person:rené dumont

  • Géographies en mouvement - Alexandre de Humboldt, le premier écologiste - Libération.fr

    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2019/05/08/alexandre-de-humboldt-le-premier-ecologiste

    Emmanuel Macron aurait-il lu Alexandre de #Humboldt disparu il y a cent soixante ans, le 6 mai 1859 ? Sa conversion brutale à l’écologie (à confirmer) laisse espérer qu’il a pris la mesure de la tragédie actuelle que vit la planète Terre.

    #géographie #cartographie

    • *Un colloque se tiendra à l’Institut de physique du globe de Paris le 22 novembre 2019* en hommage à Alexandre de Humboldt. Il réunira des spécialistes de toutes disciplines scientifiques et sciences sociales. Alexandre de Humboldt est né il y a 250 ans en Allemagne et il a passé la moitié de sa vie à Paris. Scientifique des Lumières, il a contribué à de multiples disciplines nées au XIXe siècle, dont la géographie, la géologie, la phytosociologie, l’écologie, la socio-écologie. Sa pensée visionnaire influença profondément Darwin, les pédologues russes, Vernadsky et Lovelock, le mouvement écologique et ce que nous appelons aujourd’hui les sciences du système Terre. Profondément démocrate, amoureux des révolutions américaine et française, ses travaux d’ethnographie et de sociologue de la misère doivent beaucoup à sa conception radicale de la liberté. Ce colloque d’une journée réunira des spécialistes des disciplines qui aujourd’hui couvrent les multiples aspects que les travaux et les idées de Humboldt ont abordés, en particulier dans son Kosmos. Comment l’œuvre scientifique de ce dernier des grands savants pluridisciplinaires est plus que jamais au cœur des questions liées à la Terre aujourd’hui et à la question écologique ? Renseignements sur le site de l’IPGP à partir de juillet 2019.

  • Le système Pierre #Rabhi, par Jean-Baptiste Malet (Le Monde diplomatique, août 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/MALET/58981

    Frugalité et marketing
    Le système Pierre Rabhi


    La panne des grandes espérances politiques remet au goût du jour une vieille idée : pour changer le monde, il suffirait de se changer soi-même et de renouer avec la #nature des liens détruits par la modernité. Portée par des personnalités charismatiques, comme le paysan ardéchois Pierre Rabhi, cette « insurrection des consciences » qui appelle chacun à « faire sa part » connaît un succès grandissant.
    En se répétant presque mot pour mot d’une apparition à une autre, Rabhi cisèle depuis plus d’un demi-siècle le récit autobiographique qui tient lieu à la fois de produit de consommation de masse et de manifeste articulé autour d’un choix personnel effectué en 1960, celui d’un « retour à la #terre » dans le respect des valeurs de simplicité, d’humilité, de sincérité et de vertu. Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens qui, tous, racontent sa vie ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parle continuellement de lui-même incarne aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites. Rues, parcs, centres sociaux, hameaux portent le nom de ce saint laïque, promu en 2017 chevalier de la Légion d’honneur. Dans les médias, l’auteur de Vers la sobriété heureuse (Actes Sud, 2010) jouit d’une popularité telle que France Inter peut transformer sa matinale en édition spéciale en direct de son domicile (13 mars 2014) et France 2 consacrer trente-cinq minutes, à l’heure du déjeuner, le 7 octobre 2017, à louanger ce « paysan, penseur, écrivain, philosophe et poète » qui « propose une révolution ».

    par Jean-Baptiste Malet

  • Civilisation de la #poubelle
    https://blog.monolecte.fr/2018/02/26/civilisation-de-poubelle

    Des bibliothécaires connectés m’ont appris à la suite de ce message qu’il s’agit là d’une opération de #désherbage tout à fait normale et banale dans les centres de prêts : ils vident les rayons des #livres qui sont abimés ou plus du tout empruntés.

