person:philippe

  • « Tyrannie du pouvoir » | La Bande annonce

    Le samedi 21 janvier 2017 à l’Espace Saint-Jean de Melun (77), de 16h30 à 18h30, « Le Bateau Ivre » présentera « Tyrannie du pouvoir ».

    Conversation citoyenne animée et modérée par Florimond Constant et Philippe Pillavoine.

    Tarifs : 3,00 €. Billetterie uniquement dématérialisée : http://www.lebateauivre.info/cc

    http://deylord.tumblr.com/post/155163643303/tyrannie-du-pouvoir-la-bande-annonce-le

    #politique #france #conférence #conversation #citoyenne #melun #discussion #débat #teaser #nuitdebout #étatdurgence

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/status_quo_is_there_a_better_way.mp3

    J – 127 : La fin des étoiles de pierre (et autres mouvements de balanciers).

    Je me souviens, oui, c’est comme cela que cela devrait commencer, d’avoir reçu en cadeau de Noël la disque Blue for you du groupe de rock britannique, Status Quo , d’ailleurs en allant vérifier la chose, j’ai trouvé cette indication parfaitement calligraphiée d’une écriture dont j’ai le vague souvenir, chaque fois reprécisé quand j’en retrouve des traces dans mes petites affaires, que cette écriture était bien la mienne au millénaire précédent, celui de l’écriture calligraphiée pour ne pas dire analogique, les restes d’une telle écriture chez moi étant devenus parfaitement illisibles, parfois de moi-même une heure après avoir pris des notes, mais en mil neuf cent septante six, à Noël, j’écrivais d’une façon tout à fait lisible et convenable, avec même quelques traces voulues décoratives, bien de mon âge, bien de mon sexe, mais qui ne laissaient cependant pas deviner dans leur volonté d’afféterie que ce serait là ma voie, dix ans plus tard je rentrais aux Arts Déco, et donc c’est bien la mention Philippe Noël 1976 qui est donc inscrite et parfaitement lisible sur l’enveloppe de papier qui contenait la galette même à l’intérieur de la pochette du disque.

    Is there a better way ?

    Y a-t-il une meilleur façon de commencer ce récit ?

    Et c’est à cela que j’ai pensé, le matin de Noël. J’étais chez mes parents, nous avions réveillonné la veille, mon père avait sorti la grosse artillerie pour ce qui est des vins, ce qui commandait de facto que l’on vide, le lendemain midi même, les carafons, aussi étais-je retenu à déjeuner par mes parents, ce qui allait me donner l’occasion de réparer Oscar, l’ordinateur de mon père s’appelle Oscar, encore que réparer avec la dixième version de l’interface Fenêtres , il s’agisse bien davantage de tatônements, de quelques jurons bien sentis à propos de la conception de certaines des voies de ce progiciel, quand bien même, on est, je le suis, à mon corps défendant, et en dépit d’études dans le domaine des Arts Déco, informaticien, et puis, depuis quelques temps, auteur même, ceci n’est pas mon coup d’essai, avec l’expérience maintenant, je peux faire semblant d’hésiter, je sais un peu où je vais malgré tout, et là où je serai, vous avec moi, dans quelques centaines de pages, bref cela n’allait pas tout seul, depuis quelques temps, depuis son passage à la dixième version de Fenêtres , Oscar peinait sans cesse à se raccrocher au réseau orange de mes parents. Vers onze heures, j’ai pu pousser un cri victorieux, alors que cinq minutes auparavant j’avais déjà laissé entendre à mon père que je n’étais pas certain de pouvoir réactiver la carte réseau de son ordinateur portable, ma quoi ? avait demandé mon père, l’équipement dans Oscar qui permet de choper les paquets de données qui émanent de ta boîte. Et pour donner foi à mon cri de guerre victorieux, putain ça marche enfin , j’avais démarré une fenêtre de navigateur de marque panda roux et dans la barre d’adresse je pianotais l’adresse du site du Monde . Et de fait, cela fonctionnait. Les nouvelles s’affichaient, un avion de transport de troupes russes s’était abimé ne laissant aucun survivant. Mon père, ancien ingénieur en aéronautique faisait grise mine, il n’aime pas, plus que personne je crois, les accidents d’avion, quand bien même, rationnellement il lui arrive de parler d’impondérables, Rick Parfitt, guitariste, à l’époque on disait guitariste rythmique, du groupe britannique Status Quo est mort, Ah merde Rick Parfitt, mon père, qui ça ? Un musicien de rock. Ah.

    Apparemment Rick Parfitt est mort d’une infection contractée lors d’une opération chirurgicale la semaine précédente, à l’âge de 68 ans. Un peu jeune pour le commun des mortels, un peu vieux pour un musicien de rock. Et plutôt une mort de type de la rue qu’une de ces morts spectaculaires au volant d’un bolide de la route, d’une overdose carabinée, ou encore d’un coma éthylique, de ceux dont justement on ne sort pas, ou alors pas la porte de derrière, d’un suicide ou que sais-je qui fait les légendes de ces étoiles de pierre. Et qui disparaissent.

    A vrai dire Rick Parfitt, cela faisait longtemps que je n’en avais plus du tout entendu parler, cela aurait même pu dater de la toute fin des années septante, je ne peux pas dire que je suis resté scotché très longtemps sur le Quo , comme on disait, alors, pour se donner un peu, à l’âge de douze treize ans, des airs de type qui s’y connaissait, si ce n’est qu’ayant habité pendant trois ans en Angleterre, j’ai appris, à ma plus grande stupéfaction, que ces types-là, pas juste Rick Parfitt mais aussi Francis Rossi, l’autre guitariste, le soliste comme on disait du même temps où on disait un guitariste rythmique, et d’ailleurs quand on le disait, je ne suis pas certain que l’on savait très exactement ce que cela voulait dire, mais on n’aurait pas voulu dire autre chose, moins, bref le Quo, et bien, à l’époque, s’entend, ils n’étaient pas morts, et même qu’ils étaient en tournée plus souvent qu’à leur tour et que même, certains de leurs morceaux passaient à la radio, il faut dire à la radio anglaise, ils ne sont pas tenus par des histoires de quotas pour ce qui est de passer de la chanson française. Et même tout quinquagénaires qu’ils étaient, dans les années nonante, il leur arrivaient de faire les gros titres de la presse populaire pour tel, petit qu’on se rassure, méfait, ou, même, déjà, de survivre à une crise cardiaque, Francis Rossi, le soliste, pas le rythmique, mais si pendant ces trois années d’anglaise vie, je n’avais pas, de temps en temps, jeter un coup d’oeil dans les pages de cette presse populaire, généralement laissée derrière soi par l’équipe de nuit, j’aurais peut-être oublié jusqu’au nom de ces types et de leur groupe, le fameux Status Quo , et peut-être que j’aurais à peine relevé le titre de la manchette du Monde ce matin de Noël, quarante ans, jour pour jour, après le jour de Noël de septante-six, quand j’avais reçu en cadeau de Noël le fameux Blue for you de Status Quo .

    Et du coup, je me sens tout chose, comme on dit. Ému, ce serait beaucoup dire. Juste un peu triste parce que je n’ai aucun mal à me faire l’application du raisonnement qui veuille que si ces types dont les posters ornaient les murs de ma chambre adolescent sont en train de tomber comme des mouches, et depuis quelques années, ce ne sont plus des overdoses, des morts par balle ou que sais-je d’un peu rock’n’roll comme on dit, mais bien plutôt des insuffisances rénales, des crises cardiaques ou encore des cancers, bref des maladies de vieux, encore que le cancer, et donc que si ces idoles de jeunesse qui avaient l’âge d’être des grands frères un peu remuants commencent à périr du grand âge, il n’est pas difficile d’en déduire que notre tour se profile aussi.

    Et est-ce qu’avant que ce soit notre tour, ce qui va surtout advenir, c’est que plus personne ne sera bientôt capable de partager avec soi l’éventuelle émotion, le petit pincement de cœur, que provoquent ces disparitions d’étoiles de pierre, lesquelles vont finir par se produire dans le silence et même l’indifférence, et on sera passé de l’émotion planétaire provoquée par la mort de John Lennon, de celle qui permet d’échanger, entre personnes émues, des années plus tard de ce que l’on faisait de jour-là, comme dans la chanson de Lou Reed (insuffisance rénale, 2013), the day John Kennedy died , on passera donc de cette forme d’universalité à la plus grande des indifférences, en sera-t-on même informé quand Jimmy Page se brisera le col du fémur en tombant de l’échelle de sa bibliothèque de parchemins de je ne sais quel obscur penseur dont il est le seul lecteur et que conformément aux statistiques en matière de col du fémur, son trépas interviendra dans l’année suivant cette mauvaise chute, comme c’est le cas pour la moitié des patients ayant à souffrir d’une fracture du col du fémur, pauvre Jimmy Page (col du fémur, 2018) quand on y pense, c’est pas beau de vieillir. De même la grande faucheuse sera cruelle qui viendra prendre Neil Young dans son sommeil, à son enterrement les membres claudicants du Crosby, Stills and Nash et donc plus Young, viendront chanter sur sa tombe, Hey Hey my my, rock’n’roll will never die , incantation de vieux perclus de rhumatismes, Neil Young (rupture d’anévrisme dans son sommeil, 2019) n’en saura rien, mais le rock’n’roll est mort.

    Et avec cette mort, les générations futures ne relèveront plus certaines références, ils ne comprendront plus certains effets de décor comme dans, je ne sais pas pourquoi je pense à ce film maintenant, Tonnerre de Gruillaume Brac, avec Benard Menez, dans le rôle du père de province dont la garçonnière dans la maison est décorée de pochettes de disques reprises par quatre punaises en leurs coins comme nous faisions tous dans les années septante, et dans Tonnerre donc, le souvenir de la pochette d’une compilation de Jimi Hendrix (overdose, 1970), le représentant dans une peinture très bariolée, celle de Sounds of silence de Simon (cancer, 2013) & Garfunkel (cancer aussi, 2021) et je ne sais plus quoi de Cat Stevens (infection urinaire, 2025), (je viens de télécharger le film, le troisième disque l’on voit c’est Everbody knows this is nowhere de Neil Young (rupture d’anévrisme, 2019) pareillement épinglées sur un fond de papier peint à l’avenant. Avouez que, vous même, en regardant ce film sorti il y a deux ans, Lou Reed venait de casser sa pipe, insuffisance rénale, je n’y reviens pas, vous ne l’avez peut-être pas remarqué et vous ne vous ne souvenez peut-être même pas de cet élément de décor. Donc pas grave.

