Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien
Emmanuel Macron
Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien
Emmanuel Macron
Personnellement, j’ai toujours été un moins que rien.
@aude_v De même Pierre Michon qui a écrit Les vies minuscules , mais comme pour Sansot, nul mépris, bien le contraire, une tentative désespérée de rendre à chacun sa juste place.
Ceci rejoint les sans-dents de Hollande, les sans-Roleix de je ne sais plus qui et les plus de cinquante ans qui prennent encore le bus de Thatcher.
Passée dans quatre gares différentes aujourd’hui, je vaux quatre fois rien... c’est pas grand chose !
C’est même pas d’une vie ratée dont il parle, mais de n’être rien !
Voilà, @nicolasm met le doigt dessus : ce « rien » est potentiellement plein de violence.
Morgue d’un Versaillais du Touquet pour une apologie de la réussite. « Des gens qui ne sont rien » répond, une fois encore, au nous ne sommes rien soyons tout (pour affirmer « nous sommes tout, vous n’êtes rien »). Le même sale type proposait d’être - tout compte fait - quelque chose plutôt que rien : « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires »...
Le tag #surnuméraires me semble tout à fait adapté au sujet.
C’est aussi du #mâle-alphisme puisqu’il se place du coté de ceux qui ne sont pas rien, qui réussissent et qu’il se voie même au sommet de la chaîne hiérarchique des élus, dieux et compagnie.
C’est une idée très propice au #cannibalisme
Quant on est rien on peu être transformé en ressource, comme du minerais.
@mad_meg Un peu capillo-tracté ton raisonnement quand même.
ah bon pourquoi ? Il se compare lui même à Jupiter en précisent que c’est le « Roi des dieux »
▻http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/10/16/macron-un-president-jupiterien-plutot-que-normal_5014520_4854003.html
Et quant on est rien, on est même plus vraiment des humains on deviens des objets consommables.
#objetification
Peut être qu’il faudrait un tag plus précis tel que #cannibalisme_social ou #cannibalisme_symbolique
Et encore une fois, « n’être rien » c’est pire que « ne rien valoir »
Tout à fait @aude_v et la Rollex de Ségala que tu as rappelé me semble être parfaitement dans la même école de #phallosophie
Je ne vois pas de blague chez macron pour revenir à la rollex c’est une blague de fin de banquet pour parvenus et nouveaux riches. Chez macron le capitalisme comme une faux.
Non pas que je ne veuille pas mélanger cette discussion initiée par @monolecte avec un truc que je viens de finir par écrire, mais voilà cette histoire de personnes qui seraient rien me renvoient à des réflexions très personnelles, intimes même, que j’ai tenté de mettre par écrit ici : ▻https://seenthis.net/messages/612160 et donc je ne veux pas faire peser l’intime dans cette discussion très collective ici.
"des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien" c’est de la « pensée complexe », tout simplement !
« On voit tout en bleu quand on porte des lunettes bleues »
G. Flaubert
« Notre manque d’imagination limite nos pas dans le monde ; nous ne pouvons voir que ce que nous sommes préparés à voir. »
J. Brosse
« Rien ne ressemble tant à des vies ratées que certaines réussites. » (Julien Green)
Ça va loin dans l’abjection la #pensée_complexe du #maquereau_jupitérien ... Mais peut-être est-il en train de réaliser que les gens de rien sont plus nombreux que les élus élyséens (aux sens politique et mythologique) et ses traits d’esprit (j’allais dire « saillies profondes ») ne sont en fait qu’une tentative d’ériger un rempart pour contenir la colère des surnuméraires.
Mais bordel de dieu, qu’est-ce qu’on attend pour leur botter le cul ?
Et comme il fallait s’y attendre, ça fait des remous sur les rézosocio mais malheureusement, ça ne sert à RIEN ...
