocraties (Calmann-Lévy), Steven Levitsky et Daniel Ziblatt, deux chercheurs de Harvard, ont défini quatre signaux d’alerte permettant de reconnaître les autocrates : «  On doit s’inquiéter lorsqu’un politicien
    1) rejette en actes ou en paroles les règles du jeu de la démocratie ;
    2) dénie leur légitimité aux opposants ;
    3) tolère ou encourage la violence ;
    4) affiche une propension à limiter les libertés civiques de l’opposition et des médias.
     »

    Puisqu’Emmanuel Macron nous invite, nous journalistes, à être jugés au regard de la vérité ou du mensonge, prenons-le donc au mot et proposons qu’un conseil de déontologie tout aussi indépendant indique comment évaluer les hommes et les femmes politiques français en fonction de ces quatre critères simples et transparents au sein desquels chacun d’entre eux, lisant ces lignes, pourra aisément se reconnaître.

    À bon entendeur…

  • Un documentaire réalisé par Rachel Leah Jones et Philippe Bellaïche sur l’avocate israélienne Lea Tsemel a été présenté au festival de Sundance le mois dernier :

    Advocate
    Larry Gleeson, Hollywood Glee, le 1er février 2019
    https://hollywoodglee.com/2019/02/01/advocate

    #Palestine #Lea_Tsemel #Avocate #Justice #Injustice #documentaire

  • #s04e02
    #Affaire_Benalla : Matignon a provoqué l’enquête sur les sources de Mediapart - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060219/affaire-benalla-matignon-provoque-l-enquete-sur-les-sources-de-mediapart

    Matignon répond au journaliste. « La chef du #GSPM dément être impliquée d’une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. #Benalla et Crase. Elle affirme connaître M. Benalla, mais ne jamais avoir rencontré M. Crase et qu’à sa connaissance celui-ci n’est jamais venu à son domicile. Elle dément également que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence », explique à Mediapart l’entourage d’Édouard Philippe. Matignon a aussi vérifié qu’aucune écoute administrative n’avait été autorisée concernant les protagonistes cités pendant la période des faits.

    Résultat : Valeurs actuelles ne publie rien. Contacté, le journaliste de l’hebdomadaire, Louis de Raguenel, confirme avoir envoyé des questions à Matignon. « S’il était avéré que ce sont mes questions qui ont entraîné la tentative de perquisition de Mediapart, je trouve cela choquant. Moi, j’ai fait mon travail de journaliste », a-t-il réagi.

    [...]

    Le procureur Heitz, qui pilote personnellement les investigations, n’est pas n’importe qui. Il a été nommé en octobre dernier par le pouvoir exécutif après un processus de désignation qui avait suscité une vive polémique, l’Élysée ayant retoqué les trois postulants retenus par le ministère de la justice et le Conseil supérieur de la magistrature.

    Les procureurs, « parce qu’ils sont porteurs d’une politique publique définie par notre gouvernement […], s’inscrivent dans une ligne de hiérarchie », avait estimé en octobre dernier la ministre de la justice, Nicole Belloubet, qui a couvert mardi 5 février, en mentant devant l’Assemblée nationale, la tentative de perquisition de Mediapart par le parquet de Paris.

    Le premier ministre Édouard Philippe a quant à lui dit assumer être intervenu, avec le président de la République, dans la nomination de Rémy Heitz, voulant « être certain » qu’il serait « parfaitement à l’aise » avec le nouveau procureur de Paris.

    papier de libé sur le journaliste en 2014 (suite révélation VA sur Davet / Lhomme)

    (1) « Valeurs actuelles » marche dans la #barbouze - Libération
    https://www.liberation.fr/ecrans/2014/10/28/valeurs-actuelles-marche-dans-la-barbouze_1131405

    Avant de devenir journaliste, ce militant UMP proche de la Droite forte a été le monsieur Communication numérique de Claude Guéant au ministère de l’Intérieur, entre 2011 et 2012. Puis il a été promu chef du groupe « nouvelles technologies et veille » au cabinet du directeur général de la Police nationale, Claude Balland. Très actif, le jeune community manager se fait vite remarquer par ses prises de position outrancières sur les réseaux sociaux, notamment contre le mariage gay.

    En mars 2013, comme l’a révélé l’Express à l’époque, il finit par être discrètement écarté par Manuel Valls, qui se méfie à juste titre de son activisme. A 26 ans, Louis de #Raguenel devient alors le nouveau rédacteur en chef Internet de Valeurs actuelles. Une reconversion éclair qui ne manque pas de faire jaser en interne. Aux côtés de quelques autres plumes fraîchement débauchées, la nouvelle recrue incarne le virage radical pris avec l’arrivée d’Yves de Kerdrel aux manettes, en octobre 2013. Depuis, de révélations anonymes en dossiers complaisants, l’hebdomadaire s’efforce de servir au mieux la cause sarkozyste. Une stratégie offensive dans laquelle Louis de Raguenel occupe une place discrète mais efficace. La semaine de son scoop, il s’est ouvertement targué d’avoir obtenu ses informations par l’intermédiaire d’un ancien policier proche de la galaxie sarkozyste, reconverti depuis dans le privé. Contacté par Libération, Louis de Raguenel n’a pas souhaité répondre à nos questions.

    La piste barbouzarde est aujourd’hui corroborée par les témoignages des policiers chargés d’assurer la sécurité de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme, sous protection rapprochée depuis qu’ils ont reçu des menaces de mort. A deux reprises, tôt le matin, les hommes du SDLP (Service de la protection) ont identifié un véhicule dans lequel un photographe mitraillait méthodiquement ses cibles à l’aide d’un téléobjectif. A chaque fois, la plaque d’immatriculation a été relevée et passée aux cribles des fichiers de police. La première correspond au véhicule d’un particulier, la seconde à une voiture de location.

