person:raymond aubrac

  • Les Landini Interview Décembre 2015

    Il y a un mois, Radio Campus Lille et ses micros, se sont rendus quelque part dans un quartier populaire de la banlieue parisienne.
    Ils avaient rendez vous avec Léon, Léon Landini.

    Ils avaient l’air tout petits, eux et leurs micros. Faut dire que Léon en impose. Avec ses 90 balais et tout ce qu’il a mis dedans...

    Ça commence à la douzième minute


    Un grand Militant !
    Ses états de service totalisent une quarantaine de soldats allemands tués, plus de trois cents véhicules allemands détruits et une quarantaine de déraillements, il a également participé à la destruction de plusieurs usines travaillant pour l’occupant.
    Arrêté à Lyon le 25 juillet 1944 et a été torturé par Klaus Barbie.
    Ensuite, ce fut le C.N.R. avec entre autres Raymond Aubrac, Stéphane Hessel, Daniel Cordier, et tans d’autres. . . . . . . . . . . .

    Léon Landini, vous le connaissez, vous l’avez vu dans ce film
    http://www.dailymotion.com/video/x14nju7_ba-les-jours-heureux-gilles-perret_news


    Source  : http://www.campuslille.com/index.php/entry/Les-Landini
    #radio #audio #radio_libre #témoignage #resistance #Léon_Landini #Les_jours_heureux #Raymond_Aubrac #Stéphane_Hessel #Daniel_Cordier #Radio_Campus_Lille

  • Idéologues et militants du social chauvinisme
    http://mondialisme.org/spip.php?article2320

    Idéologues et militants du #social-chauvinisme :
    de #Jean-Claude_Michéa au #Parti_de_Gauche,
    de #Marianne à #ATTAC, de #Politis au #PRCF,
    de #Frédéric_Lordon au #Monde_diplomatique ,
    d’#Emmanuel_Todd au #MPEP et au #PCF...

    PRESENTATION : Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez

    – des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès , les équipes du « Monde diplomatique » et de « Politis », à gauche mais aussi les mêmes arguments nationalistes chez des républicains de droite, Taguieff, Finkielkraut, etc.)

    – et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, MPEP, etc.).

    Les membres de cette mouvance :

    – critiquent « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ;

    – ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME « bien de chez nous ».

    Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin.

    Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Télécharger le PDF : http://mondialisme.org/IMG/pdf/ideI_ologues_et_militants_du_social_chauvinisme-2.pdf

    Une première version de ce texte a été diffusée sous forme de brochure aux #Journées_iconoclastes de Toulouse, organisées par la #CNT-AIT les 29, 30 et 31 mai 2015, et a servi de base à une intervention orale évidemment plus brève ! Cette seconde version est plus longue ; de nombreuses citations y ont été ajoutées afin d’illustrer certaines affirmations du texte initial et aussi de tenir compte des discussions et critiques qui ont suivi l’exposé. Un grand merci aux camarades de la CNT-AIT et à l’équipe d’animation du squat de #La_Chapelle pour leur accueil chaleureux !

    Lire aussi l’article paru dans dans @anarchosyndicalisme ! n°145 :
    http://seenthis.net/messages/385722

    • J’adore les arguties fumeuses des faux-zintellos qui nient la réalité : l’ « oligarchie, un concept d’extrême-droite ». Ben voyons. Il suffit pourtant de prendre n’importe quel dictionnaire pour trouver une définition de l’oligarchie (qui remonte au minimum à la république romaine). Même que Bertrand Badie de Sciences-po utilise ce concept. Si, si.

      C’est typiquement ce genre d’article de bien-pensance qui empêche de penser et de mobiliser des idées efficaces face à cette mondialisation ultralibérale. Article d’idiots utiles. Ou de salauds à la solde. Au passage, je suis étonné qu’ils n’aient pas vomi sur Alain Soral...

      L’oligarchie est pourtant le problème n°1 de la société actuelle, avec la concentration économique. Sans compter la journaloperie de la presse mainstream. Les éditocrates (de Rioufol à Leparmentier en passant par Quatremer et Joffrin) éructent dans tous leurs torchons exactement la même sous-pensée formatée.