    Et en fait je me demande si ce n’est pas ce qui qualifie le mieux ces disparitions d’étoiles de pierre : ce n’est pas grave. C’est même étonnant à quel point ce n’est pas grave. Anodin même. Oh bien sûr je ne doute pas que cela attriste les proches de ces morts autrefois fameux, mais pour nous qui ne sommes pas proches, ces disparitions finissent par rejoindre en émotion modérée, celle des quelques cent militaires russes morts dans le crash de leur avion de transport de troupes, j’y verrai presque de l’émancipation, une sorte de crépuscule des idoles, à la manière de cette installation de Gilles Barbier qui a imaginé la maison de retrait des superhéros, Hulk est en chaise roulante, Superman en déambulateur tandis que Wonderwonan est un peu avachie et veille tendrement sur Captain America gisant sur une civière et sous perfusion, et si l’émancipation est à ce prix, j’y verrai presque un encouragement à hâter la manœuvre.

    Voici donc le récit de la disparition des étoiles de pierre.

    (en cours d’écriture)

    Il me semble avoir mentionné le décès de Jimmy Page en 2018, à l’âge de 74 ans, Jimmy Page qui ne s’est jamais remis tout à fait de sa fracture du col du fémur en dégringolant de son escalier de bibliothèque, chute survenue alors qu’il voulait épater une petite jeunette de quarante ans sa cadette, avec la lecture de tel manuscrit d’Aleister Crowley, dont vous même pouvez continuer de tout ignorer tant il semble que Jimmy Page a été, de tout temps, l’unique lecteur, et, pour le bienfait de nombreux bouquinistes dans le monde, un collectionneur vorace de ses grimoires, les bouquinistes se refilant mondialement le tuyau de cette érudition qui n’en était pas une. Las, le petit père Jimmy, 73 ans, un peu moins vert que ce qu’il aurait aimé faire accroire à cette jeune femme de 34 à laquelle il aimait jouer quelques sérénades de guitare, peinant désormais sur certains doigtés, depuis peu obtenus non sans un peu de tension arthritique dans les phalanges (c’est amusant tout de même de s’imaginer Jimmy Page à l’âge de 74 ans jouer l’intro de Stairway to Heaven à une jeunette), lui, Jimmy Page pensant benoîtement que cela pouvait impressionner encore quiconque (croyez-moi cela n’impressionnait déjà plus grand monde dans les années 80, j’ai gaspillé quelques heures de ma vie, pis de ma jeunesse, à tenter d’apprendre cette maudite ballade et ses arpèges prétentieux, pour un retour sur investissement auprès du sexe opposé voisin de zéro), elle, cette jeune femme, dont on a pu se demander si elle n’aurait pas donné dans cet escalier de bibliothèque cette secousse fatale, pas grand chose juste assez pour déséquilibrer le petit vieillard sémillant, la chute, fracture du col du fémur, manque d’entrain ensuite pour ce qui est de la rééducation, comme souvent à cet âge-là, et naturellement le déclin rapide inexorable, le patient ne sort plus vraiment de chez lui, il redoute le moindre choc, et la jeune femme qui hérite assez massivement de livres par millions, mais qui en revanche ne trouvera pas d’acquéreur pour les vieux manuscrits d’Aleister Crowley, son unique lecteur venait de prendre l’escalier de la sortie mais vers la descente, cette jeune femme était en fait, la fille illégitime de Jimmy Page, du temps des tournées aux Etats-Unis, des groupies par demi-douzaine et autres sévices lamentables notamment avec un requin, la jeune femme avait ce très bel aileron de requin tatoué sur le bas du ventre, l’ombre de ce dernier, schématiquement brouillé par les flots venant se mélanger avec ses poils pubiens, Jimmy Page pensez s’il se souvient du requin dont cette jeune femme était la fille, pensez s’il se souvient de cette femme dont il lui a donné à enfanter cette jeune femme, qui à l’âge de sa mère dans les années septante, a trouvé le chemin d’une vengeance servie froide. (à développer)

    Mick Jaegger (priapisme sénile, excès de masturbation, tachycardie, 2021)
    Keith Richards (sénilité, grand âge fatigue, 2035)
    Bob Dylan (Alzeimer, 2014)
    Neil Young (rupture d’anévrisme, 2019)
    David Bowie (maladie rare des os, 2022)
    Robert Fripp (crises d’épilepsie à répétition, 2030)
    Steve Howe (arthrose dégénérative, 2021)
    David Gilmour (cirrhose du foie, 2032)
    Steve Hackett (cancer inconnu, mort en 2017, mais mort connue seulement en 2025)
    Denis Laine (cancer du colon, 2025)
    Peter Hamill (crise cardiaque, 2025)
    Frank Zappa (épuisement, dans son sommeil, 2044, le jour de ses cent ans)

    etc ad lib

    Exercice #61 de Henry Carroll : Restez assis au même endroit pendant cinq heures. Ne prenez des photos que la lorsque la lumière est la plus belle

    Cinq heures c’est un peu excessif non, en revanche longtemps, oui, cela a du déjà m’arriver dans les Cévennes. Tout en haut des marches, le café en main, et le regard du côté du hameau de Brin sur l’ubac.

    #qui_ca

  • Les algorithmes nous volent notre hasard et nous nous laissons faire. Une conversation avec Philippe Vion-Dury
    http://maisouvaleweb.fr/les-algorithmes-nous-volent-notre-hasard-et-nous-nous-laissons-faire-u

    Sur internet, nous sommes tous sous l’emprise d’algorithmes divers, c’est un lieu commun. Et c’est justement pour ça qu’il faut l’étudier en détail. Philippe Vion-Dury, journaliste, s’y attelle dans son récent ouvrage La nouvelle servitude volontaire, enquête sur le projet politique de la Silicon Valley (éd. FYP). Engagé et densément référencé, l’essai de Philippe dresse un constat inquiétant : grâce au Big Data, les géants de la Silicon Valley captent notre attention et nous privent de ce qui nous reste de (...)

    #algorithme #marketing #profiling #Facebook #Netflix #Spotify

  • Le Dîner du Cercle #9 – « Les élections présidentielles, en France, sont-elles démocratiques ? » – avec Lassalle, Chouard et Pascot
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12905-le-diner-du-cercle-9-les-elections-presidentielles-en-france-sont-e

    Pour cette neuvième émission du Dîner du Cercle, nous avons eu le plaisir de recevoir Jean Lassalle, député de la 4ème conscription des Pyrénées Atlantiques et candidat aux élections présidentielles de 2017, Etienne Chouard, blogueur et promoteur de l’idée d’une Constituante écrite par et pour le peuple, et Philippe Pascot, pourfendeur de la corruption de nos élus. Ensemble, nous débattons des limites de la 5ème république, et des solutions qui pourraient être mises en place dans le cadre d’une réforme (d’une révolution ?) de nos institutions politiques. Si les invités sont plutôt d’accord sur le constat, notamment sur le fait que la « démocratie représentative » ne convient pas, les avis diffèrent concernant les préconisations… De là naît le débat !

    Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous (...)

  • Une déclaration ministérielle rapide, avant un bras de fer électoral... - Philippe Abi-Akl - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1025715/une-declaration-ministerielle-rapide-avant-un-bras-de-fer-electoral.h

    Plusieurs ministres et responsables politiques assurent que la déclaration ministérielle sera rédigée rapidement et sans problèmes. D’autant plus que les diverses composantes gouvernementales se sont dit prêtes à faciliter la tâche de la commission ministérielle chargée de rédiger la déclaration. En vertu de cette logique, ils ne s’attarderont pas sur une expression ou une équation (allusion au triptyque armée-peuple-résistance). De sources au sein des Forces libanaises (FL), on apprend dans ce cadre que le parti de Samir Geagea est déterminé à faciliter la rédaction de la déclaration. Mais il entend, en revanche, s’opposer sans détour à toute tentative du Hezbollah d’y insérer le triptyque.

  • Cartographier les émotions
    http://cdg.revues.org/687

    Philippe #Rekacewicz est géographe, cartographe et journaliste. Il a été un Collaborateur permanent du Monde diplomatique de 1988 à 2014 et chef de projetau PNUE (Programme des Nations unies pour l’Environnement) de 1996 à 2008. Il co-anime aujourd’hui – avec Philippe Rivière– le site Visionscarto1. C’est l’un des principaux défenseurs de la géographie et de la cartographiecritique en France. Philippe Rekacewicz revendique et souligne la subjectivité cartographique en livrant de nombreuses esquisses réalisées à la main. Pour lui, « l’esquisse réhabilite la dimension émotionnelle, d’ordinaire absente de la carte imprimée, froide et scientifique ».

    Bon tout ça on connait, mais là Bénédicte #Tratnjek permet à Philippe de développer son propos colérique et cartographique.
    Les #géographes ont des #émotions. Les paysages urbains, le monde rural sont ausi traversés par ces émotions. C’est ce que montre une nouvelle livraison des « Carnets de géographes » avec un superbe numéro coordonné par Pauline Guinard et Bénédicte Tratnjek. Le numéro invite par exemple à cartographier les émotions et même à réfléchir à la psychopédagogie.

