person:robin campillo

  • [la Baf] Projection 120 Battements par minute
    https://grenoble.indymedia.org/2018-12-01-la-Baf-Projection-120-Battements

    Fiction de Robin Campillo, 2017- Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Suivie d’un repas. La BAF, c’est un centre social autogéré, qui met en place diverses activités autour de valeurs communes de solidarités, d’horizontalité, de convivialité, de luttes contre les oppressions, d’autogestion. La BAF fonctionne sans sponsor, ni subvention, les dons réguliers garantissant la bonne (...)

    #Agenda

    https://labaf.org

  • Sauvage
    https://www.nova-cinema.org/prog/2018/169-pink-screens/09-11/article/sauvage-20176

    Camille Vidal-Naquet, 2018, FR, video, FR ST NL, 99’

    Léo, prostitué en manque d’amour, embrasse ses clients, contrairement à la plupart de ses comparses. Passionné et solaire, il traverse un monde interlope et dangereux. Les coups reçus font souvent mal. L’être aimé fuit les sentiments. Mais les liens fraternels atténuent les douleurs. Léo reste ouvert à l’autre et à l’amour. Porté par le jeu fiévreux et la beauté animale de Félix Maritaud, révélé par 120 battements par minute de Robin Campillo, ce premier long métrage maîtrisé et intense est, malgré sa noirceur, une éblouissante réussite.

    vendredi 9 novembre 2018 à (...)

  • 120BPM au pays de l’apartheid.
    http://didierlestrade.blogspot.com/2018/06/120bpm-au-pays-de-lapartheid.html

    Tout ceci, je le garderais pour moi et mes intimes si 120BPM n’était pas programmé ce soir même au festival LGBT de Tel Aviv (TLVFest). Contacté ces derniers jours par Mohamed Paz (de LGBT pour la Palestine), BDS France et mon ami Jean Stern (auteur de « Mirage gay à Tel Aviv »), Robin Campillo a répondu par le biais de sa productrice Marie-Ange Luciani que les droits du film avaient étaient vendus en Israël, que la diffusion du film n’était plus de leur ressort, que Robin était fatigué de la couverture médiatique, qu’il ne serait pas présent lors de la projection (hors compétition du festival) et qu’aucune déclaration serait faite. Embarras. Source : Didier (...)

    • « 120BPM » n’est pas un film comme les autres. C’est pourquoi il a provoqué une telle passion - et aussi, un tel mépris de la part de ceux, très nombreux dans la communauté LGBT, qui se sentaient agressés par cet hommage à la lutte contre le sida. Je l’ai bien vu lors des attaques personnelles, la plupart venaient de personnes qui soit n’étaient pas actives contre le sida à l’époque et qui en ressentaient une honte cachée, soit des personnes qui n’ont jamais aimé Act Up de toute manière.
      Mais ce film raconte que la désobéissance civile est fondamentale pour obtenir des droits et il est projeté à Tel-Aviv alors que le mois de mai qui vient juste de se terminer a vu la plus grande opération de désobéissance civile à Gaza, soldée par des milliers de morts et de blessés, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées. N’importe qui avec un esprit sain y verrait une contradiction politique évidente. Face à tant de vies meurtries, face à la violence écœurante de ces snipers israéliens exécutant des manifestants comme des cibles amusantes, n’importe quel réalisateur politique ferait un geste. Qu’aurait-il fallu pour que Robin Campillo ou ses producteurs prennent la parole ? Shakira annule son concert en Israël et Campillo ne peut pas annuler une projection ? S’il ne veut pas boycotter l’événement, qu’il s’exprime au moins.

      #Didier_Lestrade #Robin_Campillon #LGBT #pinkwashing #Israël #Palestine #cinéma

  • « La majorité des #films sont des lèche-pompes à fric » : ce cinéaste défie les César
    https://www.nouvelobs.com/cinema/20180301.OBS2940/la-majorite-des-films-sont-des-leche-pompes-a-fric-ce-cineaste-defie-les-

    Bouhnik ne fait pas dans la demi-mesure. Il déteste comme il aime, avec ferveur. Parmi ses enthousiasmes : « Le Caire confidentiel », de Tarik Saleh, « Barbara », de Mathieu Amalric, « Grave », de Julia Ducournau, « 120 Battements par minute », de Robin Campillo, « la Belle et la Meute », de Kaouther Ben Hania, « Petit Paysan », d’Hubert Charuel, « Corniche Kennedy », de Dominique Cabrera, et « Faute d’amour », d’Andreï Zviaguintsev, qui lui inspire cette confraternelle injonction :
    ""Desplechin, lâche tes courgettes et fonce au cinéma. Apprends, pour une fois !""

    Parmi ses followers, deux réalisateurs qui ont un film dans le coffret, Stéphanie Pillonca-Kervern et Chad Chenouga, écrivent un petit mot sur son mur pour exprimer leur crainte de son verdict. De « Fleur de tonnerre », celui de la première, il écrit :
    ""Cette réalisatrice doit être sous l’emprise du trichloréthylène… Qui peut financer un truc pareil ?""

    En revanche, « De toutes mes forces », du second, le chamboule : sa « trace restera brûlante dans votre mémoire », prévient-il.