    Voir aussi la première discussion avant l’écriture du billet : https://seenthis.net/messages/672048

    • En passant, j’ajoute ce témoignage — déposé à la suite de ce papier sur Agoravox — qui apporte sa pierre à l’édifice de la réflexion sur le livre et la mémoire. Parce que finalement, c’est quelque chose dont je parle souvent, la mémoire :

      Il y a une bibliothèque municipale où j’allais quand j’étais collégien, elle accumulait des livres depuis le XVIIe siècle, elle achetait très peu de livres neufs qu’elle choisissait après de longues discussions, et qu’elle faisait relier tous les livres en cuir ou en toile pour pouvoir les conserver le plus longtemps possible (la reliure multiplie par 3 ou 4 le cout de revient du livre). Il y avait une salle de romans qui étaient tous reliés en cuir rouge, avec tous les classiques et un tas d’auteurs complètement inconnus ou oubliés qu’il était impossible de trouver dans une librairie de livres neufs. On y trouvait absolument tout sur tous les sujets encyclopédiques depuis un traité de composition d’une symphonie, jusqu’à de vieux atlas, en passant par des recueils des coutumes de Normandie ou de Paris, des tas de livres et d’encyclopédies qu’on ne pouvait trouver nulle part, tout ce qui avait été estimé comme étant un ouvrage classique méritant d’être acheté, relié et conservé pour l’éternité. Il y avait des collections complètes de revues anciennes comme le Magasin pittoresque ou la Revue des voyages (1881-1940), le Journal des voyages, etc. où on trouvait des milliers de récits avec des gravures incroyables montrant des tempêtes, des naufrages, des cannibales posant autour de la marmite. Cette bibliothèque était toujours pleine de gens qui venaient lire sur place des usuels, des collégiens comme moi et des espèces de savants à barbe blanche comme dans Tintin. C’était vraiment un monde enchanté.

      Un jour la vieille bibliothécaire est partie en retraite, une jeune pétasse avec un diplôme de bibliothéconomie est arrivée, elle a parlé de faire vivre et de dynamiser le fonds, elle obtenu de remplacer tous les rayonnages et les vitrines en bois sculpté par des meubles plus pratiques pour faire un classement intelligent selon les normes internationales, la bibliothèque a fermé un an. À l’ouverture, tous les rayonnages étaient en tôle comme dans les bibliothèques universitaires, tous les livres étaient neufs, sauf dans une pièce où avaient été conservés sous clés quelques milliers de livres allant du XVIe à la fin du XVIIIe siècle qu’un adjoint était parvenu à faire conserver. C’est quelqu’un qui ne lit pas et qui est persuadé que le livre le plus récent est toujours meilleur que le précédent. Le dernier essai de Bernard-Henri Lévy dépasse Condition de l’homme moderne d’Hannah Arendt.

      Les nouveaux livres, c’était qu’on trouvait dans toutes les librairies du moment, classés comme à la FNAC, des livres que n’importe qui pouvait acheter, sur les régimes, sur la psychanalyse, les derniers essais des hommes politiques et des journalistes, des œuvres complètement éphémères qui ne se vendent que sous le feu de la promotion. Il y avait un demi-étage sur la Shoah, le procès de Nuremberg, l’antisémitisme, le racisme, le fascisme, plein d’essais sur les sujets de société : le féminisme, l’écologie, le développement durable, la démocratie.

      La fréquentation de la bibliothèque est tombée à presque rien pendant les années qui ont suivi, la mairie a fait de la publicité en appelant les habitants à visiter la nouvelle bibliothèque, rien n’y a fait.

      La bibliothécaire qui avait dépensé plus d’argent en deux ans autant que ses prédécesseurs en deux siècles, pense que c’est prie que son fonds n’est pas assez actuel, pas assez innovant, elle épure son fonds de 10 % tous les ans pour faire la place des nouvelles parutions qui sont de plus en plus nombreuses. Les maisons d’édition ont été rachetées par des groupes politico-financiers qui ont mis à leur tête des diplômés d’écoles de commerce. Il faut faire de la nouveauté, comme les laboratoires pharmaceutiques : lancer les plus de nouveaux livres possibles dans l’espoir de trouver le blockbuster. Chaque nouveau livre a sa campagne de promotion, si au bout de 3 mois il ne s’en est pas vendu assez, il part au pilon, pour en lancer un autre. Il n’y a plus de collections avec des œuvres qui se rééditent pendant des années, des dizaines d’années, et qui aspirent au classicisme.