  • Philippe Prévost analyse l’élection de Trump et l’éviction de Sanders – vidéo
    http://vilistia.org/archives/13419

    Philippe Prévost analyse l’élection de Trump et l’éviction de Sanders Dans cet entretien pour ERTV, Philippe Prévost, auteur de L’Église et le ralliement aux éditions Kontre Kulture, revient sur l’éviction de Bernie Sanders de la campagne présidentielle et analyse l’émergence … Lire la suite →

    #USA_TRUMP

  • Géographies des émotions

    Pauline Guinard et Bénédicte Tratnjek
    Géographies, géographes et émotions [Texte intégral]
    Retour sur une amnésie… passagère ?
    Pauline Guinard et Philippe Gervais-Lambony
    #Nostalgie et géographie [Texte intégral]
    Entretien avec Philippe Gervais-Lambony
    Jean-François Staszak
    « On n’est pas un bon #légionnaire quand on n’a pas le cafard » : enjeux médicaux, culturels et politiques d’un sentiment géographique (1880-1930) [Texte intégral]
    Philippe Rekacewicz et Bénédicte Tratnjek
    Cartographier les émotions [Texte intégral]

    Carnets de recherches

    Emeline Bailly
    Les #paysages urbains en mal d’émotions [Texte intégral]
    Lucas Brunet
    Faire l’expérience des « services écosystémiques » [Texte intégral]
    Émotions et transformations du rapport aux #espaces_naturels
    Clément Colin
    Défendre et protéger son #quartier de la destruction [Texte intégral]
    Les émotions dans la #mobilisation d’habitants contre les #projets_immobiliers dans le quartier #Matta_Sur, #Santiago_du_Chili
    Dominique Chevalier et Isabelle Lefort
    Le touriste, l’émotion et la mémoire douloureuse [Texte intégral]
    Barbara Morovich et Pauline Desgrandchamp
    Créations sonores et émotions : une géographie strasbourgeoise [Texte intégral]
    Jean-François Staszak
    Quand le #cafard fait son #cinéma : la mise en scène du cafard colonial dans les #films français des années 1930 [Texte intégral]
    Anne Volvey
    Sur le terrain de l’émotion : déconstruire la question émotionnelle en géographie pour reconstruire son horizon épistémologique [Texte intégral]

    Carnets de terrain

    Véronique André-Lamat, Marie Faulon, Etienne Jacquemet et Isabelle Sacareau
    Quatre géographes face à leurs émotions [Texte intégral]
    Retour réflexif face à l’expérience de l’événement #séisme du 25 avril 2015 au #Népal
    Fabienne Cavaille
    (Ap)prendre la géographie par les #sentiments [Texte intégral]
    L’apprentissage d’une #géographie_sensible à partir des émotions littéraires
    Chrystel Oloukoi
    La #marche urbaine : un outil pour appréhender les émotions a 3Johannesburg ? [Texte intégral]
    Lisa Rebolledo
    Appréhender les émotions dans le contexte d’une thèse CIFRE [Texte intégral]
    Tentative d’objectivation face à la crise paysagère du #canal_du_Midi
    Anne-Solange Muis
    #Psychogéographie et carte des émotions, un apport à l’analyse du #territoire ? [Texte intégral]
    Benoît Feildel, Élise Olmedo, Florence Troin, Sandrine Depeau, Mathias Poisson, Nathalie Audas et Karine Duplan
    #Parcours_augmentés, une #expérience_sensible entre #arts et sciences sociales [Texte intégral]

    Carnets de lectures

    Mathilde Beaufils et Luc Illien
    Pour une géographie des plaisirs urbains [Texte intégral]

    http://cdg.revues.org

    #géographie_des_émotions #émotions #revue #résistance #urban_matter #colonialisme

    Et quelques seenthisiens ont contribué : @ville_en et @reka notamment

  • Fraude fiscale : Le Luxembourg persiste et signe, à l’image de jean claude junker
    La partie civile conteste le statut de lanceur d’alerte Joseph Gaulier - L’essentiel - 21 Décembre 2016
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/La-partie-civile-conteste-le-statut-de-lanceur-d-alerte-12462161
    LUXEMBOURG - L’avocat du cabinet d’audit PWC s’est exprimé ce mercredi lors du procès en appel. Il a chargé Antoine Deltour et Raphaël Halet, anciens employés de la firme.

    « Ni Raphaël Halet, ni Antoine Deltour n’avaient l’intention de devenir des lanceurs d’alerte. Ils ont inventé cette histoire et cela leur a servi de stratégie de défense ». Hervé Hansen, avocat de PWC, a lourdement chargé mercredi les deux hommes condamnés en première instance, lors du procès en appel de l’affaire LuxLeaks. L’avocat demande à ce que « la qualité de victime de PWC soit de nouveau reconnue ». Le cabinet d’audit estime que son préjudice dans cette affaire n’est « pas chiffrable ». 

Hervé Hansen reproche à l’ancien salarié de PWC d’avoir changé de stratégie de défense au fur et à mesure de la procédure. « En 2012, M. Halet cherchait avec zèle l’auteur des premières fuites au sein de PWC ». C’est dans ce but qu’il aurait contacté le journaliste Édouard Perrin, « pour tenter de démasquer le coupable », selon l’avocat, qui ajoute qu’« il a entrepris des démarches que personne ne lui a demandé de faire ».

    « Il y a des limites au culot »
    Le raisonnement est le même concernant Antoine Deltour, qui serait devenu « ambassadeur de la transparence uniquement lorsqu’il ne pouvait plus se cacher ». Le vol des documents en 2010 montrerait « qu’il ne s’agit pas de quelqu’un de bonne foi », dont le « but premier était de piller le savoir-faire de PWC ». Pour les deux anciens salariés, Hervé Hansen réfute le statut de lanceur d’alerte. Il ne demande en revanche aucune condamnation à l’encontre du journaliste Édouard Perrin.

    Les avocats d’Antoine Deltour n’ont pas tardé à réagir. « Il y a des limites au culot, à l’audace. Quand une entreprise comme PWC dit qu’elle n’a pas pu chiffrer le préjudice parce que c’était trop compliqué, cela s’appelle se moquer de vous », s’est exclamé en grand orateur William Bourdon, en fixant le président de la cour d’appel, Michel Reiffers.

    « Ça aurait été la prison assurée »
    Sur le fond, les avocats expliquent qu’Antoine Deltour ne pouvait utiliser le statut de lanceur d’alerte dès 2010, parce qu’il ne l’était pas encore. Et « parce que ce statut ne garantit encore rien aujourd’hui, c’était encore pire en 2010 ! Cela ne l’aurait pas protégé, s’il le reconnaissait à l’époque, c’était la prison assurée », note Philippe Penning, l’autre avocat du Lorrain.

    « Il faudrait que le lanceur d’alerte agisse de manière préméditée ? Ce serait privilégier des attitudes pour le coup opportunistes », a repris William Bourdon. Les deux avocats demandent de nouveau que leur client soit protégé en tant que lanceur d’alerte, et donc acquitté.
    Prochaines audiences en janvier

    Le procès en appel de LuxLeaks devait à l’origine se tenir sur trois sessions. Mais les débats durant plus longtemps que prévu, deux nouvelles audiences sont prévues en janvier. Les protagonistes reviendront à la Cité judiciaires les 4 et 9 janvier.


    Philippe Penning, avocat d’Antoine Deltour sur le statut de lanceur d’alerte
    https://soundcloud.com/user-483032367/philippe-penning-avocat-dantoine-deltour-sur-le-statut-de-lanceur-dalert

    May Nalepa, avocate de Raphaël Halet, explique son agacement au micro de « L’essentiel Radio »
    https://soundcloud.com/user-483032367/may-nalepa-avocate-de-raphael-halet-au-proces-luxleaks

    #Luxembourg #Hervé_Hanse #Raphaël_Halet Antoine_Deltour #LuxLeaks #PWC #lanceur_d_alerte #audio #fraude_fiscale

  • La Syrie fracture les partis politiques français

    À droite, le candidat F. Fillon se rapproche du FN en défendant le régime d’Assad & V. Poutine. Le PS & les écologistes relaient l’opposition syrienne, quand JL. Mélenchon défend une lecture anti-impérialiste où les États-Unis sont le principal adversaire.

    La chute d’Alep est un révélateur. Y compris des fractures au sein des partis politiques français. À droite, la primaire a désigné un candidat, F. Fillon, qui s’est distingué de nombre de ses compagnons par son soutien à V. Poutine, voire à B. al-Assad, sur une ligne proche de celle du Front national. À l’inverse, le PS et les écologistes condamnent sans hésiter le régime dictatorial et soutiennent l’opposition syrienne non-djihadiste. Jean-Luc Mélenchon, lui, cultive une lecture anti-impérialiste qui suscite de vives polémiques.

    C’est par un communiqué d’à peine quelques lignes, que François Fillon a rompu jeudi 15 décembre le silence de plus en plus pesant qu’il observait depuis la chute d’Alep. « L’indignation est nécessaire mais elle n’a jamais sauvé une vie », explique-t-il. Pour « arrêter le massacre, il n’y a que deux solutions », poursuit celui qui, isolé dans sa famille politique, prône depuis des mois une alliance stratégique avec le régime de Damas.

    La première, celle d’« une intervention militaire que seuls les Américains peuvent conduire », n’a pas sa faveur « compte tenu de ce qu’il s’est passé en Irak ». La seconde, qu’il défend, « c’est une initiative puissante, européenne, diplomatique pour mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ». Pour François Fillon, reprendre le dialogue avec Bachar al-Assad, mais aussi avec Vladimir Poutine, est la seule voie de sortie pour le conflit syrien.
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    Il y a quelques semaines, Fillon a refusé de parler de « crimes de guerres » à Alep. « Il ne faut pas utiliser des mots comme ça, sans pouvoir vérifier », affirmait-il, dans L’Émission politique, sur France 2. « Quand on est en guerre, on doit choisir son principal adversaire », écrivait-il aussi dans Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel, 2016) pour justifier un rapprochement avec Damas et Moscou. « Il y a deux camps en Syrie et non pas trois comme on le dit », assurait-il le 13 octobre dernier lors d’un débat avec ses concurrents à la primaire, parlant des partisans d’un « régime totalitaire islamique » et « des autres », oubliant au passage l’opposition syrienne non-djihadiste. « Moi, je choisis les autres parce que je considère que ce danger-là est trop grave pour la paix mondiale. »

    Mais, jeudi, Fillon, tout à sa volonté de rassemblement post-primaire, a nommé Bruno Le Maire « représentant pour les affaires européennes et internationales ». Un Bruno Le Maire qui défendait pourtant des positions diamétralement opposées à celle du vainqueur de la primaire sur le dossier syrien, allant jusqu’à prôner une intervention militaire au sol menée par la France. « Il faut que la France prenne le leadership d’une coalition internationale qui associerait des États européens et des États de la région. Entre l’alignement sur les États-Unis et la vénération aveugle de la Russie, il y a un choix alternatif : l’indépendance », déclarait-il dans le JDD. Choisir Bruno Le Maire laisse-t-il entrevoir un infléchissement de la ligne de François Fillon ? « Il n’y a aucune inflexion et il n’y a qu’un chef, c’est François Fillon », répond aujourd’hui son porte-parole Thierry Solère.

    Cela dit, la ligne pro-Assad de certains des soutiens historiques de Fillon, comme le député Thierry Mariani qui s’est félicité de la chute d’Alep-Est, risque de poser des problèmes au candidat LR, dont les positions ressemblent parfois à s’y méprendre à celles du Front national.

