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  • L’ESJ Lille ouvre une enquête interne après des « chants homophobes » d’étudiants AFP - 13 Février 2019 - Le Figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/13/97001-20190213FILWWW00139-l-esj-lille-ouvre-une-enquete-interne-suite-a-des

    L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille a ouvert une enquête interne suite à des « chants homophobes » et « discriminants » intervenus en février 2018, lors d’un tournoi de football inter-écoles organisé par les étudiants, a appris l’AFP aujourd’hui auprès de la direction.

    Hier, alors que les élèves évoquaient, en cours, l’affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux du groupe « Ligue du LOL » et les discriminations au sein des rédactions, « des étudiants nous ont fait remonter qu’il y avait eu des propos anormaux, à l’extérieur de l’école, dans un bus » qui les menait à Strasbourg à l’occasion du tournoi de football inter-écoles de février 2018, a expliqué à l’AFP le directeur de l’ESJ, Pierre Savary.

    Chaque année, les bureaux des élèves organisent le temps d’un week-end cette compétition entre les 14 écoles reconnues par la profession, les étudiants se retrouvant dans la ville de l’équipe victorieuse l’année précédente. « Des étudiants nous ont indiqué avoir été choqués par des chants homophobes, discriminants, chantés par un groupe d’élèves » et « nous ont expliqué que, quand ils avaient demandé à ce que ces chants s’arrêtent, on les avait envoyé balader », a précisé Pierre Savary.

    « Nous avons encore peu de détails » mais « il semble qu’on soit dans un phénomène collectif, très ponctuel, d’étudiants enivrés et qui se comportent comme des supporteurs de sport », a-t-il ajouté, sans viser d’élèves en particulier. « Si les faits sont confirmés, ils sont graves, peuvent être répréhensibles et ne seront pas tolérés », car « même dans un tournoi inter-écoles, les étudiants se doivent d’être exemplaires, de défendre les valeurs de respect, de tolérance, que doit avoir un journaliste », a affirmé le directeur.

    L’enquête interne devra permettre de déterminer « la teneur exacte des propos et les circonstances » pour envisager « des sanctions ». « On a subi des chants sexistes-racistes-homophobes-négationnistes. Réponse, quand on a osé se plaindre : On n’est pas ici pour faire du politiquement correct (...) Sans parler de harcèlement, ces chants sont révélateurs de certains discours et de certaines mentalités. S’ils sont présents dans les écoles de journalisme, ce n’est pas étonnant qu’on se retrouve avec des histoires comme la #LigueDuLol des années après dans les rédactions », avait dénoncé dimanche sur Twitter un étudiant de l’ESJ. « Je pense que ceux qui ont chanté, entraînés par l’effet de groupe, ne se rendaient pas compte de la portée des mots » mais « en parler entre nous a provoqué une prise de conscience » et « c’est important, car en tant que futur journaliste, on a un rôle à jouer là-dessus », juge un élève de la promotion, interrogé par l’AFP.

    #homophobie #racisme #discriminations #médias #lol #liguedulol #ligue_lol #harcèlement #ligue_du_lol #masculinisme #cyberharcèlement #sexisme #école_supérieure_de_journalisme #académie_esj_lille #Lille

    • Démission de tous les directeurs des écoles de journalisme.
      Pour commencer.
      Et puis intéressant le pauvre naze qui argumente de la meute pour justifier et qui a besoin « d’en parler » pour prendre conscience.
      Les journalistes, c’est pas les mots leur fond de commerce ?
      Ils chantent mais ne comprennent pas ce qu’ils disent, contre les femmes, contre les Noirs, contre les Arabes, contre les LGBT+ et contre les Juifs (en niant la Shoah) ?
      Mais dégagez les gars, dégagez loin, loin du journalisme, loin des gens, barrez-vous en ermite. Et Jamais ne trouvez du boulot, des contrats. JAMAIS !

  • #MeToo : les médias mis en cause | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120219/metoo-les-medias-mis-en-cause?onglet=full

    Les médias sont pourtant, sans surprise, à l’image de la société : les violences sexistes et sexuelles sont structurelles, et touchent tous les milieux et tous les domaines de la société. Le milieu journalistique est par ailleurs considéré comme « à risque » : c’est un métier qui a longtemps été largement dominé par les hommes, nourri par les mythes très masculins, voire totalement virilistes, du grand reporter ou de l’enquêteur, et dont les rapports, parfois violents, sont jugés propices aux violences.

