person:séverine

  • Anticor
    Contre la corruption, Pour l’éthique en politique

    ANTICOR est une association fondée en juin 2002 par Éric Halphen et Séverine Tessier pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs.

    L’association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes.

    Lors des élections, Anticor propose aux candidats une charte définissant un engagement éthique irréprochable. L’association veille au respect de cette charte par les élus et les fonctionnaires qui s’engagent pour une probité et la recherche de l’intérêt général.

    Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.

    Pour agir en toute indépendance, Anticor a choisi de ne bénéficier d’aucune subvention. Son financement est assuré uniquement par des dons et les cotisations de ses adhérents.

    Je découvre Anticor avec la remise des prix 2019
    dont celui à à Sophie Lemaître et à @camillepolloni
    https://www.youtube.com/watch?v=T8e6ZsNKBKE

  • Violences sexuelles sur les femmes autistes, un scandale passé sous silence | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1553508333-violences-sexuelles-femmes-autistes

    Un déni renforcé par la loi du silence qui règne particulièrement au sein du couple, des familles et des institutions où s’exercent ces violences. Quand Hélène a parlé de sa première agression aux religieuses de son diocèse, elles ont juste dit que d’autres femmes s’étaient plaintes du même prêtre. Rien de plus. Alors la jeune femme a écrit à l’évêque pour lui raconter ce qu’elle avait vécu. Elle n’a obtenu aucune réponse :

    « Cela m’a anéantie. J’avais l’impression que c’était moi qui avait un problème. Je pensais que j’avais mal interprété ses gestes. Je me trouvais terriblement ingrate. »

    Alors quand Hélène a subi une seconde agression, elle s’est murée dans le silence. « Je me suis dis : “là c’est la deuxième fois que cela arrive, ils vont vraiment penser que tu inventes”. » Avec le temps, Hélène les avait pratiquement occultées. C’est grâce au travail de Muriel Salmona et de Marie Rabatel qu’elle a pu faire ressortir ces événements traumatiques de sa mémoire.

    Comme au sein de l’Église, l’omerta sur les violences sexuelles règne dans la communauté autistique. Et pour cause, elles ont parfois lieu à l’intérieur même des établissements spécialisés qui accueillent notamment les mineurs présentant des TSA. « Les familles ont des difficulté à dénoncer ces violences du fait de leur dépendance à ces Instituts médico-éducatifs qui sont parfois les seuls à prendre en charge leurs enfants, faute de structures spécialisées et d’auxiliaires de vie au sein des écoles », explique Marie Rabatel.
    Une parole disqualifiée

    Faute d’écoute et de considération, le dépôt de plainte après un viol reste très minoritaire. Comme beaucoup d’autres femmes, Sophie ne s’est pas sentie légitime à porter plainte, par peur d’être « moquée et humiliée ». Aujourd’hui, aucune de ses agressions n’apparaît dans les fichiers de la police. C’est comme si elles n’avaient jamais existé :

    « Mes agresseurs n’ont rien subi, rien réparé, ils ne se sont pas excusés. »

    Selon l’enquête menée par David Gourion et Séverine Leduc, même si certaines femmes ont osé pousser les portes des commissariats, seulement 4% d’entre elles ont déclaré qu’il y avait eu une suite juridique et qu’elles avaient bénéficié d’un soutien psychologique. Et pour cause, les personnes présentant des TSA ont un risque encore plus grand de voir leur parole disqualifiée, que leur témoignage paraisse inutilisable comme élément de preuve, faute de savoir l’interpréter. Témoigner face à un policier peut s’avérer très compliqué, explique Marie Rabatel :

    « Quand une personne autiste victime de viol veut aller porter plainte à la gendarmerie ou à la police, elle doit raconter son histoire à un inconnu. Cela peut la rendre mutique. Elle peut se noyer dans ses mots ou donner l’impression d’être anesthésiée émotionnellement, déconnectée, indifférente. »

    Quant aux autres victimes, celles qui sont dans l’incapacité de s’exprimer verbalement à cause de leurs TSA, elles sont difficilement « identifiées » par les médecins. « Une personne autiste qui va avoir vécu un traumatisme et qui va avoir un comportement en lien avec ce traumatisme, on va dire que c’est son handicap qui justifie cette attitude », explique Marie Rabatel. Conséquence, on lui administre des traitements pour calmer les troubles du comportement qui vont masquer les violences sexuelles subies.

  • Des #sons pour raconter le monde - Culture - RFI
    http://www.rfi.fr/culture/20190301-ecouter-monde-sons-patrimoine-cartographie-sonore

    C’est l’histoire d’une utopie, un projet hors cadre soutenu par le programme Europe Créative de l’Union européenne : raconter le monde avec des sons. Monica Fantini, créatrice sonore, Paolo Zavagna, compositeur, Severine Jannsen, philosophe et Hamadou Tidiane Sy, journaliste ont rêvé de voir se côtoyer les bruits du grand bazar de Téhéran, les klaxons des camions poubelles de Dakar, les puissantes cornes de brume dans le port du Pirée en Grèce ou les pas des voyageurs résonnant dans la gare Saint-Lazare à Paris. C’est désormais une réalité. Sur le site Ecouterlemonde.net, les chasseurs de sons se sont donnés rendez-vous, nombreux, et vous invitent à un voyage virtuel

    #musique #cartographie_des_sons

  • Séverine et Fabien, deux sans-abri en quête d’une vie sans squat
    https://www.bastamag.net/Severine-et-Fabien-de-la-rue-a-la-route

    Coincés depuis plusieurs mois dans une existence de sans-abri, Séverine et Fabien se démènent pour sortir de la rue. Saisonniers dès qu’ils le peuvent, ils s’accrochent désormais à un futur sans squat. Mais le cercle est vicieux : pas de boulot stable, pas de maison ; pas de maison, pas de boulot stable. Depuis quelques mois le couple bosse chez Valérie, la propriétaire du domaine de Chastelet. La quadra s’est donné une mission : aider les amoureux à prendre leur envol. Un portrait signé par le média en (...)

    #Témoignages

    / #Sans_A_, #Fractures_sociales, A la une

  • de 1881 à 1904
    http://caminare.free.fr/1881a1904.htm

    1881 à 1904

    • 1881
    – février, Hubertine Auclert lance La Citoyenne, journal anticlérical qui combat sur tous les fronts : Pendant que nous serons exclues de la vie civique, les hommes songeront à leurs intérêts plutôt qu’aux nôtres ; articles de Séverine (Caroline Rémy) et Marie Bashkirtseff (artiste)
    – Blanche Edwards est reçue au concours de l’internat en médecine ; des étudiants brûlent son effigie sur le boulevard St-Michel
    – création de l’École normale supérieure de Sèvres pour les jeunes filles et de l’agrégation féminine
    – une femme mariée peut ouvrir un livret de caisse d’épargne sans l’autorisation de son mari
    – lois Jules Ferry : l’enseignement primaire public devient laïque gratuit et obligatoire tant pour les filles que pour les garçons de 6 à 13 ans

    #féminisme #historicisation
    Trouvé en cherchant des infos sur Marie Huot activiste végétarienne et féministe frmançaise qui aurais attaqué à coupe d’ombrelle un scientifique en plein disséction d’un singe et plusieurs années attaqué des Matadors avec un ami peintre à coup de révolver.
    anecdote raconté ici : https://www.youtube.com/watch?time_continue=917&v=RSuJfGABU74

    • fiche wikipédia de Marie Huot
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Huot_(1846-1930)

      Marie Huot, née en 1846, Mathilde Marie Constance Ménétrier, a épousé en 1869 Anatole Théodore Marie Huot, éditeur de la revue gauchiste parisienne, L’Encyclopédie Contemporaine Illustrée . Elle était également une amie proche du peintre suédois et mystique soufi Ivan Agueli à qui elle dédiera ses poèmes symbolistes, Le missel de Notre-Dame des Solitudes.

      Marie Huot s’est surtout fait connaitre en raison de ses actions activistes spectaculaires :

      Au collège de France, en 1883, elle agresse le scientifique mauricien Charles-Édouard Brown-Séquard avec une ombrelle, au cours d’une vivisection sur un singe1 ;

      En 1886, elle interrompt une lecture faisant l’apologie du traitement antirabique de Louis Pasteur à l’université de la Sorbonne, parce que ce traitement implique des expérimentations sur des animaux (chiens et lapins) mais surtout parce qu’il implique aussi des expérimentations humaines qui se soldent par une augmentation de la mortalité humaine par rage2 ;

      Elle aide son ami suédois Ivan Aguéli dans l’attaque à main armée qu’il perpétue à l’encontre de deux matadors à Deuil en région parisienne, le 4 juin 1900, et qui s’inscrit dans un mouvement d’opposition à la tauromachie qui touche les milieux républicains radicaux depuis les années 1850.

