person:république

  • Se mettre dans la peau d’un·e cycliste - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Dans-la-peau-d-un-e-cycliste

    Revenons à notre doubleur compulsif. Pour lui montrer qu’un mètre du bord n’est pas au milieu mais une distance justifiée, je passe côté passager et évalue la distance entre sa voiture et celle en stationnement. Les bras largement ouverts, je lui montre la distance qui lui a paru sûre et à laquelle les automobilistes ne se prennent pas de portière. Il y a un bon mètre. C’est aussi ma distance de sécurité, dis-je au bonhomme. Je réclame la même chose que lui. D’autant que si en voiture on peut faucher une portière ouverte, à vélo c’est la portière ouverte qui vous fauche. Malgré ma respiration très heurtée (la faute au sprint et à l’émotion, à la peur que la discussion ne se passe pas si bien), j’ai apparemment réussi à me faire comprendre, il admet : « D’accord, d’accord. » Je le remercie.

    Nous, cyclistes, sommes souvent mal compris·es. Même quand nous réclamons exactement la même distance de sécurité que les automobilistes adoptent spontanément pour eux et elles-mêmes.

    #vélo #cyclisme #ville #urbanisme #prévention #sécurité #voiture

    • Il y a aujourd’hui deux ans, le 14 novembre 2015, je ne roulai pas assez près du bord selon un automobiliste qui me punit en me fauchant délibérément devant sept témoins, me laissant la tête dans le caniveau. Je portai plainte, malgré mon peu d’estime et de confiance pour la police. Quelques mois plus tard, alors que je m’enquerrai des suites de ma plainte, la policière chargée de l’enquête m’expliqua que l’enquête patinait car les témoins n’étaient pas venus au commissariat. Les flics avaient passé un seul coup de téléphone, sans relance, et aux deux premiers témoins de ma liste seulement, l’agent ayant refusé de noter les coordonnées des cinq suivants. À partir de là, me disait la policière, elle n’allait pas confronter mon agresseur, pourtant dûment identifié : « C’est votre parole contre la sienne. » Ainsi donc nous sommes tou·tes tenu·es de vivre dans une société où il est possible de faucher les gens dont on n’aime pas la trajectoire sans devoir rendre de comptes. Derrière les policier·es zélé·es, le procureur de la République de Lille, que j’ai saisi cette année, a visiblement fait le même arbitrage. J’ai fini par porter plainte en mon nom propre, directement auprès du juge d’instruction, alors que je n’ai aujourd’hui pas plus de chances que quiconque de rencontrer cet automobiliste (une boule de nerfs dangereuse pour autrui et convaincue de son droit de punir les autres usager·es, ce qu’elle avait pris la peine de m’expliquer avant de me faucher exprès) et que c’est l’ensemble de la société qui mérite d’être à l’abri de sa violence et peut lui demander des comptes. Au lieu de constituer un exemple dans la rubrique faits divers ou justice, cet acte est banalisé par les autorités. C’est pourtant une violence, pas toujours méchante mais quotidienne, qui pourrit la vie des 5 à 10 % d’urbain·es qui font le choix du vélo, un mode de transport qui a tout pour être autrement plus agréable. Nous pourrions vivre mieux que ça.

      #impunité

  • La mort de la République, par Chris Hedges Truthdig, Chris Hedges, 21-05-2017 - Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr
    https://www.les-crises.fr/la-mort-de-la-republique-par-chris-hedges

    Dans la Rome antique, l’État profond, dominé par une armée surdimensionnée et une oligarchie corrompue qui rappelle les États-Unis de 2017, décida de faire étrangler le vaniteux et stupide empereur Commode dans son bain en 192. Mais cette décision ne mit pas un terme au chaos grandissant ni au déclin rapide de l’empire romain.

    Commode, comme un certain nombre d’autres empereurs romains tardifs, et comme le président Trump, était incompétent et consumé par sa propre vanité. Il fit faire d’innombrables statues de lui-même en Hercule et trouvait peu d’intérêt à gouverner. Il utilisa son poste de chef de l’État pour devenir la star d’une mise en scène permanente de lui-même. Il lutta victorieusement comme gladiateur dans l’arène dans des combats arrangés. Le pouvoir, pour Commode comme pour Trump, était principalement destiné à répondre à son narcissisme sans fond, à son hédonisme et à son appétit de richesse. Il a vendu des offices publics afin que des équivalents d’époque de Betsy DeVos et Steve Mnuchin pussent orchestrer une vaste kleptocratie.

    Commode fut remplacé par le réformateur Pertinax, le Bernie Sanders de l’époque, qui tenta en vain de freiner le pouvoir des gardes prétoriennes, l’ancienne version du complexe militaro-industriel. Cette tentative vit Pertinax être assassiné par les gardes prétoriennes après seulement trois mois au pouvoir. Les gardes mirent ensuite aux enchères au plus offrant la charge d’empereur. L’empereur suivant, Didius Julianus, dura 66 jours. Il y aurait cinq empereurs durant l’année 193, celle qui suivit l’assassinat de Commode. Trump et notre empire en décomposition ont des précédents historiques sinistres. Si l’État profond remplace Trump, dont l’ineptie et l’imbécillité sont embarrassantes pour l’empire, cette action ne rétablira pas plus notre démocratie que remplacer Commode n’a restauré la démocratie à Rome. Notre république est morte.

    Les sociétés autrefois ouvertes et ayant des traditions démocratiques sont une proie facile pour les ennemis de la démocratie. Ces démagogues respectent les idéaux, les rituels, les pratiques et les formes patriotiques de l’ancien système politique démocratique tout en le démantelant. Lorsque l’empereur romain Auguste, qui se nommait lui-même le « premier des citoyens », neutralisa l’ancienne république, il prit soin d’en maintenir les formes. Lénine et les bolcheviks ont fait de même quand ils ont mis la main sur les soviets autonomes pour les écraser. Même les nazis et les staliniens ont prétendu gouverner des États démocratiques. Thomas Paine a écrit que le gouvernement despotique est un champignon issu d’une société civile corrompue. C’est ce qui est arrivé à ces anciennes démocraties. C’est ce qui nous est arrivé.

    Nos droits constitutionnels – procédure régulière, habeas corpus, respect de la vie privée, procès équitable, liberté de ne pas être exploité, élections justes et dissidence permise – nous ont été retirés par décision judiciaire. Ces droits n’existent plus que par leur nom. La grande déconnexion entre les valeurs présumées de l’État et la réalité rend absurde le discours politique.

    Des sociétés, en cannibalisant le budget fédéral, s’engagent légalement à exploiter et à piller. Il est impossible de voter contre les intérêts de Goldman Sachs ou d’ExxonMobil. Les industries pharmaceutiques et d’assurance peuvent retenir en otage des enfants malades alors que les parents de ceux-ci font faillite en essayant de sauver leurs fils ou leurs filles. Ceux qui sont accablés par le remboursement de prêts étudiants ne peuvent jamais effacer la dette en se déclarant en faillite. Dans de nombreux États, ceux qui tentent de faire connaître les conditions de vie dans les vastes fermes industrielles où des animaux malades sont entreposés pour l’abattage peuvent être accusés d’infraction pénale. Des sociétés pratiquent légalement le boycott fiscal. Des entreprises ont orchestré des accords de libre-échange qui détruisent les petits agriculteurs et les petites entreprises, et désindustrialisent le pays. Les syndicats et les organismes gouvernementaux conçus pour protéger le public de la contamination de l’air, de l’eau et des aliments, ainsi que des créanciers et prêteurs usuriers, ont été désarmés. La Cour suprême, dans une inversion de droits digne de George Orwell, définit la contribution illimitée des entreprises aux campagnes électorales, comme le droit d’interpeller le gouvernement ou comme une forme de liberté de parole. Une grande partie de la presse, qui appartient à de grandes entreprises, sert de chambre d’écho aux élites. Des sociétés privées ou publiques ont été vendues à de grandes entreprises qui font grimper les taux et refusent leurs services aux pauvres. Le système éducatif est lentement privatisé et transformé en une espèce de formation professionnelle.

    Les salaires stagnent ou baissent. Le chômage et le sous-emploi – masqués par des statistiques falsifiées – ont poussé la moitié du pays dans la pauvreté chronique. Les services sociaux sont supprimés au nom de l’austérité. La culture et les arts ont été remplacés par la marchandisation du sexe, des divertissements banals et des images de violence. Les infrastructures, négligées et sous-financées, s’effondrent. Les faillites, les saisies, les arrestations, les pénuries alimentaires et les maladies non traitées qui mènent à une mort prématurée, accablent une sous-classe harcelée. Les désespérés fuient dans une économie souterraine dominée par la drogue, la criminalité et la traite des êtres humains. L’État, plutôt que de s’attaquer à la misère économique, militarise les services de police et les habilite à utiliser la force létale contre des civils non armés. Il remplit les prisons avec 2,3 millions de citoyens, dont seul un petit pourcentage est passé en procès. Un million de prisonniers travaillent pour des entreprises à l’intérieur des prisons, tels des esclaves modernes.

    Les amendements à la Constitution visant à protéger le citoyen de la tyrannie n’ont plus aucun sens. Le Quatrième amendement, par exemple, se lit comme suit : « Le droit des citoyens d’être garantis dans leurs personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé, et aucun mandat ne sera délivré, si ce n’est sur présomption sérieuse, corroborée par serment ou affirmation, ni sans qu’il décrive particulièrement le lieu à fouiller et les personnes ou les choses à saisir ». La réalité est que nos appels téléphoniques, courriels, textos et dossiers financiers, judiciaires et médicaux, ainsi que tous les sites Web que nous visitons tout autant que nos voyages physiques, sont suivis, enregistrés et stockés à perpétuité dans les banques informatiques du gouvernement.