▻https://twitter.com/hashtag/rien?src=hash
Je viens d’écouter l’intégralité de son discours (puisque « sa pensée est complexe »…) dont je n’ai pas trouvé le texte sur le site de l’Élysée
►http://www.elysee.fr/videos/discours-d-emmanuel-macron-lors-de-l-inauguration-de-la-station-f
Et, finalement, ce n’est pas la fameuse phrase elle-même qui me fait peur, mais son contexte. En effet, il vient justement d’expliquer (en gros, je n’ai pas sa finesse) que c’est aux gens qui réussissent de s’occuper de ceux qui ne sont rien. Et c’est ça qui fait peur, il vient d’annoncer très clairement que ce n’est pas, ou plus, la mission de l’État (ou du moins pas de lui seul) de « former, …, faire réussir ceux qui viennent du plus loin de la réussite, … »
Ou le grand retour de la #philanthropie à la Andrew Carnegie, à la Henry Ford à la Bill Gates ou, pour rester dans le cocorico du coq rouge à son revers, à la Aristide Boucicaut ou à la Xavier Niel, pris explicitement comme modèle.
La dame patronesse, Jacques Brel
►https://www.youtube.com/watch?v=kMw8nIZw2js
Car, comme disait le duc d’Elbeuf
C’t avec du vieux qu’on fait du neuf
« Nous sommes ici par la volonté du peuple. Et nous qui ne sommes rien, nous disons : soyons tout ! » JLM (place de la République le 3/07/2017)
@marielle : « nous ne sommes rien, soyons tout », ce n’est pas JLM (2017), mais Eugène Pottier (1871) !
►https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Internationale
Dans la lignée du reste, où réussir sa vie ne signifie seulement avoir plein de fric . Tu l’entends là, et au coin de la rue, dans la bouche des gamins et celle des ouvriers qui trouvent que ce sont les impôts qui empêchent aux patrons d’embaucher. Là je lis, Rebecca Solnit en voulant y croire, mais ce soir, là, je cherche la lumière au bout du tunnel.
Avant on parlait des #sans : sans papiers, sans abri, sans domicile, sans droits, sans l’sous … (et sans dents avec tout le cynisme qui l’accompagne) avec l’espoir de modifier chacune des situations.
Maintenant avec les riens, plus besoin de déterminer ce qu’il manque, le précipice n’est pas loin.
Pas écouté le discours complet de Macron, mais une collègue à commenté ainsi la phrase des #rien sur FB :
J’écoute Macron au Congrès et je n’ai plus aucun doute qu’il adapte Rawls/Sen à la France, en citant des auteurs français.
Du coup, moi je lui ai envoyé la phrase des rien en commentaire, et voici sa réponse :
Ce qui est bizarre avec cette citation est que tout le speech est tourné en leur faveur, un plaidoyer pour l’inclusion... As-tu écouté le speech ? c’est à partir de la minute 4-5 son plaidoyer. Il suggère vous (les start-uper) n’étiez rien, vous avez appris dans une gare (quand vous n’étiez rien) nous sommes tous de passage (sur la planète, dans le monde), il faut être inclusif avec tout le monde.
►http://www.elysee.fr/videos/discours-d-emmanuel-macron-lors-de-l-inauguration-de-la-station-f
Pas écouté le pladoyer pour l’instant, mais je mets le commentaire de Speranta au service des seenthisiens.
C’est la même personne qui a écrit ce texte sur Macron :
Qu’est-ce que le #libéralisme_égalitaire ? Comprendre la #philosophie de Macron
►https://theconversation.com/quest-ce-que-le-liberalisme-egalitaire-comprendre-la-philosophie-de
« Plus on est nanti, plus on est responsable ». Ce serait l’idée de fond qui sous-tend tout ce discours, non ?
Macron se pose là en #Prédicateur_de_la_République. Et toute l’action de ce type est empreint d’une grande #religiosité.
Quel #enfumage !
En fait que le reste du discours ait été bienveillant à l’égard de ceux qui ne sont rien ne change rien à quoi que ce soit. Je ne souhaite pas perdre une minute de mon existence à m’interroger d’ailleurs sur cette bienveillance, mais naturellement j’ai des doutes. Non, il a clairement dit, parce qu’il pense clairement, qu’il y a des personnes qui ne sont rien.