      Néo-malthusienne radicale, c’est à Marie Huot que l’on doit l’expression « grève des ventres »4, ainsi que la première conférence publique, en 1892, en faveur d’une limitation des naissances drastique5. Dans cette conférence, qui sera publiée en 1909 sous le titre "Le mal de vivre", Marie Huot, en véritable préfiguratrice du VHEMT, prône la disparition volontaire de l’espèce humaine par refus de procréer, à la fois par compassion pour les souffrances de celle-ci et pour celles qu’elle inflige aux autres animaux. 6

      Je connais pas ce VHEMT !

  • Je compile ici toutes les occurrences de Israfrique pour avoir une vue d’ensemble du racisme et de la négrophobie en israel, dans la rue comme à la tête de l’Etat, et des relations complexes entre l’entité sioniste et le continent africain...

    Israël et les diamants du sang : un secret bien gardé
    Patrick Galey, al-Akhbar, le 21 mai 2012
    https://seenthis.net/messages/347887

    Israel’s Ethiopians suffer different ’planned’ parenthood
    Efrat Yerday, Haaretz, le 11 décembre 2012
    https://seenthis.net/messages/102573

    Tel Aviv : Israelis Want Africans Out
    David Sheen, Youtube, le 22 décembre 2012
    https://www.youtube.com/watch?v=OOGSBHqRDuw

    Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes
    Le Monde, le 29 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/110981

    Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes
    Armin Arefi, Le Point, le 30 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/337917

    Israel to probe birth control for Ethiopian immigrants
    Ma’an News, le 28 février 2013
    https://seenthis.net/messages/118273

    Afrique-Israël, Les liaisons dangereuses
    Afrique Asie N°92, Juillet-Août 2013, pages 16 à 28 :
    https://seenthis.net/messages/325947

    L’Israfrique passe aussi par la musique
    La Campagne BDS France, Le Courrier, le 14 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les immigrés illégaux africains en Israël seront expulsés vers l’Ouganda
    Michel Paul, RFI, le 31 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Égypte, Sinaï, Libye, Israël : les routes sanglantes des migrations
    Séverine Evanno, Orient XXI, le 17 octobre 2013
    https://seenthis.net/messages/419810

    What Makes Nigeria Israel’s Strongest Ally in Africa ?
    Jonny Paul, Arutz 7, le 11 septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les armes israéliennes du génocide des Tutsis
    Survie, le 1er février 2015
    https://seenthis.net/messages/347887

    L’histoire cachée des exportations militaires israéliennes vers le Sud-Soudan
    Itai Mack et Idan Landau, +972, 30 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/517121

    La révolte des Israéliens noirs
    Michel Warschawski, Orient XXI, le 3 juin 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Israël expulsé du Sommet de l’Union africaine à Malabo
    Fouâd Harit, Afrik, le 2 juillet 2015
    https://seenthis.net/messages/390574

    Arnaque à l’israélienne : « Allô président ? Ici Jean-Yves »
    Jeune Afrique, le 10 août 2015
    https://seenthis.net/messages/397487

    Israël “relâche” des centaines de demandeurs d’asile dans le désert
    Courrier International, le 26 août 2015
    https://seenthis.net/messages/685698

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités en Afrique
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 24 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/411859

    Israeli mob attacks dying Eritrean refugee after soldier is killed
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 19 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Cameroun : Paul Biya sous protection israélienne
    Jeune Afrique, le 19 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/616208

    A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée
    Le carnet du CRFJ, le 13 janvier 2016
    https://seenthis.net/messages/620916

    Comment Israël se débarrasse de ses réfugiés africains
    Courrier International, le 18 février 2016
    https://seenthis.net/messages/685698

    Between Fences
    Avi Mograbi, Youtube, le 16 mars 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=ZFv0Oayk8vE

    Avi Mograbi : “Israël est un pays raciste où la question de la pureté de la race est sans cesse posée” -
    Mathilde Blottière, Télérama, le 25 mars 2016
    https://seenthis.net/messages/473494

    Israel is a racist country. Take it from me, an Ethiopian Israeli
    Revital Iyov, Haaretz, le 30 juin 2016
    https://seenthis.net/messages/505848

    Pour rendre hommage à Netanyahu, le président ougandais salue... la Palestine
    L’Express, le 4 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/508061

    Israël reçoit le soutien de l’Ethiopie pour un poste d’observateur à l’UA
    The Times of Israel, le 7 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/507675

    Hilarious speech by Ugandan President at Israel Entebbe Raid commemoration
    The Global Jewish Channel, Youtube, le 7 juillet 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=5TaJSMoC2oI

    Israël et l’Afrique
    Hicham Mourad, Ahram, le 13 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Le discours absurde du président Ougandais face à Benyamin Nétanyahou
    Laureline Savoye, Le Monde, le 18 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Israël : pour le chef de la police, les Ethiopiens sont « naturellement suspects »
    Michel Paul, le 31 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520689

    A New York, Netanyahu en profite pour rencontrer 15 dirigeants africains
    Times of Israel, le 23 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Public Protector Thuli Madonsela shocks human rights activists by speaking at Israel event
    BDS South-Africa, le 26 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Togo : Faure Gnassingbé s’offre la sympathie de Benyamin Netanyahou
    Rufus Polichinelle, Afrique Sur 7, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    The Rwanda the world doesn’t know
    Zahra Moloo, Pambazuka News, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/532773

    Le Togo abritera le sommet Israël-Afrique sur la « Sécurité et le Développement »
    French.xinhuanet, le 22 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/535691

    Israeli Rabbi Uses Ethiopians, Sudanese Infants for Circumcision Training, Report Shows
    Haaretz, le 29 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/546684

    Un rabbin israélien appelle les Africains de « la chair à canon » pour les étudiants en circoncision
    Middle East Eye, le 2 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/547692

    Israeli teens charged for brutally beating asylum seeker to death
    John Brown, +972 Magazine, le 4 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/548261

    Représailles diplomatiques d’Israël contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal
    Le Figaro, le 24 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/554553

    Israel urged to apologise for disappeared babies
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/556729

    Israël instamment prié de présenter ses excuses pour les bébés disparus
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/559618

    Lebanese president blames Israeli Mossad for assassinating businessman in Angola
    Jack Khoury, Haaretz, le 4 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/557556

    Rejetés par Israël, des Érythréens trouvent refuge en Allemagne
    Yermi Brenner, Al-Jazeera, le 3 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/576391

    Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 24 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583006

    L’Afrique draguée par Israël - Mondafrique
    Raouf Farrah, Mondafrique, le 28 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583180

    Empire Files : Anti-Black Racism Reveals Israel’s White Supremacy
    TeleSUR English, Youtube, le 31 mars 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=5YtaYX7Rstc

    Maroc : Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cedeao, auquel est invité Benyamin Netanyahou
    Nadia Lamlili, Jeune Afrique, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    $1 billion Israeli solar commitment to ECOWAS
    Africa Newsroom, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    Report de la rencontre entre Netanyahu et le président du Togo
    Times of Israel, le 4 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604139

    L’ambassadeur d’Israël de retour au Sénégal s’interroge : « Je ne comprends pas pourquoi le Sénégal se montre plus radical que les Arabes »
    Ayoba Faye, Press Afrik, le 15 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/607496

    Inside Israel’s Secret Program to Get Rid of African Refugees
    Andrew Green, Foreign Policy, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/613160

    En visite en Israël, Kagame salue une coopération « fleurissante »
    Afrique Expansion, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614307

    Torture and Detention in Cameroon
    Forensic Architecture, juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Cameroonian Troops Tortured and Killed Prisoners at Base Used for U.S. Drone Surveillance
    Robert Trafford, Nick Turse, The Intercept, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Haftar : Israeli secret aid to Libya’s strongman reveals a new friend in Africa
    Richard Silverstein, Middle East Eye, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620229

    En invitant Netanyahu, les dirigeants africains célèbreront le racisme, le colonialisme et l’apartheid
    Farah Najjar, Al-Jazeera, le 15 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    L’Afrique du Sud va-t-elle repousser l’offensive de charme d’Israël en Afrique ?
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 18 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    Sommet Afrique-Israël : une vingtaine de chefs d’Etat déjà annoncés à Lomé
    Africa Time, le 21 août 17
    https://seenthis.net/messages/623616