      En France on a la chance d’avoir un fonds d’ouvrages imprimés qui est plusieurs milliers de fois plus important que ce qui est en vente à un moment donné. C’était par les bibliothèques publiques qu’on pouvait accéder une partie de tous ces livres qui n’étaient plus édités comme le grand Dictionnaire d’agriculture en 2 volumes de René Dumont, datant de l’époque où il était professeur à l’Agro, les romans de Marcelle Tinayre, des collections d’ouvrages d’érudition très curieux légués à la ville par un bienfaiteur, etc.

      Ces bibliothèques municipales ne servent plus à rien, elles concurrencent les librairies, il faut toutes les fermer.

  • la gueule ouverte - Le journal qui confirme la fin du monde
    http://lagueuleouverte.info

    La revue La Gueule Ouverte fait son grand retour ! Lancée en 1972 sous la houlette de #Pierre_Fournier, la revue pionnière de l’écologie politique s’était éteinte en 1980. Elle renait aujourd’hui, par des anciens de l’équipe et par besoin, encore et toujours, d’ouvrir sa gueule et d’offrir un espace d’expression à une #écologie_radicale, à tendance libertaire. Le premier numéro contient un dossier consacré à l’écologie sociale.

    Une couverture bien dans l’esprit du journal des années 70, notre ancêtre, et dans l’esprit du temps présent aussi, tout autant. Le sous-titre "la fin du monde et après ?" actualise celui du journal de Fournier "le journal qui annonce la fin du monde".
    Elle est signée Jeremy Boulard Le Fur.

    La Gueule Ouverte (1972-1980) présentation et archives sur :
    http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique553&lang=fr

    Le mensuel, puis l’hebdomadaire qui « annonce la fin du monde », restera dans les annales, comme le corpus d’analyses et d’informations des années 1970 le plus abouti en la matière. Son premier numéro capta d’emblée 70 000 lecteurs. Avec le ton de la presse contre-culturelle de l’époque, son style foutraque et agit-prop, La G.O a su brasser tous les courants de pensée libertaire et accompagner leur évolution lors de cette décennie : amoureux de la nature et des bêtes, antinucléaires, antiproductivistes et pré-décroissants, indiens des champs et théoriciens anti-capitalistes de la gauche non-communiste, adeptes de la non-violence et de la désobéissance civile, objecteurs de conscience et insoumis, féministes, gays, amoureux de Wilhem Reich, mineurs en fugue, mouvement des taulards, mouvement des radios libres, régionalistes, syndicalistes autogestionnaires, tiers-mondistes, prêtres défroqués, militants de l’énergie solaire, du vent et des pompes à chaleur, et autres expérimentateurs sociétaux. Proche du Partito Radicale d’un Marco Pannella et aussi de Dany Cohn-Bendit alors en exil en RFA, La G.O soutint l’élection présidentielle de René Dumont en 1974, travailla à celle de Brice Lalonde en 1981, coordonna la première grande manifestation antinucléaire française contre le projet de Super-Phénix à Creys-Malville (1977). Le journal surtout sans pub, épuisé financièrement, ne comptant plus que sur 20 000 lecteurs hebdomadaires, s’arrêta au seuil même où ses idées commençaient à infuser la société française, et dont la plupart d’entre elles se répandraient après l’alternance politique de mai 1981. Dans ce joyeux bazar idéologique merveilleusement biodiversifié, Arthur figura un éditorialiste goûteux, rappelant avec constance la ligne libertaire, anticapitaliste et jouisseuse de la vie.

    source : http://www.ecologiesociale.ch

  • Article de 2008.

    Pauvreté, crise du climat et agrocarburants | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2008-3-page-217.htm

    Nous allons à la famine ! Ce titre d’un des premiers livres de René Dumont anticipait de trente et un ans celui de son dernier livre, Famines, le retour, et la réalité de cette année 2008. René Dumont, l’un des plus grands agronomes du XXe siècle et fondateur de l’écologie politique, prophétisait qu’un modèle de développement productiviste, guidé par la loi du profit, aboutirait nécessairement à des famines généralisées.

