person:sébastien broca

  • What comes after “open source”
    https://words.steveklabnik.com/what-comes-after-open-source

    In a previous post, I discussed the history of open source, and ended with this claim:

    Today’s developers have never learned about this history, or don’t care about it, or actively think it’s irrelevant. … For the same reasons that “open source” came up with a new name, I think the movement that will arise from today’s developers will also need a new name.

    We talked about the ideological history of open source, but that’s not what developers object to, really. I don’t think developers are moving back towards a world of making source code private. Instead, it’s something related to a very old discussion in free software. To quote the FSF:

    “Free software” means software that respects users’ freedom and community. Roughly, it means that the users have the freedom to run, copy, distribute, study, change and improve the software. Thus, “free software” is a matter of liberty, not price. To understand the concept, you should think of “free” as in “free speech,” not as in “free beer”. We sometimes call it “libre software,” borrowing the French or Spanish word for “free” as in freedom, to show we do not mean the software is gratis.

    In a similar fashion, I don’t think that developers are turning against the concept of “free as in free speech”. I think that they don’t believe that the current definitions of free software and open source actually produce software that is “free as in speech.”

    (…)

    t’s that the aims and goals of both of these movements are about distribution and therefore consumption, but what people care about most today is about the production of software. Software licences regulate distribution, but cannot regulate production. (technically they can, but practically, they can’t. I get into this below.) This is also the main challenge of whatever comes after open source; they cannot rely on the legal tactics of the last generation.

    (…)
    When developers talk about problems they see in open source, it’s often that there are production problems. Companies don’t “give back” money or developer hours. Programmers today don’t seem to be upset that, if they’ve developed any proprietary extensions to their open source software, that those extensions are not shared back with the community. They care that the production process is impeded by additional pressure, without providing resources. If a company were to add a proprietary feature to an open source project, yet pays five employees to develop the open source part further, the FSF sees this as a tragedy. The commons has not been enriched. The new generation of open source developers sees this as a responsible company that thankfully is contributing to the development of something they use and care about.

    Software licenses can only restrict what people can do when they distribute the source code, and that’s it. It cannot force someone to have a bug tracker, or a code of conduct, or accept your patch. Copyleft can force an absolute minimal “contribution” back to your project, but it can’t force a good-faith one. This makes it an inadequate tool towards building something with the kinds of values that many developers care about.

    (…)

    This image on a product is part of a process called “certification.” The image itself is referred to as a “certification mark.” In order to use this image on your product, you apply to a “certification body”, in this case, the USDA. This body has set up some kind of tests, and if your product passes them, you gain the ability to say that you’ve passed the certification. I chose organic food on purpose here; most aspects of this certification are about the process by which the food is produced.

    Technology is no stranger to these kinds of processes:

    So in theory, one could imagine an organization that produces a different kind of document. Instead of a license for the source code, they would provide a way to say uh, let’s go with “Open Development Certified.” Projects could then submit for certification, they’d get accepted or rejected.

    #free_software #logiciel_libre #open_source

    • Résumé très rapide : autant la FSF que l’OSI décrivent les logiciels libre/OS en terme de licence uniquement. Comme c’est distribuer donc.

      Mais les devs (et là je ne suis pas d’accord : pas que les devs, TOUTE personne contributrice et/ou utilisatrice) se préoccupent de plus en plus de comment c’est fabriqué.

      Dans le réseau Libre-Entreprise, et aux RMLL, on a régulièrement parlé de ce problème : un vrai logiciel libre devrait être plus que la licence. C’est aussi avoir une bonne documentation, construire une communauté inclusive, qui permet à des nouvelles personnes de s’intégrer et modifier autant le noyau que les extensions, etc.

      Semi HS : Après il y en a même qui vont encore plus loin hein : qu’est-ce que fait le logiciel ? Peut-on considérer qu’un logiciel en licence libre qui permet de guider un missile, ou qui est un ERP très pyramidale qui permet de contrôler ses salariés, et qui impose un management et des méthodes de travail pas cool, c’est un logiciel libérateur ?

    • cf. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01137521

      Les deux critiques du capitalisme numérique par Sébastien Broca

      L’hypothèse de l’article est ainsi que la critique de la propriétarisation de l’information, portée par les acteurs du logiciel libre, des Creative Commons ou de l’open access, a été largement incorporée par l’économie numérique, comme le montre le succès actuel de business models reposant moins sur l’appropriation privative des ressources informationnelles que sur la participation gracieuse des utilisateurs à la création de valeur. Cette « incorporation » a ouvert la voix à un deuxième type de critique, celle du digital labour, qui ne porte plus sur les entraves à la circulation de l’information et du savoir, mais sur les formes de travail et les modalités de répartition de la valeur qui sont au cœur du (nouveau) capitalisme numérique. L’article analyse les ressorts (et certaines limites) de cette deuxième critique d’inspiration marxiste, qui substitue à un discours axé sur les libertés individuelles et le droit un discours centré sur le travail et les structures économiques.

