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  • Le #9ème_art est né en #Suisse mais il est snobé par l’Etat

    La bande dessinée suisse connaît une vitalité et une diversité extraordinaires. Inventé au 19ème siècle par le Genevois #Rodolphe_Töpffer, cet art du récit ne bénéficie pas encore d’une reconnaissance officielle.

    En novembre 2018, une petite équipe de représentants de la bande dessinée (BD) suisse a été reçue par la direction de l’Office fédéral de la culture (OFC). But de cette visite : obtenir de la Confédération qu’elle intègre le 9ème art comme une discipline à part entière, avec la création d’un prix suisse de la BD et d’une bourse nationale. Le tout aurait pu figurer en 2019 dans le message culturel publié tous les quatre ans par l’OFC. Malheureusement, l’équipe déléguée par le Réseau suisse de la BD a fait chou blanc. « Le message culturel mentionnera la BD, mais sans plus. Nous sommes déçus, car nous attendions un vrai signal en vue de la reconnaissance de cet art », avoue Jana Jakoubek, directrice artistique du festival Fumetto, à Lucerne. « Le jour où la BD recevra des subventions à la création, comme c’est le cas pour le théâtre, j’espère qu’il y aura encore des livres », ironise Zep. Le créateur de Titeuf a vendu près de 20 millions d’albums dans le monde. Il ne comprend pas la frilosité des autorités suisses, « alors que les musées de la BD, de la Corée aux USA, mentionnent le fait que le créateur de la bande dessinée est le Genevois Rodolphe Töpffer ».
    La Suisse compte désormais une Ecole supérieure de bande dessinée

    Cofondateur de la première Ecole supérieure de BD en Suisse, lancée à Genève en 2017, le dessinateur Tom Tirabosco milite pour la création d’un centre suisse de la BD. Il définit la BD comme « un art majeur ayant atteint l’âge adulte ». « Les créateurs abordent désormais toutes les thématiques et se trouvent parfois très éloignés de la classique BD franco-belge, celle de Spirou ou Lucky Luke », défend-il. « C’est le seul médium artistique jamais inventé par la Suisse », complète Dominique Radrizzani, le directeur du festival lausannois BDFIL. Genève a fait honneur à cette discipline, en accueillant un hôtel Ibis, consacré à Töpffer et ses successeurs locaux (voir encadré page suivante).

    Des deux côtés de la Sarine, des auteur(e)s s’exportent à l’international. Les Romands sont les plus nombreux, avec notamment Derib, Cosey, Buche, Bertschy, Tirabosco, Peeters et Wazem. Les alémaniques, successeurs de l’artiste allemand Wilhelm Busch, auteur de « Max et Moritz », comptent dans leurs rangs des auteurs majeurs. A commencer par Thomas Ott et Anna Sommer. D’où vient alors cette timidité évoquée par Zep ? « La BD est souvent considérée comme un art de divertissement ou une industrie », résume Philippe Duvanel, qui dirige le festival Delémont’BD. Lui aussi était monté à Berne, il y a 4 ans, avec une délégation jurassienne, pour défendre un prix suisse de la BD. Il indique pourtant savoir que le conseiller fédéral Alain Berset, qui chapeaute l’OFC, est sensible à cet art. « Il y a sans doute un problème sur la légitimité de la BD à recevoir un soutien public, alors que ce n’est pas le cas pour d’autres disciplines, comme le théâtre, par exemple », regrette-t-il.
    Dessiner une BD requiert peu de matériel mais beaucoup de temps

    Si le matériel nécessaire pour dessiner est simple, « la création d’ouvrages de bandes dessinées nécessite un temps énorme », explique Zep. Le dessinateur indique que les créateurs sont en train de se précariser, dans un monde où le nombre d’ouvrages explose, mais avec des tirages de plus en plus limités. Il défend un système d’aide à la création, comme c’est le cas en France avec le Centre national du livre, où des jurys spécialisés accordent des subventions. En Suisse, seules existent quelques bourses cantonales et les appuis fédéraux à la BD ne sont pas décernés par des jurys spécialisés, cet art étant rangé dans une case dédiée au design.

    Malgré tout, la BD suisse serait en passe d’accéder à une reconnaissance des pouvoirs publics, notamment en Suisse romande, où les villes de Lausanne et Genève plancheraient sur un centre du 9ème art. « La BD suisse est en train de placer Genève sur la carte des lieux importants de cet art, à côté de Paris, Bruxelles et Angoulême », souligne Tom Tirabosco, qui préside la Swiss Comics Artists Association. Depuis 1997, Genève décerne chaque année des distinctions à travers les prix Töpffer. La Suisse compte aussi un musée de la BD : le Cartoon Museum de Bâle. Elle possède trois festivals de taille : BDFIL, Fumetto et Delémont’BD. Des évènements existent aussi à Aigle (VD), Belfaux (FR), Tramelan (BE) et Lugano.
    Des éditeurs qui travaillent avec l’Europe

    L’édition suisse n’est pas en reste, avec des maisons comme Atrabile, tournée vers la BD underground, ou encore Paquet, qui publient des ouvrages en Europe. RVB, collection dirigée par le dessinateur genevois Yannis La Macchia, publie des bandes dessinées numériques. En Suisse alémanique, la BD suisse s’exprime dans des magazines comme « Ampel », publié à Lucerne par un collectif, et « Strapazin » à Zurich. Moderne a publié le dernier ouvrage d’Anna Sommer (voir image ci-contre), auteure qui est traduite en français. Existe-t-il une BD suisse ? « Peut-être dans la façon d’envisager ce métier qui s’est développé dans un univers à la fois multiculturel et isolé », conclut Zep.
    La BD a crû sur un terreau alternatif

    Né en 1799, le satiriste genevois Rodolphe Töpffer est considéré comme l’inventeur du 9ème art. « Töpffer rédigeait des chroniques, qu’il découpera avec des dessins à l’appui du texte. Il a mis en place tout ce qui fait la BD moderne », explique Dominique Berlie, conseiller culturel au service culturel de la Ville de Genève. Montage, cases, effets de répétition, suspense : grâce à ces inventions, le créateur autodidacte de la « littérature en estampes » connaîtra un succès international avec entre autres, l’« Histoire de Monsieur Jabot » (voir page 10). « Il a aussi présenté une théorie de son art et a reçu le soutien de Goethe, qui y a vu quelque chose d’important », rappelle Dominique Berlie. « Après lui, il ne s’est plus passé grand-chose pendant longtemps en Suisse », continue Jana Jakoubek.

    « L’éclosion d’une BD qui se vendra à l’international remonte aux années 1960 et 1970, à travers une bande dessinée alternative, liée au monde des squats, qui s’est exprimée dans des affiches et journaux de gauche », raconte Dominique Berlie. Dans les années 1970, les dessinateurs genevois Ceppi et Poussin montent à Paris et réussissent à se faire publier par de grands éditeurs. Au début des années 1990, la revue genevoise « Sauve qui peut » publiera des dessinateurs issus des arts décoratifs, permettant à de jeunes pousses de s’exprimer, parmi lesquelles Zep, Wazem, Baladi, Helge Reumann, Peeters ou Tirabosco.

    Le jeune Zep avait fait des propositions à des quotidiens du cru, sans susciter d’intérêt. Mais le futur créateur du « Guide du zizi sexuel », sera soulagé de découvrir des confrères émerger dans les médias. « Le succès de gens comme Derib – auteur de Yakari – m’a permis de croire à la possibilité de faire ce métier », raconte-t-il. Zep évoque aussi sa rencontre avec Cosey, créateur de « A la recherche de Peter Pan ». « Moi qui aime la montagne, je me suis retrouvé dans ces récits contemplatifs qui se déroulent dans les Alpes valaisannes. Cela a montré qu’il était possible de parler de nos propres histoires, suisses, à une époque où la BD parisienne était très loin de ces préoccupations. »

    La relève de la BD suisse est en marche, assure Dominique Berlie. Il cite notamment des auteurs comme Peggy Adam, Isabelle Pralong, ou Guillaume Long. Outre Sarine, Tom Tirabosco cite le peintre Andreas Gefe, originaire de Schwyz. Jana Jakoubek met en avant les travaux des jeunes lucernois Noemi Laake et Andreas Kiener, actifs dans le collectif et magazine « Ampel ». (SH)

    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/02/detail/news/detail/News/le-9eme-art-est-ne-en-suisse-mais-il-est-snobe-par-letat
    #BD #bande_dessinée

  • Dans un signalement de @le_bougnoulosophe, cette photo de Renaud Camus à #Montpellier avec la Ligue du Midi en octobre 2016 :
    http://www.slate.fr/story/174768/nouvelle-zelande-christchurch-idees-terroriste-france-grand-remplacement-renau

    Alors certes ce n’est pas un massacre au fusil automatique, mais du coup l’idée que Camus n’aurait aucun lien avec la violence…

    Violences à la fac de Montpellier : la Ligue du Midi impliquée ?
    https://www.liberation.fr/france/2018/09/13/violences-a-la-fac-de-montpellier-la-ligue-du-midi-impliquee_1678593

    Six personnes ont été déférées jeudi matin au TGI de Montpellier. Cinq hommes et une femme, tous soupçonnés d’être liés aux violences commises le 22 mars sur les étudiants qui occupaient un amphi de la fac de droit et de sciences politiques. Et toutes semblent être proches de la Ligue du Midi, le groupuscule régionaliste et identitaire constitué autour de la famille Roudier.

    Pour mémoire, cette nuit de mars, un commando d’une dizaine de personnes, la plupart cagoulées, certaines armées de planches, avait violemment expulsé des étudiants et militants. L’enquête a établi que le doyen de la fac, Philippe Pétel, et Jean-Luc Coronel de Boissezon, codirecteur du master en histoire du droit, n’ignoraient rien de ce qui se préparait. Tous deux ont été mis en examen et suspendus. Selon les informations livrées jeudi par Christophe Barret, procureur de Montpellier, c’est la compagne de Coronel de Boissezon qui aurait organisé cette opération en demandant à des connaissances d’« évacuer l’amphi ». Après avoir passé quelques coups de fil (sur lesquels les enquêteurs se sont appuyés), la petite bande s’était ainsi retrouvée aux abords de la fac. Dans le groupe : un colonel à la retraite, qui reconnaît avoir été dans l’amphi mais nie avoir violenté les étudiants. Et Martial Roudier, 38 ans, le fils de Richard Roudier, figure de proue de la Ligue du Midi. Lui affirme qu’il n’était pas sur les lieux.

    Quant à l’organisatrice de l’opération, âgée de 47 ans, elle dirige une société de conseil en relations publiques et évolue, selon nos informations, dans différents milieux de l’ultra-droite. En 2012, elle se serait présentée aux législatives, dans le Rhône, sous la bannière « Alliance royale », un groupuscule royaliste et pro-vie. Elle pige à l’occasion pour Lengadoc Info, le site identitaire de Martial Roudier, et intervient dans des événements de la Ligue du Midi.

  • Un sport de gonzesses...
    http://www.radiopanik.org/emissions/foc-la-radio/un-sport-de-gonzesses-

    Oscar Wilde (à moins que ce ne fut le philosophe ardennais Philippe Albert) disait : « Le football, c’est très bien comme sport pour les filles rudes, mais il est à peine approprié pour les garçons délicats. »

    Lors de l’émission du 21 février titrée « Femmes de foot », nous nous demandions si Jay Mc Inerney avait raison quand il affirmait : « Les hommes parlent aux femmes pour coucher avec elles, les femmes couchent avec les hommes pour parler avec eux. »

    Dès lors, nous pouvons nous poser cette autre question : « Les hommes ne s’intéressent-ils pas au foot féminin juste dans l’espoir de mettre un goal aux femmes qui s’y intéressent ? »

    Et nous allons y répondre. En 90 minutes. Sans arrêts de jeu.

    Illustration : la joueuse américaine de football Alex Morgan est sévèrement tacklée (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/foc-la-radio/un-sport-de-gonzesses-_06413__1.mp3

  • François Asselineau... l’homme du FREXIT - LTS 9/03/19
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15800-francois-asselineau-l-homme-du-frexit-lts-9-03-19

    En vue des Européennes François Asselineau est de plus en plus présent sur les plateaux télés et on peut en remercier leur animateurs respectifs.

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : François Asselineau : « Il faut en finir avec cette utopie de la ‘construction européenne’, irréalisable et destructrice »

    Crashdebug.fr : Europe : « J’accuse », par Philippe de Villiers (Le Figaro)

    Crashdebug.fr : François Asselineau la France face au désastre en 2017

    Crashdebug.fr : François Asselineau : « Je serai tête de liste aux élections européennes » (Sud Radio)

    Crashdebug.fr : Le déclin des insectes – Allocution de François Asselineau du 16 février 2019 (UPR)

    Crashdebug.fr : « On sent qu’il se passe quelque chose » : comment François Asselineau est devenu très populaire (...)

    #En_vedette #Divers

  • Derrière la privatisation d’Aéroports de Paris, le contrôle d’un patrimoine immobilier qui vaut de l’or
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/19/derriere-la-privatisation-d-adp-le-controle-d-un-pactole-immobilier_5438180_

    C’est l’un des points sensibles de la privatisation du Groupe #ADP : l’acquéreur des 50,63 % de l’Etat dans les plates-formes de Roissy, d’Orly et du Bourget prendra aussi le contrôle d’un des plus beaux patrimoines fonciers d’Ile-de-France. Le groupe possède près de 6 700 hectares autour de Paris. Des terrains consacrés à l’activité aéroportuaire pour l’essentiel, mais pas tous : pas moins de 1 242 hectares, autant que les 18e et 19e arrondissements de Paris réunis, sont réservés à des opérations immobilières. Des emplacements qui valent de l’or, à proximité immédiate des aéroports et dans un Grand Paris engagé dans une croissance à marche forcée.

    « Ce portefeuille foncier est un aspect qui différencie ADP des autres groupes aéroportuaires », souligne Yan Derocles, spécialiste de l’entreprise chez l’analyste financier Oddo. En cas de privatisation, l’Etat récupérera, au terme d’une concession de soixante-dix ans, « l’intégralité du foncier » et de ce qui aura été bâti dessus, assure le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Sans apaiser une double inquiétude : que la sous-valorisation de ce patrimoine offre un magnifique cadeau de bienvenue aux acheteurs, et que la puissance publique perde toute possibilité d’orienter le développement de ces territoires stratégiquement situés.

    « Alors que la métropole du Grand Paris est confrontée à des défis d’aménagement pour lesquels la maîtrise foncière est un élément-clé, alors que la question des mobilités non polluantes va être essentielle dans les décennies qui viennent, l’Etat se prive d’un levier d’action direct sur l’usage des sols », regrette le géographe Michel Lussault, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon et théoricien de ces « hyper-lieux » de la mondialisation dont font partie les aéroports. Lors de la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, l’Etat avait d’ailleurs conservé la propriété du foncier.

    A proximité immédiate des emprises d’ADP, des collectivités et l’Etat mènent leurs propres projets de développement – dont le controversé complexe de commerces et de loisirs Europacity –, projetant parcs d’affaires et zone…

    #paywall

    • sur le site du Groupe ADP

      Immobilier hors terminaux
      https://www.parisaeroport.fr/entreprises/immobilier/immobilier-hors-terminaux/presentation

      Le domaine foncier utilisable pour l’activité immobilière
      Le Groupe ADP est propriétaire de l’ensemble de son domaine foncier qui s’étend sur 6 686 hectares, dont 4 601 hectares réservés pour les activités aéronautiques, 775 hectares de surfaces non exploitables et 1 310 hectares dédiés aux activités immobilières.

