person:robert

  • https://www.lemonde.fr/festival/article/2014/05/22/le-jour-ou-le-monde-a-publie-la-tribune-de-faurisson_4422239_4415198.html

    Un article pour le coup assez équilibré qui revient sur la fameuse bourde du Monde publiant la tristement célèbre tribune de Faurisson intitulée le problème des chambres à gaz

    Robert Faurisson connaît chaque signature du Monde, guette chaque promotion ou chaque disparition dans l’ours du journal. Il est venu, au début des années 1950, trouver Hubert Beuve-Méry, à l’issue d’une conférence en Isère, pour lui expliquer que, vraiment, ses colonnes donnaient trop de place aux communistes. Il n’hésite pas à se déplacer jusqu’à la rue des Italiens, se pointe à l’accueil, monte les vieux escaliers, demande le « rédacteur en chef, Bernard Lauzanne », ou un autre.

    Et puis, évidemment, il abreuve le quotidien de courriers postés de Vichy. Des lettres tapées à la machine, avec son adresse et son numéro de téléphone, souvent précédées d’un « à publier » autoritaire. Sans succès. Les tribunes où il argue que « plus aucun institut historique ne persiste à dire qu’il a existé une seule chambre à gaz dans tout l’ancien Reich » atterrissent à la poubelle ou, au mieux, dans les archives de la « doc », comme la lettre jaunie de juin 1977. « En quatre ans, il a écrit vingt-neuf fois au Monde au sujet des chambres à gaz », recensera, en 1980, l’historienne Nadine Fresco dans un article fondateur des Temps modernes, « Les redresseurs de morts ».

  • Professeure braquée par une « erreur » du médecin qui l’a examiné : l’affaire prend une dimension politique
    Affaire Benalla : la défense du manifestant molesté mise à mal par un élève avec une arme factice

    Nous sommes députés sans bras : le gouvernement ouvre une nouvelle enquête
    « Enfants de droite et favorables à la PMA ! »

    L’Ouragan Willa, « extrêmement dangereux », s’en prend aux médias
    Mélenchon, visé par les juges, en route vers le Mexique

    Robert Faurisson est mort après un contrôle au faciès
    Trois lycéens de Seine-Saint-Denis attaquent l’Etat, dernière figure du négationnisme

    L’agence Moody’s a abaissé les Hauts-de-France
    Le stress du Brexit gagne d’un cran la note de l’Italie
    #de_la_dyslexie_créative

  • 1,2 million d’e-mails et mots de passe en fuite après le piratage de huit sites pornographiques
    https://www.nextinpact.com/brief/1-2-million-d-e-mails-et-mots-de-passe-en-fuite-apres-le-piratage-de-hui

    Robert Angelini, propriétaire de huit sites pornographiques a eu une drôle de surprise ce week-end. Nos confrères d’Ars Technica l’ont contacté après avoir mis la main sur une base de données comprenant les adresses IP, les mots de passe, les noms et les adresses e-mail d’environ 1,2 million d’utilisateurs de ces sites. Si les mots de passe étaient chiffrés et salés, réduisant théoriquement le risque de découvrir les véritables clés, ils l’étaient à l’aide de Descrypt, une méthode créée en 1979, dont (...)

    #données #pornographie #hacking

    • http://www.slate.fr/story/168884/porno-amateur-consentement-actrices-bafoue-viol-youporn

      Vomir, c’est le mot qui vient en tête, au fur et à mesure que j’annote le livre dans la marge avec le mot « viol ». D’abord en petites lettres avec un point d’interrogation, puis sans point d’interrogation, puis carrément en lettres capitales, comme pour signifier une envie de crier. Et tous les arguments qui d’habitude viennent en tête pour ranger la réalité dans des cases bien claires s’effondrent face à ce questionnement béant : peut-on parler de consentement dans cet univers où les actrices ont subi dans leur enfance des violence familiales et/ou sexuelles, où elles cumulent des troubles du comportement voire de graves maladies psy avec une grande précarité économique ? Peut-on se laver la conscience avec le mot « contrat » face à des hommes en face qui puent le sexisme, le racisme, la domination masculine et qui jouissent d’humilier et de faire mal, qui sont nombreux à vouloir repousser les limites de ce que les filles acceptent de faire, en leur faisant comprendre que sinon, c’en est fini du gagne-pain ?

      Si le mot « consentement » ressort si affaibli de ce livre, et c’est un euphémisme, c’est d’abord parce qu’on ne s’embarrasse guère de leur demander leur avis, et que beaucoup de choses leur sont imposées, à moins qu’elles ne protestent. « Elle devait avoir deux mecs, finalement, elle en a quatre ! », balance un producteur à propos de Cindy, en forme de blague, comme si c’était un cadeau. Le consentement est ici la plupart du temps tacite, et jamais « positif », c’est-à-dire clairement exprimé, comme le conceptualise la philosophe Manon Garcia. Pire, il est même souvent carrément extorqué. « Non ça me brûle », se récrie Judy, qui refuse une nouvelle sodomie, pratique qui semble déplaire à l’ensemble des actrices interviewées dans le livre, qui se voient pourtant contraintes d’y « passer ». « Mais on a besoin de ces photos ! », insiste son boss, jusqu’à finalement la faire en partie céder. « J’avais dit pas d’anal et ils l’ont fait quand même », lâche Mandy.

      À cela s’ajoute une bonne dose d’inhumanité, qui n’est pas sanctionnable juridiquement à proprement parler, mais laisse comme un goût amer à ce faux consentement. Judy le dit à sa manière, en affirmant que pour elle, un consentement, « c’est vérifier que la fille va bien. Eux, ils ne vont pas aller creuser. Ils le font exprès, ils ne sont pas fous. Il faut qu’ils rentabilisent. Plus ils font de scènes, mieux c’est. Et plus c’est glauque, plus la fille a l’air de se demander ce qu’elle fait là, plus ça marche ». Le témoignage de Dimitri Largo, rédacteur à La Voix du X, distributeur indépendant, est un bon exemple de ce manque total d’empathie : « Les actrices, c’est de la chair à canon. Elles sont complément englouties dans une détresse affective. Et c’est des victimes. Mais t’es victime dans le porn comme t’es victime de faire caissière au Franprix. Moi j’ai pas de pitié pour les victimes. Si t’es perdue, t’es perdue ».

      #victimes #viol #porno

  • La neige recyclée, une solution qui n’a rien de miraculeux pour les stations Cynthia Racine/Alain Arnaud - 21 Octobre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/regions/9920786-la-neige-recyclee-une-solution-qui-n-a-rien-de-miraculeux-pour-les-stati

    Développée en Scandinavie, l’idée d’utiliser de la neige recyclée d’une saison à l’autre fait son chemin en Europe. Elle est intéressante, mais n’a rien d’une solution miracle pour les stations.
    Ce concept, baptisé « snow farming » en anglais, consiste à conserver le manteau neigeux sous des copeaux ou des plaques isolantes pendant l’été pour en limiter au maximum la fonte. Cette neige « recyclée » peut ensuite être récupérée au début de la saison suivante.


    L’idée est déjà utilisée à #Davos depuis une dizaine d’années pour une piste de ski de fond et commence à se faire connaître ailleurs en Europe, comme à Kitzbühel et à #Courchevel notamment. La station française a ainsi profité de l’enneigement exceptionnel de l’hiver dernier pour recycler 20’000 m3 d’or blanc et attend désormais de voir ce qu’il en restera à la fin de l’automne.

    Une piste de ski alpin à Adelboden
    La station d’Adelboden, dans l’Oberland bernois, a inauguré jeudi la première piste de ski alpin du pays réalisée selon ce procédé. Au printemps dernier, plusieurs centaines de bénévoles ont amassé quelque 24’000 mètres cube de neige qu’ils ont recouvert de bâches pour qu’elle passe l’été. Malgré la canicule, les trois quarts n’ont pas fondu. Une piste de 500 mètres de long pour 60 de large a été inaugurée, avec l’idée de permettre aux juniors d’Adleboden de s’entraîner près de chez eux.

    Une solution ponctuelle et locale
    Mais cette solution reste cependant limitée, de l’avis de certains spécialistes. « D’avoir du stock de neige qui peut encore éventuellement être mobilisé, légèrement déplacé, étalé sur une piste pour couvrir certains points qui sont plus fragiles, c’est une méthode intéressante », relève ainsi le nivologue Robert Bolognesi. « Malheureusement, on ne peut pas imaginer recouvrir tout un domaine skiable et - arrivé le mois de décembre - tout recouvrir et recommencer le ski. Ce peut être une méthode tout à fait intéressante ponctuellement, localement. »

    Conséquences sur l’environnement
    Le système permet de récupérer jusqu’à 50% de la neige conservée mais le « snow farming » n’est pas forcément plus écologique. « On met de côté une partie de l’eau, sous forme solide, qui ne revient plus dans le cycle hydrologique » relève Rafael Matos Wasem, professeur à la haute école de gestion et de tourisme en Valais. « Du coup, cela va poser des problèmes aussi au niveau de la quantité d’eau qui est charriée par les cours d’eau de montagne. »

    Le paysage est, lui aussi, impacté. « Ce sont des terrains qui ne sont plus dévolus à des pâturages, qui ne sont plus verts en été », poursuit Rafael Matos Wasem. « On se promène dans les régions de montagne et on est confronté tout à coup à des structures artificielles et complètement inesthétiques. »

    Et la simplicité apparente de la méthode n’enlève rien à son coût : la station autrichienne de Kitzbühel dépense par exemple 165’000 francs par saison dans cette « assurance neige ».

    #climat #ski #tourisme #montagne #privilégiés #recyclage #dérisoire #bêtise. Ce ne serait pas #consternant, je dirais #MDR