      Bien sûr qu’il faut renverser cette oligarchie. On pourrait les cueillir presque tous en une seule fournée le soir du dîner de cons mensuel du Siècle. Avec des camions Molotova qui cerneraient les rues alentour.

      A oui, avec ce que je viens de dire : il manque aussi un petit couplet des pseudo-zinellectuel contre le « conspirationnisme »... C’est très à la mode en ce moment chez la crasse parisienne qui se prend pour l’élite de la nation « alors qu’ils n’en sont que la merde », comme disait Lénine.

    • Voici l’extrait où il est question du concept d’#oligarchie et de la critique de ses usages de l’extrème gauche à l’extrème droite, ce qui réjouira @rodolphe puisqu’il y est question d’#Alain_Soral, mais pas de conspirationnisme, désolé !

      Parmi les "dix points politiques communs entre les social-chauvins" :

      9) La dénonciation des « grandes féodalités économiques et financières » qui contrôlent l’économie » (programme du CNR), d’une prétendue « oligarchie », des « élites nomades », des « élites mondialisées », des « élites déterritorialisées », d’une « hyperclasse des banques et des multinationales », ou des 1% (ce dernier thème est repris par Todd) qui exploiteraient les « 99% » de la population.

      Ce que Mélenchon résume en déclarant : « Il y a l’oligarchie d’un côté et le peuple de l’autre(55). » « C’est le peuple qui doit décider pas l’oligarchie(56). » Même s’il a proposé récemment de remplacer le terme d’ « oligarchie(57) » par celui de « caste » , on est toujours dans le même registre : « La critique de la caste c’est plus performant que de dire l’oligarchie qui est un mot en trois syllabes (...). Ce qui compte c’est d’être le peuple, être dans une nouvelle manière d’organiser le champ politique, le peuple contre la caste, le peuple contre l’oligarchie. »

      Todd est sur la même longueur d’onde : « On est passé en régime oligarchique » ; le journal Le Monde est une « composante de l’oligarchie » (Europe I, avril 2015) ; « L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel » (Herodote.net, mai 2014).

      Cette expression est employée par l’extrême droite, par les social-chauvins et même par Castoriadis, donc elle est particulièrement floue. Pour ce qui concerne l’extrême droite, elle lui permet de faire l’impasse sur la division de la société en classes antagonistes, ayant des intérêts matériels inconciliables et d’opposer l’oligarchie au « peuple » . Riposte Laïque dénonce « l’oligarchie pseudo-républicaine » . Ce terme est très utilisé aussi en Amérique latine, à gauche et à l’extrême gauche, et va toujours de pair avec un appel à l’union nationale contre… « l’oligarchie » .

      En général « l’oligarchie » est, comme le dit Mélenchon, « une classe dominante sans patrie » : et il ajoute « les élites sociales françaises collaborent avec enthousiasme au dénigrement de leur patrie » . Encore et toujours, on retrouve cette idée que les exploiteurs ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

      C’est ainsi que Paul Ariès écrit dans Misère du sarkozysme : « Le sarkozysme serait-il la revanche des émigrés de l’Ancien Régime ? De Sarkozy le Hongrois à Balladur le Turc en passant par le prince polonais Poniatowski, cette “droite de droite” semble vouloir violenter l’histoire. » On remarquera ici, chez cet intellectuel de gauche, le même type de raisonnement que ceux du Front national, centrés sur les origines ethniques de ses adversaires politiques. Sans compter que ces appréciations xénophobes contiennent de multiples erreurs : la mère de Sarkozy est française, pourquoi donc tenir compte seulement de l’origine du père de Sarkozy sinon par xénophobie ? Les Balladur sont d’origine arménienne et non turque. Quant à Poniatowski, si j’en crois la notice Wikipédia (au moins pour cela on peut leur faire confiance), « Par son père, il descend de Talleyrand (lui-même descendant de Colbert et d’Étienne Marcel), du duc de Morny — demi-frère et premier ministre de Napoléon III, ainsi que de l’impératrice Joséphine par sa fille Hortense de Beauharnais — tandis qu’il compte parmi ses ancêtres maternels Pierre-Paul Riquet, ingénieur français qui au XVIIe siècle traça le canal du Midi. » Pas mal pour l’arbre généalogique d’un « Polonais » selon Monsieur l’intellectuel de gauche Paul Ariès !