    Ce jeudi, Marine Le Pen n’avait toujours pas réagi à la chute d’Alep entre les mains d’un régime qu’elle a de toutes façons toujours défendu. Lundi, au lendemain de l’attentat perpétré contre une église copte au Caire, la candidate du FN avait pourtant immédiatement rédigé un communiqué de soutien aux chrétiens « sauvagement frappés par le fondamentalisme islamique ».
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    « Alep était infestée d’islamistes, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des drames avec des civils (…), il y en a », a répondu Florian Philippot ce jeudi sur BFMTV. Reprenant la ligne du parti d’extrême droite, il a, de nouveau, déclaré qu’il fallait « parler avec la Russie ». « Au lieu d’observer et de se lamenter, il aurait fallu être acteur : (…) La France aurait œuvré à créer une vraie coalition mondiale avec les États-Unis, avec les pays européens dont la France, mais aussi avec la Russie ; cela aurait été plus responsable. »
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    Outre les liens étroits du FN avec la Russie, notamment financiers (lire nos enquêtes), le FN a toujours, dans ce conflit repris, à la virgule près, la propagande de Bachar al-Assad, estimant que son régime permettait de faire « cohabiter pacifiquement des minorités qui demain vont se faire massacrer », comme l’affirmait en 2013 Marion Maréchal-Le Pen. L’entourage de la dirigeante du FN a parfois noué des liens d’affaires avec Bachar al-Assad. La société de communication de Frédéric Chatillon, conseiller officieux de Marine Le Pen, Riwal a perçu, comme le racontait Mediapart, entre 100 000 et 150 000 euros par an du régime syrien, pour gérer la communication dudit régime.

    Les candidats à la primaire du PS : le soutien à l’opposition syrienne

    Ils ne sont d’accord sur rien, ou presque. Sauf sur la guerre en Syrie. Les principaux candidats à la primaire du PS, prévue les 22 et 29 janvier, reprennent tous à leur compte la ligne des autorités françaises, définie sous Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande : condamnation du régime de Bachar al-Assad et soutien à l’opposition syrienne, dite modérée (hors djihadistes). Mais la plupart se gardent bien d’aller au-delà sur le terrain diplomatique. Seul véritable point de discorde : la question des réfugiés entre, d’un côté, Manuel Valls, renvoyé à son discours de Munich dans lequel il avait critiqué la politique d’accueil de la chancelière Angela Merkel, et, de l’autre, tous ses concurrents.

    Manuel Valls a tweeté mardi un appel à la Russie de Vladimir Poutine, avant de critiquer « un tropisme pro-russe chez François Fillon ». La France « doit parler avec la Russie mais aussi dire avec la plus grande fermeté que ce qui se passe à Alep est intolérable, indigne, c’est une blessure pour l’humanité », a-t-il déclaré au média en ligne Brut.

    Mercredi à Paris, Benoît Hamon a commencé son discours en rendant hommage à « nos frères et sœurs en humanité » qui meurent à Alep et en parlant de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ». « Je me refuse à graduer l’horreur selon qu’elle est perpétrée par Daech ou par Bachar al-Assad », a-t-il argumenté, mais sans s’avancer sur les solutions diplomatiques. Il s’est en revanche clairement distingué de Manuel Valls sur l’accueil des réfugiés – alors premier ministre, il avait critiqué les choix d’Angela Merkel. « J’ai eu honte que des responsables soient allés tancer une chancelière (allemande) pour lui dire de ne pas en faire autant sur les réfugiés », a balayé Hamon mercredi, qui veut créer un visa humanitaire, sortir des accords de Dublin et octroyer plus rapidement aux migrants le droit de travailler.
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    Même tonalité chez Vincent Peillon qui, interrogé sur France Inter, a surtout appelé à accueillir les Syriens réfugiés : « Si l’on peut faire quelque chose, c’est les accueillir », a-t-il expliqué.
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    Seul Arnaud Montebourg, après avoir exprimé son « indignation profonde », s’est un peu plus avancé sur le plan diplomatique : dans un communiqué publié sur son site, il salue « les efforts diplomatiques que la France a entrepris ces dernières années avec Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault ». Avant d’ajouter : « Mais nous ne pouvons agir ou peser seuls. (...) Il faut exiger dès les prochaines heures une initiative commune de l’ensemble des chefs de gouvernements pour mobiliser les autres puissances mondiales, Chine et États-Unis notamment, faire pression sur la Russie, l’Iran afin que cesse l’un des plus sinistres épisodes et l’un des plus lourds échecs diplomatiques de ces dernières décennies. »

    Les écologistes, fidèles à leurs traditions

    Droits de l’homme, aide humanitaire et appel à la communauté internationale : les dirigeants d’Europe Écologie-Les Verts, et le candidat Yannick Jadot, sont fidèles à la tradition politique de leur mouvement. Dans une tribune publiée par Le Monde, après avoir condamné les massacres du régime, le candidat Yannick Jadot appelle avec l’essayiste Raphaël Glucksmann au renforcement des sanctions contre la Russie (« Ce régime russe est aussi une oligarchie qu’il faut frapper au portefeuille »), et à refuser que la Coupe du monde de football ait lieu en Russie en 2018.
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    Ils s’en prennent aussi à plusieurs dirigeants français : « Alep crève depuis des mois et Marine Le Pen a applaudi Assad et Poutine, son modèle et son parrain. Alep crève et François Fillon a dit, dans un débat de la primaire démocratique de la droite française, “choisir Assad” avant de justifier Poutine. Alep crève et Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une émission populaire du service public : “Je pense que Poutine va régler le problème en Syrie.” »
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    Quant à l’ancienne ministre Cécile Duflot, elle s’est rendue en début de semaine à la frontière turco-syrienne – la délégation, également composée des députés Patrick Mennucci (PS) et Hervé Mariton (LR), a demandé, en vain, à accompagner jusqu’à Alep le président du comité civil d’Alep-Est Brita Hagi Hasan. Plusieurs responsables écologistes, dont Jadot et Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement de Paris, ont aussi participé jeudi, aux côtés d’Anne Hidalgo (PS), à la manifestation organisée pour le départ d’un convoi d’aide humanitaire.

    Mélenchon, contre l’impérialisme américain mais à quel prix ?

    À gauche, seul Jean-Luc Mélenchon se distingue réellement. Au centre de nombreuses polémiques, il a pris soin, depuis quelques mois, de préciser ses propos. Dans sa dernière émission, Revue de la semaine, mise en ligne sur Youtube jeudi, le candidat de la France insoumise insiste sur cette information qui le « percute ». « Ces dernières heures nous avons tous été bouleversés par la diffusion des images en provenance d’Alep et de la partie est de cette ville, des bombardements qu’elle est en train de subir », commence Mélenchon, qui en profite pour répondre à ses détracteurs, qui font de lui « un ami des bombardements sur cette partie de la ville ». « Comment peut-on penser qu’il y a une personne ici ou là qui aime les bombardements et leurs conséquences ? À ceux qui se posaient des questions, je leur dis que je suis comme eux : indigné, blessé », poursuit-il.
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    Jean-Luc Mélenchon réexplique, dans cette vidéo, la série d’arguments qui lui permettent de se définir comme un « non aligné » (« une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné », déclarait-il dans une note de blog mercredi 14 décembre). D’abord le fait que, selon lui, cette guerre en Syrie n’est pas celle qu’on croit, mais bien une guerre pour les matières premières (le gaz et le pétrole).

    « Il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nostra [le Front Al-Nosra – ndlr] et compagnie », détaillait Mélenchon le 14. « Le problème de la guerre en Irak et en Syrie, ce n’est pas la religion, ce sont les oléoducs et les gazoducs. (...) Ce sont des guerres traditionnelles pour l’accès aux matières premières et l’accumulation de la richesse. Et dans l’affaire de la Syrie c’est tout à fait ça au point de départ », déclarait-il le 11 décembre à l’émission Question politique.

    Au début du soulèvement syrien en 2011, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon faisait pourtant partie des formations politiques à saluer les printemps arabes, y compris en Syrie. Sa coprésidente Martine Billard signait, le 28 août 2013, un communiqué condamnant clairement les bombardements à l’arme chimique quelques jours plus tôt, commis par le régime. « Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. » Mais, déjà, elle prévenait qu’« une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région ».

    Depuis, si le PG a changé de pied, c’est à la fois à cause de la montée en puissance des groupes armés islamistes et djihadistes (les deux étant parfois confondus dans le discours du parti) parmi l’opposition syrienne au régime, du soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie à certains de ces groupes, et le déclenchement de l’intervention internationale emmenée par les États-Unis. Or, pour le parti de Mélenchon, « le monde est entré dans l’ère des “guerres de l’Empire global” », selon son texte de congrès de juin 2015. Peu à peu, cette grille d’analyse a effacé celle présidant au soulèvement des peuples de Tunisie, d’Égypte, de Bahreïn ou de Syrie contre leurs dictateurs, indépendamment de tout agenda extérieur.

    « En Libye, en Irak, en Syrie ou au Yémen, les États-Unis tirent prétexte du chaos qu’ils ont eux-mêmes créé, en armant des terroristes islamistes, avec l’aide de leurs alliés pour justifier les interventions meurtrières pour les populations. Quatre ans après les soulèvements populaires du monde arabe, les peuples restent pris en étau entre les régimes autoritaires et dictatoriaux (comme le régime d’Assad), la progression d’un fanatisme subventionné par les monarchies wahhabites du Golfe, les seigneurs de guerre mafieux », écrivait alors le PG.

    De là découle, par exemple, le refus de Mélenchon de parler de « crimes de guerre » : le 16 octobre, dans le JDD, il rétorquait : « Toute guerre est une addition de crimes ! À quoi bon cette escalade verbale de Hollande ? Nous sommes déjà en danger de guerre généralisée. Pourquoi en rajouter avec cette menace du Tribunal pénal international ? Sait-on que ni les USA ni la Russie ne le reconnaissent ? Le dire n’est pas soutenir Poutine. D’ailleurs, il a mis en prison mes amis en Russie. »

    L’entrée en guerre de la France n’a fait que renforcer Mélenchon dans sa grille d’analyse. C’est aussi en défenseur des « intérêts de la France » qu’il se présente : « Depuis le début de la crise, d’un excès à l’autre, la diplomatie française s’est inutilement identifiée au camp des faucons nord-américains, écrivait-il le 4 novembre. Il n’y a plus de représentation diplomatique française à Damas. Comment envisager une discussion sur la paix et même une transition démocratique en Syrie en maintenant la rupture de toute relation diplomatique avec l’État syrien ? Ce choix n’est pas celui de tous les pays européens. Sept pays de l’UE conservent des relations diplomatiques avec la Syrie, dont la Grèce et l’Espagne. (...) La voix présidentielle de la France s’égarant actuellement dans le soutien aveugle aux islamistes turcs, c’est à nous d’incarner la France qui ne se trompe pas d’amis en Turquie. Nous l’avons fait concrètement en accueillant des parlementaires et dirigeants du HDP à nos universités d’été. »

    Ses positions sont l’objet de toutes les polémiques et gênent une partie de la gauche radicale (lire à ce sujet le texte de Julien Salingue*), et de ses soutiens. Mercredi, Clémentine Autain a condamné un « crime contre l’humanité » commis « au nom de la lutte contre Daech » et son mouvement, Ensemble, a relayé l’appel à manifester à Paris avec le collectif Avec la Révolution syrienne, et dénoncé un « dictateur sanguinaire ».

