person:robert kissous

  • « Ramener le gouvernement israélien au respect du droit n’est en rien une manifestation d’antisémitisme »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/15/ramener-le-gouvernement-israelien-au-respect-du-droit-et-a-la-raison-n-est-e

    L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique, n’est en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme, dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe.

    Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’Etat de Palestine. La France doit agir en ce sens, en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

    #justice #Israël #palestine

    • voilà

      Israël fête ses 70 ans d’existence. Sa proclamation en 1948 au lendemain de la seconde guerre mondiale marquée par le génocide des juifs d’Europe, a été accueillie dans le monde comme un refuge pour les survivants et comme un espoir. En même temps, elle a dépossédé les Palestiniens d’une partie importante de leur pays et représenté pour eux une catastrophe, la Naqba. Soixante-dix ans plus tard, l’Etat d’Israël est une réalité, comme l’est aussi le fait que des millions de Palestiniens vivent dans une situation insupportable d’occupation, d’enfermement à Gaza, de discriminations en Israël ou d’exil.

      Depuis 1948, ces deux réalités s’entrechoquent entraînant du sang et des larmes, entravant l’avenir des peuples de la région et produisant ses effets jusqu’en Europe et dans le reste du monde. L’occupation et la colonisation poursuivies par Israël depuis 1967 de territoires ne faisant pas partie de ses frontières internationalement reconnues aggravent une situation régionale, par ailleurs, bouleversée par de nombreux conflits et fait peser de lourdes menaces sur la paix mondiale.

      Ce qui n’est pas supportable, c’est la négation assumée des droits du peuple palestinien par la force brute de la répression et des armes. S’appropriant les terres, cantonnant les Palestiniens à des territoires de plus en plus réduits, les différents gouvernements israéliens détruisent de plus en plus sûrement tout espoir que deux Etats puissent vivre en paix, côte à côte, avec Jérusalem comme capitale commune. Le résultat de leur politique interroge, certes, sur la possibilité de cette solution.

      Peser sur les deux parties
      La poursuite continue de la colonisation, conduisant à l’installation de quelque 700 000 colons en Cisjordanie, a sapé les espoirs suscités par le processus d’Oslo. Mais il est clair que l’hypothèse louable d’un seul Etat ouvert à tous avec les mêmes droits se heurte aux aspirations nationales des deux peuples. L’établissement de deux Etats dans les frontières de 1967, garantissant une solution aux réfugiés et établissant Jérusalem comme capitale des deux pays, reste, au moins à court et moyen terme, la seule solution viable.

      Il est illusoire de penser que laisser le gouvernement israélien et l’autorité palestinienne face à face permettrait d’avancer dans cette voie. Seule l’intervention de la communauté internationale permettra de peser sur les deux parties, en particulier sur les autorités israéliennes qui se sentent revêtues de l’impunité que leur confère le soutien indéfectible des Etats-Unis.

      C’est donc à l’Union européenne d’agir. L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique, n’est en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme, dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe.

      Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’Etat de Palestine. La France doit agir en ce sens, en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

      Les signataires de la tribune : Tewfik Allal, militant associatif ; Jean-Christophe Attias, directeur d’études à l’EPHE ; Bertrand Badie, professeur à l’IEP Paris ; Françoise Basch, universitaire ; Sophie Basch, professeur à Sorbonne Université ; Esther Benbassa, sénatrice EELV, universitaire ; Sophie Bessis, historienne, Françoise Blum, ingénieure CNRS ; Barbara Cassin, chercheur CNRS ; Mouhieddine Cherbib, militant associatif CRLDH Tunisie ; Alice Cherki, psychanalyste ; Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne ; Michel Deyfus, directeur de recherche au CNRS ; Dominique Guibert, président de l’AEDH ; Christiane Hessel, présidente d’honneur de Les enfants, le jeu, l’éducation ; Alain Joxe, directeur d’études à l’EHESS ; Robert Kissous, militant associatif ; Abdelatif Laabi, écrivain ; Nicole Lapierre, socio-anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS ; Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH ; Jean-Claude Lefort, député honoraire ; Catherine Lévy, sociologue CNRS ; Gilles Manceron, historien ; Michel Mousel, militant politique ; Fabienne Messica, sociologue ; Bernard Ravenel, historien ; Vincent Rebérioux, LDH ; Malik Salemkour, président de la LDH ; Abraham Ségal, documentariste ; Taoufiq Tahani, universitaire, président d’honneur de l’AFPS ; Athéna Tsingarida, professeure à l’Université libre de Bruxelles ; Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH ; Marie-Christine Vergiat, députée européenne ; Georges Vigarello, EHESS ; Sylviane de Wangen, comité de rédaction de Confluences Méditerranée.