      Sur les 381 hectares de réserve foncière disponible, 181 hectares sont situés à Paris-Charles de Gaulle, 136 hectares à Paris-Orly, 64 hectares à Paris-Le Bourget et sur les aérodromes d’aviation générale.

    • Le groupe possède près de 6700 hectares dans des territoires stratégiquement situés autour de Paris, un des plus beaux capitaux fonciers d’Ile-de-France.

      C’est l’un des points sensibles de la privatisation du Groupe ADP : l’acquéreur des 50,63 % de l’Etat dans les plates-formes de Roissy, d’Orly et du Bourget prendra aussi le contrôle d’un des plus beaux patrimoines fonciers d’Ile-de-France. Le groupe possède près de 6 700 hectares autour de Paris. Des terrains consacrés à l’activité aéroportuaire pour l’essentiel, mais pas tous : pas moins de 1 242 hectares, autant que les 18e et 19e arrondissements de Paris réunis, sont réservés à des opérations immobilières. Des emplacements qui valent de l’or, à proximité immédiate des aéroports et dans un Grand Paris engagé dans une croissance à marche forcée.

      Lire l’éditorial : Groupe ADP : une privatisation contestable
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/19/groupe-adp-une-privatisation-contestable_5438217_3232.html
      « Ce portefeuille foncier est un aspect qui différencie ADP des autres groupes aéroportuaires », souligne Yan Derocles, spécialiste de l’entreprise chez l’analyste financier Oddo. En cas de privatisation, l’Etat récupérera, au terme d’une concession de soixante-dix ans, « l’intégralité du foncier » et de ce qui aura été bâti dessus, assure le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Sans apaiser une double inquiétude : que la sous-valorisation de ce patrimoine offre un magnifique cadeau de bienvenue aux acheteurs, et que la puissance publique perde toute possibilité d’orienter le développement de ces territoires stratégiquement situés.

      Lire aussi Les enjeux de la privatisation d’Aéroports de Paris en 6 questions
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/03/13/loi-pacte-les-enjeux-de-la-privatisation-d-aeroports-de-paris-en-six-questio
      « Villes aéroportuaires »
      « Alors que la métropole du Grand Paris est confrontée à des défis d’aménagement pour lesquels la maîtrise foncière est un élément-clé, alors que la question des mobilités non polluantes va être essentielle dans les décennies qui viennent, l’Etat se prive d’un levier d’action direct sur l’usage des sols », regrette le géographe Michel Lussault, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon et théoricien de ces « hyper-lieux » de la mondialisation dont font partie les aéroports. Lors de la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, l’Etat avait d’ailleurs conservé la propriété du foncier.

      A proximité immédiate des emprises d’ADP, des collectivités et l’Etat mènent leurs propres projets de développement – dont le controversé complexe de commerces et de loisirs Europacity –, projetant parcs d’affaires et zones commerciales. Des plans qu’un nouvel actionnaire d’ADP pourrait venir perturber en développant une offre concurrente.

      « Le nouvel opérateur va forcément accélérer le développement immobilier, qui n’a pas été très rapide ces dernières années : ADP a optimisé son patrimoine, l’a dépoussiéré, mais a finalement peu construit », estime M. Derocles.

      Le groupe a pourtant fait du développement de véritables « villes aéroportuaires » autour de ses plates-formes un de ses axes de croissance. Des campus de bureaux et des hôtels autour des terminaux sont ainsi bâtis sur des terrains ADP, moyennant un loyer, mais aussi le centre commercial Aéroville d’Unibail-Rodamco-Westfield, à côté de Roissy.

      Du centre d’affaires de Roissypole au quartier tertiaire de Cœur d’Orly, non seulement ADP aménage les terrains, mais joue de plus en plus le rôle d’investisseur et de développeur, restant propriétaire des immeubles qu’il loue à leurs utilisateurs. Le groupe commercialise ainsi 500 000 mètres carrés de bâtiments sans rapport direct avec le transport aérien. Au total, l’immobilier a généré pour ADP un chiffre d’affaires de 265 millions d’euros en 2018, en hausse de 6 %. Cette activité représente 5,9 % de ses recettes et 7,5 % de son excédent brut d’exploitation.

      « Machine à cash »

      Mais les réserves foncières d’ADP seront, pour le futur acquéreur, l’un des actifs les plus faciles à transformer en « machine à cash » pour rentabiliser son investissement. Un gros quart de ces terrains à vocation immobilière sont encore vierges de toute construction : 20 hectares pour des activités liées aux aéroports (entrepôts de fret…) et 335 hectares – deux fois la superficie du quartier d’affaires de la Défense – qui n’attendent que des projets de bureaux, d’hôtels, de commerces pour transformer ces prairies à lapins en lucratifs placements immobiliers et rentes locatives.

      L’arrivée, entre 2024 et 2030, du CDG Express et du Grand Paris Express devrait accélérer l’urbanisation des terrains et faire exploser leur valeur
      Dans ses objectifs stratégiques pour la période 2014-2020, ADP prévoyait une croissance de ses loyers immobiliers comprise entre 10 % et 15 %. Nul doute que les perspectives pour la période suivante, qui seront détaillées aux investisseurs le 5 avril, comprendront un important volet immobilier. L’arrivée, entre 2024 et 2030, du CDG Express, un train direct reliant Roissy au centre de Paris, et du Grand Paris Express, dont quatre gares desserviront les terrains d’ADP, devrait accélérer leur urbanisation et faire exploser leur valeur.
      « Pour l’instant, le manque de transports limitait la demande en bureaux, mais un nouvel opérateur va devoir aller vite pour maximiser sa rentabilité avant d’être dépossédé dans soixante-dix ans », observe l’analyste de Oddo. Comment donner une valeur à ces champs de pissenlits dans l’opération de privatisation ? « C’est très compliqué : nous sommes arrivés à un chiffre de 1,4 milliard d’euros, mais cela dépend énormément de ce qu’on y construit et à quel rythme, on peut facilement multiplier cette estimation par quatre », reconnaît Yan Derocles. Chez les candidats au rachat des parts de l’Etat, évaluées entre 8 et 10 milliards d’euros, les calculettes chauffent.

      La cession d’Aéroports de Paris, une bonne affaire pour l’Etat ?, Philippe Jacqué et Guy Dutheil
      Le gouvernement a tenté de désamorcer les critiques sur la cession d’Aéroports de Paris, débattue jeudi à l’Assemblée nationale.

      C’est la question à 10 milliards d’euros. Si l’Etat cède ses 50,6 % dans Aéroports de Paris (ADP), transformée en concession de soixante-dix ans, fera-t-il une bonne affaire en récupérant de 8 à 10 milliards d’euros, la valorisation de cette participation en Bourse ces derniers mois ?

      Pour le gouvernement, c’est tout vu. « Si l’actif est aujourd’hui relativement rentable, confirme Martin Vial, le commissaire aux participations de l’Etat, son taux de rendement en termes de dividendes a toujours été faible du fait de l’augmentation du prix de l’action. Sur dix ans, son rendement moyen a toujours été plus faible que le reste du portefeuille. »

      Autrement dit, le dividende que rapporte ADP à l’Etat (130 millions d’euros en 2017, plus de 173 millions en 2018), reste trop faible par rapport à l’importance de l’actif dans le portefeuille de l’Etat. Il vaudrait donc mieux le céder et toucher aujourd’hui 8 à 10 milliards d’euros. Cette somme réduira le déficit 2019 et permettra également de limiter la dérive de la dette. De quoi la contenir sous la barre des 100 % de PIB, l’un des objectifs de Bercy.

      Garde-fous
      « D’un point de vue financier, la cession de ses actions n’a d’intérêt pour l’Etat que si le produit de cette cession est supérieur à la somme actualisée des dividendes qu’il pourrait toucher » pendant soixante-dix ans, indique pour sa part François Ecalle, de l’association Fipeco. Aujourd’hui, la capitalisation boursière d’Aéroports de Paris (16,5 milliards d’euros pour l’ensemble) intègre en grande partie le rendement attendu par les actionnaires d’ADP, qu’il s’agisse des dividendes ou des bénéfices à venir. Le futur acquéreur devra donc proposer mieux que la valorisation actuelle de la Bourse s’il acquiert la totalité des parts de l’Etat.

      « A court terme, c’est une bonne affaire pour l’Etat de céder sa participation car il obtient de l’argent immédiatement », indique Estelle Malavolti, professeure à l’ENAC à Toulouse, chercheuse associée à la Toulouse School of Economics. En revanche, il s’agirait selon elle d’une « stratégie court-termiste » pour une société actuellement bien gérée.

      « A moyen terme, assure-t-elle, les perspectives de croissance des investissements déjà financés par l’Etat, comme l’extension de Roissy ou les travaux d’agrandissement et de modernisation à Orly, devraient encore accroître la rentabilité d’ADP. Si l’Etat vend, ces investissements bénéficieront au prochain propriétaire. »

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La privatisation d’ADP introduit un nouvel acteur qui sera opposé à toute évolution des politiques environnementales »
      Au-delà du prix, tout le monde garde en tête le fiasco de la concession des autoroutes. Les 15 milliards d’euros touchés par l’Etat en 2006 lors de leur cession sont apparus trop faibles au fil des ans par rapport au rendement obtenu ensuite par les sociétés privées d’autoroutes avec la hausse des péages.
      Pour éviter ces dérapages, le gouvernement prévoit cette fois-ci des garde-fous. Bercy assure ainsi que « tous les 5 ans, l’Etat et la société qui gérera ADP fixeront ensemble l’évolution des tarifs en fonction des investissements et de la rémunération du capital ».
      D’autres outils existent pour éviter que le privé lèse l’Etat en reprenant ADP. Eric Woerth, le président (LR) de la commission des finances, défend dans un amendement la mise en place dans le cahier des charges d’une « clause de complément de prix » en cas de « gains liés à une surperformance d’ADP » ces prochaines années.

      Il est également possible d’inscrire des clauses de partage des bénéfices, au-delà d’un certain niveau de profit annuel. « Tout peut se faire, confirme Stéphane Saussier, économiste spécialisé sur les partenariats public-privé, mais si un partage des bénéfices est prévu, cela fera baisser pour l’Etat le prix de la cession de l’aéroport. Rien n’est gratuit ! »

      Enfin, « tout le monde pense qu’ADP connaîtra un avenir radieux et que ses revenus ne feront qu’augmenter, ajoute M. Saussier. Mais soixante-dix ans, c’est long. La fiscalisation du kérosène des avions peut intervenir, tout comme l’irruption rapide de modes alternatifs de transport, et ainsi toucher le secteur. Il existe donc une part de risque. »

      « La privatisation d’ADP introduit un nouvel acteur qui sera opposé à toute évolution des politiques environnementales », Bruno Deffains, Professeur d’éco à l’université Panthéon-Assas,
      Thomas Perroud, Professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas, 26 février 2019

      Dans une tribune au « Monde », l’économiste Bruno Deffains et le juriste Thomas Perroud expliquent que la situation de monopole d’Aéroports de Paris devrait suffire à stopper le projet de privatisation.

      « Il n’est même plus possible aujourd’hui de mettre en œuvre la gratuité des péages pour les transports d’intérêt général comme le SAMU ! Est-ce cela que l’on veut pour Aéroports de Paris ? »
      Tribune. L’ingénieur Paul-Adrien Hyppolite, dans Le Monde du 8 février, avance des arguments en faveur de la privatisation d’Aéroports de Paris. Cette tribune marque, en un sens, le ralliement des grands corps techniques de l’Etat à la privatisation d’un service public… alors même que ces corps ont jadis constitué le secteur public et son succès.

      C’est désormais du passé. En même temps, un article du Monde du 16 février affirme que, malgré de très bons résultats financiers, ADP ne baissera pas les redevances pour les usagers. Quel meilleur indice de l’avenir qui se profilera : des aéroports qui ne travaillent plus pour les usagers, la privatisation devant servir les intérêts des nouveaux managers et des actionnaires.

      Les arguments avancés en faveur de la privatisation nous semblent dans ces conditions mériter une discussion plus approfondie. La rentabilité de l’entreprise qui sera cédée est-elle de 7 % ou de 1,6 % ? Cette querelle oppose deux façons d’évaluer la rentabilité d’une entreprise, la rentabilité financière, qui intéresse le propriétaire, et la rentabilité économique qui mesure la performance de la mise en œuvre des capitaux, indépendamment de leur mode de financement.
      Autrement dit, la rentabilité économique d’une entreprise a pour fonction de mesurer sa capacité à être rentable dans l’exploitation de ses affaires en dehors de toute considération de dettes et de charges financières. On comprend que les propriétaires ou les actionnaires s’intéressent surtout à la rentabilité financière, car c’est la rentabilité des capitaux qu’ils ont placés dans l’entreprise.

      Comment évaluer la valeur d’un aéroport ?

      Maintenant, si l’on considère l’intérêt de la collectivité et pas uniquement des actionnaires, ce point de vue se discute fortement. Non seulement l’intérêt financier de l’Etat à l’opération à moyen et long terme est plus que douteux, mais en outre l’intérêt de la collectivité se trouve posé au regard de la rentabilité économique d’ADP. Or, c’est d’une approche globale de l’intérêt de l’opération dont nous avons besoin.
      Non seulement l’intérêt financier de l’Etat à l’opération à moyen et long terme est plus que douteux, mais en outre l’intérêt de la collectivité se trouve posé au regard de la rentabilité économique d’ADP

      Justement, l’évaluation de l’intérêt de la vente pour la société est loin d’être simple. Car comment évaluer la valeur d’un aéroport ? On n’évoque généralement qu’une seule méthode, celle de la somme des flux futurs actualisés, utilisée couramment lorsque l’on souhaite vendre une entreprise du secteur commercial. Or, cette méthode n’est pas la seule, elle est fortement dépendante des prévisions économiques et elle présente également une certaine part d’arbitraire. Pour que l’opinion publique puisse juger de la valeur d’ADP, il faudrait une évaluation reposant sur l’ensemble des méthodes disponibles. Or, ces chiffres n’ont pas été fournis.

      La méthode des flux futurs actualisés a déjà été utilisée pour l’évaluation des autoroutes. On en mesure aujourd’hui le succès. Désormais, les compagnies privées ont fini de rembourser ce qu’elles avaient payé. Les automobilistes sont captifs et l’Etat se prive tous les ans d’un argent qu’il aurait pu investir dans la construction d’autres infrastructures.
      De surcroît, l’Etat perd la main sur un élément essentiel de la politique de transport. Comment peut-on croire une seconde que le cahier des charges qui sera signé pourra prévoir sur 70 ans les politiques à mener ? Faudra-t-il indemniser l’opérateur à chaque fois qu’il sera souhaitable de réformer le transport aérien ?