Quant à compter sur de grands philanthropes comme Xavier Niel et ses suiveurs pour prendre en charge ceux qui ne sont rien, comment dire ?
« Non, je ne suis pas “rien” », la réponse de Marine Toro à Emmanuel Macron.
Cher Emmanuel Macron,
je m’appelle Marine Toro, j’ai 31 ans, un époux, un bébé de 20 mois, en situation de handicap, et je vous écris depuis en bas.
Depuis cette France des déclassé.e.s, des oublié.e.s, et des cassé.e.s par le système que vous ne connaissez pas et n’avez jamais connu.
Je suis la menue monnaie du système où vous trônez, et je fais certainement partie de ces « personnes qui ne sont rien », dont vous parliez le 29 juin en déclarant : « Une gare est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ... »
Je n’ai pas monté d’entreprise, je n’ai pas et n’ai jamais rêvé d’être millionnaire.
Mon compagnon gagne le SMIC, soit 1100e environ, j’en touche 954 (et au 3 ans de mon fils plus que 770) toutes allocations comprises.
Mon handicap fait partie de ma vie, les 2054e cumulés à nous deux font partie de ma vie, et ce n’est pas la meilleure part.
C’est la part qui m’oblige à quémander sur facebook un chauffeur à mes amis pour aller chercher mon fils plus tôt à la crèche car il a de la fièvre, que mon époux travaille, que je n’ai pas le permis et une crise de douleur m’empêchant d’y aller à pied.
C’est la part qui m’oblige à demander à mes parents, tous deux instits à la retraite, de nous prêter leur voiture et nous aider financièrement quand la notre lâche.
C’est la part qui aimerait voir son compagnon œuvrer à autre chose que manipuler des produits phytosanitaire pour une grande marque internationale un peu pourrie et beaucoup décriée.
C’est la part qui a accepté le boulot de ce compagnon, à l’encontre de toutes nos valeurs humaines, parce que nous avons besoin de cet argent pour payer les couches de notre bébé, les courses au supermarché, l’eau, l’électricité, la vie en somme.
Vous, président Macron, vous ne tiendrez pas un mois de cette « vie de rien », que vous jugez avec une légèreté n’ayant d’égale que la banale indifférence portée par vous et ceulles de votre caste sur les miens et ceulles des français.e.s qui vivent avec 2000e par mois pour 3, souvent moins et parfois à peine plus.
C’est la part qui vit dans la hantise que le moindre électroménager ne lâche car on n’aurait pas les moyens de le remplacer. La part qui se bat des semaines pour obtenir un prêt pour acheter une nouvelle voiture, la part qui a besoin de 4 à 5 rendez vous à la banque et montrer pattes blanches avant qu’on ne consente à lui ouvrir un compte.
C’est la part qui craint que, si mon handicap ne me tue pas avant, il y ait de fortes chances que je finisse ma vie seule, car la profession de mon époux le condamne à 7 ans d’espérance de vie de moins que la plupart des gens à qui vous, président Macron, quand vous dites « ceux qui ont réussi », vous vous adressez, en oubliant tous les autres.
Voilà la réalité de ma vie, et je pense que ce n’est pas la moins partagée parmi les français.e.s.
NON, je ne suis pas « rien » ! Je m’appelle Marine Toro, j’ai 31 ans, un époux, un bébé de 20 mois, un handicap et j’ai une vie qui compte, oui qui compte comme celles de tous les français et toutes les françaises que vous êtes censé représenter, et pas seulement ceulles jouissant d’une vie qui ressemble à la votre.
Ce message est pour nous tous qui ne sommes "rien" aux yeux de notre président. N’hésitez pas à partager car à tous les "rien" on vaut mieux que les "réussis" de M.Macron.
▻https://twitter.com/PhMarliere/status/882357465651830785
Une analyse marxienne du macronisme dans... Le Figaro !
Sur l’état de la #psychiatrie en Afrique de l’Ouest et sur la mascarade ethnopsychiatrie, Pierre Sans
▻http://olivierdouville.blogspot.fr/2014/02/un-excellent-billet-de-pierre-sans-sur.html?view=flipcard
J’ai vu
J’ai vu durant une mission humanitaire en Afrique de l’Ouest ce que je n’aurais jamais cru voir, et que je n’aurais pas cru si je ne l’avais vu.