    Pour les deux journalistes du Monde, les menaces justifiant une protection policière remontent à la fin de l’été, quand Gérard Davet a reçu dans sa boîte aux lettres un courrier explicite (« on va te faire la peau »). Quelques jours plus tard, Fabrice Lhomme découvre sur son paillasson le dessin d’un cercueil, à l’intérieur duquel ont été notés les noms et dates de naissance de sa femme et de ses enfants. Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée par le parquet de Paris, confiée aux policiers de la BRDP (Brigade de répression de la délinquance aux personnes).

    et plus recemment sur le mari de la cheffe du GSPM

    https://www.liberation.fr/france/2019/02/06/revelations-sur-un-nouveau-partenaire-de-benalla-qui-inquiete-matignon_17

    • #croustillant
      #pop_corn
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/06/la-perquisition-avortee-de-mediapart-a-ete-declenchee-par-des-informations-t

      « Je voulais savoir si des services étatiques avaient été mobilisés, explique M. de Raguenel. La bande provient-elle d’une écoute ou d’une sonorisation clandestine ? L’idée n’était aucunement d’enquêter sur les sources de Mediapart, ni de savoir comment le site a eu accès à l’enregistrement. »

      Lire aussi Les questions que pose la tentative de perquisition à « Mediapart »
      Après cet appel de M. de Raguenel, mais aussi d’autres médias, un courrier est adressé par le directeur de cabinet d’Edouard Philippe au procureur de Paris, dans un souci de « transparence », selon l’entourage du premier ministre.

      « Plusieurs journalistes nous ont contactés, jeudi et vendredi, pour tenter d’établir un lien entre la cheffe du GSPM, son conjoint, et la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase. Matignon a donc procédé à de premières vérifications », écrit M. Ribadeau-Dumas dans ce courrier en date du 1er février, que Le Monde a pu consulter.

      Le bras droit de M. Philippe explique avoir « convoqué sans attendre » Marie-Elodie Poitout, cheffe du GSPM. Elle lui aurait alors expliqué avoir « reçu M. Benalla, qu’elle dit connaître depuis 2017, à son domicile, fin juillet, avec un ami commun », Chokri Wakrim, mais assure que M. Crase n’était pas présent. Enfin, M. Ribadeau-Dumas affirme dans cette lettre qu’aucun des protagonistes n’a fait l’objet « d’autorisation de techniques de renseignement », réfutant ainsi l’idée selon laquelle l’enregistrement aurait été réalisé par un service de renseignement.

      La brigade criminelle saisie du dossier
      Selon Le Parisien, la brigade criminelle, saisie du dossier, a procédé en début de semaine aux premières auditions. Marie-Elodie Poitout a été entendue mardi. Elle aurait confirmé avoir reçu M. Benalla à son domicile à la période indiquée, sans pouvoir préciser le jour, pour lui témoigner son soutien, tout en assurant ne pas avoir réalisé les fameux enregistrements.

      Elle aurait en outre affirmé ne pas se souvenir de la présence de M. Crase lors de cette rencontre mais a indiqué que son compagnon était présent. D’après Valeurs actuelles, ce dernier, militaire en activité, aurait été entendu par la direction du renseignement et de la sécurité de la défense pour son éventuelle implication dans le contrat de protection de l’oligarque russe Iskander Makhmudov que M. Benalla est soupçonné d’avoir négocié alors qu’il était encore en poste à l’Elysée.

      Selon Libération, Chokri Wakrim, présent au domicile de Mme Poitout, serait impliqué dans l’exécution de ce contrat. Le quotidien assure que M. Wakrim « a été sollicité quelques mois plus tôt par M. Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe » puis « était notamment chargé, à Monaco, de la sécurité de la famille de M. Makhmudov ». Contactés, ni Alexandre Benalla, ni Vincent Crase n’ont donné suite aux sollicitations du Monde. M. Wakrim et Mme Poitout n’ont pu être joints.

      Reste à savoir pourquoi Matignon a alerté le parquet de la sorte, alors qu’aucune procédure judiciaire n’était ouverte. L’entourage de M. Philippe précise au Monde qu’« il ne s’agit en aucun cas d’un signalement ou d’un article 40 [du code pénal, qui impose aux agents publics le signalement des crimes ou délits dont ils ont connaissance]. Il s’agit simplement de partager en toute transparence avec la justice des éléments de réponse transmis à la presse et qui sont susceptibles de concerner une affaire judiciaire en cours. Qui comprendrait que Matignon réserve à la presse des informations que la justice pourrait estimer utiles ? »

      Une célérité qui interroge
      Toujours est-il que le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire – dont les bases judiciaires font débat, celle-ci ayant été lancée sans qu’aucune plainte ne soit déposée – dans la foulée de l’envoi de ce courrier et de diligenter les premiers actes avec une célérité qui interroge.