      Exemples à l’étranger

      La privatisation des autoroutes et d’ADP introduit un nouvel acteur dans le jeu politique qui sera farouchement opposé à toute évolution des politiques environnementales qui pourraient réduire sa rentabilité, alors même que la politique des transports doit être en harmonie avec ces politiques. Il n’est même plus possible aujourd’hui de mettre en œuvre la gratuité des péages pour les transports d’intérêt général comme le SAMU ! Est-ce cela que l’on veut pour Aéroports de Paris ?

      Il est tout aussi pertinent de s’interroger sur l’indemnité préalable qui sera versée à ADP en avance de son hypothétique renationalisation. Là encore, le contribuable risque fort de faire une mauvaise affaire. Lorsque la loi de 2005 a donné la propriété des biens à ADP, les actionnaires ont acheté des parts d’une société qui détient des biens à perpétuité. La loi actuelle ramène cette durée à soixante-dix ans. Il faudrait donc logiquement indemniser la différence entre la perpétuité et soixante-dix ans…

      Est-il bien sérieux d’imaginer qu’un investisseur privé fasse une différence réelle entre les deux ? Les investisseurs privés ont structurellement un biais pour le court terme comme le suggèrent la plupart des analyses en économie comportementale. Les signes d’un court-termisme grandissant sont visibles partout. Dès lors, le préjudice allégué a tout l’air d’un préjudice fantôme, complètement abstrait pour la plupart des investisseurs.

      Peut-on prendre exemple des privatisations à l’étranger ? Il y a en effet, sur le papier, des privatisations réussies, si l’on prend comme indice le flux de passagers. Par exemple, Heathrow, le principal aéroport de Londres a été privatisé, mais il ne faut pas passer sous silence les problèmes de concurrence que cette privatisation a générés.

      Caractère idéologique du projet

      La Commission de la concurrence britannique a en effet, en 2009, estimé que l’opérateur privé gérant l’ensemble des aéroports de Londres devait vendre Stansted et Gatwick, car l’opérateur était en monopole ! N’est-ce pas la situation dans laquelle va se trouver l’opérateur qui achètera ADP ? C’est d’ailleurs Vinci qui a bénéficié de la vente de Gatwick et qui est en passe d’acquérir un monopole de ce côté-ci de la Manche. Aucune évaluation sérieuse de l’impact concurrentiel n’a été établie avant la mise en vente d’ADP, ce qui prouve bien le caractère plutôt idéologique de ce projet.

      La Constitution s’oppose-t-elle à la privatisation ? Les partisans de la privatisation d’ADP prennent argument de l’avis que le Conseil d’Etat vient de rendre sur la privatisation. Dans cet avis le Conseil réitère un critère qu’il avait lui-même dégagé dans l’affaire Bayrou, en 2006, dans laquelle il avait validé la privatisation des autoroutes ! Il prend prétexte de ce que ADP est… régional.

      Absurde quand on sait que ADP est la porte d’entrée de notre pays pour 80 % des dizaines de millions de visiteurs étrangers – 95 % de non Européens – qui arrivent dans notre pays par avion. Autrement dit, l’interprétation du Conseil d’Etat repose en réalité sur une interprétation erronée de la situation d’ADP eu égard aux obligations constitutionnelles qui découlent du préambule.

      Tout montre qu’ADP est bien en position de monopole, comme l’entreprise qui détenait les aéroports londoniens… En somme, et contrairement aux arguments mis en avant, la défense de la privatisation est basée sur des considérations qui ne sont ni précises ni justes.

      Bruno Deffains et Thomas Perroud sont les auteurs de « La privatisation d’Aéroports de Paris et l’alinéa 9 du préambule de la Constitution de 1946 : Aéroports de Paris est un monopole de fait ! »

  • Les #faux_documents et vrais #mensonges de l’affaire #Benalla - Page 2 | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190319/les-faux-documents-et-vrais-mensonges-de-laffaire-benalla?page_article=2

    Le contrat a notamment été présenté par Alexandre Benalla pour justifier deux virements d’un montant total de 15 000 euros versés par Philippe Hababou Solomon en octobre et novembre 2018.

    Problème, et de taille : ce document est un faux et n’a jamais été signé par Philippe Hababou Solomon. Sollicité par Mediapart, l’homme d’affaires dit découvrir ce contrat, qu’il qualifie de « faux grossier », rempli de « fausses informations » : « Je ne suis pas né à Paris le 18/05/1955, je ne suis pas français mais israélien, le numéro de sécurité sociale est faux, mon adresse est fausse, ce n’est pas ma signature. »

    [...]

    « On est confronté à un monsieur qui visiblement utilise régulièrement des faux pour obtenir un certain nombre de #titres_officiels. » Cette confidence de Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, devant la commission d’enquête sénatoriale, le 16 janvier dernier, ne cesse d’intriguer. Pourquoi certaines personnes, à l’Élysée, ont-elles protégé pendant des mois un collaborateur qui aurait, selon leurs dires, multiplié les faux documents ?

    Patrick Strzoda a détaillé un exemple de possible « faux », pour permettre aux sénateurs « de cerner [sa] personnalité », a-t-il dit : une note dactylographiée, « non signée », « manuscrite », « à en-tête du chef de cabinet », qu’Alexandre Benalla avait adressée au ministère de l’intérieur pour obtenir un deuxième passeport de service, qui lui sera délivré le 28 juin 2018.

    « Quand on a vu ce document, bien évidemment, on a demandé au chef de cabinet si c’est lui qui avait adressé ce document au ministère de l’intérieur, et il n’est pas l’auteur de cette note. Donc, soupçonnant une falsification faite par M. Benalla, nous avons signalé ce fait au procureur de la République par un article 40 [le 16 janvier 2019 – ndlr] », a déclaré, sous serment, le directeur de cabinet de l’#Élysée.

    [...]

    Dans la presse, il affirme avoir été licencié parce qu’il s’était opposé au ministre Montebourg, qui avait voulu circuler à Vélib sur le périphérique…

    Cette version est rapportée et confirmée par Closer en juillet, puis par Valeurs actuelles en octobre, mais fermement démentie par Arnaud Montebourg et son ex-collaborateur. « Ce type est fou. Je n’ai jamais fait de vélo sur le périphérique, vous imaginez qu’un ministre a mieux à faire… », soupire l’ancien ministre du redressement productif. « Imaginez Montebourg en Vélib sur le périph’… À l’heure des smartphones, il y aurait eu au moins une photo. Ça, c’est un vrai #mensonge », estime son ancien collaborateur.

    [...]

    Un phénomène inquiétant, selon lui : « Il était blacklisté à Bercy mais il est arrivé à l’Élysée. Macron est victime de son entourage qui ne l’a pas suffisamment protégé. »

  • « Gilets jaunes » : Toute la chaîne de commandement examinée, dit Nunez
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1QZ0N4/gilets-jaunes-toute-la-chaine-de-commandement-examinee-dit-nunez.html


    Crédits : Philippe Wojazer

    (dépêche Reuters intégrale)

    Toute la chaîne de commandement des forces de sécurité, «  jusqu’au plus haut  », va être examinée après l’" échec " de la stratégie de maintien de l’ordre, à Paris, lors du 18e samedi de mobilisation des «  Gilets jaunes  », a déclaré lundi le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez.

    L’ancien patron du renseignement intérieur s’est lui-même livré à un mea culpa à la suite des violences résurgentes qui ont émaillé cette journée de manifestations, particulièrement sur l’avenue des Champs-Elysées.

    «  Je suis en charge des questions d’ordre public et de sécurité, forcément, c’est un échec  », a-t-il dit sur RTL.

    Selon Laurent Nunez, la doctrine de maintien de l’ordre en vigueur depuis le 1er décembre, consistant à rendre les policiers et les gendarmes très mobiles, «  n’a pas fonctionné  », comme le prouvent les scènes de saccages de boutiques sur l’artère commerçante la plus célèbre de Paris.

    «  Est-ce qu’il s’agit du positionnement des forces, (...) est-ce qu’il y a eu des difficultés dans la chaîne de commandement, est-ce qu’on a suffisamment tôt donné des instructions pour intervenir dès qu’il y a eu les premiers pillages ?  », a encore déclaré le secrétaire d’Etat.

    «  C’est toute la chaîne de commandement qui va être examinée, y compris les échelons intermédiaires (...) jusqu’au plus haut  », a poursuivi l’ex-directeur général de la sécurité intérieure.

    Laurent Nunez a également mentionné les critiques adressées aux policiers et gendarmes concernant l’usage des lanceurs de balle de défense, des armes intermédiaires à l’origine de plusieurs blessures graves de manifestants.

    «  Est-ce que c’est parce qu’il y a eu un travail de sape, et je pèse mes mots, qui a conduit peut-être les fonctionnaires de police et de gendarmerie à plus de retenue ?  », s’est-il interrogé.

    En revanche, les services de renseignement, qui avaient «  parfaitement mesuré  » les risques d’émeutes, n’ont pas été pris en défaut, selon Laurent Nunez.

    Le secrétaire d’Etat a participé dimanche à une réunion de crise à Matignon, en présence du Premier ministre, Edouard Philippe, du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

    Edouard Philippe doit soumettre ce lundi des propositions à Emmanuel Macron, qui a promis samedi soir des « mesures fortes ».

    L’opposition a mis en demeure l’exécutif, singulièrement Christophe Castaner, de s’expliquer sur les scènes de chaos qui ont eu lieu samedi, après plusieurs semaines d’essoufflement du mouvement des «  Gilets jaunes  ».

    • Tout la chaîne de commandement ?
      Visiblement, l’échelon politique n’est pas situé en haut de cette chaîne.

      Parmi les «  responsables  », on ne peut pas s’empêcher de penser que figureront un certain nombre de lampistes d’une part et, surtout, ceux qui sont suspectés d’être #mou_du_genou.

      Vers une épuration de la police et de la gendarmerie au profit de macroniens (?, plutôt de sans états d’âme) purs (??), mais surtout durs !

  • « Gilets jaunes » : Philippe fait sauter le préfet et réhabilite le lanceur de balles de défense | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180319/gilets-jaunes-philippe-fait-sauter-le-prefet-et-rehabilite-le-lanceur-de-b

    Édouard Philippe a reproché à la hiérarchie policière parisienne d’avoir fléchi face aux demandes d’interdiction ou de suspension de l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD). Du fait « de la polémique sur le LBD », « des consignes inappropriées ont été passées pour réduire son usage », a-t-il soutenu.

    Avant le mouvement des gilets jaunes, le préfet Michel Delpuech n’était pas un chaud partisan de l’usage de LBD. Fin 2017, il avait même annoncé au Défenseur des droits avoir « pris la décision d’interdire » cette arme « dans les opérations de maintien de l’ordre au regard de sa dangerosité et de son caractère inapproprié dans ce contexte ».

    (…) 14 500 balles en caoutchouc ont été tirées du 17 novembre 2018 au 5 février 2019. Les détachements d’action rapide (DAR), unités créées par le ministre de l’intérieur début décembre, ont utilisé à eux seuls près de 80 % de ces munitions.

    On doit déduire des déclarations du premier ministre qu’il encourage désormais les forces de l’ordre à étendre l’usage du #LBD. Édouard Philippe a annoncé, lundi, vouloir « renforcer la fermeté » de la doctrine du maintien de l’ordre.

    • En résumé, le gouvernement est très mécontent parce que la police, en tous cas ses chefs, cherchent à limiter le niveau de violence déployée.
      IL FAUT TAPER ! c’est ça qu’on vous a demandé.

      Ou, comment le gouvernement s’emploie à durcir sa police et à en chasser les " républicains " qui s’y trouveraient encore. Ça commence à ressembler à un appel à la guerre civile…

      « Gilets jaunes » : le préfet de police limogé, des manifestations interdites dans certains quartiers
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/18/gilets-jaunes-les-manifestations-dans-certains-quartiers-interdites-en-cas-d

      Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, lundi 18 mars, que le préfet de police de la préfecture de Paris, Michel Delpuech, serait relevé de ses fonctions dès le conseil des ministres de mercredi. Il sera remplacé par l’actuel préfet de Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement. Une décision prise deux jours après une manifestation de « gilets jaunes » particulièrement violente, au cours de laquelle de nombreux commerces des Champs-Elysées ont été dégradés. Lundi, M. Philippe a regretté que « des consignes inappropriées aient été passées [samedi] pour réduire l’usage » des lanceurs de balles de défense (LBD).

      Invité du « 20 Heures » de France 2, M. Philippe a insisté, mettant en avant la responsabilité de la préfecture de police de Paris : « La stratégie de maintien de l’ordre que nous avions élaborée après le 1er décembre [manifestation de “gilets jaunes” qui avait été marquée par une éruption de violences] n’a pas été mise en œuvre dans des conditions satisfaisantes. » « Une forme de consigne a été passée pour que ne soient pas utilisés les LBD (…). On a constaté beaucoup moins de tirs [de LBD], beaucoup moins de capacité de projection de nos forces de l’ordre, beaucoup moins de mobilité », a-t-il déploré, précisant que cette consigne ne venait « pas du gouvernement ». Le premier ministre a certifié que la démission du ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, n’avait pas été envisagée.

      « Il n’est pas normal qu’une stratégie définie par le ministre au nom du gouvernement puisse être aménagée » à son insu, a déclaré, de son côté, M. Castaner, sur LCI. « Je sais où, je sais qui » a passé des consignes différentes, a-t-il affirmé, jugeant « nécessaire » que des responsables policiers soient démis de leurs fonctions.

      Lors de son point de presse, qui s’est tenu en fin d’après-midi, Edouard Philippe a également annoncé que les manifestations dans les quartiers les plus touchés par les violences seront interdites lorsque l’exécutif aura connaissance de la participation « d’éléments ultras ». Il a cité le secteur des Champs-Elysées à Paris, la place Pey-Berland à Bordeaux et la place du Capitole à Toulouse. En cas de manifestation, « nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a-t-il prévenu.

  • soundtrack du 18/03
    http://www.radiopanik.org/emissions/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-18-03

    Today’s mix is by William Hendrickx. For a few years now, he was a contributor to RTBF, Musiq3 programme “Autour de Babel”. He calls them slow cooking music. So here he is, just a loner lost in music. His favorite piece of music is “4:33” by John Cage.

    See, hear, and he is... silent.

    Playlist:

    Matching Mole / Starting In The Middle Of The Day We Can Drink Our Politics Away Barbara Hannigan & Ludwig Orchestra / Luciano Berio – Sequenza III Bugge Wesseltoft - Darn That Dream Sofia Gubaidulina - Vater, ich befehle meinen Geist in deine Haende Ricardo Villalobos & Max Loderbauer / Reblazhenstva Björk – Features Creatures La Chapelle Royale & Philippe Herreweghe / Delalande – Dies Irae, S.31 XII. Pie Jesu domine Isabel Mundry – Renate (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-18-03_06390__1.mp3

  • « Gilets_jaunes » : après les violences de samedi, la #stratégie_policière critiquée
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/17/gilets-jaunes-apres-les-violences-de-samedi-la-strategie-policiere-en-questi

    Ce sont des rangs même de la police que les critiques les plus virulentes sont montées, au long du week-end. « L’#opérationnalisation du maintien de l’ordre a été un #échec hier », estime Yves Lefebvre, le patron du syndicat Unité SGP-Police-FO, première organisation au ministère de l’intérieur, qui pointe la responsabilité de la #Préfecture de police de Paris, responsable du dispositif. Dimanche soir, le gouvernement a admis des « dysfonctionnements » dans le dispositif de sécurité et annoncé un renforcement à venir de la doctrine.