  • جريدة الأخبار
    https://al-akhbar.com/Politics/260122

    #JeSuisGeorgesAbdalla

    Pierre Abi-Saab
    Pour ma génération, Georges Ibrahim Abdallah (Kobayat, Liban, 1951), toujours incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan en France, sous le numéro d’écrou 2388/A221, est plus qu’une icône, plus qu’un symbole. Notre camarade, qui croupit en prison depuis 34 ans, dans le pays des droits de l’Homme, contre tous les principes du droit, subissant « un régime d’embastillement totalement arbitraire », comme le souligne un appel à sa libération lancé hier par l’Association France Palestine Solidarité, est tout simplement un héros national !
    Évidemment cela échappera toujours à ce que l’Indigène de le République Houria Bouteldja appelle « la Raison blanche », dans son pamphlet détonnant « Les Blancs, les Juifs et nous - Vers une politique de l’amour révolutionnaire » (La fabrique éditions - Paris, 2016). Dans le discours dominant, Georges Abdallah est censé être un terroriste ! Et comme l’a souvent rappelé Maître Jacques Vergès, avocat de Abdallah jusqu’à sa disparition en 2013, les pouvoirs dominants, les forces d’occupation et d’oppression, ont toujours qualifié les opposants et les résistants de « terroristes » ! L’ex-chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), fait partie de ceux-là : Il s’agit d’un résistant qui a forgé sa conscience politique sous l’occupation israélienne du Liban Sud, militant révolutionnaire internationaliste il se choisit de se battre pour la cause arabe, avec comme maître-mot la libération de la Palestine. Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, l’objectif était de « frapper l’ennemi partout où il se trouve ». Les FARL revendiquent l’assassinat de Charles Ray, attaché militaire américain à Paris, et de l’agent israélien Yacov Barsimentov, et blessent grièvement Robert Homme, consul américain à Strasbourg. C’est l’époque où Le Mossad assassine en Europe des dizaines d’intellectuels et de militants politiques, Palestiniens et Arabes, tels Mahmoud Hamchari, Majed Abou Charar et plus tard Atef Bseiso… Aujourd’hui, les stratégies de combat ne sont plus les mêmes peut-être, mais la lutte reste immuable contre la domination coloniale, contre l’occupation israélienne dont la barbarie s’est renforcée depuis. Et Georges Abdallah, pour les nouvelles générations de militants à travers le monde arabe, de Tunisie en Palestine, en passant par la France bien entendu, symbolise plus que jamais, par son engagement politique, sa lucidité, sa détermination et son refus du moindre compromis, la lutte contre la domination, pour la libération de la Palestine et l’émancipation des peuples arabes.
    Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 il n’est inculpé que de faux et d’usage de faux. Trois ans plus tard, il sera injustement condamné à perpétuité, pour complicité d’assassinat. Libérable depuis 1999, il a vu toutes ses demandes de libération (9 au total) rejetées. En 2013 Beyrouth se préparait à le recevoir en héros, la chambre d’application des peines de Paris s’étant prononcée en faveur de sa libération, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire. Mais le gouvernement Fabius a cédé aux pressions des États-unis. On se souvient encore de la phrase assassine de Jacques Vergès : « La justice française se conduit comme la putain de l’Amérique ». Le préfet Yves Bonnet, qui a dirigé le renseignement français de 1982 à 1985, parlait, un an plus tôt, d’une « vengeance d’Etat lamentable », estimant qu’Abdallah « avait le droit de revendiquer les actes commis par la FARL, comme des actes de résistance », dans le contexte de guerre qui prévalait alors.
    Aujourd’hui, 34 ans plus trad, presque jour pour jour, Georges Ibrahim Abdallah, est devenu le doyen des prisonniers politiques en Europe. Mais il est surtout l’otage de la République Française. Une république coloniale qui fait prévaloir ses intérêts stratégiques sur ses valeurs ! Autrement dit, il subit un « traitement d’exception ». On croit savoir qu’une grande démocratie ne devrait pas connaître d’état d’exception, surtout pas la France qui n’a de cesse de donner des leçons d’humanisme au monde entier… Cependant, la France coloniale, qui est toujours là, revancharde et haineuse, s’affranchissant des valeurs républicaines, des règles et des principes qui régissent un État de droit, fait payer Georges non pour ses actes, mais pour ce qu’il est, pour ce qu’il pense. Et cela n’est possible que parce qu’il s’agit d’un métèque, d’un colonisé. S’il était « blanc », il aurait bénéficié des mêmes faveurs que ses camarades révolutionnaires qui ont connu des parcours similaires. Avec l’acharnement juridique et politique contre Abdallah en France, sous tous les gouvernements depuis 1999, on n’est pas loin de cette violence étudiée par le philosophe algérien Sidi Mohamed Barkat dans « Le corps d’exception » (Editions Amsterdam - Paris, 2005). On n’est pas loin du massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Une violence exercée par le pouvoir colonial, contre le corps du colonisé, ce corps « sans raison, dangereux, déshumanisé, exclu du principe d’égalité, soumis à un régime légal d’exception permanente », en marge de l’Etat de droit.
    Emmanuel Todd nous a expliqué très bien « Qui est Charlie ? ». À présent tentons de dire qui est Georges Abdallah, que nous attendons à Beyrouth. Ce combattant de la liberté qui résiste de l’incarcération, à la violence coloniale. Qui nous rappelle qu’une grande démocratie occidentale, peut encore se comporter en preneuse d’otages, dès qu’il s’agit de ses intérêts coloniaux. On pense au traitement honteux réservé dans les médias français, à peu d’exceptions près, au crime d’Etat perpétré contre le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, dans le consulat de son propre pays à Istamboul. De ce côté « damné » du monde, nous sommes tous Georges Ibrahim Abdallah. Et comme l’écrit si joliment Houria Bouteldja : « Une grosse boule se forme au fond de la gorge de l’Indien et les larmes lui montent aux yeux. Mais comme sa foi est immense, il arrive que certains d’entre nous l’entendent frapper à leur porte ».

    • Et la version arabe :
      جريدة الأخبار
      https://al-akhbar.com/Opinion/260239

      #أنا_جورج_عبدالله

      رأي بيار أبي صعب الإثنين 22 تشرين الأول 2018 17:19

      بالنسبة لجيلي، يُعتبر جورج إبراهيم عبدالله (القبيات، لبنان، 1951)، نزيل سجن «لنموزان» الفرنسي تحت رقم 2388/أ221، أكثر من أيقونة، وأكثر من رمز. رفيقنا، القابع في السجن منذ 34 عاماً، في بلد حقوق الإنسان، ضدّ مبدأ القانون، والخاضع، كما يشير نداء لإطلاق سراحه صادر عن «جمعيّة التضامن الفرنسيّ الفلسطينيّ»، لـ «نظام احتجاز اعتباطيّ بالكامل»، هو بكلّ بساطة بطلّ قوميّ !

    • Y-a des gens qui médisent. Il paraîtrait que le procureur en charge de ces affaires aurait été nommé directement par l’exécutif. Il paraîtrait même qu’il serait sous les ordres de l’exécutif.
      Mais à quoi bon s’intéresser à ces choses là quand l’accusé s’en prend aux accents des journalistes. On le sait pourtant que l’extrême-républicain JLM est contre les particularismes régionaux...

    • Mémoire de poisson rouge de la part de « ceux qui savent » et qui aujourd’hui t’expliquent que l’autre là, il « beugle sa mère », alors que bon, tout est réglo quoi...

      JLM sur FB :

      Pour information : Le cadre juridique dans lequel se sont menées les perquisitions de mardi date de 2004 et le vote de la loi « Perben II ». Cette loi a notamment élargi les pouvoirs du procureur pour mener des perquisitions et des saisies dans le cadre d’une enquête préliminaire (comme la possibilité de le mener en se passant du consentement des personnes visées). A l’époque cette loi avait été largement dénoncée comme attentatoire aux libertés. « Le Monde » titrait : « inquiétant pour les libertés publiques » dans un article du 27 janvier 2004. La ligue des droits de l’Homme qualifiait la loi comme « un grave recul de l’État de droit ». Un recours au conseil constitutionnel contre la loi Perben II avait à l’époque été signé par, entre autres : Martine Billard, Robert Badinter, Manuel Valls, François Hollande, Gérard Collomb…

    • Perquisition Mélenchon : un souvenir d’il y a trois semaines... - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/perquisition-melenchon-un-souvenir-dil-y-a-trois-semaines

      ""Vous avez la preuve que Mme Belloubet a donné l’ordre de ces perquisitions ?"" demande Léa Salamé à Alexis Corbière, au lendemain de l’orageuse perquisition dans les locaux de la France insoumise. Ah, chère Léa ! La preuve ! Bien sûr que non. Quelques souvenirs, en revanche. Pas très anciens : c’était il y a à peine un mois. La presse se faisait l’écho d’une information : Emmanuel Macron avait personnellement recalé trois candidats à la succession de François Molins au poste de procureur de Paris. Il avait récusé trois candidats issus de la procédure habituelle de nomination. ""L’Elysée prend la main sur les procureurs"" titrait Le Monde. ""Macron veut poser son parquet""titrait Libé. ""Macron veut choisir lui-même ses procureurs"", titrait Mediapart. Au vu et au su de tous, Macron faisait voler en éclats l’increvable fiction française de « l’indépendance de la Justice ». Et envoyait un signal clair : le procureur qui suivra les « affaires sensibles », à commencer par les instructions Benalla, aura réussi son examen de passage auprès de lui.

      Ce tir groupé d’articles date des 25, 26, 27 septembre. Trois semaines à peine. Il faut se souvenir de cet épisode, pour apprécier à leur juste valeur les questions, les éditos offusqués, aujourd’hui, de la même presse, devant les spectaculaires images de la confrontation physique entre Jean-Luc Mélenchon et les policiers qui lui interdisent de pénétrer dans le local de la France insoumise, en cours de perquisition. Confrontation physique qui s’est achevée par l’interruption prématurée de la perquisition, apparemment sans procès-verbal listant les pièces saisies, ce qui entrainera logiquement sa nullité.

    • L’ultra-violence des extrêmes

      « Malaise dans les rangs insoumis » :-) Enfin ! Il était temps que cesse cette béatification de notre Lider Maximo !

      JLM aurait subi le traitement fait à Adama Traoré et à tant d’autres dès qu’ils font mine de se rebeller, on pourrait découvrir des titres du genre « Troisième autopsie, JLM avait une maladie cachée, les policiers ne l’ont pas tué, il est mort de s’être énervé ».

    • Quand la communication en ligne de l’Insoumis dérape

      Sauf que cela ne passe pas, car de nouveaux harceleurs arrivent, de plus en plus virulents, de plus en plus haineux, de plus en plus inquiétants et l’absence de réponse est souvent interprétée comme la validation de la thèse d’un écart qui se creuse entre « les médias » et « les gens ». Théorie sur laquelle prospèrent les mêmes responsables qui ne le sont pas. Certains raids sur Twitter contre des journalistes paraissent à ce point synchronisés et identiques dans la forme qu’on en vient à se demander s’ils ne sont tout simplement organisés sur des salons de discussion fermés. On notera avec un certain amusement que ces militants n’hésitent d’ailleurs pas à brandir fièrement « Je suis Charlie » dans leur biographie de réseaux sociaux, tout en couvrant d’injures des journalistes.

      https://www.zdnet.fr/blogs/zapping-decrypte/quand-la-communication-en-ligne-de-l-insoumis-derape-39875217.htm

      ... et pendant ce temps à #Bure la répression-sans-limites explose tous les compteurs. Dommage de ne pas utiliser l’énergie de la #FI à défendre des droits plutôt que des personnes...

      #melenchonisme #culte_de_la_personnalité #personnification #trollage

    • J’avais déjà vu ça ici https://seenthis.net/messages/730273#message730321 @marielle et j’avais choisi de commenter la publie de @biggrizzly pour ne pas braquer les mélenchonistes... mais visiblement, oui, le #trollage se développe... Lorsqu’un media fera autant pour #Bure, pour #NDDL, pour plein d’autres combats encore, comme le fait #mediapart, peut-être je vous prendrai au sérieux. D’ailleurs ne citer que des hommes journalistes et ne pas tenir compte du travail incroyable et précieux de personnes comme Jade Lingaard, ça en dit long.
      En attendant, c’est pathétique de sur-réagir à ce point là...
      Et non, je ne veux pas débattre avec toi.

    • @val_k : note que je ne regroupe ces captures d’écran que pour en garder trace et en sourire (peut-être) plus tard quand ils seront tous passés à autre chose.

      Ce qu’il se passe à Bure ou NDDL fait partie de la même mission de l’Etat que ce qu’il se passe pour LFI : harcèlement et dénigrement.

      Troller, c’est la seule chose qu’il reste à beaucoup. Et c’est assurément triste. Mais c’est parfaitement indolore pour le pouvoir, on est bien d’accord.

  • Uganda’s refugee policies: the history, the politics, the way forward

    Uganda’s refugee policy urgently needs an honest discussion, if sustainable solutions for both refugees and host communities are to be found, a new policy paper by International Refugee Rights Initiative (IRRI) reveals.

    The paper, entitled Uganda’s refugee policies: the history, the politics, the way forward puts the “Ugandan model” in its historical and political context, shines a spotlight on its implementation gaps, and proposes recommendations for the way forward.

