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  • Ridley Scott et la saga Alien : quand l’auteur devient son propre monstre… | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

    Cette semaine est sorti sur les écrans le film Alien : Covenant qui ajoute un nouvel épisode de la saga initiée par Ridley Scott en 1979. Après le déjà très controversé Prometheus en 2012, Ridley Scott revient aux commandes d’un film qui est en train de déclencher parmi les fans un véritable torrent de critiques négatives, accusant le… Source : : : S.I.Lex : :

    • Viol de l’oeuvre par son propre auteur ?

      Ce qui était déjà en germe dans Prometheus devient cette fois encore plus problématique avec Alien : Covenant . Ridley Scott – peut-être comme le dit Durendal parce qu’il atteint l’âge canonique de 80 ans – paraît s’enfoncer dans un délire mystique à tendance créationniste et il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien. Ce qui était à la base avant tout un film d’horreur, caractérisé par la figure iconique du xénomorphe, devient à présent une sorte de réflexion pseudo-philosophique ampoulée sur les origines de la vie et de l’être humain. Dans Covenant , Ridley Scott s’attache à faire des révélations sur la création jusqu’alors inexpliquée de l’Alien, à laquelle il apporte une réponse… plus que surprenante (je vous épargne les spoils). Le problème, c’est que ce faisant, il introduit un nombre invraisemblable d’incohérences qui rejaillissent sur les films suivants (l’action de Covenant se déroulant avant le premier épisode de la saga). Or ici, on peut dire d’une certaine manière que Ridley Scott se comporte comme le xénomorphe avec sa propre création : avec ces nouvelles thématiques religieuses, il insémine l’histoire avec des corps étrangers qui la font muter et la boursouflent jusqu’à la faire littéralement exploser. Et du coup, j’ai rarement vu quelque chose qui mérite autant le qualificatif de « dénaturation de l’oeuvre », au sens d’une violation du droit moral, alors qu’elle est commise par l’auteur lui-même.

      L’auteur est littéralement devenu son propre monstre et c’est l’univers d’Alien qui en est la première victime !

    • Souvent, le spectateur est plutôt bienveillant envers l’œuvre qu’il découvre et accepte les présupposés de l’univers qui lui sont proposés tant qu’ils ne vont pas à l’encontre de leur propre cohérence.

      On accepte donc beaucoup de petites faiblesses, jusqu’au moment où l’on trouve le propos tellement con qu’on éclate de rire pendant une scène qui n’est manifestement pas destinée à déclencher cette réaction. Généralement, c’est là que le réalisateur me perd.
      Ça a déjà été très chaud avec la scène d’intro, que j’ai trouvée prétentieuse au possible, mais bon, on passe l’éponge. Mais ça tourne directement au slasher avec des personnages et des situations totalement risibles parce mal écrits ou montés, je ne sais pas.
      Grosso merdo, t’as un vaisseau colonisateur de première vague avec, globalement, aucun système redondant et un équipage de gens qui se révèlent parfaitement inaptes au moindre stress, alors que la moindre hôtesse de l’air chez nous est formée pour ça : gérer le merdier. Et très rapidement, le #WTF se laisse bouffer par sa propre entropie, jusqu’au moment où tu te retrouves avec des monstrasses sortis du slip (parce que tu y repenses bien, si tu suis le scénario, en dehors de vouloir faire un plan par plan d’une scène du premier opus, ben, le bestiau, il ne peut pas être là. Pas possible !)
      Y a deux ou trois plans jolis, mais rien qui justifie de s’infliger deux heures de #bullshit autour.

    • Pas aimé du tout le texte de S.I. Lex sur Ridley Scott :
      https://scinfolex.com/2017/05/14/ridley-scott-et-la-saga-alien-quand-lauteur-devient-son-propre-monstre

      Après avoir expliqué, apparemment sagement, qu’il ne veut pas faire un procès à Scott :

      Certes, il ne s’agit pas de dire que Ridley Scott devrait être traîné en justice pour avoir commis quelque chose d’aussi mauvais qu’Alien : Covenant

      dans le paragraphe suivant (et final), il assène :

      On en vient presque à se dire qu’il vaudrait mieux que Ridley Scott ne vive pas assez longtemps pour poursuivre ce massacre méticuleux de sa propre création

      Pas de procès, mais il faudrait qu’il meure, parce qu’il saccage l’« univers » que ses fans aiment ? Ah ah ah… Non mais c’est quoi la cohérence ?