    « Ils ont fait le choix de la résilience, pour éviter les blessés, au détriment de l’intervention : ça donne une situation catastrophique sur le plan matériel, abonde Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police, le troisième syndicat de #gardiens_de_la_paix. Est-ce qu’on a eu des blessés graves ? Non. Mais est ce pour autant un maintien de l’ordre réussi ? La réponse est non. » 42 personnes ont été blessées parmi les manifestants, 17 au sein des forces de l’ordre, ainsi qu’un sapeur-pompier.

    « Le jour où on lâche du lest là-dessus, ils s’engouffreront dans la brèche, leur objectif depuis le début c’est d’aller à l’Elysée », explique une source policière à la préfecture de police, pour justifier le maintien d’un fort contingent sur cette zone.

    Seuls les escadrons de gendarmes mobiles et les troupes de la préfecture étaient engagés directement face aux manifestants. « En mobilisant les CRS uniquement sur la partie statique, on s’est privé d’une force de frappe, estime Philippe Capon, lui-même ancien #CRS. La préfecture s’estime la seule sachante, mais hier sa stratégie a échoué. »

    Le choix de la répartition des unités fait débat. « On a eu affaire à des groupes hyper mobiles, on a été d’entrée de jeu dans une situation de guérilla, d’émeute urbaine, pas de maintien de l’ordre, assure Yves Lefebvre. On aurait été beaucoup plus opérationnel avec les CRS. Les #gendarmes_mobiles sont plus difficiles à manœuvrer. »

  • Philippe de Villiers : « Mon livre n’est pas complotiste, c’est la construction européenne qui est ontologiquement conspirationniste »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15792-philippe-de-villiers-mon-livre-n-est-pas-complotiste-c-est-la-const

    Comme pour Chouard, je pense que quand on a une parole public on doit maîtriser ses dossiers, aussi j’ai acheté le livre.... ; ))))))

    L’auteur de « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu » (Fayard) répond aux nombreuses critiques et accusations qui se sont abattues sur son livre depuis sa sortie. Pour lui, il s’agit bien d’un livre d’enquête sur les origines du projet européen. Entretien

    Jean-Sébastien Ferjou : Un certain nombre d’Européens se désolent que l’Europe ne puisse pas s’appuyer sur l’équivalent d’un roman national et que les billets représentent des ponts qui ne vont nulle part plutôt que des héros européens : avez-vous à l’inverse pensé votre livre comme une sorte d’anti-roman national européen pour faire voler en éclat tout ce qui pourrait aider à l’émergence d’un sentiment (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Ventes d#'armes : la #France aime toujours autant l’#Arabie_saoudite, par Philippe Leymarie (Les blogs du Diplo, 15 mars 2019)
    https://blog.mondediplo.net/vente-d-armes-la-france-aime-toujours-autant-l

    Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, estime de son côté que ce n’est « pas la peine de produire [tous ces équipements] si ce n’est pas pour les vendre »

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
      VITRÉ
      Docteur Béatrice GUIGUES
      CAEN
      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
      Docteur Jacques HOROVITZ
      BORDEAUX
      Docteur Harold JELEN
      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement

  • P. Jovanovic : L’ Allemagne (Deutsche Bank) peut-elle ruiner la France ?
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15761-p-jovanovic-l-allemagne-deutsche-bank-peut-elle-ruiner-la-france

    Sur les conseils de Spartou je vous remets l’info, car c’est quand même…. Une question d’importance dont il faudrait que les Français(es) se saisissent, car l’Allemagne semble ne pas vouloir porter seule le fardeau de sa principale banque (en faillite), plus d’information sur la Deutsche Bank en « informations complémentaires » et l’ensemble de la Revue de presse dont est extrait cet Articile ICI : P. Jovanovic - P.-Y. Rougeyron : La revue de presse (janvier 2019)

    Source(s) : Youtube.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Exclusif. Philippe Béchade en OFF sur la Deutsche Bank : « C’est Lehman Brothers au cube ! » (Contributeur anonyme)

    Crashdebug.fr : Olivier Delamarche, Ce que nous ne voulons pas savoir...

    Crashdebug.fr : Europe : « J’accuse », par (...)

    #En_vedette #Divers

  • Le jour des éborgnés, par Tieri Briet
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2273752975979593&set=a.105496942805218&type=3&theater

    Depuis dix-sept semaines, le samedi est devenu le jour des #éborgnés. Un peu partout en France, il y a désormais un jour maudit dans la semaine, celui où dans les rues des plus grandes villes des hommes en armes reviennent pointer leurs fusils sur une foule désarmée. Une foule de manifestants qui n’ont pour seules protections que de pauvres banderoles en tissu, avec des pancartes en carton et des masques en plastique.

    Je suis allé plusieurs fois avec eux, au milieu de cette foule en colère que les forces de l’ordre gazent pendant des heures, l’empêchant d’aller où elle veut, l’acculant pour mieux l’humilier. Dans les rues de Lyon, j’ai vu ces hommes seulement vêtus de noir utiliser ce que nos gouvernants appellent des « armes sublétales ». Et sans aucune raison, j’ai vu l’un de ces hommes me choisir pour cible et viser mon visage. Durant quinze ou vingt secondes, il a suivi ma position, le doigt sur la gâchette. Ses yeux étaient masqués d’épaisses lunettes de protection, il m’était impossible de discerner son regard à travers le plexiglas, mais j’étais suffisamment proche pour discerner l’expression de sa bouche. Il avait fait de moi une cible humaine et il s’appliquait à garder ma tête au centre de son viseur. Je ne portais ni casque, ni masque et mon écharpe ne masquait pas mon visage. Je me tenais à moins de dix mètres de son arme, immobile face au trou noir du canon, quatre centimètres de diamètre, immobile face à un soldat de mon propre pays qui pouvait d’un seul tir m’arracher la moitié du visage et faire de moi une gueule cassée, un blessé de guerre de plus et un handicapé à vie qu’il faudrait opérer et greffer pour espérer lui rendre une existence à peu près supportable. Je regardais la bouche de l’homme qui me visait. C’était la seule partie visible de son visage. Une bouche tendue par la concentration et la panique que générait ce face à face. Il n’avait qu’un seul choix à faire. Tirer ou pas ? Lui pouvait distinguer mon regard, ma #peur et le refus pourtant de baisser le regard. Mon immobilité n’était pas une menace mais peut-être un défi à ses yeux. Je ne sais pas. C’est très long quinze secondes dans la rue, face à un homme qui vous a pris pour cible. Je ne sais pas si je respirais encore, si mes poumons s’étaient bloqués pour éviter les gaz qui nous avaient enveloppés. Je me souviens que j’ai pensé aux blessures de Philippe Lançon, ce journaliste qui a survécu à l’attaque de Charlie-Hebdo. Les tireurs qui n’étaient venus que pour tuer lui avaient explosé la mâchoire d’une rafale de kalachnikov, mais il avait survécu et il avait fallu des mois pour lui reconstruire non seulement l’os de la mâchoire inférieure, mais lui façonner aussi de nouvelles lèvres et un menton de chair. Philippe Lançon en avait fait le récit à l’intérieur d’un livre important, Le Lambeau, dont la lecture m’avait marqué l’hiver passé. Et c’est à ce récit que je pensais face au trou noir du #LBD40 qui me visait.

    Dans la peur d’être blessé la pensée va plus vite. J’attendais que l’inconnu détourne son arme ou m’explose le visage, et je pensais aux vidéos des blessures des manifestants du samedi. Tous ces bandages ensanglantés et après coup, des visages d’hommes défigurés qui faisaient naître, semaine après semaine, une peur inimaginable à l’intérieur de mon pays. La France était encore en paix mais depuis dix-sept semaines, les hommes de sa #police et de son armée provoquaient de nouveaux blessés graves. Des blessés de guerre dans un pays en paix, pour reprendre les mots de la chirurgienne qui avait mis des mois à reconstruire le visage de Philippe Lançon.

    Face à moi, l’homme en noir n’a pas baissé son arme. Non, il a seulement choisi pour cible un autre visage, celui d’un homme en gilet jaune qui est venu pour me tirer vers l’arrière, m’éloigner des tireurs alignés en travers de ce quai. À l’avant de la foule, cet l’inconnu qui s’est soucié de me mettre à l’abri s’est trouvé menacé à son tour. Les lèvres du tireur avaient gardé le même rictus, un mélange de concentration et de panique quand les grenades continuaient d’exploser tout autour.

    Je n’ai jamais pris part à une guerre, jamais porté d’armes mais ce samedi à l’intérieur des rues de Lyon, j’ai appris la terreur d’être visé par un homme qui peut vous éborgner sans raison, puisqu’il obéit aux ordres d’un préfet, dans un pays où le gouvernement préfère mentir que d’avouer tout le mal qu’il peut faire à son peuple, en décidant de l’appauvrir d’abord, puis de le mutiler chaque samedi depuis dix-sept semaines, plutôt que d’écouter pourquoi il n’en peut plus d’une vie devenue peu à peu invivable.

    Difficile de mesurer l’’immense mépris qu’il faut pour ordonner à une police de mettre en joue des milliers de femmes et d’hommes parce qu’ils manifestent leur souffrance. Est-ce l’argent ou le pouvoir qui justifie pareil #mépris ? Je ne sais pas, je n’ai jamais voulu ni l’un ni l’autre mais je devine qu’à l’intérieur de ce mépris, il y a aussi tout simplement de la vengeance. Les gouvernants ont fini par comprendre que face à un peuple en colère et soucieux de justice, face à un peuple conscient et vigilant, leurs privilèges n’étaient pas justifiables. Ils auront besoin d’une police politique, d’une armée fratricide pour maintenir les peuples d’Europe dans une terreur qu’il faudra mettre en scène. Si bien que l’habituelle mascarade des anciennes démocraties parlementaires ne peut plus continuer. Avec l’état d’urgence, les nasses policières et le contrôle des médias, le grand spectacle des #pauvres gens qu’on éborgne au hasard des manifs façonne un autre monde qui n’a plus rien à voir avec celui des altermondialistes. Un monde où les droits humains ne seront plus qu’une fiction, un vieux mensonge encore seulement utile pour justifier des interventions militaires à l’étranger.

    Dans un autre livre, La Castration mentale, Bernard Noël a raconté la scène primitive qui l’a poursuivi pendant plusieurs années. « Cette scène a eu lieu dans les derniers jours de mai 1871, à Paris. Un troupeau de Communards, que l’on vient d’arrêter et qu’encadrent les Versaillais, passe devant la foule ameutée sur les boulevards, dans les parages de l’Opéra : une foule de bourgeois bien mis qu’accompagnent leurs épouses en tournures et voilettes. Tous ces gens, qui ont eu peur, clament un soulagement haineux et victorieux, mais voici que dans l’excitation générale quelques-unes des femmes s’avancent vers les prisonniers, et tout à coup arrachent la longue épingle qui retient ensemble chignon et chapeau, puis la manient à bout de bras pour crever les yeux sous les applaudissements et les rires. »

    Bernard Noël a beaucoup travaillé, beaucoup écrit sur la Commune et il n’a pas choisi cette scène au hasard. Cette scène est exemplaire, dit-il, parce qu’elle met en scène un meurtre du regard que le pouvoir français commet régulièrement. « Ici, le geste final est toujours d’aveugler l’adversaire pour qu’il ne voie pas ce qu’on lui fait, et soit donc incapable d’en témoigner valablement. Il suffit de se rapporter à deux événements récents pour constater combien la scène évoquée semble servir de perpétuel modèle. Ainsi de la rafle dite du Vel d’Hiv et du pogrom que subirent les Algériens, à Paris même, dans la nuit du 17 octobre 1961. »

    « Chaque fois, c’est une cruauté immédiatement couverte, sinon légalisée, par la hiérarchie de l’État : chaque fois le même enterrement d’une prise de conscience salutaire, comme si la lâcheté des exécutants reflétait la réalité fondamentale de nos gouvernements successifs. » La pensée #politique de Bernard Noël a souvent donné la preuve d’une implacable lucidité. Une lucidité nécessaire, difficile à maintenir si on veut ouvrir les yeux sur ce qui se joue, depuis dix-sept semaines, dans la volonté d’éborgner ces nouveaux Communards. En 1871, la sauvagerie sanguinaire des Versaillaises n’était pas moins inhumaine que la cruauté d’aujourd’hui, celle des ministres et des préfets qui, après avoir autorisé l’armée et la police nationale à tirer sur la foule, n’ont pas la moindre parole de compassion au sujet des centaines de blessés amputés.

    Je sais que l’homme qui m’a visé à Lyon se sentait protégé par l’ombre d’un monstre, à l’abri de la #hiérarchie de l’État. Aucun de ces hommes n’a eu la dignité de déserter, de refuser l’ordre de mutiler. Ils savent que dans leur dos se tiennent un préfet, un ministre et un président de la République acculés, qui n’hésitent pas une seule seconde quand il s’agit de tuer Zine Redouane à Marseille, de fracasser la mâchoire de Lola Villabriga à Biarritz ou d’arracher la main d’Antoine Boudinet, avant de crever un œil à Patrice Phillipe ou à Jérôme Rodrigues à Paris. Il leur faut continuer à nourrir la terreur plutôt que la justice. Et dans la logique d’un ministre de l’Intérieur ou d’un préfet de police, mieux vaut éborgner et mutiler chaque semaine des étudiants et des précaires plutôt que d’accepter l’idée que leur autorité est déjà morte, impossible à justifier face à un tribunal. Maintenant, nous savons qu’ils vont continuer à donner l’ordre de tirer, jusqu’à ce jour de joie où nous les aurons chassés du pouvoir. Leur place est en prison, et ils le savent parfaitement : prêts à crever les yeux des révoltés plutôt que d’accepter la justice de leur révolte.

  • Le Monde : la fracture éditoriale
    Comment le journalisme militant met en péril le contrat de confiance avec les lecteurs

    https://www.france-medias.fr/images/pdf/LeMonde-LaFactureEditoriale.pdf

    Une (violente) attaque de la dérive «  radicale  » du Monde sur une ligne éditoriale anti-macroniste. Étude menée par France-Médias, https://www.france-medias.fr/informations site publié par La station Web https://www.societe.com/societe/la-station-web-454011107.html

    Le travail d’investigation mené pour cette étude a duré environ 10 semaines et cible les périodes du 1er juillet 2018 au 20 février 2019, a consisté à étudier près de 190 Unes du site lemonde.fr, notamment via le site waybackmachine.org, à observer les choix éditoriaux et rédactionnels mis en oeuvre, à (re)lire 220 articles par le moteur de recherche multimédia du site lemonde.fr, à analyser près de 400 photos, à identifier les outils et moyens de communication utilisés pour diffuser l’information, à répertorier et analyser 3.500 commentaires d’abonné(e)s et de lecteurs du Monde.

    Organisée en 6 parties, l’étude consacre les 3 premières à des événements marquants de l’actualité puis les 3 suivantes à une réflexion plus large sur la ligne éditoriale du Monde, aux malaises observés dans le lectorat puis, finalement, aux solutions envisageables pour restaurer une confiance durable. Notons que les pistes de réflexion et solutions proposées, même si elles se destinent au Monde en premier lieu, peuvent être éventuellement valables auprès d’autres médias de presse écrite.