      Dans le même ouvrage, Ariès va encore plus loin dans le recyclage de deux thèmes classiques de l’extrême droite contre la gauche ( « parti de l’étranger », « cosmopolitisme » ) puisqu’il écrit que Sarkozy lutte « contre la conception française de ce que devrait être la droite » car il veut la transformer une force « néoconservatrice cosmopolite » . Selon Ariès, il y aurait donc une droite légitime et une droite illégitime parce que antifrançaise et cosmopolite. On croirait lire un article de Rivarol ou de Présent !

      Quant aux prestigieux et courageux signataires(58) de « l’Appel des résistants aux jeunes générations du 8 mars 2004 », ils n’ont apparemment tiré aucun bilan de l’échec de la politique préconisée par le Conseil national de la Résistance ; ils limitent leur critique du capitalisme mondialisé actuel à la « dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie » et voudraient que nous entamions l’hymne de l’unité nationale entre les ouvriers et les patrons, entre les militants de tous les partis, pour une « démocratie, sociale et culturelle », totalement irréalisable en régime capitaliste.

      (55) - http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/03/09/il-y-a-loligarchie-dun-cote-et-le-peuple-de-lautre
      (56) https://www.lepartidegauche.fr/laradiodegauche/radiomedia/medias-c-est-le-peuple-qui-doit-decider-pas-oligarchie-j-melenchon-i
      (57)- Ceux qui douteraient que le terme oligarchie soit très connoté extrême droite pourront se reporter au site fasciste et aux écrits d’Alain Soral.
      (58)- Lucie et Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant et Maurice Voutry. Cf. pages 183-185, Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui. Les Jours heureux, Le programme du CNR de mars 1944 : comment il a été écrit, et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition , La Découverte, 2011.

      On lira aussi avec profit Le retour en grâce du mot « oligarchie » de @bernard Pasobrola
      http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article293

      Il faut donc être bien naïf pour croire que la démocra­tie représen­ta­tive, cette forme par­ti­culière de démocra­tie inventée par la bour­geoi­sie au mépris des formes com­mu­na­les assembléistes ins­taurées au cours de la première période de son his­toire, ait pu se passer d’oli­gar­chies, et que ses ins­ti­tu­tions aient pu être égali­tai­res. Ou même qu’elles puis­sent le deve­nir.

      (...)

      Le haro actuel sur ces oli­gar­chies dont cer­tains sem­blent décou­vrir l’exis­tence avec hor­reur, la désigna­tion démago­gi­que de ces cibles grossières, est-ce autre chose qu’une façon d’abuser de la crédulité du public et de tenter de sauver du désastre le représen­ta­tio­na­lisme éculé qui fait figure, aujourd’hui encore, de meilleur vec­teur de la sou­ve­rai­neté popu­laire ?

    • Oui, c’est bien cela : pour nier la nouvelle fracture de classe d’aujourd’hui (nomades de l’asphalte versus sédentaires qui vivent de leur travail - petits patrons, fonctionnaires utiles, ouvriers, employés), vous invoquez les clivages dépassés de classes.

      Vous tentez donc d’opposer les artisans aux fonctionnaires, comme ça pendant ce temps-là, l’oligarchie détourne la colère et continue de se gaver.

      Soral a raison. les trotskystes sont des idiots utiles.

    • J’en suis à la page 17, plus de la moitié donc, et je n’ai lu pour l’instant aucune citation permettant de prouver ce qui est reproché aux accusés. C’est un peu con quand on veut être un peu sérieux et rigoureux (pas besoin de style universitaire pour ça, juste être sérieux quoi).

      Un peu déçu donc, pour l’instant. C’est bien gentil de citer des communistes de 100 ou 70 ans avant, ou des méchants social-patriotes du siècle dernier (même si c’est très intéressant hein). Mais bon c’est pas ça qui va rendre crédible l’argumentation sur les contemporains listés au début. Bref, pas convaincant, mais je vais tenter de finir.