    En Afrique du Sud, l’ANC boycotte une délégation israélienne
    Pierre Magnan, Geopolis Afrique, le 23 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    High Court : State cannot detain migrants indefinitely
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 28 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israeli Supreme Court strikes down key part of African migrant policy
    Times of Israel, le 30 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    « Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique »
    Cyril Bensimon, Le Monde, le 1er septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Le sommet Israël-Afrique repoussé face au boycott
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Foreign ministry says Africa-Israel Summit postponed due to Palestinian pressure
    Ma’an News, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/628937

    Eritrean Asylum Seekers in Israel Increasingly Turning to Prostitution
    Vered Lee, Haaretz, le 12 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Une mine de controverses (16 minutes)
    Radio Canada, Enquête, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/644776

    Netanyahu : It is time to deport African migrants
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 19 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israël durcit sa politique migratoire et veut expulser 38 000 migrants africains
    Michel Paul, RFI, le 20 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Les propositions d’Israël pour la réinstallation préoccupent le HCR
    Asile, le 21 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israeli Minister tells asylum seekers to relocate or go to jail after detention centre closure
    Ecre, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    What’s in A Name ? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
    Maayan Ravid, University of Oxford, le 28 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649886

    Rwanda says no to migrant deportation
    Sheldon Gellar, Jerusalem Post, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    Amnesty : EU-AU plan to help refugees in Libya ’unrealistic’
    Julia Vergin, DW, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    What happens to Refugees sent from Israel to Rwanda ?
    Reut Michaeli, Hotline for Refugees and Migrants, le 6 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Jérusalem : qui a voté quoi en Afrique ?
    Jules Crétois, Jeune Afrique, le 22 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/654571

    Israël lance un programme d’expulsion de dizaines de milliers de migrants
    Le Monde, le 3 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Après l’Ouganda, le Rwanda dément vouloir accueillir des migrants en provenance d’Israël
    Jeune Afrique, le 8 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël veut déporter en masse les réfugiés africains
    David Sheen, The Electronic Intifada, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Israeli pilots refuse to deport Eritrean and Sudanese migrants to Africa
    Martin Plaut, Eritrea Hub, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel : Don’t Lock Up Asylum Seekers
    HRW, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Migranti : Israele, sopravvissuti Shoah contro espulsioni
    ANSA Med, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Israelske piloter nekter å fly deporterte asylsøkere til Afrika
    Aftenposten, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Doctors, Pilots and Rabbis : Opposition Grows to Israel’s Plan to Deport Asylum Seekers
    Haaretz, le 24 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662772

    Holocaust Survivors Implore Netanyahu : Don’t Send Asylum Seekers on a Journey of Pain, Suffering and Death
    Ilan Lior, Haaretz, le 25 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La lutte contre l’expulsion des réfugiés africains est un moment charnière dans l’histoire d’Israël
    Gideon Levy, Haaretz, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Holocaust Survivors Urge Israel Not to Deport 38,000 African Refugees
    Carlos Ballesteros, Newsweek, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    African Deportations Are Creating a Religious Controversy in Israel
    Emma Green, The Atlantic, le 30 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Prison or deportation : The impossible choice for asylum seekers in Israel
    Annie Slemrod, Irin, le 31 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel begins issuing deportation notices to thousands of African refugees
    Chris Baynes, The Independent, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Israel Starts Issuing Deportation Notices to African Asylum Seekers
    Ilan Lior, Haaretz, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Why is Israel expelling thousands of African refugees ?
    Al Jazeera, le 5 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Primi fogli di via a 200 eritrei : due mesi per partire o sarà carcere
    Franco Maria Fontana, Twitter, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La prison plutôt que l’expulsion, disent des migrants en Israël
    Times of Israel, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    L’État sioniste n’a jamais été un refuge
    Yara Hawari, Al Jazeera, le 16 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671352

    Ruling gives a drop of hope for asylum seekers facing deportation in Israel
    Joshua Leifer, +972, le 19 février 2018
    https://seenthis.net/messages/670809

    African asylum seekers in Israel go on hunger strike to protest imprisonment
    JTA, le 21 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : le gouvernement Netanyahou a démarré l’emprisonnement des migrants africains
    Jeune Afrique, le 22 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671662

    Pair of Israelis Convicted of Beating African Asylum Seeker to Death
    Josh Breiner, Haaretz, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671895

    Documentary on Israeli racism against Africans
    Israeli Apartheid Week South Africa, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Thousands of Africans protest Israeli deportation plan
    Daily News, le 24 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Condamnons l’expulsion forcée des requérants d’asile par Israël !
    Emmanuel Deonna, Dana Landau, Alon Plato, Ana Wild, Le Temps, le 27 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel’s big lie revealed : Deported asylum seekers in Uganda lament broken promises and a grim future
    Uzi Dann, Haaretz, le 4 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/673864

    Israël : la justice suspend un plan d’expulsion de milliers d’Africains
    Europe 1, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel freezes deportations of asylum seekers after court challenge
    Times of Israel, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Le Grand Rabbin d’Israël traite les Afro-américains de « singes »
    Middle East Monitor, le 21 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/678950

    Over 20,000 rally in Tel Aviv in support of asylum seekers
    Times of Israel, le 24 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël annonce l’annulation du controversé projet d’expulsions de migrants africains
    France 24, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël va réinstaller une partie de ses migrants africains dans des pays occidentaux
    RT France, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    UNHCR and Israel sign agreement to find solutions for Eritreans and Sudanese
    UNHCR, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Israel scraps plan to send African migrants to West
    BBC, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Italy ’unaware’ of migrant resettlement deal announced by Israel
    The Local, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : Netanyahu annule l’accord avec l’ONU sur les migrants africains
    Le Point, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël : Nétanyahou annule l’accord sur les migrants africains
    Le Figaro, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Migrants africains en Israël : Benyamin Netanyahu, machine arrière toute
    Guilhem Delteil, RFI, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    Migrants subsahariens en Israël : comprendre la volte-face de Netanyahou en quatre questions
    Arianna Poletti et Stefano Lorusso Salvatore, Jeune Afrique, le 5 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    #Palestine #recension #Israfrique #racisme #négrophobie #migrants #réfugiés #Apartheid #Profilage #Afrique #union_africaine #Ethiopie #Ouganda #Érythrée #Nigeria #Rwanda #Sud_Soudan #Afrique_du_Sud #Togo #Soudan #Darfour #Sénégal #Angola #Maroc #Kenya #Algérie #Égypte #Liberia #Cameroun #Libye #Tunisie #Mauritanie #Congo

  • « Je ne veux pas m’inquiéter toute ma vie pour une autre personne » : elles ont décidé de ne pas avoir d’enfants et l’assument
    Gaëlle Dupont, Le Monde, le 24 février 2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/24/elles-ont-decide-de-ne-pas-avoir-d-enfant-et-l-assument_5261898_3224.html

    Non, elles ne sont pas malheureuses ; non, elles ne changeront pas d’avis ; non, elles n’ont pas peur de se retrouver seules quand elles seront vieilles. Mais oui, elles aimeraient que la société change de regard sur elles, les femmes qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants. « Je ne suis pas un monstre », lance Cyrielle, 30 ans, une jeune femme sans enfants qui entend bien le rester, en réponse à un appel à témoignages lancé sur Lemonde.fr. Le dernier bilan démographique de l’Insee l’a montré : si la natalité reste élevée en France par rapport aux autres pays européens, les Françaises, en particulier celles âgées de 25 à 34 ans, font de moins en moins d’enfants (1) . L’indicateur de fécondité s’établit à 1,88 enfant par femme (contre 2 en 2012).

    Quelle est la part, dans cette évolution, de celles et ceux qui ont choisi de ne pas engendrer ? « On ne peut pas leur attribuer cette baisse, analyse la sociologue Anne Gotman. Mais ils y participent. » La part des personnes définitivement sans enfants augmente depuis les années 1970. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national d’études démographiques, aujourd’hui en France 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes de 15 à 49 ans déclarent ne pas avoir d’enfants et ne pas en vouloir.

    « Depuis toujours, je sens au fond de moi que la maternité, ce n’est pas pour moi, et de plus en plus de personnes de ma génération remettent en cause l’ordre naturel des choses », confirme Virginie, 28 ans. Les réseaux sociaux, les forums et groupes Facebook rendent visible le phénomène et permettent d’échanger. « Grâce à eux, je me sens moins isolée », témoigne Cécile, 22 ans. Certains flairent même le filon commercial : des voyagistes proposent désormais des hôtels et restaurants sans enfants – une offre qui reste très rare en France.