    En outre, nous mentionnerons que malgré nos demandes, ni le directeur du Monde (Monsieur Fenoglio) ni le directeur de la publication (Mr Bronner) n’ont souhaité répondre aux questions, interrogations et constats soulevés par cette étude.

    Notons enfin que celle-ci a été réalisée de manière entièrement bénévole, sans subvention ni publicité et n’est liée à aucune institution, entreprise, parti politique ou groupe de pression. Elle se veut citoyenne dans son orientation et dans ses finalité(s).

    le sommaire

    I. L’affaire Benalla
    II. La crise des gilets jaunes
    III. La Une du magazine « M »
    IV. La ligne éditoriale en question(s) V. Un lectorat déboussolé
    VI. Les solutions envisageables

    • Le traitement [de l’affaire Benalla] du monde.fr en chiffres
      L’analyse des Unes et des surfaces de visibilité (au dessus de la ligne de regard dite « ligne de flottaison »), du site lemonde.fr, a de quoi impressionner. Du 18 juillet 2018 au 30 août 2018, l’affaire occupe 85% des Unes et 88% de l’espace majeur de visibilité.

      A titre de comparaison, cela représente environ 2,5 fois la couverture dédiée aux attentats terroristes de Paris en novembre 2015 (perpétrées notamment au Bataclan) ou encore 2 fois plus que l’affaire DSK, à périmètres équivalents (durée du traitement et intensité de la visibilité). Cette intensité médiatique est également supérieure au total de tous les candidats à la présidentielle de 2017 réunis, sur une période comparable (de 6 semaines).

      Jamais aucun événement géopolitique, politique ou économique n’aura disposé d’une telle surface de visibilité médiatique depuis le lancement du site lemonde.fr en 1996.
      « L’affaire Bennalla a disposé de 2,5 fois plus de visibilité que la couverture dédiée aux attentats de Paris en novembre 2015 »

      Sur les éléments à notre disposition, on peut également affirmer qu’aucun des grands sites d’information en ligne européen (El Pais en Espagne, le Frankfurter allgemeine en Allemagne ou Le Times en Angleterre) n’a jamais consacré une place aussi importante au traitement d’une seule information au cours des 10 dernières années.

      La couverture du Brexit, à titre d’exemple, par le site Internet du Times (thetimes.co.uk), a représenté une visibilité inférieure de 40% à celle de l’affaire Benalla par lemonde.fr (à temps et périmètre équivalents).

    • à propos du traitement des GJ

      Le poids des photos : mouvement d’ampleur et violences policières
      Les photos mises en ligne sur lemonde.fr relèvent bien évidemment de la ligne éditoriale et traduisent, le plus souvent, la volonté du journaliste et ou de la rédaction de mettre l’accent sur un phénomène.

      Sur environ 400 photos étudiées (photos principales d’article et photos insérées à l’intérieur des contenus), 2 orientations dominent : l’impression d’un mouvement d’ampleur d’une part et des violences policières omniprésentes d’autre part.
      […]
      La police (beaucoup) plus blâmée que les manifestants violents
      D’une façon générale, les articles du monde.fr ont relaté à la fois les violences des manifestants mais aussi celles de certains policiers. A plusieurs reprises néanmoins, le choix de la rédaction du Monde a été de plutôt de mettre en avant les dérapages policiers et plus rarement les violences des manifestants.

    • 2 histoires, 2 identités et un mélange explosif
      Pour de nombreux lecteurs, l’objectif d’une partie des articles du Monde n’est pas de les informer de façon neutre et objective mais plutôt de leur présenter une vision orientée et idéologique ; une finalité spécieuse éloignée des règles déontologiques dont se prévaut la direction du journal.

      On doit déjà se rappeler que l’identité des 2 éditions du Monde est fondamentalement différente. Pendant plus de 10 ans, les 2 rédactions (« papier » et numérique) ont cohabité sans se côtoyer, chacune à un étage différent, avec des organisations très différentes.

      La première était constituée des journalistes les plus aguerris, des « signatures » du Monde et des moyens les plus importants (correspondants dans le monde entier, relecteurs...). Elle véhiculait une approche rigoureuse et factuelle de l’information, une vision d’un journalisme ambitieux et fiable.

      La seconde rédaction (numérique) s’est formée à la fin des années 90, presque en opposition avec sa grande sœur. Essentiellement constituée de jeunes journalistes et disposant de moyens limités, il lui fallait exister et se singulariser en explorant des voies qui n’étaient pas celles du journal papier « traditionnel ».
      […]
      Sur les articles étudiés issus de publications sur lemonde.fr, on peut considérer que moins de la moitié des contenus est suffisamment « équilibrée » et neutre. Cela signifie qu’une légère majorité des publications du Monde peut être considérée comme partisane, parti-pris ou orientée sur le plan idéologique.

      Cette réalité pourrait être acceptable dans un journal d’opinion tel que Le Figaro ou Libération mais semble choquante pour un média qui se veut une « référence » en matière de qualité et de neutralité de l’information.

      Le tournant de l’été 2018
      En 2003, dans le livre « La face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir », la radicalité voire l’autoritarisme d’Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction, est décrite et dénoncée par les 2 auteurs, Pierre Péan et Philippe Cohen.

      On retrouve curieusement, ces derniers mois, dans les colonnes du Monde, quelque chose de cette radicalité et des attaques implacables contre les gouvernants dont l’actuel directeur de Médiapart s’est fait l’expert incontesté. Une sorte de fièvre parait s’être emparée d’une partie de la rédaction qui, visiblement dépassée (ou aveuglée) par les enjeux, en a oublié ses règles éthiques et déontologiques les plus rudimentaires.
      […]
      Il semblerait néanmoins qu’elle se heurte à une réalité journalistique nettement moins nuancée. Sur 60 articles publiés dans le Monde qui illustrent des opinions (tribunes, interviews, points de vus...) entre le 15 juillet 2018 et le 16 janvier 2019, 48 peuvent être considérées comme des critiques négatives des actions de l’Etat et ou du gouvernement.

      Cela signifie que 80% des articles d’opinions, publiés par Le Monde sur cette période, renvoient une image négative voire très négative des actions de l’Etat. On peut qualifier les 20% restant de « plutôt neutres » ou « équilibrés ».
      […]
      Rapprochement idéologique avec Mediapart ?
      « L’affaire Benalla » semble avoir révélé, au fil des investigations des 2 médias, une forme nouvelle de rapprochement autour de valeurs communes.

      Il n’est probablement pas anodin que, lors de plusieurs épisodes de l‘affaire, notamment après le licenciement d’Alexandre Benalla par l’Elysée, différentes questions ou polémiques (passeports et déplacements en Afrique, contrat avec un oligarque russe, seconde audition auprès de la commission du Sénat, perquisition refusée au siège de Mediapart), les 2 éditions en ligne (mediapart.fr et lemonde.fr) ont semblé e*n parfaite synchronisation* pour relayer les découvertes de l’un tandis que l’autre valorisait les révélations de l’autre.

      En outre, on retrouve, dans l’orientation et l’écriture journalistique des 2 journaux en ligne, un certain nombre de traits communs : un même goût pour les révélations tonitruantes qui touchent l’Etat et la présidence, un sens certain de la mise en scène de l’information pour mieux en accentuer la portée (titres et photos en très grands formats, alertes en gras et rouges sur les fils d’information..), l’utilisation d’effets de dramatisation (dans le choix des titres en particulier et dans la mise en page) ainsi qu’une propension aux révélations « feuilletonnées » dans le but de tenir le lecteur en haleine...

    • J’ai pensé à toi @reka :)
      Et à y réfléchir, aucune étude ne pourra absoudre par le chiffre une ligne éditoriale qui est le plus souvent dans le déni et la censure. Certes cette étude donne la preuve d’un dysfonctionnement, le titre de sa présentation fait peur, vraiment, accuser le journalisme militant infiltré au monde de mettre en péril la crédibilité de la presse écrite est assez osé.
      Pour appuyer ma réflexion, une étude pourrait aussi accuser le logiciel libre de mettre en péril Apple ou Microsoft parce qu’ils intègrent l’un et l’autre du code libre.

    • Je ne connais pas le parcours politique et les motivations de Denis Morineau* qui signe cet article, non plus que la ligne de france-medias.
      Mais quand je lis les solutions proposées, comité d’éthique et de surveillance de la presse écrite, intervention du ministère de la culture, proposition de contribution de psychanalystes ou le simple fait d’évoquer la sauvegarde de l’identité et l’âme d’un journal (c’est quoi ?), cela m’inquiète pour la #liberté_de_la_presse, pas vous ?

      Il en va de la restauration d’un climat de confiance entre la rédaction et les lecteurs, largement mis à mal depuis une année. Il en va également de la nécessité pour Le Monde de continuer à être considéré, en France comme à l’étranger, comme un média suffisamment indépendant et qualitatif pour témoigner des mouvements de la société sans y perdre son identité et son âme. Nous avons compilé les principales mesures, dont certaines sont dores et déjà à l’étude au Ministère de la Culture, qui peuvent contribuer à cette évolution positive...

      Il convient, pour contribuer à rétablir cette confiance perdue, de mettre en place un comité d’éthique et de surveillance de la presse écrite. Cette instance doit pouvoir regrouper les directeurs de journaux, des directeurs de rédaction mais également des journalistes et bien évidemment, et en nombre significatif, des lecteurs et lectrices. En outre, des intellectuels, des sociologues, des sémiologiques voire des psychanalystes doivent également pouvoir apporter leurs contributions et leurs regards croisés et complémentaires (au delà des convictions politiques et ou idéologiques).

      * https://www.france-medias.fr/informations/#tab-1
      Dans la présentation de l’équipe (un seul et ex journaliste qui vient de la presse régionale groupe « Le Messager ») on trouve Denis Morineau

      Denis Morineau | Directeur de la publication et auteur
      Parcours & profil

      Diplômé de Neoma Business school de Rouen et d’HEC Montréal, Denis travaille très tôt dans l’univers du web (dès 1999) autour de projets européens basés à Paris. Il se lance ensuite dans l’édition web en créant des projets et concepts numériques. A l’origine de « Sortir en ville » (réseau social de sorties) ou encore de « Psychologie.fr ». Il déploie aussi son expression créative dans l’univers de l’architecture et du design en réalisant des espaces contemporains.
      Ses univers de prédilection

      Société et politique, géo-politique, médias, Histoire, sciences humaines (sociologie et psychanalyse), économie et Culture (théâtre et cinéma en particulier).
      Pourquoi France médias ?

      "Je souhaite que France médias permette au plus grand nombre de mieux comprendre et utiliser les médias. J’aimerais également que le site devienne une référence qualitative en termes de critique, d’évaluation et de décodage des médias."

    • ... et donc... j’ai regardé. Je vois bien ce qui est démontré, et sur le fond, je suis plutôt d’accord sur le fait que oui, les riches, les banquiers, les Rothschild influencent grandement voire tirent les manettes quelle que soit la couleur du gouvernement. Et que point n’est besoin de parler d’un complot juif. Mais le procédé narratif mélangent beaucoup de sources, plus ou moins « appréciables » me concernant. Sur cette vidéo-ci, l’auteur l’assume clairement en appelant à la mansuétude :

      Attention le montage effectué par Break News comporte tous les ingrédients d’une vidéo « complotiste / conspirationiste ». Nous vous conseillons de visualiser l’intégralité de la vidéo exceptionnellement plus longue que d’habitude avant de donner votre avis en commentaire.

      J’ai donc regardé d’autres vidéos sur une base un tantinet sceptique. Globalement, la chaine cherche à démonter l’islamophobie et les manipulations médiatiques. Mais elle utilise un système de montage qui est assez proche du martelage, et utilise de plus en plus son générique façon « faites entrer l’accusé » pendant tout la longueur de la vidéo. Ce sont des processus qui m’éloignent instinctivement. J’ai regardé la vidéo qui commence par un parallèle Assange / Ramadan, visant à prouver qu’il y a eut un complot pour faire tomber ce dernier comme le premier... La chaine semble d’ailleurs avoir été montée initialement pour défendre Ramadan. Le problème étant que la manipulation par l’accusation du viol, j’ai du mal à rester neutre.

      J’ai été voir d’autres vidéos : une sur la manipulation contre les gilets jaunes (en fait y’en a pas mal sur ce sujet). Sur celle que j’ai regardée, il y a un extrait de l’erreur d’appréciation de Sylvain Boulouque, reconnue par lui dès le lendemain, et qui donc ne devrait pas servir la notion de manipulation... J’ai regardé d’autres vidéos : clash, recadrages, fakenews, etc... Beaucoup quand même sont là pour mettre en avant les arguments contre les Fourest, Finkielkraut, Morano, Zeimour...

      Au fur et à mesure, j’me suis dit que ce type de montage avait surement son avantage pour faire circuler les démontages. Ça n’est pas ma culture, mais au vu de son succès, finalement, oui, ça m’a intéressée de me confronter à mon à-priori initial sur la forme plutôt que le fond.

    • « très intéressant », c’est une blague ?

      Si on suit l’argumentation, le nouvel ordre mondial s’oppose au paganisme, la défense du paganisme étant un thème repris par l’extrême droite nazi.

      Dans la vidéo est cité sérieusement Philippe Ploncard D’Assac figure de l’extrême droite la plus antisémite.

      Le 19 janvier, lors du dernier rassemblement de ces extrême-droites antisémites (Benedetti, Bourbon, Ryssen et Soral), il a été dit clairement qu’ils considèrent que l’islam est mis en avant comme problème par les tenants du « nouvel ordre mondial » pour détourner de la critique du « vrai péril judéo maçonique ». Cette position pourrait expliquer la sympathie pour Ramadan etc.

      Bref @reka pourrais-tu préciser en quoi tu trouves cette vidéo « très intéressante » ?

      Philippe Ploncard D’Assac

    • Amies et amis, je suis désolé de vous avoir déçu par le choix de cette vidéo sans queue ni tête, je vous dois quelques explications.

      Je n’ai pas préjugé de la vidéo elle même qui en effet regroupe un peu tout et n’importe quoi, et vous imaginez bien que je ne l’ai pas signalé pour les discours obscènes des fachos de service :)

      J’ai regardé quelques extraits et j’ai trouvé « très intéressant » [j’avais choisi ce terme en lui appliquant une petite dose de cynisme, j’aurait pu dire "affligeant" ou "pitoyable"] : les réfléxions de personnalités très puissantes sur Macron, et qui alimente notre débat ouvert sur les modes d’expression, d’échange, les narrations, la réthorique de Macron et sa suite (J’ai lu d’ailleurs que les LaREM sont coaché·es - si elles et ils le veulent - par des journalistes à Lille dans une institution affilée à l’école de journalisme de Lille (si ce n’est pas un fake).