      La troisième critique est bien sur celle de la valeur elle-même (avant de discuter de sa répartition) et du lien intrinsèque qu’elle entretient avec le numérique... :)

  • Le digital labour, extension infinie ou fin du travail ?

    Article de Sébastien Broca dans la revue Tracés

    http://traces.revues.org/6882

    Des passages pertinents :

    [...] l’élargissement de la catégorie de travail à la simple émission de données serait lié à une situation où le travail humain occupe désormais, dans certains secteurs technologiques, une fonction relativement subalterne dans le processus de création et de captation de la valeur.

    D’autres à discuter :

    Ce qui demeure hégélien chez Marx, c’est une définition du travail (concret) en tant qu’activité consciente d’un sujet, imprimant sa marque dans le monde afin de rendre celui-ci habitable.

    Cet héritage hégélien de Marx est indéniable et peut être détecté dans de multiples textes, à commencer par Le Capital. Mais Marx est resté très contradictoire à ce sujet, car on peut aussi y trouver des passages où la part concrète du travail est analysée en terme de support nécessaire de la part abstraite, et où Marx évoque le renversement qui fait de l’abstrait le moment déterminant de la production (et donc du travail) à l’ère capitaliste. Selon cette interprétation, le concret de l’activité productive n’est plus une dimension anthropologique qui définit de tout temps le rapport de l’homme à son environnement, mais une facette qui n’existe qu’en lien avec le travail abstrait et donc spécifique à la synthèse sociale capitaliste.

  • Le commentaire à l’adresse suivante https://framablog.org/2012/01/04/stallman-avait-raison/#comment-26972 fait partie de la bibliographie de l’article « Le mouvement du logiciel libre contre l’impensé informatique ? Apports et limites d’une critique interne » par Sébastien Broca, publié dans L’impensé numérique, tome 1 : des années 1980 aux réseaux sociaux ( Éditions des archives contemporaines, 2016, p. 89-105.)

    Il est cité dans une note de bas de page (34, p.99) qui est attachée au passage suivant :

    [...] il y bien une forme d’impensé du logiciel libre, ou du moins du « trop peu pensé ». Il arrive en effet que des réflexions générales et critiques sur le poids des technologies informatiques émergent chez les libristes, mais de telles mises en perspective demeurent dans l’ensemble assez rares"

  • L’étrange destin du logiciel libre, par Sébastien Broca
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/07/BROCA/50585 #st

    Collaboratif, ouvert, accessible à tous : alors qu’il a fêté ses trente ans d’existence en 2013, le mouvement du #logiciel_libre incarne plus que jamais une résistance à la #privatisation du savoir et de la culture. Des milliers de programmeurs élaborent, souvent bénévolement, des outils qui servent à tous. Pourtant, les rapports entre ce mouvement et la sphère marchande sont plus étroits qu’on pourrait le penser.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/25780 via Le Monde diplomatique

    • Dans les faits, le capitalisme cognitif s’est accommodé de ce régime juridique alternatif qui semblait le menacer. Peu à peu, les entreprises technologiques ont compris que renoncer à l’appropriation privative de certaines ressources informatiques pouvait comporter des avantages : une réduction de leurs dépenses, par exemple. Avec OpenSSL, elles profitent d’un logiciel dont elles ne paient pas le développement. Dans le cas du noyau Linux, l’ouverture du code leur permet de mutualiser une partie de leurs investissements en recherche et développement.

    • Le mouvement du logiciel libre vise une finalité sociale plus que technique. Cela le distingue de son double, le mouvement open source, qui défend également l’ouverture du code informatique, mais pour d’autres raisons : produire des logiciels plus performants et créer des modèles d’entreprise innovants.

  • Les chausse-trappes de la pensée #internet
    http://www.laviedesidees.fr/Les-chausse-trappes-de-la-pensee-2665.html

    Et si les utopies de la révolution internet étaient vraies et déjà en cours de réalisation ? Un essayiste américain s’en prend avec un humour féroce à la doxa promue par la Silicon Valley. Mais ses critiques n’échappent pas non plus à l’idéologie.

    Livres & études

    / internet, #communication, #nouvelles_technologies, #utopie

    #Livres_&_études

    • Le bouquin de Morozov « To save everything click here » est vraiment intéressant et sa critique de ce qu’il appelle le « solutionism » donne pas mal de grain à moudre à celleux qui tentent de re/penser Internet et la société.