    L’État torture, non seulement dans les sites noirs tels que la base aérienne de Bagram en Afghanistan ou à Guantanamo Bay, mais aussi dans les installations supermax ADX [administratif maximum], comme celle de Florence, Colorado, où les détenus souffrent de crises psychologiques suite à des isolements en cellule prolongés. Les prisonniers, bien qu’ils soient citoyens, endurent une surveillance électronique 24 heures sur 24 et l’enfermement 23 heures par jour. Ils subissent une privation sensorielle extrême. Ils endurent des coups. Ils doivent se doucher et aller à la salle de bains sous caméra. Ils ne peuvent écrire qu’une lettre par semaine à un seul parent et ne peuvent pas utiliser plus de trois feuilles de papier. Souvent, ils n’ont aucun accès à l’air frais et prennent leur unique heure quotidienne de loisir dans une énorme cage qui ressemble à un moulin pour hamsters.
    L’État utilise des « mesures administratives spéciales », connues sous le nom de SAM, pour dépouiller les prisonniers de leurs droits judiciaires. Les SAM limitent la communication des prisonniers avec le monde extérieur. Elles mettent fin aux appels, aux lettres et aux visites avec n’importe qui, sauf les avocats, et limitent considérablement le contact avec les membres de la famille. Les prisonniers sous SAM ne sont pas autorisés à voir la plupart des éléments de preuve contre eux en raison d’une disposition légale appelée la Loi sur les Procédures d’Information Classifiée, ou CIPA. La CIPA, qui a commencé sous l’administration Reagan, permet de classifier les éléments de preuve dans un procès et de les cacher à ceux qui sont poursuivis. Vous pouvez être jugé et condamné, comme Joseph K. dans « Le procès » de Franz Kafka, sans jamais voir la preuve utilisée pour vous déclarer coupable. Sous SAM, il est contraire à la loi d’avoir un contact avec un détenu – y compris pour son avocat – en vue de parler de sa condition physique et psychologique.

    Et lorsque les prisonniers sont libérés, ils ont perdu le droit de vote, reçoivent une aide publique et sont accablés d’amendes qui, si elles ne sont pas payées, les renvoient derrière les barreaux. Ils font l’objet d’enquêtes arbitraires et d’arrestations. Ils passent le reste de leur vie marginalisés, membres d’une vaste caste criminelle.

    Le pouvoir exécutif s’est habilité lui-même à assassiner des citoyens américains. Il peut appeler l’armée dans les rues pour apaiser les troubles civils en vertu de l’article 1021 de la Loi sur l’autorisation de la défense nationale, qui a mis fin à l’interdiction pour les militaires d’agir en tant que force de police intérieure. Le pouvoir exécutif peut ordonner aux militaires d’arrêter les citoyens américains considérés comme des terroristes ou associés à des terroristes. C’est ce qu’on appelle l’« interprétation extraordinaire ». Les personnes détenues par l’armée peuvent se voir refuser les droits de procédure et d’habeas corpus et être détenues indéfiniment dans les installations militaires. Les militants et les dissidents, dont les droits étaient jadis protégés par le Premier amendement, peuvent faire l’objet d’une incarcération indéfinie.

    Les déclarations, les croyances et les associations protégées par la Constitution sont criminalisées. L’État s’est donné le pouvoir de détenir et de poursuivre les gens non pour ce qu’ils ont fait, ni même pour ce qu’ils avaient l’intention de faire, mais pour avoir des croyances religieuses ou politiques que l’État juge séditieuses. La première cible a été les musulmans fondamentalistes, mais ils ne seront pas les derniers.

    Les formes extérieures de la participation à la démocratie – le vote, les partis politiques concurrents, le contrôle judiciaire et la législation – ne sont plus que du théâtre sans signification. Celui qui vit sous surveillance constante, qui est susceptible d’être détenu n’importe où à n’importe quel moment, dont les conversations, les messages, les réunions, les tendances et les habitudes sont enregistrés, entreposés et analysés, qui est impuissant face à l’exploitation par les entreprises, peut bien être décrit comme libre : la relation entre l’État et le citoyen surveillé constamment est celle du maître avec l’esclave. Et ces chaînes ne seront pas éliminées si Trump l’est.

    #Etat #USA #Démocratie #Constitution #République #Chris_Hedges #société

  • Clôture du dossier de l’affaire de la voiture de police incendiée à Paris en mai 2016-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Cloture-du-dossier-de-l-affaire-de-la-voiture-de-police-incendiee-a-Paris

    @Ad Nauseam - Un an après l’incendie bien mérité d’une voiture de police sur le quai de Valmy au cours d’une manifestation sauvage en réaction au rassemblement de flics qui se déroulait au même moment sur la place de la République, la Juge d’Instruction a clôturé l’enquête. La justice a traduit dans ses mots froids (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Clôture du dossier #de l’affaire de la voiture de police incendiée à #paris en mai 2016
    https://nantes.indymedia.org/articles/37940

    Un an après l’incendie bien mérité d’une voiture de police sur le quai de Valmy au cours d’une manifestation sauvage en réaction au rassemblement de flics qui se déroulait au même moment sur la place de la République, la Juge d’Instruction a clôturé l’enquête.

    #Répression #/ #prisons #centres #rétention #actions #directes #lutte #loi #loitravail #travail #loi_travail #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Répression,/,prisons,centres,de,rétention,actions,directes,lutte,loi,loitravail,travail,loi_travail,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • Le président de l’#Azerbaïdjan nomme sa femme vice-présidente - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/international/azerbaidjan-la-premiere-dame-nommee-vice-presidente-par-son-mari-21-02-20

    Il existe un pays où l’expression « couple présidentiel » n’est pas prise à la légère. Ce pays, c’est la République « démocratique » d’Azerbaidjan qui a vu, mardi, son chef d’État, Ilham Aliev, désigner sa femme au poste de vice-présidente.

    sur la vidéo du conseil des ministres (14’, mais seuls les tous premiers instants concernent la nomination de la vice-présidente) on peut constater que le président (Ilham) Aliyev a (toujours) le charisme d’une huître et les ministres ne sont que des courtisans…
    (bon, j’avoue que je n’ai pas regardé la suite, peut-être y en a-t-il un par la suite unqui exprime une légère désapprobation…)

    Ihlam & Mehriban #Aliyev

  • Thierry Lepaon va être nommé délégué interministériel à la langue française 13 février 2107

    Deux ans après avoir été obligé de démissionner, le 7 janvier 2015, de son poste de secrétaire général de la CGT, à la suite d’affaires mettant en cause son train de vie, Thierry Lepaon va pouvoir entamer une nouvelle vie. Mardi 14 février, il devrait être nommé président de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), en remplacement de Marie-Thérèse Geoffroy, qui la présidait depuis 2012.

    A cette fonction (bénévole), la République, bonne fille, ajoute une cerise sur le gâteau : mercredi 15 février, M. Lepaon sera nommé, en conseil des ministres, délégué interministériel à la langue française pour la cohésion sociale auprès du premier ministre. Une nomination qui intervient plus tard que prévu car elle n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement, certains ministres ne le jugeant pas politiquement opportune.

    Depuis son départ forcé de la direction de la CGT – à la suite de travaux d’aménagement de son logement de fonction à Vincennes (Val-de-Marne), pour lesquels la centrale l’a ensuite « blanchi » en reprenant sa ligne de défense, et dans son bureau au siège de la confédération à Montreuil (Seine-Saint-Denis) –, M. Lepaon rêvait de s’investir dans la lutte contre l’illettrisme, « une question de civilisation et de citoyenneté », selon sa formule.
    . . . . . . . .
    Depuis huit mois, M. Lepaon n’est plus salarié de la CGT (4 000 euros par mois avec un treizième mois) et se trouve donc rémunéré par les services du premier ministre. Compte tenu de la proximité de l’élection présidentielle, son nouveau poste va ressembler à un contrat à durée déterminée pouvant être remis en cause en mai par le futur gouvernement. Mais l’ancien secrétaire général de la CGT se montre serein : « Le projet gardera sa pertinence quel que soit le premier ministre demain ».

    https://seenthis.net/messages/480914
    #Corruption #pantouflage #prébende #Thierry_Lepaon #Syndicat #délégué_interministériel #langue_française #illettrisme

  • Une crise d’intégration des jeunes de milieux populaires — Retour sur la grande révolte des banlieues françaises, par Denis Duclos (août 2006)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/08/DUCLOS/13741 #st

    La cause fondamentale et permanente des révoltes urbaines — même les plus juvéniles — n’est donc pas à chercher très loin : elle tient presque tout entière dans l’« irrespect », ou la « non-reconnaissance » de la personne, et notamment du jeune, comme sujet culturel et politique, et cela du fait presque exclusif des représentants de la République elle-même, que cela se traduise par l’indifférence, la défiance implicite, l’esprit de supériorité, le harcèlement policier et administratif, ou par la limitation orchestrée de toutes les occasions de contact et enfin d’emploi.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/50689 via Le Monde diplomatique

  • Au premier jour de son #procès, Christine #Lagarde réfute toute légèreté
    https://www.mediapart.fr/journal/france/121216/au-premier-jour-de-son-proces-christine-lagarde-refute-toute-legerete

    Devant la Cour de justice de la République, l’ex-ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy n’exclut pas que l’on ait abusé sa bonne foi dans l’affaire de l’arbitrage frauduleux qui a enrichi Bernard #Tapie.