      Par exemple ce que dit Minc de Macron banquier d’affaires : « Heureusement qu’il est charmant en plus d’être rapide et intelligent, parce que c’est quand même un métier de pute. »

      Et ce que dit de Macron son ancien patron, François Henrot de la banque Rothschild : « il a appris à communiquer, c’est utile en politique. C’est à dire qu’il a appris à "raconter des histoires"... Dans le jargon, quand on mote une opération, on construit une "equity story", qui est l’histoire qu’on raconte pour donnr envie aux actionnaires d’afhérer à une opération financière, d’acheter ou d’apporter leurs titres. On y apprends donc des techniques de ... euh .... Pas de manipulation de l’opinion, mais de ... euh... Un petit peu [quand même] »

      Je m’interroge depuis l’année dernière sur la forme parlée du Macronisme, sur le langag de Macron et sa suite, un peu comme si une nouvelle langue avait investi le champs politique. Toute sa suite utilise la même réthorique, parle comme lui et j’ ai l’impression qu’il doi y avoir une source commune, un manuel de coaching qui est suivi à la lettre.

      C’est pour cette raison que je trouvais très intéressantes ces réflexions en ce qu’elles éclairent sans doute l’origine de ce langag que je trouve personnellement très pervers et dangereux en ce qu’il permet de balancer de gros mensonges en les faisant passer sans douleur comme une lettre à la poste. Encore aujoud’hui, sur France Inter, Nathalie Loiseau, ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes a pu dire un immense mensonge sur la manière dont la France traite la qustion des migrants par rapport à lItalie, sans qu’aucune ni aucun des journalistes présent de relève quoique ce soit ! Manier la langue à ce niveau d’anesthésie, c’est du grand art.

      Mais peut-être aurai-je du mieux sélectionner les extraits et ne pas vous infliger ce qui était périphérique à mon sujet. Encore une fois désolé pour ça. Mais d’un autre côté, ça me conforte sur la vigilence de l’intelligence collective qui sévit en ces lieux !

    • D’après le lexique financier des Échos, « l’Equity story », c’est ça :

      Elément important de la communication financière d’une entreprise lors de son introduction en bourse, d’une augmentation de capital, voire du déclassement d’un bloc d’actions dans le marché. C’est l’histoire qui est racontée aux investisseurs en termes simples et clairs (sic) de ce que propose l’entreprise pour les années à venir aux investisseurs : croissance alimentée par des gains de parts de marchés dus à un produit / service supérieur, retournement enclenché mené par une nouvelle équipe de dirigeants expérimentés, versement de dividendes importants en raison d’un patrimoine immobilier de première qualité, etc.

      Source : https://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_equity-story.html

  • Airbnb joue la carte de « l’amazonisation »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/08/airbnb-joue-la-carte-de-l-amazonisation_5433193_3234.html

    En rachetant HotelTonight, la plate-forme américaine de location de logement adopte la même stratégie que le champion du e-commerce : l’extension sans limite de ses activités autour de son cœur de métier, observe Philippe Escande, éditorialiste économique du « Monde », dans sa chronique. Brian Chesky est un garçon consciencieux. Il a passé le mois dernier à changer régulièrement d’hôtel à San Francisco, ville où se trouve son entreprise. Le cofondateur d’Airbnb ne s’est pas disputé avec sa femme, mais il (...)

    #Airbnb #Amazon #domination #HotelTonight

  • Proxénétisme d’enfants - Barbarin condamné : « Un signal très fort » -
    https://www.liberation.fr/france/2019/03/07/barbarin-condamne-un-signal-tres-fort_1713578

    Je comprend pas ce qui est fort dans cette condamnation ridicule. 6 mois avec sursis pour le cerveau de ce réseau de violeurs multirécidiviste. Le mec qui organisait le renouvellement de victimes pour ses violeurs, celui qui fabriquait leur impunité et qui a pousser de nombreuses victimes au suicide.

    • Question : est-ce que son inertie a eu un autre effet que d’éviter la punition du prêtre ou bien il lui a permis de continuer ses crimes ?

      La majorité des faits étant prescrits ça sera difficile de te répondre.
      Pour ce qu’on lui reproche la fiche wikipédia fournis les infos de base :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Barbarin#Affaire_Preynat

      Arrivé à la tête du diocèse en 2002, Barbarin prend connaissance de rumeurs en 2007. Il convoque Bernard Preynat, qui reconnaît les faits mais assure ne pas les avoir réitérés depuis 1990. Philippe Barbarin lui impose une courte quarantaine puis lui délègue l’animation de trois paroisses jusqu’en 201532, le nomme à la tête de l’un des 18 doyennés du diocèse en 2011 et lui confie un jumelage avec le Liban33. Il signale le cas au Saint-Siège en février 2015. En août suivant, la charge pastorale du prêtre est suspendue et ce dernier se retire au couvent des Petites Sœurs de Saint-Joseph, sous contrôle judiciaire. Selon la défense du prêtre, les faits étaient juridiquement prescrits en 2007. Mais en 2016, le juge d’instruction décide d’instruire les plaintes. Il se base sur une modification de la loi sur le délai de prescription, qu’il estime rétroactive.

  • Grand débat : le gouvernement prévient déjà qu’il y aura beaucoup de déçus
    https://www.marianne.net/politique/grand-debat-le-gouvernement-previent-qu-il-n-pas-de-baguette-magique-pour-

    Ce mardi 5 février, lors d’une réunion du groupe La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a ainsi mis en garde les députés, selon des propos rapportés par plusieurs journalistes présents : « Le risque déceptif est important » . Et le chef du gouvernement de donner cette consigne : « Il faut préparer nos concitoyens à ce que les propositions à la sortie ne soient pas les réponses à toutes les remontées des débats ».

    #voilà_voilà #macronie

  • Hadopi 9 ans après ... (1)

    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-1ere-partie-ceux-qui
    C’est une vielle histoire maintenant. Il serait intéressant de comparer les positions actuelles des artistes avec celle qu’ils ont défendu à l’époque.

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi
    Ils veulent lister les internautes ? ALors listons les artistes !

     

    Je me suis amusée à rechercher les célébrités qui se sont prononcés pour ou contre Hadopi. Ici, la liste des partisans de la loi.

     

    Cette liste est non exhaustive, et peut être sujette à caution (la pétition qui prétendait avoir recueilli 10 000 signatures d’artistes a été jugée controversée et n’est plus disponible sur le web aujourd’hui)

     

    Si vous en voyez d’autres, pro ou anti, n’hésitez pas à le faire savoir !

     

    Liste pro-hadopi :

     

    “(…)Certains veulent faire croire que cette loi serait "liberticide". C’est scandaleusement faux. Pourquoi ne le considèrent-ils pas lorsqu’un FAI coupe l’accès à internet de celui qui n’a pas payé son abonnement ? Les valeurs du commerce sont-elles supérieures à celles de la création ? La suppression du permis de conduire de celui qui a commis trop d’infractions est-elle "liberticide" ?
    Rappelons à ce propos que la loi n’envisage qu’une suspension, brève, de la possibilité de télécharger, sans toucher aux autres offres liées.
    Rappelons aussi que celui dont la suspension provisoire est effective – parce qu’il a récidivé malgré les démarches et les avertissements – a toujours la possibilité de consulter ses mails ou de naviguer sur Internet chez quelqu’un d’autre ou dans les lieux d’accès collectifs.
    Rappelons enfin que, contrairement à la situation actuelle, les ayants droits lésés ne connaitront jamais l’identité de l’internaute concerné.(…) »

     
    Extrait de la lettre des cinéastes pro-hadopi

     

    Les artistes ne s’adressent pas à leur public, mais politisent le débat... Ils font du chantage au parti de gauche (Parti Socialiste) et cela démontre où se situent leurs intérêts...

     

    CINEMA ET TELE :

     

    – Michel ANDRIEU

     

    – Thierry Lhermitte :

    Il y a quelques temps, l’acteur a investi 50 000 euros dans l’entreprise TMG, qui vient d’être choisie par quatre organisations (l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, la Sacem, la SCPP et la SPPF) pour faire la chasse aux internautes qui téléchargent illégalement.

    « Quand un producteur nous apporte un film à protéger, nous en relevons l’empreinte numérique, et nous allons ensuite en rendre le téléchargement illégal cauchemardesque. Exemple ? Nous allons inonder les sites illégaux de fichiers leurres : vous croyez télécharger Micmacs à tire-larigot, et, en fait, le fichier contiendra autre chose. »

    http://o-pied-humide.over-blog.com/article-thierry-lhermitte-investit-dans-l-hadopi-43807357.h

    http://www.pcinpact.com/actu/news/54335-thierry-lhermitte-tmc-trident-guard.htm?ca=&vc=1&p=7&#c2848229

     

    Et pourtant : http://www.numerama.com/magazine/17107-hadopi-actionnaire-de-tmg-thierry-lhermitte-telecharge-sur-megauploa

    Thierry Lhermitte reconnaît avoir téléchargé un film récemment.

    – Jean BECKER

     

    – Michel Blanc :

    "Les pirates pensent voler les riches producteurs ? Ce sont les auteurs qu’ils volent"

    http://www.dailymotion.com/video/x7l7nu_michel-blanc-ce-sont-les-auteurs-qu_creation

    http://www.dailymotion.com/video/xaonxr_michel-blanc-et-hadopi_webcam

    – Jean-Jacques BEINEIX
    – Djamel BENSALAH
    – Michel BOUJENAH
    – Patrick BRAOUDE

    – Lionel Delplanque

    – Gérard Krawczyk
    – Guillaume CANET
    – Christian CARION

     

    – Alain CORNEAU
    "La loi n’est peut-être pas parfaite. Elle est certainement modulable. Mais quand j’entends dire qu’elle est liberticide, cela me rend fou furieux"

     

    – Jean-Loup DABADIE
    – Costa GAVRAS
    – Agnès JAOUI
    – Pierre JOLIVET
    – Cédric KLAPISCH
    – Georges LAUTNER
    – Patrice LECONTE
    – Claude MILLER
    – Jean-Marie POIRE 
    – Bertrand TAVERNIER 
    – Francis VEBER

    – Nadine Trintignant

     

    – Jean-Claude Carrière :
    "C’est une bonne loi, probablement incomplète". Pour certains, "il semblerait que voler une oeuvre de l’esprit ne soit pas un vol !"

     

    – Luc Besson :
    Le producteur-réalisateur Luc Besson avait été parmi les soutiens les plus engagés sur le front de la riposte graduée, en comparant certaines plate-formes à des dealers de drogue. Il avait même regretté la décision du Conseil constitutionnel de confier à un juge le soin de vérifier la fiabilité des preuves du piratage et la proportionnalité des sanctions, en assurant que la solution antérieure était préférable pour les internautes. "Les gens ne se rendent pas compte que ce que propose le Conseil est pire", avait-il réagi. "Là maintenant il y a un juge qui va venir, et qui va mettre des amendes, parce qu’un juge ça coûte de l’argent à l’Etat, et obligatoirement il y aura des amendes et ça va coûter très cher aux internautes. La solution avant était bien meilleure, pour eux". Nous verrons s’il avait raison, et nous sommes prêts à ouvrir les paris.
    http://www.numerama.com/magazine/15825-apres-avoir-soutenu-hadopi-luc-besson-veut-impliquer-les-internautes

     

    – Pierre Arditi :

     « La loi Hadopi n’est pas parfaite, loin s’en faut, mais elle essaie tout bêtement de freiner la destruction de la création cinématographique et musicale, peut-être même littéraire, par les opérateurs de télécoms ».

    – Michel Piccoli
    – Alain BENGUIGUI
    – Bruno PUTZULU
    – Coline SERREAU
    – Danièle DELORME
    – Danièle THOMPSON
    – Edouard MOLINARO
    – Gabriel AGHION
    – Gaspard de CHAVAGNAC
    – Gérard JUGNOT
    – Guy BEDOS
    – Jean ROCHEFORT
    – Jean-Jacques ANNAUD
    – Jean-Paul RAPPENEAU
    – Jean-Paul SALOMÉ
    – Marc THONON
    – Pascal THOMAS
    – Philippe LIORET
    – Sarah BIASINI
    –Véra BELMONT
    – Catherine Benguigui

    – Daniel Herzog (imitateur - doubleur voix des Guignols de l’Info)
    – Marc Toesca (ex-présentateur du Top
    – Michaël Youn (présentateur TV/acteur)
    – Nagui - animateur TV/producteur

     

    – Milos Forman :

    « les pirates se voient comme des Robins des bois modernes, volant aux riches pour donner aux pauvres. En réalité ils volent à des milliers et milliers de gens lambda, souvent pauvres, tout autour du monde »

     

    – Dominique Farrugia :
    "Je suis pour la loi Hadopi pour une seule raison : derrière chaque oeuvre, de n’importe quel artiste, se trouve de l’argent, et l’argent, il faut le trouver, et si on télécharge sur des offres gratuites (pirates), l’artiste et le producteur ne percevront jamais cet argent, donc ils ne pourront faire que des choses de moins en moins bonnes. Un exemple simple - je ne suis pas un spécialiste du disque, mais Arthur H me l’expliquait : l’album le plus cher de Gainsbourg (« L’homme a la tête de chou ») n’a pas du tout marché. Il fallait bien que quelqu’un trouve l’argent pour faire cet album et celui d’après, sinon Gainsbourg n’enregistrait pas. L’industrie du cinéma français est une industrie qui vivote, si demain l’ensemble du cinéma français est téléchargé gratuitement, c’est une industrie qui mourra. Il faut pas croire que dans l’année, il n’y a que les « Ch’tis », y a aussi un film comme « La première étoile », un film difficile à montrer, qui a coûté quand même 3 millions d’euros, et sans l’argent des producteurs, des distributeurs il n’aurait jamais vu le jour. Il a tout de même dépassé le million d’entrée."
    http://www.20minutes.fr/article/322177/vous-interviewez-Vous-avez-interviewe-Dominique-Farrugia.php

     

    MUSIQUE :

     

    – Etienne Perruchon (compositeur de musiques de films - Les Bronzés 3, …)
    – Mathieu Boogaerts

    – Matmatah (groupe de musique)
    – Maurane
    – Michel Delpech
    – Michel Fugain
    – Michel Jonasz
    – Pascal Nègre
    – Passi
    – Paul Personne
    – Superbus
    – Tryo
    – Viktor Lazlo
    – Ycare de la Nouvelle Star 2008
    – Enrico macias

    – Amadou et Mariam

     

    – Bono (U2) :

    "La seule chose qui protège les industries du cinéma et de la télévision du destin qu’ont connu la musique et les journaux est la taille des fichiers" écrit Bono dans sa tribune. Selon lui, le développement des bandes passantes laisse imaginer que dans "à peine quelques années, on pourra télécharger une saison entière de "24 heures chrono" en 24 secondes".
    Pour mettre un terme à "une décennie de partage et de vol de fichiers musicaux", dont les victimes sont "les créateurs, et plus précisément les jeunes compositeurs débutants qui ne peuvent pas vivre des ventes de tickets de concerts et de t-shirts", le chanteur de U2 estime qu’il n’y a pas d’autre moyen que de renforcer le filtrage et la surveillance des réseaux. Évoquant les efforts mis en œuvre aux États-Unis pour lutter contre la pédopornographie comme "les pratiques ignobles de la Chine pour supprimer la dissidence en ligne", Bono en conclut qu’il est tout à fait possible de surveiller les contenus diffusés sur Internet.