    « Chez nous », il n’y a pas de famine. Simplement la hausse des prix. Mais pas de tous les prix : pas d’inflation cumulative comme dans les années soixante-dix. Une hausse des prix des produits de première nécessité : alimentation et énergie, postes principaux des dépenses des moins riches. Mais dans les pays déjà pauvres, cela signifie déjà que, sans catastrophe naturelle particulière, on ne puisse déjà plus manger à sa faim. L’image de la famine actuelle n’est plus le ventre ballonné des enfants des camps de réfugiés fuyant la sécheresse au Sahel. C’est l’image des émeutes de la faim dans les « pays les moins avancés ».

    Le dernier rapport de la FAO signale que trente-sept pays sont actuellement victimes d’une grave crise alimentaire, alors même que la plupart ne sont pas touchés par un « accident climatique » particulier (sécheresse exceptionnelle, inondation). Non : ils ont simplement abandonné, sous injonction des organismes internationaux, leur souveraineté alimentaire. Ils doivent importer leur nourriture de grands pays exportateurs qui eux-mêmes commencent à ressentir le changement climatique. Et ils sont de plus victimes du conflit pour l’usage des terres, identifié par les « 4 F » : Food, Feed, Forest, Fuel (alimentation humaine, cultures pour l’alimentation du bétail, protection des forêts et de la biodiversité, et culture destinées à être transformées en carburant). Depuis deux ans, le prix mondial des aliments a explosé, sous le coup de quatre facteurs : le changement climatique, la hausse du prix des carburants, l’apparition de nouvelles couches moyennes dans les pays « émergents » qui se convertissent à la viande (pour obtenir la ration de protéines dont l’être humain a besoin, il faut quinze à vingt fois plus de surface agricole, si l’on consomme des protéines animales plutôt que des protéines végétales) et… le développement des agrocarburants pour « nourrir les voitures ».

    Ce développement des agrocarburants n’a pas seulement pour effet de réduire à la famine les plus démunis. Il se fait au détriment des droits sur leurs terres des communautés paysannes (pensons aux 4 millions d’hectares volés par les paramilitaires colombiens et replantés en palmiers à huile). Il se fait au détriment de la biodiversité, des dernières forêts primitives, comme en Indonésie où disparaissent les écosystèmes des orangs-outangs, des zones floristiques de l’Union européenne…

  • De la fin d’un monde à la renaissance en 2050

    http://www.liberation.fr/debats/2017/08/23/de-la-fin-d-un-monde-a-la-renaissance-en-2050_1591503

    Alors que s’ouvrent les Journées d’été d’EE-LV à Dunkerque, l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet examine l’effondrement mondial imminent et la nécessité d’un projet décroissant.

    Initialement munis d’une immense générosité intellectuelle et porteurs de la seule alternative nouvelle à la vieille gauche et à la vieille droite, les écologistes politiques ont aujourd’hui presque tout perdu, même leurs sièges. Ils apparaissent périmés, faute d’être présents au réel.

    Celui-ci a beaucoup changé depuis trente-trois ans, particulièrement par le passage du point de bascule vers un effondrement global, systémique, inévitable. Jadis, inspirés par le rapport Meadows ou les écrits de Bernard Charbonneau, René Dumont et André Gorz, nous connaissions déjà les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, dès cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent.

    L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens d’une rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler.

    La seconde étape, dans les prochaines années 30, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Ile-de-France en 2035 ?) et de la faillite des gouvernements.

    Sans surprise, hélas, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée au « développement industriel » en Europe. Un élan vers le pire.