      Autre difficulté je pense : qu’on dénonce les excès du droit moral de l’« auteur », qui ici passe par le droit de producteur (Scott a racheté ses droits, si je comprends bien), pour qu’ensuite on dénie totalement le droit moral de l’auteur pour carrément l’attribuer aux « fans », au motif génial que :

      c’est le public qui se fait le gardien de l’esprit d’une oeuvre

      Sérieusement, la logique de SILex, maintenant, c’est d’arriver à réclamer un « gardien de l’esprit de l’œuvre » tellement intransigeant que le contrevenant devrait mourir ? (C’est pas du tout ce que j’avais compris du principe du remix, moi.)

      J’ai détesté Prometheus, je pense que Scott est, de longue date, un idéologue réactionnaire, mais là, franchement, la pente de SILex m’inquiète. Qu’on dénonce la « posture d’auteur », ou ses excès, ou le fait que l’auteur monopolise légalement la vie de l’univers créé, oui ; mais si c’est pour que le public devienne non plus un créateur, mais un gardien de l’orthodoxie de l’œuvre qui souhaite qu’Untel meure parce qu’il aurait trahi l’« esprit », on tombe dans le pire de ce qui serait justement une posture d’auteur 2.0.

      Parce que ça veut dire quoi, « plaquer artificiellement de nouvelles thématiques » ?

      il plaque artificiellement ces nouvelles thématiques sur l’univers d’Alien

      Je déteste les foutaises de Scott sur la foi qu’on en a tous besoin et les croyants qu’on persécuterait , mais qu’il tente d’ajouter des trucs à un idée somme toute particulièrement basique (monstre-voit, monstre-tue), je suis très pour. Si j’allais dans le sens de SILex, ce serait pour qu’on autorise « les gens » à enrichir eux-même cet univers, quitte à se foirer eux aussi, quitte à détourner le truc, mais pas à se poser en « gardiens » au motif qu’ajouter des thématiques, ce serait « artificiel » (je veux dire, c’est quand même des conneries de série B avec des monstres violeurs, par définition tout ça c’est « artificiel » !).

      (Et puis, franchement franchement, je pense qu’on est en plein délire du moment sur ces « univers », qui sont très exactement le gros fantasme économique à la mode de Hollywood, avec le Marvel-Truc-Universe (« MCU » in Ingliche), le X-Men-Reboot-de-mes-Fesses, le rachat de l’« univers » Star Wars, etc. On est tout de même largement dans le divertissement pas grandiose à base de produits dérivés, hein. Réclamer que la « fanbase » de l’« œuvre » décide d’un truc qui, dans tous les cas, n’est fait que pour engranger les milliards de profits sur la vente de figurines en plastoque, ça me semble pas intéressant du tout comme indignation…)

    • Il y a par ailleurs un autre contre-sens ici, qui est de parler de « délire mystique à tendance créationniste ». Or le film n’est clairement pas créationniste, puisque la première scène de Prometheus montre un alien se sacrifier pour que son ADN se répande sur Terre et ainsi donner naissance à la race humaine. Il n’y a donc pas de Dieu (puisque c’est fondamentalement ça, le créationnisme américain), mais des extraterrestres. (Et dans un film de SF, imaginer que des extra-terrestres sont à l’origine de la vie sur Terre, c’est tout de même assez banal.)

      En revanche, c’est un discours beaucoup plus malsain qui est mis en avant (surtout à mon avis dans Prometheus, où c’est le sujet d’un bon tier des dialogues), et qui fait que @nidal avait considéré que Scott relevait du néo-conservatisme. Et que les critiques passent à côté, comme ils le font avec d’autres mouvements néo-fascistes (une partie de la alt-right, ou la nouvelle droite plus ancienne).

      Le besoin de conserver une foi « traditionnelle »

      C’est très clair dans Prometheus : au début on montre la vie humaine « créée » par les extra-terrestres (donc pas du tout du créationnisme typique du fondamentalisme religieux américain), mais ensuite l’héroïne qui, tout en étant celle qui développe la thèse des « Ingénieurs », revendique sa foi chrétienne. Et à la fin du film, alors que tout lui a contredit le récit biblique de la création, elle récupère sa croix avant d’aller bouter l’alien à l’autre bout de l’univers. Dans Covenant, c’est moins omniprésent, mais on a bien ce personnage du nouveau capitaine, qui aurait été écarté du commandement à cause de sa foi, et à qui l’héroïne (qui semble-t-il ne croit pas elle-même en Dieu), affirme que son équipage en difficulté a plus que jamais « besoin de sa foi ».

