person:rémi fraisse

  • Au cœur du cortège de tête
    http://www.streetpress.com/sujet/1464688427-manifestations-au-coeur-du-black-bloc

    Pour lui, le recours à la #violence ne doit pas être systématique et n’est en aucun cas une fin en soi. Il reconnaît cependant qu’il existe chez certains une sorte d’attrait pour la castagne :

    « Quelques-uns vont en manif comme à un match de foot. L’équipe adverse, c’est les flics. »

    Selon Ahmad, l’enjeu est ailleurs :

    « La question n’est pas seulement d’avoir des milliers de personnes qui descendent dans la rue mais de savoir combien de personnes vont continuer à s’organiser après ce mouvement et penser une autre société. »

    #ultras

    • Derrière les « casseurs », toute une galaxie ("Le Monde", Julia Pascual, 28 mai 2016) http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/05/27/qui-sont-les-casseurs_4927393_3224.html

      Des solidarités s’expriment autour des militants de la gauche radicale qui vont à la confrontation
      Des vitrines prises pour cibles, une tentative de détournement du cortège réprimée dans un épais nuage de gaz lacrymogènes, une place de la Nation, théâtre de charges aussi sporadiques que violentes… Jeudi 26 mai, la huitième journée d’action nationale a de nouveau été émaillée d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

      Lors de ces heurts, à Paris, "un jeune homme a été blessé sérieusement" puis hospitalisé, a indiqué le ministère de l’intérieur, qui a demandé à l’Inspection générale de la police nationale de diligenter une enquête. Au total, trente-deux personnes ont été placées en garde à vue à Paris, soixante-dix-sept dans tout le pays.

      Derrière ces événements, la figure du "casseur" plane, qui écrase depuis plusieurs semaines la chronique médiatique des -manifestations contre la "loi travail". Mais qui se cache sous les coupe-vent noirs que l’on voit se masser en petites grappes dans les cortèges et qui, entonnant un "ahou" aux accents guerriers, semblent aller à la confrontation comme un seul homme ?

      Des "voyous" pour le premier ministre Manuel Valls ; des "milices d’extrême gauche" pour Marine Le Pen ; ou carrément des "terroristes, des Daech de l’intérieur", pour Jean-Pierre Giran, député Les Républicains et maire d’Hyères… "C’est un petit noyau extrêmement déterminé politiquement", avance-t-on Place Beauvau. Il regrouperait "une cinquantaine d’antifascistes et autant d’anarcho-autonomes". Viendraient aussi se greffer des profils "type Nuit debout, avec des intermittents, des précaires, des chômeurs, quelques étudiants et lycéens, qui restent à la fin de la manif et fonctionnent plutôt par mimétisme, quand les autres se sont déjà carapatés et ne se font généralement pas interpeller".

      Depuis la mi-mai, le gouvernement socialiste trente-quatre ans après avoir abrogé la loi "anticasseurs" instaurée par la droite pour incriminer les participants à un attroupement violent – a tenté de neutraliser ceux qu’il considère comme les "têtes de réseaux" de ces affrontements. Sur la base de l’Etat d’urgence, des dizaines d’arrêtés d’interdiction de manifester ont été pris. A Paris, ils ont particulièrement visé des membres de groupes tels que l’Action anti-fasciste Paris-Banlieue (AFA) ou le Mouvement inter luttes indépendant (MILI). Des étiquettes qui renforcent l’idée d’une mouvance structurée, dont s’amusent pourtant certains.

      "Etre un black bloc, ce n’est pas une entité, c’est une stratégie de manifestation", commente un lycéen parisien. "J’aimerais bien qu’on soit aussi organisé qu’ils le disent, mais c’est une construction médiatique, relativise à son tour un militant anarchiste. Les services de police ont ciblé les plus médiatiques. Le MILI a répondu à des interviews, et appelé à des manifestations de lycéens, l’AFA est connue depuis la mort de Clément Méric…" Ce chômeur âgé de 25 ans, qui milite au sein d’un "groupe -affinitaire d’une dizaine de personnes", préfère décrire une "petite galaxie de groupes de cinq, dix ou trente, qui ne se parlent pas forcément entre eux".

      Un portrait impressionniste que complète la sociologue Isabelle Sommier, spécialiste de la violence politique : "Il s’agit d’une nébuleuse que l’on peut rassembler sous le terme d’ultragauche. Ses sensibilités sont l’antifascisme, l’écologie – avec les ZAD –, la solidarité avec les migrants et la remise en question des frontières – dans la filiation des “no borders” –, la dénonciation de la surveillance ou du “flicage généralisé”, ou encore celle des violences policières."

      Le MILI a, par exemple, été fondé fin 2013 à Paris par une trentaine de lycéens, en soutien à Leonarda, collégienne kosovare menacée d’expulsion. Se décrivant comme une "bande de potes", ils ont élargi leur mobilisation et, dans l’actuel mouvement social, ont été à l’initiative de manifestations lycéennes.

      Le positionnement de ces groupes "renvoie historiquement à des courants politiques du début du XXe siècle, d’opposition au léninisme", rappelle Isabelle Sommier. Ensuite, dans les années 1960 et 1970, les autonomes -connaissent une sorte d’"acmé" en Italie, puis en Allemagne et en France, mâtinée "d’anarchisme pour valoriser l’action directe, et rejeter toujours plus les orga-nisations". Enfin, les manifestations antiglobalisation des années 2000 signent "le retour à une stratégie de confrontation avec les forces de l’ordre et d’attaques contre les symboles du capitalisme, par ce qui est alors appelé le ou les black blocs".

      Si ces militants sont qualifiés de "petits-bourgeois" par leurs détracteurs de la droite identitaire, ou d’"éternels première année" par les services de police, Isabelle Sommier rappelle que "l’engagement, quel qu’il soit, requiert une certaine disponibilité permise par l’âge, la capacité à dégager du temps pour militer et des ressources, notamment culturelles". Ceux-ci n’échappent pas à la règle. Et présentent globalement "un niveau d’études supérieur à la moyenne et des positions sociales les situant dans les classes moyennes supérieures. On note toutefois avec le temps plus d’expériences de précarité et de déclassement social". Xavier (prénom d’emprunt), manifestant chevronné, veut croire que "la différence du mouvement actuel, c’est que la confrontation est assumée de façon massive". Et notamment dans le cortège qui a supplanté le traditionnel carré syndical en tête des manifestations.

      Constitué au départ d’à peine quelques centaines de personnes, il s’est étoffé par la suite, attirant à lui, au-delà des étudiants, lycéens et militants rodés, tous types de déçus des partis et des syndicats… C’est dans ce peloton de tête autonome que les slogans "Tout le monde déteste la police" sont entonnés, et c’est à ce cortège que la préfecture de police de Paris a demandé de "se désolidariser des casseurs". En vain ?

      Marion (prénom d’emprunt) refuse la "dissociation qui consiste à vouloir faire croire que l’affrontement, ce n’est pas la manif". Si cette étudiante en sciences humaines de 21 ans a "trop peur pour être offensive", elle a progressivement appris à adopter une "posture de soutien", notamment lorsque les forces mobiles chargent, pour éviter de scinder le cortège, ou en s’habillant en noir pour "protéger" ceux qui ont besoin d’être anonymes.

      De même, trois élèves du lycée Sophie-Germain, dans le 4e arrondissement de Paris,expliquent éprouver une "vraie solidarité" avec ceux qui passent à l’acte. Après l’affaire Leonarda et la mort de Rémi Fraisse, en octobre 2014, ils disent avoir acquis une "conscience politique" et partagent un même rejet des syndicats lycéens, de "la société de consommation", du "JT de 20 heures" et des violences policières. C’est d’ailleurs cette violence qui expliquerait la radicalisation de certains de leurs camarades gazés, matraqués ou interpellés injustement, d’après eux.

      Hugo, un élève de première technologique dans le privé, ne dit pas autre chose. Entraîné par des amis à lui proches du MILI, il a été gazé le 28 avril place de la Nation, en fin de manifestation. Il s’est alors saisi de bouts de bitume… S’il ne s’équipe pas dans le but de participer à des affrontements, il estime qu’"aller à la confrontation, c’est dire au gouvernement qu’il ne peut pas se cacher derrière la police". Lui participe au mouvement "surtout depuis le recours au 49.3, un déni de démocratie".

      Isabelle Sommier note l’incidence d’une "conjoncture politique pesante qui, avec l’absence de perspectives à gauche, s’alourdit au fil des manifestations par une politique répressive aussi bien policière que judiciaire, faisant basculer des pans entiers de la jeunesse contre la police et le pouvoir qu’elle incarne…" Camille (prénom d’emprunt), étudiant en Staps de 23 ans, en est persuadé : "On nous empêche de nous organiser, d’occuper la rue ou d’aller vers les lieux de pouvoir… C’est la présence policière et sa violence qui entraînent l’affrontement. Mais les gens ont envie d’autre chose."