    Le PCF est beaucoup plus mesuré : dans un communiqué publié mercredi, les communistes demandent un cessez-le-feu pour les populations civiles d’Alep mais renvoient dos à dos « chacun des belligérants, et de leurs soutiens ». « Des crimes de guerre ont été commis par toutes les parties en présence, et leurs alliés, depuis le début de l’offensive sur Alep et de la guerre en Syrie », dit encore le Parti communiste, qui appelle à une « transition démocratique » en Syrie avec « un processus conciliant les ennemis d’aujourd’hui », sans un mot de condamnation sur Bachar al-Assad.

    Lénaïg Bredoux, Lucie Delaporte & Christophe Gueugneau

    *http://resisteralairdutemps.blogspot.be/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html

  • Que penser de cet article de Julien Salingue : serait-ce une nouvelle leçon d’humanisme ou un appel face au silence ?

    Massacres à Alep : lettre à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html#comment-for

    Il y a bien d’autres problèmes avec ton analyse, « camarade », mais je ne veux pas abuser de ton temps. D’ailleurs, pour avoir eu souvent l’occasion de discuter de vive voix avec toi de ces « problèmes d’analyse » en confrontant, à ta « géopolitique » et à ton « anti-impérialisme », les faits et la chronologie réelle des événements, je sais que tu n’aimes pas trop ça, les faits. Ils sont vraiment trop têtus.

    Car c’est beaucoup plus simple de venir provoquer ou semer le trouble via des posts/commentaires Facebook ou dans des forums de discussion que de prendre le temps d’avoir un échange un peu précis et argumenté.

    Alors au cas où tu serais quand même tenté de céder à la facilité et de vouloir jouer à ce petit jeu, je te soumets quelques remarques « préventives » :

    – Avant de me dire que je défends les mêmes positions que les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, le Qatar, BHL ou quelques autres « compagnons encombrants », souviens-toi que, si on raisonne de la sorte, tu défends de ton côté les mêmes positions que la Russie, l’Iran, le maréchal Sissi, François Fillon ou Marine Le Pen, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire qu’Israël a bombardé, depuis 2011, à une quinzaine de reprises, des positions du régime Assad, et que ceux qui sont contre Assad sont donc avec Israël, souviens-toi qu’en juin dernier Poutine déclarait, au terme d’une rencontre avec Netanyahu avec lequel il venait de signer plusieurs accords commerciaux, ce qui suit : « Nous avons évoqué la nécessité d’efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme international. Sur ce plan, nous sommes des alliés. Nos deux pays ont une expérience importante en matière de lutte contre l’extrémisme. Nous allons donc renforcer nos contacts avec nos partenaires israéliens dans ce domaine ». Et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne en a appelé aux pays occidentaux pour recevoir des armes et bénéficier d’un appui militaire conséquent, notamment aérien, et que ça cache forcément quelque chose, souviens-toi que les forces kurdes que tu admires tant – à juste titre – depuis qu’elles ont repoussé Daech à Kobané ont fait exactement la même chose, et qu’elles ont, elles, obtenu cet appui, au point qu’elles ont remercié publiquement les États-Unis de leur soutien, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que la rébellion syrienne, quand bien même on aurait pu avoir au départ de la sympathie pour elle, est aujourd’hui confisquée par des forces réactionnaires issues de l’islam politique, et que certaines de ces forces n’hésitent pas à s’en prendre violemment à des civils ou, variation sur le même thème, que c’est vraiment tragique de bombarder des civils mais que c’est parce que les terroristes se cachent parmi eux, quand ils ne les utilisent pas comme boucliers humains, souviens-toi que c’est le discours de ceux qui veulent justifier les campagnes de bombardements meurtriers sur Gaza, et demande-toi si c’est un argument.

    – Avant de me dire que les insurgés syriens sont des « alliés objectifs » de Daech, souviens-toi que Daech a été chassé d’Alep au début de l’année 2014 par ceux qui sont en train de se faire aujourd’hui massacrer par Assad, réfléchis ensuite au concept d’« allié objectif », et demande-toi si c’est un argument. Tu peux aussi repenser, si tu n’es pas convaincu, à ce qui a été rappelé plus haut à propos des véritables cibles des bombardements de la coalition, et te demander une deuxième fois si le coup de l’« allié objectif » est un argument.

    – Avant de me dire, enfin, que ceux qui dénoncent Assad et Poutine « oublient » de dénoncer les massacres commis par les grandes puissances occidentales et par leurs alliés, sache que parmi ceux qui se mobilisent pour Alep, nous sommes nombreux à nous être mobilisés pour Gaza, contre les interventions militaires en Afghanistan, en Iraq, en Libye ou ailleurs, et que nous ne renonçons pas, contrairement à toi qui as choisi de ne pas être dans la rue hier soir pour dénoncer la boucherie en cours, à notre cohérence politique, à nos idéaux et à l’anti-impérialisme. Et demande-toi si c’est un argument.

    • heuu il me semble avoir mis en ligne des archives américaines prouvant que les tchétchènes avaient été lancés par la CIA contre les russes et on m’accuse de « pro-poutinisme » parce qu’on peux trouver sur le net cia.gouv ou fbi.gouv des preuves de l’implication des Usa, CIA dans l’entrainement, financement des terroristes, djihadistes partout dans le monde et bien sur en Lybie, Syrie comme si nous étions des imbéciles ne sachant pas trouver les archives preuves qui l’expliquent très bien ? Dites les militants autorisés de ci ou de là, des vrais communistes ça existe et ceux là ne vont pas trainer avec des Martine Billard qui elle reçoit ces ordres du Crif d’abord jusqu’en 2009 puis en 2013 le 20 décembre (cela fera donc 3 ans le 20 ) de la part de Rudy Reichstadt lui enjoignant d’écrire un billet officiel aux militants de son parti ne plus fréquenter "Dieudonné, L’élu René Balme, finanlement lynché et rejeté du parti ou de lire le réseau voltaire, car « antisémite, négationniste, complotiste, anti-américainiste ou antisioniste » ?

      Fait pas ci fait pas ça ou sinon dégage voilà la méthode des dissidents de France et de Navarre ! Dites ceux qui ont la vérité infuse et menace les autres qui paie ces Martine Billard ? Clémentine Autain (je ne soutiens pas Valls le faux jeton hein) Ensemble, PdG ou autre NPA ?? Le savez vous au moins ?
      Qui paie l’orchestre paie la partition...!." Qui paie ces gens qui déroute de vrais citoyens responsables en s’alignant sur le plus fort et le pouvoir en place, l’otan et autres leaders d’opinion ? Etonnant mais utile dans ces moments de « crises » c’est là que l’on voit les vrais dissidents et « l’opposition controlée » comme Chomsky l’appelle. L’opposition fabriquée par le pouvoir avec l’aval des opposants hélas.

    • Silence ? Quel silence ? Celui de la tonitruante campagne qui nous somme d’être sensibles aux conséquences de la chute d’Alep ?

      Humanisme ? Quel humanisme ? Celui de ceux qui n’ont pas cessé d’appeler à bombarder les forces de Bachar El Assad ?

      La situation est dramatique, c’est évident. Au point d’éliminer toute réserve devant le très petit nombre de sources fiables, devant le poids et le crédit accordé à des témoignages dramatiques dont certains devraient légitimement appeler quelques précautions (twitter depuis un quartier où l’armée opère un nettoyage après la chute de la ville) ?

      On peut légitimement se demander si on n’est pas dangereusement proche de l’affaire des couveuses koweitiennes (pour ne citer que celle-là).

      Pointer ces questions entraîne l’utilisation obligatoire de guillemets au mot camarade, implique de se voir ranger, comme Eva Bartlett, dans le camp des pro-Poutine puisque « ses » médias reprennent aussi ces éléments de doute.

    • On a le droit de demander l’humanité pour les personnes coincées sous les bombes à Alep Est. Cela n’implique pas qu’on ignore que les Etats-Unis manipulent et tuent en masse.

      Julien Salingue a raison, on n’a pas à choisir entre les puissances vendeuses d’armes et fauteuses de guerre, Etats-Unis ou Russie. (ajouter France, Allemagne, Grande-Bretagne, même si plus petit faiseurs).

      Il faut dénoncer tous ceux qui massacrent en masse.
      Et il faut se méfier de la propagande. Tout lire, mais en sachant qui écrit. Russia Today ne peut pas à mon avis publier sans l’aval de Poutine. Pour moi c’est un média de propagande (ce qui ne signifie pas que tout ce qui est dit est faux, c’est une question de présentation, de biais, de mise en valeur de certains faits et d’omerta sur d’autres faits ; parfois il peut y avoir des mensonges aussi).
      La télé occidentale ne dérange qu’exceptionnellement les intérêts américains. Omerta sur la situation en Palestine et à Gaza. Ne jamais dire qu’il y a beaucoup d’américains parmis les colons. Ne jamais poser le problème des débouchés pour l’industrie des armes américaine que créent ces multiples guerre (cela vaut aussi pour la France, pour l’Allemagne et pour la Russie, qui tous on une importante industrie des armes).

      Il a certains journalistes occidentaux en qui on peut avoir avoir confiance, c’est difficile d’accorder sa confiance globalement à un média.

    • C’est vrai qu’on aimerait que la couverture médiatique occidentale soit la même que celle pour Alep, pour le Yémen, pour Gaza, etc...
      Mais cela ne veut pas dire qu’on trouve qu’il faille abandonner les habitants d’Alep-est à Assad et à Poutine.

