person:raoul vaneigem

    • Il n’y a ni bon ni mauvais usage de la #liberté_d'expression, il n’en existe qu’un usage insuffisant. » L’affirmation de Raoul Vaneigem donne le ton de cet essai qu’il consacre à la liberté la plus fondamentale de l’être humain. Un texte sans concession pour défendre une liberté qui ne doit, d’après lui, rencontrer aucune limitation, qu’elle soit politique, morale ou juridique.
      Contre les vérités-sanctuaires et les secrets d’État, contre les lois sur la calomnie, le racisme et la pornographie, l’auteur considère qu’on ne combattra et vaincra la bêtise et l’ignominie qu’en travaillant à faire disparaître les conditions qui les rendent possibles. Il affirme haut et fort : « Autorisez toutes les opinions, nous saurons reconnaître les nôtres, nous les combattrons, nous apprendrons à annuler la force attractive des nuisances. [...] Nous les combattrons par la seule critique qui les puisse éradiquer : en pensant par nous-mêmes... ». L’enjeu de l’usage illimité et entier de la liberté d’expression est, pour Raoul Vaneigem, que l’homme parvienne enfin à sortir de son état de minorité et de dépendance, à se restaurer dans sa pleine humanité.
      Ce texte provocateur, d’une grande qualité littéraire, met en pièces les idées reçues qui courent dans le débat public. Il ébranle les certitudes raisonnables des bien-pensants et bouscule les bonnes intentions des juges et des apprentis censeurs qui toujours veulent imposer des limites à une activité qui ne peut en tolérer aucune.

    • Le préfacier a été ajouté tardivement, je dispose heureusement de l’ancienne version sans cette racaille de Béziers.
      Précisons qu’en 2008, jusqu’a fin Septembre il était encore directeur de reporter sans frontières... (mais je me rapelle que j’avais déja pas apprécié ses accointance avec le réseau voltaire).
      La page wikipédia précise :

      Il abandonne ses idées de gauche et devient réactionnaire au cours de sa direction de RSF — sans que cela apparaisse évident auprès des observateurs, ou auprès de ses collaborateurs —47,128, puis se rapproche de l’extrême-droite française au tournant des années 2010129, bien qu’il assure penser « pis que pendre » de certains de ses représentants. Dans le même temps, il se coupe de quasiment tous les intellectuels et journalistes de gauche qu’il côtoyait avec son épouse57. Cette évolution suscite l’incompréhension de ses anciens amis de l’époque RSF. Robert Ménard perçoit quant à lui son parcours politique comme l’histoire d’une « maturation » : « Peut-être est-ce ça, devenir adulte ? Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer »32. Il est par ailleurs un « europhile proclamé »8.

    • « Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer ».
      Comme l’a dit Audiard, c’est à cela qu’on les reconnaît. Si quelqu’un en a l’usage, avis aux intéressés : comme il l’avoue lui-même, la conscience de Robert Ménard ne lui sert plus de rien...

      Ménard va vernir sa provocation de liberté là où il peut. On appelle cela de la récupération. Et Vaneigem ne l’avait pas attendu pour mal vieillir !
      Laissez donc les situs hors de cela, il y a 42 ans que l’IS n’existe plus.

      « bien pensant » est un pauvre anathème.
      La question de la liberté d’expression abordée de façon absolue, idéaliste, hors de toute considération des conditions et de la compagnie dans lesquelles on se trouve, hors de toute pensée historique, ce n’est pas la première fois qu’un libertaire renommé se prend les pieds dedans... déjà, en son temps, Noam Chomsky avait fait montre d’inconséquence en accordant un texte à Faurisson au nom d’une « défense de la liberté d’expression » qui se prétendait un peu vite au-dessus du moment et de la manière dont elle était manifestée.