  • AGTER - Hommage à René Dumont. L’optimisation de l’utilisation des ressources foncières
    http://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-219.html

    Une question stratégique de gouvernance, qui n’est plus seulement nationale, mais aussi locale, et mondiale

    Rédigé par : Michel Merlet

    Date de rédaction : juin 2002

    Organismes : Institut de Recherche et d’Applications des Méthodes de Développement (IRAM)
    Documents sources

    Article publié dans « Un agronome dans son siècle. Actualité de René Dumont. » sous la coordination de Marc Dufumier. Karthala, INAPG, Association pour la création de la Fondation #René_Dumont (juin 2002)

    Pour archives #agriculture

  • Le jour où la #France s’est divisée sur le foulard
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/02/03/le-jour-ou-la-france-s-est-divisee-sur-le-foulard_5074145_4497186.html

    C’était il y a vingt-huit ans. Fatima Achahboun avait 14 ans. Le 18 septembre 1989, Ernest Chénière, le principal du collège Gabriel-Havez de Creil, petite ville déshéritée de l’Oise, décide « au nom du respect de la laïcité » d’exclure l’adolescente d’origine marocaine, sa sœur Leïla et leur camarade Samira Saïdani, toutes deux âgées de 13 ans, car elles refusent de retirer le #foulard qu’elles portent depuis quelques mois.

    C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la #laïcité au sein du #PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

    #paywall

    • C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la laïcité au sein du PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Ces deux positions ont évolué mais restent aujourd’hui séparées par une ligne de démarcation vivace. Elles ont encore divisé les candidats de la primaire à gauche, Manuel Valls plaidant pour une laïcité plus stricte « réaffirmée partout » et Benoît Hamon, jugeant que, conformément à la loi de 1905, la laïcité impose à l’État un devoir de neutralité, non de combat.

      Ce qui serait bien @baroug si tu es abonné, comme le dit si bien @mad_meg, à l’-e-mmonde c’est de mettre l’article, sous mur de paye, en ligne dans sa totalité, sans citer le lien juste en mettant la source : Le Monde du 3 février 2017.

    • J’ignorais cette généalogie :

      Au retour des vacances, le débat s’enflamme naturellement. Gisèle Halimi claque la porte de SOS Racisme, qui, comme le MRAP, juge que l’école doit accueillir tous les enfants. La tribune la plus fracassante est publiée dans Le Nouvel Observateur le 2 novembre.

      C’est une lettre ouverte à Lionel Jospin, signée par cinq intellectuels (Régis Debray, Élisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler), intitulée « Profs, ne capitulons pas ! ».

      Elle débute par ces lignes : « L’avenir dira si l’année du Bicentenaire aura vu le Munich de l’école républicaine. » L’hebdomadaire Politis publie la réplique de Joëlle Kauffmann, Harlem Désir, René Dumont, Gilles Renault et Alain Tournaux qui parle d’« un Vichy de l’intégration des immigrés ».

      Le débat s’embourbe. Désormais, les nuances ne sont plus audibles. Elles ne le seront jamais plus. Les périphrases « les laïcards qui ont peur des musulmans » et, en face, « les laïcards complaisants » augurent les qualificatifs d’islamophobes et d’islamo-gauchistes qui n’existaient pas alors et qui continuent en 2017 d’empoisonner le débat public. Les deux camps de l’époque perdurent aujourd’hui : ceux qui pensent que ce déchaînement de violence intolérable contre des adolescentes a braqué durablement la communauté musulmane et ceux qui jugent que l’État, en manquant de fermeté, a laissé s’épanouir l’intégrisme islamiste.

    • Merci @thibnton pour cet extrait et pour l’éventuelle prise de risque encourue. Il faut savoir vivre dangeureusement :) Au moins cela pourra donner des éléments à celles ou ceux qui souhaitent entamer un nième débat sur la laïcité en étant non abonné à ce journal récemment introduit dans l’éducation national par le biais du décodex « le guide pour savoir à qui faire confiance sur internet »

      http://www.les-crises.fr/bien-sur-et-maintenant-leducation-nationale-recommande-le-decodex/#comment-429198

  • Déconstruire la métropole (...et débrancher la « smart city » !)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=917

    En marge de la Biennale des Villes en transition organisée par la Ville de Grenoble (9-12 mars 2017), nous vous invitons à discuter de deux transformations actuelles de nos villes : la métropolisation et la smart city. La métropolisation est un phénomène de concentration des hommes et des ressources, amplifié et renforcé par la mondialisation financière. Au cours des 30 dernières années, les villes-centres ont accru leur emprise sur les campagnes au point d’absorber celles-ci. La métropole a également développé la fonction de l’enseignement supérieur, pour la formation de ses classes dirigeantes. Les entreprises sont les premières à en bénéficier grâce aux infrastructures, aux subventions, au bassin d’emploi et à la réserve de consommateurs mis à disposition par les pouvoirs publics. Les métropoles sont (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/me_tropole_smartcity.pdf