      Pour la première fois de son histoire, Mediapart a fait face à une tentative de perquisition. Comme il en avait la possibilité, le journal en ligne a refusé cet acte judiciaire. Depuis lundi, une trentaine de sociétés de journalistes ont apporté leur soutien à Mediapart en déclarant notamment que la perquisition qui avait visé le site fondé par Edwy Plenel « constitue une tentative particulièrement inquiétante d’attenter au secret de leurs sources. »

    • Révélations sur un nouveau partenaire de Benalla qui inquiète Matignon - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2019/02/06/revelations-sur-un-nouveau-partenaire-de-benalla-qui-inquiete-matignon_17


      Alexandre Benalla et Chokri Wakrim en août 2018.
      Captures d’écran vidéo, DR

      C’est un personnage central de l’affaire Benalla, dont le nom n’est encore jamais apparu jusqu’ici. Chokri Wakrim, 34 ans, a pourtant tissé de nombreux liens avec l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron. Libération enquête depuis plusieurs semaines sur ce militaire au parcours opaque. Selon nos informations, il est impliqué dans un contrat de sécurité avec l’oligarque russe, Iskander #Makhmudov. L’homme est aussi le compagnon de Marie-Elodie Poitout, cheffe du groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), Edouard Philippe.
      […]
      Un attelage d’autant plus suspect que Wakrim a été sollicité quelques mois plus tôt par Alexandre Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe. Il était notamment en charge, à Monaco, de la sécurité de la famille de Iskander Makhmudov. A l’époque, une partie de ce contrat avait été confiée à la société de sécurité privée Velours, qu’Alexandre Benalla connaît bien pour y avoir travaillé entre 2014 et 2015. Or il existe un autre lien entre cette entreprise et Chokri Wakrim. Selon nos informations, ce dernier a en effet créé une autre société avec un des fondateurs de Velours, dont les statuts datent du 9 juillet 2018, à peine dix jours avant les premières révélations du Monde à l’origine de l’affaire Benalla. Pourquoi avoir créé cette structure à l’objet social incongru (« entretien corporel »), sans lien apparent avec le milieu de la sécurité ? Toujours est-il que le patron de Velours a revendu toutes ses parts à Chokri Wakrim quelques semaines plus tard.

      Plusieurs documents consultés par Libération attestent par ailleurs de la proximité entre Chokri Wakrim et Alexandre Benalla. Le militaire l’a notamment accompagné cet été dans le château de l’homme d’affaires Vincent Miclet, en Dordogne. Dans une vidéo, il apparaît par exemple en pleine séance de tir à la carabine avec l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, dans les jardins de la demeure. Une autre séquence le montre cette fois au domicile parisien de Mohamad Izzat Khatab, sulfureux homme d’affaires syrien soupçonné de nombreuses escroqueries, qui a hébergé Alexandre Benalla pendant plusieurs semaines après son son départ de l’Elysée, comme l’avait révélé Libération. Une proximité qui soulève de très nombreuses questions. Contacté à plusieurs reprises, Chokri Wakrim n’a pas répondu à nos sollicitations.

      #Izmaïlovo #Izmaïlovskaya

    • https://melenchon.fr/2019/02/04/perquisition-mediapart-letat-autoritaire-saffole

      Ce jour-là, Médiapart n’eut pas un mot pour s’étonner des 17 perquisitions contre les militants de « La France insoumise » et trois de leurs prestataires, ni pour les motifs, ni pour la méthode. Pas un mot d’étonnement sur le déploiement de cent policiers avec les méthodes réservées au grand banditisme, ni la perquisition au domicile du Président d’un groupe parlementaire d’opposition, de la saisie de tout le contenu de l’ordinateur de la Secrétaire Générale du groupe, pourtant aucunement concernée par les deux dossiers bizarrement joints qui servaient de prétexte à cette razzia. Pas un mot contre la confiscation d’ordinateurs ou de leur contenu intégral, rien contre la capture du fichier d’adhérents au Parti de Gauche, pas un mot contre l’interdiction faite aux responsables d’être présents pendant la perquisition du siège de « La France insoumise ». J’en passe et non des moindres.

      Médiapart ne s’étonna de rien, approuva tout, se tut sur tout ce qui à l’évidence sentait à plein nez l’instrumentalisation politique de la justice et de la police. Rien sur les liens politiques entre les décideurs de l’opération, rien sur l’anomalie d’une opération construite sur deux simples dénonciations et dont seul j’ai eu à pâtir parmi nombre d’autres cités dans ces deux domaines des assistants au Parlement européen et des comptes de campagnes pourtant validés. Rien. Au contraire Médiapart a organisé une croisade de presse contre moi le jour même pour crime de lèse-majesté médiatique. Mediapart a tout justifié, tout validé. Médiapart a couvert de boue dans des spasmes de rage misogyne Sophia Chikirou. Edwy Plenel a tellement dépassé les bornes qu’il a dû lui-même retirer un de ses tweets graveleux. Médiapart a claironné que « les hommes politiques n’ont pas de vie privée ». Médiapart a diffusé des mensonges délibérés comme celui d’après lequel nous aurions été prévenus de longue date de ces perquisitions. Médiapart a fait tout ce qui lui était possible pour salir nos personnes, notre honneur, nos vies personnelles. Médiapart a été dans cette circonstance le chien de garde zélé des basses besognes de la Macronie.

      Mais voilà que l’arroseur est arrosé. Médiapart est pris à son tour dans les manipulations de coups tordus entre divers étages de la police, et de la justice. Cela sous couvert d’une plainte de Benalla à propos d’un supposé viol du secret de l’instruction concernant sa vie privée. L’une d’entre nous a pourtant déposé une plainte de même nature. Bien sûr, elle n’a été suivie d’aucun effet d’aucune sorte. Alors que se passe-t-il ?

      Au-delà de tous les effets de manche et postures héroïques de défenseurs de la liberté de la presse, la réalité crue est d’une autre nature et d’une autre gravité. Les médias, la police et la justice fonctionnent en circuit fermé depuis des années. Les uns achètent des informations à certains des autres qui ne devraient pas les vendre. Parfois, la tractation est gratuite quand se produit un cas qu’ils appellent le « donnant-donnant ». On se demande ce que chacun donne et contre quoi. La preuve de ce trafic impuni : jamais aucune plainte pour violation du secret de l’instruction n’aboutit. Jamais. Au sujet de nos perquisitions, Médiapart publia dès le lendemain des « informations » en copié-collé (tendancieux) des procès-verbaux sans que le Parquet n’émette la moindre protestation ni velléité de réaction. Jubilant, Fabrice Arfi tweeta : « (Révélations) Les premières découvertes des perquisitions Mélenchon. Et c’est embarrassant… ». Mais tout a changé depuis peu.