    • Le talent ne suffit pas pour tout justifier... Et ok pas de liberté sans totale liberté d ’expression ... C est simplisime : ces complicités des avant garde éclairées m’interroge sur leurs « lucidités ». Désolé il y a des lignes à ne pas franchir. Et les soutiens à Zemmour de la part de Mélenchon, Cohn Bendit, Onfray (et j en passe) heurtent le peu d’éthique qui m anime... On peut comprendre et ne pas être d accord.
      #CohnBendit #Zemmour #Ménard #Mélenchon #Onfray

  • Krisis, « Manifeste contre le travail » (en intégralité sous forme de brochure imprimable) - Critique radicale de la valeur
    http://www.palim-psao.fr/article-groupe-krisis-manifeste-contre-le-travail-en-integralite-sous-for

    Quatrième de couverture :

    Il y a cent cinquante ans, Marx affirmait la nécessaire sortie du capitalisme par le moyen de la lutte des classes. Cent vingt ans plus tard, l’Internationale situationniste, emmenée par Guy Debord et Raoul Vaneigem, élargissait la définition du prolétariat et mettait en cause la société du travail et de la consommation. Le Manifeste contre le travail reprend la critique là où les situationnistes l’avaient arrêtée. Dans une société obsédée par la « valeur travail » et l’effroi que suscite sa possible disparition, ce petit livre-manifeste reprend le combat contre la transformation de l’homme en « ressource humaine ». Il rappelle qu’une émancipation digne de ce nom ne peut faire l’économie d’une critique radicale de l’idéologie du travail. Autrement dit, il ne s’agit pas de libérer le travail, mais de se libérer du travail.

    #Wertkritik

  • « La vie a tous les droits, la prédation n’en a aucun »

    Raoul Vaneigem

    http://lavoiedujaguar.net/La-vie-a-tous-les-droits-la

    En octobre 2008, suite à la publication de son essai Entre le deuil du monde et la joie de vivre (éditions Verticales), Raoul Vaneigem répondait à quelques questions d’Article11.

    Vous écriviez dans le Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations  : « Survivre nous a jusqu’à présent empêchés de vivre. » Votre constat serait-il encore plus sombre aujourd’hui ?

    Un constat, c’est ce qui sert à évaluer l’adversaire, non à se résigner, quelle que soit la puissance apparente qu’il présente. Pendant des décennies, on a imaginé une armée soviétique capable de fondre sur l’Europe et de l’envahir. On a su très vite que cette armée rouge était rongée par l’intérieur et inopérante mais cela arrangeait les démocraties occidentales. Exagérer le péril leur permettait d’occulter leur corruption et leur propre pourrissement. L’immense empire stalinien est tombé en poussière en quelques semaines, révélant ce qu’il était depuis longtemps : un éparpillement de bureaucraties mafieuses. Aujourd’hui, c’est l’empire des multinationales qui implose sous nos yeux, et la plupart continuent à se lamenter plutôt que de mettre en place une société où la solidarité et le bien commun seraient restaurés. Il s’agit de rompre avec un système qui nous détruit et de bâtir des collectivités et un environnement où il nous sera donné de commencer à vivre. (...)

    #Internationale-situationniste #nihilisme #prédation #autonomie

    • Dans le même esprit, que pensez-vous des textes d’Hakim Bey, cette idée que la liberté ne se trouve plus que dans des « zones d’autonomie temporaires » créées pour un temps sur internet, dans des manifs ou lors de fêtes illégales. L’homme libre d’aujourd’hui est-il un pirate occasionnel, surgissant quand l’occasion se présente ?

      Je n’ai jamais confondu révolte et révolution, et moins encore émancipation et prédation. Le défoulement est un hommage au refoulement. L’émeute est un exutoire, la révolte est toujours récupérable. Les collectivités autogérées ne le seront pas. Nous ne sommes ni des pirates, ni des en-dehors, ni des marginaux, nous sommes au centre d’une société solidaire à créer et, que nous le voulions ou non, il faudra bien que nous apprenions à opposer une démocratie directe à cette démocratie parlementaire, clientéliste et corrompue qui s’effondre avec les puissances financières qui la soutenaient et la dévoraient.

    • La liberté a comme seul défenseur l’homme. Il sait que la liberté est la seule voie du bonheur de vivre ( même s’il en a souvent peur.) Internet est uniquement un moyen. La révolution est violence.