    Uganda has since 2013 opened its borders to hundreds of thousands of refugees from South Sudan, bringing the total number of refugees to more than one million. It has been praised for its positive steps on freedom of movement and access to work for refugees, going against the global grain. But generations of policy, this paper shows, have only entrenched the sole focus on refugee settlements and on repatriation as the only viable durable solution. Support to urban refugees and local integration have been largely overlooked.

    The Ugandan refugee crisis unfolded at the same time as the UN adopted the New York Declaration for Refugees and Migrants, and states committed to implement a Comprehensive Refugee Response Framework (CRRF). Uganda immediately seized this opportunity and adopted its own strategy to implement these principles. As the world looks to Uganda for best practices in refugee policy, and rightly so, it is vital to understand the gaps between rhetoric and reality, and the pitfalls of Uganda’s policy. This paper identifies the following challenges:

    There is a danger that the promotion of progressive refugee policies becomes more rhetoric than reality, creating a smoke-screen that squeezes out meaningful discussion about robust alternatives. Policy-making has come at the expense of real qualitative change on the ground.
    Refugees in urban areas continue to be largely excluded from any support due to an ongoing focus on refugee settlements, including through aid provision
    Local integration and access to citizenship have been virtually abandoned, leaving voluntary repatriation as the only solution on the table. Given the protracted crises in South Sudan and Democratic Republic of Congo, this remains unrealistic.
    Host communities remain unheard, with policy conversations largely taking place in Kampala and Geneva. Many Ugandans and refugees have neither the economic resources nor sufficient political leverage to influence the policies that are meant to benefit them.

    The policy paper proposes a number of recommendations to improve the Ugandan refugee model:

    First, international donors need to deliver on their promise of significant financial support.
    Second, repatriation cannot remain the only serious option on the table. There has to be renewed discussion on local integration with Uganda communities and a dramatic increase in resettlement to wealthier states across the globe.
    Third, local communities hosting refugees must be consulted and their voices incorporated in a more meaningful and systematic way, if tensions within and between communities are to be avoided.
    Fourth, in order to genuinely enhance refugee self-reliance, the myth of the “local settlement” needs to be debunked and recognized for what it is: the ongoing isolation of refugees and the utilization of humanitarian assistance to keep them isolated and dependent on aid.


    http://refugee-rights.org/uganda-refugee-policies-the-history-the-politics-the-way-forward
    #modèle_ougandais #Ouganda #asile #migrations #réfugiés

    Pour télécharger le #rapport:
    http://refugee-rights.org/wp-content/uploads/2018/10/IRRI-Uganda-policy-paper-October-2018-Paper.pdf

    • A New Deal for Refugees

      Global policies that aim to resettle and integrate displaced populations into local societies is providing a way forward.

      For many years now, groups that work with refugees have fought to put an end to the refugee camp. It’s finally starting to happen.

      Camps are a reasonable solution to temporary dislocation. But refugee crises can go on for decades. Millions of refugees have lived in their country of shelter for more than 30 years. Two-thirds of humanitarian assistance — intended for emergencies — is spent on crises that are more than eight years old.

      Camps are stagnant places. Refugees have access to water and medical care and are fed and educated, but are largely idle. “You keep people for 20 years in camps — don’t expect the next generation to be problem-free,” said Xavier Devictor, who advises the World Bank on refugee issues. “Keeping people in those conditions is not a good idea.” It’s also hard to imagine a better breeding ground for terrorists.

      “As long as the system is ‘we feed you,’ it’s always going to be too expensive for the international community to pay for,” Mr. Devictor said. It’s gotten more and more difficult for the United Nations High Commissioner for Refugees to raise that money; in many crises, the refugee agency can barely keep people from starving. It’s even harder now as nations turn against foreigners — even as the number of people fleeing war and violence has reached a record high.

      At the end of last year, nearly 70 million people were either internally displaced in their own countries, or had crossed a border and become a refugee. That is the largest number of displaced in history — yes, more than at the end of World War II. The vast majority flee to neighboring countries — which can be just as badly off.

      Last year, the United States accepted about 30,000 refugees.

      Uganda, which is a global model for how it treats refugees, has one-seventh of America’s population and a tiny fraction of the wealth. Yet it took in 1,800 refugees per day between mid-2016 and mid-2017 from South Sudan alone. And that’s one of four neighbors whose people take refuge in Uganda.

      Bangladesh, already the world’s most crowded major nation, has accepted more than a million Rohingya fleeing ethnic cleansing in Myanmar. “If we can feed 160 million people, then (feeding) another 500,00-700,000 …. We can do it. We can share our food,” Shiekh Hasina, Bangladesh’s prime minister, said last year.

      Lebanon is host to approximately 1.5 million Syrian refugees, in addition to a half-million Palestinians, some of whom have been there for generations. One in three residents of Lebanon is a refugee.

      The refugee burden falls heavily on a few, poor countries, some of them at risk of destabilization, which can in turn produce more refugees. The rest of the world has been unwilling to share that burden.

      But something happened that could lead to real change: Beginning in 2015, hundreds of thousands of Syrian refugees crossed the Mediterranean in small boats and life rafts into Europe.

      Suddenly, wealthy European countries got interested in fixing a broken system: making it more financially viable, more dignified for refugees, and more palatable for host governments and communities.

      In September 2016, the United Nations General Assembly unanimously passed a resolution stating that all countries shared the responsibility of protecting refugees and supporting host countries. It also laid out a plan to move refugees out of camps into normal lives in their host nations.

      Donor countries agreed they would take more refugees and provide more long-term development aid to host countries: schools, hospitals, roads and job-creation measures that can help both refugees and the communities they settle in. “It looked at refugee crises as development opportunities, rather than a humanitarian risk to be managed,” said Marcus Skinner, a policy adviser at the International Rescue Committee.

      The General Assembly will vote on the specifics next month (whatever they come up with won’t be binding). The Trump administration pulled out of the United Nations’ Global Compact on Migration, but so far it has not opposed the refugee agreement.

      There’s a reason refugee camps exist: Host governments like them. Liberating refugees is a hard sell. In camps, refugees are the United Nations’ problem. Out of camps, refugees are the local governments’ problem. And they don’t want to do anything to make refugees comfortable or welcome.

      Bangladesh’s emergency response for the Rohingya has been staggeringly generous. But “emergency” is the key word. The government has resisted granting Rohingya schooling, work permits or free movement. It is telling Rohingya, in effect, “Don’t get any ideas about sticking around.”

      This attitude won’t deter the Rohingya from coming, and it won’t send them home more quickly. People flee across the closest border — often on foot — that allows them to keep their families alive. And they’ll stay until home becomes safe again. “It’s the simple practicality of finding the easiest way to refuge,” said Victor Odero, regional advocacy coordinator for East Africa and the Horn of Africa at the International Rescue Committee. “Any question of policies is a secondary matter.”

      So far, efforts to integrate refugees have had mixed success. The first experiment was a deal for Jordan, which was hosting 650,000 Syrian refugees, virtually none of whom were allowed to work. Jordan agreed to give them work permits. In exchange, it got grants, loans and trade concessions normally available only to the poorest countries.

      However, though the refugees have work permits, Jordan has put only a moderate number of them into jobs.

      Any agreement should include the views of refugees from the start — the Jordan Compact failed to do this. Aid should be conditioned upon the right things. The deal should have measured refugee jobs, instead of work permits. Analysts also said the benefits should have been targeted more precisely, to reach the areas with most refugees.

      To spread this kind of agreement to other nations, the World Bank established a $2 billion fund in July 2017. The money is available to very poor countries that host many refugees, such as Uganda and Bangladesh. In return, they must take steps to integrate refugees into society. The money will come as grants and zero interest loans with a 10-year grace period. Middle-income countries like Lebanon and Colombia would also be eligible for loans at favorable rates under a different fund.

      Over the last 50 years, only one developing country has granted refugees full rights. In Uganda, refugees can live normally. Instead of camps there are settlements, where refugees stay voluntarily because they get a plot of land. Refugees can work, live anywhere, send their children to school and use the local health services. The only thing they can’t do is become Ugandan citizens.

      Given the global hostility to refugees, it is remarkable that Ugandans still approve of these policies. “There have been flashes of social tension or violence between refugees and their hosts, mostly because of a scarcity of resources,” Mr. Odero said. “But they have not become widespread or protracted.”

      This is the model the United Nations wants the world to adopt. But it is imperiled even in Uganda — because it requires money that isn’t there.

      The new residents are mainly staying near the South Sudan border in Uganda’s north — one of the least developed parts of the country. Hospitals, schools, wells and roads were crumbling or nonexistent before, and now they must serve a million more people.

      Joël Boutroue, the head of the United Nations refugee agency in Uganda, said current humanitarian funding covered a quarter of what the crisis required. “At the moment, not even half of refugees go to primary school,” he said. “There are around 100 children per classroom.”

      Refugees are going without food, medical care and water. The plots of land they get have grown smaller and smaller.

      Uganda is doing everything right — except for a corruption scandal. It could really take advantage of the new plan to develop the refugee zone. That would not only help refugees, it would help their host communities. And it would alleviate growing opposition to rights for refugees. “The Ugandan government is under pressure from politicians who see the government giving favored treatment to refugees,” Mr. Boutroue said. “If we want to change the perception of refugees from recipients of aid to economic assets, we have to showcase that refugees bring development.”

      The World Bank has so far approved two projects — one for water and sanitation and one for city services such as roads and trash collection. But they haven’t gotten started yet.

      Mr. Devictor said that tackling long-term development issues was much slower than providing emergency aid. “The reality is that it will be confusing and confused for a little while,” he said. Water, for example, is trucked in to Uganda’s refugee settlements, as part of humanitarian aid. “That’s a huge cost,” he said. “But if we think this crisis is going to last for six more months, it makes sense. If it’s going to last longer, we should think about upgrading the water system.”

      Most refugee crises are not surprises, Mr. Devictor said. “If you look at a map, you can predict five or six crises that are going to produce refugees over the next few years.” It’s often the same places, over and over. That means developmental help could come in advance, minimizing the burden on the host. “Do we have to wait until people cross the border to realize we’re going to have an emergency?” he said.

      Well, we might. If politicians won’t respond to a crisis, it’s hard to imagine them deciding to plan ahead to avert one. Political commitment, or lack of it, always rules. The world’s new approach to refugees was born out of Europe’s panic about the Syrians on their doorstep. But no European politician is panicking about South Sudanese or Rohingya refugees — or most crises. They’re too far away. The danger is that the new approach will fall victim to the same political neglect that has crippled the old one.

      https://www.nytimes.com/2018/08/21/opinion/refugee-camps-integration.html

      #Ouganda #modèle_ougandais #réinstallation #intégration

      avec ce commentaire de #Jeff_Crisp sur twitter :

      “Camps are stagnant places. Refugees have access to water and medical care and are fed and educated, but are largely idle.”
      Has this prizewinning author actually been to a refugee camp?

      https://twitter.com/JFCrisp/status/1031892657117831168

    • Appreciating Uganda’s ‘open door’ policy for refugees

      While the rest of the world is nervous and choosing to take an emotional position on matters of forced migration and refugees, sometimes closing their doors in the face of people who are running from persecution, Uganda’s refugee policy and practice continues to be liberal, with an open door to all asylum seekers, writes Arthur Matsiko

      http://thisisafrica.me/appreciating-ugandas-open-door-policy-refugees

    • Ouganda. La générosité intéressée du pays le plus ouvert du monde aux réfugiés

      L’Ouganda est le pays qui accueille le plus de réfugiés. Un million de Sud-Soudanais fuyant la guerre s’y sont installés. Mais cette noble intention des autorités cache aussi des calculs moins avouables : l’arrivée massive de l’aide internationale encourage l’inaction et la #corruption.

      https://www.courrierinternational.com/article/ouganda-la-generosite-interessee-du-pays-le-plus-ouvert-du-mo

    • Refugees in Uganda to benefit from Dubai-funded schools but issues remain at crowded settlement

      Dubai Cares is building three classrooms in a primary school at Ayilo II but the refugee settlement lacks a steady water supply, food and secondary schools, Roberta Pennington writes from Adjumani


      https://www.thenational.ae/uae/refugees-in-uganda-to-benefit-from-dubai-funded-schools-but-issues-remai

    • FUGA DAL SUD SUDAN. LUIS, L’UGANDA E QUEL PEZZO DI TERRA DONATA AI PROFUGHI

      Luis zappa, prepara dei fori per tirare su una casa in attesa di ritrovare la sua famiglia. Il terreno è una certezza, glielo ha consegnato il Governo ugandese. Il poterci vivere con i suoi cari non ancora. L’ultima volta li ha visti in Sud Sudan. Nel ritornare a casa sua moglie e i suoi otto figli non c’erano più. É sicuro si siano messi in cammino verso l’Uganda, così da quel giorno è iniziata la sua rincorsa. É certo che li ritroverà nella terra che ora lo ha accolto. Quella di Luis è una delle tante storie raccolte nei campi profughi del nord dell’Uganda, in una delle ultime missioni di Amref, in cui era presente anche Giusi Nicolini, già Sindaco di Lampedusa e Premio Unesco per la pace. 