    Signe d’une libération de la parole, de très nombreuses femmes de tous âges ont répondu à l’appel lancé sur Lemonde.fr. Elles sont issues de milieux sociaux divers et, contrairement aux idées reçues, la plupart sont ou ont été en couple. Elles ont un point commun : la colère. Parce que leur choix suscite au mieux l’incrédulité, au pire la réprobation. « C’est universel, poursuit Cécile. Les gens me demandent pourquoi, me disent : “Tu changeras d’avis quand tu rencontreras la bonne personne.” C’est très infantilisant. »

    Les questions sur leurs motivations les agacent. « Quelqu’un qui veut des enfants n’a pas à s’expliquer, contrairement à quelqu’un qui n’en veut pas », relève Matilda, 22 ans. « Je n’ai jamais eu le désir d’enfant, tout simplement, résume Audrey, 37 ans. Pas besoin de chercher telle ou telle cause. » La crainte des « douleurs de l’accouchement », des « signes indélébiles » de la grossesse est parfois évoquée. Certaines affirment sans détour ne pas aimer les enfants, ces êtres bruyants autour desquels le monde des autres adultes semble tourner. « Je ne les supporte pas s’ils sont un tant soit peu turbulents », lance Charlotte, 28 ans. « Je n’ai jamais été attirée par les bébés, affirme Carla, 31 ans. Ils me font peur, je ne les trouve pas mignons. »

    Mais ce sentiment n’est pas forcément partagé. Aurélie, 35 ans, se dit « complètement gaga de [s]es neveux et nièces ». « Avec mon conjoint, nous sommes instituteurs, nous avons une très bonne relation avec les enfants », témoigne également Anne, 60 ans. Nombreuses sont celles qui apprécient les enfants... des autres. Car un point fait l’unanimité : un enfant, c’est une « charge », un « poids », un « fil à la patte », bref, un gêneur. « Je ne supporterais pas qu’une tierce personne vienne désaxer mon couple », témoigne Julie, 29 ans. « Je ne veux pas m’inquiéter toute ma vie pour une autre personne », affirme de son côté Alexandra, 32 ans. Pour elles, faire un enfant est une décision irréversible dans un monde angoissant.

    Séverine, 31 ans, au chômage, redoute l’instabilité qui l’entoure. « Le CDI est en voie de disparition, relate-t-elle. Plus rien n’est sûr. Si j’ai un enfant, comment savoir qu’il ne manquera de rien ? Je peux perdre mon emploi, mon mari peut me quitter. Je le vois autour de moi. Moi, ça m’angoisse, je n’ai pas le cran. » Beaucoup de « sans enfants » voient encore plus loin, s’inquiètent de la violence du monde, et surtout de la dégradation de l’environnement, qu’elles associent à la surpopulation. On leur reproche leur égoïsme ? Elles retournent l’argument. « C’est l’envie d’enfants qui me paraît égoïste et irraisonnée : dans un monde pareil, sérieusement ? », s’étrangle Déborah, 29 ans. « Je m’inquiète beaucoup plus pour les générations futures que ceux qui font des enfants sans réfléchir », renchérit Sabine, 65 ans.

    Au contraire, être sans enfants présente de nombreux avantages : avoir du temps pour soi, pour les autres, pour sa carrière... « Nous avons beaucoup de projets professionnels et personnels, pratiquons de nombreux loisirs, voyageons beaucoup, aimons inviter nos amis pour des soirées arrosées à refaire le monde, allons au spectacle, aimons lire... bref vivre », écrit une femme de 35 ans. « J’ai préféré passer mes nuits à discuter, écrire, lire ou danser, plutôt qu’à changer des couches », renchérit Michèle, 67 ans. Ne pas avoir d’enfants, c’est aussi faire durer sa jeunesse. « Nous menons une vie d’adolescents à la retraite », résume Anne.

    Pour plusieurs de ces femmes, leur propre mère est un contre-modèle. « La femme qui court toute la journée, qui travaille avec trois enfants, aux petits soins pour tout le monde, première partie, dernière rentrée, poursuit Anne. Je ne pouvais pas vivre ça, l’idée m’était insupportable. » Beaucoup rejettent la « charge mentale » qui pèse sur les femmes, et à travers elle la norme qui veut qu’en France il faut travailler et avoir des enfants (si possible deux). De nombreuses femmes ralentissent leur carrière, voire s’arrêtent de travailler pour élever leurs enfants. Les « childfree » (« libres d’enfants », le néologisme vient des Etats-Unis) choisissent un autre chemin pour vivre comme elles l’entendent.

    Un choix renforcé par ce qu’elles perçoivent de la vie des parents. « Je ne vois pas d’avantage à avoir des enfants, relève Edith, 27 ans. En revanche, une journée passée à entendre mes collègues me suffit à dresser une longue liste d’inconvénients (nuits blanches, contraintes horaires, dépenses, angoisses). »

    Les propos des femmes « childfree » prennent souvent des accents féministes. Car la pression sociale pèse particulièrement sur elles. « Mes frères ne veulent pas d’enfants, ça passe, témoigne Virginie. Moi, ça ne passe pas du tout. » « Dans l’esprit de la plupart des gens, une femme doit avoir des enfants, résume Séverine. Elle ne peut pas être heureuse autrement. » Celles qui dérogent à cette norme ont le sentiment de passer pour « une demi-femme », « une femme sans cœur ». D’autres évoquent un « défaut inavouable », une « hérésie », un « tabou ». Elles doivent faire face en particulier à l’incompréhension de leurs parents. Même au travail, la disponibilité des « childfree » est bienvenue, mais leurs absences et leur fatigue moins bien tolérées, car non justifiées par la présence d’enfants.

    Alors certaines, comme Corinne, 54 ans, revendiquent haut et fort de ne pas être « un utérus sur pattes ». D’autres manient l’humour, d’autres encore prétendent qu’elles sont stériles. Alors, on les plaint. Le regard du corps médical est jugé particulièrement infantilisant. Beaucoup de jeunes femmes ont fait des démarches en vue d’une stérilisation, sans succès. « J’aimerais juste qu’on me laisse tranquille avec ça et qu’on arrête de se mêler des affaires de mon corps », lâche Laureline, 37 ans. Selon les « sans enfants », leurs contradicteurs essaient surtout de se rassurer sur leurs propres choix. « Les gens ont peur de ce qui sort de la norme », tranche Carla.

    (1) Baisse de la natalité : il faut redonner du sens à la politique familiale
    Editorial, Le Monde, le 16 janvier 2018
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/16/redonner-du-sens-a-la-politique-familiale_5242418_3232.html

    –-----------------------------------

    «  Le mouvement “childfree” contient l’idée d’un vrai choix  »
    Gaëlle Dupont, Le Monde, le 24 février 2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/24/le-mouvement-childfree-contient-l-idee-d-un-vrai-choix_5261967_3224.html

    #Anne_Gotman est sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS-Centre de recherche sur les liens sociaux. Elle a publié Pas d’enfant, la volonté de ne pas engendrer, en 2017 (Editions de la Fondation Maison des sciences de l’homme).

    Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes se revendiquent « childfree », ce phénomène est-il nouveau ?

    La volonté de ne pas engendrer a toujours existé dans l’histoire, mais au niveau individuel. Ce qui est nouveau, c’est la naissance d’un mouvement collectif de personnes qui s’identifient comme « childfree », c’est-à-dire « libre d’enfants ». Elles étaient auparavant appelées « childless », sans enfants, un terme qui avait une dimension jugée trop négative. « Childfree » contient l’idée d’un choix. Il correspond à une prise de conscience. Ce mouvement identifiable aujourd’hui sur les réseaux sociaux est né à la fin du XX e siècle dans des associations américaines. Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, certains militent même pour disposer de « childfree zones » (zones sans enfants), être déchargés de tous les impôts liés à la scolarisation des enfants... Cela témoigne d’une forme de fragmentation de ces sociétés.

    Sont-elles de plus en plus nombreuses ?

    Les personnes sans enfants ont été plus nombreuses dans le passé. En France, au tournant du XX e siècle, près de 25 % des femmes n’avaient pas d’enfants. Le taux d’infécondité a connu un minimum dans les années 1940. Parmi les femmes nées à cette époque, seule une sur dix n’a pas eu d’enfants. Il remonte depuis les années 1970 dans de nombreux pays de l’OCDE. Aujourd’hui, l’infécondité définitive atteint en France 21 % des hommes nés entre 1961 et 1965, et 13,5 % des femmes nées à la même époque.

    Ces personnes n’ont pas toutes choisi de ne pas avoir d’enfants...

    Non, on estime à 3 % la part due à l’infertilité médicale. Les autres se divisent en deux catégories : les early articulators, qui savent très jeunes qu’ils n’auront pas d’enfants, des femmes le plus souvent, et les postponers, ceux qui remettent à plus tard : ils ont envie à un moment de leur vie mais n’ont pas l’occasion, puis ont de moins en moins envie.

    Quel regard est porté sur ces personnes en France ?