  • A propos de la campagne contre la collaboration entre Orange et israel :

    Une délégation de militants de diverses organisations a été reçue par Orange à Paris la semaine dernière. L’info a également été reprise dans la presse.
    http://www.france-palestine.org/Assemblee-Generale-d-Orange-Orange-doit-reconnaitre-sa-responsabil
    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/des-ong-et-syndicats-interpellent-orange-sur-ses-liens-avec-un-opera

    Une campagne est aussi en train de se mettre en place en Egypte (Orange y « possède » 33 millions d’abonnés, soit plus qu’en France)
    http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3668%3Ades-egyptiens-lancent
    https://www.facebook.com/events/422108377972030
    https://www.facebook.com/BDSEGYPT
    http://www.bdsegypt.com

    La pétition :

    En Français :
    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Lentreprise_de_telecommunications_Orange_Nous_vous_demandons_de_rompre

    En Anglais :
    https://secure.avaaz.org/en/petition/Lentreprise_de_telecommunications_Orange_Nous_vous_demandons_de_rompre

    En Arabe :
    https://secure.avaaz.org/ar/petition/Lentreprise_de_telecommunications_Orange_Nous_vous_demandons_de_rompre

    Des militants se sont rendus devant et dans l’AG d’Orange à Paris, pour distribuer des tracts et alerter les actionnaires. Aucune question n’a pu être posée en séance, mais une question écrite avait été posée et la réponse écrite est disponible ici (page 11) :
    http://www.orange.com/fr/content/download/31006/931923/version/2/file/R%C3%A9ponses+du+Conseil+d%27administration+aux+questions+%C3%A9crites+%C3%A
    http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3667%3Aorange-la-mobilisatio

    #Orange #BDS #Desinvestissement #Boycott #Palestine #France #Egypte #Petition

    • CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 27 MAI 2015
      ASSEMBLEE GENERALE DU 27 MAI 2015
      REPONSES AUX QUESTIONS ECRITES
      http://www.orange.com/fr/content/download/31006/931923/version/2/file/R%C3%A9ponses+du+Conseil+d%27administration+aux+questions+%C3%A9crites+%C3%A

      Questions de Monsieur Robert Kissous, par courriel en date du 19 mai 2015

      Le 6 mai, sept associations et syndicats ont publié un rapport intitulé « Les liaisons
      dangereuses d’Orange dans le Territoire palestinien occupé » sur le contrat de licence de marque entre Orange et l’opérateur israélien Partner Communications. Ils y décrivent l’implication de Partner (Orange Israël) dans la colonisation israélienne.
      Malgré des interpellations par de nombreuses organisations depuis 2010, ce contrat a été renouvelé en 2011, incluant le paiement d’une redevance à Orange.
      Un amendement au contrat en 2015 prévoit même la hausse de cette redevance à partir de
      2019.

      M. Saeb Erekat, membre du comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), a adressé un courrier à M. Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères. Il y fait le même constat que les organisations et ajoute une information importante : Orange Israël parraine un bataillon de chars qui a participé aux exactions les plus sanglantes pendant les massacres de l’été dernier à Gaza.

      M. Erekat, comme les sept organisations, appelle Orange à rompre la relation d’affaires avec Partner.
      Interrogée par le Parisien le 6 mai 2015, Mme Mandine, directrice de la communication et de la marque Orange précise que l’entreprise a enquêté et déclare qu’« à ce stade, nous n’avons aucune preuve d’un comportement répréhensible ».
      Sur quelle enquête se fonde Mme Mandine ?
      Le risque pour l’entreprise, pour son image, pour l’emploi, pour l’activité - notamment en Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie où cette affaire commence à être connue – est réel.
      Orange va-t-elle réévaluer la situation ? Et l’entreprise pense-t-elle rompre ce contrat ?

      Réponse :
      Le Groupe Orange n’est pas opérateur en Israël.
      En outre, Orange ne détient aucune action ou droit de vote de Partner et n’a aucune influence dans sa gestion et sa stratégie.
      Partner opère selon les règles fixées par les licences et autorisations octroyées par les autorités israéliennes. En mai 2000, en plus de sa licence telecom générale sur le territoire israélien, l’Administration Civile Israélienne a accordé à Partner une licence telecom pour la fourniture de services de téléphonie mobile aux populations israéliennes situées en Cisjordanie.
      Par ailleurs, les règles de droit international public invoquées à l’encontre d’Orange s’imposent aux Etats et non aux personnes morales ou physiques privées.

      Le contrat de licence de marque Orange (BLA) de 1998 signé par le propriétaire de l’époque a été transmis à France Télécom en 2000 lors de l’acquisition de la marque. Ce contrat est soumis au droit israélien et à la seule compétence des tribunaux israéliens. Il prévoit un principe général d’utilisation par Partner de la marque Orange en vertu des lois et règlements en vigueur et des licences de télécommunications octroyées à Partner.
      Contrairement à ce qui est mentionné, le contrat n’a pas été renouvelé en 2011.
      Les dernières négociations menées ont permis en avril 2015 d’introduire une date de fin au BLA (fixée à mars 2025, soit un terme de 10 ans), ainsi que des clauses de sorties.

      La question du retrait de notre marque a été abordée régulièrement par Orange à l’occasion de différentes phases de renégociations, et fermement rejetée par Partner