    #France #Affaire_Tapie #arbitrage #CJR

  • La mort d’Adama Traoré, une affaire d’État
    http://contre-attaques.org/magazine/article/la-mort-d

    Ce texte est paru dans les blogs de Mediapart, le 5 août 2016. À part le procureur de la République de Pontoise, qui peut croire encore que la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet à Beaumont-sur-Oise, était un accident ? Pour autant, il ne faudrait pas se contenter d’y voir une simple bavure des gendarmes. D’emblée, il s’agissait d’un crime d’État ; mais depuis lors, c’est devenu une affaire d’État. Si l’on peut parler de crime d’État, c’est que ces tragédies à répétition, dont sont victimes des Français (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Ailleurs_sur_le_Web, #Police, #Racisme

    « https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/050816/la-mort-d-adama-traore-une-affaire-d-etat »

  • La mort d’Adama Traoré, une affaire d’État | Eric Fassin
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/148534022220/la-mort-dadama-traoré-une-affaire-détat-eric

    À part le procureur de la République de Pontoise, qui peut croire encore que la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet à Beaumont-sur-Oise, était un accident ? Pour autant, il ne faudrait pas se contenter d’y voir une simple bavure des gendarmes. D’emblée, il s’agissait d’un crime d’État ; mais depuis lors, c’est devenu une affaire d’État.

  • La mort d’Adama Traoré, une affaire d’État | Eric Fassin
    https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/050816/la-mort-d-adama-traore-une-affaire-d-etat

    À part le procureur de la République de Pontoise, qui peut croire encore que la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet à Beaumont-sur-Oise, était un accident ? Pour autant, il ne faudrait pas se contenter d’y voir une simple bavure des gendarmes. D’emblée, il s’agissait d’un crime d’État ; mais depuis lors, c’est devenu une affaire d’État. Source : Identités politiques

  • « Quand nous disons "je", c’est à nous tou-te-s que nous pensons » - Contre-attaque(s)
    http://contre-attaques.org/magazine/article/tribune

    Laurence Rossignol, Manuel Valls, Gilles Clavreul, Laurent Joffrin...ces dernières semaines ont été marquées par les déclarations outrancières de plusieurs responsables politiques et éditorialistes. Qu’elles insultent la mémoire des déportés de l’esclavage, le libre-arbitre des femmes voilées ou les pratiques militantes des antiracistes politiques, ces déclarations n’ont qu’un seul effet : renforcer les stigmates visant une partie de la population. Plusieurs acteurs associatifs ont ouhaité réagir à cette sombre actualité ; nous publions ici leur tribune.

    Nous assistons avec un triste amusement à la déchéance de rationalité d’un État en roue libre. Et avec lui, les hérauts d’une élite désuète qui, face à la remise en cause de ses privilèges, est prête à faire brûler la maison France qu’elle dit tant aimer.
    Comme chaque jour apporte son lot de nouvelles polémiques autour de l’islam et des musulmans, des Noirs et des Arabes, des migrants et des Roms, hier pas plus que demain ne déroge à la règle.

    Douce France, cher pays en pleine souffrance, que nous réserves-tu aujourd’hui ? Quel foulard, quelle barbe, quelle couleur, quelle culture te posera problème ? Quel sujet naitra, sinon de ton ennui, du moins de tes errances ou stratégies racialistes ?

    Sur nos écrans s’affichent les tensions du jour qui, dans nos rues comme dans nos institutions, dans nos écoles comme dans nos entreprises, portent leurs fruits amers, construisant et légitimant le rejet de l’autre, son exclusion. La violence des mots, souvent. La violence des gestes, aussi.

    Et face à cela, un État coupable de lui-même, non plus uniquement de ses renoncements face aux racismes, mais également de ses discours et de ses actions ; une puissance publique qui, plutôt que d’apporter la rationalité de l’analyse, l’humanisme de l’écoute et la fraternité dans l’action, est incapable d’offrir un autre visage que celui du mépris.

    L’antiracisme d’État n’est et ne sera pas la grande force issue de tous les secteurs et de tous les paysages de la société française, permettant à chacun-e de ne plus faire face à l’exclusion de part sa couleur de peau, son origine ou sa religion supposée. Au contraire, il aura été l’obstruction des institutions, empêchant les premiers intéressés d’accéder aux moyens politiques et institutionnels de changer positivement leur condition. Il aura été la domination d’une élite, produisant un discours vertical descendant, à l’attention des populations cibles du racisme que l’on aura voulu « civiliser » et « pacifier », sans jamais dépasser ses réflexes post-coloniaux. Il aura été 30 ans de retard, en donnant à voir l’illusion d’une France fraternelle, signalant sur le plan du marketing ce que nous avons été incapables de faire vivre dans le réel de l’action institutionnelle. Une France pourtant rescapée, sauvée au quotidien par l’expérience humaine de gens qui veulent tout simplement vivre ensemble, bien loin des outrances politiques de ceux qui nous gouvernent. 

Au Président de la République comme au Premier Ministre, au Délégué interministériel prétendument contre le racisme et l’antisémitisme comme aux polémistes qui les soutiennent, aux videurs de l’antiracisme patenté comme aux racistes de tout poil qui se sentent soudainement pousser les ailes d’un républicanisme jacobin, à cette infime minorité qui truste l’espace médiatique névrosé tout en poussant des cris d’orfraie à chaque fois qu’on contredit leurs certitudes, nous disons simplement : 



    Votre antiracisme est un racisme, puisqu’il revient à nous imposer la manière dont nous devrions vivre et les mots que nous devrions choisir pour nous exprimer, juste par notre différence.
    Votre féminisme est un sexisme, puisqu’il aboutit à dicter aux femmes ce qu’elles devraient ou non porter, tout en confisquant la parole des premières intéressées.
    Votre progressisme est une régression, puisqu’il valide le passage de nouvelles lois qui, en son nom, viennent restreindre toujours plus les droits et les libertés de chacun-e.
    Votre liberté d’expression est une censure, puisque asymétrique, elle vous permet d’insulter les autres tout en leur interdisant de vous répondre.

    Fuyez donc les miroirs, vous risqueriez de vous y voir.

    Quand des ministres s’érigent en défenseur des droits tout en convoquant, comme l’a fait Mme Rosignol, la mémoire de l’esclavage pour mieux ostraciser les Noir-e-s et les femmes musulmanes, sans qu’aucun responsable politique de premier plan ne la condamne mais plutôt la défende, on prend la mesure de l’ancrage raciste dans notre société. 

Quand un premier ministre en exercice se sert, une fois de plus, des femmes musulmanes comme bouc émissaire de ses échecs, couvrant le trou béant du chômage et les échecs de l’anti-terrorisme par des déclarations toujours plus abjectes, on a envie de lui rappeler que le premier « asservissement » que les premières intéressées dénoncent est celui de leur exclusion de l’éducation et du travail, auquel Manuel Valls a si ardemment participé.

    Et lorsque le directeur d’un journal dit de Gauche, comme Laurent Joffrin, prend la plume pour donner des leçons sur la manière de bien lutter contre un racisme qu’il n’a lui-même jamais vécu, en s’arrogeant le droit de dicter qui sont les bons et les mauvais, on serait presque tentés de rire si la situation n’était pas si grave, pour finalement lui dire :
    Promis, à la minute où on aura besoin de la permission de qui que ce soit pour savoir comment lutter contre les problèmes qui NOUS affectent, on vous fera signe. D’ici là, vous pouvez prendre un ticket et rejoindre la chorale de ceux qui, dans leur long sanglot, pleurent un antiracisme jusque là garant de leurs privilèges.

    De la même manière, si on a besoin de conseils sémantiques pour savoir comment qualifier la négrophobie, l’islamophobie ou le racisme dont NOUS sommes la cible, nous saurons que nous pouvons compter sur des experts en linguistique sélective qui ont a cœur de préserver la pureté et la conformité d’une langue qui, républicaine ironie, est la notre tout autant que la leur.

    D’ici là, nous continuerons notre travail.

    Nous continuerons à dénoncer le racisme là où il se trouve, comme un système et non un accident, sans hésiter à parler de la responsabilité de l’État dans son institutionnalisation, au travers des discriminations, des pratiques policières abusives ou encore de l’accès aux services publics.

    Nous continuerons à nous organiser en toute indépendance et à choisir nos mots, nos moyens, nos causes, nos stratégies autonomes pour préserver nos droits à tou-te-s.
    Et si votre dernière défense est de nous accuser de communautarisme, quand vous avez été le groupe de reproduction sociologique des élites le plus stable de notre histoire, c’est que vous ne concevez d’égalité que soumise à vous :

    Quand vous dites « nous », c’est à vous seuls que vous songez. 
Quand nous disons « je », c’est à nous tou-te-s que nous pensons. Comme vos discours, votre universalisme est en perpétuelle rotation, autour de votre nombril.

    Nous sommes libres, comme des êtres humains dans toute leur dignité.

    Et si cela vous pose problème, c’est qu’il vous faudra apprendre à vivre avec vous-mêmes, de vos indignations sélectives à votre égalité incantatoire, de votre vision civilisatrice et raciste à votre cécité lorsqu’il s’agit de faire face à vos propres biais et mécanismes d’exclusion. Atteints d’une fracture de l’œil à la vue d’un foulard ou d’une femme noire s’exprimant librement, menacés par une barbe ou un turban troublant votre aseptisé paysage, traumatisés par la mémoire d’un pain au chocolat arraché à votre enfance, vous pourrez trouver une oreille attentive et réconfortante auprès de ceux qui pensent comme vous. Si seuls, vous pourrez vous tenir chaud et évoquer les souvenirs d’antan... vestiges révolus d’un temps où vous pouviez encore nous dominer.