    Il est passé d’une condamnation virulente à une vision interrogatrice, voire réprobatrice, mais plus embarrassée qu’accusatrice. Si une personne dit qu’elle n’a pas d’enfants, la conversation s’arrête, le plus souvent l’interlocuteur n’ose pas demander pourquoi, c’est quelque chose de gênant. Les personnes sans enfants en France le vivent très mal et réagissent de façon virulente. C’est une nouveauté. Elles ne veulent plus rester dans la marge et veulent elles aussi faire partie de la norme. En Allemagne, par exemple, où 25 % des femmes nées en 1968 sont sans enfants, les choses sont différentes. Il y a là-bas une véritable culture des familles sans enfants.

    Ce regard a-t-il changé au cours de l’histoire ?

    Il était infiniment plus négatif par le passé. Dans l’Antiquité, le « célibat », qui était alors la condition pour ne pas avoir d’enfants, était très violemment condamné. Les philosophes des Lumières, les révolutionnaires ont été féroces à l’égard des célibataires, considérées comme « homicides d’eux-mêmes et de leur postérité ». C’était aussi une attaque contre l’Eglise. Car celle-ci est ambivalente. Elle prescrit le mariage pour les êtres imparfaits et interdit toute relation sexuelle sans procréation, mais exige le célibat, donc l’absence d’engendrement, pour les prêtres.

    Qui sont les « childfree » ?

    Selon une idée reçue, il s’agirait de personnes très diplômées appartenant à des catégories socioprofessionnelles élevées. C’est en partie vrai. En Grande-Bretagne, 50 % des femmes qui œuvrent à des postes à responsabilité n’ont pas d’enfants. La première ministre, Theresa May, comme d’autres hauts responsables européens (Angela Merkel, Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker), en est un exemple. Mais en valeur absolue, les « childfree » demeurent beaucoup plus nombreux dans les classes moyennes et inférieures. Il s’agit aussi d’un phénomène populaire.

    Quelles sont leurs raisons ?

    Un mélange de causes intimes et sociétales. Au niveau personnel, le fait de ne pas vouloir d’enfants a, selon moi, plus à voir avec le passé qu’avec le futur. Cela ne veut pas dire que ces personnes ont forcément eu une enfance malheureuse, mais elles veulent se situer à part dans la généalogie familiale. Il y a dans le refus de transmettre un refus de recevoir (ne rien devoir à autrui) et un refus de la dépendance. Simultanément, il y a une peur d’y laisser une partie de soi. Parmi les « childfree », l’enfant est vu comme menaçant, voire dévorant.

    La volonté de ne pas donner naissance dans un monde menacé par l’effondrement écologique est souvent citée...

    C’est une raison qui vient couronner le choix mais qui n’est pas motrice. De nombreuses évolutions sociétales peuvent expliquer le phénomène. L’évolution des couples, par exemple, et leur instabilité. Dans le même temps, vous avez des personnes qui veulent vivre une relation « pure », sans risquer de l’abîmer avec l’arrivée d’une tierce personne. L’évolution du marché du travail, qui offre des opportunités quasiment équivalentes aux hommes et aux femmes, joue également un rôle. Cela pose des questions sur la compatibilité entre travail domestique et carrière. La place de l’enfant, enfin, a changé. L’accès à la contraception fait que, quand il arrive, l’enfant a été désiré. Pour les parents, il doit naître et grandir dans de bonnes conditions, ce qui représente des coûts croissants d’éducation et de consommation. Un coût humain aussi, car s’occuper d’enfants n’est aujourd’hui pas forcément vu comme une activité épanouissante.

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    #Baleines noires : aucun #baleineau observé jusqu’ici cette saison
    Radio Canada, le 26 février 2018
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1085894/baleines-noires-atlantique-nord-naissances-baleineaux-petits-filets

    #childfree #no_kids #nullipare

  • Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo

    Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    #Féminisme

    • Tribune. Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

      Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros. Bonne nouvelle ! Mais là encore, il y a un loup : seuls 15 % de ces crédits sont consacrés à la lutte contre les

      violences. Ajoutons que les 20 millions supplémentaires reprennent des actions qui sont déjà effectuées, qui seront désormais labellisées « égalité ».

      AUCUNE AUGMENTATION DU BUDGET DÉDIÉ AUX DROITS DES FEMMES NI AUX VIOLENCES, DES ANNONCES NON FINANCÉES. C’EST CE QUI S’APPELLE UNE OPÉRATION DE COMMUNICATION

      Il s’agit donc bien d’un tour de passe-passe budgétaire. Aucune augmentation du budget dédié aux droits des femmes ni aux violences, des annonces non financées. C’est ce qui s’appelle une opération de communication. Comment peut-on se contenter de si peu face à la réalité des violences infligées aux femmes dans notre pays ? 93 000 femmes adultes victimes chaque année de viol et de tentative de viol, 220 000 victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, 550 000 victimes d’agressions sexuelles…

      Deuxième angle mort, le travail. 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail, où les rapports de domination se cumulent avec le lien de subordination et le risque de perdre son emploi pour les victimes qui auraient le courage de briser le silence. Les syndicats et les associations proposent des mesures à intégrer dans la loi, pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations de prévention et pour protéger les femmes victimes de violences. Ajoutons que le gouvernement supprime avec ses ordonnances les seuls outils de prévention au travail, les CHSCT.

      Des annonces très en deçà de l’enjeu

      Au niveau international, nous avons réussi à imposer à l’ordre du jour de l’Organisation internationale du travail, en juin prochain, l’examen d’une norme contre les violences et le harcèlement. Le contenu et la portée de cette norme dépendront de la position des Etats, aussi est-il regrettable qu’Emmanuel Macron n’en ait pas dit un mot samedi. Ce, d’autant que pour l’instant, la position de la France est… étonnante : elle refuse que les violences fondées sur le genre soient identifiées spécifiquement dans cette norme.

      Mais, que l’on se rassure, il y aura une session de rattrapage. Emmanuel Macron l’a dit, il s’agit de premières annonces. Et heureusement, parce qu’aujourd’hui le compte n’y est pas, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles.

      D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes. Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloquée – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la Convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ratifiée en 2014].

      Le respect du débat démocratique impose que l’on accepte, surtout sur un sujet si important, que ces annonces soient passées au crible, vérifiées, confrontées à la réalité et dénoncées pour ce qu’elles sont : très en deçà de l’enjeu et de l’urgence.

      Les signataires : Ludmila Acone, historienne ; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité ; Anne Baltazar, syndicaliste ; Christine Bard, historienne ; Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ; Françoise Basch, professeur émérite à l’université Denis-Diderot ; Francine Bavay, présidente de SOS Femmes Alternative, centre Flora-Tristan ; Delphine Beauvois, auteure de littérature de jeunesse ; Maude Beckers, avocate ; Fatima Benomar, coporte-parole des Effronté-e-s ; Savine Bernard, avocate ; Eric Beynel, co porte-parole de Solidaires ; Gérard Biard, président de Zeromacho ; Agnès Bihl, chanteuse ; Sophie Binet, pilote du collectif Femmes mixité de la CGT ; Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de Martinique ; Catherine Bloch-London, militante féministe ; Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate ; Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service Maternité des Lilas ; Michel Bozon, sociologue ; Geneviève Brisac, écrivaine ; Carole Cano, syndicaliste CFE-CGC ; Pascale Carayon, féministe ; Coline Cardi, sociologue ; Marie -France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol ; Marie Cervetti, militante féministe ; Carole Chotil-Rosa, militante féministe ; Annick Coupé, syndicaliste ; Saïd Darwane, conseiller national UNSA ; Madeline Da Silva, militante féministe et des droits de l’enfant ; Michèle Dayras, présidente de SOS-sexisme ; Laurence De Cock, historienne ; Caroline De Haas, militante féministe ; Christine Delphy, sociologue ; Monique Dental, présidente du réseau féministe Ruptures ; Héloïse Duché, militante féministe ; Sylvia Duverger, blog « Féministes en tous genres » ; Eric Fassin, sociologue ; Christine Fauré, historienne ; Aude Fiévet, association Le monde à travers un regard ; Léa Filoche, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Nicole Gadrey, sociologue ; Valérie Ganne, journaliste, auteure ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale de la FSU ; Cécile Gondard-Lalanne, coporte-parole de Solidaires ; Clara Gonzales, initiatrice du « 06 anti-relous » ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Véronique Haché, directrice Générale d’Autolib’ et de Vélib’ métropole ; Anaïs Haddad, coprésidente des Effronté-e-s ; Clémence Helfter, dirigeante de l’UGICT-CGT en charge de l’égalité F-H ; Alice Heyligers, ancienne militante du MLF ; Helena Hirata, sociologue ; Violaine Husson, responsable des questions de genre à la Cimade ; Clara Jaboulay, présidente de l’Union nationale lycéenne ; Marie-Anne Juricic, sociologue ; Danièle Kergoat, sociologue ; Annie Lahmer, féministe ; Mathilde Larrere, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF ; Elisabeth Leininger, psychopraticienne ; Yannick Le Quentrec, sociologue ; Séverine Lemière, économiste ; Elliot Lepers, chef d’entreprise ; Florence Lhote, présidente de l’Association entraide et mouvement des femmes ; Sylvie Liziard, secrétaire nationale UNSA ; Raphaëlle Manière, délégation droit des femmes du CESE ; Marie-Thérèse Martinelli, Marche mondiale des femmes ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Christiane Marty, Fondation Copernic ; Dominique Meda, sociologue ; Mar Merita Blat, militante féministe ; Florence Montreynaud, Encore féministes ! ; Tania Mouraud, artiste plasticienne ; Solmaz Ozdemir, SKB France ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France-peuples solidaires ; Sophie Pochic, sociologue ; Claire Poursin, co-présidente des effronté-e-s ; Soudeh Rad, militante féministe ; Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme ! ; Sabine Reynosa, collectif Femmes mixité CGT ; Florence Rochefort, historienne ; Marie-Sabine Roger, auteure ; Suzy Rojtman, porte-parole du Comité national pour les droits des femmes ; Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse-Clerc ; Laure Salmona, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement et co-initiatrice de #SoyezauRDV ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Zeynep Saygi, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Sibylle Schweier, sociologue ; Geneviève Sellier, professeure émérite à l’université Bordeaux Montaigne ; Réjane Sénac, politiste ; Rachel Silvera, économiste ; Charlotte Soulary, cofondatrice de Chair collaboratrice ; Isabelle Thieuleux, Cndf ; Loïc Trabut, chercheur à l’INED ; Françoise Traverso, présidente de l’Association internationale des droits de l’homme ; Elodie Tuaillon-Hibon, avocate ; Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT ; Françoise Vouillot, psychologue.