    • J’entends bien votre point de vue et je le respecte. Personnellement je ne soutiens ni Assad, ni Poutine, ni Daesh ni les USA, ni Hollande Valls et tutti quanti, je partage en grande partie l’article de Philippe Marlière : l’internationalisme de gauche est un humanisme intégral, il est bien entendu anti-belliciste, anti-impérialiste et se range aux côtés des opprimés, fussent-ils citoyen-nes cubain-nes ou vénézuélien-nes... L’internationaliste de gauche ne choisit pas ses guerres, il les condamne toutes. À Alep, ce sont des hommes, des femmes et des enfants que l’on massacre devant nos yeux. Il faut se mobiliser pour les sauver et les protéger de toute urgence. Toute autre considération est sans intérêt en cette heure tragique.
      Non Poutine n’est pas mon idole, vous vous trompez je ne fais que m’interroger (serait ce désormais le sens de ratiociner ?). Et en refusant tout commentaire même des plus modérés vous exercez vous même malheureusement une forme de censure tout comme Poutine.
      Cordialement @le_bougnoulosophe

    • Que le Hezbollah essaie d’obtenir, dans la négociation sur Alep, que des gens assiégés ailleurs (près d’Idlib apparemment) par des rebelles, soient en échange libérés aussi, et qu’ils empêchent les autobus de passer pour l’obtenir, cela peut se comprendre et même se justifier.
      Mais quand Poutine refuse les observateurs de l’ONU à Alep, on ne peut que craindre qu’il ait des actes très graves à cacher.

    • Syrie : Mediapart dépublie puis republie un post de blog critique
      http://www.arretsurimages.net/breves/2016-12-31/Syrie-Mediapart-depublie-puis-republie-un-post-de-blog-critique-id20

      " Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres) ". Le 19 décembre, Swank, abonné à Mediapart, publie un billet de blog dans "L’espace Club" du site. "Une lettre énervée d’un abonné dégoûté", précise-t-il dès introduction de son billet, son dixième sur le site. Avant d’expliquer la raison de sa colère : "Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est une atlantisation du débat public à marche forcée (...) Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial". Selon le blogueur, qui ne donne aucun exemple pour justifier ses propos,"depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay".Dans un article publié le 14 décembre 2016, Mediapart, sous la plume de son journaliste René Backmann, critiquait pourtant "la passivité de Barack Obama et des diplomaties occidentales" depuis le début du conflit en Syrie.

      Egalement dans le viseur du blogueur : le débat vidéo organisé par Mediapart le 14 décembre, intitulé "Le martyre du peuple syrien". "Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies - déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011", critique Swank, pour qui "s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda - pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours".

      "Atlantiste", Mediapart ? Le 21 décembre, sur le plateau de Mediapart Live, le directeur éditorial du site, François Bonnet, répondait aux critiques, en égrenant la liste de tous les articles anti-Otan que le site avait publié depuis sa création.

      Un post supprimé puis republié

      Le débat aurait pu s’arrêter là. Mais le post du blogueur a ensuite été supprimé par les équipes de Mediapart, le week-end du 23-24 décembre. Une censure dénoncée par Swank dans un nouveau post le 25 décembre, intitulé "Juste une mise au point". Dans celui-ci, il s’interroge : "Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore". "J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparu", ajoute-t-il, avant d’annoncer sa volonté de se désabonner de Mediapart. "Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog".

      Ultime coup de théâtre : le 26 décembre, le billet est remis en ligne. Dans les commentaires de la mise au point de Swank, Edwy Plenel, président du site, explique : "Nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté ». Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée »". Pour le fondateur de Mediapart, ce billet est un "pur délire", "sans aucune source, ni preuve". "Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter (…) C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures", ajoute le journaliste.

      Pourquoi, dès lors, l’avoir republié ? Plenel s’appuie sur la déclaration des droits de l’homme, dans laquelle il est question de la liberté comme "pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui". "Cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins", estime-t-il.

    • "Lettre à un faux-frère"
      http://www.levilainpetitcanard.be/articles/blog/lettre-a-un-faux-frere_230825153
      En réponse à la lettre de Julien Salingue à un « camarade » qui s’obstine à justifier l’injustifiable.

      Cher Julien,
      Tu ne me connais pas, et moi, avant d’avoir lu ta missive, je ne savais pas grand-chose à ton sujet, sinon que tu étais membre d’Acrimed, qui est un organisme d’utilité publique que je respecte beaucoup.
      Si je prends la liberté de te répondre directement, c’est tout d’abord parce que selon tes propres termes, tu as choisi de t’adresser à un camarade imaginaire, un archétype. Et que je m’y reconnais quelque part, sinon sur les idées parfois tordues que tu lui prêtes, au moins sur un certain nombre de ses opinions politiques.
      C’est aussi parce que la lettre, le ton et le fond m’ont mis dans une rage noire, et qu’il m’a fallu plusieurs jours pour en trouver la cause exacte, en l’analysant à froid.
      Et c’est donc froidement, mais sur le même ton familier que je te répondrai publiquement.
      La cible : contrairement à ce que ton intitulé laisse penser, ton texte est une attaque sournoise et politique contre un candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon...
      Les sources : et puisque tu offres le bâton, allons-y gaiement. Quelles sont les sources de tes affirmations péremptoires quand elles ne sont pas notoirement fantaisistes ? La presse, ou plus exactement, la presse dominante, aussi appelée presse mainstream. Cette presse dont la quasi-totalité se trouve aux mains de quelques milliardaires et capitaines d’industrie totalement acquis à la cause atlantiste, quand leurs intérêts se confondent.
      Cette presse dont tu t’es fait profession de la décortiquer, et de la critiquer vertement à longueur de pages dans les colonnes d’Acrimed.
      Mais d’où viendrait, Cher Julien, que la presse serait presque invariablement critiquable s’agissant de certains sujets économiques, d’actualité sociale ou de politique intérieure ; et qu’elle deviendrait subitement irréprochable s’agissant du traitement de la crise en Syrie ? ...

      https://seenthis.net/messages/555960

  • Un syndicaliste CGT Construction, condamné pour jet de confettis...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12845-un-syndicaliste-cgt-construction-condamne-pour-jet-de-confettis

    Un jugement qui a surtout vocation à dissuader les autres de se mobiliser, c’est dégeulasse...

    Photo : Philippe Huguen/AFP

    Le jugement est rendu. Philippe Christmann, syndicaliste CGT-Construction, vient d’être condamné ce vendredi 16 décembre à Paris à une amende de 500 euros et à payer 17 000 euros en tout à la Fédération française patronale du Bâtiment (FPB) au titre du préjudice subi.

    A 53 ans, Philippe, un des administrateurs de la CGT Bois et Construction, a toujours contesté les faits reprochés survenus lors d’une manifestation surprise contre la pénibilité organisée devant la Fédération française du bâtiment (FFB). Photographié avec un fusil paintball à la main, Philippe a toujours assuré être en possession de l’objet parce qu’il venait de le "confisquer".

    A l’issue de l’audience de (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Démosthène et la débandade démocratique athénienne
    http://www.dedefensa.org/article/demosthene-et-la-debandade-democratique-athenienne

    Démosthène et la débandade démocratique athénienne

    La démocratie est pour nous ce qu’il y a de plus beau, de plus pur, de meilleur ; surtout la démocratie athénienne, qui pour Thucydide ne passe pas pour un régime de paix, mais d’oppression thalassocratique (Thucydide est d’ailleurs ciblé par le pion Popper).

    Démosthène passe pour « l’orateur de la démocratie athénienne ». Car il est à la fois l’homme du merveilleux démocratique et de la décadence démocratique.

    Mais pour Démosthène la démocratie est aussi ce qu’il a de plus décadent, de plus lâche, de plus déclinant. Alors pourquoi la défendre, alors qu’elle abaisse le citoyen et que devant elle s’élève un bel invincible empire qui permettra grâce à Philippe et Alexandre à la civilisation hellénique de se répandre aux quatre coins de l’Asie ?

    Tout de même, il arrive à (...)

  • Mais qui sont vraiment les pirates ?
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/mais-qui-sont-vraiment-les-pirates

    Bien loin de l’image romantique construite dès le 18e siècle par des écrivains comme Defoe, et largement exploitée depuis au cinéma, les pirates et les corsaires avec lesquels on les confond trop souvent dévoilent une réalité bien plus complexe. Gilbert Buti et Philippe Hrodej, historiens spécialistes d’histoire maritime, tordent le cou à quelques clichés à l’occasion de la sortie du livre « Histoire des pirates et corsaires ».

  • un souvenir de Tonio,
    mort ce week end à Rennes

    c’était au cours d’une soirée mémorable au Bon Accueil au cours de laquelle, pour fêter la sortie de notre premier numéro de « Chutes » , revue dans laquelle il publiait ses dessins, Tonio battait avec Régis Camilleri, Philippe Tessier et moi, pour la fugace formation "Urban poetric blues", en février 2003. Nous nous croisions depuis son groupe Kalashnikov , mais ça a été la seule fois où nous nous sommes trouvés ensemble sur une scène. C’était chouette, mal foutu, pas en place, joyeusement débile.

    http://www.le-terrier.net/polis/web/poetric.mp3

    rien à dire qui ne soit pas vain et idiot, comme toujours devant une mort

    http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-le-batteur-rennais-tonio-marinescu-est-decede-4675474

  • La principale référence sur les massacres de civils à Alep avant-hier, c’était l’article de The Daily Beast, désormais titré Women in Aleppo Choose Suicide Over Rape, Rebels Report
    http://www.thedailybeast.com/articles/2016/12/12/last-rebels-in-aleppo-say-assad-forces-are-burning-people-alive.html

    Sa plus sensationnelle affirmation, présentée sur une ligne sortie du paragraphe, ce qui en renforce l’impact :

    “This morning 20 women committed suicide in order not to be raped.”

    Phrase attribuée à « Abdullah Othman, the head of the Consultative Council in the Levant Front ».

    Personne ne semble avoir relevé que l’un des auteurs de l’article est Michael Weiss.