    Mais comme nous ne vous ressemblons pas, nous n’avons pas de revanche à prendre ni de souffrance à projeter sur les autres. C’est pourquoi notre lutte sera toujours et uniquement celle de la justice et de la dignité, pour tou-te-s. Accrochez-vous bien.

    Sihame Assbague, activiste et journaliste par obligation
    Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République
    Ismahane Chouder, membre du Collectif des Féministes Pour l’Égalité
    Nabil Ennasri, essayiste et président du Collectif des Musulmans de France
    Amadou Ka, président des Indivisibles
    Leyla Larbi, membre du Labo Décolonial
    Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif Contre l’Islamophobie en France
    Fania Noël, militante afroféministe

  • Rossignol démissionne !
    https://rebellyon.info/Rossignol-demissionne-16141

    Madame Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes stigmatise la minorité musulmane ainsi que la minorité noire avec ses propos tenus sur RMC le mercredi 30 mars. Démission et condamnation ferme doivent être prononcés pour les propos racistes d’une ministre en (...) — Analyse et réflexion, Rapports sociaux de genre, Religions, Apartheid social, Discriminations, Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes stigmatise la minorité musulmane, 1, indigènes de la République, 2

  • Frédéric LORDON Nuit Debout Paris 40 mars 2016 : Éloge de la GRÈVE GÉNÉRALE

    https://www.youtube.com/watch?v=9sPrh7-9Y2I

    Frédéric Lordon : « Il faut bloquer pour que tout se débloque »
    http://www.reporterre.net/Frederic-Lordon-Il-faut-bloquer-pour-que-tout-se-debloque

    Frédéric Lordon, économiste, a prononcé ce discours lors de l’assemblée générale de la Nuit Debout, samedi 9 avril place de la République. Où en sommes-nous ? On ne compte plus les villes de province où il y a une nuit debout, et la plaine européenne est en train de s’embraser également : Barcelone, Madrid, Saragosse, Nurcie, Bruxelles, Liège, Berlin. La place de la République elle-même s’est donnée une antenne à Stalingrad [métro Stalingrad, NDLR]. A tout moment, des actions surprise naissent spontanément. (...)

    La #Nuit_debout entre organisation et spontanéisme

    http://www.reporterre.net/La-Nuit-debout-entre-organisation-et-spontaneisme

    Où va, et comment, Nuit debout ? C’est la question que se posent, de plus en plus nombreux, les participants de ce mouvement inattendu. Elle a été bien formulée mardi soir 12 avril, dans la grande salle de la Bourse du travail, à deux pas de la place de la République. Le débat, organisé par Attac, réunissait David Graeber, anthropologue anarchiste et un des participants d’Occupy Wall Street, à New-York en 2011, et Frédéric Lordon, économiste qui a pris une place visible dans Nuit debout.

    http://reporterre.net/Il-faut-cesser-de-dire-ce-que-nous-ne-voulons-pas-pour-commencer-a-dire-

    Comment Nuit debout pourrait-il éviter les écueils rencontrés par Occupy Wall Street aux États-Unis et le 15-M en Espagne ? En élargissant la base de la contestation, explique l’économiste Frédéric Lordon, et en dépassant le stade de la revendication pour dessiner un nouveau cadre, résumé dans la formule : « Non à la loi et au monde El Khomri. »

    http://www.revolutionpermanente.fr/Mayotte-13-jours-de-greve-generale-dans-un-silence-mediatique

    http://www.alterecoplus.fr/data/chomage-des-jeunes-et-rigidite-de-lemploi-le-lien-introuvable-201604011

    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/04/09/nous-femmes-precaires-ne-sommes-pas-contre-la-loi-travail-nous-sommes-contre-le-capital

  • Un maire noir de Paris en 1879, effaçé des archives et de l’Hisoire - Portal Geledés

    http://arquivo.geledes.org.br/atlantico-negro/afroeuropeus/franca/17903-un-maire-noir-de-paris-en-1879-efface-des-archives-et-de-l

    En lien avec http://visionscarto.net/negres-noirs-du-bon-usage-des-mots ce signalement que l’on doit à Françoise Bahoken sur Twitter

    Severiano de Hérédia, Le maire "noir" de Paris

    Un Caribéen noir, Severiano de Heredia, a été ministre des Travaux publics et président du conseil de Paris sous la 3e République. Ce mulâtre cubain, cousin des deux poètes José-Maria de Heredia, a été dénigré de son vivant et effacé des mémoires dès son trépas. Un cas emblématique proposé par les éditions Les Indes savantes, collection Boutique de l’histoire.
    Paul Strade, professeur émérite de l’université de Paris VIII, a présenté vendredi dernier à l’Assemblée Nationale son livre, « Sévériano de Hérédia : ce mulâtre cubain que Paris fit maire et la République ministre », préfacé par la 1re députée noire de la capitale, Georges Pau-Langevin.

    Paul ESTRADE, Severiano de Heredia. Ce mulâtre cubain que Paris fit ‘maire’ et la République, ministre

    L’incroyable destin de Severiano de Heredia

  • Nous ne céderons pas !
    Signez la pétition
    http://www.nousnecederonspas.org

    Pour nous, c’est définitivement non !

    Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

    A l’initiative de :

    AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AC ! Trégor, Act Up-Paris, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Alternatiba, Altertour, Alofa Tuvalu, ANV Cop21, Apel-Egalité, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association Avocats pour la défense des droits des détenus, Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), l’Association générale des étudiants de Paris Sorbonne (AGEPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, CADTM France, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, CISPM/ Maroc, Clamart-Citoyenne, Collectif des 39, Collectif des associations citoyennes, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif La Chapelle debout !, Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif de défense des libertés fondamentales de l’agglomération rouennaise (CDLF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif lyonnais jamais déchue, Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Ouiouioui, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil des migrants subsahariens au Maroc, Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination nationale Pas sans nous, Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Espace Marx, Euromed Feminist Initiative IFE-EFI, Farapej, Fédération des associations des travailleurs et des jeunes (DIDF-France), Fédération des CIRCs, Fédération française des motards en colère (FFMC), Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fondation sciences citoyennes, Halte OPGM07, Ipam, Jinov International, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Genepi, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amis de la Terre France, Les Amoureux au ban public, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement pour l’économie solidaire (Mes), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement pour l’économie solidaire, Négajoule !, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Osez le féminisme !, Participation et spiritualité musulmanes (PSM), Peuple et culture Ile-de-France, Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Revue Ecole émancipée, Revue Inprecor, Revue Mouvements, Revue Regard, Romeurope 94, Solidarité laïque, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU Paris, SNUITAM-FSU, SNUTER-FSU, Solidaires étudiant-e-s, SUPAP-FSU, Une Autre voix juive (UAVJ), Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union rationaliste, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

    #état_d'urgence #gouvernement_hollande #PS #Social_démocratie

  • Pourquoi Ursula Gauthier, de l’Obs, a dû quitter la Chine et pourquoi on s’en f...
    Ursula Gauthier, celle qui appelle gentiment « minorité remuante » les auteurs d’attentats aveugles 

    Pour lire sans a priori ce qui va suivre, il faut avoir remarqué que l’auteur d’un article sur les USA (un film, un livre, des inondations, le Grand Canyon du Colorado...) n’a jamais à préciser au préalable qu’il se démarque du génocide des Peaux Rouges ou des massacres de l’armée US au Vietnam (ou en plein d’autres endroits, il n’en manque pas).

    De même, il devrait être possible d’écrire sur l’engagement russe en Syrie sans commencer par une longue dénonciation du goulag. Par conséquent, il devrait être admis d’écrire sur un événement précis survenu en Chine sans être obligé de prendre ses distances avec la Révolution culturelle, Mao, le culte de la personnalité, le système politique, médiatique, policier, judiciaire chinois, sans jurer que l’auteur n’y voit pas un modèle dont il souhaiterait l’importation en France.
    Oui, il devrait être permis d’éviter pareil préambule mais, en vérité, il est préférable d’y faire une halte, faute de quoi les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs attaquent sur une étiquette, sur une supposée allégeance politique, pour ne pas avoir à contre-argumenter sur le fond.

    Parlons maintenant d’Ursula Gauthier.

    Le 18 septembre 2015, des extrémistes #ouïgours (que le ministre sarko-socialiste Kouchner appela les « Yoghourts ») habitants du Xinjiang, République autonome chinoise « géographiquement plus proche de Kaboul que de Pékin » , armés de couperets et autres armes blanches, ont assassiné une cinquantaine de mineurs #Han travaillant dans une mine de charbon. La chasse policière aux terroristes s’est soldée par la mort de 28 d’entre eux.

    Alors que la Chine est sous le choc, Ursula_Gauthier, correspondante de L’ Obs à Pékin, nie le caractère terroriste du pogrom anti-mineurs puisque, à ses yeux, ce qui s’est passé au Xinjiang n’avait rien de commun avec les attentats parisiens de janvier et novembre : il s’agissait d’une réplique à la politique de la Chine qui brime ses minorités ethniques.

    Le monde entier a exprimé son émotion après les attentats du 13 novembre à Paris. La Chine aussi, mais Ursula Gauthier décèle dans ce pays (et dans lui seul) une « arrière-pensée » . Arrière-pensée qui vise ici à créer « un amalgame entre la lutte contre le terrorisme international et la répression contre la minorité ouïgoure, dans le Xinjiang ».

    Ces partis pris de la journaliste ont indisposé les autorités de Pékin et le visa de presse d’Ursula Gauthier ne lui a pas été renouvelé. Elle doit quitter la Chine.

    L’immuable #ONG pro-américaine #Reporters_sans_frontières dénonce le « lynchage médiatique » et la « campagne de diffamation et d’intimidation » visant la #journaliste. Son patron, #Christophe_Deloire (un Ménard-bis, à croire qu’ils en font l’élevage, à #RSF) demande au gouvernement français « une défense ferme » , etc.