      Quant à arriver à mettre Michéa (quelque soit les critiques qu’on peut lui faire), dans une liste de gens qui (soi-disant) « prônent un capitalisme industriel », « la défense du nucléaire »… ben… WTF. :D

      À suivre…

    • Je crois qu’il y a une grande confusion dans ce débat à gauche entre analyse et stratégie : l’analyse nous montre que la nation, incarnée politiquement par l’État bourgeois, a été une nécessité du capital pour uniformiser le territoire sur lequel il circule. Il est en ce sens de même nature que l’#UE et tous les accords de libre échange. Je crois que la plupart des socialo-chauvin seront d’accord avec ça.

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).
      L’exemple de l’Amérique Latine est effectivement utilisé pour justifier ce choix. Cependant, ils oublient que ce sont des pays victimes de la colonisation et de la néocolonisation, mais aussi que Chavez ou Correa sont les enfants de la théologie de la libération et que leurs élections sont en partie dû à leur catholicisme. La France est, au contraire, un empire, la notion de nation n’a donc pas le même sens.

      Notons, par ailleurs, que les socialo-chauvins ne considèrent pas que que la souveraineté populaire puisse se diluer dans l’espace nationale, et s’opposent tout autant au #régionalisme. Les forces de l’ordre et leurs rôles dans la #démocratie bourgeoise sont également des impensés de cette idéologie. Un dernier point, la mode qui veut fermer les frontières pour lutter contre l’exploitation des travailleurs immigrés ne pensent une seule seconde à faire appel aux prolétaires de tous les pays pour s’unir et venir lutter chez nous contre les capitalistes.

      Par contre, les anarchistes ont bien du mal à trouver une stratégie qui permettrait de mobiliser autour de leurs idées, même ceux qui ont objectivement des pratiques anarchistes.

      Je me rends bien compte que mon propos va dans tous les sens, mais peut-être permettra-il de faire avancer le débat à gauche, en prenant soin de ne pas confondre analyse et stratégie.

    • Franchement un peu molle l’interview de @ballast (allez faut s’inscrire) : il n’y a que 5 questions, qui au final ne servent qu’à résumer dans une petite interview ce que l’on connait déjà de Michéa (y compris même juste dans d’autres interviews). Si, ya quand même la question sur l’État et la question sur le fascisme qui donnent quelques précisions en plus, ok. Mais sauf que pour moi clairement ça n’aurait dû être que de l’introduction ces 5 questions.

      Il balaie le « féminisme matérialisme » en deux phrases (deux), et dans le même temps il cite six fois la critique de la valeur (très bien), mais surtout sans JAMAIS évoquer le concept de dissociation-valeur de Kurz-Scholz qui se base sur… la séparation genrée justement. Le livre de Roswitha Scholz s’intitule quand même Le sexe du capitalisme hein. Donc là Ballast, ça aurait été pile le moment de lui poser la question et de le pousser un peu plus loin dans ce qu’il pense, et de le mettre face à ses contradictions, non ? M’enfin même… balayer ne serait-ce que Delphy comme si c’était acquis par son auditoire que c’était nul et non avenu, c’est juste insultant, et là aussi Ballast aurait dû dire quelque chose, répondre, demander des précisions, etc. Dommage donc, une interview où il cite la wertkritik qui aurait pu être intéressante si on l’avait vraiment questionné de manière contradictoire en face.

      (Bon tout ça aurait mérité d’être dit dans un fil à part dédié à cette interview plutôt que de polluer ce fil, désolé.)

    • @cazueladepolo

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).

      en écho avec

      quand l’illusion de la souveraineté nationale apparut manifestement comme une illusion, elle ne put plus servir d’objet au patriotisme ; d’autre part, la royauté était comme ces plantes coupées qu’on ne replante plus ; le patriotisme devait changer de signification et s’orienter vers l’État. Mais dès lors il cessait d’être populaire. Car l’État n’était pas une création de 1789, il datait du début du XVIIe siècle et avait part à la haine vouée par le peuple à la royauté. C’est ainsi, que par un paradoxe historique à première vue surprenant, le patriotisme changea de classe sociale et de camp politique ; il avait été à gauche, il passa à droite.