  • #sorcières en grève
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/sorcieres-en-greve

    Ce mercredi 8 mars, nous serons en belle compagnie pour évoquer la Journée internationale des droits des femmes... Nous y parlerons sorcières, auto-santé, grève mondiale des femmes. Il y aura des lectures, de la musique, des appels à se mobiliser... Il y aura aussi du tirage de Tarot par Cathou, des appels à mla grève et à des cafés de sorcières par Paola, une lecture sous la pluie par Milady, une réflexion sur le #féminisme et le genre dans l’éducation au développement par Séverine.

    Tout cela accompagné de café, croissants, chansons féministes et beaucoup de joie...

    #journée_des_femmes
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/sorcieres-en-greve_03363__1.mp3

  • Ecrire l’histoire des #femmes et du genre aujourd’hui (1/4) : Le premier dictionnaire des féministes en France
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/ecrire-lhistoire-des-femmes-et-du-genre-aujourdhui-14-le-premier


    Premier volet d’une nouvelle série d’émissions consacrée à l’écriture de l’#histoire du #féminisme et du #genre.

    Aujourd’hui nous allons parler d’une publication unique, à laquelle ont participé beaucoup d’historiennes, « Le Dictionnaire des féministes » paru aux Presses Universitaires de France.

    En compagnie de l’historienne qui l’a dirigé, Christine Bard, et de Séverine Liatard qui a préparé cette semaine et qui co-anime l’émission.

  • Les dents, les yeux, les oreilles
    La république sociale (2/4).
    De la Carte santé 54 à la CMU
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-republique-sociale-24-les-dents-les-yeux-les-oreilles-de-la


    Un #documentaire de Séverine Liatard et Véronique Samouiloff. A la fin des années 1970, de jeunes médecins, militants du mouvement ATD Quart Monde installent leur cabinet dans une cité HLM de la banlieue de Nancy, Jartom à Tomblaine.

    Très beau documentaire #santé #accès_aux_soins #CMU #pauvreté

  • Métier de musicien 2/4
    3, 4, c’est parti
    Requins de studios en variété
    Un documentaire de Philippe Gumplowicz et Séverine Cassar
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-metier-de-musicien-24-2015-06-23

    Les #requins de studio, ce sont ces #musiciens jamais vus sur le devant de la scène mais mille fois entendus derrière des chanteurs ou des bandes sons de musiques de film de pub ou de comédie musicale. Admirés, enviés et parfois aussi dépréciés. Des mercenaires, disait-on, des requins. Il faut dire que lorsqu’ils entraient dans un studio d’enregistrement, ces requins savaient ce qu’ils avaient à faire – lire et interpréter la musique et quel que soit le type de musique – ils le faisaient vite et ils le faisaient… mieux que bien. Leurs belles années se déroulèrent entre le boom du microsillon et la crise du CD, au temps où maisons de disques et producteurs dépensaient sans compter. L’Internet, les séquenceurs à faire des sons, l’externalisation des orchestres à l’étranger, les mini et home studios des particuliers y mirent fin. La musique de variété de ces années, c’étaient eux et quelques autres. Tous avaient la compétence. Et certains avaient la grâce.

  • Des enfances à rebours, Entre la France et l’Indochine
    Un documentaire de Séverine Liatard et Anne FranchiniEurope, terre d’asile ? 2/4 - Histoire - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-europe-terre-d-asile-24-2015-09-22
    Je ne connaissais pas ce volet de l’histoire

    Présentés comme des « #rapatriements » d’enfants de sang français, le #déplacement des #métis est lié à la #guerre d’Indochine et la #décolonisation.

    Issus de liaisons pour la plupart illégitimes entre des femmes indochinoises et des #militaires français, les eurasiens sont alors considérés comme des bâtards à la fois rejetés par la société indigène et par l’ordre colonial qu’ils menacent. Leur #filiation paternelle reste quant à elle la plupart du temps incertaine et falsifiée.

    En 1928, un décret fixe en ces termes le statut des métis : « tout individu né sur le territoire de l’#Indochine de parents dont l’un, demeuré légalement inconnu, est présumé de race française, pourra obtenir la reconnaissance de la qualité de français ».

    Pour accéder à la citoyenneté française, ces #enfants devaient donc avoir du sang français dans les veines mais aussi être socialisés dans un milieu de culture française. La Fédération des oeuvres de l’enfance française en Indochine (FOEFI) reconnue d’utilité publique par l’Etat va ainsi recueillir des milliers d’enfants métis confiés par leur mère à l’institution pour les éduquer.

    #éducation #rééducation

  • « Bruxelles, la ville aux mille récits »
    http://syntone.fr/bruxelles-la-ville-aux-mille-recits

    Il existe à #Bruxelles depuis plus de quinze ans une structure à double tête, flamande et francophone, qui travaille inlassablement à saisir, à travers des enregistrements uniquement sonores, la #mémoire mouvante de la ville. Une collecte d’autant plus inépuisable qu’elle concerne non seulement le passé et le présent, mais aussi le futur. #BNA-BBOT (Bruxelles nous appartient – Brussel behoort ons toe), menée par Séverine Janssen, Flavien Gillié et Maud Seuntjens, constitue avec une précieuse ténacité les archives d’« une histoire mineure et granuleuse ». Mineure parce qu’elle n’est pas celle des vainqueurs, mais celle d’en bas. Granuleuse parce qu’elle est faite de la texture des mille voix de Bruxelles, de leurs modulations infimes, de leurs identités complexes. Une #histoire_orale pour dire tout autre chose que l’histoire officielle, écrite ou visuelle.

    Le site du projet
    http://www.bna-bbot.be

  • http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/01/292-en-revenant-de-la-revue-1887.html
    "La crise boulangiste témoigne également de l’apparition de nouvelles méthodes de propagandes. Affiches, placards, journaux, chansons, vantent les mérites du "brav’ général. De nombreux produits dérivés, arborant l’effigie de Boulanger sont alors mis en vente. Cet engouement médiatique témoigne de l’émergence d’une culture de masse en gestation.
    Libérée par la loi de 1881, la presse joue un rôle considérable dans la crise boulangiste. Dans un premier temps, le général trouve de fervents soutiens dans la presse d’extrême gauche (la Justice, le Mot d’Ordre, l’Intransigeant de Rochefort, le Cri du Peuple de Séverine), tandis que ses contempteurs sont à chercher dans les journaux opportunistes ou conservateurs (le Temps, le Figaro, la Gazette de France, le Gaulois). Un reclassement s’opère ensuite.
    L’image joue également un rôle central comme semble le prouver un célèbre tableau de Jean-Eugène Buland (ci-dessous) représentant un militant en action. Ce dernier, peut-être un membre de la Ligue des patriotes, transmet la bonne parole à une famille attentive. Porteur de cocarde, le militant distribue des portraits du général. L’affiche devient donc un des support clef du matériel de propagande.