      Le démarrage de l’affaire Benalla a ouvert une guerre sans merci entre services de police, également entre eux et le palais de l’Elysée, et entre magistrats et médias qui servent de relais d’habitude aux fuites organisées. Tout le monde est en embuscade autour d’un palais présidentiel en état de siège multiple. Tout est en cause dorénavant dans un régime aux abois. Les deux procureurs et les trois policiers venus perquisitionner savaient parfaitement que les dirigeants de Médiapart, sans doute prévenus de longue date, ne permettraient pas la perquisition. En effet celle-ci n’avait pas l’aval d’un juge, au contraire de mon invasion matinale. Ils savaient qu’ils exciperaient du secret des sources. Ce privilège réservé aux seuls journalistes, s’il est parfaitement compréhensible et nécessaire dans une enquête menée par un média, change de nature quand il concerne les affaires de justice. En effet il devient alors la négation des droits de la défense à une instruction sans publicité et donc sans pression. Le secret des sources dans le délit de violation du secret de l’instruction est tout simplement la porte ouverte à tous les abus et manœuvres puisque personne ne peut se défendre, ni contredire les informations publiées, ni solliciter personne pour faire cesser le trafic marchand de l’information. Il devient un droit à faire des piloris médiatiques.

      Ceux qui sont venus chez Médiapart avaient donc une autre intention évidente : intimider les sources d’informations policières à l’œuvre dans l’affaire Benalla auprès de Médiapart et auprès des autres médias qui attendent leur tour de balançoire. Une guerre de grande ampleur a donc lieu en ce moment au sommet des hiérarchies élyséenne, policière et judiciaire. Médiapart aurait dû comprendre à temps ce que signifiait l’agression contre « La France insoumise », les inquisitions sous prétexte de dossiers bidonnés. Médiapart aurait dû se rendre compte que le pouvoir macroniste voulait seulement ouvrir un feuilleton judiciaire à rebondissements contre moi comme cela se pratique dans beaucoup de pays contre les leaders de ma mouvance. Il aurait dû penser politiquement la situation au lieu de s’abandonner au joie du « Schadenfreude », joie à propos du malheur des autres.

      Voici ce que je crois : encouragé par la complicité de Médiapart contre nous, conscient de l’énorme discrédit des médias dans la période, le pouvoir aux abois se croit dorénavant tout permis. Sa tendance autoritaire est désormais en action la bride sur le cou. Si discutables que soient les pratiques de Médiapart et de ses dirigeants, si détestables que soient les méthodes utilisées par ce média contre nous, il ne faut pas se mettre à leur niveau. Ne soyons pas comme Fabrice Arfi quand il pérorait à mon sujet « Depuis deux jours les fausses nouvelles volent en escadrille. La première d’entre elles consiste à dire par un habile syllogisme que les procureurs de la république n’étant pas indépendants en France, la perquisition visant un membre de l’opposition est la preuve d’une justice aux ordres de l’Elysée. CQFD. C’est pourtant bien plus compliqué que cela. Mais que valent la complexité et la nuance quand il s’agit de s’ériger en martyr ? »

      Le danger du moment demande au contraire de prendre la mesure de ce qui se passe bien au-delà de nos mauvais souvenirs. Devant l’exigence d’une justice impartiale et juste, face à l’exigence de la liberté de la presse, on ne règle pas de compte avec ses adversaires politiques. Il faut donc comprendre que le coup porté contre la rédaction de Médiapart en annonce d’autres contre d’autres rédactions. Les perquisitions politiques contre « La France insoumise » ouvraient la porte à celle de Médiapart. Ce qui est fait à Médiapart prépare d’autres mauvais coup de même nature contre d’autres médias ou d’autres formations politiques. Une telle pente est sans retour quand elle est prise. Le silence moutonnier des députés macronistes montre qu’ils sont prêts à tout avaliser. La Macronie est devenue dangereuse pour la liberté. En attestent la violence de la répression contre les manifestants, les pressions sur la justice pour le prononcé de peines très lourdes contre les gilets jaunes. En attestent la série de lois liberticides de Belloubet et Castaner. En attestent les délires du Président de la République sur le rôle de Poutine dans l’insurrection des gilets jaunes et son mépris de classe devenu incoercible. En atteste l’état de siège dans lequel vit notre pays sous la main de cette équipe au pouvoir « par effraction » selon l’expression de son propre chef. Mais que Médiapart n’oublie pas ses erreurs s’il veut être utile au moment qui commence. Nous, nous n’oublierons pas que nos principes doivent profiter aussi à nos adversaires, même les moins sympathiques. La République, comme la liberté, ne se divise pas au gré des moments.

    • Juan Branco :

      « J’ai grand peine pour Mediapart qui se trouve complu en une situation que leur propre veulerie, lors des perquisitions d’octobre, aura autorisé. Je refuse de rendre héroïques des personnes qui s’étaient effacées lorsque la liberté des autres était en danger.

      Je ne recevrai aucun des arguments rhétoriques, notamment en ce qui concerne la saisine des JLD dont on sait tous l’inanité, pour tenter de distinguer les situations. Il y a une tendance grave en un pouvoir que ce media a contribué à enfanter, et celle-ci est là depuis le début.

      Mediapart y a cédé par habitus sociologique, bien plus que du fait des liens qu’il entretient par ailleurs avec certains de ses principaux soutiens (Niel, dont il est incompréhensible que Mediapart n’ait pas racheté la participation) ou Jean-Pierre Mignard.

