person:roland desbordes

  • La contamination sans fin des déchets radioactifs « oubliés »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/11/la-contamination-sans-fin-des-dechets-radioactifs-oublies_5474470_3244.html


    L’usine Orano de la centrale nucléaire du Tricastin, en 2018.
    JEFF PACHOUD / AFP

    En France, 200 millions de mètres cubes de résidus à vie longue n’ont pas de filière de gestion. Seuls 1,6 million de mètres cube sont pris en charge par l’Andra.

    Devant le stade municipal de la petite ville de Gueugnon (Saône-et-Loire), une esplanade goudronnée, entièrement vide, est ceinturée d’un grillage métallique haut de deux mètres. « Accès interdit », annonce en lettres rouges un panneau. Sur cet ancien terrain vague, la commune avait prévu d’aménager un parking pour les jours d’affluence. Car le Football Club de Gueugnon a eu son heure de gloire : champion de France de deuxième division en 1979, vainqueur de la coupe de la Ligue en 2000 face au PSG.
    Là, sous le bitume, reposent plus de 20 000 tonnes de déchets radioactifs déversés par une ancienne usine de traitement de minerai d’uranium, exploitée, de 1955 au début des années 1980, par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), puis par la Cogema, devenue Areva et aujourd’hui Orano.

    « A certains endroits, ça crache ! Les émanations de radon [un gaz cancérigène formé par la désintégration de l’uranium] sont énormes », affirme le physicien Roland Desbordes, porte-parole et ancien président de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui a mené plusieurs campagnes de mesures.

    #paywall

  • Stage #compteur_Geiger au Mans, mercredi 11 mai à 14h salle du collectif « pour une Terre plus Humaine » place des Comtes du Maine au Mans (72000), Sarthe
    L’inscription est à faire sur : sortirdunucleaire72@orange.fr
    Un débat sur l’irradiation est programmé à 20h dans la même salle.
    Avec Roland Desbordes.
    #nucléaire

  • Nucléaire : La vente d’iodure de potassium de nouveau autorisée

    L’iode 131 (iode radioactif) libéré lors d’un accident nucléaire se fixe sur la thyroïde provoquant des cancers. L ’iodure de potassium (l’iode stable) est un antidote qui permet en saturant la thyroïde d’éviter qu’elle fixe l’iode 131, et donc le risque de cancer de cette glande.
    Ces comprimés ont été interdits à la vente par le ministère de la santé en 2011 au moment de l’arrivée sur le territoire français des rejets aériens de Fukushima ! Cette interdiction vient d’être levée...

    Délivré sans ordonnance (mais avec une certaine détermination !) en pharmacie pour 7 euros environs.
    Ce sont ces mêmes comprimés qui sont distribués gratuitement aux riverains des centrales dans un rayon de 10 km. Si tu veux savoir pourquoi cette limite spatiale est fondamentalement ridicule et comment dans ces conditions l’iode est plutôt un tranquilisant :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/iode_tranqui.html
    Mais si tu résides à une certaine distance d’une installation nucléaire, tu aura peut-être le temps d’ingérer cet antidote préventif, tout en gardant à l’esprit que pour les autres radionucléides (tritium, césium, strontium, etc.) il n’y a aucun antidote.

    Il faut 130 mg (donc 2 comprimés) pour saturer la thyroïde d’un adulte, 1 comprimé pour un enfant de 30 mois à 12 ans, et un demi-comprimé pour le bébé. La protection est efficace au moins pendant 2 semaines. Eventuellement, si le risque iode radioactif persiste, renouveler la prise.
    Les personnes allergiques à l’iode (allergie aux fruits de mer/poissons) ne doivent pas utiliser ces comprimés.
    (source CRIIRAD)

    Alors pour Noël au lieu de la traditionnelle boite de chocolat tu peux offrir à ceux que tu aimes cette boite de comprimés tout en espérant qu’ils n’auront jamais à te remercier.

    #nucléaire #santé

    @touti

    • @touti, tu penses bien que je respecte la consigne sur la boite :
      « A ne prendre que sur instructions des autorités compétentes »

      Et puis l’iode je le préfère en aérosol au bord de la mer ...qu’en comprimé dans un grand verre ;)
      Espérant que ça puisse durer ainsi...