      C’est-à-dire qu’on a pour thèse très explicite que : (a) la foi traditionnelle est explicitement contredite par les faits, (b) « on » a besoin cependant de s’accrocher à cette foi pourtant démontrée comme fausse.

      C’est vraiment une idée tordue et cynique. Mais… ça me semble tout un courant de pensée, qu’on croise régulièrement dans la culture populaire américaine, qui affirme qu’il est nécessaire d’avoir la foi, alors même qu’on affirme que cette croyance se base sur des faits faux (genre : même les zombies finissent par ressentir le « besoin » d’aller à l’église…). Ce qui, à mon avis, est une tendance fascisante : « je » ne crois pas en Dieu, mais je crois qu’il est nécessaire qu’« on » continue de croire en Dieu, au moins dans la forme culturelle du christianisme. Ainsi des « intellectuels » rigoureusement athées réclament que le peuple continue de maintenir son « identité chrétienne ».

      On ne peut pas vivre ensemble

      Ce cynisme néo-conservateur se double d’un pessimisme d’ordre plus ou moins raciste. Là on se fait souvent promener parce que, dans d’autres films, Scott rappelle que les Chrétiens ont commis des massacres pendant les Croisades. Ce qui nous ramène à une erreur dans la critique des racistes, ou de la théorie du Choc des civilisations par exemple, qui est de les accuser de croire à l’inégalité des races ou des cultures, ce à qui ils rétorquent qu’ils n’en pensent rien (bon, je pense que si on creuse…), et que tout ce qu’ils disent, c’est le pessimisme profond selon lequel les cultures sont incompatibles, et quel la guerre est inévitable.

      Et ça aussi, c’est un élément très présent (et pénible) dans la culture populaire américaine, avec notamment l’omniprésence des histoire des massacres, de génocides, et plus récemment de torture systématique.

      Ce qui ressort d’ailleurs dans Prometheus de manière grotesque : comprenant que les « Ingénieurs » se préparaient à revenir sur Terre, on affirme sans plus se poser de question que c’était dans le but d’y détruire la race humaine (à aucun moment on ne dit ce qui justifie cette conclusion). Dans Convenant, David arrive sur la planète des Ingénieurs et, sans attendre, ouvre le sas de son vaisseau et éradique totalement leur civilisation en déversant sur eux une « arme de destruction massive ». Parce que, comme dans les références aux Croisades de Scott, ces massacres et ces génocides, c’est inévitable. C’est pas parce que ce serait justifié, c’est juste qu’on considère de manière extrêmement cynique que c’est inévitable.

      Bref je trouve que tout ça relève d’un proto-fascisme néo-conservateur, avec un vieux fond de guerre culturelle à la fois sceptique et cynique, et un pessimisme fondamental sur l’impossibilité des cultures et des races condamnées à la guerre et au génocide.

    • Tout est vrai ou prèsque de ce que vous dites. Ce qui m’a frappé au milieu du film après avoir assisté bouche bée les agitations des boulets décrits par Agnès c’est qu’il est construit autour de la peinture d’Arnold Böcklin L’Île des Morts .

      Ce n’est certainement par hasard qu’un set designer s’est décidé de faire ressembler exactement le le paysage où se trouve l’entrée dans la grotte du monstre à la peinture enblématique. On le découvre donc au milieu du film à un tournant de l’histoire.

      Une rapide vérification de cette découverte dans l’encyclopédie qui ment (en allemand seulement) me fait alors découvrir d’autres élements plausibles et révélateurs.

      https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Toteninsel

      1977 zeichnete der Schweizer Künstler H. R. Giger seine Hommage an Böcklin. In dem Bild wird die Toteninsel im giger-typischen, biomechanischen Stil gezeigt.

      O.K. ca va, on comprend que l’équipe du film est tombée sur l’image à cause de le vénération de l’auteur de l’alien initial H. R. Giger pour Böcklin.