      Ils ont voulu voir en Macron un bourgeois gentilhomme, là où il présentait de graves dangers : parce qu’ils leur ressemblait. Leur lecture de l’un des mouvements politiques les plus dangereux de notre temps a contribué à le légitimer et le normaliser au sein de la sphère publique.

      Un tel saccage de mois et de mois d’enquête menés par @fabricearfi, @MartineOrange et tant d’autres, un tel saccage d’années de lutte d’@edwyplenel en faveur des idées contre lesquelles s’est fondée la macronie, est chose qui ne peut que blesser. Voilà où nous nous trouvons.

      Alors je répète, une énième fois : cessons de vouloir nous distinguer en courant comme des lapins aveuglés derrière chacune des manifestations de l’autoritarisme de ce pouvoir. Car alors celui-ci en s’effondrant, nous écrasera. Lisons. Débattons. Et enfin, pensons. »

  • Vinci : « sur la privatisation des autoroutes, beaucoup disent n’importe quoi » (PDG)
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/vinci-sur-la-privatisation-des-autoroutes-beaucoup-disent-n-importe-quoi-p


    Xavier Huillard, PDG de Vinci
    Crédits : © Philippe Wojazer / Reuters

    Xavier Huillard, le PDG de Vinci, particulièrement visé par des politiques ainsi que le mouvement des "Gilets jaunes" pour ses bénéfices attribués à la privatisation des autoroutes dans les années 2000, a regretté ce mercredi 6 février un "délire" et du "n’importe quoi".

    Dans le débat sur la privatisation d’ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens, la comparaison avec la privatisation des autoroutes est souvent citée par les opposants à cette opération, lesquels dénoncent la vente des bijoux de famille à bon compte pour des opérateurs privés qui s’en mettent depuis plein les poches à coups d’augmentations continues des prix des péages. Le discours agace au plus point le PDG de Vinci, Xavier Huillard. Et il ne s’en cache pas.

    « Chacun y va sur son petit couplet et (dit) absolument n’importe quoi », a-t-il déclaré ce mercredi 6 février à l’occasion de la présentation des résultats annuels du groupe, évoquant un " nouveau délire " alors que plusieurs sénateurs ont cité la veille le cas de Vinci pour rejeter la privatisation d’ADP (pour laquelle Vinci est un prétendant).

    Et de se justifier :
    « Ces autoroutes, nous les avons payées. Je rappelle que nous avons acheté ASF et Escota en 2005 et 2006 sur la base d’une valeur d’entreprise de 19 milliards d’euros. Je rappelle aussi que la rentabilité d’une concession ne se mesure pas comme un business normal avec une rentabilité nette divisée par le chiffre d’affaires, mais en TRI (taux de retour sur investissements), et ce n’est qu’à la fin de la concession, en 2032-2036, que nous saurons si nous avons gagné convenablement ou non de l’argent. Pourquoi faut-il mesurer en TRI ? Car ce sont des activités qui ont une fin, 2032, 2036. Nous avons acheté cher quelque chose qui a une durée limitée. Dans ces conditions, nous ne sommes pas dans un business normal. J’ai encore lu récemment que nous aurions des marges identiques à celles des industriels du luxe. C’est totalement ridicule. C’est (la gestion des autoroutes, NDLR) une activité risqué. La preuve : après la crise de 2008, le trafic autoroutier des poids lourds n’a retrouvé le niveau de trafic qui était le sien avant 2008 que l’an dernier. Je suis peiné de voir beaucoup d’observateurs continuer de raconter absolument n’importe quoi sur le sujet des autoroutes ».

    Pour autant, pour d’anciens membres de cabinets ministériels précédents, la stratégie de Vinci mise en place à l’époque de la privatisation des autoroutes lui avait permis de se retrouver en position de force face à l’Etat. Par exemple, en ayant raflé plus de 21% du capital d’ASF au cours des années précédant la privatisation en 2005, personne n’était venu se frotter à Vinci pour prétendre à cette acquisition. C’est pour cela d’ailleurs que le gouvernement précédent s’est débrouillé pour que la dernière cession de participation de l’Etat dans ADP en 2013 ne débouche sur une situation similaire. Aujourd’hui, Vinci ne possède que 8% d’ADP.

    Certains commentaires sur ADP font, selon Xavier Huillard, fausse route.
    « Quand on dit qu’ADP est un monopole, c’est juste ignorer que les plateformes parisiennes sont en concurrence avec Amsterdam, Francfort, Londres... et si on ne prend pas ça en compte, on va finir par avoir un manque de dynamisme dans l’attractivité de notre pays », a-t-il dit.

    Xavier Huillard a par ailleurs confirmé que son groupe était candidat à l’achat des 49% que détiennent les actionnaires chinois dans l’aéroport de Toulouse, mais a précisé qu’il n’était pas prêt à " faire n’importe quoi " et qu’il " serait vigilant sur les prix eu égard à l’évolution de la régulation ". Le PDG de Vinci a en effet fait référence à la non-homologation des évolutions de redevances proposées par les aéroports de Nice, Marseille et Paris.
    […]
    Le groupe a annoncé mercredi des résultats marqués par une nette baisse des revenus dans les autoroutes au dernier trimestre en raison des dégradations de plusieurs péages par les "#Gilets_jaunes". Alors que Vinci prévoyait une hausse de trafic de 1,7% sur l’ensemble de l’année 2018, il a enregistré une baisse de 0,5% en raison du mouvement des " Gilets jaunes".

    A l’échelle du groupe, le bénéfice net annuel a crû de 8,6% à près de trois milliards d’euros, sur un chiffre d’affaires de 43,5 milliards d’euros (+8,1%).

