person:pierre-alain muet

  • Pierre-Alain Muet : parce qu’"Hollande a changé la nature du quinquennat"
    http://www.marianne.net/Pierre-Alain-Muet-parce-qu-Hollande-a-change-la-nature-du-quinquennat_a239

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    http://www.marianne.net/photo/art/default/983447-1165699.jpg?v=1403169659

    Et puis le professeur d’économie, spécialiste des questions budgétaires s’insurge : « Pour les deux tiers des entreprises françaises, le problème ce n’est pas la compétitivité, c’est l’effondrement de la demande, consécutif aux trois années de crises que nous avons vécues en Europe. Où est la cohérence ? » L’économiste, encore lui, estime que la plate-forme de l’Appel des 100, qui veut répartir les 41 milliards d’euros au profit de la consommation, « est plus réaliste et plus raisonnable » que le plan Valls-Hollande. « Il faut rééquilibrer le Pacte de compétitivité, avancer sur une réforme des impôts », tente-t-il. Faire autrement tout en restant dans le cadre européen ? « J’aimerais bien qu’on desserre les contraintes, qu’on reporte à plus tard le retour à l’équilibre budgétaire. Mais ce débat, on ne peut l’avoir seul. En attendant il faut agir au niveau français. »

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    #économie
    #appel_des_100
    #assemblée_nationale
    #consommation
    #frondeurs
    #hollande
    #pacte_de_compétitivité

  •  » [Invité] Fraude fiscale : comment un mot peut déchaîner une tempête !, par Guy Flury
    http://www.les-crises.fr/un-mot-une-tempete

    A peine la loi sur la délinquance financière et la fraude fiscale a-t-elle été votée qu’une pluie d’amendements autour de l’évasion fiscale tombe sur le gouvernement dans le cadre du débat sur le budget 2014. Est-ce le PS qui regimbe en considérant que la loi précitée n’est pas allée assez loin, en d’autres termes qu’elle comporte des lacunes et omet certains aspects comme de donner les outils nécessaires à l’administration pour agir avec efficacité dans la lutte contre l’évasion fiscale ? Serait-ce un coup machiavélique du gouvernement qui a choisi de faire passer via la commission des finances une série d’amendements, en les diluant dans le débat sur le budget 2014 mais qui mises bout à bout, représenteraient un réelle avancée dans la lutte contre l’évasion fiscale ? La pétition lancée par « Avaaz » qui a recueilli plus de 100000 signatures militerait en faveur d’un scénario bien orchestré, mais force serait alors de constater que plus de 100000 personnes ont signé et ce ne sont pas uniquement des membres du PS ! Mais peu importe la politique fiction, seuls comptent les faits : vendredi 15 novembre, en deuxième séance, une série d’amendements, inspirées par le rapport N°1243 publié en juillet 2013 et portant sur l’évasion fiscale, de MM Woerth (Président de la mission) et Pierre-Alain Muet (Rapporteur de la mission) ont été présentés et adoptés pour l’essentiel, dont un, N°531, qui porte sur un mot, juste un mot mais qui pèse lourd : remplacer le mot « exclusif » par le mot « principal ».

    De quoi s’agit-il ?

    Cet amendement concerne une des techniques utilisées par les grandes entreprises pour pratiquer l’optimisation fiscale qui se confond souvent avec l’évasion fiscale : la réorganisation des groupes au plan mondial à travers des schémas comportant notamment les délocalisations vers des pays accueillants sur le plan fiscal notamment. Lorsque l’administration fiscale procède à des redressements sur le fondement de l’abus de droit, il lui faut démontrer que le schéma de réorganisation a pour but exclusif d’échapper à l’impôt. Il est assez aisé pour ces grandes entreprises d’apporter la preuve qu’un autre élément, si mineur soit-il, a été pris en considération et de faire ainsi tomber le redressement. Le remplacement du mot « exclusif » par le mot « principal » ouvre donc un champ important à l’administration fiscale.

    Les arguments du gouvernement

    Le ministre a déclaré qu’il fallait prendre le temps de réfléchir à ce dispositif afin de le rendre indiscutable au plan juridique. Intention légitime et louable mais depuis le temps, en fait depuis les élections de 2012, le temps n’a pas manqué et les services du Ministère de l’Economie et des Finances ont largement eu le temps de réfléchir j’en veux pour preuve le rapport de l’IGF de mars 2013 intitulé « Missions de comparaisons internationales sur la lutte contre l’évasion fiscale via les échanges économiques et financiers intra-groupe ». On y lit notamment que la France est très en retard sur ces questions en particulier celle des prix de transfert, autre technique utilisée par les grands groupes. Ledit rapport fixe 3 objectifs déclinés en 6 propositions que le Ministre a tout loisir de mettre en œuvre. Aujourd’hui, le temps de l’étude est passé, les rapports foisonnent, manque le courage, l’audace et la volonté politique de faire.

    #Fraude-fiscale
    #économie

  • Pierre-Alain Muet et Karine Berger, économistes et députés PS ont jugé « totalement inopportun » le projet gouvernemental de baisser le « coût » du travail via le transfert d’une partie des cotisations patronales vers la CSG.

    Dans un « chat » du Monde, Karine Berger explique sa position

    « Je pense que la réduction du #prix-du-travail n’est pas une priorité économique pour notre pays. L’Allemagne a mis dix ans à réduire l’écart du prix du travail entre elle et le reste de l’Europe, et pour autant, son prix du travail reste plus élevé que le nôtre ou que la moyenne européenne.
    Les gains de parts de marché qu’elle a sont aussi liés aux efforts technologiques qu’elle a réalisés et au fait qu’elle avait des marchés extérieurs sur lesquels elle pouvait vendre. Nous n’arriverons pas à grand-chose si notre seule logique est de tenter de nous aligner sur des prix du travail toujours plus bas. Ce n’est pas à mes yeux le problème principal ni le plus urgent. »

    « Il y a un débat entre économistes : est-ce que le fait que l’Allemagne a un excédent courant, tandis que la France a un déficit courant, s’explique par le fait que l’Allemagne gagne des parts de marché à l’exportation ? Ou par le fait que la demande intérieure des deux pays n’est pas en phase ?

    Notre différentiel de balance commerciale s’explique, selon moi, essentiellement par le fait que la France a eu beaucoup plus de consommation et d’investissements que l’Allemagne au cours des dix dernières années. D’autres économistes pensent que c’est lié à des exportations plus fortes de l’Allemagne grâce à sa compétitivité. »

    Bien sûr, si le pouvoir n’écoute pas ses propres économistes...