    Et le chanteur d’espérer que les magnats du cinéma réussiront "là où ceux de la musique ont échoué", en mobilisant les États-Unis pour secourir "l’économie la plus créative du monde".

    http://www.maxisciences.com/t%E9l%E9chargement-ill%E9gal/le-chanteur-bono-s-039-engage-contre-le-telechargement-illegal_art5176

     

    – Françoise Hardy :
    « Je suis scandalisée et espère ne pas être la seule, non seulement que la loi Hadopi ait été rejetée par l’Assemblée nationale, mais qu’elle l’ait été de cette façon.
    C’est incroyable que les députés, de gauche comme de droite, ne réalisent pas que le piratage Internet est en train de détruire notre profession et toutes les professions qui sont autour, en nuisant davantage encore aux « petits » qu’aux « gros ». Pour le cinéma, c’est la même chose. Quand on pense à ce que coûte un disque, à ce que coûte un film, à tous les gens qui en vivent, c’est vraiment dramatique. Comme le dit Thomas [Dutronc], on peut comprendre que si les gens ont l’opportunité d’avoir une voiture gratuitement, ils s’en foutent de contribuer ainsi à la mort de l’industrie automobile. L’objectif premier de cette loi était de faire prendre conscience de ce genre de chose. Objectif utopique, sans doute.
    Je déplore que des Cabrel, Goldman, Renaud et autres ne soient pas montés au créneau, comme Alain Corneau, par exemple. Je ne sais plus si c’est Corneau ou Jean-Claude Carrière qui, excédés par le qualificatif de « liberticide » à propos de cette loi, a utilisé l’image d’un poulailler libre avec des renards libres : libres de manger toutes les poules qu’ils veulent et quand il n’y a plus de poules, ils meurent eux-mêmes d’inanition"

    "C’est notre gagne-pain que nous défendons", a-t-elle dit, ajoutant que "ce sont les artistes les moins connus qui subissent les conséquences du piratage".
    http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/chanson/20090410/11904/loi-hadopi-le-coup-de-gueule-de-francoise-hardy

     

    – Mylène farmer
    http://www.mylene.tv/actualite-mylene-farmer/mylene-soutient-la-loi-hadopi

     

    – Dany

    – Aldebert

    « J’ai soutenu cette loi essentiellement pour le principe. Mon métier et beaucoup d’autres étant en danger, il me paraissait normal de réagir (...) malheureusement, cette loi parait inadaptée et elle n’aura qu’un effet marginal »

     

    – Jenifer
    – Louisy Joseph

     

    – Sanseverino :
    "Il va bien falloir faire des menaces pour que les gens arrêtent de télécharger". Le chanteur s’agace que l’on puisse faire passer les défenseurs de cette loi pour une "bande de gros bourgeois" qui ont peur de se faire voler. 

    – Stanislas

     
    – Alain Chamfort

    Une position cependant pas très claire : "Cette loi n’est pas la solution, c’est une étape. il faut que les gens prennent conscience. Il y a seulement 7 centimes d’euro pour les créateurs (parolier, musicien, chanteur) sur un téléchargement légal d’une chanson vendu 0.99 euros. Les FAI, les fournisseurs d’accès, ils gagnent des fortunes avec tout ce qui transite par leurs tuyaux, un jour c’est à leur porte qu’on ira frapper, il faudra qu’il soient responsabilisés sur ce qui circule dans leurs circuits".

    http://www.lemondedublog.com/2009/03/alain-chamfort-et-la-loi-hadopi.php

    – Gotan Project

    – M Pokora
    – Da Silva

    – Bertrand Burgalat

     

    – Thomas Dutronc :
    "L’Hadopi est très bien, je ne comprends pas le choix de la gauche de boycotter cette loi ! Elle est nécessaire et c’est facile à comprendre : depuis 6 ans le téléchargement à augmenté au détriment de la vente de disques. Si plus personne n’achète de CD, les labels indépendants vont disparaître et il ne restera que les Majors américaines. Je ne défends pas mes propres intérêts mais ceux de la profession en général et surtout ceux des jeunes artistes qui vont avoir de plus en plus de mal à trouver des professionnels pour les entourés, une maison de disque... (...) Il faut que les mentalités changent et que les gens se disent "J’aime, alors j’achète". La survie de la musique est en jeu."

    – Jean-Patrick Capdevielle
    – Eddy Mitchell
    – Philippe Laville

    – Isabelle Boulay
    – Tété
    – Daphné

     

    – Maxime Le Forestier : 
    Alors qu’il était invité de Marc-Olivier Fogiel pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à co-signer une lettre remplie de contradictions à Martine Aubry, le chanteur a estimé que laisser faire le piratage était une attitude "pétainiste".
    "Les Allemands sont là on les laisse", a-t-il lancé en risquant un parallèle glissant entre les nazis confortés par le Maréchal Pétain et les internautes confortés par ceux qui, comme les députés socialistes, estiment qu’il n’est plus possible de revenir en arrière pour supprimer le piratage.
    http://www.numerama.com/magazine/12839-maxime-le-forestier-compare-les-internautes-aux-nazis.html

    http://www.lepost.fr/article/2009/05/05/1523262_hadopi-maxime-le-forestier-estime-la-position-du-ps-petainiste.html

    – Yves Simon

    – Martin Solveig

     

    – Zazie :
    Extrait de la lettre ouverte d’un internaute à Zazie : "Mais là où ca ne va plus pour moi, c’est que toi tout comme pas mal de tes copains "enfoirés" tu défends HADOPI...et ce que" j’aime" c’est que les "défendeurs" disent tous quand on les interroge sur HADOPI : "il y a peut être à revoir la loi sur certains points mais c’est une avancée"...
    "Il y a peut etre à revoir la loi sur certains points"...ne trouves tu pas qu’il y a opposition ? Une loi est par essence la plus juste et parfaite, donc pourquoi défends-tu une loi qui faudrait déjà revoir ???..".
    http://www.lepost.fr/article/2009/05/06/1524097_lettre-a-zazie-et-autres-enfoires.html

    – Damien Saez
    – Marc Lavoine

     

    – Bénabar :

    "Je suis libertaire, mais bon, je suis pour un code de la route. Ça fait peut-être père de famille bourgeois de dire ça, mais je pense qu’on ne devrait pas conduire bourré."

    "Hadopi, j’en dis un mot, je passe tout de suite pour l’horrible gros chanteur cupide qui défend ses intérêts et les intérêts des maisons de disques."

    "Pourquoi les sites d’information ne parlent-ils jamais des autres lobbys, comme Google ou les fournisseurs d’accès ?"

    "J’ai conscience qu’il y a des zones d’ombre dans cette loi. Mais il faut bien quelque chose pour réguler Internet. C’est affligeant de passer pour un mec de droite que de dire cela ! Réguler, c’est de gauche !"

    "Moi je n’ai jamais traité personne de voleur ! Je suis bien conscient qu’un père de famille qui galère à cause de la crise, il ne va pas emmerder ses fils parce qu’ils téléchargent."

    "Mais il faut arrêter avec la démagogie ambiante, la loi Hadopi n’était pas liberticide : celui qui télécharge illégalement reçoit d’abord un mail, puis une lettre…"

    "Quand on parle de ces questions sur Internet, on ne parle que des intérêts de Madonna. Mais pendant ce temps, celle qui se fait virer chez Sony, c’est la standardiste. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui se retrouve au chômage chez Warner ou Sony, c’est moins grave que chez Dunlop ou Michelin !"

    "Certes, qu’il y ait des abus, je suis d’accord. Quand je vois que mon disque est en vente à 18 euros chez Virgin, je pète un plomb. Mes places de concert sont parmi les moins chères (30 euros tarif normal, 25 euros tarif réduit)."

    "Je suis le seul con à parler de cela, je vais encore me faire insulter. Ça ne vous choque pas les insultes anonymes, vous ? Il faut s’attaquer à cette question, l’anonymat, c’est sérieux. Internet est l’endroit où peuvent vivre le plus tranquillement tous les corbeaux du monde. Ce qu’on y voit parfois, c’est honteux. "

    "Si j’évoque Hadopi, on dit “encore ce Bénabar, ce bobo richissime”, alors que tout ce que je défends, c’est juste que “tout travail mérite salaire”. Si les gens pensent qu’ils se font arnaquer, qu’ils regardent leurs factures de téléphone portable !"

    "Mais ce sont ceux qui rapportent, dans les maisons de disques, qui permettent aux autres musiciens de se développer. Si j’ai pu faire mon premier album, c’est parce que la maison de disques [Sony Music, ndlr] avait Britney Spears"
    http://www.wikio.fr/article/114774528

    – DJ Cam
    – Calogero

    http://www.numerama.com/magazine/15388-calogero-soutien-de-la-loi-hadopi-condamne-pour-contrefacon-de-droit

    http://www.lepost.fr/article/2010/12/01/2325243_sarkozy-aime-mes-chansons-et-cela-me-touche-calogero.html ("Il (Sarkozy) connait mes chansons ! Il le dit de temps en temps lors de ses interviews ! (...) Pour moi qui suis un fils d’immigré, vous vous rendez compte de ce que ce serait si j’étais invité à l’Elysée ? Vous croyez que je vais refuser ça ?")

     

    – Jacques Dutronc :
    « Il n’y a aucune raison de ne pas payer des droits. Ou alors qu’on file l’eau gratuite, le téléphone aussi. Je vais chez le boulanger, je prends une baguette et je dis que j’ai faim. La musique appartient à tout le monde mais faut que ce soit quand même protégé. »

     

    – Gérard Darmon
    – Juliette Gréco
    – Alain Bashung
    – Anggun
    – Doc Gyneco
    – Bernard Lavilliers
    – Axel Bauer
    – Rachid Taha
    – Booba
    – Faudel
    – Fonky Family
    – Bob Sinclar
    – Eric Serra
    – Psy4delarime
    – Garou
    – Gilles Servat
    – Abd Al Malik
    – Hélène Segara
    – Hocus Pocus
    – Renan Luce
    – Hubert-Félix Thiéfaine
    – La Grande Sophie
    – Hugues Aufray
    – Etienne Daho
    – Indra
    – Jean-Louis Murat

     

    – Raphaël :

    Pourtant, le groupe Les Fatals Picards l’accuse de plagiat : http://www.ozap.com/actu/fatals-picards-plagiat-raphael-patriote-proces/372618 

     

    – Juliette : 
    http://www.zdnet.fr/actualites/juliette-auteur-interprete-les-gens-qui-telechargent-a-mort-quand-ecoutent-ils

    – Khaled
    – Keren Ann
    – Lara Fabian
    – Laurent Voulzy
    – André Manoukian
    – Lorie
    – Charles Aznavour
    – Marina (chanteuse - Star Academy 6)
    – Alain Souchon
    – Liane Foly
    – Shine
    – Diam’s

     
    – Renaud :

    Début 2005, son engagement dans une campagne contre le téléchargement illégal lui vaut quelques réactions de la part de ses fans. Sa position sera contradictoire sur le sujet. À la fin de l’année, le chanteur revient sur sa décision, s’explique avoir été mal informé sur le peer to peer et « embobiné » par Virgin, et distribue gratuitement sa chanson militante Dans la jungle sur un forum internet d’un site de fans sans la permission de sa maison de disque. Il met d’ailleurs par la suite à disposition des enregistrements rares ou inédits sur ce même site. Cependant, en juin 2008 il s’engage, aux côtés de 51 autres artistes, pour la loi Hadopi réprimant le téléchargement illégal.

     

    – Romane Cerda

     

    – Francis Cabrel :

    La position de Cabrel n’est pas vraiment clair, il ne s’est jamais exprimé clairement pour ou contre Hadopi. Il répond à la question sur le téléchargement illégal dans cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=KnmapCNrzEA&feature=player_embedded

     

    En même temps, il n’a jamais exprimé le désir de voir son nom effacé de la liste des signatures pro-hadopi. A voir donc...

    – Patrick Bruel :

    "Vous rentrez dans une boulangerie, vous passez derrière le comptoir, vous prenez une baguette de pain, vous partez sans payer. Le boulanger vous dit : ’Eh oh, qu’est-ce que vous faîtes ?’ Et vous lui dites ’Oh ça va c’est bon, pour un pain tu vas pas mourir’...", raconte-t-il.
    "Non, je vais pas mourir pour un pain mais pour qu’il y ait ce pain sur cette étagère, il a fallu quelqu’un pour construire cette boulangerie, il a fallu quelqu’un pour récolter le blé..."

    http://www.dailymotion.com/video/x9jy79_bruelhadopi-cest-un-revers-pour-tou_news

     
    – Jean-Jacques Goldman

    – Pascal Obispo

    – Elie Semoun

    http://www.dailymotion.com/video/x8fsc7_elie-semoun-temoigne-sur-le-piratag_music

    http://www.linternaute.com/humour/humoriste/chat/elie-semoun-elie-semoun-a-repondu-a-vos-questions/le-telechargement-la-loi-hadopi-est-utile.shtml

    – Emmanuelle Seigner
    – Ridan
    – Christophe Maé
    – Sinik
    – BB Brunes
    – Johnny Hallyday

    – Kenza Farah
    – K-Maro
    – Jacob Desvarieux (Kassav)

     

    – Matthieu Chedid (M) :

    M n’a jamais voulu donner son avis sur Hadopi, mais des éléments de réponse peuvent se trouver dans cette interview : http://www.lepost.fr/article/2009/08/27/1671721_matthieu-chedid-si-la-musique-est-gratuite-alors-tout-est-gratuit-le-

     

    Notez l’ironie :

    En février 2005, 70 signataires, aux côtés de quelques (trop rares) députés socialistes dont Ségolène Royal et de nombreux artistes (Manu Chao, Matthieu Chedid, Mickey 3D, Jean Louis Aubert, Jeanne Cherhal, Bénabar, Tryo, Dominique A, Yann Tiersen, Art Mengo, Bob Sinclar, Khaled, Debout sur le Zinc, Le peuple de l’Herbe ...) de l’appel "Libérez la musique" lancé par le Nouvel Obs et qui demande l’arrêt des poursuites contre les internautes qui téléchargent illégalement de la musique.

    Y a une paire d’hypocrites dans la liste qui ont depuis retourné leur veste !!

    http://marc.vasseur.over-blog.com/article-31257430.html

    http://www.numerama.com/magazine/16945-maj-novlang-hadopi-le-pirate-est-celui-qui-exploite-la-negligence-ca

    http://www.numerama.com/magazine/1690-le-nouvel-obs-donne-le-coup-d-envoi-d-un-vrai-debat.html

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise » : une charge violente contre le Vatican
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/03/05/religieuses-abusees-l-autre-scandale-de-l-eglise-une-charge-violente-contre-

    Alors que vient de s’achever un séminaire inédit au Vatican sur la lutte contre les abus sexuels sur mineurs perpétrés au sein de l’Eglise, l’enquête qu’Arte met à disposition sur sa plate-forme de vidéo à la demande vient encore, s’il en est besoin, nourrir la consternation. Au point qu’on se demande si cette litanie de révélations, toutes plus sordides les unes que les autres, prendra un jour fin. Mais Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise est moins une compilation de témoignages que la mise au jour d’un système organisé qui, comme le souligne le commentaire qui ne s’embarrasse pas de circonvolutions, dépasse le viol pour s’apparenter à une forme de « proxénétisme clérical ».

    Résultat d’une investigation menée pendant deux ans dans plusieurs pays par les journalistes Elizabeth Drévillon, Marie-Pierre Raimbault et Eric Quintin, ce film va bien au-delà de la dénonciation des sévices endurés par les membres des communautés religieuses, pour s’intéresser à la responsabilité du Vatican dans la protection des prêtres violeurs.