      voir le reste ici http://seenthis.net/messages/167677

  • Anniversaire des 10 ans de l’#appel_des_résistants

    Le 8 mars 2004,
    #Lucie_Aubrac, #Raymond_Aubrac, #Henri_Bartoli, #Daniel_Cordier, #Philipp_Dechartre, #Georges_Guingouin, #Stéphane_Hessel, #Maurice_Kriegel-Valrimont, #Lise_London, #Georges_Séguy, #Germaine_Tillion, #Jean-Pierre_Vernant, #Mauric_Voutey, membres du CNR, #Conseil_National_de_la_Résistance ont signé et demandé que soit diffusé aux jeunes générations le texte suivant :

    Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

    Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

    « Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) [1] adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des “féodalités économiques”, droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

    « Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau “Programme de Résistance” pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

    « Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

    Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

    Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :

    " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".

  • 14 juillet 2011 : le discours anti-Sarkozy de Raymond Aubrac | Rue89 Présidentielle
    http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/04/11/14-juillet-2011-le-discours-anti-sarkozy-de-raymond-aubrac-231080

    Nicolas Sarkozy a vanté ce mercredi la mémoire de Raymond Aubrac, un de ces « héros de l’ombre qui ont sauvé l’honneur de la France, à un moment où elle semblait perdue », ajoutant :

    « Nous avons le devoir d’en maintenir le souvenir vivant au cœur de notre mémoire collective. »

    Puisqu’il nous y invite, et que c’est un devoir, participons à cet exercice de mémoire, en retrouvant un souvenir assez récent : le 14 juillet dernier, à la Bastille, une centaine de militants des droits de l’homme étaient réunis pour protester contre la politique sécuritaire du gouvernement.

    #Raymond_Aubrac

    (Fichier PDF)

    Parmi eux figurait Raymond Aubrac, 97 ans, qui a lu l’appel à manifester du collectif Non à la politique du pilori, diffusé dès juin :

  • Raymond Aubrac, une colère toujours intacte contre l’injustice
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-04-11-Raymond-Aubrac

    Raymond Aubrac est mort. Figure légendaire de la Résistance, homme de conviction resté fidèle à ses idéaux, il fut l’objet, avec sa femme Lucie, d’une campagne de calomnies, sur la base de déclarations faites par l’ancien SS Klaus Barbie et reprises par son avocat Jacques Vergès, selon lesquelles il (...) / #France, #Histoire, #Nazisme, Seconde guerre mondiale 1939-1945 - La valise diplomatique

    #Seconde_guerre_mondiale_1939-1945 #La_valise_diplomatique

  • 16 - French Revolution : allons-y ! Pourquoi ?

    J’ai envie, après une dizaine de jour, de faire le point et de publier quelques réflexions sur les perspectives ouvertes par le mouvement French Revolution, dit aussi « Les Indignés ».

    Ce dans quoi je me reconnais

    o la connexion avec les mouvements espagnol, grec, l’attention à ce qui se passe en Tunisie, en Syrie
    o l’appel pour chaque citoyen à « prendre la place » et à renouveler la démocratie
    o le rejet de l’autoritarisme et des lois liberticides (Hadopi, Loppsi) : le travail fait depuis plusieurs années par les défenseurs des libertés numériques et au-delà trouve son prolongement dans le mouvement des indignés, c’est tout sauf anodin
    o le refus du système bipartisan, qui bloque tout changement réel, et la demande de changements constitutionnels
    o la référence à Stéphane Hessel, dont je ne partage pas les choix électoraux (PS, EELV), mais qui fait partie, avec Raymond Aubrac et d’autres, de ceux qui font connaître aux jeunes générations le programme du Conseil National de la Résistance :
    + sécurité sociale
    + statut des fonctionnaires
    + nationalisations
    + indépendance de la presse