      Modello Uganda? Dell’Uganda il mondo dice «campione di accoglienza». Accoglienza che sta sperimentando da mesi nei confronti dei profughi sud sudanesi, che scappano da uno dei Paesi più drammaticamente in crisi al mondo. Sono 4 milioni le persone che in Sud Sudan hanno dovuto lasciare le proprie case. Chi muovendosi verso altri Paesi e chi in altre regioni sud sudanesi. In questi ultimi tempi arrivano in Uganda anche persone che fuggono dalla Rep. Democratica del Congo.

      https://www.amref.it/2018_02_23_Fuga_dal_Sud_Sudan_Luis_lUganda_e_quel_pezzo_di_terra_donata_ai_pro

    • As Rich Nations Close the Door on Refugees, Uganda Welcomes Them

      President Trump is vowing to send the military to stop migrants trudging from Central America. Europe’s leaders are paying African nations to block migrants from crossing the Mediterranean — and detaining the ones who make it in filthy, overcrowded camps.

      But Solomon Osakan has a very different approach in this era of rising xenophobia. From his uncluttered desk in northwest Uganda, he manages one of the largest concentrations of refugees anywhere in the world: more than 400,000 people scattered across his rural district.

      He explained what he does with them: Refugees are allotted some land — enough to build a little house, do a little farming and “be self-sufficient,” said Mr. Osakan, a Ugandan civil servant. Here, he added, the refugees live in settlements, not camps — with no barbed wire, and no guards in sight.

      “You are free, and you can come and go as you want,” Mr. Osakan added.

      As many nations are securing their borders and turning refugees away, Uganda keeps welcoming them. And they keep coming, fleeing catastrophes from across this part of Africa.

      In all, Uganda has as many as 1.25 million refugees on its soil, perhaps more, making it one of the most welcoming countries in the world, according to the United Nations.

      And while Uganda’s government has made hosting refugees a core national policy, it works only because of the willingness of rural Ugandans to accept an influx of foreigners on their land and shoulder a big part of the burden.

      Uganda is not doing this without help. About $200 million in humanitarian aid to the country this year will largely pay to feed and care for the refugees. But they need places to live and small plots to farm, so villages across the nation’s north have agreed to carve up their communally owned land and share it with the refugees, often for many years at a time.

      “Our population was very few and our community agreed to loan the land,” said Charles Azamuke, 27, of his village’s decision in 2016 to accept refugees from South Sudan, which has been torn apart by civil war. “We are happy to have these people. We call them our brothers.”

      United Nations officials have pointed to Uganda for its “open border” policy. While the United States, a much more populous nation, has admitted more than three million refugees since 1975, the American government settles them in the country after they have first been thoroughly screened overseas.

      By contrast, Uganda has essentially opened its borders to refugees, rarely turning anyone away.

      Some older Ugandans explain that they, too, had been refugees once, forced from their homes during dictatorship and war. And because the government ensures that spending on refugees benefits Ugandans as well, younger residents spoke of how refugees offered them some unexpected opportunities.

      “I was a farmer. I used to dig,” Mr. Azamuke said. But after learning Arabic from refugees from South Sudan, he got a better job — as a translator at a new health clinic that serves the newcomers.

      His town, Ofua, is bisected by a dirt road, with the Ugandans living on the uphill side and the South Sudanese on the downhill side. The grass-thatched homes of the Ugandans look a bit larger and sturdier, but not much.

      As the sun began to set one recent afternoon, a group of men on the Ugandan side began to pass around a large plastic bottle of waragi, a home brew. On the South Sudanese side, the men were sober, gathered around a card game.

      On both sides, the men had nothing but tolerant words for one another. “Actually, we don’t have any problems with these people,” said Martin Okuonzi, a Ugandan farmer cleaning his fingernails with a razor blade.

      As the men lounged, the women and girls were still at work, preparing dinner, tending children, fetching water and gathering firewood. They explained that disputes did arise, especially as the two groups competed for limited resources like firewood.

      “We’ve been chased away,” said Agnes Ajonye, a 27-year-old refugee from South Sudan. “They say we are destroying their forests.”

      And disputes broke out at the well, where Ugandan women insist they should be allowed to skip ahead of refugees.

      “If we hadn’t given you the land you live on, wouldn’t you be dying in Sudan?” said Adili Chandia, a 62-year-old refugee, recounting the lecture she and others got from a frustrated Ugandan woman waiting in line.

      Ugandan officials often talk about the spirit of Pan-Africanism that motivates their approach to refugees. President Yoweri Museveni, an autocratic leader who has been in power for 32 years, says Uganda’s generosity can be traced to the precolonial days of warring kingdoms and succession disputes, when losing factions often fled to a new land.

      This history of flight and resettlement is embedded in some of the names of local groups around western Uganda, like Batagwenda, which means “the ones that could not continue traveling.”

      The government encourages the nation to go along with its policy by directing that 30 percent of foreign aid destined for refugees be spent in ways that benefit Ugandans nearby. So when money for refugees results in new schools, clinics and wells, Ugandans are more likely to welcome than resent them.

      For Mr. Museveni, hosting refugees has given him relevance and political capital abroad at a time when he would otherwise have little.

      A former guerrilla fighter who quickly stabilized much of his country, Mr. Museveni was once hailed as an example of new African leadership. He was relatively quick to confront the AIDS epidemic, and he invited back Ugandans of Indian and Pakistani descent who had been expelled during the brutal reign of Idi Amin in the 1970s.

      But his star has fallen considerably. He has clung to power for decades. His security forces have beaten political opponents. Freedom of assembly and expression are severely curtailed.

      Even so, Uganda’s openness toward refugees makes Mr. Museveni important to European nations, which are uneasy at the prospect of more than a million refugees heading for Europe.

      Other African nations also host a significant number of refugees, but recent polls show that Ugandans are more likely than their neighbors in Kenya or Tanzania to support land assistance or the right to work for refugees.

      Part of the reason is that Ugandans have fled their homes as well, first during the murderous reign of Mr. Amin, then during the period of retribution after his overthrow, and again during the 1990s and 2000s, when Joseph Kony, the guerrilla leader who terrorized northern Uganda, left a trail of kidnapped children and mutilated victims.

      Many Ugandans found refuge in what is today South Sudan. Mark Idraku, 57, was a teenager when he fled with his mother to the area. They received two acres of farmland, which helped support them until they returned home six years later.

      “When we were in exile in Sudan, they also helped us,” Mr. Idraku said. “Nobody ever asked for a single coin.”

      Mr. Idraku has since returned the favor, loaning three acres to a South Sudanese refugee named Queen Chandia, 37. Ms. Chandia said the land — along with additional plots other Ugandans allow her to farm — has made all the difference.

      Her homestead of thatched-roof huts teemed with children tending their chores, grinding nuts into paste and maize into meal. Ms. Chandia is the mother of a girl and two boys. But over the years, as violence hollowed out her home country, Ms. Chandia started taking in the orphaned children of relatives and friends. Now 22 children call her “mom.”

      A refugee for nearly her entire life, Ms. Chandia arrived in Uganda as a young girl nearly 30 years ago. For years, she worried about being expelled.
      Image

      “Maybe these Ugandans will change their minds on us,” she said, describing the thought that plagued her. Then one day the worry stopped.

      But Mr. Osakan, the administrator who oversees refugee affairs in the country’s extreme northwest, is anxious. There is an Ebola outbreak over the border in the Democratic Republic of Congo. Mr. Osakan fears what might happen if — or when — a refugee turns up in Uganda with the dreaded illness.

      “It would destroy all the harmony between refugees and host communities,” he said, explaining that it would probably lead to calls to seal the border.

      For now, the border is very much open, although the number of refugees arriving has fallen significantly. In one of the newer settlements, many of the refugees came last year, fleeing an attack in a South Sudanese city. But some complained about receiving too little land, about a quarter acre per family, which is less than previous refugees had received.

      “Even if you have skills — in carpentry — you are not given a chance,” said one refugee, Simon Ludoru. He looked over his shoulder, to where a construction crew was building a nursery school. The schoolhouse would teach both local Ugandan and South Sudanese children together, but the workers were almost entirely Ugandan, he said.

      At the construction site, the general contractor, Sam Omongo, 50, said he had hired refugees for the job. “Oh, yes,” he exclaimed.

      How many?

      “Not a lot, actually,” he acknowledged. “I have about three.” Mr. Omongo called one over.

      “Are you a refugee?” Mr. Omongo asked the slight man.

      “No, I’m from Uganda,” he said softly. His name was Amos Chandiga, 28. He lived nearby and owned six acres of land, though he worked only four of them. He had lent the other two to a pair of refugees.

      “They asked me, and I gave it to them,” Mr. Chandiga explained. He patted his chest. “It comes from here, in my heart.”


      https://www.nytimes.com/2018/10/28/world/africa/uganda-refugees.html?smtyp=cur&smid=tw-nytimes

    • Uganda: a role model for refugee integration?

      Uganda hosts the largest refugee population in Africa and is, after Turkey and Pakistan, the third-largest refugee recipient country worldwide. Political and humanitarian actors have widely praised Ugandan refugee policies because of their progressive nature: In Uganda, in contrast to many other refugee-receiving countries, these are de jure allowed to work, to establish businesses, to access public services such as education, to move freely and have access to a plot of land. Moreover, Uganda is a pilot country of the Comprehensive Refugee Response Framework (CRRF). In this Working Paper the authors ascertain whether Uganda indeed can be taken as a role model for refugee integration, as largely portrayed in the media and the political discourse. They identify the challenges to livelihoods and integration to assess Uganda’s self-reliance and settlement approach and its aspiration towards providing refugees and Ugandan communities receiving refugees with opportunities for becoming self-reliant. Drawing on three months of field research in northern and southern Uganda from July to September of 2017 with a particular focus on South Sudanese refugees, the authors concentrate on three aspects: Access to land, employment and education, intra- and inter-group relations. The findings show that refugees in Uganda are far from self-reliant and socially integrated. Although in Uganda refugees are provided with land, the quality and size of the allocated plots is so poor that they cannot earn a living from agricultural production, which thus, rather impedes self-reliance. Inadequate infrastructure also hinders access to markets and employment opportunities. Even though most local communities have been welcoming to refugees, the sentiment has shifted recently in some areas, particularly where local communities that are often not better off than refugees feel that they have not benefitted from the presence of refugees....

      https://www.ssoar.info/ssoar/handle/document/62871

    • Uganda has a remarkable history of hosting refugees, but its efforts are underfunded

      Uganda has agreed to a request from the United States to temporarily accommodate 2,000 refugees from Afghanistan while Washington processes their applications to live in the US. The move underscores the reputation Uganda has of being progressive on refugee issues. Refugee expert Dr Evan Easton-Calabria provides insights into why.
      When did Uganda start hosting refugees?