    • manière libre et juste de conduire notre violence

      dit B.O.W. On connait la musique.
      Au bal sanglant des cocus de l’Histoire, c’est elle qui déguise les tueurs sous les parures de la collectivité, c’est elle qui autorise la sottise sans fond et et la lâcheté de tous bords.
      La Fraternité envers certains, uniquement. Les autres au poteau.
      B.O. W. se doute-t-il que la seule place

      juste

      est devant le canon du fusil, pas derrière ?

    • Pour B.OW., qui croit en l’Histoire et semble considérer que la violence est l’outil du « Progrès » :
      Quand les femmes sud-africaines marchaient sur Pretoria (Médiapart)
      Le 9 août 1956, 20 000 femmes sud-africaines venues de tout le pays se sont réunies dans les jardins entourant les bâtiments du gouvernement pour accompagner leurs dirigeantes...

  • Raoul Vaneigem : « La Grèce apprend à se passer de l’État »
    http://labrique.net/numeros/numero-39-mars-mai-2014/article/raoul-vaneigem-la-grece-apprend-a

    En cogitant ce numéro sur les pouvoirs (n°39, mars/mai 2014), on s’est dit qu’on donnerait bien la parole à Raoul Vaneigem. Ancien membre de l’Internationale situationniste, il compte parmi celles et ceux qui ont fait Mai 68 et a écrit une foultitude d’ouvrages qui nourrissent encore la pensée révolutionnaire. Parti voir ce qu’il se passait en Grèce, Vaneigem nous a proposé de discuter de comment, là-bas, les Athéniens s’organisent pour lutter contre le pouvoir. Source : La Brique

  • Une histoire critique du surréalisme
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/04/une-histoire-critique-du-surrealisme.html

    « Le surréalisme appartient à une des phases terminales de la crise de la culture », ouvre Raoul Vaneigem. Le situationniste critique la société de classes qui repose sur l’isolement, l’aliénation et la séparation. Les différents domaines de la vie semblent cloisonnés. La culture devient une activité séparée des autres aspects de la vie. Dans la première moitié du XIXème siècle, les artistes semblent mépriser les valeurs bourgeoises. « Initialement, tout ce qui s’y conçoit de neuf porte la marque du refus de la bourgeoisie, de l’utilitaire, du fonctionnel », rappelle Raoul Vaneigem. Mais la culture devient rapidement une marchandise et le surréalisme peut faire l’objet d’une récupération.

    #surréalisme

  • Banalités de base (II)

    Raoul Vaneigem

    http://www.lavoiedujaguar.net/Banalites-de-base-II

    Nous étouffons sous une chape de banalités qui, ravalées de génération en génération et habillées au goût du jour, martèlent depuis des siècles le glas du dépérissement et de la vanité des destinées humaines.

    J’ai gagé qu’il faudrait moins de temps et de lassitude pour que les révoquent et s’y substituent des banalités bâties sur une autre base : le goût de la vie, l’exploration du vivant, la générosité humaine, la création de soi et l’élaboration d’une société dont l’organisation puise dans les affinements de l’amour authentiquement vécu la seule inspiration capable de la prémunir contre le fétichisme de l’argent, la volonté de pouvoir, la frustration et les stratégies du ressentiment qui en ont, jusqu’à ce jour, déterminé l’inhumanité fondamentale.

    #internationale-situationniste #aliénation #capitalisme #révolution #vie-quotidienne

  • Banalités de base

    Raoul Vaneigem

    http://lavoiedujaguar.net/Banalites-de-base

    Publiées dans les numéros 7 et 8 de l’Internationale situationniste, les Banalités de base furent écrites en 1962, dans un temps où nous étions quelques-uns à nous exalter d’un sentiment exceptionnel et périlleux, celui d’être seuls au monde à savoir exactement pourquoi nous ne voulions pas être de ce monde-là.

    La passion d’une lucidité sans complaisance nous remontrait à quel défi désespéré, sinon insensé, nous incitait la résolution de jeter à bas l’ordre millénaire des choses pour y substituer la souveraineté du vivant.

  • In Conversation with Raoul Vaneigem | e-flux
    http://www.e-flux.com/journal/in-conversation-with-raoul-vaneigem

    Hans Ulrich Obrist : I just visited Edouard Glissant and Patrick Chamoiseau, who have written an appeal to Barack Obama. What would your appeal and/or advice be to Obama?

