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  • Le marché du steak caché
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-marche-du-steak-cache-818971.html


    Reuters

    Quand La Tribune se met à faire des jeux de mots à la Libé

    Le marché de la viande pourrait être bouleversé par l’arrivée des substituts aux produits carnés avec la culture de cellules animales réalisée en labo- ratoire. Pour cause, ce nouveau procédé intéresse désormais le secteur agroalimentaire et les experts qui estiment qu’il pourrait se tailler, dans les dix prochaines années, une part de 10 % du marché mondial de la viande pour un montant de 140 milliards de dollars. Par Robert Jules, directeur adjoint de la rédaction.

    L’une des avancées les plus spectaculaires à laquelle on pourrait assister dans les prochaines décennies porte sur l’alimentation. Ainsi, la viande consommée à travers le monde pourrait ne plus provenir seulement d’animaux mais aussi de culture de cellules animales réalisée en laboratoire. Considérée comme une lubie pour vegan jusqu’à peu, ce nouveau procédé intéresse désormais le secteur agroalimentaire ainsi que les investisseurs. Signe de cet intérêt, la banque britannique Barclays analyse dans une étude de 100 pages les perspectives de ce marché de la « #viande_alternative ». Ses experts estiment qu’il pourrait se tailler dans les dix prochaines années une part de 10 % du marché mondial de la viande, pour un montant de 140 milliards de dollars. Aujourd’hui, il est possible de goûter des steaks hachés, des saucisses ou encore des hamburgers de viande de culture sans que le consommateur n’y voie de différence.

    • Ça complète bien le très bon bouquin de Paul Ariès, « lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser ». Agressif à l’encontre des végans certes, mais quand on voit quels « cocos » se cachent parfois derrière cette étiquette, un petit livre « coup de pied au cul » me semble bien mérité !

  • La nouvelle formule de La Tribune : « partageons l’économie »
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/la-nouvelle-formule-de-la-tribune-partageons-l-economie-807690.html

    ÉDITO. La Tribune se transforme. A partir de ce vendredi 15 février, vous retrouverez en kiosques votre hebdomadaire en format berlinois, avec deux cahiers distincts, l’un sur les transformations globales de l’économie et des entreprises, l’autre sur les territoires et ses acteurs. Par Philippe Mabille, directeur de la Rédaction et Robert Jules, directeur adjoint de la Rédaction.
    […]
    En ces temps de grande déprime nationale, où le pays cherche dans un Grand débat la sortie d’une très profonde crise politique, notre ambition est de rapprocher les femmes, les hommes et les idées pour chercher des réponses aux mutations que nous sommes en train de vivre. On le voit bien avec la crise des « Gilets jaunes », nos sociétés doivent changer de logiciel. C’est vrai de l’État comme des entreprises : on ne peut plus gouverner en mode vertical. Cette révolution concerne aussi la presse. La Tribune veut être un acteur de cette révolution de l’horizontalité, pour vous faire partager l’économie aussi du bas vers le haut. C’est une promesse exigeante, mais aussi une vraie innovation éditoriale.

  • Le marché, c’est le vol ?
    Par Robert Jules | 07/06/2016

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-marche-c-est-le-vol-576757.html

    Dans « Marchés de dupes » (1), les prix Nobel d’économie Robert Shiller et George Akerlof montrent, exemples à l’appui, que la logique à l’œuvre dans les marchés, loin d’être efficiente, relève d’abord d’une « économie du mensonge et de la manipulation ». Une thèse qui s’explique par le fait que nous, consommateurs, loin d’être rationnels, aimons nous raconter des histoires, que le marché exploite sans vergogne au nom de la recherche du profit et à notre détriment.

    • Comment remédier à cette asymétrie où le consommateur se fait duper ? Selon eux, il faut imposer des règles puisque le marché ne peut pas s’auto-réguler. Ce doit être le rôle d’instances externes au marché, comme le gouvernement, les parlements qui peuvent légiférer, les agences publiques. Cela existe déjà d’ailleurs. Et c’est bien là le problème. Nombre de régulateurs font eux-mêmes l’objet de diverses influences notamment par la pratique des lobbies.

      Les détenteurs du pouvoir politique utilisent eux-mêmes les techniques de séduction et de mensonges (promesses qui ne seront jamais honorées, ou si peu) pour pouvoir obtenir les suffrages des électeurs ou convaincre les citoyens du bien-fondé de la politique qu’ils mènent.

      Et les producteurs honnêtes, oubliés ou impensés ?
      Au final, et c’est là une question que les auteurs n’envisagent pas, que penser des producteurs honnêtes qui arrivent à développer leurs activités ? Sont-ils les idiots utiles du système ? Car, et c’est là le point faible de cet ouvrage stimulant, on ne trouve pas une analyse systématique du phénomène de « marché de dupes », la force résidant dans l’accumulation d’exemples. Comment expliquer qu’une tromperie est avérée dans un lieu mais pas dans un autre, dans telle entreprise mais pas dans telle de ses concurrentes. D’où vient cette différence ?

      On voit rarement un client aller dans un restaurant cher où l’on mange mal. Evidemment, les attitudes des gens peuvent être influencées par des désirs qui sont contraires à leur santé ou leur intérêt : fumer ou acheter des marchandises de pacotille. Et dans de nombreux cas, nous savons que nous sommes (un peu) dupés mais l’acceptons pour satisfaire un désir immédiat.

      Finalement, on retrouve le dilemme où nous devons choisir entre un Etat paternaliste, qui dit à l’individu ce qui est bien pour lui, et une liberté individuelle, où être trompé est moins important que suivre son désir.

      Reste la troisième voie, celle de la #RSE : en contraignant les entreprises à assumer toutes les conséquences directes et collatérales de leurs impact global, elles se comporteront en « adultes », en « producteurs honnêtes ».

      On oublie trop vite que le professionalisme se situe du côté du producteur, pas du côté du consommateur.
      Laisser la main invisible diriger les marché, c’est faire porter toute la responsabilité de l’évolution du monde à la foule des consommateurs incompétents, alors que c’est le producteur compétent mais déresponsabilisé qui tire les ficelles. C’est une aberration...