      La conquête de la tête de cortège, une singularité du mouvement ("Le Monde", 28/05/2016, Alban De Montigny) http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/05/27/la-conquete-de-la-tete-de-cortege-une-singularite-du-mouvement_4927684_3224.

      « C’est la première fois que je viens dans la tête de cortège autonome. Je l’ai fait notamment pour montrer que cette partie du défilé est diversifiée, qu’il n’y a pas que des manifestants violents. » Alexis, militant à Attac et étudiant en sciences politiques, a défilé contre la « loi travail », jeudi 26 mai à Paris. Mais pas derrière le « carré de tête » de l’intersyndicale.

      C’est l’une des singularités du mouvement social actuel : l’ouverture de la manifestation a rapidement été contestée aux centrales syndicales par quelques centaines de militants qui ne se retrouvent pas dans les canaux classiques de représentation.

      Antifascistes, autonomes, anarchistes, mais aussi lycéens, étudiants, déçus des syndicats et des partis… Les têtes de cortège ont peu à peu pris de l’ampleur jusqu’à représenter plusieurs milliers de personnes. Jeudi, pour la première fois, un mouvement « interluttes », réunissant des étudiants, des cheminots, des postiers ou encore des travailleurs sociaux, était venu grossir ses rangs.

      C’est au sein de cet ensemble hétérogène qu’évoluent quelques dizaines de militants désireux d’aller à la confrontation avec les forces de l’ordre.Interrogé sur RTL le 19 mai au sujet de ces violences, le premier ministre, Manuel Valls, avait demandé aux syndicats de « prendre leurs responsabilités ». « Les services d’ordre - syndicaux - , avec le soutien bien sûr de la police, doivent prendre toutes les mesures pour empêcher les casseurs de se mêler à la foule des manifestants », avait-il asséné. En mettant en cause les services d’ordre (SO), ces équipes de militants chargées d’assurer le bon déroulé des défilés, le gouvernement laissait entendre que les syndicats échouaient à tenir leurs troupes.

      Mais l’enjeu, en réalité, c’est le fait que les syndicats soient débordés par un cortège dénué de toute étiquette, et que ce débordement se révèle parfois source de tensions entre manifestants. « Les uns veulent de l’ordre et que tout se passe dans le calme, les autres revendiquent le spontanéisme et cherchent à renouer avec la logique émeutière des défilés du XIXe siècle, explique Isabelle Sommier, sociologue et spécialiste des mouvements sociaux. Leur utilisation de la manifestation est opposée. »

      Lors de la manifestation du 17 mai, des heurts avaient ainsi éclaté entre des manifestants et des membres des SO de FO et de la CGT. Ceux-ci s’étaient munis de casques, de matraques et de battes de baseball, échaudés par les affrontements de la journée du 12 mai : des membres de services d’ordre avaient reçu des projectiles, treize personnes avaient été blessées du côté des syndicats. Peu avant, certains manifestants avaient scandé « SO, collabos ». Pour les centrales, ces tensions découlent de la publication, la veille, d’un communiqué par la préfecture de police de Paris. Elle y indiquait qu’"une liaison étroite - serait - maintenue entre les forces de l’ordre et le service d’ordre des organisateurs".

      Une proximité que dément Jacques Girod, secrétaire adjoint de l’union départementale FO de Paris : « Nous avons des contacts avec la préfecture mais à aucun moment nous ne collaborons ! » Pour Frédéric Bodin, en charge des questions de service d’ordre à Solidaires, « la préfecture aimerait bien que l’on sécurise l’extérieur du cortège mais ce n’est pas notre rôle. Un SO ne gère que l’intérieur ».

      « Le 12 mai et le 17 mai, c’était chaud parce que les syndicats ont voulu se mettre devant en jouant les gros bras », assure un étudiant, persuadé que la préfecture a mis sous pression les syndicats pour qu’ils reprennent possession de l’avant du défilé. « Nous n’avons pas essayé de récupérer la tête, nous ne cherchons pas l’affrontement », assure pourtant Jacques Girod. « Il n’y a jamais eu de mot d’ordre de la CGT pour éjecter des manifestants violents, affirme Gérard, un militant qui participe régulièrement au service d’ordre. Dès lors que la manifestation est organisée par des syndicats, c’est logique qu’ils soient en tête pour faire passer un message. »

      Un « message » qu’il craint de voir brouillé par les violences qui se répètent à chaque manifestation.

  • Femmes dans la guerre #1
    http://www.jetfm.asso.fr/site/Histoires-d-Ondes-jeudi-26-mai.html

    Femmes dans la guerre 1 / Vinciane Moeschler (Unités nomades) / 43’25. Elles sont sage-femmes, photographes, psychologues, journalistes, cinéastes. Quelles sont les motivations qui les poussent loin de chez elles, dans les zones de conflits ? - Sarajevo 2001 / Xavier Fassion / 2008 / 13’19. On ne sait pas ce qu’est Sarajevo aujourd’hui : une cité balkanique dont le nom est associé au plus long siège de l’histoire de la guerre moderne. Mais c’est aussi un endroit dont il est permis d’imaginer l’étonnante douceur. - Zone de guerre / Marine Vlahovic / 2014 / 5’59 (Mediapart). Marine Vlahovic a assisté au début des affrontements à la ZAD du Testet qui ont abouti à la mort de Rémi Fraisse et est revenue le lundi au Testet. Devant le petit mausolée érigé pour Rémi, Fred et Christian témoignent des (...)

    http://www.jetfm.asso.fr/site/stockage/histoires_d_ondes/h2o%20-%20160526%20-%20Femmes%20dans%20la%20guerre%201.mp3

  • « La doctrine de maintien de l’ordre a changé. L’objectif est maintenant de frapper les corps »
    18 mai 2016 / Entretien avec Pierre Douillard-Lefèvre
    http://reporterre.net/La-doctrine-de-maintien-de-l-ordre-a-change-L-objectif-est-maintenant-de

    Reporterre — À Rennes, le 28 avril dernier, un étudiant de 20 ans a perdu l’usage de l’œil gauche, atteint par le tir d’un lanceur de balle de défense (LBD) [1]. La presse parle de « nouvelle arme ». Pourtant ce fusil à balles de plastique dur n’a rien de nouveau.

    Pierre Douillard-Lefèvre — J’ai moi même perdu un œil suite à un tir de cette arme dans une manifestation lycéenne, en 2007. Il y a presque dix ans... Il y a des journalistes mal informés, mais il y a aussi une stratégie d’enfumage savamment orchestrée par la police. Dans un premier temps, comme dans d’autres affaires de blessures par LBD, les autorités utilisent le conditionnel, disent qu’on n’est pas sûr, que la blessure pourrait provenir d’une pierre lancée par les manifestants eux-mêmes... Lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes le 22 février 2014, trois personnes ont été visées à l’œil et éborgnées. La justice a classé sans suite leurs plaintes, avançant que les faits n’étaient pas clairement établis, ajoutant : « la nature exacte du projectile n’a pu être déterminée, ou nous n’avons pas d’auteur identifié »...

    Il y a aussi un paramètre de classe sociale : ces balles en caoutchouc existent depuis plus de vingt ans dans l’armement de la police mais n’ont d’abord servi que dans les quartiers populaires, ne s’attaquant aux manifestants qu’à partir de 2007. Dès 1998, un père de famille de Villiers-sur-Marne, Alexis Ali, perd un œil, touché par un tir de Flash-Ball, la première génération de ces armes, moins précise et moins puissante que le LBD. Mais on entretient la confusion, on parle toujours de Flash-Ball alors que la version améliorée, le Flash-Ball « Super Pro », n’est plus utilisée. Le déficit d’information est organisé.

  • « Tout est mis en place pour que ça dégénère » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

    Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…

    #manipulation #propagande #police #violence

    • Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ?

      Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Si certaines, comme le 1er Mai, se terminent en « souricière » place de la Nation, c’est que l’ordre en a été donné. Le message qui est passé, c’est « casseurs venez, vous pourrez agir en toute impunité, et manifestants ne venez plus avec vos enfants, car c’est dangereux pour vous ». Et à la fin de la journée, les médias ne parlent que des violences, et surtout plus des raisons pour lesquelles les citoyens manifestent. Le pouvoir politique instrumentalise la police, qui sert de bouc émissaire. Cela permet au gouvernement de faire diversion.