    La plupart des médias hexagonaux se déclarent solidaires de la journaliste de l’Obs, mais se gardent de publier l’article qui a ulcéré Pekin.

    Le magazine Challenge s’étonne de l’adhésion du peuple chinois à la réaction chinoise : http://www.challenges.fr/media/20151228.AFP1401/chine-les-medias-et-le-gouvernement-saluent-l-expulsion-d-une-journaliste

    « Chine : 95% des internautes "soutiennent l’expulsion" de la journaliste française Ursula Gauthier, selon la presse officielle.
Selon un pointage réalisé lundi soir, 202.318 votes sont en faveur de la décision d’expulsion, soit 94,4% du total.
La plupart des internautes chinois n’ont cependant pas pu lire l’article de la journaliste, non traduit intégralement en mandarin et désormais inaccessible dans sa version française sur le web en Chine, où les autorités maintiennent une stricte #censure des contenus en ligne. »

    La plupart des citoyens français ne l’ont pas lu non plus. Il n’est même pas sûr que tous les journalistes qui font corps l’ont lu. Probablement des extraits. Pour combler cette lacune, LGS vous invite donc à lire l’article dans son intégralité :http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151117.OBS9681/apres-les-attentats-la-solidarite-de-la-chine-n-est-pas-sans-ar
    A présent, nous allons en examiner quelques détails ensemble.
    Ursula Gauthier  : « Or, aussi sanglante qu’elle ait été, l’attaque de Baicheng [le 18 septembre 2015] ne ressemble en rien aux attentats du 13 novembre [en France]. Il s’agissait en réalité d’une explosion de rage localisée ». En effet, « Poussé à bout, un petit groupe de Ouïgours armés de hachoirs s’en était pris à une mine de charbon et à ses ouvriers chinois han, probablement pour venger un abus, une injustice, une expropriation ... »

    Traduire « s’en était pris » par « ont massacré plusieurs, dizaines de... » . Comprendre dans le « probablement »  que la journaliste n’en sait rien, mais il importe de nous persuader que les tueurs répondaient à une possible agression antérieure sur laquelle les historiens nous en diront plus un de ces quatre, mais dont il semble établi que les ouvriers saignés à l’arme blanche n’étaient pas responsables.

    Et encore : « Mais pour #Pékin qui refuse de reconnaître sa propre responsabilité dans la montée de l’exaspération de ses minorités, la multiplication récente des incidents sanglants au #Xinjiang ne peut être que l’œuvre d’une organisation #djihadiste internationale. »
    Si vous êtes joueur, remplacez dans la phrase ci-dessus, Pékin par Paris, Xinjiang par #Bataclan et calculez à quelle heure le #RAID va débarquer chez vous, vous plaquer à terre et vous déboiter l’épaule devant vos enfants.

    Et encore : « Le hic, c’est que de nombreux experts doutent que l’ETIM [mouvement terroriste ouïgour] soit ce groupe cohérent et dangereux décrit par la Chine. Certains vont même jusqu’à douter de son existence. Après les attentats du 11 septembre, George Bush, désireux par dessus tout de nouer une alliance avec Pékin, avait accepté d’inscrire l’ETIM sur sa liste des organisations terroristes. Aujourd’hui, il ne figure plus sur cette liste ».
    Notez : de « nombreux experts » (Lesquels ?) doutent de l’existence de ce groupe naguère inscrit sur la liste des organisations terroristes par G. W. Bush dont on connaît la faiblesse, la naïveté et le refus de créer une CIA ou une NSA pour lui ouvrir les yeux.
    Ursula Gauthier invoque aussi comme explication « la #radicalisation de jeunes poussés à bout par la répression impitoyable qui écrase tous les aspects de la vie des Ouïgours : culture, langue, religion, accès à l’éducation, au travail, voire à un simple passeport ». 

    Le problème est que ce genre d’affirmations a déjà été avancé pour le #Tibet et que les observateurs pour qui le goût de la vérité journalistique l’emporte sur la #sinophobie ont démontré qu’elles étaient fausses (Voir mon livre : « Le #dalaï_lama pas si zen » , éditions Max Milo, 2011). Elles entrent en contradiction avec d’autres informations. Par exemple, dans son livre publié chez Denoël, « Les Chinois sont des hommes comme les autres » , Zheng Ruolin, grand ami de la France où il a vécu une vingtaine d’années, révèle que dans le Xinjiang, quand l’assemblée des élus se réunit il faut 5 interprètes pour qu’ils se comprennent. Cinq langues pratiquées, donc.
    L’article d’Ursula Gauthier est un article à charge contre le gouvernement chinois. Et pourquoi pas ? C’est son droit. Il n’a jamais été exigé (et c’est heureux) aux correspondants de presse occidentaux d’adhérer au PCC.

    Cette correspondante de l’Obs a même le droit (tenez-vous bien), de trafiquer un peu la réalité, de manipuler le lecteur, de parer des atours de l’information un texte de propagande que des terroristes ne renieraient pas. En France, on est habitué à ça. Le Grand Soir, Acrimed, Investig’action (pour ne citer qu’eux) en font régulièrement la démonstration.

    Mais dans ce cas précis se posent trois problèmes spécifiques  :

    1- Ursula Gauthier escamote la réalité d’un terrorisme ouïgour. Les autorités chinoises, en butte à une minorité de Ouïgours musulmans contaminés par les propagandistes d’#Al_Qaida à travers leurs centaines de kilomètres de frontière poreuse avec le Pakistan (et une autre, plus courte, avec l’Afghanistan) doivent faire face à un terrorisme réel, sanglant, appuyé depuis l’étranger. Les USA déploient (financent), via la National Endowment for Democracy (#NED) plusieurs programmes en direction du Xinjiang (comme en direction du Tibet d’ailleurs, ces deux régions voisines étant chacune un talon d’Achille de la Chine). La plupart des figures historiques de la CIA ont siégé un jour ou l’autre au Conseil d’administration ou à la direction de la NED, dont John Negroponte, nommé ensuite ambassadeur en Irak occupé, puis, de retour aux USA, big chief de tous les services de renseignements US (à ce titre, c’est lui qui avait la charge de nommer le directeur de la CIA).
    • La responsabilité d’un commando ouïgour est établie dans l’attaque d’un poste de police le 4 août 2008 au moment des jeux Olympiques de Pékin dans le Xinjiang : 16 morts.
    •  Le 28 octobre 2013, un commando ouïgour commet un attentat sur la place #Tian’anmen à Pékin : 5 morts et 40 blessés.
    • Le 1er mars 2014, un commando ouïgour commet un attentat à la gare de Kunming, capitale du Yunnan : 29 tués au couteau et 130 blessés.
    • Le 18 septembre 2015 donc, c’est l’assassinat d’une cinquantaine de mineurs.
    Policiers, touristes et promeneurs, voyageurs, travailleurs, telles sont les catégories de victimes dont on serait étonné d’apprendre qu’elles ont commis un abus, une injustice, une expropriation au Xinjiang avant d’être rassemblées par pas-de-chance sur le lieu de leur mort.

    2- Dans une vidéo, Ursula Gauthier se défend http://www.lemonde.fr/actualite-medias/video/2015/12/28/chine-entretien-avec-la-correspondante-de-l-obs-sur-le-point-d-etre-expulsee
    en disant qu’à aucun moment elle n’a approuvé le terrorisme. Certes, mais à aucun moment elle ne l’a dénoncé, à aucun moment elle n’a exprimé de la compassion envers les victimes, à aucun moment elle n’a eu une once de compréhension pour le gouvernement chinois qui prend des mesures (trop nombreuses, trop tatillonnes, trop brutales ?) pour préserver sa population des attentats et massacres aveugles contre des innocents.

    A aucun moment elle n’a des mots d’amitié pour le peuple chinois, sentiment qu’elle revendique un mois après son article militant, à quelques jours de l’expiration de son visa.

    Comment croire en effet à la sincérité de son amour (tardif et brisé) qu’elle clame dans une vidéo (ci-dessus) sous l’avalanche des reproches et dont les mots sont en contradiction avec le ton de son article, lequel est consacré à trouver, sinon des excuses, tout au moins des « justifications » aux actes sanglants ? Comment parier un yuan sur son objectivité quand pas un mot de son article n’est de nature à irriter les tueurs ?

    Si les mots « terroristes » ou « terrorisme » reviennent 17 fois dans son article, c’est toujours, entre guillemets.
    Et qui se douterait, à la lire, que des combattants Ouïgours ont rejoint #Daesh en Syrie ? 
Pour y retrouver leur langue et la maison dont ils ont été expropriés ? Par horreur de l’autorité, poussés à bout par l’impossibilité d’obtenir un passeport ? C’est cela-même ; évitons, avec l’Obs, de les confondre avec les terroristes qui ravagent la Syrie et qui envoient en Europe leurs métastases.

    3- Si Ursula Gauthier avait écrit sur les attentats terroristes de Paris _ (janvier et novembre) ce qu’elle a écrit sur les attentats au Xinjiang, elle aurait eu à en répondre devant la Justice française et elle aurait été licenciée par son journal, avec l’approbation des médias et dans le silence de RSF.

    Car, rappelons-nous Charlie Hebdo, ce n’est pas si vieux

    Des fous du même métal que les fanatiques ouïgours se sont livrés à un massacre odieux à Charlie Hebdo. Et, dans la France saisie d’effroi et de pitié, pas une seule Ursula Gauthier ne s’est avisée d’écrire ce qu’elle écrit des massacres aveugles en Chine. Pas un seul journaliste n’a mis alors des guillemets à terroristes !