    Lequel était présenté par Richard Silverstein, en janvier 2012, comme « Pro-Israel neocon hawk Michael Weiss » et « a Perle-Wolfowitz-type ». Rien que ça. L’article réagissait à un article dans Foreign Affairs Magazine dans lequel Weiss se vantait d’avoir écrit un « plan » pour appeler à une « intervention militaire étrangère » en Syrie, plan adopté par le SNC. Article explicitement titré What it Will Take to Intervene in Syria :
    https://www.foreignaffairs.com/articles/syria/2012-01-06/what-it-will-take-intervene-syria

    …The SNC [Syrian National Council] launched its official Web site [which], drawing on a blueprint I prepared…[made an] aggressive call for foreign military intervention…

    Moon of Alabama avait tracé (10 janvier 2012) le portait de ce Michael Weiss au sein de la Henry Jackson Society :
    http://www.moonofalabama.org/2012/01/neocon-israel-mouthpiece-writes-syrian-opposition-policy-paper.html

    En juillet 2012, un billet de Charlie Skelton dans le Guardian complétait un portrait tout à fait édifiant :
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jul/12/syrian-opposition-doing-the-talking
    Traduit en français par Djazaïri sur le blog Mounadil :
    https://mounadil.wordpress.com/2012/07/16/syrie-et-propagande-guerriere-un-article-essentiel-de-charlie-sk

    Un des experts de la Syrie les plus cités dans les médias occidentaux – et un enthousiaste d’une intervention occidentale – Michael Weiss fait écho à l’ambassadeur Ross quand il dit : Une intervention militaire en Syrie n’est pas tant une question de préférence que d’inévitabilité. »

    Certains écrits interventionnistes de Weiss peuvent être trouvés sur le site web beyrouthin pro-Washington appelé ‘NOW Lebanon’ – dont la section ‘NOW Syria’ est une source importante d’actualités syriennes. NOW Lebanon a été créé en 2007 par Eli Khoury, un cadre de Saatchi & Saatchi. Khoury est présenté dans l’industrie publicitaire comme « un spécialiste de la communication stratégique, spécialisé dans le développement de l’image de marque des entreprises et des gouvernements. »

    En mai dernier, Weiss avait déclaré à NOW Lebanon que grâce à la fourniture d’armes aux rebelles Syriens, « nous avons déjà commencé à voir quelques résultats. » Il avait montré une approbation semblable pour les développements militaires quelques mois auparavant dans un article pour le New Republic : « Au cours des dernières semaines, l’Armée Syrienne Libre et d’autres unités rebelles indépendantesont fait de gros progrès – à la suite de quoi, comme tout blogueur peut le faire, il avait présenté son « Plan d’action pour une intervention militaire en Syrie. »

    Mais Weiss n’est pas seulement un blogueur. Il est aussi le directeur de la communication et des relations publiques de la Henry Jackson Society, un thinktank de politique étrangère ultra-ultra-belliciste.

    Parmi les parrains de la Henry Jackson Society à l’international, figurent : James « ex-CIA boss » Woolsey, Michael « secrétaire à la sécurité intérieure » Chertoff, William « PNAC » [Project for a New American Century] Kristol, Robert « PNAC » Kagan’, Joshua « Bomb Iran » Muravchick, et Richard « Prince des Ténèbres » Perle. La société est dirigé par Alan Mendoza, conseiller en chef du groupe parlementaire interpartis sur la sécurité internationale et transatlantique.

    La Henry Jackson Society est intransigeante sur sa « stratégie avancée » pour la démocratie. Et Weiss est chargé du message. La Henry Jackson Society est fière de la grande influence de son chef des relations publiques : « Il est l’auteur de l’influent rapport « Intervention en Syrie ? Une évaluation de la légalité, de la logistique et des risques, » qui a été repris et approuvé par le Conseil national Syrien. »

    Le rapport original de Weiss a été rebaptisé « Safe Area for Syria » – et a fini sur le site web officiel syriancouncil.org, comme pièce de la littérature stratégique de leur bureau militaire. La reprise du rapport de la Hery Jackson Society a été orchestrée par le fondateur et directeur exécutif du Strategic Research and Communication Centre (SRCC) – un certain Ausama Monajed.

    Je ne sais pas comment on peut citer un type aussi toxique de manière aussi unanime. Vraiment, ça me dépasse.

    Accessoirement, en fin de page, on nous informe qu’il y a du « additional reporting by Musab Al-Hamadee ». Sans préciser que Musab al-Hamadee n’est un pas simple journaliste, mais un activiste qui, dès août 2012, réclamait déjà une intervention militaire étrangère :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/08/comment-s-organise-l-opposition-interieure-en-syrie_1743592_3232.html

    Contrairement à la CGRS, les CLC comptent dix représentants au Conseil national syrien (CNS) : Omar Idlibi, Leïla Al-Safadi, Suzanne Al-’Ilmi, Yasser Al-Najar, Humam Hadad, Jawan Yousef, Khalil Al-Haj Saleh, Rami Nakhla, Muhammad Al-Abdallah et Yasmine Barazi. Interrogé sur sa position vis-à-vis du CNS, Musab Al-Hamadee, 30 ans, professeur d’anglais, responsable du bureau médiatique de Hama, répond : « Notre Comité fait partie du Conseil national syrien. […] Nous savons que certains opposants ne peuvent pas travailler sur le terrain car ils seraient immédiatement emprisonnés ou tués. Pour ces raisons, j’accepte personnellement qu’ils parlent en notre nom et je voudrais que la communauté internationale les intègre et les soutienne mieux ».

    Tout comme la CGRS, les CLC travaillent en étroite coopération avec l’Armée syrienne libre (ASL) et sont pour une intervention internationale limitée. « Nous voulons que la communauté internationale réalise que le régime de Bachar Al-Assad ne comprend que le langage de la violence, des meurtres et des bombardements, et qu’il n’a rien à nous offrir sur le plan politique. Nous voulons qu’elle aide le peuple syrien à se débarrasser de ce régime en fournissant des armes et un soutien militaire à l’ASL, en mettant en place une zone d’exclusion aérienne et en lançant des frappes aériennes ciblées », explique Musab.

    La seconde très importante source, ce jour-là, utilisée pour affirmer qu’il y a des massacres de civils était attribuée à l’« ONU ». Mais en pratique, documente Moon of Alabama, il s’agissait du Haut commissaire aux droits humains, le prince Zeid Ra‘ad al Hussein, qui était auparavant le représentant de la Jordanie auprès de l’ONU :
    http://www.moonofalabama.org/2016/12/-msm-create-fakenews-storm-as-rebel-aleppo-vanishes.html

    La troisième « source » incontournable a été un « message vidéo » de Lina Shamy posté sur Twitter. C’est le message qui a lancé le terme « génocide » ce jour-là :
    https://twitter.com/Linashamy/status/808422105809387520

    • La représentante de « Médecins du Monde » a affirmé avoir recueilli les témoignages de gens qui sont sortis d’Alep : des femmes et des enfants ont été séparés des hommes de leur famille et ne les ont plus revus depuis.
      Médecins du Monde travaille avec plusieurs organisations/groupes humanitaires sur place.

      Il y a plusieurs témoignages de gens qui amènent à penser qu’il y a eu des exactions sexuelles sur des femmes. Difficiles d’avoir des preuves dans les conditions actuelles. Mais n’importe quelle armée, on le sait, abuse des femmes quand il n’y a pas de témoins.

      L’ONU semble avoir des témoignages sérieux que des gens aient été exécutés à l’arme blanche, en dehors des combats.

      Ni Poutine ni Assad ne laissent accéder des observateurs témoins, journalistes ou autres.

      Il y a un grand nombre de forces diverses milices, armées, individus, et pas d’observateurs. Les crimes sont nombreux dans ces conditions. Ceux qui sont en position de force risquent bien évidemment de faire les crimes les plus grands.

      Je trouve que dans la période actuelle ou tant de gens meurent et risquent leur vie (Assad et Poutine ont déjà fait la preuve de leur absence totale d’humanité, et leur société bouclée le leur permet), c’est vraiment ignoble de mettre en doute le fait qu’une masse de gens est en très grand danger.

      C’est la même chose quand la télé occidentale euphémise les massacres à Gaza et les meurtres réguliers d’enfants par l’armée ou les colons israéliens (avec du matériel américain). C’est ignoble.

      Peut importe que ceux qui sont menacés soient 100, 1000, 10 000, ou 100 000, il faut appuyer les pressions pour qu’ils soient épargnés.
      Tout comme il faut faire pression quand le matériel militaire ou le renseignement, américain et/ou français, sert à des crimes de guerre.

      Il n’y a pas à choisir son camps en dehors de celui de l’opposition aux guerres contre des gens qui ne nous agressent pas.

    • Par contre ce commentaire là est parfaitement bienvenu :

      https://twitter.com/HaddadScarlett/status/808932778645536768

      Ce qui se passe à Alep est il pire que atrocités commises au Yémen ? On dirait que le plus choquant pour certains c la victoire pas les crimes

      https://twitter.com/CouPichu/status/808968918006112256
      @HaddadScarlett @JGleizes ou plutôt il faut une pression immédiate sur l’Arabie saoudite pour faire cesser la famine

  • Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep | par Robert Fisk – Chronique de Palestine - 14 décembre 2016 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    http://chroniquepalestine.com/verite-raconter-alep

    Les politiciens, les « experts » et les journalistes occidentaux vont devoir reprendre à zéro leur copie au cours des prochains jours, maintenant que l’armée de Bashar al-Assad a repris le contrôle de l’est d’Alep.

    Nous allons savoir si les 250 000 civils « prisonniers » dans la ville étaient effectivement aussi nombreux. Nous allons en apprendre beaucoup sur le fait ils n’avaient pas la possibilité de partir quand le gouvernement syrien et l’armée de l’air russe ont lancé leur bombardement féroce de la partie orientale de la ville.

    Et nous allons en apprendre encore davantage sur les « rebelles » que nous – les Occidentaux, les États-Unis, la Grande-Bretagne et nos coéquipiers du Golfe – avons soutenu.

    Il y avait après tout parmi eux, al-Qaïda (alias Jabhat al-Sham), le « peuple » – comme les appelait George W. Bush – qui ont commis les crimes contre l’humanité à New York, à Washington et en Pennsylvanie le 11 septembre 2001. Rappelez-vous la guerre contre le terrorisme ? Rappelez-vous le « mal à l’état pur » qu’était al-Qaïda. Rappelez-vous tous les avertissements de nos services de sécurité bien-aimés au Royaume-Uni sur la façon dont al-Qaïda pouvait semer la terreur à Londres ?

    Mais quand les rebelles, y compris al-Qaïda, se battaient dans l’est d’Alep, il n’en était plus question – car un conte d’héroïsme, de démocratie et de souffrance avait été mis au point pour nous, un récit avec des bons contre des méchants, du même acabit que celui explosif et malhonnête sur les « armes de destruction massive » en Irak.(...)

    traduction de l’article cité par @reka https://seenthis.net/messages/551373

    • Parce que nous saurons exactement la vérité sur ce qui s’est passé à Alep et les responsabilités des uns et des autres ? Assad et Poutine vont laisser l’ONU et les journalistes enquêter bien sûr !