    Raoul Vaneigem: I refuse to cultivate any relationship whatsoever with people of power. I agree with the Zapatistas from Chiapas who want nothing to do with either the state or its masters, the multinational mafias. I call for civil disobedience so that local communities can form, coordinate, and begin self-producing natural power, a more natural form of farming, and public services that are finally liberated from the scams of government by the Left or the Right. On the other hand, I welcome the appeal by Chamoiseau, Glissant, and their friends for the creation of an existence in which the poetry of a life rediscovered will put an end to the deadly stranglehold of the commodity.

    HUO: Could we talk about your beginnings? How did your participation in situationism begin, and what was your fundamental contribution? At the outset of your relationship with the SI, there was the figure of Henri Lefebvre. What did he mean to you at the time? Why did you decide to send him poetic essays?

    RV: I would first like to clarify that situationism is an ideology that the situationists were unanimous in rejecting. The term “situationist” was ever only a token of identification. Its particularity kept us from being mistaken for the throngs of ideologues. I have nothing in common with the spectacular recuperation of a project that, in my case, has remained revolutionary throughout. My participation in a group that has now disappeared was an important moment in my personal evolution, an evolution I have personally pressed on with in the spirit of the situationist project at its most revolutionary. My own radicality absolves me from any label.

    #situationnistes #Vaneigem #anarchisme #spectacle

  • Raoul Vaneigem « La gratuité est l’arme absolue » | Siné Mensuel
    http://www.sinemensuel.com/grandes-interviews/raoul-vaneigem-la-gratuite-est-l-arme-absolue

    L’argent n’est pas seulement en train de dévaluer (le pouvoir d’achat le prouve), il s’investit si sauvagement dans la bulle de la spéculation boursière qu’elle est vouée à imploser. La tornade du profit à court terme détruit tout sur son passage, elle stérilise la terre et dessèche la vie pour en tirer de vains bénéfices. La vie, humainement conçue, est incompatible avec l’économie qui exploite l’homme et la terre à des fins lucratives. À la différence de la survie, la vie donne et se donne. La gratuité est l’arme absolue contre la dictature du profit. En Grèce, le mouvement « Ne payez plus ! » se développe. Au départ, les automobilistes ont refusé les péages, ils ont eu le soutien d’un collectif d’avocats qui poursuit l’État, accusé d’avoir vendu les autoroutes à des firmes privées. Il est question maintenant de refuser le paiement des transports publics, d’exiger la gratuité des soins de santé et de l’enseignement, de ne plus verser les taxes et les impôts qui servent à renflouer les malversations bancaires et à enrichir les actionnaires. Le combat pour la jouissance de soi et du monde ne passe pas par l’argent mais, au contraire, l’exclut absolument.

    Il est aberrant qu’une grève entrave la libre circulation des personnes alors qu’elle pourrait décréter la gratuité des transports, des soins de santé, de l’enseignement. Il faudra bien que l’on comprenne, avant le krach financier qui s’annonce, que la gratuité est l’arme absolue de la vie contre l’économie.

  • Par-delà l’impossible | Raoul Vaneigem (L’Impossible)
    http://www.limpossible.fr/actualite/par-del%C3%A0-l%E2%80%99impossible

    Le combat qui se livre sur le terrain de la vie quotidienne entre le désir de vivre pleinement et la lente agonie d’une existence appauvrie par le travail, l’argent et les plaisirs avariés, est le même qui tente de préserver la qualité de notre environnement contre les ravages de l’économie de marché. C’est à nous qu’appartiennent les écoles, les produits de l’agriculture renaturée, les transports publics, les hôpitaux, les maisons de santé, la phytothérapie, l’eau, l’air vivifiant, les énergies renouvelables et gratuites, les biens socialement utiles fabriqués par des travailleurs cyniquement spoliés de leur production. Cessons de payer pour ce qui est à nous. (...) Source : L’Impossible

  • #Ecole, #discipline et #répression des désirs - Le blog de zones-subversives
    http://zones-subversives.over-blog.com/article-ecole-et-repression-des-desirs-111197895.html

    L’ancien situationniste Raoul Vaneigem propose une critique de l’école, entre répression des désirs et soumission à la discipline.
     