    En janvier 2015, le gouvernement français a demandé qu’une minute de silence soit observée dans les écoles. Les cas de non respect ont été signalés. Ecoutons la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, le 14 janvier 2015, à l’Assemblée nationale (Questions au gouvernement) : http://www.dailymotion.com/video/x2eq7hn_najat-vallaud-belkacem-je-mobilise-la-communaute-educative-pour


      « S’agissant de la minute de silence elle-même c’est une centaine d’incidents qui nous ont été remontés. Les jours qui ont suivi nous avons demandé la même vigilance, et c’est une nouvelle centaine d’évènements et d’incidents qui nous ont été remontés. Parmi eux une quarantaine ont d’ailleurs été transmis aux services de police, de gendarmerie, de justice, parce que pour certains il s’agissait même d’apologie du terrorisme. Nous ne pouvons pas laisser passer cela. »

    La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a publié une circulaire demandant aux procureurs de la République de faire preuve d’une « extrême réactivité » et de « fermeté ». 
    • Un enfant de 8 ans a été conduit au commissariat pour ne pas avoir voulu « être Charlie » et pour avoir parlé de terroristes, mot dont il s’est avéré qu’il ne connaissait pas la signification.
    • Un basketteur professionnel, Akin Akingbala, pivot nigérian de l’équipe de Rouen, a été mis à la porte de son club sportif le 17 février pour un message privé repris sur le réseau social Twitter. Celui-ci, écrit à l’origine par un journaliste britannique, disait en anglais « Je ne suis pas Charlie, je suis Ahmed, le policier mort.... ».
    • Le mensuel Le Monde Diplomatique de Janvier 2015 signale que la répression va de « l’inculpation de jeunes pour des dessins (oui !) à la condamnation à Grenoble à six mois de prison ferme d’un déficient mental »
    • Un homme de 28 ans qui avait crié à l’adresse de policiers : « Ils ont tué Charlie, moi j’ai bien rigolé » , a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu, en Isère. 
    • Le quotidien Ouest France du 14 janvier 2015 nous apprend que « Plus de cinquante procédures pour apologie du terrorisme ont été ouvertes en France depuis l’attentat à Charlie Hebdo il y a une semaine, d’après le ministère de la Justice ».

    Les rigolos, les ivrognes, les bravaches, qui se défoulent avec des plaisanteries de mauvais goût sur le sujet sont jugés sans tarder. Une dizaine de condamnations - plutôt lourdes - sont prononcées dans les jours qui suivent.

    C’était la France traumatisée de janvier 2015, celle qui sentait le Patriot act, celle où un message privé, un mot dans la rue, un article pouvaient vous conduire devant un tribunal.
    Pour Ursula Gauthier , si la Chine « une société qui n’éprouve que peu de sympathie pour le reste du monde » (mais qu’elle adôôôre, découvre-t-elle en bouclant ses valises) s’est associée en novembre à la douleur de la France c’est pour obtenir « en retour le soutien de la communauté internationale dans ses propres démêlés avec sa minorité la plus remuante : les Ouïgours du Xinjiang ». 

    D’où le titre de l’article d’Ursula Gauthier dans l’Obs : « Après les attentats, la solidarité de la Chine n’est pas sans arrière-pensées ».

    A croire que le rassemblement des chefs d’Etat pour Charlie Hebdo à Paris était dépourvu d’arrière-pensées.
    Si la presse française traverse une crise grave, si elle est obligée pour subsister de se vendre à des industriels et à des banquiers, de solliciter des aides financières importantes de l’Etat, la conjoncture n’explique pas tout : la profession est largement discréditée et nous venons de mieux comprendre pourquoi, grâce à Ursula Gauthier. Le péché mortel d’un journaliste est de croire qu’il est intellectuellement supérieur à tous ses lecteurs, que ceux-ci n’ont aucun moyen de vérifier ce qu’il écrit ni de sentir, sous la présentation partielle et partiale des faits, un discours engagé et un coeur froid.

    Et ces silences !
    Comment faire comprendre au lecteur la nervosité de Pékin face aux terroristes islamistes et aux séparatistes si l’on ne lui dit pas que le Xinjiang est la seconde région productrice de pétrole du pays, qu’il fournit un tiers de la consommation nationale en gaz naturel, qu’il est le premier producteur de charbon avec 40% des réserves nationales. On y trouve le plus grand gisement d’uranium du pays. Ajoutez à cela les passages de gazoducs et d’oléoducs et vous en saurez plus sur le Xinjiang.

    Ah, vraiment, il n’est pas besoin d’avoir la nostalgie de la Révolution culturelle, du Grand Timonier, Grand Commandant en Chef et Grand Pilote, de vouloir importer en France le système politique, médiatique, policier, judiciaire, culinaire (je fais référence aux insectes grillés et aux brochettes de scorpions, pas à la Tsingtao) chinois pour se démarquer de cette journaliste et pour ne pas rejoindre la meute qui regrette son expulsion alors qu’il urge surtout de dénoncer ce qu’elle écrit et son manque de probité qui est pointé par une grande partie des Internautes... sur le site de l’#Obs.

    Ah, madame Gauthier, comme vous nous dites bien que vous vous en f... des 50 mineurs massacrés à la machette, 50 #prolos qui travaillaient pour nourrir leur famille, mais qui, aux yeux « d’assassins que craignent les panthères et dont tremble un poignard quand leurs mains l’a touché » (Aragon) présentaient les défauts rédhibitoires qui attisent les haines et qui leur ont été signifiés par des cris : « On est chez nous ! » et « Allahou akbar ! ». Probablement, comme vous diriez.

    PS *. Il y a quelque chose de glaçant dans le raisonnement d’#Ursula_Gauthier pour qui des ouvriers chinois qui extraient du charbon au #Xinjiang sans être originaires de cette région chinoise ne méritent pas plus de compassion (ou alors, qu’elle l’exprime enfin !) que celle que manifestait chez nous l’extrême droite dans les #pogroms meurtriers anti-italien de 1893 à Aigues-Mortes, ou dans le racisme anti-polonais dans le Nord ou dans les récentes exactions corses contre les lieux de culte musulmans.

    Malgré une hostilité envers la Chine que ses articles précédents attestent, Ursula Gauthier aurait sans doute obtenu une fois de plus la prolongation de son visa, si elle ne s’était avisée de tracer les frontières de la Chine, de délivrer des droits du sol, d’insinuer qu’il y a des #Chinois moins Chinois que d’autres (les Han) et qui feraient bien de rester chez eux, de déguiser en patriotes (jusqu’à les absoudre) des terroristes vérolés par le #nationalisme, le #racisme, l’#intégrisme_religieux, la #sauvagerie, le mépris de la vie des autres Chinois.

    Mais, puisqu’elle rentre en France, je conseille à l’Obs (par gentillesse) de ne pas lui commander des articles sur le #terrorisme, calqués sur sa vision pékinoise du problème.
    http://www.legrandsoir.info/pourquoi-ursula-gauthier-de-l-obs-a-du-quitter-la-chine-et-pourquoi-on

    Maxime Vivas
    Site Le Grand Soir

  • Après le 25 novembre #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts :

    La guerre ne nous rend pas plus forts, elle nous rend vulnérables
    Dominique de Villepin, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/la-guerre-ne-nous-rend-pas-plus-forts-elle-nous-rend-vulnerables_1416115

    A Saint-Denis, les pauvres n’ont pas le droit d’être traités en victimes
    Sibylle Gollac, Stéphanie Guyon, Julie Pagis, Etienne Penissat, Karel Yon, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/25/a-saint-denis-les-pauvres-n-ont-pas-le-droit-d-etre-traites-en-victimes_1

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    "Nous ne céderons pas !"
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    Alain Bertho : « Il faut être clair : un monde a pris fin, il n’y aura pas de retour en arrière »
    Interview d’Alain Bertho par Ivan du Roy, Basta, le 26 novembre 2015
    http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier

    "Pas en notre nom"
    (manifs le 28 novembre 2015 dans toute l’Espagne)
    http://www.noasusguerras.es/francais

    #recension

  • Deux appels collectifs :

    BRAVONS L’ETAT D’URGENCE, RETROUVONS-NOUS LE 29 NOVEMBRE PLACE DE LA REPUBLIQUE
    Frédéric Lordon, Directeur de recherche au CNRS, Pierre Alféri, Romancier, poète et essayiste Hugues Jallon, éditeur, écrivain, Ludivine Bantigny, Historienne, Eric Hazan, Editeur, Julien Salingue, Docteur en Science politique, Joelle Marelli, Philosophe, écrivain, directrice de programme au Collège international de philosophie, Jacques Fradin, Mathématicien, chercheur en économie, Ivan Segré, Philosophe, Nathalie Quintane, Poétesse, Christophe Granger, Historien, Nacira Guénif, Sociologue, Serge Quadruppani, Ecrivain, Joss Dray, Auteure-photographe, La parisienne libérée, Chanteuse, François Cusset, Professeur de civilisation américaine, Jean-Jacques Rue, Programmateur de cinéma et journaliste, Libération, le 25 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/24/bravons-l-etat-d-urgence-manifestons-le-29-novembre_1415769
    https://www.change.org/p/la-rue-bravons-l-etat-d-urgence-retrouvons-nous-le-29-novembre-place-de-la-r

    Et

    « Nous ne céderons pas ! »
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, L’Humanité, le 25 Novembre, 2015
    http://www.humanite.fr/appel-unitaire-nous-ne-cederons-pas-590848

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Etat_d'Urgence #Manifestations #Appels
    #recension

  • C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! A propos de la révolte de l’automne 2005
    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/09/PIERROT/13948

    Dell’Umbria retrace, dans ce pamphlet percutant, l’histoire idéologique des grands ensembles. Il montre comment se sont construits, depuis le XIXe siècle, ces espaces anonymes, volontairement pensés comme des bulles privées « pour salariés domestiqués ». Une série de clivages achèvent le morcellement des solidarités : Français contre étrangers, jeunes contre vieux, salariés contre chômeurs. Le portrait est sévère : banalisation des états d’exception, « tolérance zéro », violences policières et clientélisme. Les associations subventionnées sont devenues les marionnettes de l’ordre municipal. La gauche erre, se présente comme le dernier rempart avant le fascisme et finit par psalmodier des positions de principe. Elle n’offre pourtant comme programme qu’une version particulière de la #criminalisation des #pauvres.