    Toute affaire gênante pour l’Eglise est réglée en son sein, et non par la justice des hommes

    Les témoignages recueillis, pour la majorité à visage découvert, sont édifiants. Comme celui de deux anciennes membres de la communauté de l’Arche, qui racontent les sévices subis de la part du père Thomas. Exerçant une emprise sans limite sur les membres de sexe féminin de cette communauté, il a abusé de son autorité, incontestable pour des sœurs souvent très jeunes à l’époque, pour assouvir ses pulsions, comme l’avait révélé un rapport publié en 2015.

    Acte de « pénitence », découverte de « l’amour véritable de Dieu », tous les prétextes sont bons, ce qui rend d’autant plus complexe pour les victimes de réaliser qu’elles ont été violées. Celles qui s’expriment ici évoquent avec douleur cette atteinte à leur chasteté, et l’épreuve immense que fut pour elle(s) de s’opposer à leur(s) bourreau (x).

    « Quand on dénonce un prêtre, dit Cecilia, ancienne membre de la communauté de l’Arche où sévissait le père Thomas, on dénonce aussi l’Eglise. » Mais on est pourtant loin d’avoir partie gagnée. Le père Thomas avait ainsi été sanctionné par le Vatican au début des années 1950 : depuis lors, il avait interdiction d’enseigner, d’exercer tout ministère et de faire de l’accompagnement spirituel. L’absence de suivi des sanctions internes à l’Eglise lui a laissé toute liberté pour continuer à violer. Il existe une « fraternité » au sein du clergé qui facilite l’impunité, analyse Jean de la Selle, un ancien responsable de la communauté de l’Arche, très investi dans la reconnaissance des victimes du père Thomas. Impunité renforcée par un principe tacite qui veut que « faute confessée égale faute pardonnée » et que toute affaire gênante pour l’Eglise soit réglée en son sein, et non par la justice des hommes.
    Culture de l’impunité

    A ce titre, le documentaire porte une charge particulièrement violente contre le Vatican. Il impute au pontificat de Jean Paul II d’avoir favorisé cette culture de l’impunité en minimisant systématiquement les accusations. Le prêtre Pierre Vignon, exclu du tribunal ecclésiastique de Lyon, vraisemblablement pour avoir réclamé la démission du cardinal Philippe Barbarin (récemment jugé pour non-dénonciation d’un prêtre accusé d’agressions sexuelles sur mineurs), relève que les sanctions, quand sanction il y a, sont in fine toutes soumises pour approbation au Vatican.

    Pendant longtemps, celui-ci n’a reconnu que des actes isolés dans certains pays, notamment en Afrique de l’Ouest. Loin d’être cantonnés à ces pays, les abus commis au sein de ces communautés sont, il est vrai, facilités par une précarité économique propice au « trafic de faveurs », explique un prêtre jésuite qui se bat contre les viols de religieuses au Cameroun.

    Le summum de l’abject est atteint lorsqu’une des victimes tombe enceinte

    Et le summum de l’abject est atteint lorsqu’une des victimes tombe enceinte. Le panel des solutions proposées par la hiérarchie va alors de la plus simple – la future mère est purement et simplement bannie de la communauté – à la plus incompréhensible – un avortement dans la plus grande discrétion est organisé –, en passant par la plus hypocrite – la jeune femme se voit proposer « d’offrir son enfant à Dieu », c’est-à-dire de l’abandonner.

    Certains prélats ont beau dénoncer à visage découvert les déviances de leur Eglise, un prêtre contrit a beau avouer, à visage couvert cette fois, avoir manipulé et violé, on sort de ce film révulsé face au refus du Vatican de s’emparer du sujet. C’est bien d’un refus qu’il s’agit, puisque au moins deux rapports internes ont établi les faits au cours des années 1990. Sans qu’aucune mesure n’ait été prise. « Le Saint-Siège est incapable de faire un mea culpa sur les actes », dénoncent les réalisateurs du film. Au moins peut-on attendre de lui qu’il agisse enfin pour les empêcher.

    • Grenoble : Le point sur la situation après une troisième nuit d’émeutes
      https://www.20minutes.fr/societe/2464631-20190305-video-violences-urbaines-grenoble-point-situation-apres-t

      Un adolescent de 16 ans grièvement blessé à l’œil
      Au cours des affrontements de samedi soir, un garçon de 16 ans a été blessé à l’œil dans le quartier Mistral dans des circonstances qui restent vagues. Sa mère a porté plainte lundi, selon le parquet de Grenoble. Des voisins auraient indiqué à la Grenobloise que son fils aurait été victime d’un tir de balle en caoutchouc. « A ce stade, nous ne disposons d’aucune autre information », a précisé lundi soir le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, qui a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec arme suivies d’une ITT supérieure à huit jours ». Des faits qui n’ont pas manqué d’ajouter à la suspicion envers les forces de l’ordre d’une partie des habitants, selon plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux.

      Des compléments sur les affrontations, des point de vue de proches, etc.
      https://twitter.com/clprtr/status/1102660522481254400

      « On les a envoyés à la mort », accuse un proche. « On était vraiment sur de la chasse... On dirait du du gros gibier (...) on a ôté la vie à deux personnes, on a rendu des gens malheureux, Un scooter à 1000 euros, deux morts, ça se passe de commentaires »

      #Maintien_de_l'ordre #violences_policières #violence_d'État #LBD40 @davduf

    • ⎯ Tu te rappelles que tu ne dois jamais mentionner dans tes titres qu’ils étaient poursuivis par la police ?
      ⎯ T’inquiète.

      via @vivelefeu
      https://twitter.com/vivelefeu

      Après des jours d’émeute, faute de figurer dans le titre, le mot « police » figure dans la première phrase.

      La mort de Fatih et Adam, révélatrice des fractures de Grenoble , Henri Seckel et Maud Obels.

      Depuis la mort dans un accident de deux jeunes poursuivis par la police, les nuits de fièvre se succèdent dans le quartier du Mistral.

      Jusqu’alors, les seuls messages de protestation visibles devant l’école Anatole-France concernaient le trop grand nombre d’élèves en classe de CP et la vitesse trop élevée des automobilistes. Sur la façade de cet établissement du quartier Mistral, dans le sud de Grenoble, sont venues s’ajouter ces jours-ci des inscriptions d’un autre genre : « La police tue la jeunesse de demain », « Vous allez payer », « Aucune pitié pour les porcs », « 500 euros pour chaque policier au sol ». Et aussi « F & A, on vous aime pour toujours ».

      Environ 1 500 personnes se sont rassemblées, mercredi 6 mars, devant ces tags hostiles aux forces de l’ordre, pour une marche silencieuse à la mémoire de Fatih et Adam, 19 et 17 ans, que tous présentent comme de bons garçons, et qui ont trouvé la mort samedi à quelques hectomètres de là. Ils circulaient, sans casque et sans permis, sur un scooter volé à bord duquel ils auraient grillé des feux rouges et brisé des rétroviseurs, et ont été pris en chasse par deux voitures de police. La course-poursuite a emprunté un petit bout de l’A480, qui longe le quartier Mistral. L’accident s’est produit sur une bretelle de sortie. Le parallèle avec Zyed et Bouna, deux jeunes de 17 et 15 ans morts électrocutés en 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans un poste électrique en tentant d’échapper à un contrôle policier, a vite surgi.
      Lire aussi A Grenoble, une nouvelle nuit tendue après la « marche blanche » en hommage à Adam et Fatih

      « Question d’orgueil »

      Au lendemain du drame, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, s’est voulu aussi précis que possible sur le déroulement des faits, en s’appuyant sur une caméra de vidéosurveillance et le témoignage d’un chauffeur de car : « Il a vu dans son rétroviseur un scooter et un véhicule de police. Il a décidé de se serrer sur la droite pour leur laisser le passage, sauf que le scooter a décidé de doubler le car par la droite et s’est retrouvé coincé entre le car et le parapet. En l’état, il n’y a eu, selon nous, aucun choc entre le véhicule de police et le scooter. »

      La démonstration n’a pas convaincu la totalité des 3 000 « Mistraliens ». Une photo d’une éraflure sur le pare-chocs avant de la voiture de police a atterri sur tous les téléphones, aussitôt interprétée comme la preuve d’une collision avec le scooter. « On les a envoyés à la mort, affirme Karim, l’oncle maternel d’Adam. On dirait que venir ici, pour les forces de l’ordre, c’est comme faire un safari, chasser du gros gibier. » « Les policiers ont de la rancœur parce qu’ils n’arrivent pas à agir sur ce quartier, c’était une question d’orgueil, il fallait absolument les attraper, explique un jeune homme souhaitant rester anonyme, comme les amis qui l’entourent, à la terrasse du snack La Cantine. C’est dommage qu’une simple question d’orgueil aboutisse à deux morts. »

      « Si on commence à ne plus contrôler ce genre de personnes et à ne plus faire de flagrants délits, on reste au commissariat et on ne fait plus rien, répond Philippe Lepagnol, secrétaire départemental en Isère du syndicat de police Alliance, qui dit avoir vu les images de vidéosurveillance. Les jeunes ont pris des risques énormes, c’est ça qui les mène à l’accident, pas la police. On est des pères de famille, on sait faire preuve de discernement. On déplore ce drame, mais on est sereins sur les circonstances. »

      L’épisode ne risque pas de réparer la fracture, qui semblait déjà définitive, entre policiers et jeunes du quartier. Les seconds dénoncent les « abus de pouvoir permanents » des premiers, les premiers le « sentiment d’impunité » des seconds. Lesquels n’ont pas plus confiance en la justice ni en l’enquête qui débute à peine : « Qu’est-ce que c’est que ce silence général sur les circonstances de l’accident ? Quelqu’un a quelque chose à se reprocher ? » Le temps – long – de la justice n’est pas celui – immédiat – de l’émotion.

      La marche silencieuse s’est élancée à 16 h 30, et le cortège a fait ses premiers pas dans un paysage urbain défiguré, entre Abribus aux vitres émiettées et squelettes de voitures. La plupart des carcasses calcinées ont été enlevées, ne reste alors plus que le goudron qui s’est gondolé sous l’effet de la chaleur, et que parsèment des dizaines de douilles de grenades lacrymogènes usagées. Les enfants ramassent ces curieux jouets, et se font gronder par leurs parents.

      Les stigmates des dernières nuits agitées dans le quartier sont partout. Depuis samedi, les lacrymos des CRS ont affronté les cailloux, boules de pétanque et cocktails Molotov parfois jetés directement depuis les étages des immeubles. D’autres secteurs de Grenoble (Villeneuve, Teisseire, Village olympique) et d’autres communes de l’agglomération (Echirolles, Fontaine, Saint-Martin-le-Vinoux) se sont embrasés également.

      Soixante-cinq voitures ont flambé dans la seule nuit de lundi à mardi. L’épisode rappelle 2010, et les émeutes qui avaient suivi la mort d’un braqueur, tué par les policiers, dans le quartier de la Villeneuve.

      Chantier permanent

      Ces nuits de fièvre ont fait un seul blessé grave (une enquête a été ouverte sur le cas de ce jeune homme de 16 ans qui a perdu un œil) et entraîné une seule interpellation : un homme de 25 ans, condamné mercredi à huit mois de prison ferme pour avoir jeté une barre de fer et des parpaings sur des policiers. « S’il faut aller en prison, on ira en prison », explique un jeune du quartier ayant participé aux échauffourées, pour qui la violence est légitime : « L’imam nous a dit de ne pas être violents, et de monter une association. Mais est-ce que vous seriez venus si on avait monté une association ? »

      Avant de se diriger vers le pont de Catane, à l’entrée duquel Adam et Fatih sont morts, les manifestants ont serpenté dans le quartier Mistral, bâti dans les années 1960, dont on se demande aujourd’hui comment ses concepteurs ont pu s’enthousiasmer pour ses hautes barres de 150 mètres de long sur 10 de large aux façades totalement planes, même si les premiers sommets du Vercors, en arrière-plan, agrémentent l’ensemble. Le quartier, chantier permanent, s’oriente vers quelque chose de plus aéré, de moins haut.

      Pendant que les arbres attendent le printemps, la vaste esplanade centrale jonchée de détritus attend les éboueurs et les dealers attendent les clients. « Je n’ai jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue », avait dit de Grenoble le précédent procureur, Jean-Yves Coquillat. « Ce quartier est sans doute l’endroit où il s’était le plus structuré, mais ça a bougé », assure Eric Piolle, lointain successeur à la mairie de Paul Mistral (1919-1932), qui a donné son nom au quartier.

      Appels à la haine

      L’actuel édile écologiste ne nie pas les difficultés mais loue le travail de « couture urbaine » en cours, symbolisé entre autres par Le Plateau, centre socioculturel de grande qualité. Son directeur, Hassen Bouzeghoub, attaché à ce quartier qui l’a vu naître il y a cinquante-trois ans, n’en cache pas les défauts : « C’est une enclave urbaine, un quartier “du bout”, qui vient s’écraser contre un mur d’autoroute. Il concentre tous les problèmes – paupérisation, absence de mixité, échec scolaire, délinquance, chômage. Il y a un nouveau projet urbain depuis une dizaine d’années, mais on paie aujourd’hui vingt ans d’errance entre 1980 et 2000, qui ont abouti à un entre-soi, et généré des fonctionnements sociaux particuliers. La fracture sociale est intense. »

      Plus encore lorsqu’un drame survient, parce qu’alors, « tout ressort de façon épidermique, analyse Eric Piolle. Certains se sentent désaffiliés, et cette désaffiliation peut se transformer en colère ». Les appels à la haine ont fleuri sur les réseaux sociaux depuis samedi. « Nous devons nous garder de nous laisser entraîner dans cette boue, dont nous sortirions tous salis », a dénoncé le maire mardi, à la veille de l’enterrement des deux garçons – en périphérie de Grenoble pour l’un, en Turquie pour l’autre. Avant et après la marche, les appels à cesser les violences se sont multipliés. « Ça ne sert à rien, ça ne fera pas revenir Adam », avait dit sa mère, Jamila, au Dauphiné libéré le matin. Appel à moitié entendu : la nuit de mercredi à jeudi a encore vu quelques voitures brûler et des cocktails Molotov tomber des fenêtres.

      #Bac

  • Europe : « J’accuse », par Philippe de Villiers (Le Figaro)
    https://www.crashdebug.fr/loisirss/73-livres/15732-europe-j-accuse-par-philippe-de-villiers-le-figaro

    Moult d’informations historiques sur la genèse de l’Europe qui sont déjà dans nos pages et que vous pourrez creuser en détail en « informations complémentaires » sous l’article, mais Philippe de Villiers faisant un petit rappel avant les élections Européenne j’ai trouvé que c’était fort à propos, et quand c’est le Figaro qui confirme nos informations ont ne vas pas se priver, du reste l’actualité ce matin, franchement n’était pas terrible, bref, une bonne occasion de remettre les pendules à l’heure, décidément de Villers reste un des seuls politiques pour qui j’éprouve de la sympathie, pourtant quand j’étais plus jeune (et ignorant) ce n’était pas gagné, bref.... On est bien content d’être abonné au Figaro... Qui lui aussi reste un des seuls journaux (...)

    #En_vedette #Livres #Loisirs