    « L’école a été avec le famille, l’usine, la caserne et accessoirement l’hôpital et la prison le passage inéluctable où la société marchande infléchissait à son profit la destinée des êtres que l’on dit humains » tranche Raoul Vaneigem pour ouvrir son texte. Cet écrivain et poète a participé à l’aventure de l’Internationale situationniste. Il insiste sur l’affirmation d’une subjectivité radicale. Il s’attache, comme toutes les avant-gardes artistiques, à la libération de la créativité, des désirs et des passions. Ses écrits renvoient à la perspective d’une révolution poétique et orgastique. Le plaisir et la jouissance doivent primer sur les normes et les contraintes sociales. Dans un petit texte, intitulé Avertissement aux écoliers et lycéens , il applique ses idées radicales au domaine de l’éducation.

    http://radio.indymedia.org/uploads/zap_4_juin.mp3

  • Par-delà l’impossible | Raoul Vaneigem (Le silence qui parle)
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2012/05/05/par-dela-limpossible-raoul-vaneigem

    Depuis qu’avec la civilisation marchande s’est instauré le règne des princes et des prêtres – dont les lamentables résidus continuent de grouiller sur le cadavre de Dieu – le dogme de la faiblesse, de la débilité native de l’homme et de la femme n’a cessé d’être enseigné, aux dépens de la créativité, faculté humaine par excellence. La loi du pouvoir et du profit ne condamne-t-elle pas l’enfant à vieillir prématurément en apprenant à travailler, à consommer, à s’exhiber sur un marché d’esclaves où la roublardise concurrentielle et compétitive étouffe l’intelligence du cœur et de la solidarité ? Source : Le silence qui parle

    • Il est aberrant qu’une #grève entrave la libre circulation des personnes alors qu’elle pourrait décréter la #gratuité des transports, des soins de #santé, de l’enseignement. Il faudra bien que l’on comprenne, avant le krach financier qui s’annonce, que la #gratuité est l’arme absolue de la vie contre l’économie.

  • Avertissement aux écoliers et lycéens (4) | Raoul Vaneigem (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2053

    Faire de l’école un centre de création du vivant, non l’antichambre d’une société parasitaire et marchande En décembre 1991, la Commission européenne publiait un mémorandum sur l’enseignement supérieur. Elle y recommandait aux universités de se comporter comme des entreprises soumises aux règles du marché. Le même document exprimait le voeu que les étudiants fussent traités comme des clients, incités non à apprendre mais à consommer. Les cours devenaient ainsi des produits, les termes « étudiants », « études », laissant place à des expressions mieux appropriées à la nouvelle orientation : « capital humain », « marché du travail ». (...) Source : La Revue des Ressources

  • Avertissement aux écoliers et lycéens (3) | Raoul Vaneigem (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2052

    Démilitariser l’enseignement L’esprit de caserne a régné souverainement dans les écoles. On y défilait au pas, obtempérant aux ordres de pions auxquels ne manquaient que l’uniforme et les galons. La configuration du bâtiment obéissait à la loi de l’angle droit et de la structure rectiligne. Ainsi l’architecture s’employait-elle à surveiller les écarts de conduite par la rectitude d’une autorité spartiate. Jusque dans les années soixante, l’institution éducative demeura pétrie de ces vertus guerrières qui prescrivaient d’aller mourir aux frontières plutôt que de s’adonner aux plaisirs de l’amour et du bonheur. (...) Source : La Revue des Ressources

  • Avertissement aux écoliers et lycéens (2) | Raoul Vaneigem (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2051

    En finir avec l’éducation carcérale et la castration du désir
    Hier encore instillé dès la petite enfance, le sentiment de la faute élevait autour de chacun la plus sûre des prisons, celle où les désirs sont emmurés. Pendant des millénaires, l’idée d’une nature exploitable et corvéable à merci a condamné au péché, au remords, à la pénitence, au refoulement amer et au défoulement compulsif la simple inclination à jouir de tous les agréments de la vie. (...)