    Revenant sur les récupérations de la « marche des beurs » et des mouvements d’ouvriers immigrés, l’auteur raconte l’échec de la convergence des luttes antiraciste et sociale. Il fustige enfin tous les discours monolithiques, de l’islam aux complaintes républicaines, et analyse l’importance des drogues dans le maintien de la paix sociale.

    ALÈSSI DELL’UMBRIA (PART.I) : « LE DISCOURS IDÉOLOGIQUE RÉPUBLICAIN A ANESTHÉSIÉ TOUTE CULTURE DE LA RÉVOLTE »
    http://www.article11.info/?Alessi-Dell-Umbria-part-I-Le

    POSTFACE À L’ÉDITION CASTILLANE DE "C’EST DE LA RACAILLE ? EH BIEN, J’EN SUIS !"
    https://infokiosques.net/spip.php?article786

    #racaille est ici utilisé le plus souvent de façon antiphrastique pour désigner des dominants, il m’a semblé nécessaire d’en revenir au sens littéral, là où le terme désigne non pas les tenants ou les bénéficiaires de l’ordre social actuel mais bien le populaire et l’ingouvernable.

    • Outre l’intérêt du livre, je réagissais à l’emploi de #racaille par @kassem, emploi qui a le don de m’agacer... Quand la presse cause de patron #voyou, c’est n’est pas seulement la réitération de voyou (des désignés comme tels par la police, les moralistes, les juges, le PCF, la presse) comme insulte, c’est aussi un blanc seing aux entreprises "normales et au Code civil (garantissant la propriété privée). Un travail de #police.

      Pour ce qui est du soulèvement de 2005, on peut lire un autre point de vue que celui défendu par #Alèssi_Dell'Umbria, là aussi sans moraline :

      Entre expérience et expérimentation, une politique qui ne porte toujours pas le nom de politique
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3284

    • Au sens actuel racaille est devenu synonyme de parasite violent, or ceux qui parasitent le plus les ressources communes et ceux qui exercent la plus forte violence ne sont pas les plus souvent montrés du doigt dans le discours ambiant, bien au contraire, c’est pourquoi il convient de les désigner par un terme adéquat pour contribuer humblement à recadrer un peu les représentations associées.

    • M’enfin... qui est le « parasite violent » ? Celui qui dit « la racaille on va la dégager au Karcher » ou celui qui tient les murs de sa téci ? C’est un concours ? Racaille désigne les #classes_dangereuses, je veux bien que l’on tienne les oligarques pour telles mais pour le dire, il faudra d’autres mots que racaille voyou et délinquant. La #loi, c’est eux. Cette manière de saucissonner le #populaire entre les « citoyens » salariés responsables c’est-à-dire respectueux de l’ordre social et les #déviants, c’est eux.

    • pour le dire, il faudra d’autres mots que racaille voyou et délinquant

      je trouve plus judicieux d’utiliser précisément ces termes-là, dans leur acception actuelle, en les orientant vers ceux à qui cette acception actuelle correspond de façon plus réelle qu’imaginaire, pour justement bousculer l’imaginaire en question.

    • C’est une question de grammaire politique, il me semble que le renversement du stigmate soit on se plante (c’est vous les « méchants » comme le bêle le citoyen indigné,ce pseudopode de l’état), soit ça marche comme ça :

      – Le pdt du Tribunal : Quelle est votre profession ?
      Blanqui : prolétaire.

      – Travail, Famille, Patrie ?
      Pédé.

      – Chômeur = victime, indigne.
      Fier d’être précaire.

      #moraline partout #communisme nulle part.

    • pour « Racaille » j’ai vu que c’etait une insulte contre les categories pauvres. Ca veut dire « Péj. Partie du peuple la plus pauvre, considérée comme la plus méprisable »
      Ca viens de « rascer » qui veut dire racler et de « aille » qui est un suffixe pejoratif.
      http://seenthis.net/messages/400764#message400940

      sachant ca, c’est pas un synonyme de voyous ou bandit et je ne l’utiliserais plus. Dire « les politiciens racailles, ou les racailles en col blanc » ca me semble innaproprié.

    • Merci @alaingresh de réparer cet oubli !

      La Canaille, 1863, Paroles : Alexis Bouvier ; Musique : Joseph Darcier ; Editeur : Vieillot. Cette chanson a été rendue célèbre par la Commune de Paris en 1871.
      https://fr.wikisource.org/wiki/La_Canaille

      Dans la vieille cité française
      Existe une race de fer,
      Dont l’âme comme une fournaise
      A de son feu bronzé la chair.
      Tous ses fils naissent sur la paille,
      Pour palais, ils n’ont qu’un taudis.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Ce n’est pas le pilier du bagne ;
      C’est l’honnête homme dont la main
      Par la plume ou le marteau gagne,
      En suant, son morceau de pain.
      C’est le père, enfin, qui travaille
      Les jours et quelquefois les nuits.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’artiste, c’est le bohème
      Qui, sans souper, rime rêveur
      Un sonnet à celle qu’il aime,
      Trompant l’estomac par le cœur.
      C’est à crédit qu’il fait ripaille,
      Qu’il loge et qu’il a des habits.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’homme à la face terreuse,
      Au corps maigre, à l’œil de hibou,
      Au bras de fer à main nerveuse
      Qui sortant d’on ne sait pas où,
      Toujours avec esprit vous raille,
      Se riant de votre mépris.
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      C’est l’enfant que la destinée
      Force à rejeter ses haillons,
      Quand sonne sa vingtième année,
      Pour entrer dans nos bataillons.
      Chair à canon de la bataille,
      Toujours il succombe sans cris…
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Ils fredonnaient la Marseillaise,
      Nos pères, les vieux vagabonds,
      Attaquant en quatre-vingt-treize
      Les bastilles dont les canons
      Défendaient la vieille muraille !
      Que de trembleurs ont dit depuis :
      « C’est la canaille ! »
      Eh bien ! j’en suis !

      Les uns travaillent par la plume,
      Le front dégarni de cheveux.
      Les autres martèlent l’enclume,
      Et se soûlent pour être heureux ;
      Car la misère, en sa tenaille,
      Fait saigner leurs flancs amaigris...
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Enfin, c’est une armée immense,
      Vêtue en haillons, en sabots.
      Mais qu’aujourd’hui la vieille France
      Les appelle sous ses drapeaux,
      On les verra dans la mitraille,
      Ils feront dire aux ennemis :
      C’est la canaille !
      Eh bien ! j’en suis !

      Une belle version, celle de Marc Ogeret sur le disque Autour de La Commune.

      11 novembre 2005 : Nicolas Sarkozy continue de vilipender "racailles et voyous"
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2005/11/11/nicolas-sarkozy-persiste-et-signe-contre-les-racailles_709112_3224.html#t4LK

      « Ce sont des voyous, des racailles, je persiste et je signe », a déclaré Nicolas Sarkozy, jeudi soir sur France 2, lors d’une émission spéciale « A vous de juger » consacrée à la crise des banlieues, retrouvant le ton très offensif abandonné ces derniers jours. Et le ministre de l’intérieur entend bien en débarrasser le pays au nom des « braves gens qui veulent avoir la paix ».

      comme disait l’autre, les brav’s gens n’aiment pas que
      L’on suive une autre route qu’eux…

      Qui faut-il être pour fait mine de retourner l’insulte à l’envoyeur au lieu de l’endosser ?
      Pour un député socialiste, Nicolas Sarkozy est « une racaille d’Etat »
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/03/19/25002-20140319ARTFIG00049-pour-un-depute-socialiste-nicolas-sarkozy-est-une

      Ce terme désigne
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Racaille

      Les individus dont le rôle social se limite à la petite délinquance. La racaille est ainsi un terme utilisé pour souligner la non-adhésion[réf. nécessaire] aux normes en vigueur dans la société. On parle de « la racaille de la société » pour désigner une frange non intégrée, dont les valeurs sociales ne s’accordent pas avec celle de la majorité, ou à laquelle la société refuse d’accorder un statut plein et entier de « partie du tout ».
      Un groupe méprisable, souvent faisant partie des plus pauvres de la population [réf. nécessaire]. Ayant pour certains un sens socio-économique, pour d’autres un sens plus socio-culturel, cette définition se référant à « une masse méprisable » ne reconnaît pas de distinction individuelle, son utilisation est donc invariable au singulier féminin : « La racaille » ; parfois couplée à un partitif : « de la racaille ». (...)
      Dans la « langue des cités », le terme désigne les voyous et membres des bandes criminelles, mais sans connotation d’exclusion ou de mépris . Au contraire, il désigne plutôt ceux dont la réputation inspire la crainte ou le respect. (...) Cependant cet usage ne peut s’appliquer qu’entre personnes issues de ces quartiers, et les mêmes qui en feraient un titre honorifique dans ces quartiers peuvent se sentir insultés s’ils sont qualifiés ainsi par des personnes extérieures.