    • Il me parait clair, effectivement, qu’un tel article est écrit pour que « ça dégénère ».
      Même en laissant de côté l’antienne consternante qui bégaye la figure du casseur pour la séparer du bon manifestant, ces jérémiades à propos de leurs petits bobos de types qui nous offrent le spectacle continu de leur brutalité depuis des mois en niant méthodiquement les ravages qu’ils provoquent, devraient suffire à convaincre les plus hésitants des manifestants de raffermir leurs positions.
      Je lis quoi ? Des types déjà surarmés, violents, qui réclament plus de liberté de mouvement et de décision pour porter des coups en se faisant passer pour les agressés... franchement, oui, voilà une invitation à faire dégénérer une situation, pour tous ceux qui assistent chaque jour à une série de faits d’un côté, et qui lisent une description renversée de ces faits de l’autre. L’Huma relaye ça ? Bon sang ....

    • « Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social »

      Si c’est le syndicat de Police Alliance qui le déclare sur BFM-TV, alors ça doit être vrai… :)
      http://www.bfmtv.com/societe/un-syndicat-de-policiers-denonce-les-consignes-recues-pendant-les-manifs-9720

    • #Violence dans les manifs : mais que fait la #police ?
      http://www.telerama.fr/idees/violences-dans-les-manifs-mais-que-fait-la-police,142000.php

      Président de la commission d’enquête parlementaire créée après la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens en octobre 2014, le député écolo Noël Mamère s’inquiète d’un changement de paradigme : « A l’origine, notre mission était la suivante : comment adapter le maintien de l’ordre à la liberté de manifester ? Dans le rapport [rédigé par Pascal Popelin, proche de Valls, et que Mamère a refusé de signer, NDLR], c’est devenu le contraire. Le gouvernement est dans une stratégie de la tension qui fait planer la menace d’un nouveau drame. Depuis les attentats, il a laissé la bride sur le cou à une police sacralisée transformée en seule gardienne de la République ». Fabien Jobard ne dit pas autre chose : « Aujourd’hui, le gouvernement n’a pas d’autre stratégie que celle de la confrontation. Le pouvoir est dépendant de sa police, et c’est d’autant plus vrai sous l’#état_d’urgence, où il devient difficile de maintenir un niveau d’exigence élevé. »

      Exténuées par un état d’exception qui dure, éreintées par #Vigipirate, au bord du burn out, les forces de l’ordre pourraient bien devenir l’instrument de gouvernance d’un pouvoir en crise. L’inflexion ne serait d’ailleurs pas si neuve : en janvier 2014, alors qu’il occupait encore la place Beauvau, Manuel Valls a édicté un nouveau code déontologique pour la police, qui étend la responsabilité des fonctionnaires jusque dans leur vie privée. Un code qui, selon la CGT Police, « enterre définitivement la police nationale républicaine, composée de personnels citoyens, au service de la population. A la place, nous avons une milice, de personnels sujets devant fidélité au chef, au pouvoir en place. »

      Dans les syndicats de police majoritaires, on se borne pour l’instant à relayer les éléments de langage prononcés par la classe politique et répétés par les #médias, dénonçant « des manifestations de plus en plus violentes » (Unité SGP FO). Le syndicat Alliance a même appelé à une journée de manifestation le 18 mai pour protester contre « la haine antiflic ». Prenant le risque de fermer les yeux sur le fond du problème ? « L’insularité de nos forces de l’ordre, historiquement hermétiques aux sciences sociales, devient criante, alerte le chercheur Fabien Jobard. La police française se targue d’exporter son modèle de maintien de l’ordre mais ne se rend pas compte qu’elle parle d’un temps révolu. Les seuls pays à qui elle vend encore son savoir-faire sont des régimes autoritaires chancelants d’Afrique ou du Maghreb. »

  • J’étais dans Action Directe
    https://www.vice.com/fr/read/j-etais-dans-action-directe-v10n03

    Quand j’étais membre d’Action directe, dans la maison où l’on vivait, moi aussi je cultivais des carottes. Mais je n’en faisais pas un projet politique. Les ZAD, c’est une bonne réserve d’Indiens. Moi je ne veux pas vivre dans une réserve.

    [...]

    Il y a comme une mythologie des ZAD. La dernière fois en Catalogne, j’écoutais un penseur de l’autonomie me dire droit dans les yeux que les zadistes de Notre-Dame-des-Landes avaient repoussé une attaque militaire. Je lui ai dit : « Mais t’es sérieux ou quoi ? T’as jamais vu l’État quand il s’énerve. Il siffle la fin de la récréation, et en dix minutes c’est fini. »

    [...]

    Pour quel courant es-tu aujourd’hui, alors ?

    Pour l’autonomie politique des quartiers populaires. C’est-à-dire que je crois aux gamins de banlieue. Je crois qu’il faut aller vers eux, sans projet politique, et les écouter. C’est-à-dire ne pas arriver en disant : « Nous les Blancs on va lutter avec vous. » Mais de dire : « Nous les Blancs, on va vous aider à avoir de l’autonomie politique. »

    Ils chemineront contre les rapports de pouvoir et de domination, parce que c’est eux qui en souffrent. Pas celui qui plante des poireaux dans les ZAD. Ils sont à mille lieues de l’affrontement réel qui s’y passe. On l’a vu avec la mort de Rémi Fraisse, quand il y a eu la manifestation ici, à Marseille : on a assisté à beaucoup d’agressions de gamins de banlieue contre eux. En disant : « Aujourd’hui vous pleurez un des vôtres, mais on ne vous voit jamais quand c’est l’un des nôtres. »

    #Action_directe #Apologie_du_terrorisme #Banlieue #France #Jean-Marc_Rouillan #Liberté_d'expression #Lutte_armée #Politique #Terrorisme #Zone_à_défendre

    • Lorsqu’un journaliste du Monde diplomatique, Laurent Bonelli, compare le djihad aux Brigades internationales, c’est indigne du Monde diplomatique. Confondre une guerre révolutionnaire avec une guerre religieuse, c’est comme dire que l’extrême-gauche et l’extrême-droite sont la même chose.

      ping @mdiplo

    • L’article en question @fil se termine par ce paragraphe :

      Le sociologue Emile Durkheim faisait de l’observation et de la comparaison le fondement des sciences sociales. Pas parce que tout se vaut : les membres des BI ne sont pas les volontaires du Machal, de la LVF ou de l’Etat islamique, et ces expériences demeurent irréductibles les unes aux autres. Mais l’analyse systématique des mécanismes concrets par lesquels des individus aussi différents se sont battus pour faire advenir des utopies opposées déplace le curseur du jugement moral vers le terrain politique. Comment, dans une période donnée, combat-on un idéal susceptible de pousser certaines fractions de la population à quitter leur pays parce que cet idéal donne sens à leur existence ? Il paraît certain que la rhétorique paresseuse de la « guerre de civilisation », qui mêle interventions militaires à l’extérieur et raidissement sécuritaire à l’intérieur, ne constitue pas une réponse.

      https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/BONELLI/53519

    • Dans une interview accordée à une radio associative marseillaise en février 2016, il évoque, en parlant des attentats du 13 novembre 2015 en France, « le courage avec lequel se sont battus les terroristes du 13 novembre, dans les rues de Paris en sachant qu’il y avait près de 3 000 flics autour d’eux. » « On peut dire plein de choses sur eux — qu’on est absolument contre les idées réactionnaires, que c’était idiot de faire ça, mais pas que ce sont des gamins lâches » ajoute-t-il24 ». À la suite de cette déclaration, la justice française ouvre une enquête préliminaire à charge, pour « apologie du terrorisme »25. Pour Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat général de la police-Force ouvrière : « C’est très clairement de l’apologie des actes terroristes. Il montre sa sympathie pour une organisation terroriste. » Samia Maktouf, avocate de plusieurs familles de victimes du 13 novembre, partage cette analyse26. L’association française des victimes du terrorisme évoque une « bouillie intellectuelle », Jean-Marc Rouillan « se vautre […] une fois de plus dans la violence. » Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve indique : « Ces propos sont une offense à la mémoire des victimes et une blessure supplémentaire pour des familles qui ont déjà beaucoup enduré »27.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Rouillan

      #Apologie_du_terrorisme #Attentats_du_13_novembre_2015_en_France #Liberté_d'expression

  • Clément et Rémi, deux jeunes mort presque dans l’indiférence
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article670

    Ci-dessous quelques articles, dont le rapport de la Ligue des Droits de l’Homme sur la mort de Rémi Fraisse Rémi avait les mains en l’air quand il a été tué...". Un reportage tiré de Libération montrant l’acharnement d’un CRS sur un jeune lycéen. Le point commun entre ces deux faits est l’extrême violence de la police qui agit dans un contexte d’impunité totale. Inquiétant. Les violences policières de ces derniers jours à l’encontre de lycéens coïncident avec des révélations concernant la mort de Rémi (...)