    « Le niveau de violence est très impressionnant dans les médias », explique ainsi Caroline De Haas, qui intervient régulièrement avec sa société de conseil Egae dans plusieurs groupes de médias pour des formations sur les violences sexuelles et sexistes (dont Mediapart – voir notre Boîte noire). Ce type de formations s’est d’ailleurs multiplié ces dernières années, y compris dans de très grandes entreprises comme France Télévisions ou le groupe Le Monde.
    La formation au cœur des débats

    Derrière les journaux et leur fonctionnement managérial, se pose aussi la question de la formation dans les écoles de journalisme. Mardi, les étudiants de l’École de journalisme de Lille (ESJ) ont mis eux-mêmes sur la table les événements de la semaine touchant des médias – la Ligue du Lol, le Huffington Post, Vice. Au point que l’école a transformé le cours d’actualité en réunion « pour ouvrir la parole, expliquer la nécessité de la lutte contre le harcèlement et les discriminations et répondre aux questions des étudiants », explique Pierre Savary, le directeur de l’ESJ.

    Les questions des futurs journalistes ont porté sur la Ligue du Lol (dont certains des membres sont issus de l’ESJ), mais aussi sur le témoignage de l’ancienne directrice du Bondy Blog, Nassira El Moaddem. La journaliste accuse sur Twitter trois anciens de sa promotion de l’ESJ, dont deux journalistes médiatiques, Hugo Clément (Konbini) et Martin Weill (TMC), de s’être fait passer pour un recruteur de Radio France au téléphone, à la fin de leurs études, en 2012.

    Contactée par Mediapart, Nassira El Moaddem parle de « harcèlement », voit une « intention de nuire » derrière ces deux coups de fil, et évoque aussi « des rumeurs propagées contre elle » à l’époque. Elle pointe du doigt « un petit club de garçons branchés, bien vus de la direction, qui se croyaient un peu au-dessus de tout, et se permettaient un certain nombre de comportements. Il y a aussi une question de milieu social : les personnes ciblées n’appartiennent pas à leur milieu ». Lorsqu’elle avait témoigné publiquement, en 2017, une camarade de promo avait réagi sur Twitter.

    Les journalistes mis en cause en ont une tout autre version. « Je n’ai jamais harcelé qui que ce soit, explique Martin Weill, qui travaille notamment pour l’émission « Quotidien ». Utiliser cette histoire pour prétendre le contraire, c’est me faire passer pour ce que je ne suis pas. » Joint par Mediapart, Hugo Clément estime qu’il « n’y a rien de nouveau, ni de caché », CheckNews ayant déjà relayé le tweet de Nassira El Moaddem au moment du lancement de Konbini, en décembre 2017.

    Il affirme n’avoir « jamais harcelé personne, ni en 2012 lors de nos études à l’ESJ de Lille, ni depuis ». « Bonne ou mauvaise, une blague potache, non répétée, ne tombe pas sous le coup de la loi », poursuit le journaliste, qui se plaint de recevoir ces derniers jours des « messages injurieux, menaces de mort et d’attaques en meute sur les réseaux sociaux ».

    Sept ans après les faits, et à la lumière des événements de la semaine, l’épisode suscite en tout cas aujourd’hui une introspection générale, chez les anciens étudiants comme les directeurs de l’école. Plusieurs anciennes camarades de promo contactées par Mediapart reconnaissent ne pas avoir « pris la mesure de la gravité » de cet épisode à l’époque, n’avoir « pas cautionné » ces coups de fil, mais sans non plus les « condamner ». Elles y ont alors vu « une blague douteuse », mais pas de « harcèlement ». « Aujourd’hui, en ayant mûri et avec ce qu’on apprend cette semaine, je relis les choses avec une autre grille de lecture. Il y avait sans doute une forme de domination, de volonté d’asseoir son pouvoir. Et peut-être aurait-il fallu tout mettre à plat avec tous les étudiants et discuter, c’est souvent comme cela qu’on en sort par le haut », confie l’une d’elles.

    « Avec le recul de quelques années », Pierre Savary évoque un « coup de téléphone malveillant » visant une « étudiante non dénuée de caractère », de la part « d’un trio d’étudiants à forte personnalité, sur fond de “masculinité dominante” et de “grande inimitié entre eux” ». Dans un billet de blog, ce mardi, l’ancien directeur général de l’école, Marc Capelle, concède qu’il aurait dû employer le terme de « harcèlement », mais estime que la direction n’a en aucun cas ignoré « cette affaire », convoquant les étudiants, et leur demandant de s’excuser.

    #Ligue_LOL #Médias #Harcèlement

    • Quelques perles tout de même.
      "une « étudiante non dénuée de caractère »", ah, ça, les femmes, en général - normalement on dit "qui ont du caractère", la litote et la négation sont intéressantes- c’est un argument pour justifier un acharnement contre elles.
      Elle n’ont qu’à pas avoir du "caractère" et s’écraser mollement devant les mâles, qui, eux, ont le droit d’avoir du "caractère", d’être des chieurs patentés.
      "convoquant les étudiants, et leur demandant de s’excuser" mais pas devant lui, pas par écrit, sans vérifier. A l’évidence.
      Lui aussi se défile, donc.
      Quelle morale enseignée à l’ESJ Lille ? Hier, et aujourd’hui ?