    • en fait ca veut dire « voyou ou bandit des classes pauvres » même aujourd’hui en fait. Dire que la FNSEA, les politiciens, les flics, les cols blancs, les patrons... sont des racailles ca me semble pas terrible et perso je prefere abandonner l’utilisation du mot racaille comme je prefere abandonner les insultes sexistes et racistes je laisse aussi les classistes qui méprisent les categories pauvres.

    • renversant : celui qui s’plaint : à éliminer ! la commune ? la catastrophe ! dont une perche de secours ne réussit à se dégager qu’en 86 avec les lois sur l’enseignement .

    • @koldobika Je l’ai toujours entendu associé à des « jeunes de banlieu » et pas pour des délinquants de classes sociales moyenne et elevé. Et l’utilisation mediatique qu’en font les politiques est sur le sens originel puisque ils ne disent pas que Keviel est une racaille par exemple. Avant de faire la recherche je croyait que ca venait du rat, et j’aimais pas non plus cette animalisation et j’aimais pas ce mot mais maintenant que je connait l’etymologie et la definition exacte je ne l’aime pas plus. Après pour le fait de ne plus l’utilisé je ne parle que pour moi, par rapport à mon approche de l’utilisation des insultes. Et je trouve un peu dommage de ne pas faire des insultes nouvelles pour cibler les délinquants en col blancs. #bourgeaille, #politicaille par exemple ou j’aime bien #bankster

    • Merci @koldobika je trouve rigolo de faire des nouvelles insultes pour renversé la domination. Les insultes actuel sont faites par le #patriarKKKapitalistoKKKolonialisme et s’attaque aux populations discriminées. Ici les classes sociales pauvres avec racaille. Les insultes sexuels sont misogynes, homophobe, c’est à dire andro et hétérocentrés. Les insultes raciales ne sont pas contre les blancs mais toujours contre les populations racisées. Les insultes attaquent aussi aux personnes atteintes de handicapes et non aux autres etc.

    • " « En politique, le choix des mots est évidemment essentiel. Je l’ai dit, en France, tous les citoyens sont les filles et les fils de la République. Il n’y a pas de catégorie de Français. Il n’y a que des citoyens libres et égaux en droit. Et quand une personne commet un délit ou un crime, c’est un délinquant ou c’est un criminel. C’est la loi qui le dit. Ce sont ces termes qu’il faut employer. C’est cela la République. »

      L’étymologie du terme racaille n’est pas clairement définie.

      Pour Auguste Brachet, dans son dictionnaire étymologique,[1] la terminologie s’appuie sur le diminutif du radical rac qui est d’origine germanique (racker en allemand pour désigner un « équarrisseur ») et dont on trouve une trace dans le vieil anglais rack utilisé pour désigner un « chien“[2]. Racaille serait un mot formé sur le même principe que canaille qui dérive indirectement du latin canis (‘chien’) et que l’on propose souvent en synonyme.

      Pour Albert Dauzat, dans dictionnaire étymologique[3], ce serait une forme normano-picarde qui aurait la même racine que l’ancien français rasche ou rache (‘ teigne ’) du latin vulgarisé rasicare (‘ gratter ’). Ainsi trouverait-on une trace de ce terme dans le provençal rascar (‘ racler ’) ou raca (‘ rosse ’, ‘ chien ’), et même dans la Bible sous la forme raca (Mathieu, 5, 22 : ‘ Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ’) où il tient lieu d’insulte.

      Racaille n’a donc pas une étymologie basée sur l’italien Razza, qui a donné ‘ race ’ en français, bien que certaines utilisations de ce terme entretiennent volontairement ou accidentellement une confusion sur l’identité du groupe qu’il stigmatise.

      L’utilisation du terme pour désigner des individus et non plus des groupes (se caractérisant dans son utilisation par la pluralité du terme) semble avoir suivi un cheminement populaire récent.

      Si on fait abstraction de la similitude phonétique entre race et racaille, le problème de la portée reste entier car les définitions que l’on donne du mot racaille nous renseignent peu, voire pas du tout, sur les groupes d’individus ou les individus qu’il entend qualifier"

      la langue des Gaulois ne manque pas de nuances pour préciser la profondeur de son ressentiment :
      racaille,
      canaille,
      fripouille,
      populace,
      vermine,
      tourbe,
      rebut,
      pègre,
      maraud,
      lie,
      crapule,
      bas-fond,
      raclure,
      plèbe,
      meute,
      gredin,
      filou,
      faquin,
      ramas,
      crevure,
      ordure,

      ... et bien sûr : sauvageons.

  • Ecole : Doctrine de la laïcité - Jeunesses nationnales socialistes laïques
    http://www.brujitafr.fr/2015/03/ecole-doctrine-de-la-laicite-jeunesses-nationnales-socialistes-laiques.htm

    Dans le cadre de la « grande mobilisation » autour des valeurs de la République, la ministre de l’Éducation nationale a enfin doté l’école du bréviaire qui lui faisait tant défaut : fruit d’un partenariat exclusif avec la Licra, « 100 mots pour se comprendre contre le racisme et l’antisémitisme », cet opuscule [PDF], dorénavant diffusé sur Eduscol, est censé apporter aux enseignants, ignares par nature, les réponses à toutes les questions qu’ils se posent chaque jour dans l’exercice de leur métier.

    Voir le document (Fichier PDF)

    En réalité, cette publication, dont le mode opératoire oscille entre le catéchisme impérial de Napoléon Ier (1806) et le Petit Livre rouge du président Mao, si elle met quelque chose en lumière, ce sont moins les enjeux du monde contemporain et les questionnements qu’ils suscitent à (...)

  • De la souillure
    http://www.greekcrisis.fr/2013/06/Fr0245.html

    Je dirais pourtant qu’il y a pire que ce que vivent certains habitants de la Thessalie. D’après le “Quotidien de Rédacteurs” du mardi 4 juin, c’est par une lettre ouverte adressée au Président de la République Carolos Papoulias, que cinq syndicats des travailleurs du port du Pirée, “dénoncent cette zone de non droit, d’absence de toute convention collective et d’interdiction de toute présence syndicale, pour ce qui est évidement de cette partie du port du Pirée, gérée par la filiale helladique du géant (...)

  • 2 décembre 1851 : le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte
    http://forumamislo.net/index.php?act=ephem&s=t

    Au petit matin, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (élu en décembre #1848) organise un Coup d’Etat dans le but de restaurer l’empire. Les murs de Paris sont placardés d’affiches annonçant la dissolution de l’Assemblée et du Conseil. Les nouvelles dispositions prises par le prince-président, prévoient aussi de consulter le peuple par voie de référendum sur l’instauration d’une nouvelle Constitution. Le neveu de Napoléon Ier choisit d’agir le 2 décembre en souvenir du sacre de son oncle et de sa grandeur militaire le jour de la bataille. Tout comme son aïeul il deviendra empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852
    Karl #Marx a consacré un ouvrage à l’analyse de la situation politique française de cette époque, Le #18brumaire de Louis Bonaparte. Nous présentons ici le début de ce texte où il explique comment la lutte de classes en France créa des circonstances étranges et une situation telles qu’elle permit à ce personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...

    [...]

    • Extrait de Marx, de Pierre Fougeyrollas :

      Le #coup_d’Etat du 2 décembre 1851 par lequel #Louis-Napoléon s’empare de la totalité du pouvoir, en France, en attendant de devenir, l’année suivante, l’empereur #Napoléon_III, donne à Marx l’occasion de produire son œuvre historique la plus éclatante. Alors que #Victor_Hugo, dans l’Histoire d’un crime, se livre seulement à une dénonciation indignée de l’auteur du coup d’Etat et de ses complices militaires et civils, Marx montre dans Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte l’enchaînement historique implacable qui a conduit du massacre des prolétaires parisiens, durant les Journées de Juin 1848, à la dictature d’un aventurier, porteur d’un nom illustre qui lui a valu, comme président de la République, le ralliement des ruraux, c’est-à-dire de la masse des paysans propriétaires.

      Marx analyse le bonapartisme comme un phénomène historique dans lequel la bourgeoisie menacée par une crise fondamentale est conduite à céder le pouvoir politique à un homme et, à travers lui, à un appareil militaire et administratif afin de sauvegarder et de conforter son pouvoir économique sur la société. C’est ce qui s’était passé, en 1799, quand la bourgeoisie française, menacée politiquement par l’instabilité du régime du Directoire, avait fait appel au « sabre » du général Napoléon Bonaparte ; c’est ce qui venait de se passer à nouveau, en 1851, en raison de l’impuissance de la #Seconde_République à donner une base stable à une bourgeoisie avide de profits et avant-tout soucieuse d’ordre. Par ailleurs, Louis-Napoléon qui avait naguère commis une brochure sur L’extinction du paupérisme, ajoutait à l’arsenal de son oncle une démagogie sociale dont le but était de « geler » la #lutte_des_classes en intégrant les organisations ouvrières à l’appareil de l’Etat. A la différence de #Proudhon qui se résigne au #Second_Empire dans l’espoir que le prolétariat en tirera des avantages sociaux, Marx, soucieux à l’extrême de l’indépendance de classe du mouvement ouvrier, dénonce, dès l’origine, le régime bonapartiste comme une entreprise d’asservissement de ce dernier. Durant tout le règne de Napoléon III, il ne cessera pas de combattre non seulement sa politique intérieure, mais encore sa politique étrangère, et de dénoncer le caractère aventuriste et belliqueux de ce qu’il appelle le « #Bas-Empire ».

      #marxisme #karl_marx #lutte_de_classe