  • Enregistrement sonore de la conférence de Marc Dufumier
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article499

    Toulouse, le mardi 22 septembre à 20H30 à la Bourse du Travail, conférence-débat « Quelles agricultures pour nourrir correctement l’humanité ». Marc Dufumier, est un agronome et enseignant-chercheur français à la chaire d’agriculture comparée et de développement agricole à AgroParisTech qu’il a dirigée de 2002 à sa retraite en 2011, et où il fut le successeur de René Dumont et de Marcel Mazoyer. Il a été impliqué dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation de nombreux projets et programmes de (...)

    Cycle écologie & politique

    #Cycle_écologie_&_politique

  • René Dumont : les quarante ans d’une #utopie
    http://www.laviedesidees.fr/Rene-Dumont-les-quarante-ans-d-une.html

    « Avons-nous le droit de jouer sur des paris l’avenir de l’humanité ? » Quarante après la première candidature écologiste à la présidentielle, et la parution de son livre-programme, les intuitions et avertissements de René Dumont sont toujours d’actualité.

    Essais & débats

    / #écologie, utopie

    #Essais_&_débats

  • Christine Boutin ruinée par sa campagne aux élections européennes
    https://fr.news.yahoo.com/christine-boutin-ruinée-campagne-élections-européennes-143924831.html

    « Pour l’instant, j’ai des problèmes financiers réels à régler. Mon score fait que je ne suis naturellement pas remboursée de ma campagne qui revient à 280.000 euros. Rien que les affiches, les bulletins de vote et la profession de foi, ça coûte déjà 150.000 euros. C’est énorme ».
    « La démocratie a un coût »

    Boutin, je m’en tape, mais je trouve choquant qu’il faille aligner 150 000€ pour avoir le droit de présenter ses idées dans une démocratie.
    Après, faut pas s’étonner qu’il n’y a pas de prolos en politique : ça ressemble méchamment à un ticket d’entrée.
    #candidature_censitaire #argent #élection #reproduction_social

  • L’#aide au #développement | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/042110-000/l-aide-au-developpement

    Le diagnostic de l’agronome #René_Dumont dans son livre alors fort décrié L’#Afrique_noire est mal partie (1962) semble ne rien avoir perdu de sa #pertinence. Bien que 1 000 milliards de dollars aient été distribués en Afrique en cinq décennies, les pays ayant reçu le volume d’aide le plus important continuent de végéter.

    À travers trois études de cas, le documentariste Peter Heller, qui ausculte le continent africain depuis trente ans, montre comment des #investissements inappropriés, une méconnaissance des modes de vie locaux, les #monocultures de rapport au détriment de l’#agriculture_vivrière, les sécheresses récurrentes, les atteintes à l’environnement, l’absence d’activités de transformation et de valorisation des matières premières et la corruption ont conduit à des situations dramatiques.

    Au Kenya, les populations proches du lac Turkana ont des traditions pastorales et lorsque des spécialistes du développement venus de Norvège ont voulu les convaincre de devenir pêcheurs et de transformer du poisson, rien ne s’est passé comme prévu.

    Au Mali, le barrage de Manantali, érigé sur le fleuve Sénégal avec l’aide d’entreprises allemandes, suisses et sénégalaises, qui fournit en électricité le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, a englouti des villages entiers. Mais les populations déplacées, faute de recevoir les terres de remplacement promises et d’accéder à l’irrigation sont devenues dépendantes de l’aide alimentaire.

    Quant à la Tanzanie, elle avait misé sur le collectivisme et les cultures de rapport, notamment le coton. Mais la chute du cours mondial a ruiné nombre de paysans. L’espoir renaît pourtant grâce à la production de coton bio qui fédère aujourd’hui 2 000 agriculteurs.