      C’est surréaliste d’écrire « qu’on va enfin savoir ».

    • Mais qui va écrire exemple : « Aux ratiocineurs obama-Hollande » par exemple ? Tous les jours on entends la même chose ; quoi vous ne soutenez pas la paix d’ l’Otan, l’axe du bien (sous entendu Usa, UE, otan) alors que le chantage à l’émotion basée sur des mensonges type ADM en Irak par le dictateur qui tue son propre peuple, le faux charnier de Timisoara, les couveuses du Koweit, le faux massacre de Raçak en ex-Yougoslavie, les soit disants viols de Kaddhafi, les gaz qu’Assad aurait autorisés alors que Carla Del Ponte a bien dit que c’était les rebelles (djihadistes) qui l’ont utilisé ..Stop aux mensonges de guerre donnés par les médias les leaders d’opinion, sans preuves réelles, voir provoquées par nos alliés afin de créer un « casus belli » pour intervenir humanitairement a coups de carpet-bombing" style. Ou sont passés les mouvements anti-guerre en Europe ? Aux Usa un nouveau mouvement anti-guerre née malgré les odieux mensonges ou propagande de guerre masquée par le pseudo-humanitarisme Kouchnerien, (ingérence humanitaire) ou le R2P nouvel avatar (’responsability to protect) crée par les Usa. Ouvrez les yeux ...Merci pour tout le monde et les victimes.

  • L’Assemblée nationale vote la prolongation de l’état d’urgence
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/12/14/l-assemblee-nationale-vote-la-prolongation-de-l-etat-d-urgence_5048477_3224.

    Les députés ont adopté – par 288 voix contre 32 et cinq abstentions –, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 décembre le projet de loi prévoyant de prolonger pour la cinquième fois l’état d’urgence. Le régime d’exception est étendu pour une durée de sept mois, jusqu’au 15 juillet 2017.

    #démocrature

  • #Samantha_Grey : Lettre ouverte aux hommes : la pornographie, c’est aussi votre problème.
    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/12/12/la-pornographie-investit-dans-la-deshumanisation-c

    J’ai été suffisamment choyée pour rencontrer plusieurs hommes ‘bons’ dans ma vie : amis, famille, amants, collègues d’études, alliés pro-féministes. Pourtant, peu importe combien ‘bons’ vous êtes et quelles sont vos habitudes de consommation pornographique (pour lesquelles je vous prie de m’épargner les détails), j’espère quand même que vous lirez cette lettre.

    Vous avez probablement remarqué que je m’oppose vivement à l’industrie de la pornographie. Peut-être en avons-nous discuté ensemble, peut-être avons-nous évité le sujet complètement. Bien qu’il ne soit pas facile pour moi de parler de pornographie avec des hommes – particulièrement avec ceux que j’aime – je vais tout de même essayer.

    La plupart de mes arguments contre la pornographie sont reliés aux impacts négatifs de celle-ci dans la vie des femmes. Ces effets vont beaucoup plus loin qu’un simple malaise devant des images pornographiques. La pornographie façonne la violence que nous vivons comme femmes dans les mains des hommes. En tant que militante contre les violences faites aux femmes, je sais que la pornographie est utilisée par les hommes pour nous attaquer. Des femmes m’ont raconté des cas d’hommes se servant de la pornographie pour préparer des jeunes filles aux actes qu’ils leur imposaient, des hommes qui contraignent leur copine/épouse à performer des actes qu’ils ont vu dans des films porno, des hommes qui utilisent la pornographie pour harceler sexuellement leurs collègues de travail, ainsi que des hommes qui demandent aux prostituées des actes de scènes vues dans la pornographie. Mais je vais laisser ces arguments de côté pour le moment pour m’attarder aux effets négatifs qu’a la pornographie sur vous les hommes.

    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/08/25/letter-men-porn-not-just-womens-problem

    Samantha Grey est une des incroyables auteures invitées de Feminist Current’s ! Elle est travailleuse sociale dans une association de terrain contre les violences faites aux femmes à Vancouver, B.C, Canada.
    #violences_masculine #déshumanisation #pornographie

    • @aude_v Très belle lettre, rien à y redire en fait.

      Une réponse plus détaillée de ma part demanderait sans doute plus de temps que je n’en dispose aujourd’hui, mais elle s’articulerait autour de cette idée que je ne tromperais personne qu’avec la pulsion scopique d’un photographe je n’ai jamais été tenté de trouver mon content dans la pornographie, en revanche en de très très rares exceptions j’y ai trouvé mon plaisir, notamment parce que ce qui me fait habituellement craquer est imprévisible, telle façon de pincer sa cigarette entre ses dents de telle amie (elle serait contente de l’apprendre), telle façon de s’endormir d’une ancienne compagne, telle geste pour remettre son soutien gorge d’une autre, telle façon qu’a une voisine de remettre ses cheveux derrière ses oreilles (elle serait contente de l’apprendre aussi !), et pourtant il me semble que toutes les femmes qui sont coiffées comme elle ont le même geste, mais à elle ce geste lui va particulièrement bien, etc... qui ne sont naturellement jamais visibles dans la pornographie ou alors dans des recoins très reculés que l’on atteint seulement à la faveur d’une reptation au travers de couloirs visqueux et poisseux.

      En revanche, oui, ce qui est décrit dans l’article, et très bien, est infiniment problématique de ces images, du viol déguisé (tellement mal déguisé d’ailleurs que pour certaines vidéos, c’est à se demander si on n’est pas en train de regarder l’équivalent d’un snuff movie) quelle en veux tu en voilà, des caractères raciaux infiniment problématiques, de la violence de l’humiliation, et finalement l’absence quasi complète de caresses, d’hésitations, de petites hontes surmontées en rougissant de part et d’autre, de maladresses et d’accidents, de surprises finalement.

      J’ai un très vague souvenir d’une chronique de radio sur Arte radio de @mona dont la conclusion était magnifique, elle prônait, plutôt que d’être sollicitée selon des normes, d’être bousculée là où elle ne s’y attendait pas (mon dieu, Mona, elle est où cette chronique ? Et est-ce que tu vois seulemet de quelle chronique je veux parler ? Est-ce qu’elle est seulement de toi ? Rassure-moi, sinon c’est abominablement scabreux de ma part.)

      @aude_v, j’espère que tu n’es pas déçue par cette réponse de « copain » (ravi d’être considéré en tant que tel, honoré même) . En revanche je ne pense pas que tu devrais beaucoup te formaliser des interventions de @francoiscarmignola1, je serais surpris du nombre de personnes ici qui les lisent (je crois qu’on appelle une telle personne un troll ).

    • Si vous avez commencé à regarder de la pornographie à un bas âge (et plusieurs études à lire ici) démontrent qu’une accablante majorité de garçons commencent à utiliser la pornographie avant 18 ans – plusieurs alors même encore enfants), vos préférences sexuelles ont été façonnées par les images avec lesquelles vous vous êtes masturbés. Alors que votre habitude progressait, il en était de même pour vos comportements sexuels. Ceci a peut-être commencé par de la ‘porno soft’ en tant qu’adolescent. Par contre, pendant que votre esprit se désensibilisait à ces formes ‘douces’ de pornographie, vous avez graduellement recherché des formes plus frontales, plus extrêmes et plus violentes.

      J’ai été confronté à la fréquentation de la pornographie par les ados au cours d’une intervention dans un collège dont le thème était l’Internet. Effectivement, les adolescent-e-s fréquentent la pornographie de plus en plus jeune. C’est la réflexion d’une gamine de 12 ans qui m’ a fait prendre la juste dimension des dégâts (bien que j’en avais l’intuition depuis un moment). La pornographie eût été, d’après elle, une façon d’apprendre « les choses de la vie ». On appréciera déjà la pudeur de l’expression pour nommer la sexualité.
      La pornographie n’influence pas que le comportement des garçons mais aussi celui des filles à qui on enjoint de se soumettre et d’endurer les pires maux pour le bon plaisir de leur partenaire masculin.

      #coercition #prostitution

  • Gérard Filoche sur BFMTV le 3 décembre 2016 : La candidature de Valls est invraissemblable...
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/12814-gerard-filoche-sur-bfm-le-3-decembre-2016-la-candidature-de-valls-e

    Comme Spartou sait que j’aime bien Gérard Filoche, il m’a pointé cette récente interview. Et je pense que pour moi, comme pour tous les Français(es), cela constituera une bouffée d’oxygène dans le non-débat politique actuel.

    Source(s) : Youtube.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Gérard Filoche veut instaurer un « salaire maximal et un SMIC à 1800 euros »

    Crashdebug.fr : Airbus : 1000 emplois supprimés, 1000 milliards de commandes

    Crashdebug.fr : Philippe Pascot : Toute la vérité sur notre Premier Ministre (Le Live BTLV)

    Crashdebug.fr : « Le vrai visage de Manuel Valls » : ce livre qui pourrait faire trembler le Premier ministre…

    Crashdebug.fr : Manuel Valls, millionnaire masqué, expert en optimisation politico-fiscale (J.-Baptiste Giraud)

    Crashdebug.fr : Les (...)

    #En_vedette #Divers

  • L’Europe sans voix face à Trump ?, par Philippe Leymarie (Les blogs du Diplo, Défense en ligne, 12 décembre 2016)
    http://blog.mondediplo.net/2016-12-12-L-Europe-sans-voix-face-a-Trump #st

    L’Union européenne semble tétanisée par l’irruption de Donald Trump sur la scène américaine. Il est vrai que l’adage « I want my money back » (« je veux récupérer mon argent ») s’annonce comme l’alpha et l’omega de sa future politique étrangère.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/44954 via Le Monde diplomatique

  • « Le #Liban est comme un homme suspendu dans le vide au douzième étage »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/101216/le-liban-est-comme-un-homme-suspendu-dans-le-vide-au-douzieme-etage

    Coordonnateur humanitaire de l’ONU au Liban, Philippe Lazzarini dit son « admiration totale » pour les Libanais qui en cinq ans ont accueilli 1,5 million de #réfugiés syriens. Il met en garde contre le « point de non-retour » qui pourrait être atteint, si la communauté internationale relâchait ses efforts financiers, le pays étant confronté à de graves difficultés.

    #International #guerre_en_Syrie #HCR #ONU #Proche-Orient