    La photographie n’est pas en reste. Boulanger est ainsi photographié par Nadar. Certains clichés intègrent alors les séries de portraits distribués à des fins publicitaires (le fameux album Félix Potin, Dans l’intimité des hommes illustres).

    Parmi tous ces relais médiatiques, la chanson joue un rôle essentiel. Compréhensibles par tous, aisément mobilisables et mémorisables, repris en chœur, les morceaux accompagnent les moments phares de la crise boulangiste.
    Gare de Lyon, alors que le général vient de partir pour Clermont, la foule entonne un nouveau refrain sur l’air des "pioupous d’Auvergne :"Il reviendra / quand le tambour battra / quand l’étranger menacera notre frontière / il sera là".
    Au soir du succès électoral parisien, alors que Boulanger se trouve dans l’antichambre du pouvoir, les bandes nationalistes chantent sur un air joyeux :"C’est Boulange, Boulange, Boulange, / C’est Boulanger qu’il nous faut / oh ! oh !"
    Mais le plus fameux morceau reste sans conteste En revenant de la revue. Cette pseudo chanson militariste au fond polisson raconte la journée d’une famille venue « voir et complimenter l’armée française » à l’occasion de la revue militaire du 14 juillet. A la grande consternation du pater familias, les femmes tombent en pâmoison, subjuguées par l’uniforme.
    Paulus , l’interprète du morceau, est une alors immense vedette. Chanteur, danseur, mime, il possède une voix à l’impressionnant registre. Le soir même de la triomphale revue du 14 juillet 1886, le « roi du Caf’’ Conc’ » se produit à l’Alcazar d’été. Juste avant de monter sur scène, il décide de modifier un vers du texte original de « En revenant de la revue ». « Moi, j’faisais qu’admirer / la fière allure du petit troupier » devient « Moi j’faisais qu’admirer / Notr’ brav’ général Boulanger. » A peine le chanson terminée, « ce furent des acclamations enthousiastes ! Je connus la grande ivresse ! Tous les spectateurs, debout, battaient des mains ! Je dus bisser, trisser... Je ne pouvais plus quitter la scène. Pendant quinze ans, à Paris, en province, à l’étranger, on me demanda : En revenant de la revue.(...) » [ d’après le témoignage de Paulus consultable ici]
    Le titre et son succès provoquent au contraire l’indignation des milieux républicains. Dans le Temps, Anatole France n’a que mépris pour cette gauloiserie patriotarde. « Elle est graveleuse et patriotique ; elle est inepte ; elle est ignoble. (...) Il n’y manque aucune laideur, et, comme Boulanger rime avec admirer, c’est l’hymne des braillards, c’est la Marseillaise des mitrons et des patronnets, des bobines et des calicots qui pensent régénérer la France. »

    "

  • Half of U.S. Farmland Being Eyed by Private Equity
    http://www.ipsnews.net/2014/02/half-u-s-farmland-eyed-private-equity

    WASHINGTON, Feb 19 2014 (IPS) - An estimated 400 million acres of farmland in the United States will likely change hands over the coming two decades as older farmers retire, even as new evidence indicates this land is being strongly pursued by private equity investors.

    (...)

    Already, the United States is home to relatively low numbers of farmers, with the country famously home to more prisoners than full-time agriculturalists. But those who do continue to farm are also quickly aging.

    While federal #agriculture officials are expected to offer updated demographic information within the coming week, the most recent statistics suggest that just 6 percent of farmers are under 35 of age. Further, some 70 percent of U.S. farmland is owned by people 65 years or older.

    “The older generation needs to cash out because they have no retirement funds, even as the new generation doesn’t have the capital to get into the kind of debt that [starting a farm] requires,” Severine von Tscharner Fleming, a farmer and co-founder of the Agrarian Trust, a group that helps new farmers access land, told IPS.

    “Today there is a huge number of older folks trying to decide what to do with their land, and in many places we don’t have many years to help them make that decision. So in that sense there’s an urgent need, and we don’t have many tools at the federal level to help.”

    For the most part, Fleming suggests, U.S. federal agriculture policy today is not aligned to the country’s best interests, instead pointing away from greater agricultural diversity, regional resilience and greater strengthened opportunity for rural economies. Nonetheless, she says that her organisation is encountering a surge of attention from young people that want to start their own farms.

    “Over the past seven years, we’ve had an explosion of interest in being trained as a farmer and entering the trade of agriculture, and this is very much related to the crises around the banks and the environment,” she says.

    “The problem we’re facing is not one in which nobody wants to farm, but rather the fact that the U.S. economy is structured in such a way that makes it really hard to start a farm in this country.”

    #terres

  • Internet en Asie. Chine, Corée du Sud, Japon, Inde (Picquier Poche)
    #livre de Karyn Poupée, Séverine Arsène, Alexandra Soulier, Ingrid Therwath et Jean-Marie Bouissou
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/BULARD/50037

    Excellente idée que de réunir des spécialistes de quatre grands pays d’#Asie pour pointer les bouleversements engendrés par l’arrivée du #Web. D’emblée, on perçoit les différences quantitatives : plus de 80 % de la population branchée en Corée du Sud et au Japon, près de 40 % en Chine et à peine plus de 12,5 % en Inde. Plus étonnantes sont les pratiques liées à l’univers culturel et politique de chacun.

    Martine Bulard @mb (janvier 2014).

  • FRANCE : Vers l’individualisation de l’impôt sur le revenu ?
    http://www.brujitafr.fr/article-france-vers-l-individualisation-de-l-impot-sur-le-revenu-121583016

    Si Jean-Marc Ayrault envisage une remise à plat du système fiscal français, le rapport sur l’emploi des femmes remis par l’économiste Séverine Lemière à la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, préconise l’individualisation de l’impôt sur le revenu. Favoriser l’emploi des femmes Le rapport portant sur l’accès des femmes à l’emploi commandé par la ministre des Droits des femmes, regorge d’une centaine de propositions. Il s’agit entre autres de l’hypothèse de déclarer son impôt sur le revenu individuellement et non en couple. En effet, aujourd’hui pour faire leur déclaration, les couples additionnent leurs revenus et les répartissent uniformément. Ce système permet en (...)

    #ACTUALITES

  • La Collecterie redonne vie aux objets et crée des emplois - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4968

    « Ici, on prend soin des objets brisés, délaissés, déclassés. Et on fait ça avec des gens brisés, délaissés, déclassés. C’est par la médiation des objets qu’on redonne un élan humain à notre territoire ». Léon Wisznia a le sens de la formule. Président de la Collecterie, inaugurée fin octobre par Dominique Voynet, maire de Montreuil, il a aussi l’énergie du militant et les cheveux grisonnant de son expérience dans l’engagement associatif. Ancien soixante-huitard, ce professeur d’économie rêvait depuis plusieurs années de ce projet pour la ville où il vit depuis plus de quinze ans.

    ...

    A l’origine, une rencontre entre deux artisans, Séverine et Giuseppe. Celui-ci, surnommé le ’’danseur-ébéniste’’, raconte : « Nous en avions marre de travailler de manière isolée, chacun de notre côté. J’étais menuisier, elle était tapissière, on se croisait souvent sur les brocantes, et nous nous sommes dit qu’en mutualisant ces compétences et notre débrouillardise, on pouvait monter une structure autour de la récupération ». Des enseignants, des éducateurs et quelques motivés se joignent au projet et, en mars 2012, l’idée prend tournure : le collectif de la Collecterie est né.

    #déchets #recyclage #récupération #économie #société

    • Ca y est, j’ai trouvé pourquoi ça me gave ce genre de trucs.
      J’ai toujours beaucoup de mal avec cet anthropomorphisme qui se veut soit-disant drôle que l’on retrouve dans cette affiche mais ne fait que conforter l’idée qu’on peut aussi nommer déchets des personnes.


      C’est symptomatique d’une société de charité basé sur la reconnaissance par le travail et l’argent ou il faut rentabiliser dans la morale et objets et personnes.
      C’est très joli, bien présenté, ça retourne bien dans le système monétaire, on décroche des subventions, on fait bosser des pauvres, on est loué pour son action planétaire et sociale.
      Et souvent, et là ce sont mes amis de galère qui en parlent, la difficulté à sortir de cette étiquette pauvres=déchets=corvéables dans laquelle personne n’a de profit à les faire sortir.
      Et j’ajouterais, la difficulté à penser réellement la société autrement que dans des schémas capitalistes.