      Pourquoi alors lui donner une place au centre du récit ?

      Das Gemälde wird neben „Das Gestade der Vergessenheit“ von Eugen Bracht als eines der wichtigsten Werke des Symbolismus betrachtet. Kaiser Wilhelm II. besaß eine Version von beiden Werken.

      Ah, déjà le Kaiser admirait le génie de Böcklin. Après c’est le symbolisme qui nous mène droit vers le Gesamtkunstwerk et de là on tombe sur - vous l’avez deviné dès le début de mes remarques - sur Richard Wagner dont les airs hautement symboliques marquent le début et la fin du film.

      Mais il y a encore mieux :

      Die dritte Version entstand 1883 für Böcklins Galeristen Fritz Gurlitt. 1936 wurde diese Version auf dem Kunstmarkt angeboten und von Adolf Hitler erworben, der das Werk bewunderte. Er hängte es zunächst auf dem Berghof auf, ab 1940 in der Berliner Neuen Reichskanzlei.

      Tadaa, entrée du Führer qui nous emmène vers les portes du royaume des morts comme font toujours le fachos.

      Chemises noires ou brunes, le résultat est systématiquement le même, il ne varie que dans son ampleur touchant quelques africains, des européens sélectionnés d’après des critères loufoques ou la population entiére d’un monde semblable au notre.

      N’est pas mentionnée explicitement Friedrich Nietzsche, le charmant créateur de la célèbre phrase

      Gott ist tot.

      Pourtant c’est lui et son Zeitgeist dont les phantômes nourrissent l’imagination des neo-neo-neo-libres-penseurs amerloques alors que nous pauvres victimes allemands d’une éducation scolaire ratée et surchargée d’idées du dix-neuvième siècle nous n’avons pas le choix et sommes obligés de nous laisser emporter par un flux de pensées aux références éclectiques pendant que nos voisins de rang se crispent aux accoudoirs de leurs fauteuils à chaque apparition du monstre CGI.

      Passons sur l’histoire du Übermensch dont il ne reste que l’UBERtaxi , c’est encore une histoire à dormir debout à cause de son incohérence et banalité.

      Nietzsche’s idea of “the overman” (Ubermensch) is one of the most significant concept in his thinking

      https://seenthis.net/messages/391223

      En fin de compte Alien - Covenant n’est qu’un film pour tous sans réflexion particulièrement profonde, c’est un amalgame idéologique et éclectique dont la prétention ressemble à la cathédrale protestante de Berlin de 1894 avec son mélange de styles commandé par l’empereur Guillaume II .

      On aime ou on n’aime pas, ici tout est spectacle, même Richard Wagner reste sans défense contre la machine de recyclage d’idées fin de siècle entre les mains de Ridley Scott.

      #cinéma #film #hollywood #science-fiction #idéologie #nihilisme #nouvelle_droite

    • Le #Luberon, ses riches, ses célébrités. Au village d’Oppède, on peut croiser une actrice, des pédégés, une présentatrice TV, un chansonnier… Croiser ? Pas vraiment, car ces gens-là se vautrent rarement avec le commun des pézouilles. Et surtout personne ne doit résister à la puissance de leur #pognon.

      Mis à jour le :15 décembre 2009. Auteur : Anatole Istria.
      http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

    • http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article2122&var_recherche=ridley%20scott#nh1

      « À Oppède, c’est Scott qui a quasiment fixé le prix de la terre, rappelle Christophe. Nos anciens étaient peut être plus influençables face à la célébrité et à l’argent, mais moi je n’en ai rien à foutre. Je ne partirai pas de mon terrain à moins de cinq millions d’euros ! Une somme extravagante pour 8000 m2, mais c’est pour me mettre au même niveau que lui. » Au fait, le prochain long-métrage de Ridley Scott est consacré à Robin Hood. Vous savez, le hors-la-loi qui volait les riches…

  • Richard Wagner provoque toujours des expressions de violence - à Berlin comme à Novossibirsk

    Oper: “Parsifal” sorgt in der Berliner Staatsoper für Buh-Rufe - Kultur - Berlin-Kultur - Berliner Morgenpost
    http://www.morgenpost.de/kultur/berlin-kultur/article138904471/Parsifal-sorgt-in-der-Berliner-Staatsoper-fuer-Buh-Rufe.html