      Uganda has a long history of hosting refugees. This started in the early 1940s with Polish refugees who fled from Nazi-occupied Europe. The Nakivale refugee settlement – formed in 1959 – in southwest Uganda is the oldest refugee camp in Africa.

      Uganda also hosts huge numbers of refugees. In the mid-1950s almost 80,000 Sudanese refugees, fleeing the first civil war, sought refuge in the country. They were only the first of many waves of refugees from different neighbouring countries to arrive. Uganda has hosted significant numbers of refugees ever since.

      Today, almost 1.5 million refugees live in Uganda, making it the top refugee-hosting country in Africa and one of the top five hosting countries in the world.

      Its longstanding ‘open-door’ policy has benefited it both politically and financially, with hundreds of millions of donor funds provided each year for humanitarian and development projects. These target both refugees and locals. While Kenya, for example, has received Euros 200 million in humanitarian aid from the European Union since 2012, Uganda has received this much from the EU in just over four years.
      Is the country more progressive towards refugees than its neighbours?

      Uganda’s policies towards refugees have been hailed as progressive. It has even been called “the world’s best place for refugees”.

      Refugees have the right to work and freedom of movement, thanks to Uganda’s 2006 Refugee Act and 2010 Refugee Regulations, which provide a strong legal and regulatory framework for refugee rights.

      Refugees have the right to the same social services as Ugandans, including health care and free primary education. They are not confined to camps but can also live in urban areas. The country has, therefore, received a lot of positive attention for ‘fostering’ the self-reliance of refugees.

      However, despite rights on paper in Uganda, refugees still struggle.

      They are not legally recognised as refugees if they live in cities besides the capital, Kampala. As ‘self-settled’ urban refugees, they risk being misclassified as economic migrants. Lacking official refugee status (unless they have been registered in a settlement), urban refugees also often lack assistance.

      Although refugees in Uganda are economically diverse – one study even identified over 70 different types of livelihoods activities by refugees in Uganda – for many in settlements, subsistence farming is their primary livelihood. But, despite plots of land being provided in settlements, many don’t have enough land to farm on and soil quality is often low. This means that, for many, farming is no longer a viable livelihood. This shows that liberal refugee policies, like those promoting self-reliance in Uganda, must be backed with adequate resources if they are to be more than just words on paper.

      Comparatively, Uganda’s neighbours – such as Kenya and Ethiopia – have traditionally been more restrictive. Kenya relies on a system of encampment, where most refugees live in camps, and Ethiopia has only recently expanded its out-of-camp policy to all refugees and aslyum-seekers, although regulatory gaps remain. Nevertheless, it’s important to note that both are major refugee-hosting countries. They host far more refugees than many western (and wealthier) countries. Kenya hosts over half a million refugees, mainly from Somalia and South Sudan. Ethiopia hosts over 788,000 and is the third largest refugee-hosting country in Africa.
      How effectively does Uganda manage its refugee community?

      ‘Effectiveness’ is an interesting word in this context. On one hand, Uganda provides an important foundation in terms of providing the legal infrastructure to allow many refugees to lead independent lives. But refugees also enter a challenging context: Uganda struggles to provide adequate services for its own citizens and unemployment is high. It has one of the world’s lowest rankings in the Human Capital Index.

      In addition, the 2021 presidential election saw increased political and social unrest which has led to the violation of rights such as the freedom of assembly and expression for citizens and other residents, including refugees. While many Ugandans have welcomed refugees, there are increasing accounts of overburdened cities and strains on resources, like firewood, in some parts of the country.

      The corruption of humanitarian aid is also a problem, with UNHCR Uganda accused of mismanaging tens of millions of dollars in 2016-2017. This illustrates the clear need for effective financial management so that refugees can actually be helped.

      There is also another important question of responsibility. Despite the positive attention the international community has given the country, donor funds have not often matched the praise. If schools and health facilities are crowded, in part because of refugees, the responsibility to provide additional support should not fall on a refugee-hosting country such as Uganda alone. Limited resources mean limited management. As of June, the 2020-2021 Uganda Refugee Response Plan was only 22% funded, leaving a shortfall of US$596 million to cover all sectors ranging from protection to food security to sanitation.
      Does it look likely that Uganda will continue in its role as a leading refugee destination?

      Uganda has had a strong commitment to hosting refugees for over 70 years –- about the same length that the 1951 Refugee Convention has existed. A spirit of pan-Africanism and first-hand understanding of displacement by many Ugandans have all contributed to its willingness to host refugees. Its recent temporary accommodation of Afghan refugees indicates that it is interested in continuing this role.

      That said, no country should host refugees without significant international support. Many refugee response plans, such as Uganda’s, remain significantly underfunded even as displacement rises and challenges – such as the COVID-19 pandemic – remain. Even though Uganda receives a significant amount of money, it’s not enough to support the number of people arriving as evidenced by a funding appeal by refugee response actors in June this year.

      Mechanisms such as the Comprehensive Refugee Response Framework offer a means to channel resources and increase collaboration on refugee hosting. But it is important to consider what displacement in Central, Eastern, and the Horn of Africa would look like if Uganda closed its borders. Uganda is making an effort in a neighbourhood where few other countries have the same enthusiasm.

      https://theconversation.com/uganda-has-a-remarkable-history-of-hosting-refugees-but-its-efforts

  • Les écologistes quittent à moitié la coalition gauche-droite à l’Eurométropole
    https://www.rue89strasbourg.com/ecologistes-majorite-eurometropole-2-143712

    En désaccord sur l’engagement insistant de Robert Herrmann en faveur le Grand contournement ouest, mais aussi sur d’autres dossiers, les 9 élus écologistes de Strasbourg et Schiltigheim prennent quelques distances avec la gouvernance de la coalition droite-gauche à l’Eurométropole. Ils rendent leurs fonctions décisionnaires, mais ne rejoignent pas l’opposition. (lire l’article complet : Les écologistes quittent à moitié la coalition gauche-droite à l’Eurométropole)

  • How Yvan Sagnet Sparked a Revolt Against Migrant Exploitation in Italy

    https://www.vice.com/en_us/article/qv9xwm/how-a-young-cameroonian-sparked-a-revolt-against-migrant-exploitation-in-italy

    At 26, Yvan Sagnet organized the “Nardò uprising,” a two-month strike held by migrant workers which led to the trial of 12 people for slavery and the first anti-gang-master law in the country.

    Yvan Sagnet was born in Cameroon in 1985, but grew up dreaming of Italy. From the time he was a child, he had always been fascinated by the country and, most of all, by Juventus FC, a soccer team from Turin, and its most famous player, Roberto Baggio. So when he was granted a student visa to attend the Polytechnic University of Turin in 2007, his dream suddenly seemed within reach.

    #italie #asile #migration #asservissemen #esclavage_moderne

  • #Chrono-cartographie du #massacre du #17_octobre_1961

    Aux cartes minutieuses des lieux où se sont produites violences et massacres le 17 octobre 1961, Léopold Lambert, architecte, essayiste et directeur de la publication de la revue The Funambulist joint une analyse de la temporalité de cette guerre coloniale d’abord dénommée « opération de police ».

    Dans la recherche que je mène sur la structure des cinq épisodes d’#état_d’urgence déclarés par la #France depuis 1955, un événement-clé est le massacre du 17 octobre 1961 à #Paris, peu avant la fin de la révolution algérienne. Ce qui frappe dans la commémoration annuelle (bien timide au regard de l’importance de l’événement) : l’unicité supposée de lieu et de temps. Selon le récit communément admis, les scènes les plus violentes, des policiers jetant des Algérien.ne.s dans la Seine, se produisirent autour de la #place Saint_Michel, au centre de Paris, et advinrent à un moment d’exaspération où les manifestations de masse étaient interdites. Ce que révèlent au contraire les recherches, c’est la multiplicité des lieux et des moments du massacre. C’est ce qu’essaie d’illustrer cette série de cartes, qui utilise des images aériennes (à plus ou moins 3 ans de la date en question) ; j’ai suivi la méthode précédemment utilisée pour montrer la relation entre l’organisation de la ville et la sanglante répression de la Commune de Paris (voir les cartes)

    Pour comprendre l’événement, il faut le replacer dans son contexte historique : en #1961, la révolution menée par le #Front_de_Libération_Nationale (#FLN), qui vise à décoloniser l’#Algérie, entre dans sa septième année. Née dans la Casbah d’Alger, le mouvement décolonial s’étend au reste de l’Algérie, ainsi qu’aux grandes villes françaises, où vivent de nombreux Algérien.ne.s (350.000 en 1962). Bien que plusieurs administrations s’occupant des Nord-Africains vivant et travaillant en France aient déjà été créées par l’État français – pour les années 1920 et 1930 voir Policing Paris : The Origins of Modern Immigration Control Between the Wars de Clifford Rosenberg (Cornell, 2006) — les Algérien.ne.s en France ne sont pas, du point de vue administratif, considéré.e.s comme des sujets coloniaux, et avaient théoriquement les mêmes droits que tout citoyen français, l’Algérie étant considérée comme faisant partie de la France. En réalité, la ségrégation est évidente en ce qui concerne l’emploi et le logement, et la police, en particulier à Paris, pratique quotidiennement le #profilage_racial. La #Brigade_Nord-Africaine (#BNA) qui ciblait explicitement les Nord-Africains et avait été un auxiliaire de la Gestapo durant l’Occupation (1940-1944), fut dissoute en 1945 mais en 1953 est créée une nouvelle branche de la police parisienne qui fonctionne sur le même mode : la #Brigade_des_Agressions_et_Violences (#BAV). Le profilage racial comme tactique coloniale et contre-insurrectionnelle atteint son apogée lorsque le 5 octobre 1961 un #couvre-feu est déclaré par la Préfecture de Police de la Seine (zone métropolitaine de Paris) : il ne vise que les Algérien.ne.s.