  • Appel à communication « #Contre-cartographies dans les Amériques »

    https://www.unilim.fr/ehic/events/event/appel-a-communication-contre-cartographies-dans-les-ameriques

    Encore un truc supr bien mis trop loin pour moi...

    Contre-cartographies dans les Amériques, XVIème-XXIème siècles FLSH Université de Limoges, Laboratoire EHIC,
    jeudi 7- vendredi 8 février 2019

    L’émergence et la consolidation progressive de l’hégémonie de la cartographie en tant qu’outil de représentation de l’espace sont intimement liées au processus de colonisation européen du Nouveau Monde. La rapide expansion du « monde connu » à partir du XVIe siècle a engendré un profond renouvellement de la conception de l’espace et va en effet contribuer au rapide développement d’une science cartographique visant à traduire le monde sous la forme d’une image mobile et mobilisable (Mignolo). La carte se veut dès lors un outil stratégique, un instrument de savoir-pouvoir géopolitique fondamental : pour les Européens qui se lancent à la conquête du continent américain, cartographier ne signifie non pas seulement connaître et rendre intelligible mais aussi domestiquer, soumettre, occulter, contrôler et même contredire l’ordre de la nature. Outils de guerre, outils d’exercice de la souveraineté et d’emprise symbolique et matérielle sur l’espace national, les cartes deviennent des supports essentiels de la puissance gouvernementale des Etats modernes : elles rendent possible l’administration verticale des populations, des territoires et des ressources. Dans les Amériques, la carte, en objectivant le mythe de la terra nullius, a ainsi permis de naturaliser les opérations de dépossession, d’extraction et d’élimination qui ont accompagné l’avancée de la frontière interne et l’intégration progressive des peuples et des espaces à l’ordre de l’État-nation et à la logique du développement. (…)
    Quels enjeux se trouvent derrière les dynamiques contre-cartographiques dans le contexte des Amériques ? Dans quel contexte les logiques contre-cartographiques peuvent-elles se mettre en place ? Comment se créent-elles et de quelles impulsions émanent-elles ? Quels savoirs sont mobilisés dans les processus d’élaboration contre-cartographique ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l’espace ? Ce colloque international se propose d’interroger les mécanismes de l’alliance entre cartes et domination et de sa subversion à travers la notion de contre-cartographie. Ce concept, issu de la géographie radicale (née des mouvements contre-culturels des années 1960 aux Etats-Unis), sera appliqué à d’autres disciplines et entendu dans un sens élargi, diachronique, trans- et pluridisciplinaire pour intégrer la diversité des formes cartographiques (cognitives, sonores, corporelles, artistiques, numériques, etc.) et des politiques de la représentation qui ont pour enjeu la critique des formes hégémoniques de production de l’espace. Les propositions pourront s’intégrer dans les axes suivants (liste non exhaustive) :

     Cartographie critique et radicale (militante, décoloniale, féministe, écologiste…)

     Logiques contre-étatiques et anti-impérialistes : cartographies alternatives

     Questionnements géopolitiques sur les sphères d’influence (mouvances, flux migratoires, frontières etc.)

     Remise en question et redéfinition des géographies culturelles et/ou linguistiques

     Cartographies des mondes souterrains (mafias, contrebandiers, hackers…)

     Détournement et déconstruction des cartes dans les arts et les lettres

     Contre-cartographies numériques

    Les propositions devront être limitées à 500 mots et être accompagnées d’une courte biographie de leur auteur (200 mots) à envoyer avant le 15 octobre 2018 à lucie.genay@unilim.fr et diane.bracco@unilim.fr

    Langues du colloque : français, anglais, espagnol. Le colloque donnera lieu à la publication d’un ouvrage en français aux Presses Universitaires de Limoges. La traduction des articles en anglais ou en espagnol devra être prise en charge par l’auteur.e.

    Comité organisateur : Diane Bracco (études culturelles hispaniques) diane.bracco@unilim.fr Philippe Colin (civilisation latino-américaine) philippe.colin@unilim.fr Luis Fe-Canto (histoire espagnole) luis.fe-canto@unilim.fr Lucie Genay (civilisation des Etats-Unis) lucie.genay@unilim.fr Saïd Ouaked (civilisation des Etats-Unis) said.ouaked@unilim.fr

    #cartographie_radicale

  • Habiter le monde - Cuba - Les jardins potagers de La Havane | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/072421-001-A/habiter-le-monde-cuba

    Au cœur de la Havane, se trouvent des organopónicos, ou jardins-potagers. Créés dans l’urgence pour pallier les pénuries alimentaires cubaines à la suite de l’effondrement de l’URSS, ces espaces verts constituent un modèle d’agriculture urbaine biologique. Avec eux, les Cubains ont inventé une nouvelle manière de vivre la ville : sur les toits, les balcons, entre les immeubles, les surfaces cultivables s’improvisent sous toutes les formes. Accueilli par Dario et Lisy, Philippe découvre un savoir-faire qui se transmet d’une génération à l’autre.

    #Cuba #agriculture_urbaine #jardinage #maraîchage #La_Havane #urban_matter #alimentation #bio

  • #Didier_Porte révèle : François-Xavier Bellamy est de gauche !
    https://la-bas.org/5419

    Ami abonné, cette semaine, tu es particulièrement gâté. C’est une revue de presse enrichie à laquelle je te convie. Enrichie à la novlangue dominante dans la start-up nation, emblématique du crétinisme managérial. La dame qui est sur la #Vidéo est tellement grotesque que je soupçonne un canular gorafiste. Enrichie des images d’un policier odieusement agressé par un manifestant ensanglanté qui l’oblige à lui monter sur la tête. Enrichie d’une enquête fouillée, d’où il ressort que François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux européennes, est de gauche. Enrichie aux contre-vérités éhontées, proférées à la télé par un menteur patenté, Philippe Val, à qui j’hésite à faire un procès. Et enfin, enrichie de l’appel de notre journaliste Jérémie Younes à sauver L’Huma, quotidien indispensable parce qu’il rend (...)