J’ai vu l’envers du décor, bien loin des quartiers résidentiels pour retraités européens nantis, bien loin des concerts de griots africains pour bobos altermondialistes.
J’ai surtout vu l’envers de ces clichés que véhicule l’#ethnopsychiatrie.
J’ai vu la rue, les petits commerces de survie, les décharges en plein air omniprésentes. Je me suis accroupi avec les femmes qui préparent dans la fumée la bouille de maïs, j’ai ri avec elles, joué avec les gamins, répondu aux innombrables « bonjour papa » du matin.
J’ai passé du temps à observer des patients, à photographier et filmer les quelques autistes repérés. J’ai vu des formes de schizophrénie pratiquement oubliées en Europe, en tout cas en France, des catatonies et de grands délires paranoïdes évoluant depuis vingt ans ou plus.
J’ai vu des dépressions délirantes, des mélancolies stuporeuses, de graves dépressions post partum, des états délirants aigus spectaculaires, dont un homme conduit à l’infanticide.
J’ai vu des « familles de schizophrènes », d’épileptiques, de troubles bi-polaires, en particulier dans des ethnies où règnent endogamie et consanguinité (encouragées pour protéger le patrimoine et les territoires de pâture).
J’ai vu de grands encéphalopathes et des délirants abandonnés comme des chiens au bord des routes, déposés en catimini par leur famille devant la porte des centres où j’ai travaillé, à moins qu’ils ne soient recueillis par un prêtre ou une assistante sociale et conduits dans ces centres.
J’ai vu des délirants se nourrissant dans les décharges et buvant l’eau croupie des fossés en hurlant leur angoisse d’hallucinés.
J’ai vu des psychotiques qui avaient passé des années enchaînés dans des bois ou dans d’obscurs culs-de-basse fosse, à peine nourris de restes de restes. Le lendemain de mon arrivée, un dimanche, sur douze patients que l’on m’a présentés, trois étaient d’anciens enchaînés. Au cours de sa « carrière », Grégoire, le fondateur de l’ONG pour laquelle je suis venu, a ainsi délivré de leurs fers plus de cinq cents psychotiques répartis sur plusieurs États de l’Ouest africain. Ils étaient parfois réduits à l’état de charogne bouffée encore vivante par les asticots.
J’ai constaté l’efficacité des médicaments classiques utilisés en Europe et en Amérique du Nord depuis des décennies, même si, sur les grandes schizophrénies évoluant depuis dix ou vingt ans, les séquelles et le handicap vésanique restent souvent importants. Sept produits (y compris un antiépileptique et un correcteur) choisis pour la modicité de leur prix suffisent à améliorer la plupart de ces états de manière spectaculaire. Ces produits sont distribués pour le coût mensuel de 1,5 €, consultation comprise.
J’ai noté en revanche que certains (je ne généralise pas) de mes confrères locaux rédigeaient des ordonnances longues comme le bras, à base de médicaments chers que les patients ne peuvent se payer, ce qui entraîne obligatoirement l’arrêt du traitement à moyen terme, dans ces pays où la sécurité sociale n’existe pas. J’ai aussi vu le matraquage médicamenteux auquel certains de ces patients sont soumis.
J’ai vu en consultation des dizaines de grands psychotiques qui avaient pu retourner dans leur famille, lorsqu’elle ne les avait pas définitivement abandonnés, et recommencer à travailler, aux champs pour les hommes, aux soins du ménage pour les femmes. Dans le centre où j’écris en ce moment, pour cent cinquante-six patients hospitalisés, nous en suivons régulièrement en consultation huit mille quatre cent quarante deux qui vivent chez eux.
J’ai enregistré le chiffre considérable de la « file active » des trois centres où j’ai travaillé : il dépasse les 20 000 patients. C’est, pour comparaison, trois fois supérieur à celui de l’hôpital psychiatrique le plus réputé de l’Ouest africain, celui de Dakar, où ont travaillé jadis des célébrités de l’ethnopsychiatrie, le Dr Collomb et les Ortigues (auteurs de « l’œdipe africain »).