    Un personnage est central, pas uniquement pour le massacre du 17 octobre 1961 mais plus généralement pour la tradition de #violence de l’État français des années 40 aux années 80 : #Maurice_Papon. Sous l’Occupation nazie (1940-1944), en tant que Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, il organise la déportation de 1.600 juif/ve.s du Sud de la France avers le camp de Drancy, dans la banlieue parisienne ; ils seront déportés à Auschwitz. Son procès pour sa participation à l’Holocauste n’eut lieu qu’en 1998 et, après la Libération, il occupa de nombreuses responsabilités officielles, toutes en rapport avec le colonialisme français et la contre-insurrection — ce qui en fait une sorte d’alter ego historique de Robert Bugeaud (souvent cité dans les textes de The Funambulist), très actif dans la contre-insurrection et sur le front colonial, tant en France qu’en Algérie, dans les années 1830 et 1840 :
    – 1945 : chargé de la sous-direction de l’Algérie au ministère de l’Intérieur.
    – 1946 : participe à la Commission interministérielle sur les Antilles françaises.
    – 1949 : première nomination comme préfet de Constantine (Algérie).
    – 1951 : Secrétaire général de la Préfecture de police de Paris.
    – 1954 : nommé Secrétaire général du Protectorat du Maroc.
    – 1956 : revient à Constantine en tant qu’IGAME (préfet avec des pouvoirs extraordinaires) pour mener la contre-insurrection contre les mouvements décoloniaux du Nord-Est de l’Algérie. En 1956 et 1957, des rapports font état de 18.316 “rebelles” [sic] tués par la police et l’armée coloniales françaises, et de 117.000 personnes “regroupées” dans des camps — voir le livre de Samia Henni, Architecture of Counterrevolution : The French Army in Northern Algeria (gta, 2017)

    En 1958, le FLN à Paris est particulièrement actif dans son organisation politique clandestine, levant et transférant des fonds tout en exécutant ses opposant.e.s, des Algérien.ne.s considérés comme “traîtres.ses” et des officiers de police français. Le 13 mars 1958, des policiers manifestent devant l’Assemblée nationale pour exiger plus de latitude et plus d’impunité dans l’exercice de leurs fonctions. Le lendemain Papon, fort de son expérience tactique et stratégique en matière de contre-insurrection, est nommé Préfet de la Seine et est chargé d’anéantir le FLN dans la zone métropolitaine de Paris. Comme le montrent les cartes 3 et 4, le 28 août 1958 Papon organise des rafles massives d’Algérien.ne.s, dont 5.000 sont détenus dans le tristement célèbre “Vel d’Hiv,” le vélodrome où le 17 juillet 1942 12.884 juif/ve.s furent parqués avant d’être déportés à Auschwitz. En janvier 1959, Papon crée le Centre d’Identification de Vincennes (CIV) où les Algérie.ne.s peuvent être légalement “assignés à résidence” [sic] sans procès (voir la carte 18). En mars 1961, il crée une nouvelle branche de la police placée directement sous ses ordres : la Force de Police Auxiliaire, composée de harkis (des volontaires algériens de l’armée et de la police française, en France et en Algérie). On laisse à ces policiers la plus grande latitude pour anéantir le FLN et les nombreux Algérien.ne.s soupçonnés d’avoir des liens avec l’organisation décoloniale — dans la mesure où le FLN menaçait les Algérien.ne.s réticent.e.s à payer l’impôt révolutionnaire, cela voulait dire pratiquement tous les Algérien.ne.s — sont arbitrairement arrêté.e.s et torturé.e.s dans les commissariats et dans les caves d’autres bâtiments (cf cartes 5, 6, 7). Certain.e.s des torturé.e.s sont ensuite jeté.e.s à la Seine, plusieurs mois avant le massacre du 17 octobre 61, associé à cette atroce pratique.

    Les références que j’ai utilisées pour cet article (voir plus bas) sont très précises et complètes dans la description du massacre du 17 octobre 61 et de son contexte historique, mais, de façon très surprenante, elles omettent un élément important de ce contexte : le 21 avril 1961, quatre généraux de l’armée coloniale française en Algérie, Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller tentent un coup d’État contre le président, Charles De Gaulle, qui est alors en train de négocier l’indépendance algérienne avec le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Le 23 avril l’état d’urgence est déclaré en France, et le 26 avril les généraux sont arrêtés : le coup d’État échoue. L’état d’urgence reste néanmoins en vigueur pour prévenir d’autres tentatives, ou des actions terroristes de l’Organisation Armée Secrète (OAS) en faveur de l’Algérie française. L’état d’urgence dura jusqu’au 9 octobre 1962 (un mois après l’indépendance de l’Algérie) et n’était pas à l’origine dirigé contre les Algériens – à la différence de ceux de 1955 et de 1958 –, mais il ne fait aucun doute que les pouvoirs extra-exécutifs qu’il accordait ont influé grandement sur la conduite de Papon à la fin de l’année 1961.

    Comme on l’a mentionné, l’une des mesures prises par Papon est le couvre-feu du 5 octobre 61 visant les Algériens. Cette mesure motive la Fédération française du FLN à organiser des manifestations de masse le 17 octobre. Tous les hommes algériens doivent rejoindre le cortège, sans arme — toute personne trouvée en possession d’un couteau sera sévèrement châtiée par le FLN — dans le centre de Paris dans la soirée pour former trois cortèges et protester contre le couvre-feu en particulier, et le colonialisme français en général. Ce que les cartes ci-dessous essaient de montrer est la difficulté pour les Algérien.ne.s vivant et travaillant en banlieue d’arriver en centre-ville pour rejoindre les manifestations. On peut ici insister, comme nous le faisons souvent sur The Funambulist , sur la centralité ségrégative de Paris, toujours opérationnelle aujourd’hui. Ponts et stations de métro sont des lieux de grande violence, dans la mesure où leur étroitesse permet un contrôle sévère et systématique par la police (voir les cartes 8, 9, 10, 11 et 12). Dans nombre de ces lieux, les Algérien.ne.s sont arrêtés, systématiquement tabassé.e.s avec des bâtons, parfois abattu.e.s par balles et jeté.e.s à la Seine (voir les cartes ci-dessous pour plus de détails). Bien qu’on sache que Papon n’a pas donné d’ordres directs pour le massacre, il était présent dans la salle de commandement de la Préfecture de Police, à quelques mètres du bain de sang de Saint-Michel (voir carte 12), et l’absence de tout ordre pour empêcher violences et tueries, ainsi que les fausses rumeurs, sur la radio de la police, que les Algérien.ne.s avaient tué des policiers, en fait l’officiel responsable effectif du massacre — pour lequel il ne sera jamais poursuivi.

    C’est encore plus vrai si on regarde au-delà des meurtres « de sang chaud » commis lors de la manifestation. Plus tard dans la nuit, et les jours suivants, les tabassages systématiques et même les meurtres continuent dans les centres de détention improvisés, de taille variée — les plus grands étant le State de Coubertin (1.800 détenus, voir carte 16), le Parc des Expositions (6.600 détenus, voir carte 17), et le CIV (860 détenus, voir carte 18) —, dans les opérations de police menées sur les ponts et aux portes de Paris (voir carte 19), et contre les manifestations de femmes et enfants algériens organisées par le FLN le 20 octobre (voir carte 21).

    Le nombre d’Algérien.ne.s tué.e.s ou blessé.e.s dans cette semaine sanglante d’octobre 61 demeure inconnu, entre autres du fait dont le archives de la police ont été organisées de telles façon à montrer un nombre de mort.e.s bien inférieur à la réalité — certains des mort.e.s figurent sur la liste des expulsé.e.s vers l’Algérie — mais on estime que 200 à 300 Algérien.ne.s, et que 70 à 84 autres furent tué.e.s après avoir été jeté.e.s à la Seine. Il a fallu des années pour reconnaître ces mort.e.s, contrairement aux neuf victimes du massacre du 8 février 1962, tuées par la police de Papon au métro Charonne lors de la grande manifestation contre les attentats de l’OAS. Ces neuf Français.es étaient membres du Parti Communiste et de la CGT. Leur mémoire fut saluée quatre jours plus tard dans les rues de Paris par un cortège de plus de 500.000 personnes ; aucun rassemblement de masse n’avait protesté le massacre des Algérien.ne.s. En 2001, une plaque fut apposée sur le pont Saint-Michel « À la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de la mémoire des crimes coloniaux en France, les responsables ne sont pas nommés : c’est un crime sans criminels et, comme on l’a noté plus haut, ce mode de narration rétrécit considérablement la portée du massacre dans le temps et l’espace. C’est pourquoi l’on peut préférer une autre plaque, apposée en 2007 à Saint-Denis, en banlieue : « Le 17 octobre 1961, pendant la guerre d’Algérie, trente mille Algériennes et Algériens de la région parisienne manifestèrent pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé. Cette manifestation fut brutalement réprimée sur ordre du préfet de police de Paris. Des manifestants furent tués par balles, des centaines d’hommes et de femmes furent jetées dans la Seine et des milliers furent battus et emprisonnés. On retrouvera des cadavres dans le canal de Saint-Denis. Contre le racisme et l’oubli, pour la démocratie et les droits humains, cette plaque a été dévoilée par Didier Paillard, maire de Saint-Denis, le 21 mars 2007. » Mais néanmoins le contexte du colonialisme reste ignoré, illustrant une fois de plus que la France ne s’est jamais confrontée avec la violence de son passé, structurellement raciste et coloniale. La même ignorance prévaut pour la violence actuelle, qui en est directement issue

    Plus de 27% de la population française actuelle était en vie en 1961, et de nombreux acteurs du massacre du 17 octobre, manifestant.e.s algérien.ne.s et policiers français, en portent encore le souvenir, les blessures traumatiques (pour les premier.e.s) et la responsabilité impunie (pour les seconds). L’histoire oublie souvent de mentionner comment bourreaux et victimes ont à cohabiter dans une société indifférente à la violence de la relation qui les a liés, voire qui nie cette violence. À cet égard, la généalogie de cette violence n’est pas uniquement perpétuée au fil des générations, mais aussi par la racialisation de la société française, dirigée et contrôlée par une classe et une police en très grande majorité blanches — l’exemple le plus frappant en est la Brigade Anti-Criminalité (BAC) créée en 1971 selon la logique coloniale de la BNA et de la BAV, et particulièrement active dans les banlieues. À l’autre bout du spectre, des sujets racisés dont les vies sont souvent géographiquement, socialement et économiquement discriminées. Paris n’ayant pas structurellement évolué depuis la seconde moitié du 19e siècle, la spatialité militarisée à l’œuvre dans les cartes ci-dessous reste aujourd’hui prégnante.


    https://vacarme.org/article3082.html
    #cartographie #visualisation #police #violences_policières #colonisation #décolonisation
    cc @reka @albertocampiphoto

  • Notes sur une danse des sables
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-une-danse-des-sables

    Notes sur une danse des sables

    15 octobre 2018 – L’homme qui fut ambassadeur des USA en Arabie Saoudite en octobre 2001 observe que les relations entre les USA et l’Arabie sont brusquement (?) entrées, avec la disparition/l’assassinat le 2 octobre du journaliste Jamal Khashoggi entré ce jour-là dans le consulat de l’Arabie à Istanboul, dans « leur pire période depuis l’attaque du 11 septembre 2001 ». Robert Jordan a été interviewé sur MSNBC le 12 octobre :

    « Je suis arrivé en Arabie Saoudite en tant qu’ambassadeur un mois après le 11 septembre, et la question qui se posait alors était de savoir si l’Arabie était un ami ou un ennemi. Je pense que nous avons des questions similaires à nous poser en ce moment. Est-ce un régime qui glisse sur une pente glissante vers l’autoritarisme, la brutalité et (...)

  • Le paradoxe diabolique Bols0naro-Obrador
    http://www.dedefensa.org/article/le-paradoxe-diabolique-bols0naro-obrador

    Le paradoxe diabolique Bols0naro-Obrador

    Pépé Escobar, qui collabore désormais directement avec le site ConsortiumNews de Robert Parry (mort au début de cette année), publie un article tonitruant et apocalyptique sur la situation au Brésil avec le premier tour des élections et l’arrivée en tête de Bolsanaro et ses 46% de voix. Pour Escobar, Bolsanaro représente un énorme danger d’une sorte d’hyper-fascisme qu’on imagine postmoderne menaçant la démocratie occidentale (son titre : « L’avenir de la démocratie occidentale est en jeu au Brésil »). Un court extrait de son texte donne une vision de sa perception apocalyptique :

    « Le concept de la Dystopie est insuffisant pour décrire [ce que serait un Brésil livré à un Bolsanaro]. Les Brésiliens progressistes sont terrifiés à l’idée de faire face à ce qui (...)

