person:robert bourassa

  • Multitudes Web - 15. Printemps québécois : de l’orgueil aux préjudices
    http://multitudes.samizdat.net/Printemps-quebecois-de-l-orgueil

    Afin de valoriser l’éducation supérieure dans la province, les frais de scolarité furent fixés à 540$ canadiens en 1968. Ces frais furent gelés jusqu’en 1990, puis triplés, atteignant 1668$ sous le gouvernement libéral de Robert Bourassa. Grâce à la mobilisation étudiante, les frais furent à nouveau gelés de 1994 à 2007. Puis, Jean Charest, ancien ministre du Parti conservateur du Canada et subséquemment élu chef du parti libéral du Québec (PLQ), décrétait une hausse de 30% étalée sur 5 ans (portant le montant en 2011 à 2168$). Cette hausse à peine encaissée, le Premier ministre Charest annonçait dans son budget de mars 2011, une nouvelle hausse de 75% des frais de scolarité répartie sur 5 ans. Cette augmentation s’inscrit dans le renforcement d’un modèle néolibéral de gestion de l’éducation supérieure qui valorise la compétition entre les universités, le concept d’utilisateur-payeur (l’éducation comme une marchandise), ainsi qu’un désengagement de l’État au profit d’un accroissement du financement privé en échange d’un réalignement de la mission universitaire sur les besoins des entreprises privées. Cette nouvelle augmentation portera la facture étudiante à 3793$ en 2017. Ce montant ne tient pas compte des frais institutionnels obligatoires (FIO) qui varient selon les universités et atteignent en moyenne 700$.

    • C’est un peu ce que j’ai pu lire entre les lignes de l’article de Toth Cursus, organisme de formation institutionnel québécois mais qui, lui, ne tire pas de réelles conclusions et renvoie dos à dos le système « assisté » à la Française au système ultra-libéral. Un intérêt dans l’article est la communication des données chiffrées du ministère français de l’éducation et de la recherche, si tant est que ces données soient fiables. La cause majeur du renchérissement des frais d’études reste principalement le fait d’un désengagement de l’état corrélé à un investissement des acteurs privés, investissements réalisés dans le seul but de générer des plus-values.