    #Démocratie

    « http://www.bastamag.net/Un-an-apres-la-mort-de-Remi-Fraisse-les-conclusions-accablantes-de-la »
    « http://actu.cotetoulouse.fr/sivens-mort-remi-fraisse-levait-mains-arretez-nouveaux-temoignages »
    « http://www.liberation.fr/france/2016/03/24/manifestation-un-lyceen-tabasse-par-des-policiers_1441725 »
    « http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/22/a-remi-fraisse-notre-fils-mort-il-y-a-un-an_4794882_3232.html »
    « http://www.reporterre.net/L-hommage-a-Remi-Fraisse-interdit-a-Sivens »
    « https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/200316/le-sang-la-colere-et-le-printemps »
    http://universitepopulairetoulouse.fr/IMG/pdf/violence_policieres_copy.pdf


  • Reuters : Rémi Fraisse avait « les mains en l’air » quand il a été tué
    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0WR1AA

    Rémi Fraisse avait « les mains en l’air » quand il a été tué en octobre 2014 par une grenade offensive tirée par un gendarme mobile sur le site du barrage de Sivens (Tarn), a-t-on appris vendredi d’une source proche du dossier, confirmant une information de Mediapart.

    Un an après la mort de Rémi Fraisse, des témoignages contredisent la version officielle 20 octobre 2015 / Marine Vlahovic

    Reporterre a recueilli des informations et des témoignages qui contredisent le rapport des forces de l’ordre.

    http://reporterre.net/Un-an-apres-la-mort-de-Remi-Fraisse-des-temoignages-contredisent-la-vers

    De Creys Malville à Sivens : Vital Michalon et Rémi Fraisse : (1/2) Les Pieds sur terre Sonia Kronlund
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/de-creys-malville-sivens-vital-michalon-et-remi-fraisse-12

    Le 31 Juillet 1977, sur le site dédié à la centrale nucléaire Superphenix, et le 25 octobre 2014, sur le site promis au barrage de Sivens, Vital Michalon et Rémi Fraisse, militants écologistes sont tombés sous les grenades offensives de la gendarmerie. Souvenirs de leurs proches.

    #Rémi_Fraisse #barrage_de_Sivens #Sivens #Tarn
    #Reuters #Vital_Michalon #Creys_Malville

  • Le sang, la colère et le printemps
    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/200316/le-sang-la-colere-et-le-printemps

    Le gouvernement Valls veut-il un nouveau Rémi Fraisse ? La répression policière qui s’est abattue cette semaine sur la jeunesse de France met à nu un pouvoir qui a fait le choix de l’intimidation et de la radicalisation, aux seules fins de discréditer la contestation de la loi « Travail ». La responsabilité des présidents d’université est aussi lourdement engagée. Source : Le Club de Mediapart

  • BilanPS
    On ne pensait pas humainement possible de commettre autant de saloperies en quatre ans. On avait tort : les Solfériniens l’ont fait. Il ne manque que la continuation de la scandaleuse LRU par la zélée Fioraso, le désastre de la politique étrangère de l’endormi Fabius.

    Projet de loi El-Khomri
    En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
    Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
    Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail.
    Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos.
    Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu.
    Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine.
    Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi (confirmation d’une loi antérieure).
    Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées.
    Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.
    Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
    Après un accord d’entreprise, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.
    Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.
    Contacter le médecin du travail devient presque impossible.

    Le gouvernement envisage de simplifier le licenciement économique.

    Rapport Badinter  : Des limitations peuvent être apportées aux libertés et droits fondamentaux si elles sont justifiées par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise.
    [Envisagé] « Forfait jours » pour les salariés (= fin des heures supp.).
    Rapport Badinter : fin de facto des 35 heures.
    Austérité : 2 milliards d’euros « d’économies » supplémentaires.
    Nouveau cadeau au patronat : prime de 2.000 € par an et par embauche pour les PME.
    Prime réservée aux embauches à bas salaires.
    La part socialisée des bas salaires sera donc payée par... les contribuables.
    La rupture du contrat de travail sera simplifiée.
    Basculement du CICE en baisse définitive de charges.
    Hollande s’attaque à la durée légale du travail.
    Décret n° 2015-1874 : la loi relative au Dialogue social et à l’emploi sacrifie la citoyenneté au travail.
    EDF : suppression de 4.000 postes en trois ans.
    Promesse de sanctionner les licenciements boursiers non tenue.
    Compte pénibilité, l’inverse de la prévention.
    Recul sur les critères.
    Recul sur les dates d’entrée en vigueur.
    Recul sur la date de paiement des premières cotisations.
    Recul sur le mode de déclaration.
    Criminalisation de l’action syndicale :
    Torpillage de la loi d’amnistie sociale votée au sénat.
    Prison ferme pour 8 ex-Goodyear malgré le retrait des plaintes.
    Arrestation à l’aube de 4 syndicalistes d’Air France.
    Répression pour la Confédération Paysanne, mansuétude pour la FNSEA.
    Abandon du projet de loi relatif à la démocratie sociale.
    Loi Macron : toutes les FNAC parisiennes se retrouvent en ZTI.
    Loi Macron : vers un accès restreint aux prud’hommes.
    Air France : 100 millions d’€ de CICE en 2 ans = 3000 emplois supprimés.

    Démantèlement du droit du travail (ANI)
    La prescription sur les rappels de salaire passe de 5 à 3 ans.
    Demandes liées à la rupture de contrat passent de 5 à 2 ans.
    Différé d’indemnisation de 180 jours pour rupture conventionnelle.
    Mutuelle d’entreprise obligatoire (2Mds€ pour 400.000 personnes).
    Sapin appelle les entreprises à ne pas augmenter les salaires trop vite.
    Retrait du Burn-out de la liste des maladies professionnelles.
    Destruction du Code du Travail.
    [objectif] Privilégier les accords d’entreprise, au détriment de la loi.
    Généralisation du travail du dimanche.
    La Poste expérimente la livraison de colis le dimanche.
    Ouverture des magasins de nuit.

    Loi Rebsamen :
    CDD renouvelable 2 fois.
    Fragilisation des CE & CHSCT.
    Fin de l’obligation de reclassement en cas d’inaptitude professionnelle.
    Création du CDI intermittent.
    Destruction de l’Inspection du Travail.
    Suppression des élections prud’hommales.
    Plafonnement des indemnités de prud’hommes pour licenciement abusif.
    Condamnation d’une inspectrice du travail (Téfal).
    Facilitation des licenciements collectifs.
    Le Guen suggère de baisser la durée et le montant des allocations chômage.
    Myriam El Khomri envisage la dégressivité des allocations chômages.
    Idée réaffirmée le 01.02.16 par Michel Sapin.
    Hausse du chômage.
    309 000 radiations en novembre 2015.
    Prime d’activité :
Moins d’aide pour les plus fragiles (RSA activité et PPE).
    Le contribuable compensera les bas salaires du privé.
    [Projet] Encourager les emplois de service ("trappes à bas salaires").
    [Projet] Formation : Valls demande des contreparties aux chômeurs.
    Précarité : Explosion de l’intérim : +10% en un an.
    Ségolène Royal favorable au retour des coupures d’eau pour les mauvais payeurs.
    Taux de pauvreté à nouveau en augmentation.
    La chasse à la fraude aux allocations s’accentue.
    Renforcement du contrôle des chômeurs.
    Pas de « coup de pouce » pour le SMIC.
    Ouverture des centres d’hébergement seulement par -5°C.
    Baisse du montant des APL.
    Accessibilité : normes moins contraignantes et dérogations.
    Retraites : Revalorisation de… 0,1% en 2015.
    Les bénéficiaires de l’AME privés de remboursement.
    Remise en cause du droit au séjour pour soins.
    Durée de cotisation retraite portée à 43 ans.
    Loi Macron 2 : mise en place de fonds de pension.
    Hôpitaux : suppression de 22.000 postes en 3 ans.
    Gel des retraites >1200€ et décalage de 6 mois de la revalorisation.
    Hausse de l’allocation handicapés de 7€.
    Prime exceptionnelle (sic) de 40€ pour les retraites les plus faibles.
    Abandon de la réglementation sur l’accessibilité aux handicapés.
    Baisse de la prestation de compensation du Handicap.
    Pas retour sur les franchises de soins.
    Loi fin de vie vidée de son contenu (en attente de CMP).
    Don du sang : maintien d’une discrimination pour les homosexuels.
    Budget Sécurité sociale : suspension des votes à l’Assemblée.
    Le taux du Livret A passe pour la 1ère fois sous la barre de 1% (0,75%).
    Suppression de centaines de postes de contrôleurs fiscaux.
    Îles Vierges, Montserrat, Bermudes et Jersey sortis de la liste des paradis fiscaux.
    Pas d’interdiction des paradis fiscaux pour les banques françaises.
    3 taux d’imposition pour les entreprises : non tenu.
    Fraude fiscale et sociale : aucune annonce.
    Fraude aux cotisations sociales (25Mds/an) : aucune annonce.
    900 millions d’euros de réduction d’impôts pour les plus riches.
    Sapin demande le retrait d’un amendement visant à taxer les dividendes.
    Maintien des niches fiscales : 82 milliards de perte pour l’Etat.
    Communes : baisse de la DGF.
    Incitation à la création de communes nouvelles pour conserver les niveaux de dotation.
    CICE : 40 milliards sur 3 ans (dont 12 pour 2015).