  • Le site Lundi Matin a publié, ce 8 octobre 2018, un texte du même Serge Quadruppani, ” Berlin 1933 vu de la Méditerranée 2018″. Un texte qui parle de Raymond Aron, du génocide des Juifs par les nazis, sur ce ton paisible et semi-mondain de la controverse entre gens de bonne compagnie, en l’occurrence, avec un autre éditorialiste, Daniel Schneidermann.

    A part dans une sphère politique bouffée jusqu’à l’os par l’antisémitisme, où pourrait-on imaginer qu’un militant honnête, qui se serait corrompu avec Robert Faurisson en connaissance de cause, mais aurait finalement eu des regrets et de la honte, puisse de nouveau et comme si de rien n’était, disserter sur la Shoah et les mauvaises analyses des autres ?

    A part dans une sphère politique dévorée par sa perversité totale, où ce genre de publications par un collectif peut-il susciter autre chose que la rupture la plus définitive et la plus visible qui soit ?

    Depuis des dizaines d’années, les pro-négationnistes de gauche tentent de maintenir l’existence de cette sphère là, de cet astre mort toujours renaissant, qui pourrit et salit sans fin les idées révolutionnaires et les mouvements sociaux. Les cycles s’enchainent et la litanie des monstres dont accouche notre camp : Rassinier, La Vieille Taupe, et Garaudy et Dieudonné…

    A propos des racines et des excroissances du négationnisme - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/a-propos-des-racines-et-des-excroissances-du-negationnisme

    « Je ne prends pas la défense de l’Allemagne. Je prends la défense de la vérité (…) »

    C’est par ces mots que s’ouvre le premier pamphlet de littérature négationniste publié en France, Nuremberg ou la Terre Promise, en 1947.

    A l’époque, peu de lecteurs prendront la phrase au sérieux, son auteur Maurice Bardèche, beau-frère de Brasillach ayant entamé depuis l’exécution de celui-ci une entreprise de réhabilitation du nazisme et de la collaboration française sans équivoque, qui l’amène immédiatement à se lier avec l’ensemble des nazis encore actifs dans l’Europe de l’immédiate après-guerre.

    Soixante-dix ans après, cependant, la posture d’objectivité de Bardèche, aussi grotesque soit-elle, est adoptée par ses héritiers avec un immense succès.

    Hormis Vincent Reynouard, qui se dit ouvertement néo-nazi, la plupart des négationnistes et tous leurs soutiens se prétendent totalement neutres vis à vis du nazisme, et même pour beaucoup ses opposants. Dans le débat public, le négationnisme ne s’impose pas par une défense ouverte de ses thèses (de fait, très peu de gens parmi ceux qui défendent Faurisson connaissent les « arguments » qu’il invoque pour nier les chambres à gaz), mais toujours par le biais de débats sur la liberté d’expression ou la liberté de recherche historique soi-disant opposée à la main mise de l’Etat sur l’Histoire qu’incarneraient les lois qui pénalisent l’expression des thèses négationnistes. Les négationnistes seraient des chercheurs de vérité.

    C’est le long aboutissement d’un combat fasciste pour dépolitiser l’image du négationnisme. La dépolitisation est ce processus par lequel le négationnisme parvient à apparaître dans le débat public comme une idéologie ou une démarche historique ou militante pas forcément liée à l’extrême-droite.

    Ce combat a commencé par la mise en avant de certains parcours plutôt que d’autres : ainsi Bardèche, premier négationniste publié avec un tirage d’importance est généralement mis au second plan des récits négationnistes sur l’histoire de leur courant.

  • Le paradoxe diabolique Bolsanaro-Obrador
    http://www.dedefensa.org/article/le-paradoxe-diabolique-bolsanaro-obrador

    Le paradoxe diabolique Bolsanaro-Obrador

    Pépé Escobar, qui collabore désormais directement avec le site ConsortiumNews de Robert Parry (mort au début de cette année), publie un article tonitruant et apocalyptique sur la situation au Brésil avec le premier tour des élections et l’arrivée en tête de Bolsanaro et ses 46% de voix. Pour Escobar, Bolsanaro représente un énorme danger d’une sorte d’hyper-fascisme qu’on imagine postmoderne menaçant la démocratie occidentale (son titre : « L’avenir de la démocratie occidentale est en jeu au Brésil »). Un court extrait de son texte donne une vision de sa perception apocalyptique :

    « Le concept de la Dystopie est insuffisant pour décrire [ce que serait un Brésil livré à un Bolsanaro]. Les Brésiliens progressistes sont terrifiés à l’idée de faire face à ce qui (...)

  • Nationwide Class Action Lawsuit Targets #DuPont, #Chemours, #3M, and Other Makers of #PFAS Chemicals
    https://theintercept.com/2018/10/06/dupont-pfas-chemicals-lawsuit

    A CLASS ACTION lawsuit against 3M, DuPont, and Chemours was filed this week on behalf of everyone in the United States who has been exposed to PFAS chemicals. The suit was brought by Kevin Hardwick, an Ohio firefighter, but “seeks relief on behalf of a nationwide class of everyone in the United States who has a detectable level of PFAS chemicals in their blood.” Hardwick is represented by attorney Robert Bilott, who successfully sued DuPont on behalf of people in West Virginia and Ohio who had been exposed to PFOA from a plant in Parkersburg, West Virginia.

    #toxiques

  • FIP consacre son émission à la légende du rock-punk anglais à l’occasion de la sortie du coffret « Joe Strummer 001 ».


    spéciale #Joe_Strummer mardi 9/10 à 20h00

    https://www.fip.fr/emissions/speciales/2018/speciale-joe-strummer-10-09-2018-20-00

    Le 28 septembre sortait la première anthologie de Joe Strummer. Joe Strummer 001 retrace toute sa carrière, en dehors du groupe The Clash, sur le label Ignition Records. Il s’agit de sa période solo, de ses concerts avec les 101’ers, de ceux avec les Mescaleros, des musiques de film et des chansons totalement inédites comme des morceaux travaillés avec Johnny Cash ou Jimmy Cliff. Un coffret de ses expérimentations en 32 titres dont 20 raretés et 12 inédits restaurés et remastérisés accompagnés de notes personnelles de l’artiste. Le tout supervisé par sa veuve Luce et Robert Gordon McHarg III, initiateur par le passé, de plusieurs expositions autour de l’artiste.

    #Fip_radio

    • 1) punk rock warlord
      2) keys to your heart (joe strummer & the 101ers)
      3) fulero (zuco 103)
      4) trash city
      5) the guns of brixton (the clash)
      6) holidays in the sun (the sex pistols)
      7) i m gonna move right in (the velvet underground)
      8) rose of erin
      9) tennessee rain
      10) sandpaper blues
      11) theme from lawrence of arabia (teisco del rey)
      12) yalla yalla (joe strummer & the mescaleros)
      13) police and thieves (the clash)
      14) bbc world service
      15) london calling (the clash)
      16) junco partner
      17) rebel waltz (the clash)
      18) ride your donkey
      19) train in vain (the clash)
      20) armagideon time (the clash)
      21) reboot the mission (the wallflowers)
      22) filibustero
      23) afro cuban be bop
      24) techno d day
      25) julie s been working for the drug squad (the clash)
      26) let s go crazy (the clash)
      27) the magnificent dance (the clash)
      28) the magnificent seven (the clash)
      29) sandpaper blues
      30) rock el casbah (rachid taha)
      31) london is burning
      33) night scene (the rumblers)
      33) london’s burning (the clash)
      34) czechoslovak song / where is england (joe strummer & paul simonon )
      35) u.s. north (joe strummer & mick jones )
      36) over the border (jimmy cliff & joe strummer)
      37) viperland
      38) armagideon time (the clash)
      39) letsagetabitarockin
      40) pouring rain (joe strummer & paul simonon )
      41) garageland (the clash)
      42) get down moses
      43) below the bassline (ernest ranglin)
      44) long shadow (joe strummer and the mescaleros)
      45) it’s a rockin world
      46) wrong em boyo (the clash)
      47) mick and paul were different
      48) johnny appleseed
      49) the cool impossible
      50) redemption song (johnny cash & joe strummer)
      51) redemption song (manu codjia trio)
      52) blues on the river
      53) burnin streets
      54) silver and gold
      55) nica libre

  • Attribuée à 1,2 million d’euros, une œuvre de Banksy s’autodétruit en pleine vente
    https://www.lemonde.fr/arts/article/2018/10/06/attribuee-a-1-2-million-d-euros-une-uvre-de-banksy-se-detruit-en-pleine-vent

    La « Petite fille au ballon rouge » a été en partie découpée en morceaux juste après avoir été vendue, lors d’enchères organisées à Londres, vendredi. L’incident reste inexpliqué.

    Il pourrait s’agir du dernier canular mis en scène par l’artiste Banksy, célèbre pour ses pochoirs contestataires peints dans de nombreuses villes du monde. Lors d’une vente aux enchères organisée à Londres, vendredi 5 octobre, un tableau lui étant attribué, la « Petite fille au ballon rouge », a été vendu à 1,04 million de livres – près de 1,2 million d’euros en incluant la commission de la maison de vente.

    Une enchère exceptionnelle pour la maison Sotheby’s, à Londres – l’œuvre était estimée entre 230 000 et 341 000 euros –, mais qui ne s’est pas terminée comme prévu : un mécanisme caché dans le bas du cadre a commencé à broyer le tableau peu après la confirmation de l’enchère, ne s’arrêtant que pour laisser intact le ballon rouge en forme de cœur s’éloignant de la fillette, désormais découpée en plusieurs morceaux.

    La destruction pourrait être une bonne affaire

    Aucune explication n’a été fournie sur la destruction de l’œuvre, la maison de vente se disant incapable de confirmer si Banksy lui-même était impliqué. L’artiste a dans la nuit publié une photo de la vente – et de la surprise apparente du public – sur son compte Instagram, accompagné du commentaire : « En train de partir [allusion à la vente aux enchères], en train de partir, partie… » (« Going, going, gone… »).

    « Nous avons été “banksyé” », a de son côté ironisé Alex Branczik, directeur du département d’art contemporain à Sotheby’s, lors d’une conférence de presse après l’incident. « Nous n’avons jamais connu cette situation dans le passé, où une œuvre est découpée en morceaux, juste après avoir égalé un record de vente pour l’artiste. Nous travaillons à estimer ce que cela peut changer à la vente aux enchères », a-t-il expliqué.

    L’acheteur du tableau, contacté par la maison de vente, s’est dit « surpris » de la tournure des événements. Mais si la destruction de l’œuvre aurait pu mener à l’annulation de la vente, comme cela se ferait habituellement, l’opération pourrait se transformer en une bonne affaire, selon un analyse du Financial Times : « Il se pourrait que le tableau broyé prenne de la valeur, considérant qu’il est devenu l’objet de l’un des meilleurs canulars jamais organisés sur le marché de l’art. »

  • La « démocratie illibérale », une notion trompeuse | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/031018/la-democratie-illiberale-une-notion-trompeuse?onglet=full

    La généalogie d’une notion

    Dans les sphères intellectuelle et médiatique, cela fait deux décennies que le terme de « démocratie illibérale » est de plus en plus employé, notamment depuis la parution d’un article de la revue Foreign Affairs en 1997. Son auteur, le journaliste américain Fareed Zakaria, qualifiait déjà la démocratie illibérale d’« industrie en croissance ». Il prenait acte de la prolifération de dirigeants démocratiquement élus, mais bafouant allègrement les droits fondamentaux des citoyens, autant que les limites juridiques posées à l’empire de la puissance publique. « La démocratie est florissante, le constitutionnalisme libéral ne l’est pas », résumait-il.

