person:rémy fraisse

  • Mais où est donc passé le clown à Vaour ?
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article838

    "Il faut chasser la bêtise parce qu’elle rend bête ceux qui la rencontrent.”
    Bertolt Brecht

    #Vaour, petit village qui se situe dans le #Tarn à une vingtaine de kilomètres de #Sivens, est réputé pour son festival du rire subventionné, entre autres, par le Conseil départemental du Tarn. Sivens, quant à lui, est réputé pour son projet inutile de barrage, déclaré illégal par le tribunal administratif, un barrage pour une poignée d’intéressés soutenus par la FNSEA et ses milices. C’est aussi le symbole d’un entêtement de l’État et des Conseils départementaux du Tarn et du Tarn et Garonne, caractérisé par des violences policières sans précédent se soldant par la mort d’un militant écologiste et pacifiste.

    Crime de lèse-majesté à Vaour le 3 août 2016

    Lors de la soirée d’inauguration de ce festival du RIRE, au moment de la prise de paroles des officiels et plus précisément de celle de #Thierry_Carcenac, sénateur et toujours président du Conseil départemental du Tarn, des petits plaisantins ont déroulé une banderole sur laquelle était écrit NON AU BARRAGE. Le roitelet a été joyeusement hué par une partie des festivaliers présents. Pourtant, « Ce n’était pas le moment de faire de la politique » disent les élus effarouchés, les organisateurs subventionnés et autres grabataires d’un PS moribond. Mais c’est quand le moment de rappeler que le tribunal administratif a annulé :

    – la Déclaration d’utilité publique (DUP) du projet de barrage de Sivens (arrêté inter-préfectoral du 2 octobre 2013 des préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne),
    – l’autorisation de défrichement (arrêté du préfet du Tarn du 12 septembre 2014),
    – la dérogation à la loi sur la protection des espèces protégées (arrêté du préfet du Tarn du 16 octobre 2014) [1] ?

    Carcenac en s’appuyant sur ces arrêtés et en s’entêtant pour réaliser ce projet inutile agissait en toute illégalité. C’est donc quand le moment de la libre expression ?

    Sur convocation, au seul moment des élections ? Les élus effarouchés, les organisateurs subventionnés et autres grabataires d’un PS moribond ont-ils oublié que, suite à l’attentat de Charlie Hebdo, des millions de personnes manifestaient pour la liberté d’expression ?

    Qui peut légitimement s’exprimer ? Seulement les gens d’ici, pas « ceux venus d’ailleurs pour foutre la merde » disent les pro-Carcenac. Pire, ces petits plaisantins ont entarté le président : récidive caractérisée d’un crime de lèse-majesté, un acte très grave. Pour tous ces bien-pensants, l’entartage n’est pas le moyen de ridiculiser une personne publique, au discours fallacieux. Ce n’est pas un acte contestataire comme une lettre d’insultes qui vous explose sur la tête et vous dégouline dans le cou, ce serait un acte violent !?

    Qui est violent ?

    Leur mémoire vacille. Se rappellent-ils :

    – que le président du Conseil départemental a engagé 450 000 € de l’argent des contribuables pour des gaz lacrymogènes, des flashballs, des hordes de gendarmes ? (Source : L’âge de faire n°92 déc. 2014 « 450 000 € pour la castagne, 0 € pour le débat »)
    – que par son entêtement et sa collusion avec l’État, Thierry Carcenac est responsable des violences policières et de la mort d’un jeune écologiste pacifiste ?
    – de son comportement indigne à l’égard de la famille de Rémy Fraisse et de sa phrase tristement célèbre « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête »

    Vaour au pays des Soviets

    Ces élus effarouchés, ces organisateurs subventionnés et autres grabataires d’un PS moribond demeurent compatissants, les arguments ne leur manquent pas : « Thierry aurait pu chuter, repartir mécontent et supprimer sa subvention à l’Eté de Vaour ». Carcenac n’a même pas à prononcer cette menace, certains membres zélés du Conseil municipal veulent se fondre en excuses auprès du roitelet, leur pote : c’est leur choix au risque de s’infantiliser et d’être la caution de l’oligarchie locale qui nous gouverne.

    Pire, ils ont même imaginé des sanctions à l’égard des joyeux acteurs du jour le plus drôle de l’été de Vaour. Le psychodrame touche à l’indécence, c’est Vaour au pays des Soviets. Tout ceci est ridicule mais aussi inquiétant. Inutile de personnaliser, nous étions nombreux à organiser cette action, à huer Carcenac et maintenant bien plus encore à soutenir cet acte d’expression populaire.

    On assiste à la preuve éclatante que, faute d’un positionnement politique clair, le Conseil municipal dérive comme des petits soldats affolés, perdus en rase campagne. Quand un Conseil départemental vote une subvention à une municipalité ou à une association achète-t-il aussi son silence ? La peur de perdre ce subside doit-elle faire taire la libre pensée et son expression ? Tout cela est affaire de conscience, ces questions sont fondamentales.