    Pacte de Responsabilité
    Plus forte exonération de "charges" de la Vè République.
    – 6,3 milliards pour la protection sociale.
    Le bouclier fiscal de Hollande : 730M€ pour 7 630 contribuables aisés.
    Maintien du Crédit Impôt Recherche (5,5 Mds€/an).
    Interdiction de publication du rapport.
    ISF : le gouvernement ne taxera pas les œuvres d’art.
    Entraves à la taxe sur les transactions financières.
    Abandon de la "grande réforme fiscale" Ayrault.
    Recul sur l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail.
    Recul sur l’instauration d’une taxe sur l’excédent brut d’exploitation.
    Valls regrette la hausse (symbolique) des impôts des plus riches.
    Vote du TSCG sans renégociation.
    Le gouvernement privé de latitude.
    Hausse de la TVA de 19,6 à 20% et de 7 à 10%.
    Rejet du contrôle des frais des députés, sur avis défavorable d’Eckert.
    Rejet du "reporting public" sur demande de C. Eckert.
    Michelin : 18M€ de CICE, profits en hausse de 12% : 494 suppressions de postes.
    Corruption : les entreprises pourront payer pour éviter le procès.
    Loi Macron : Projet de libéralisation des règles d’implantation de la publicité.
    Obsolescence programmée : Macron tente de dénaturer la loi sur les pièces détachées.
    Loi de finance 2014 : l’article 92 proposait une amnistie totale pour les banques.
    La France bascule dans la marchandisation du sang.
    Interdiction pour l’EFS de fabriquer du plasma thérapeutique.
    Suppression des stock-option : promesse non tenue.
    « Autorégulation exigeante » : pas de loi limitant les rémunérations des patrons.
    Abandon de l’encadrement des bonus.
    40Mds € de dividendes pour le CAC40 en 2014.
    47Mds € de dividendes en 2015 (+9,9% hors taux de change).
    Pas de séparation banques de dépôt / d’investissement.
    Transfert du risque de faillite bancaire sur les déposants.
    Démantèlement d’Alstom : le gouvernement cède au lobbying de GE.
    Prolongation des concessions autoroutières.
    Privatisation des aéroports.
    Privatisation des barrages hydro électriques.
    TAFTA : négociations secrètes.
    ISDS (mécanisme de règlement des différends entre investisseur et Etats) : Un tribunal privé.
    Loi « Florange » inefficace et vide (Goodyear, Fralib, Petroplus).
    Projet de loi (abandonné) sur le secret des affaires.
    Multiplication des Partenariats Public-Privé.
    Abandon du projet de loi sur la responsabilité juridictionnelle du Président.
    Abandon du projet de réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
    de la Cour de Justice de la République.
    Hollande gonfle le nombre de procédures antiterroristes.
    Projet de réforme pénale : Valls veut court-circuiter le Parlement.
    Projet de réforme pénale : mise à l’écart des juges.
    Justice en faillite : cri d’alarme en Seine-Saint-Denis.
    Contrôles de police : abandon de l’idée de récépissé.
    État d’urgence étendu à 3 mois.
    Projet d’extension à 6 mois & inscription dans la Constitution.
    Prolongation de trois mois sans saisir le parlement (22.01.16).
    Interdiction des manifestations non commerciales.
    Assignation à résidence d’opposants.
    Déchéance de nationalité.
    Bruno Le Roux envisage la déchéance pour tous.
    Instauration d’une rétention de sûreté après certaines peines.
    Surveillance massive des citoyens.
    Vote avec l’UMP contre un amendement de Taubira sur la Loi Renseignement.
    Envisage la privation de liberté à titre préventif.
    Fin de la présomption d’innocence.
    Extension de la présomption de légitime défense pour la police.
    Suspension de la Convention Européenne des Droits de Homme.
    Armement des polices municipales.
    Valls soutient la candidature de Lagarde à la tête du FMI.
    Hollande veut réintégrer pleinement la France dans l’OTAN.
    La France déplore (sic) l’exécution par l’Arabie saoudite de 47 personnes.
    Livraisons d’armes à la rébellion « modérée » syrienne (viol de l’embargo).
    Manipulation des rapports sur les armes chimiques en Syrie.
    Vente de Rafales aux pétromonarchies.
    Annulation du contrat Mistral avec la Russie, et vente à l’Égypte.
    Le PS soutient Juncker à la présidence de la Commission Européenne.
    Hollande pousse Tsipras à accepter un accord avec la Troïka.
    Refus du droit d’asile pour Assange et Snowden.
    Interdiction de survol de l’espace aérien pour le président Evo Morales.
    Illégalité du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions.
    Royal veut prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires.
    Boues rouges de Gardanne : l’État accorde des permis de polluer.
    Un mois après la COP21, forte baisse du bonus à l’achat de véhicules propres.
    Loi Macron : Ouibus, la SNCF concurrence ses propres TGV et TER.
    Les régions devront financer les déficits induits par ces pertes.
    Loi Macron : le droit de l’environnement sera réformé par ordonnances.
    Loi Macron : un amendement pour l’enfouissement des déchets radioactifs.
    signe un accord du G8 qui promeut la fracturation hydraulique.
    Aéroport Notre-Dame-Des-Landes.
    Futures lignes TGV et LGV inutiles.
    SNCF : suppression de 1400 emplois en 2016.
    Désinvestissement dans la SNCF.
    Abandon du fret ferroviaire.
    Hausse du tonnage des camions.
    Davantage d’autocars sur les routes.
    Renoncement à la fermeture de Fessenheim.
    Réduction de 25% des aides au maintien dans l’agriculture biologique.
    Élevage : à la botte de la FNSEA.
    Ajournement du rapport de l’ADEME sur une France 100% renouvelable.
    Industrialisation de l’agriculture.
    Retrait de l’écotaxe.
    À peine née, baisse de l’indemnité kilométrique vélo (IKV).
    Silence sur les extensions d’autorisation d’OGM.
    Sivens : La gendarmerie enquête sur la mort de Rémi Fraisse…tué par un gendarme.

    Loi Numérique :
    Opposition à la reconnaissance des Communs par la loi.
    Claviers, OS souverain, interdiction des hyperliens : le ridicule pour toute politique.
    Doublement du budget de Polytechnique, 60M€ d’euros supplémentaires en cinq ans.
    Suppression de la publicité dans les programmes jeunesse : Enterrée.
    Retour sur l’engagement à sanctuariser le budget de la Culture.
    Loi Fioraso (LRU 2) Universités mises en concurrence.
    Mise en place chaotique et inégalitaire des TAP en primaire.
    Le MEN enterre le Logiciel Libre et « vend » les élèves à Microsoft pour 13 M€.

    Réforme du collège :
    Autonomie pour 20% des horaires disciplinaires.
    Mise en concurrence des établissements.
    Baisse des moyens.
    Suppression du Latin, du Grec et des classes bilangues européennes.
    Nominations de complaisance (ex : compagne d’A. Morelle).
    Hollande reproche à Bartolone une campagne trop à gauche.
    Abandon du projet de loi relatif aux incompatibilités applicables à l’exercice de fonctions gouvernementales.
    11 128 Roms évacués de force de leurs campements en 2015.
    Stigmatisation des Roms.
    Fermeture des frontières aux réfugiés syriens (30 000 en 2 ans).
    Carole Delga et Alain Rousset cumulent députation et présidence de région.
    Le Drian cumule les fonctions de ministre et de président de région.
    Loi Macron : Constructions illégales, démolition impossible.
    Laurence Boone, chef économiste à Bank of America, nommée conseillère à l’Élysée.
    Jean-Pierre Jouyet, ministre de Sarkozy, nommé Secrétaire Général de l’Elysée.
    Loi Alur vidée de sa substance.
    Loi Alur : enterrement discret de la Garantie Universelle des Loyers.
    Hollande satisfait du résultat du 1er tour des élections régionales.
    Désistement et appel à voter pour la droite.
    Renoncement au vote des étrangers.
    Appels à la délation (fraude fiscale).
    3 recours à l’article 49.3 en un an.
    Des enfants en zone d’attente aéroportuaire.
    Comptes de campagne : Contrôles pendant 6 mois au lieu de 12.
    Préparation d’une « Alliance », sans PCF ni EEL.