    Kein Karfreitagszauber

    Die „Parsifal“-Inszenierung von Dmitri Tcherniakov stößt bei den Festtagen der Staatsoper auf große Ablehnung. Selten waren bei einer Premiere in Berlin solche Buhgewitter zu erleben. Und auch Stardirigent Daniel Barenboim musste Buhs für den dahinsiechenden Orchesterfluss einstecken. Aber vielleicht auch, weil er, der Hausherr, Tcherniakov bei dessen rigoroser Religionskritik, die jede Utopie verweigert, freie Hand ließ. Dabei war von vornherein klar, dass der begnadete russische Regisseur kein Wagnersches Bühnenweihfestspiel, keinen Karfreitagszauber auf der Bühne zelebrieren würde.

    Offenbar gibt es aber auch in Berlin diese Erwartungshaltung. Wegen des religiösen Inhalts ist es andernorts bis heute üblich, nach dem ersten Akt, der Abendmahlsszene, nicht zu klatschen. Im Schiller Theater beginnen Einzelne zu applaudieren, aber der Beifall bricht schnell wieder ab. Stille zieht ein. Das ist eine bemerkenswerte Beobachtung im ansonsten doch als so aufgeklärt geltenden Berlin.

    Theatre director fired over Wagner opera that offended Russian Orthodox church | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2015/mar/29/russian-director-fired-over-wagner-opera-that-offended-powerful-orthodo

    Russia’s culture minister has fired the director of a Siberian theatre whose modern staging of Wagner’s opera Tannhauser offended the powerful Russian Orthodox church.

    #musique #culture #censure #Wagner

  • Tous les écrits de Richard Wagner
    http://home.arcor.de/rww2002/rww2002/literatur/litwagliste.htm
    ... disponibles sur la toile ...

    ...Gruß der Revolution:

    «Ich bin das ewig verjüngende, das ewig schaffende Leben! wo ich nicht bin, da ist der Tod! Ich bin der Traum, der Trost, die Hoffnung des Leidenden! Ich vernichte was besteht, und wohin ich wandle, da entquillt neues Leben den todten Gestein. Ich komme zu Euch, um zu zerbrechen alle Ketten, die Euch bedrücken, um Euch zu erlösen aus der Umarmung des Todes, und ein junges Leben durch euere Glieder zu ergießen. Alles, was besteht, muß untergehen, das ist das ewige Gesetz der Natur, das ist die Bedingung des Lebens, und ich, die ewig Zerstörende, vollführe das Gesetz, und schaffe das ewig junge Leben. Ich will zerstören von Grund aus die Ordnung der Dinge, in der Ihr lebt, denn sie ist entsproßen der Sünde, ihre Blüthe ist das Elend und ihre Frucht das Verbrechen; die Saat aber ist gereift und der Schnitter bin ich. Ich will zerstören jeden Wahn, der Gewalt hat über den Menschen. Ich will zerstören die Herrschaft des Einen über die Andern, der Todten über die Lebendigen, des Stoffes über den Geist; ich will zerbrechen die Gewalt der Mächtigen, des Gesetzes und des Eigenthums. Der eigne Wille sei der Herr des Menschen, die eigne Lust sein einzig Gesetz, die eigne Kraft sein ganzes Eigenthum, denn das Heilige ist allein der freie Mensch, und nichts Höheres ist denn Er. Vernichtet sei der Wahn, der Einem Gewalt giebt über Millionen, der Millionen unterthan macht dem Willen eines Einzigen, der Wahn, der da lehrt: der Eine habe die Kraft die Andern alle zu beglücken. Das Gleiche darf nicht herrschen über das Gleiche, das Gleiche hat nicht höhere Kraft denn das Gleiche, und da Ihr Alle gleich, so will ich zerstören jegliche Herrschaft des Einen über den Andern.

    #littérature #musique #histoire

  • " L’Art et la Révolution " par Richard Wagner ( 1849 )

    http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2014/02/lart-et-la-revolution-par-richard.html

    Il serait cruel de refuser une pitié humaine aux milliers d’êtres en proie à cette détresse. Il y a peu de temps encore, habituellement, l’artiste en vogue recevait de la classe aisée et insoucieuse de notre société fortunée un salaire d’or en prix de ses productions qui plaisaient, et pouvait prétendre également à la vie aisée et insoucieuse : aussi est-il dur pour lui de se voir aujourd’hui repoussé par des mains anxieusement fermées, et livré à la misère de la lutte pour le pain quotidien : il partage par là le sort du travailleur manuel, qui jadis pouvait occuper ses mains adroites à créer pour le riche mille commodités agréables, et doit maintenant les laisser oisives et les appuyer sur son ventre affamé. Il a donc le droit de se plaindre, car à celui qui souffre la nature a donné les larmes. (...)