    #Médias #Politique

  • Gilets Jaunes, l’urgence de l’acte – Stathis Kouvélakis
    https://www.contretemps.eu/gilets-jaunes-urgence-acte-kouvelakis

    Ce qui caractérise à cet égard le mouvement des GJ, et révèle sa fragilité, c’est plutôt la profusion d’aspirants à la direction, à la fois au niveau local, régional et national. Pour l’instant, au niveau national, la corde semble être tenue par le trio, désormais scindé, de la France en colère Eric Drouet – Priscillia Ludosky – Maxime Nicolle. Le « serment du jeu de Paume » du 13 décembre, suivi par le rassemblement devant l’Hôtel de ville de Paris le 7 janvier, ouvert par la lecture d’une lettre adressée à Macron et suivi d’un cortège vers l’Assemblée, et, point d’orgue de la série, l’organisation réussie d’un rassemblement d’ampleur nationale à Bourges le 12 janvier sont autant d’initiatives qui témoignent d’une volonté évidente de conquérir une position de #leadership et de traduire sur le terrain de l’action de rue les succès acquis sur les #réseaux_sociaux. L’objectif est confirmé par la « scission » devenue à présent publique (via facebook naturellement) au sein de ce trio et qui semble relever exclusivement du jeu banal d’ambitions personnelles rivales[47].

    Cette évolution relève incontestablement du processus très classique de constitution et d’institutionnalisation d’un groupe. A ceci près que, du fait de l’unanimisme identitaire du mouvement des GJ, redoublé du refus (pour l’instant du moins) de toute autre forme de coordination que les réseaux sociaux, fait de ces questions l’objet d’une dénégation de principe. A l’évidence, rien ne déplairait plus à Maxime Nicolle ou Eric Drouet, et sans doute aussi à leurs nombreux « followers », que d’admettre leurs ambitions de leader, fût-ce dans un cadre différent que celui d’un parti politique. Pourtant, ce serait là faire œuvre de clarté, qui permettrait, entre autres choses, de les questionner sur leurs orientations, leur confusionnisme idéologique, leur rôle dans la propagation des théories délirantes d’un Philippe Argillier[48], ou dans la diffusion de propos racistes et complotistes sur le pacte de Marrakech, le rôle des « lobbies » et de « la finance », ou la caution apportée à la pancarte antisémite qui décorait la tribune du rassemblement de Bourges du 12 janvier etc. En réalité, il y a fort à parier que, s’il veut se prémunir de dérives trop prévisibles, et se doter d’une pérennité et d’une efficacité, le mouvement est condamné à réinventer la roue, à savoir trouver des formes de structuration, créer des #espaces_de_délibération et de coordination, bref se soumettre aux lois universelles d’une #action_collective démocratique. Les tentatives en cours de structurer à l’échelle nationale un processus de délégation émanant d’assemblées générales, une « assemblée des assemblées » telle que le propose notamment l’appel des GJ de Commercy[49], représente à l’évidence un enjeu crucial. Leur succès serait un pas vers un mouvement qui pourrait contribuer à la reprise en main de leur vie par les opprimé.e.s et les exploité.e.s, et s’ouvrir, sans garantie aucune, à une perspective émancipatrice.

    Les forces de la #gauche sociale et politique peuvent y contribuer, la question de l’utilité de leur existence même ne manquerait pas de se poser s’il en allait autrement. Il y a toutefois des conditions à cela, dont la satisfaction, disons-le, paraît assez lointaine à l’heure actuelle. L’attitude des directions syndicales, qui confine à l’aveuglement, est particulièrement alarmante. Au lieu de voir dans le mouvement, au minimum, une occasion pour s’affronter avec le macronisme et arracher de véritables concessions, bien au-delà de l’annulation de deux taxes injustes, elles se sont confinées dans le rôle parfaitement illusoire de médiation avec un pouvoir autoritaire et discrédité, allant même jusqu’à lui prêter main-forte au moment où celui-ci apparaissait le plus en difficulté[50]. Quant à la gauche politique, celle qui ne rechigne pas à aller au combat, lorsqu’elle ne s’est pas coupée du mouvement, elle refuse de se saisir de ces contradictions et de les politiser, se contentant de surfer sur les affects qu’il suscite ou de projeter sur lui des schémas, si ce n’est des fantasmes, manifestement inopérants et dépassés. Ce mouvement n’est certainement pas le modèle de toute mobilisation future, mais on peut parier que nombre de ses innovations, et des questions qu’elles posent, resurgiront, sous une forme ou une autre, dans la période à venir. Ne pas comprendre qu’il peut en sortir tout autre chose que tout ce à quoi les mouvements sociaux de la période antérieure nous ont habitué revient à s’exposer à de terribles déconvenues. Or, il convient d’y insister, compte tenu de la profondeur de la crise politique, le temps est dense, ce qui est une autre façon de dire qu’il est compté. On ne saurait accorder trop d’importance aux enquêtes d’opinion, mais on ne peut écarter d’un revers de main les indices qui suggèrent que seule l’#extrême-droite semble pour l’instant profiter de la situation. On le peut d’autant moins que le profil de la plupart des porte-paroles et aspirants leaders des GJ, et la persistance de certains symboles dans les actions les plus emblématiques du mouvement[51], a de quoi susciter l’inquiétude.