    • Autre question, sais-tu @vazi pour quelle raison les comprimés ont été interdits au moment de Fukushima ?!

      Ces comprimés ont été interdits à la vente par le ministère de la santé en 2011 au moment de l’arrivée sur le territoire français des rejets aériens de Fukushima !

    • Je crois que l’indisponibilité à la vente est largement antérieure à Fukushima. La raison me semble en être les stocks disponibles. Étant donné que le fabricant n’est pas vraiment un « vrai » laboratoire pharmaceutique : Pharmacie centrale des armées… dont il s’agit d’une mission secondaire.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_santé_des_armées#La_production_de_médicaments_spécifiques

      La participation à la santé publique
      Sous réserve de la priorité qu’il doit accorder en tout temps à la satisfaction des besoins des armées et compte tenu de la spécificité de ses missions, le service de santé des armées contribue à la politique de santé publique.
      (…)
      La production de médicaments spécifiques
      La pharmacie centrale des armées située à Orléans fabrique les comprimés d’iode distribués aux personnes résidant autour des centrales nucléaires. Elle participe à la constitution du stock national des comprimés antiviraux distribués en cas de pandémie grippale.

      Apparemment, la PhCA a eu le temps de constituer des stocks suffisants (ou de muscler sa ligne de production). Péremption 5 ans.

      Les conditionnements existants (boîtes de 10 et de 1000 comprimés) montrent bien les cibles, en particulier le modèle « collectivité » (devinez laquelle…)
      http://www.vidal.fr/Medicament/iodure_de_potassium_pharmacie_centrale_des_armees-92392.htm
      (la notice du Vidal a été mise à jour début novembre, peut-être (zones non accessibles) pour signaler la nouvelle disponibilité à la vente.

    • C’est effectivement le risque de panique qui a été invoqué.
      En fait c’est toujours la même justification : si le nuage de Tchernobyl a été arrété à la frontière française c’est également pour cette même raison. Le « risque » de panique justifie l’opacité qui nimbe la nucléocratie française.
      On finirait même par croire que le risque de panique est plus dangereux que le risque nucléaire lui-même !
      En réalité j’ai beau chercher je ne trouve pas d’exemple de panique de masse irrationnelle (je ne parle pas des foules) à part la soi-disant panique qui aurait saisi les américains à l’écoute de l’émission d’Orson Welles en 1938 (dont on sait aujourd’hui qu’elle a été considérablement exagérée) et le déplacement spontané de 200 000 personnes à l’annonce de... l’accident de nucléaire de Three-Miles-Island ! Mais pour le coup ce n’était pas vraiment irrationnel, ça confirme que la population est bien consciente des risques, malgré la désinformation.

    • Concernant la péremption, selon Roland Desbordes (Criirad) elle n’est qu’une obligation règlementaire, « l’iodure de potassium est très stable dans le temps …et ne mériterait meme pas une date de péremption » sous réserve de conditions de stockage « normales ».
      @simplicissimus si ce sont les capacités de production qui sont en cause alors l’invitation à s’en procurer maintenant prend tout son sens !

  • Alertes sanitaires : ces #associations qui dérangent un peu trop - Santé et environnement - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2039.html

    ❝« Les associations, ça commence à bien faire... »

    Aux coupes budgétaires et aux menaces pesant sur les outils de veille, est venue s’ajouter la parution d’un décret, en juillet 2011, menaçant de condamner au silence les associations de défense de l’environnement [6]. Pour être reconnues d’utilité publique, ces associations devront désormais compter au moins 2 000 adhérents, exercer leur action sur la moitié des régions, et disposer d’un minimum de 5 000 donateurs. « On ferme la porte à toutes les petites structures locales qui font un travail extraordinaire en s’appuyant sur des associations nationales », note Roland Desbordes, de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la #radioactivité (#Criirad). « Si ces associations n’existaient pas, nous n’aurions pas la même action car ce sont elles qui font remonter l’information », précise-t-il. L’État chercherait-il à choisir, parmi les associations pouvant siéger dans les instances consultatives, celles qui ne sont pas trop dérangeantes ?#nucleaire