    Une démocratie qui ne protège pas contre la tyrannie d’un chef, d’un groupe ou même d’une majorité, mérite-t-elle encore ce nom ? On peut en douter, et c’est pourquoi certains auteurs se sont élevés contre la notion de démocratie illibérale, qu’ils décrivent comme un oxymore. Pour l’économiste hongrois János Kornai, la formule n’aurait pas plus de sens que celle d’un « pape athée ». Pour le philosophe allemand Jan-Werner Müller, son emploi néglige que les attaques contre le pluralisme des médias ou l’indépendance de la justice reviennent à saper les fondements mêmes d’une démocratie effective. Dans un récent entretien, le philosophe néerlandais Luuk Van Middelaar suggère le terme plus cru d’« autocratie électorale » pour qualifier le régime hongrois (et l’on pourrait émettre une remarque similaire à l’égard de la Turquie).

    Même en acceptant cette « théorie de la démocratie “réduite” », selon l’expression du philosophe André Tosel, la notion de démocratie illibérale reste problématique. Pour que ladite procédure de sélection ne soit pas biaisée, elle exige des conditions qui sont précisément celles auxquelles s’attaquent les promoteurs assumés de la démocratie illibérale. Autrement dit, à supposer que la démocratie réellement existante se ramène à un marché sur lequel s’affrontent des entrepreneurs politiques, encore faut-il que la concurrence soit « libre et non faussée » – ce qui implique une presse libre et indépendante, l’absence de contrainte sur les électeurs, et la possibilité pour des opposants de s’organiser et de disposer d’un accès minimal à des ressources économiques et médiatiques.

    Quoique non dénuée de signification, la notion de démocratie illibérale est donc trompeuse dans le débat public actuel. D’une part, elle risque de faire passer pour une variante de démocratie ce qui n’en est qu’une forme altérée, marquée par une involution autoritaire. D’autre part, elle est inadaptée à la diversité des mécanismes de « dé-démocratisation » à l’œuvre dans le pays censé l’incarner, à savoir la Hongrie. Enfin, elle est utilisée dans une construction rhétorique binaire, supposant que les démocraties libérales classiques sont préservées de la dégénérescence observée chez les autres.

    Or, de plus en plus de travaux soulignent la fragilité des démocraties dites « consolidées » (en référence à leur qualité et à leur ancienneté). Inédite, cette fragilité pourrait être plus préoccupante que celle des pays récemment démocratisés, laquelle pour le coup ne constitue pas une surprise.

    Certains spécialistes des enquêtes-valeurs menées à travers le monde ont ainsi pointé un déclin du soutien exprimé par les citoyens à la démocratie comme régime. Il existe une controverse sur la réalité et surtout le caractère structurel de ce déclin, qui ne pourra être confirmé qu’avec le temps. Mais Roberto Foa et Yascha Mounk insistent pour pointer une « tendance à s’ouvrir à des alternatives non démocratiques, spécialement forte parmi les citoyens qui sont à la fois jeunes et riches ». Mobilisant également des baromètres sur la qualité de la démocratie, ils signalent sa dégradation dans une écrasante majorité des démocraties occidentales par rapport aux décennies 1990 et 2000.

    En rapport avec ces indicateurs, on peut remarquer que la soustraction de pans entiers de l’action publique à l’influence des électeurs a progressé ces dernières années, notamment dans l’Union européenne. L’inscription dans le marbre de la participation au marché mondial et de l’austérité publique semble bien avoir dessiné une sorte de « domaine réservé ». Hors de portée des citoyens ordinaires, ce dernier profite à certains intérêts plutôt qu’à d’autres, avec toujours les mêmes dans le rôle des gagnants et des perdants. Même dans sa définition minimale, la démocratie perd alors beaucoup de sa substance, dans la mesure où le pluralisme partisan n’a plus guère d’incidence dans des décisions majeures pour nos conditions d’existence.

    #Philosophie_politique #Démocratie

  • FDA Seizes Documents From E-Cigarette Maker Amid Crackdown On Flavored Vapes : NPR
    https://www.npr.org/2018/10/03/653891923/fda-seizes-documents-from-e-cigarette-maker-amid-crackdown-on-vaping-flavors

    JUULs are trendy, USB-shaped vaporizers that provide a quick dose of nicotine to users. Introduced in 2015, the vapes are marketed as an alternative to tobacco cigarettes for adult users, but some critics say that flavors such as mango and creme appeal primarily to teenagers and children. One study suggests that 81 percent of children who ever use tobacco start with a flavored tobacco product.

    “The popularity of JUUL among kids threatens our progress in reducing youth e-cigarette use,” said Dr. Robert Redfield, director of CDC, in a press release. “We are alarmed that these new high nicotine content e-cigarettes, marketed and sold in kid-friendly flavors, are so appealing to our nation’s young people.”

    The seizure was the latest in a series of FDA crackdowns on the e-cigarette market. In September, the agency announced it had issued more than 1,300 warning letters and fines to convenience stores, gas stations and other stores over the summer for selling e-cigarettes to minors — its largest such action to date.

    “It is abundantly clear that tobacco companies are developing and marketing e-cigarette flavors that appeal to, and addict, children,” the senators wrote in a letter.

    Durban and Murkowski recently introduced legislation that would ban the use of flavoring in cigars — not e-cigarettes — and give tobacco companies one year to prove that “their e-cigarette flavors actually help adults quit smoking cigarettes” and “do no cause children to start smoking.” Currently, there is no legislation regulating the flavors of e-cigarette products.

    FDA Commissioner Scott Gottlieb called youth e-cigarette use an “epidemic” last month, saying the practice “shows no signs of abating.”

    “The FDA won’t tolerate a whole generation of young people becoming addicted to nicotine,” he continued.

    #Tabac #Salopards #Addiction

  • As homeless camp grows, #Minneapolis leaders search for a solution

    A large homeless camp has formed outside Minneapolis inhabited mostly by Native Americans. The city has responded by tending to people within the camp and planning a temporary shelter site rather than displacing them.

    When a disturbed woman pulled a knife on Denise Deer earlier this month, she quickly herded her children into their tent. A nearby man stepped in and the woman was arrested, and within minutes, 8-year-old Shilo and 4-year-old Koda were back outside sitting on a sidewalk, playing with a train set and gobbling treats delivered by volunteers.

    The sprawling homeless encampment just south of downtown Minneapolis isn’t where Ms. Deer wanted her family of six to be, but with nowhere else to go after her mother-in-law wouldn’t take them in, she sighed: “It’s a place.”

    City leaders have been reluctant to break up what’s believed to be the largest homeless camp ever seen in Minneapolis, where the forbidding climate has typically discouraged large encampments seen elsewhere. But two deaths in recent weeks and concern about disease, drugs, and the coming winter have ratcheted up pressure for a solution.

    “Housing is a right,” Mayor Jacob Frey said. “We’re going to continue working as hard as we can to make sure the people in our city are guaranteed that right.”

    As many as 300 people have congregated in the camp that took root this summer beside an urban freeway. When The Associated Press visited earlier this month, colorful tents and a few teepees were lined up in rows, sometimes inches apart and three tents deep. Bicycles, coolers, or small toys were near some tents, and some people had strung up laundry to air out.

    Most of the residents are Native American. The encampment – called the “Wall of Forgotten Natives” because it sits against a highway sound wall – is in a part of the city with a large concentration of American Indians and organizations that help them. Some have noted the tents stand on what was once Dakota land.

    “They came to an area, a geography that has long been identified as a part of the Native community. A lot of the camp residents feel at home, they feel safer,” said Robert Lilligren, vice chairman of the Metropolitan Urban Indian Directors.

    The encampment illuminates some problems that face American Indians in Minneapolis. They make up 1.1 percent of Hennepin County’s residents, but 16 percent of unsheltered homeless people, according to an April count. It’s also a community being hit harder by opioids – with Native Americans five times more likely to die from an overdose than whites, according to state health department data.

    One end of the camp appeared to be geared toward families, while adults – some of whom were visibly high – were on the other end. In the middle, a group called Natives Against Heroin was operating a tent where volunteers handed out bottles of water, food, and clothing. The group also gives addicts clean needles and sharps containers, and volunteers carry naloxone to treat overdoses.

    “People are respectful,” said group founder James Cross. “But sometimes an addict will be coming off a high.... We have to deescalate. Not hurt them, just escort them off. And say ’Hey, this is a family setting. This is a community. We’ve got kids, elders. We’ve got to make it safe.’”

    With dozens of people living within inches of each other, health officials also fear an outbreak of infectious diseases like hepatitis A. Medical professionals have started administering vaccines. In recent weeks, one woman died when she didn’t have an asthma inhaler, and one man died from a drug overdose.

    For now, service agencies have set up areas for camp residents to get medical care, antibiotics, hygiene kits, or other supplies. There’s a station advertising free HIV testing, a place to apply for housing, and temporary showers. Portable restrooms and hand-sanitizing stations have also been put up.

    But city officials know that’s not sustainable, especially as winter approaches. At an emergency meeting on Sept. 26, the City Council approved a plan to use land that’s primarily owned by the Red Lake Nation as the site for a “navigation center,” which will include temporary shelters and services.

    Because buildings need to be demolished, that site might not be ready until early December, concerning at least one council member. But Sam Strong of the Red Lake Nation said it’s possible the process could be expedited. Once camp residents are safe for the winter, finding more stable, long-term housing will be the goal. Several families have already been moved to shelters.

    Bear La Ronge Jr. moved to the encampment after he got full custody of his three kids and realized they couldn’t live along the railroad tracks where he’d been staying. Over several weeks, he watched the tent city grow, and wishes the drug users would be removed.

    “This place is so incorporated with drugs, needles laying everywhere,” Mr. La Ronge said. He pointed to a cardboard box outside his tent that contained toys. “I wake up every morning and look in my toy box and there’s five open needles in there because people walk by and just drop their needles in my kids’ toys. So I need to go somewhere else.”

    Angela Brown has been homeless for years. She moved to the tent city with her 4-month-old daughter, Raylynn, when it seemed to be her last option.

    “I’d rather be getting a house. I don’t like being dirty, waking up sweaty,” Ms. Brown said as she cradled her daughter.

    She said she did laundry at the camp and took showers, and living there was OK. But she was worried about her daughter, especially with winter coming.

    https://www.csmonitor.com/USA/2018/0927/As-homeless-camp-grows-Minneapolis-leaders-search-for-a-solution?cmpid=TW
    #peuples_autochtones #camps #USA #Etats-Unis #SDF #sans-abri #logement #hébergement

  • Ce que j’ai découvert avec Gidéon Lévy
    par Robert Fisk - 28 août 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    http://www.chroniquepalestine.com/ce-que-ai-appris-avec-gideon-levy

    (...) Nous avons maintenant une justification pour tout. La déshumanisation des Palestiniens a atteint un stade où nous n’en avons vraiment plus rien à faire. Je peux vous dire que, sans exagération, si un chien israélien est tué par des Palestiniens, cela attirera plus d’attention dans les médias israéliens que si 20 jeunes Palestiniens sont abattus par des tireurs sur la clôture – alors qu’ils ne faisaient rien – à Gaza. La vie des Palestiniens est devenue la chose la moins chère. C’est tout un système de diabolisation, de déshumanisation, tout un système de justification selon lequel ‘nous’ avons toujours raison et nous ne pouvons jamais nous tromper ».
    (...)

    traduction en français de cet article : https://seenthis.net/messages/725239