    ROMANE
    Source : http://www.bilan-ps.fr/liste
    http://www.legrandsoir.info/solferiniens-reniements-trahisons-attaques-frontales-contre-le-salaria

  • Zones à Défendre : les aménageurs face à une nouvelle contrainte
    http://www.lagazettedescommunes.com/427131/zones-a-defendre-les-amenageurs-face-a-une-nouvelle-contrainte

    La multiplication récente des « Zones à Défendre » – un mode de protestation nouveau, basé notamment sur l’occupation de chantier – rend l’issue des conflits d’#aménagement_du_territoire de plus en plus incertaine. Les #ZAD contraignent les maîtres d’ouvrage à bâtir un dialogue réellement constructif avec les opposants, persuadés que les politiques d’#aménagement n’ont pas suffisamment évolué depuis la fin des Trente glorieuses. Explications.

  • Pétition · Assignez-moi !
    https://www.change.org/p/monsieur-le-ministre-de-l-int%C3%A9rieur-assignez-moi

    Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

    Je demande mon assignation à résidence, dans les meilleurs délais.

    Il se trouve en effet que je partage l’essentiel des convictions de nombre de militants écologistes, altermondialistes et autres squatteurs qui ont fait tout récemment, par dizaines, l’objet de cette mesure administrative, dans le cadre de l’état d’urgence mis en place à l’issue des attentats du 13 novembre 2015 :
     Je suis l’adversaire déclaré des aventures militaires néo-coloniales actuellement conduites au nom de la France et d’un « droit de légitime défense » parfaitement nébuleux.
     Je trouve abject votre projet d’inscrire dans la Constitution de notre pays la possibilité de déchoir de leur nationalité des binationaux présumés coupables, mesure distinctement inspirée par le Front national auquel, au demeurant, vous prétendez « faire barrage ».
     Je trouve odieux que des musulmans fassent l’objet d’une assignation à résidence du simple fait qu’ils tiennent une sandwicherie halal ou fréquentent une mosquée estampillée comme suspecte – ou du simple fait qu’ils sont musulmans ou étiquetés comme tels.
     Je me refuse à me désolidariser des réfugiés (aujourd’hui par vous assimilés à des terroristes) avec lesquels je me bats pour qu’ils-elles puissent vivre là où bon leur semble. Je ne renoncerai pas à manifester auprès des collectifs des quartiers populaires qui, de Saint-Denis à Moellenbeek, n’ont pas attendu le 13 novembre pour vivre en état d’urgence (et, depuis des décennies, pour pleurer leurs morts des suites de « bavures policières »).
     Je m’oppose formellement au projet de construction d’un nouvel aéroport dans la région de Nantes et, pour cette raison, me déclare solidaire des Zadistes qui occupent la zone contestée.
     Je suis scandalisé-e par le fait que l’enquête concernant la mort de Rémi Fraisse, tué par un gendarme, ait été confiée à la gendarmerie.
     Je me suis délibérément abstenu-e de pavoiser au jour dit, ceci au mépris des consignes expressément dispensées aux citoyens par les services de l’Etat.
     Je considère que l’état d’urgence rendant possible, dans les conditions expéditives que vous savez, ma propre assignation à résidence (comme celle de tant d’autres) constitue une atteinte caractérisée aux droits des citoyens et aux libertés publiques – à commencer par l’interdiction de manifester. J’y vois l’ébauche d’un régime policier du plus mauvais aloi. Ce simple fait devrait suffire amplement à justifier l’exécution de la mesure susmentionnée.

    Je ne doute pas un instant que vos services sauront utilement compléter ce tableau attestant ma dangerosité et rendant nécessaire mon assignation à résidence – ceci que mon nom figure ou non parmi ceux des suspects enregistrés sous la lettre « S ».
    Si ces messieurs-dames de la police pouvaient, simplement, lorsqu’ils viendront me notifier cette mesure de salubrité publique, se dispenser de faire voler en éclats ma porte (que je suis tout-e disposé-e à leur ouvrir dès le premier coup de sonnette, à toute heure du jour ou de la nuit) et de dévaster mon logement dans lequel les livres, les ustensiles de cuisine et les kits de jardinage comptent en plus grand nombre que les armes de guerre, je leur (et vous) en vouerais une reconnaissance durable.

    Dans l’espoir que ma démarche saura retenir votre attention, je vous prie, Monsieur le Ministre, etc., etc.

  • Etat d’urgence : à Montauban, assigné sans savoir pourquoi | Vu de l’intérieur
    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/12/07/etat-durgence-a-montauban-assigne-sans-savoir-pourquoi

    Est-ce pour son militantisme au sein de la Confédération nationale du travail (CNT), un syndicat d’inspiration anarchiste ? Il ne s’en est jamais caché et il n’y a rien d’illégal là-dedans à ce qu’il sache. Est-ce parce qu’il a été condamné pour des violences commises lors d’une manifestation interdite à Toulouse, en novembre 2014, après la mort de Rémi Fraisse ? Il avait alors jeté trois pierres sur les forces de l’ordre. Mais il a déjà été jugé et a « payé » : « J’ai porté mon bracelet électronique du 29 juin au 3 novembre dernier et tout s’est bien passé », assure-t-il. Ali Benamara tentait depuis de retrouver une vie « normale », en travaillant comme agent d’entretien pour une société de nettoyage la semaine, en voyant ses amis le week-end. Et en se tenant loin des militants les plus agités lors des manifestations.

    La normalité aura été de courte durée. Dans la nuit de vendredi 27 à samedi 28 novembre, à 3 h 30, trois policiers sont venus toquer à sa porte pour lui demander de les suivre au commissariat de Montauban, où lui serait remis un procès-verbal. Ali Benamara s’est habillé à la hâte et a suivi les fonctionnaires, sans bien savoir pourquoi. « Dans la fourgonnette je flippais. Je leur ai demandé de m’expliquer. Ils ont dit qu’ils ne pouvaient rien me dire mais que je serais sûrement sorti dans les 10 minutes. » Il tient à souligner que les trois policiers ont été courtois et calmes et ne l’ont pas menotté - contrairement à plusieurs cas que nous avons déjà évoqué sur ce blog. « Il n’y a pas eu de perquisition, ils ne sont même pas rentrés dans l’appartement. »

    « Rien, aucune explication ne m’a été donnée »

    Dans le bureau du brigadier, Ali Benamara s’est vu notifier une #assignation_à_résidence durant toute la durée de la COP21, à la suite d’un arrêté du ministère de l’intérieur émis le 25 novembre, comme plus d’une vingtaine de personnes en France. Ali, pourtant, n’avait aucunement l’intention de se rendre sur Paris pour cet évènement, ce qu’il a déclaré au policier. « Et quand bien même j’en aurais eu envie, je n’aurais pas pu me le permettre, tant financièrement que professionnellement », ajoute-t-il aujourd’hui. Ali a cherché à connaître les raisons exactes ayant conduit à son assignation, en vain. Il n’en saurait pas plus. Pas d’évocation de son délit passé, ni de son engagement syndical… « Rien, aucune explication ne m’a été donnée », assure-t-il, le ton las. Rien, donc, pour justifier qu’il existe « des raisons sérieuses de penser que le comportement » d’Ali Benamara « constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics » - selon les termes de la loi du 20 novembre sur l’état d’urgence.

    Ali Benamara est ressorti du commissariat vers 4 h 30, avec pour seul justificatif un exemplaire du procès-verbal valant arrêté. Contrairement aux autres cas d’assignations à résidence dans le cadre de la COP21 dont Le Monde a eu connaissance, Ali n’a pas pu consulter directement le texte de l’arrêté émis par le ministère de l’intérieur. Selon Me Groc, avocat d’Ali Benamara, il fait peu de doute qu’"on a omis volontairement de communiquer à son client l’arrêté ministériel pour faire obstruction à un éventuel #recours. Tout est mis en oeuvre pour faire obstruction aux recours". Sur l’exemplaire de son PV, Ali a lu et relu les six articles énumérant les mesures qu’il doit respecter. Mais il n’a jamais trouvé les #motifs de son assignation - ils n’y figurent pas.

    Après les descentes à la recherche d’"individus", sans vérification d’identité (Pepper grill), les perquises de nuit sans #perquisition...

    #état-d'urgence

  • mes amis servent une fois de plus de défouloir à une cohorte
    d’impuissants qui multiplient les actions apotropaïques inutiles après (pour que ça ne soit pas arrivé , sans doute) que leur fût renvoyée leur propre conception brutale du monde par d’autres
    actions brutales ; ils le font aujourd’hui, rigoureusement comme
    ils le firent après l’attentat de l’année dernière, en trouvant dans
    la violence d’autres hallucinés la justification de la leur,
    prétendument raisonnable et bienveillante. Je vous relaie ça :

    Jeudi 26 et vendredi 27 novembre, des perquisitions administratives
    ont visé des militants rennais. Six personnes sont depuis assignés à
    Résidence jusqu’au 12 décembre et d’autres interdit d’Ile-de-France.
    Voici en pièce jointe le communiqué des assignés à résidence, un
    article du monde traitant de ces évènements et la pétition "bravons
    l’état d’urgence".