  • Avertissement aux écoliers et lycéens (1) | Raoul Vaneigem (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2044

    L’école a été, avec la famille, l’usine, la caserne et accessoirement l’hôpital et la prison le passage inéluctable où la société marchande infléchissait à son profit la destinée des êtres que l’on dit humains.
    Le gouvernement qu’elle exerçait sur des natures encore éprises des libertés de l’enfance, l’apparentait, en effet, à ces lieux propres à l’épanouissement et au bonheur que furent — et que demeurent à des degrés divers — l’enclos familial, l’atelier ou le bureau, l’institution militaire, la clinique, les maisons d’arrêt. (...)

  • La vie s’écoule, la vie s’enfuit
    Les jours défilent au pas de l’ennui
    Parti des rouges, parti des gris
    Nos révolutions sont trahies

    Le travail tue, le travail paie
    Le temps s’achète au supermarché
    Le temps payé ne revient plus
    La jeunesse meurt de temps perdu

    Les yeux faits pour l’amour d’aimer
    Sont le reflet d’un monde d’objets.
    Sans rêve et sans réalité
    Aux images nous sommes condamnés

    Les fusillés, les affamés
    Viennent vers nous du fond du passé
    Rien n’a changé mais tout commence
    Et va mûrir dans la violence

    Brûlez, repaires de curés,
    Nids de marchands, de policiers
    Au vent qui sème la tempête
    Se récoltent les jours de fête

    Les fusils sur nous dirigés
    Contre les chefs vont se retourner
    Plus de dirigeants, plus d’État
    Pour profiter de nos combats

    Raoul Vaneigem

    http://www.youtube.com/watch?v=Tw9NjBdrkKo

    Je vais avoir pas mal de temps devant moi bientôt, alors si vous avez des conseils de lecture (ou autres) pour découvrir le #situationnisme, je suis preneur.

    #situ

    • Il y a bien les « oeuvres complètes » de Guy Debord dans la collection Quarto (Gallimard), avec plein d’extraits de l’Internationale situationniste...

      http://www.librys.fr/guy-debord/oeuvres

      Quatrième de couverture

      Ce volume, présenté dans l’ordre chronologique, contient : Tous les livres de Guy Debord : Rapport sur la construction des situations, Mémoires, La Société du spectacle, La Véritable Scission dans l’Internationale, Préface à la quatrième édition italienne de « La Société du spectacle », Considérations sur l’assassinat de Gérard Lebovici, Commentaires sur la société du spectacle, Panégyrique tome premier et second, In girum imus nocte et consumimur igni, édition critique, « Cette mauvaise réputation... », Des contrats. Des tracts, manifestes et textes introuvables ou inédits : Manifeste pour une construction de situations, 1e partie chronologique de la conférence Histoire de l’Internationale lettriste, Projet pour un labyrinthe éducatif, Ecologie, psycho-géographie et transformation du milieu humain, Projet d’une anthologie de la revue « Internationale situationniste », etc. Des textes extraits des revues : Internationale lettriste, La Carte d’après nature, Potlatch, Les Lèvres nues, Internationale situationniste.
      Les scénarios de ses films : Hurlements en faveur de Sade, Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, Critique de la séparation, La Société du spectacle, Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « La Société du spectacle », In girum i mus nocte et consumimur igni, Guy Debord, son art et son temps. Des traductions, un choix de lettres et de nombreux documents iconographiques rares ou inconnus.

    • le « situationnisme » n’existe pas, ce n’est pas une doctrine ; mais il y a des personnes, des écrits et des actes « situationnistes »

  • Raoul Vaneigem : « Ici, les citoyens élisent le boucher qui les conduira à l’abattoir. » - Article11
    http://www.article11.info/spip/spip.php?article138

    Aujourd’hui, c’est l’empire des multinationales qui implose sous nos yeux, et la plupart continuent à se lamenter plutôt que de mettre en place une société où la solidarité et le bien commun seraient restaurés. Il s’agit de rompre avec un système qui nous détruit et de bâtir des collectivités et un environnement où il nous sera donné de commencer à vivre.

    #société #solidarité