     

    Passer à l’acte

    Dans l’hypothèse, peu probable, qu’il s’arrête ou décline rapidement sans laisser de traces durables, qu’aura appris d’utile le mouvement des GJ à celles et ceux pour qui le combat social et politique n’a pas commencé le 24 novembre dernier ? Au moins ceci : qu’il est possible de gagner un soutien majoritaire, d’ébranler en profondeur un pouvoir autoritaire en étant dix fois moins nombreux dans la rue que dans une manifestation syndicale et sans passer par la case des journées de grève « saute-mouton » (ou annoncées comme sur un planning d’examens) comme celles que nous avons connu depuis maintenant de trop nombreuses années. Qu’il est légitime, n’en déplaise aux belles âmes, de se défendre face au déchaînement répressif de l’État et que la contre-violence de celles et ceux qui luttent n’est pas toujours contre-productive, que ses effets dépendent d’une perception de la situation qui relève avant tout d’une compréhension politique. Que l’initiative d’une mobilisation d’envergure peut être prise, pas toujours mais en certaines occasions du moins, par des novices, qui manquent d’expérience, qui feront inévitablement des erreurs, mais qui sont également dépourvus du poids des routines bureaucratiques et des défaites intériorisées qui inhibent la pensée et l’agir des plus aguerris. Qu’il faut aussi commencer par s’organiser là où on peut et comme on peut, qu’un rond-point ou un parking peuvent devenir un foyer d’action collective, mais garder également à l’esprit que, pour gagner, il faut également savoir en sortir, aller voir ailleurs et rencontrer autrui pour construire une lutte commune.

    Le mouvement nous aura également appris que si l’on veut obtenir « plus », ou plutôt : autre chose, que des annulations de taxes sur les carburants ou des hausses de CSG, si on aspire à des choses très immédiates et simples comme des augmentations de salaires, le rétablissement de la législation du travail et la remise en cause de son infinie précarisation, il faudra s’y prendre autrement.

    On en conviendra, ce n’est déjà pas si mal…

    On peut également formuler les choses ainsi : le mouvement des GJ peut se comprendre comme une critique en acte de cette impuissance de plus en plus insupportable dans laquelle la gauche sociale et politique s’est enferrée au cours de cette dernière période, et dont l’origine remonte aux défaites sur lesquelles s’est achevé le siècle passé. Il est illusoire de penser que ce mouvement apporte de lui-même des réponses d’ensemble. Dans ce qui a précédé, nous nous sommes efforcés de montrer en quoi il achoppe également sur des obstacles bien visibles et, pour une large part, bien prévisibles, qui prolongent certaines des tendances parmi les plus sombres de la situation présente. Mais l’événement crée également le besoin, et, pour une part, les conditions d’une nouvelle rencontre. En ce sens, son signifiant le plus important n’est sans doute pas celui, à vrai dire insignifiant, d’un gilet d’automobiliste fluorescent mais bien celui d’« acte » qui scande cette séquence depuis son commencement. Si ces « actes » doivent aboutir à autre chose qu’à une série qui s’étire vers un enlisement terminal, c’est bien cette rencontre qu’il s’agit de construire, pour que cette scansion devienne celle d’un véritable passage à l’acte.

    #Gilets_jaunes

    • Ce qui ressort en revanche clairement, c’est la mise en avant de l’#unanimité en tant que trait constitutif du mouvement. Elle se traduit par l’affichage de revendications pouvant faire immédiatement #consensus, le RIC en est l’exemple-type, et la mise et l’écart des points qui prêtent à controverse, ou sont susceptibles d’en créer. Certes, tous les mouvements sociaux mettent en avant des revendications unifiantes, c’est même leur geste fondateur et une condition indispensable à leur succès. Une telle unification n’est toutefois pas donnée d’emblée, elle se construit au cours de la mobilisation elle-même, par une combinaison de débats et d’effets en retour induits par l’action collective elle-même. L’unanimisme des GJ est d’un autre ordre, il relève d’une dimension proprement #identitaire. En l’absence d’espaces de délibération à l’échelle du mouvement, les revendications ne sont pas débattues, mais plutôt adoptées « par acclamation », ou son strict équivalent qu’est la propagation mimétique-sérielle sur les réseaux sociaux. Les GJ ne se conçoivent pas d’ailleurs comme un « mouvement », ils n’agissent pas en vue de convaincre ou d’entraîner d’autres secteurs du peuple – on remarquera du reste un désintérêt quasi-total à l’égard de toute idée d’extension ou d’élargissement du mouvement – car ils « sont » « le peuple », une croyance largement entretenue par la nouvelle forme d’« entre-soi » induite par le fonctionnement des réseaux sociaux. Et « le » peuple en question ne peut qu’être homogène et unanime. Le rejet de la représentation et de toute médiation s’effectue ainsi au profit de la présence, de l’immédiateté et de la transparence supposées qu’autorise le recours aux réseaux sociaux ou à l’interconnaissance informelle comme seuls outils de coordination et de communication.

  • La démondialisation est-elle nécessairement un repli ? Jacques Sapir / Philippe Moreau – Defarges (Sputnik)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15566-la-demondialisation-est-elle-necessairement-un-repli-jacques-sapir-

    50% des français vivent bien la mondialisation, ils n’ont pas de problème de fin de mois, partent en week end à Bali, et consomment à loisirs sans se poser de questions, de l’autre coté 50% des français en sont exclus et n’arrive pas a finir les fins de mois, comme on l’as vue entre les Gilets jaunes et les Foulards rouges, ces deux monde s’oppose, aussi je vous propose ce débat pour entendre les arguments des uns et des autres, car on peut être en désaccord le principal c’est d’en discuter pour éventuellement trouver des points communs et de possible solutions.

    Source : Youtube.com

    Information complémentaire :

    Crashdebug.fr : Éric Zemmour : « Au royaume de la mondialisation, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent ! (...)

    #En_vedette #Divers