    Ce jeudi 26 novembre au matin a eu lieu une importante
    opération de police visant des militants écologistes et d’extrême
    gauche. Des perquisitions musclées ont eu lieu quasi-simultanément
    dans plusieurs habitations de Rennes (à notre connaissance, au moins
    six). À chaque fois une personne se voyait signifier une assignation à
    résidence.
    Les fonctionnaires de police, en grand nombre et armés de
    fusils à pompes, sont venus chez nous, où vivent aussi des enfants,
    nous ont tous menottés et plaqués au sol.
    Pour justifier ces interventions, les forces de l’ordre nous ont dit
    agir dans le cadre des opérations de police en marge des
    manifestations prévues lors de la COP21. Ils nous ont délivré des
    assignations à résidence. Interdiction de quitter Rennes, obligation
    de pointer trois fois par jour au commissariat et de rester chez nous
    de 20h à 6h , et ce jusqu’au 12 décembre.
    La décision de ces perquisitions a été directement ordonnée
    par le préfet. Les policiers, qui expliquaient qu’ils avaient
    désormais des « pouvoirs élargis », assumaient ostensiblement leur
    toute-puissance en évoquant avec un humour cynique la recherche bien
    sûr infructueuse « d’armes de guerre et d’explosifs ».

    Les papiers qui nous ont été délivrés expliquent que « la
    forte mobilisation des forces de sécurité pour lutter contre la menace
    terroriste ne saurait être détournée pour répondre aux risques de
    troubles à l’ordre public liés à de telles manifestations
    revendicatives ». Ce qui légitime pour eux ces assignations
    préventives.

    Les informations utilisées pour justifier les assignations
    émanent vraisemblablement des services de renseignement et évoquent
    pêle-mêle des faits faux, imaginaires ou approximatifs. Trois raisons
    principales sont invoquées :
    La participation à la manifestation anti-aéroport du 22 février 2014,
    à Nantes à laquelle avaient participé 40 000 personnes et pour
    laquelle aucune des personnes assignées n’ont été arrêtées ou
    condamnées.
    leur présence au week-end de mobilisation contre les violences
    policières organisé à Pont-de-Buis un an après la mort de Rémi Fraisse
    par une grenade de la gendarmerie. Une mobilisation publique et
    soutenue par l’Assemblée des blessés qui soutien les victimes de la
    répression policière.
    L’arrestation préventive dans un squat à Milan avant une grande
    manifestation contre l’exposition universelle à laquelle ont participé
    les opposants à la ligne TGV Lyon-Turin, des cortèges syndicaux et
    militants pour le logement. Certaines personnes sont accusées d’avoir
    été en « possession d’engins incendiaires », ce qui est faux et qui a
    été contesté devant la justice italienne.

    À aucun moment la préfecture ne se donne la peine de prouver
    ces informations. Certains d’entre-nous ont été présents lors de ces
    manifestations, d’autres non et aucun n’a jamais été inculpé pour des
    faits de violence ou de troubles à l’ordre public.

    Il n’aura pas fallu deux semaines pour que se révèle ce que
    permet l’état d’urgence.

    Alors que le gouvernement clame que la vie doit continuer
    normalement (appel à sortir aux terrasses, à participer aux
    concerts...) et que de grands événements sont maintenus, la
    contestation politique, elle, se retrouve acculée au silence avec des
    interdictions de manifester, à Rennes et Paris notamment. Une
    opération d’intimidation et de neutralisation (perquisitions
    arbitraires et assignation à résidence) dont on commence seulement à
    soupçonner l’ampleur...

    Après la communauté musulmane dans son ensemble – avec l’intervention
    hallucinante de la police au restaurant Pepper Grill en région
    parisienne, par exemple –, voilà les militants des luttes écologiques,
    en soutien aux immigrés, pour le droit au logement, devenus victimes
    de la « guerre contre le terrorisme » chère à François Hollande.

    Si ce type d’intervention et d’assignation ont eu lieu en France,
    qu’il s’agisse de militants d’extrême-gauche ou d’autres victimes de
    l’État d’urgence, n’hésitez pas à nous contacter.

    Vous pouvez communiquer avec nous en nous écrivant à l’adresse suivante :

    a.residence@riseup.net

    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/27/etat-durgence-perquisitions-et-assignations-dans-les-milieu

    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r
    –-
    ------
    MG
    -----

  • Retour sur le Camp autogéré contre Nobel Sport, des 23, 24 et 25 octobre 2015
    http://lenumerozero.lautre.net/article2927.html

    Offensives et/ou alertes sur l’industrie de l’armement Trois jours de mobilisation à Pont-de-Buis / Commémoration de la mort de Rémi Fraisse / tentatives de blocages, tentatives de manifestations contre l’usine d’armement NOBEL SPORT. Un récit filmique de ce week end contre la militarisation de (...) — Mobilisations, UNE, Cliquez ici, l’inspection des installations classées, Plan de Prévention des Risques Technologiques, 10 décembre 2010, 30 juillet 2014, désarmons la police, http://french-leader.com/report.php...

  • Récit du week-end de Pont-de-Buis, un an après la mort de Rémi Fraisse
    http://paris-luttes.info/recit-du-week-end-de-pont-de-buis-4018

    23-24-25 octobre : grande réussite du week-end d’actions contre l’armement de la police ! C’est au fin fond du Finistère, dans un vallon verdoyant et humide qu’est implantée l’usine qui fabrique les armes de la police : Nobel Sport, producteur de grenades lacrymogènes, de balles en caoutchouc (...) — indymedia Nantes

  • MegaCombi---Rémi, Christian et la ZAD de Sivens
    http://audioblog.arteradio.com/post/3067174/remi__christian_et_la_zad_de_sivens

    Un an après la mort de Rémi Fraisse, la mégacombi a rencontré Christian, ancien zadiste qui a vécu sur le lieu de la mort de Rémi d’octobre dernier à mars 2015. Il raconte son gistoire mais aussi celle de la Zad du Testet, dans la foret de Sivens.
 On en profite pour réécouter les discours et (...)

  • Un an après la mort de Rémi Fraisse, les conclusions accablantes de la Commission d’enquête citoyenne
    http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/10829-un-an-apres-la-mort-de-remi-fraisse-les-conclusions-accablantes-de-

    Ils nous prennent nos jeunes les plus brillants pour travailler dans l’armement ou les marchés financiers, ils tuent (en toute impunité) les plus motivés à faire évoluer les choses, faites le compte, que nous reste-t-il comme espoir de changement et d’amélioration ?

    par Camille Polloni 24 octobre 2015

    Il y a un an, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, le militant Rémi Fraisse est tué sur la ZAD de Sivens par une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles. Alors que l’enquête officielle s’enlise, une commission d’enquête citoyenne vient de rendre ses conclusions sur les circonstances de ce décès. Un rapport accablant qui pointe les responsabilités des autorités publiques dans ce drame, mais aussi les procédures bâclées, les conflits d’intérêts, la démission de l’État autour de ce (...)

    http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Remise-du-rapport-de-l-IGGN-suite-au-deces-de-Remi-Fraisse
    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/mort-de-remi-fraisse-a-sivens-le-defenseur-des-droits-se-saisit-d-office-7775057
    http://www2.assemblee-nationale.fr/14/commissions-d-enquete/missions-et-modalites-du-maintien-de-l-ordre-republicain-da
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/10/23/mort-de-remi-fraisse-l-enquete-baclee-de-la-gendarmerie_4795289_1653578.html
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/22/a-remi-fraisse-notre-fils-mort-il-y-a-un-an_4794882_3232.html
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/23/2203382-sivens-manifs-interdites-dimanche.html
    http://www.humanite.fr/une-commission-denquete-citoyenne-sur-la-mort-de-remi-fraisse-557685

  • Le rapport de la Commission d’enquête de la LDH sur les conditions ayant conduit à la mort de Rémi Fraisse (Sivens, octobre 2014) | LDH Ligue des droits de l’Homme
    http://www.ldh-france.org/rapport-commission-denquete-ldh-les-conditions-conduit-mort-remi-fraisse

    Suite aux événements qui ont provoqué la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, la Ligue des droits de l’Homme a constitué en novembre 2014 une Commission d’enquête citoyenne visant à recenser systématiquement les faits liés à cet événement, à analyser son contexte et à porter ainsi un éclairage sur les conditions qui ont conduit à la mort de ce jeune militant écologiste sur le site de Sivens.

