person:sélim hoss

  • en écho @nidal sur les dessous sunnites masqués par l’OJ de l’affaire des agressions : http://seenthis.net/messages/123139
    La lutte pour le contrôle de Dar al-Fatwa dont l’actuel dirigeant, touché par la limite d’âge, est présenté comme « prosyrien », constitue apparemment un enjeu majeur de la lutte pour le contrôle de la communauté sunnite (et l’élimination des points de vue dissidents).
    L’Orient-Le Jour > Liban > Coup de force du mufti à Dar el-Fatwa
    Liban
    Coup de force du mufti à Dar el-Fatwa
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/805566/Coup_de_force_du_mufti_a_Dar_el-Fatwa.html
    16/03/2013

    Communautés Un Conseil de sages formé de Mikati, Siniora, Karamé et Hoss n’exclut plus une révocation de Kabbani.

    Contesté par un Conseil de sages formé du Premier ministre Nagib Mikati et de trois autres anciens chefs du gouvernement, Fouad Siniora, Omar Karamé et Sélim Hoss, le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a répondu hier par un coup de force : il a demandé l’occupation de Dar el-Fatwa par un groupe d’ulémas qu’il a nommés.
    « Je livre Dar el-Fatwa, à partir de demain matin (aujourd’hui), à tous les ulémas musulmans au Liban ; je resterai mufti de la République, serviteur de ces ulémas jusqu’à l’expiration de mon mandat (NDLR : 14 septembre 2014) ou ma mort », a indiqué cheikh Mohammad Rachid Kabbani dans un communiqué.

    L’administration de Dar el-Fatwa sera supervisée, selon cet arrangement, par les ulémas Amine Kurdi, Hicham Khalifé, Youssef Idriss et Salah Fakhri, des fonctionnaires nommés par cheikh Kabbani.
    On ignore quelle modification cette décision introduit dans les habitudes de Dar el-Fatwa, puisque ces dignitaires religieux sunnites sont déjà en fonction sur place.
    Dans les milieux proches du Conseil des sages, on considère que le communiqué de cheikh Kabbani laisse penser que « les nerfs de ce dernier ont lâché » et ne fait que confirmer « son inaptitude à continuer d’assumer dignement ses responsabilités ».
    Dans d’autres milieux, on redoutait une fuite en avant qui équivaut à « livrer Dar el-Fatwa aux partis », et l’on reprochait au mufti de faire le jeu de la Syrie et du Hezbollah.

    Le spectre de la révocation
    Jeudi, MM. Mikati, Siniora, Karamé et Hoss, réunis au Grand Sérail, avaient demandé au mufti de ne pas attendre jusqu’au 14 avril et de procéder sans plus tarder à l’élection d’un nouveau Conseil supérieur chérié, faute de quoi, ils avaient laissé entendre qu’ils pourraient engager à son encontre une procédure de révocation, prévue par les règlements de Dar el-Fatwa.
    Le Conseil des sages avait en effet estimé que le Conseil supérieur chérié actuel a déjà prorogé son mandat à quatre reprises et qu’il était temps de mettre fin à cette situation anormale.
    Le mufti, pour sa part, s’obstine à convoquer le corps électoral à l’élection le 14 avril, insistant par ailleurs pour rester à son poste jusqu’en septembre 2014, date à laquelle il aura atteint l’âge de 72 ans, âge légal de la démission de tout mufti.
    Ce point de détail n’est pas contesté par les adversaires du mufti. Toutefois, à la demande du vice-président du Conseil supérieur chérié, un ancien ministre proche du courant du Futur, la convocation du corps électoral a été invalidée par le Conseil d’État, pour n’avoir pas été accompagnée de la publication de la liste des électeurs.
    Derrière cette omission, on reproche au mufti d’avoir caché des nominations auxquelles il a procédé de son propre chef, au fil des années, dans l’intention d’obtenir une majorité qui serait en faveur de son installation à vie dans ses fonctions.
    En tout état de cause, on se méfie des orientations politiques prosyriennes du mufti et l’on souhaite faire un pointage préalable à toute nouvelle élection, pour l’empêcher d’en faire à sa tête.
    Multipliant les actes hostiles, le mufti avait de son côté engagé mercredi une plainte contre X à l’encontre de toute personne qui serait désignée responsable de la prorogation illégale du mandat du Conseil supérieur chérié. La mesure vise notamment le vice-président de ce conseil, qui avait prorogé ce mandat d’un an, au cours d’une réunion tenue dans l’enceinte extérieure de Dar el-Fatwa, parce qu’il s’était vu interdire l’accès au siège de l’instance sunnite. Cette prorogation avait précédé l’initiative actuelle du Conseil des sages.

    Éclatement de la communauté ?
    La controverse en cours a soulevé l’inquiétude de nombreuses personnalités sunnites, scandalisées de voir étalées en public le « linge sale » de la communauté. L’une de ces personnalités, Tammam Salam, a pressé le mufti Kabbani de revenir à la raison et de se plier aux injonctions du Conseil des sages dont les membres, a-t-il relevé, « ont mis de côté leurs divergences politiques, pour rechercher le bien de la communauté et éviter un éclatement qui affaiblirait sa position aux côtés des autres composantes du peuple libanais ».

    #Liban
    #sunnisme
    #Dar_al-Fatwa