person:roland müller

  • Marché du travail : L’écart salarial entre hommes et femmes se creuse
    http://www.swissinfo.ch/fre/economie/L_ecart_salarial_entre_hommes_et_femmes_se_creuse.html?cid=38484574

    Président de l’Union patronale suisse (UPS), Roland Müller estime quant à lui que l’écart salarial entre hommes et #femmes peut être imputé à un « état d’esprit » différent, comme il l’a expliqué au Bund de Berne : « Pour certains postes bien rémunérés, il faut être prêt à fournir davantage d’efforts. Ce sont surtout les hommes qui sont prêts à accepter des heures supplémentaires », a-t-il indiqué. A ses yeux, les femmes souhaitent au contraire plutôt « des horaires de travail réguliers et des conditions de travail qui laissent moins de place à l’imprévu ».

    Du côté des syndicats, ces arguments sont balayés d’un revers de la main. « Il est choquant de culpabiliser les femmes pour la #discrimination dont elles sont victimes comme il est inacceptable de dire que le deuxième revenu dans un ménage a moins de valeur », répond Vania Alleva. « Pourquoi les femmes, qui sont performantes tout au long de leur formation, dans les associations, à la maison, ne le seraient-elles pas sur leur lieu de #travail ? », questionne quant à elle Sylvie Durrer.

    #Suisse

    • C’est surtout, pour moi, nier LA raison pour laquelle les femmes ne peuvent pas adopter le rythme de travail des hommes et pour laquelle aussi les hommes peuvent adopter un rythme de travail qui ne leur permet pas de s’occuper de leurs besoins physiologiques : le fait que les hommes qui travaillent beaucoup le font parce qu’ils ont une femme qui est dédiée à la sphère domestique. Parce que c’est la femme qui, par défaut, encore, va chercher les gosses à l’école (surtout que grâce à la réforme des rythmes scolaires, c’est encore plus tôt), parce que c’est la femme qui fait les courses, la bouffe, le ménage.
      Pour arriver au même niveau de performance, il faut aux femmes des hommes au foyer ou du personnel domestique.

      Donc, on reproche aux femmes au travail d’être les supports des hommes au travail.

      Sérieusement, je ne pense pas qu’un homme célibataire peut arriver aux mêmes performances au travail qu’un homme en couple, sauf, éventuellement, dans les CSP++ où même les salaires de débutants permettent de se payer de la domesticité. Un⋅e salarié⋅e qui bosse 70h par semaine doit être assistée dans tous les gestes de la vie quotidienne... sinon, sa santé devrait vite se dégrader.

      Je me souviens d’une (rare) engueulade avec mon directeur de recherche qui trouvait que je ne consacrais pas assez de temps à mes travaux :
      – Vous n’arriverez à rien si vous ne travaillez pas tous les jours plusieurs heures sur votre temps personnel.
      – Je suis désolée, mais je dois consacrer aussi une partie de mon temps personnel à aller à la laverie, à faire les courses, à régler les factures, à faire la cuisine, ce genre de petites choses agaçantes, mais nécessaires.
      – Dans ces conditions, vous ne pourrez pas faire de la recherche, si vous choisissez une condition de femme d’intérieur.
      – Je ne choisis rien : je n’ai pas, comme vous, un conjoint qui a tout laissé tomber pour s’occuper exclusivement de mon confort et de mes besoins. On partage les tâches, on ne les a pas imposées à un seul d’entre nous.

      Il l’avait un peu pris dans la gueule, parce que sa femme, brillante chercheuse, elle aussi, avait tout laissé tomber pour lui faire des gosses, tenir sa maison, s’assurer que le grand homme n’était distrait en rien dans ses pensées. C’était aussi elle qui relisait et corrigeait tous les travaux du grand homme. Autrement dit, sans elle, rien n’aurait été possible pour lui. Elle est d’ailleurs morte avant lui, signant de fait la fin de sa carrière à lui.
      Il ne m’avait tout de même pas saquée à la soutenance, mais je sais qu’il n’avait pas du tout apprécié être mis à ce point le nez dans la réalité.

    • c’est tellement gros et simpliste que ça a l’air écrit au deuxième degré, comme ce qu’il dit sur la sincérité avec soi-même (lui qui avec Charbonneau a toujours eu une exigeance d’authenticité), sur « on est ce qu’on est » qu’il interprète deux phrases après comme une fusion dans l’anonymat (soit le contraire), sur les bons sentiments, ou sur le jeunisme...

    • C’est clair qu’il y a plein de slogans de développement personnel qui sont très libéralo-compatibles, mais sur la sincérité avec soi-même je trouve qu’il contredit ce qu’il dit lui-même par ailleurs sur l’authenticité, ou alors qu’il désigne des choses différentes sous le même mot, en tout cas c’est confus.
      Et effectivement pour dire Qu’est-ce qui est le plus important ? Former des enfants et leur créer une vie véritable ou percer des trous dans les tickets de métro au premier degré faut avoir de sacrés angles morts (ou une réelle hypocrisie pour le coup, sachant la clairvoyance qu’il avait par ailleurs).