    Par ricochet, elles posent la question du contrôle des élus par le peuple car il est utile de leur rappeler que la subvention attribuée par une collectivité n’est que l’argent des contribuables. Les roitelets se l’attribuent à tort comme de l’argent pour les proches.

    Si ces élus effarouchés, ces organisateurs subventionnés et autres grabataires d’un PS moribond ne manquent pas de courage, Il ne leur reste plus qu’à rééditer les pin’s de SOS racisme « Touche pas à mon pote » et les vendre à la prochaine édition pour financer la tournée des festivals de Thierry Carcenac.

    Nous félicitons les acteurs, de ce jour le plus drôle de l’Eté de Vaour 2016, de leur impertinence envers la bien-pensance, comme il sied à tout bon festival du rire.

    Comité des Acrobates du Rire remède à la Constipation des Élus Niant l’Autodérision en pays Cordais

    [1] Pour plus de précision sur les aspects juridiques voir l’article « Retour sur le procès du barrage de Sivens »
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article839

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°151 Oct-Nov 2016
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article834

  • Liberté, égalité, défilé !
    http://larotative.info/liberte-egalite-defile-1124.html

    L’État français s’est exhibé à deux reprises durant le grand week-end du 14 Juillet, en participant à l’humiliation du peuple grec, puis offrant un podium à la junte mexicaine. Face à l’expression démocratique, le pouvoir en place préfère cirer les pompes des banquiers et lustrer les godillots des nervis.

    (...)

    Pour entretenir l’esprit du 11 janvier, François Hollande a mis la main à la pâte afin que ce défilé pète le feu. Des clients à la tribune, des opérateurs de sécurité dans le défilé. Sitôt l’armée mexicaine escamotée, on fait défiler la Gendarmerie et la police, esprit du 11 janvier toujours ! Des chicaneurs diront que le linceul de Rémy Fraisse est encore tiède, de cette nuit où les pandores, au service de la nomenklatura PS du Tarn, envoyèrent 23 grenades offensives à la cantonade au cas où, jusqu’à ce que...

    Il y a aussi l’opération « sociale » d’Anne Hidalgo (de gauche), avec le concours des chaussures à clous et de la sûreté de l’État, à la Halle Pajol, pour « aider » les réfugiés. Clic clac, contact, matraque, l’affaire est dans le sac pour ne pas que les « gens » restent à la rue. On est loin de l’amateurisme du Parti Socialiste façon sac de Riz en Somalie, là on cible le client sur place. Ils veulent des papiers ? On va leur en donner, 30 000 reconduites à la frontière, 60 000 obligations de quitter le territoire, 50 000 rétentions administratives concernant prés de 6 000 enfants. Allez hop, ça roule avec la gauche !

    Ce gouvernement a décidément de l’audace. Imagine-t-on en 1962, la flicaille de Charonne ouvrir le défilé, ou en 61 les brigades de Papon acclamées sur les Champs après avoir foutus des algériens à la Seine, en 1985 la DGSE victorieuse d’une grande bataille navale, ou mieux en 1986 des motards voltigeurs ouvrant le défilé ? A partir d’aujourd’hui on peut tout imaginer, l’an prochain peut-être, le commissariat de Joué-lès-Tours...

    Succédant à la police et aux mexicains, l’armée s’est mise à défiler. Monsieur Hollande ? Un mot sur les viols des mômes en Afrique par nos troupes ? Secret-Défense, tout va bien. C’est sûr que cette année, Hollande n’a pas invité l’armée grecque, ni distribué de médaille à Tsipras, mais bon, l’année était salement chargée. Faire passer une loi sécuritaire, quelques lois anti-sociales touchant près de 300 domaines, c’est du boulot. Ajoutez à ceci un congrès du PS où il fallut surtout ne rien dire, ne rien changer. On a ainsi pu entendre le président du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux, assener : « La sécurité et la patrie étaient des thèmes de droite, ils ne le sont plus » Eh ben on te croit, pour une fois que le PS ne raconte pas de conneries.

    (...)

  • La défaite Charlie | L’image sociale

    Nul hasard à ce qu’on retrouve aujourd’hui la même image à la Une des journaux, celle d’un #pompiérisme exalté, qui s’appuie sur l’allégorie d’institutions pétrifiées dans un geste immobile. Soudée par la peur, le deuil et la colère, la #communauté qui fait bloc contre l’ennemi est profondément régressive. Elle se berce de symboles pour faire mine de retrouver une histoire à laquelle elle a cessé depuis longtemps de croire. Dès le lendemain du 11 janvier, on a pu constater que cette #mythographie républicaine signifiait d’abord le retour aux fondamentaux : retour de l’#autorité, triomphe de la #répression, dithyrambes des éditorialistes – jusqu’aux pitreries de Sarkozy, pas un clou n’a manqué au cercueil de l’intelligence.

    http://imagesociale.fr/938