J’ai vu des patients venus consulter depuis les États voisins, parfois à plus de 200 km. Mes confrères bénévoles français et québécois font parfois soixante consultations (voire plus) dans une journée. À plus de 70 ans, mon palmarès est plus modeste, je l’avoue, mais j’ai tout de même aligné des journées de douze heures et de quarante consultations, y compris pour des cas nouveaux ! Au total, en trois semaines pleines, j’ai vu en consultation près de cinq cents patients, sans compter ceux croisés et observés dans les centres (on finit par perdre le fil du nombre !), en majorité des psychotiques ou des bipolaires.
J’ai vu trois patients atteints de démence d’Alzheimer typique non diagnostiquée, qui étaient traités par neuroleptiques pour des « troubles du comportement ». Après la formation que j’ai donnée aux infirmiers, ils ont diagnostiqué un autre cas dans la semaine qui a suivi mon départ. Ce n’est pas pour le plaisir de faire un « beau diagnostic » que la chose est importante, mais parce que, plutôt que la neuroleptisation, il vaut mieux expliquer à la famille ce qu’est la maladie, son évolution, et les mesures éducatives à mettre en place.
J’ai vu enfin, que pratiquement tous les patients avaient été traités durant parfois dix ou vingt ans par « l’indigénat » (c’est la dénomination en vigueur), c’est-à-dire par les guérisseurs, ou, chez les musulmans, par les marabouts. Il faut aussi souligner que dans les innombrables sectes issues de l’évangélisme, on procède dans des « centres de prière » aux prières forcées à doses massives, auxquelles on adjoint souvent la contention et les mauvais traitements, au nom,bien sûr, d’un Jésus bienveillant.
De mon travail pour cette ONG, je reviens en accord total avec mes confrères français et québécois. Il faut en finir avec les fables proférées par les ethnopsychiatres parisiens, ces BHL de la psychiatrie transculturelle au brushing grisonnant soigneusement peigné avant leurs passages télévisés. Il ne faut pas transiger avec les guérisseurs, pas plus en Europe qu’en Afrique ! Surtout en Afrique. Je dirais même qu’il faut leur faire une guerre sans merci. Quand avec nos infirmiers nous sommes devant un cas, que ce soit en consultation de suivi où pour un début des soins, nous lui demandons toujours de bien choisir sa route, car il ne peut en suivre deux en même temps. Nous constatons systématiquement que le guérisseur est toujours passé par là et a déjà administré ses « soins », tisanes et ceintures à gris-gris. On constate assez souvent qu’il obtient une légère amélioration, mais inconstante et brève. Lorsque la famille du patient choisit enfin la médecine dite occidentale, il faut alors lever toute ambiguïté et en finir avec les tisanes sensées guérir la schizophrénie ou la mélancolie ! Je suis d’ailleurs tout aussi radical avec avec la calamité que constituent désormais les innombrables sectes évangéliques qui se substituent de plus en plus souvent aux guérisseurs traditionnels, profitant de leur position financière et fiscale avantageuse. Au moins, à leur décharge, les guérisseurs ne roulent-ils pas en 4/4 climatisé !
Les gens de peu
Pierre Sansot
▻http://www.puf.com/Quadrige:Les_gens_de_peu
L’expression me plaît. Elle implique de la noblesse. Gens de peu comme il y a des gens de la mer, de la montagne, des plateaux, des gentilshommes. Ils forment une race. Ils possèdent un don, celui du peu, comme d’autres ont le don du feu, de la poterie, des arts martiaux, des algorithmes. La petitesse suscite aussi bien une attention affectueuse, une volonté de bienveillance.
Un excellent « billet » de Pierre Sans sur l’état de la psychiatrie en Afrique de l’Ouest et sur la mascarde ethnopsychiatrique
▻http://olivierdouville.blogspot.fr/2014/02/un-excellent-billet-de-pierre-sans-sur.html
Une psychiatrie de guerre !