      Mais comme il le dit, ce qui compte n’est pas de trouver une solution de mais de comprendre les causes. Du coup, est-ce que la tentation de faire tout revenir à Internet et aux technos qui s’y rattachent ne vient pas de tout le mouvement du « Cyberespace » comme lieu hors de la société.

      Par exemple : problème dans la société => Le cyberespace n’est pas la société => la solution peut être codée/on trouve une app pour ça => tada.

      Mais quant la Silicon Valley ou la Corée du Sud dirige la course à l’innovation en TIC, deux tiers de la planète n’y ont pas accès. Du coup, est-ce encore une bonne idée ?

      Bref, c’est intéressant.

      #digitaldivide #Internet #Morozov

  • Petite sélection de mémoires publiés après 2010 - LinuxFr.org
    http://linuxfr.org/news/petite-selection-de-memoires-publies-apres-2010

    - thèse de Jan Eilhard, soutenue en mai 2010, intitulée « L’implication des entreprises aux logiciels libres » (140 pages, disponible en PDF) ;
    http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/52/81/21/PDF/these_EILHARD.pdf

    – thèse d’Antoine Moreau soutenue en mai 2011, intitulée « Le #copyleft appliqué à la création hors #logiciel. Une reformulation des données culturelles ? » (800 pages, sous licence Art Libre, disponible en OpenDocument, PDF et ePub) ;
    http://antoinemoreau.org/index.php?cat=these

    – thèse de Sebastien Broca soutenue en janvier 2012, intitulée « [L’utopie du #logiciel_libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du #free_software] » (394 pages, disponible en PDF ) ;
    http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/66/22/83/PDF/THESE.BROCA.pdf

    – thèse de Dhakouane Ennifar de mars 2012, intitulée « Les logiciels libres au sein des ministères français » (61 pages, disponible en PDF)
    http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00683422

    – thèse de Jaap Boender de mai 2012, intitulée « Étude formelle des distributions de logiciel libre (140 pages, disponible en PDF) ;
    http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/69/86/22/PDF/main.pdf

    – mémoire de master de Laurent Costy soutenu en octobre 2013, intitulé « Les associations d’éducation populaire : évolution de leurs rapports aux #communs de la connaissance - Quelles appropriations des logiciels libres et des modes libres de diffusion des savoirs par les associations en France ? » (105 pages, sous licence CC By-SA, disponible en OpenDocument et PDF) ;
    http://communication-mediations.u-bourgogne.fr/wp-content/uploads/2013/10/Me%CC%81moire-MasterII-SIC-LC.pdf

    – mémoire de master d’Ebticem Krouna publié en août 2013 « Le #secure_Boot : de l’informatique de confiance à l’informatique déloyale » (52 pages, sous licence CC By-Sa, disponible en OpenDocument et PDF).
    http://www.april.org/le-secureboot-de-linformatique-de-confiance-linformatique-deloyale

    – en préparation : thèse de Marie Duponchelle sur le Le droit à l’#interopérabilité - étude de droit de la consommation (licence encore inconnue)
    http://www.theses.fr/s90544

  • Thèse : L’utopie du logiciel libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du free software.
    http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00662283

    Thèse de Sebastien Broca
    Dans le mouvement d’extension de la portée sociale du #logiciel #libre s’est constituée une utopie, qui constitue un pan de l’imaginaire politique contemporain. Cette utopie s’étend désormais bien au-delà de son milieu socio-culturel d’origine (le milieu hacker), du fait des liens tissés entre « libristes » et défenseurs des « biens communs », du poids croissant de l’approche open source, et à proportion de l’intérêt suscité par le logiciel libre chez certains intellectuels critiques à partir de la fin des années 1990. Reprenant l’idéal cybernétique de libre circulation de l’information, l’utopie du logiciel libre se présente comme une contestation de la vision néolibérale de la propriété intellectuelle, et comme une critique des formes d’organisation du travail caractéristiques du capitalisme industriel. Elle se déploie en tant qu’" utopie concrète " (E. Bloch), mettant en jeu des pratiques de collaboration en ligne, des créations juridiques originales, et des formes de militantisme. Elle embrasse un idéal d’auto-organisation de la société civile, fondé sur la valorisation d’un domaine d’activités sociales distinct tant de l’État que du marché. Elle est toutefois condamnée à demeurer en deçà de cet idéal, et reste par ailleurs toujours menacée par les séductions du mythe et les renoncements de l’idéologie.

    mots-clés : logiciel libre – Richard Stallman – hacker – open source – cybernétique – information – connaissance – general intellect – biens communs – propriété intellectuelle – utopie – idéologie – mythe.

    http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/66/22/83/PDF/THESE.BROCA.pdf

    on y parle aussi de #SPIP #minirezo #samizdat etc. (à partir de la page 196)