    Le Christianisme justifie une existence sans honneur, inutile, lamentable de l’homme sur terre, par le merveilleux amour de Dieu, qui n’a nullement créé l’homme — ainsi que le croyaient erronément les beaux Grecs — pour vivre sur la terre avec une joyeuse conscience de soi, mais l’a enfermé ici-bas dans un répugnant cachot pour lui préparer, en récompense de s’être imbibé là du mépris de lui-même, après la mort une éternité de la plus commode et de la plus inactive des splendeurs.(...)

    Cet esclave est devenu maintenant l’axe fatal des destinées du monde. L’escIave, par sa simple existence d’esclave estimée nécessaire, a dévoilé la vanité et l’instablité de toute la beauté et de toute la force de l’humanisme particulariste des Grecs, et a démontré à tout jamais que la beauté et la force comme fondements de la vie sociale ne peuvent créer un bonheur durable que si elles appartiennent à tous les hommes. (...)

    Vous, mes frères souffrants de toutes les classes de la société humaine qui sentez une sourde colère couver en vous, quand vous aspirez à vous délivrer de l’esclavage de l’argent pour devenir des hommes libres, comprenez bien notre tâche, et aidez-nous à élever l’Art à sa dignité, afin que nous puissions vous montrer, comment vous élèverez le métier à la hauteur de l’Art, le serf de l’industrie au rang de l’homme beau, conscient de lui-même, qui, avec le sourire de l’initié, peut dire à la nature, au soleil et aux étoiles, à la mort et à l’éternité : vous aussi vous êtes miens, et je suis votre maître ! (...)

  • Richard Wagner, la révolution au service de l’art
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/02/richard-wagner-la-r%C3%A9volution-au-service-de-l%E2%80

    Richard Wagner arrive à Dresde en 1843 en espérant obtenir une situation plus confortable. Jusqu’alors, il a vécu à Paris dans une misère qui a ancré son profond dégoût de la bourgeoisie. « Quel que soit l’extrémisme dont Wagner fit preuve dans ses idées sociales, révolutionnaires et anarchistes, une chose est sûre : leur germe s’enracina en lui grâce à son expérience de la pauvreté, grâce au dégoût ressenti devant un milieu artistique corrompu, qu’il considérait comme représentatif de l’état dans lequel se trouvait la société toute entière », décrit son biographe M. Gregor-Dellin. La révolte du musicien devient plus politique lorsqu’il rencontre August Röckel passionné par la musique, mais aussi par les mouvements sociaux et les théories socialistes. Entre 1843 et 1848, Richard Wagner se radicalise au contact de son ami. Bien que devenu musicien officiel, il lutte pour avoir un salaire suffisant pour survivre et améliorer la situation matérielle de ses musiciens et collaborateurs. En 1849, il rencontre Bakounine. Le théoricien anarchiste incarne la réflexion critique et la passion révolutionnaire prête à tout détruire sur son passage. Le personnage séduit Richard Wagner. « L’identification de Bakounine au Feu révolutionnaire, vengeur, purificateur, imprègnera quelques années plus tard une part essentielle de sa Tétralogie », précise même Laurent Zaïche. Le musicien semble alors baigner dans une culture de la contestation politique et artistique.

    #musique #histoire

  • Israeli orchestra to break boycott against Wagner’s works for first time
    http://www.haaretz.com/news/national/israeli-orchestra-to-break-boycott-against-wagner-s-works-for-first-time.pr

    Next month, for the first time in Israel, works by Richard Wagner will be performed in concert by a full symphony orchestra, the Israel Wagner Society announced yesterday.

    The event will break the boycott against Wagner’s work that has prevailed since 1938, when the Eretz Yisrael Symphony Orchestra (later the Israel Philharmonic) stopped performing his music in late 1938, following the Kristallnacht pogroms.

    Tout fout le camp.