    Ce qui me convient moins ou pas du tout

    Dès les premiers jours, une des questions les plus débattues sur le forum Réelle Démocratie était la suivante : « Que revendiquer, seulement la démocratie ou aussi du social ? ». Les premières réponses allaient clairement dans le sens d’une restriction au champ institutionnel. Je ne suis évidemment pas d’accord avec cette option. D’autant plus que chacun y va de sa recette miracle :
    o prise en compte du vote blanc
    o remplacer l’élection par le tirage au sort
    o référendum d’initiative citoyenne
    Ce dernier est probablement intéressant, toutefois il est loin de répondre à la situation. Est-il besoin de rappeler ce que nous vivons d’extraordinaire :
    o une crise financière mondiale du niveau de celle de 1929 avec la perspective de pays européens en défaut de paiement
    o un hold-up sur la démocratie en Europe (pacte pour l’euro plus) et plus particulièrement en Grèce où la troïka (UE, BCE, FMI) impose directement, sans même passer par le gouvernement en place, un programme inouï de privatisations et de coupes budgétaires
    En arrière-plan, l’avênement de l’économie numérique et les possibilités qu’elle ouvre en matière de développement humain, par la création de biens communs, par le partage des connaissances, par la circulation des idées, nous contraignent à poser en termes inédits la question de la propriété des moyens de production et de l’usage qui en est fait.

    a. Pourquoi cette réticence à évoquer la situation économique et sociale ?

    Naïveté ou peur du changement ? Les deux sans doute. On a tellement répété que les choix économiques faits ses trente dernières années étaient les seuls possibles que beaucoup n’osent plus imaginer d’autres choix. Ou ne veulent pas les imaginer, parce qu’ils ont opté pour l’individualisme et un prétendu apolitisme masquant des choix politiques et qu’au fond la société actuelle leur convient sous réserve de quelques aménagements à la marge.

    Plus gravement, la crise extraordinaire que nous vivons est grosse de toutes les possibilités, les meilleures comme les pires. Les officines fascistes savent que cette crise leur ouvre un boulevard. Elles ne manqueront pas, elles ont déjà commencé, de chercher à s’infiltrer dans toutes les agitations populaires pour tenter de les diriger. Leur stratégie est d’appuyer sur le « Tous pourris », sur l’antiparlementarisme, pour contrer toute revendication sociale. C’est ce que leur demandent leurs financeurs.

    D’autres, plus ou moins proches d’eux, peuvent partager la même stratégie, je pense aux ultralibéraux rêvant d’un gouvernement « apolitique », « technique », chargé de mettre en oeuvre les réformes qu’ils prônent et dont les peuples ne veulent décidément pas. Mais aussi, tout simplement aux sarkozystes de base, qui ont tout intérêt à faire passer le message selon lequel tous les partis se valent. Ce qui va dans le sens de l’abstention ou de la reconduction du sortant.

    Pour faire bonne mesure, on ajoutera des sectes et des conspirationnistes et on aura une idée de ceux qui cherchent à tirer parti du mouvement des indignés.

    Bien sûr, il s’agit là de minuscules minorités, mais elles ont une stratégie, et elles sont dangereuses.

    b. Un point particulier sur la question du revenu de vie

    De nombreux indignés, parmi ceux dont je me sens le plus proche, font du revenu de vie un incontournable. Certains m’ont proposé de l’ajouter à mes propositions du 8 Prairial. Je ne l’ai pas fait pour deux raisons :
    1. d’une part, et ce n’est pas la raison de fond, parce que cette revendication peut peut difficilement aboutir dans des délais raisonnables, contrairement à l’augmentation des salaires et des retraites. Rappelons qu’en juin 1968 le SMIC a été augmenté de 30%.
    2. mais surtout parce que, comme Bernard Friot, je préfère revendiquer un salaire à vie plutôt qu’un revenu de vie.

    * C’est bien pour toutes ces raisons qu’il ne faut pas rester spectateurs

    Prendre notre place dans le mouvement des indignés, participer à la French Revolution, sur les places de nos villes et villages, sur les réseaux sociaux, est une nécessité. La crise est là. Elle est gravissime.

    Les choses bougeront de toutes façons. En pire ou en mieux. En mieux si nous savons tenir compte d’une situation économique exceptionnelle et nous inspirer du programme du CNR. Nous sommes à mon avis dans un de ces moments-charnières où il faut prendre ses responsabilités.

    Mettons du social, des revendications précises et chiffrées, dans la French Revolution5 pour en faire une French Franche Revolution !

    16 Prairial 219
    #frenchrevolution