    • Vous avez la dent dure !
      Si c’est un schéma capitaliste à proscrire que de retrouver un sentiment d’utilité sociale grâce à une action à priori vertueuse (pour l’environnement), que pouvons-nous espérer alors ? Je crains que la haine du capitalisme nous fasse tomber dans le nihilisme parfois.

      Je pense que ce genre d’initiative est un schéma d’avenir, et si aujourd’hui il est encore « dégradant » du point de vue social de collecter, réparer et recycler, j’espère qu’un jour le vent tournera. De toutes façons on n’aura pas le choix.
      Viendra un jour, quand les dernières matières premières de la planète se trouveront dans les décharges, où les ingénieurs neuneus et bobos qui comme moi ne savent rien faire de leur dix doigts seront la risée du monde..

    • @petit_ecran_de_fumee
      Je n’ai rien contre la récup, les activités collectives et l’apprentissage des savoirs, voir d’un métier, bien au contraire.

      Ca dépend comment et par qui c’est fait, comme toujours.

      Seulement, comme les pauvres, les déchets sont un secteur porteur sur lequel se greffe des acteurs institutionnels et privés avec bonne conscience et subventions à l’appui.
      Rien qu’un exemple : celui de l’interdiction et la suppression des bennes municipales, tout du moins dans les campagnes, qui a empêché la récupération des déchets de façon autonome. Pour le jeteur, il faut prévenir la mairie pour déposer devant chez lui le jour venu ce qu’il a déclaré vouloir jeter. Une association ou entreprise de revalorisation des déchets vient alors les prendre. Pour ceux qui souhaitent récupérer gratuitement c’est devenu illégal, il faut payer pour pouvoir accéder à cette manne.

      La revalorisation des déchets n’a pas attendu le grenelle pour se faire ! C’était un revenu de subsistance non négligeable pour beaucoup de gens. Une façon de se débrouiller bon an mal an, de se meubler et même d’en faire de la vente.

      A ces mêmes « pauvres » on sert maintenant le discours de l’écologie, de la réinsertion et de la solidarité pour leur bien, pour les sortir de l’état de déchets et qu’ils retrouvent de la dignité, encadrés par des gens qui savent, eux.

      Je trouve ça sacrément dissonant !

    • @aude_v : ce « sentiment d’utilité sociale » est effectivement subjectif, il dépend de notre conscience politique. Pour certains, rendre service à quelqu’un est suffisant et une activité bénévole nous comble. Pour d’autres, plus aliénés je trouve, cela se mesure par un nombre de chiffres sur un compte en banque. J’ai juste la conviction que l’humain est un être malgré tout « social », qui dépérit si son activité n’engendre aucun feedback, même un feedback totalement déshumanisé comme des grandeurs financières. Voilà pourquoi je considère qu’aider les chômeurs à sortir de leur isolement social est une bonne chose à priori, car ils sont les moins bien placés en général pour s’extirper de leur isolement. Bien évidemment, si c’est pour leur faire fabriquer des mines anti-personnel, c’est mal, mais ce n’est pas le cas ici.

    • Je crois qu’on est globalement d’accord de toutes façons, faut juste voir si le diable se cache ou pas dans les détails. Je lutte comme vous contre toute forme de paternalisme, et je considère que toute forme de charité est nocive car c’est la rustine providentielle et narquoise du capitalisme le plus cynique. Il me semble que la Collecterie n’est pas dans ce registre, mais je n’ai pas assez d’éléments pour juger.

      Sur la question de l’auto-gestion, c’est également ma préférence donc, mais dans l’immédiat je ne sais pas me prononcer. L’auto-gestion peut-elle se concrétiser spontanément ou bien doit-elle passer par une phase de gestion autocratique pour se pérenniser ?

      Chez moi comme ailleurs, à côté de la déchetterie y a des campements de Roms (à priori de ma part, je ne sais pas si ce sont des roms) et ils « bossent » de façon non officielle me semble-t-il, mais avec l’aval des employés municipaux à la récup des objets recyclables que les gens déposent en déchetterie (électroménager, appareils electriques..) Si bien que quand un appareil tombe en panne, plutôt que (avoir l’impression de) me faire dépouiller par Darty, j’en rachète un neuf, et je dépose l’ancien à la déchetterie sachant que les gens qui collecte en feront surement un bon usage.
      Ils sont en auto-gestion, et la collectivité profite bien de leur action (sinon elle leur interdirait l’accès à la déchetterie croyez-moi) du coup on est un peu dans le meilleur des mondes libéral où chacun y trouve son intérêt et tant pis pour le statut de ces travailleurs.
      Est-on sur la bonne voie (développement social par la cohabitation de structures sociales parallèles, bref du communautarisme) ou sur un écueil (société de castes) ?

    • Le souci c’est que tu pars du principe que les chômeurs/ses sont désocialisé-e-s. Mais d’où est-ce que ça te vient, comme idée ?

      comme beaucoup de jeunes, mon premier emploi a pas été facile à trouver malgré mon diplôme, et je me suis senti socialement assez esseulé, j’ai passé un an à donner 10h de cours particuliers par semaine en cherchant du boulot et malgré toutes les bonnes idées que j’avais pour me rendre utile, sans aide extérieure je me sentais incapable de les mettre en oeuvre. Je m’appuie aussi sur les témoignages de proches au chômage qui disent leur inconfort 1 de ne pas pouvoir faire de projets, 2 de la culpabilité d’être chômeurs donc assistés, au crochet de la société etc..
      Voilà ce qui peut expliquer l’origine de mes « préjugés », je suis d’accord pour dire que je ne peux pas généraliser, ni penser à la place des autres, ni leur dire ce qu’ils doivent faire.

  • Périphéries : sur « Reflets dans un œil d’homme » de Nancy Huston
    http://peripheries.net/article331.html

    En octobre 2010, Séverine Auffret et Nancy Huston avaient organisé au Petit Palais, à Paris, un colloque sur la coquetterie (on peut encore l’écouter sur le site de France Culture, première et deuxième partie). Une journée chaleureuse et passionnante, atypique à la fois sur le fond — où d’autre aurait-on eu la chance d’entendre un exposé sur la symbolique de la boucle d’oreille ? — et sur la forme, musique et théâtre se mêlant aux communications plus classiques. Ma propre participation m’avait décidée à me lancer dans l’écriture de Beauté fatale. Nancy Huston, elle, a prolongé sa réflexion dans un livre qui paraît le 2 mai chez Actes Sud : Reflets dans un œil d’homme. Malheureusement, à la lecture, la perplexité qu’on avait ressentie en l’écoutant ce jour-là se change en consternation.

    Au soin obsessionnel apporté par les femmes à leur apparence, elle fournit une explication : la nature. Le livre se présente comme une charge contre la théorie du genre, accusée de nier la part de déterminisme biologique qui façonne les comportements sexuels respectifs des hommes et des femmes : « Grossièrement exprimé, les jeunes femelles humaines tout comme les guenons tiennent à séduire les mâles, car elles veulent devenir mères. Pour atteindre cet objectif, elles se font belles. Aveuglés par nos idées modernes sur l’égalité entre les sexes, que nous refusons de concevoir autrement que comme l’identité entre les sexes, nous pouvons faire abstraction un temps de cette réalité énorme, mais, si l’on n’est pas totalement barricadé derrière nos certitudes théoriques, il y aura toujours un électrochoc pour nous le rappeler. »

    (...)

    #femmes #beauté #science

    • Quand les hommes observent les primates, ils véhiculent des préjugés machistes (via @olympeblogueuse sur Twitter) :

      http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/la-femme-et-l-avenir-du-singe_1108805.html

      De leur côté, les hommes n’ont pas hésité pas à nourrir leurs observations sur le terrain de préjugés sexistes. Jusqu’à l’exemple, caricatural et pourtant repris par de nombreux spécialistes, de l’utilisation fréquente des morceaux de bois chez les grands singes : si c’est un mâle, il les manipule forcément pour en faire une arme. Si c’est une femelle, elle s’en sert, évidemment, « pour jouer à la poupée ». Aux premiers, la domination, la capacité à créer des outils et la fonction de protection du groupe ; aux secondes, l’éducation des petits, la sociabilité et la soumission.

      Tant pis si, dans la réalité, les choses se révèlent plus subtiles. Chez les bonobos, par exemple, l’agressivité n’est pas, loin s’en faut, le seul fait des mâles. De même, chez les babouins, la hiérarchie fine à l’intérieur de la tribu est dans les faits assurée par les femelles. Ces observations-là, vérifiées à de nombreuses reprises par des primatologues femmes, n’ont pas été mises en avant dans les revues scientifiques, quasiment toutes dirigées par un (et non pas une) responsable. En matière de sciences, la femme n’est toujours pas un homme comme les autres.