    Mobilisant une vingtaine de personnes, cette Commission a procédé, sur la période d’une année, à une trentaine d’auditions sur les lieux même de l’événement et à proximité, auprès de personnes ayant été directement ou indirectement les protagonistes de ce drame, qui ont bien voulu répondre à ses questions (« zadistes », responsables associatifs, élus, témoins directs des événements du 25 octobre et de la période qui les a précédés). Ce travail a été complété par la lecture et le visionnage critiques de l’ensemble des écrits et documents audiovisuels publics et privés disponibles concernant cette affaire.

    • Quand une commission d’enquête citoyenne rend justice à Rémi Fraisse - Chroniques du Yéti
      http://yetiblog.org/index.php?post/1495

      Ces conclusions sont tout bonnement accablantes pour tous les services de l’Administration impliqués dans la tragédie de Sivens. Qu’on en juge :

      Un projet de barrage lancé aux forceps et qui ne pouvait qu’aboutir à un choc frontal : « procédures bâclées, conflits d’intérêts, démission de l’État et des responsables politiques, recours judiciaires si longs qu’ils en deviennent sans efficacité ».

      Une surévaluation grossière du nombre de casseurs et des dommages causés aux forces de l’ordre : « Force est de constater que, hors les déclarations des gendarmes et de responsables des autorités locales ou nationales, bien peu de choses attestent de la réalité des blessures infligées aux forces de l’ordre à Sivens. »

      Une répression hors de propos : « Insultes, humiliations, destruction de biens personnels, complicité avec les milices locales (…) la survenance d’un drame et la mort d’un homme étaient dans la logique du dispositif mis en place. »

      Les conditions du décès travesties par les autorités : « Très rapidement, les autorités s’efforcent de jeter le doute sur les conditions du décès, tant en imputant aux opposants l’essentiel de la violence qu’en diffusant de fausses informations. »

  • WEEK-END D’ACTIONS CONTRE LES ARMES DE LA POLICE | WE du 25 Octobre 2015, Pont-de-Buis, Finistère
    http://desarmonslapolice.noblogs.org

    Premier jour de mobilisation contre l’usine d’armement Nobel Sport. (Récit)

    Donc, le week-end de mobilisation contre l’usine d’armement de Pont-de-Buis a commencé.

    Cela a commencé sur les ondes, avec radio Poudrière (98,6) qui diffuse en continu les infos sur la mobilisation.

    Cela a commencé avec d’énormes Dazibao en papier mâché représentant les fameuses armes et munitions avec lesquelles la police mutile et tue.
    Cela a commencé avec le champ prêté par un habitant de Pont-de-Buis sur lequel le campement se trouve en ce moment.

    Cela a aussi commencé avec les barrages filtrants, les routes barrées tenues par les gendarmes qui ont ralenti pas mal d’entre nous sur le chemin de Pont-de-Buis.

    Et bien sûr, l’impayable hélicoptère qui ne nous lâchera pas de la journée.
    On se retrouve finalement 400 personnes dans le centre de Pont-de-buis.
    Quelques tags : « Face à la police, légitime défiance. » « Nobel sport, noble mort. » Quelques slogans : « Les policiers à la vaisselle, les Flash-ball à la poubelle. » « Nobel Sport, marchand de mort ».

    Et puis une grande, très grande banderole peinte sur lequel on reconnaît le visage de Rémi Fraisse avec l’inscription : « Rémi, présent dans nos luttes. »

    Après une heure, le cortège s’ébranle.

    La police nous attend sur le pont qui mène à l’entrée de l’usine avec canon à eau et grille anti-émeute. Devant les grilles, au milieu des slogans, des tags et des jets de peinture, l’assemblée des blessées qui réunit des personnes blessées, par des tirs de Flash-ball et de LBD 40 tiendront comme ils l’avaient prévu, une conférence de presse.
    Impossible d’aller plus loin. Les gendarmes nous cantonnent dans le centre ville.

    C’est une interdiction de manifester de fait.

    Depuis la mort de Rémi Fraisse, le gouvernement remet régulièrement en cause le droit de manifester en pratiquant des arrestations préventives, en bloquant les manifestants dans de gigantesques nasses, etc.
    Le préfet dit ne pas avoir interdit la manifestation, mais il a mis tout en place pour empêcher son déroulement.

    On tente un peu plus loin, mais on tombe sur un autre barrage. On est repoussé par des gaz lacrymogène.
    On revient dans le centre.
    Entre temps, de nombreuses personnes nous ont rejointes. Nous partons vers le camp en colonne motorisée.

    Le Week-End continue.
    Ce soir par un festnoz.
    Samedi par une journée de discussions.
    Dimanche par une journée d’action.

    Communiqué de l’assemblée des blessées :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/assemblee-des-blesses

    Article dans CQFD à propos de l’usine d’armement de Pont-de-Buis :
    http://cqfd-journal.org/Pont-de-Buis%E2%80%89-la-poudriere

    Texte écrit par les habitants de Pont-de-buis ou vivre à côté d’une poudrière :
    http://desarmonslapolice.noblogs.org/files/2015/06/tract-avis-%C3%A0-la-pooulation.pdf

    Site dédié aux trois jours d’actions et de discussions :
    http://desarmonslapolice.noblogs.org

    Une vidéo d’appel :
    https://www.youtube.com/watch?v=dHkjIZav0n8

    Recensement de toutes les initiatives en hommage à Rémi Fraisse et contre les violences policières.
    https://nantes.indymedia.org/articles/30340

    Contact presse : assemblee.des.blesses@gmail.com et 06 56 82 00 0

  • Un an après la mort de Rémi Fraisse, les conclusions accablantes de la Commission d’enquête citoyenne
    http://www.bastamag.net/Un-an-apres-la-mort-de-Remi-Fraisse-les-conclusions-accablantes-de-la

    Il y a un an, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, le militant Rémi Fraisse est tué sur la ZAD de Sivens par une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles. Alors que l’enquête officielle s’enlise, une commission d’enquête citoyenne vient de rendre ses conclusions sur les circonstances de ce décès. Un rapport accablant qui pointe les responsabilités des autorités publiques dans ce drame, mais aussi les procédures bâclées, les conflits d’intérêts, la démission de l’État autour de ce projet de (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Justice, Des grands projets... inutiles ?

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Mort de Rémi Fraisse : l’enquête bâclée de la gendarmerie
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/10/23/mort-de-remi-fraisse-l-enquete-baclee-de-la-gendarmerie_4795289_1653578.html

    Les enquêtes sur les violences policières avancent souvent lentement. Pour celle sur la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué il y a un an par un gendarme à Sivens (Tarn), c’est pire : elle recule. Le Monde a pu prendre connaissance du retour de commission rogatoire déposé en mars par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) sur le bureau de la juge Anissa Oumohand, chargée de l’instruction ouverte pour « violences par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

    Pour l’essentiel, les gendarmes n’ont pas enquêté sur les faits, mais sur le climat qui régnait sur la ZAD (zone à défendre) du projet de barrage de Sivens dans les semaines qui les ont précédés – dont la violence justifierait la réplique de la nuit du 25 au 26 octobre – et sur la personnalité de la victime – totalement et irrémédiablement pacifique.

  • Pour la Place Beauvau, parler des émeutes de 2005, c’est « mortifère » | Vu de l’intérieur
    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/10/22/pour-la-place-beauvau-parler-des-emeutes-de-2005-cest-morti

    Ce que le cabinet de Bernard Cazeneuve répugne encore à formuler de manière claire, c’est que ce refus s’inscrit en fait dans un double mouvement perceptible depuis quelques mois Place Beauvau : un rejet total de tous les thèmes s’approchant de près ou de loin au registre des rapports police-population, notamment dans les quartiers sensibles, et un verrouillage de la communication sur le modèle de la citadelle assiégée.

  • Un an après la mort de Rémi Fraisse, des témoignages contredisent la version officielle
    http://reporterre.net/Un-an-apres-la-mort-de-Remi-Fraisse-des-temoignages-contredisent-la-vers

    Rémi Fraisse a été tué dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 sur la ZAD de Sivens par une grenade lancée par un gendarme mobile. La première phase de l’enquête, menée par les gendarmes eux-mêmes, semble dédouaner le militaire. Reporterre a recueilli des informations et des témoignages qui contredisent le rapport des forces de l’ordre.

  • L’assemblée des blessées devant une usine d’armement de la police et de la gendarmerie
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/10/19/lassemblee-des-blessees-devant-une-usine-darmement-de-l

    Un an après la mort de Rémi Fraisse, l’Assemblée des blessés, des familles, des collectifs, contre les violences policières tiendra une conférence de presse devant l’usine d’armement Nobel Sport de Pont-de-Buis. Les mutilés au LBD se retrouveront devant les grilles de l’usine qui construit le projectile qui les a mutilés.