    #cinéma

    • S’il est une critique de cinéma qui mériterait de passer à la postérité, c’est bien celle-ci (à propos de « M » de Sara Forestier) :

      « Ce film, c’est un peu comme de la harissa dans le cul d’un cheval. Il t’embarque fort, puis te jette sans prévenir. »

  • Mémoire vive. Politique et #Sida dans « 120 Battements par minute ». Entretien avec Philippe Mangeot
    http://www.vacarme.org/article3087.html

    En un été, un récit presque oublié devient légende. 120 Battements par minute, de Robin Campillo, a été à la fin de l’été 2017 un choc mémoriel pour des anciens d’Act Up-Paris en même temps que pour des jeunes qui découvraient la lutte contre le sida. Son récit a été produit vingt-cinq après par des militants de l’#Act_Up-Paris du tout début des années 1990, s’instituant ainsi « appeleurs de mémoire ». Confrontant notre expérience du film avec celle singulière d’un de ses auteurs, nous avons souhaité interroger la façon dont s’éclairent mutuellement mémoires individuelles et intentions d’écriture. Il y est question de cette écriture vingt-cinq ans après d’un scénario, mais aussi, de l’élaboration d’un récit qui commence sans doute avec Act Up-Paris le 9 juin 1989.

  • « 120 battements par minute » : déjà morts, encore vivants
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220817/120-battements-par-minute-deja-morts-encore-vivants

    Reconstitution fougueuse des années Act Up, le nouveau long métrage de #Robin_Campillo, 120 battements par minute, qui sort en salle mercredi 23 août, confirme l’intérêt du cinéaste pour les corps étrangers venant déranger l’ordre de la cité. Et soulève au passage quelques questions d’ordre politique et spectaculaire.

    #Culture-Idées #120_BPM #Actes_Up #Festival_de_Cannes

    • Ceux qui ont découvert le nouveau film de Robin Campillo dès sa présentation au 70e festival de Cannes, dont il a remporté le Grand Prix, l’ont à peu près tous rapporté : une invincible joie se dégage de la reconstitution d’une lutte pourtant parmi les plus graves, celle d’Act Up pour la reconnaissance, les droits et l’accès aux médicaments des malades du sida, à une époque, le début des années 1990, où ces derniers étaient indésirables dans l’espace public, où l’homosexualité n’accédait que péniblement à la visibilité et où les multi-thérapies n’existaient pas. Campillo, qui a rejoint l’association à ce moment-là, en 1992, parle même de « jubilation ». Le mot a beau sonner plus paradoxal encore, il est juste.

      Un grand nombre de militants d’Act Up étaient séropositifs. Quant aux autres, la règle était qu’ils se donnent pour tels. Tous incarnaient donc la mort. Une formidable puissance de vie ne les animait pas moins. Une formidable puissance de survie, plus exactement, au double sens du survivant et de celui que traverse une vitalité supérieure. (...)

      La cité abrite en son sein des corps étrangers ne se résolvant pas à l’être tout à fait. Soit ils sont déjà morts, soit ils s’apprêtent à l’être. Même vivants ils pourraient aussi bien être morts puisque la cité, de toute façon, s’obstine à ne pas les voir. Ce sont des corps en plus, des corps en trop dont le pouvoir, soudain gauche, se trouve comme embarrassé. Un sourde dissonance s’installe par leur faute au cœur du politique, un dilemme à la fois gouvernemental et affectif : voilà le malaise dont Robin Campillo a entrepris de faire la matière de son cinéma.

      Des propos plus critiques précèdent la conclusion du papier, j’extrais cette affirmation par trop rapide à mon goût, « 120 BPM se déroule en un temps qui n’est plus, un temps où le partage de l’information devait transiter par les corps, un temps où le moment et le lieu de la réunion étaient cruciaux. Une raison simple à cela : Internet n’existait pas ».
      La chaleur du collectif où va peut-être éclore une parole sans précédent et les gestes qu’elle implique, c’est derrière nous, épuisé depuis les 90’ ?
      C’est moins glamour nostalgie, mais faudra revenir à ces questions que des luttes cherchent, elles, à poser au présent et pour demain.

      #Act_Up (le post ci-dessus a pâtit de la correction automatique) #film #joie #luttes #subjectivité #collectif #intime #temps

  • Après 120 BPM, épargnez-nous vos louanges | Didier Lestrade
    http://www.liberation.fr/debats/2017/05/30/apres-120-bpm-epargnez-nous-vos-louanges_1573285

    Ne vous trompez pas, notre engagement associatif nous a mis au ban de la société. Nous sommes marginalisés précisément parce que nos années de travail n’ont pas été récompensées. L’Etat et les gays haut placés n’ont rien fait pour nous, absolument rien. Personne n’a reçu de médaille à Act Up. Si on nous avait demandé, il y a dix ans, de coordonner le Centre d’archives LGBT, il serait déjà ouvert. C’est précisément parce que nous avons prouvé que nous savions faire les choses que nous avons été mis au placard. La mémoire est un enjeu politique.

  • Philippe Mangeot détaille dans cet article la référence différenciée à #Foucault par trois associations de lutte contre le #sida dans les années 1990.

    Sida : angles d’attaque | @Vacarme (2005)
    http://www.vacarme.org/article456.html

    La richesse d’une pensée se mesure souvent à l’aune des usages distincts voire contradictoires qu’on peut en faire. Une telle profusion d’usages fut en tout cas le propre de la pensée foucaldienne. Et la lutte contre le sida en France dans les années 1980-1990 en est un exemple frappant. Ses trois plus grandes associations — AIDES, ARCAT-SIDA et Act Up-Paris — ont pu ainsi s’y nourrir différemment, consciemment ou non mais à chaque fois à bon droit, tout en s’opposant, se déchirant, s’alliant à l’occasion. Foucault plurivoque ? C’est une vérité de fait.

    120 battements par minute, un film de Robin Campillo, dont Philippe Mangeot a contribué à l’écriture, a été présenté le 20 mai 2017 en sélection officielle du festival de Cannes

    https://www.youtube.com/watch?v=q4Jgg4uUVqI