person:saad hariri

  • Il est assez notoire qu’il y a beaucoup de libanais francophones, et que nombre d’entre eux parlent mieux français que, par exemple, moi.

    En revanche, à l’Agence nationale d’information du gouvernement libanais, ils utilisent une version du français qui n’est pas très éloignée de Google Translate :
    http://www.nna-leb.gov.lb/phpfolder/loadpage.php?page=F4.html

    Politique - Sakr :"Les paroles de Kassem est un coup de poignard à la politique de bonnes intentions suivie par Hariri"

    Nous appelons le Hezbollah à entamer les démarches qui lui incombent afin d’éviter l’usure.

    ANI - Le député Okab Sakr a dénoncé la campagne de dénigrement qui a suivie la position positif de Saad Hariri concernant la solution de compromis. "Cette position est sujette à une campagne d’exploitation de marginalisation et de défiguration partant d’une logique d’usure et de mésestimation des citoyens qui en ont assez de cette siutation.

    Comprenne qui pourra.

  • Ah, la propagande officielle sur le #Liban, ces jours-ci, c’est de faire de #Saad_Hariri un héros shakespearien. On va bientôt pleurer.

    Pour l’AFP, Rana Moussaoui explique : « Saad Hariri face à un choix cornélien face au meurtre de son père » (oui, il y a deux fois « face » dans le titre)
    http://iloubnan.info/politique/actualite/id/53012

    Le Premier ministre libanais Saad Hariri est confronté à un choix cornélien face aux pressions du puissant parti Hezbollah pour qu’il désavoue le tribunal de l’ONU en charge de désigner les assassins
    de son père Rafic Hariri, estiment des analystes.

    Zi ingliche version, elle, traduit « Corneille » en « Shakespeare », sinon ça ne dirait pas grand chose aux « english educated » :
    Hariri in ’Shakespearean’ dilemma on murder probe
    http://iloubnan.info/politics/actualite/id/53011

    Et dans l’Express, ça devient un article de Scarlett Haddad (qu’on a connue plus inspirée) et Dominique Lagarde http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/liban-le-dilemme-de-saad-hariri_944397.html

    Pas un mot sur la succession de magouilles des membre éminents du 14 Mars avec les Américains révélées par le #cablegate (#Wikileaks), juste le rappel du « coup de force du Hezbollah de 2008 ». Pas un mot sur les soupçons de subornation de témoins à l’encontre de sa propre équipe dans l’enquête sur la mort de son père, cette affaire de « faux témoins » étant l’une des raisons du blocage actuel avec le Hezbollah. Et aucune mention des vidéos de Saad Hariri qui circulent sur le Web, le montrant quasiment incapable de lire à haute voix un texte écrit sur un papier.

    Non, juste la description d’un « zaim » Shakespearien.

  • #Saad_Hariri converti à la bienveillance de l’#Iran vis-à-vis du #Liban - LExpress.fr
    http://www.lexpress.fr/actualites/2/hariri-converti-a-la-bienveillance-de-l-iran-vis-a-vis-du-liban_940849.html

    Mais elle coïncide aussi avec la publication par le New York Times d’une salve de télégrammes diplomatiques des ambassades des Etats-Unis dans le monde piratés par le site internet WikiLeaks parmi lesquels on peut relever des propos de Hariri semblant encourager Washington à lancer une frappe préventive pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique.
    Lors d’une conférence de presse clôturant sa visite de trois jours en Iran, Saad Hariri n’a fait aucune allusion à l’article publié dimanche par le grand quotidien américain, selon lequel le Premier ministre libanais aurait déclaré en 2006 : « L’Irak, ce n’était pas nécessaire, mais l’Iran ça l’est. »

    En anglais dans le texte :
    http://www.nytimes.com/interactive/2010/11/28/world/20101128-iran-leaders.html

    ‘Iraq was unnecessary,’ claimed Saad. ‘Iran is necessary.’
    — Quoted in an August 2006 cable telling American officials that they “must be willing to go all the way if need be” to stop Iran’s nuclear program if diplomatic efforts fail.

    Si c’est vrai, cela signifie que Saad Hariri réclame une intervention américaine contre l’Iran en août 2006. J’aimerais avoir la date exacte : avant le 14 août, ou après le 14 août, date qui marque la fin des combats lors de l’agression israélienne contre le Liban.

    Le « chef de la majorité parlementaire » Saad Hariri demande donc l’aide des États-Unis, principal soutien des israéliens qui ont rasé son pays, pour se débarrasser de l’Iran, principal soutien à la Résistance libanaise. Il le fait soit pendant qu’#Israël détruit le pays, soit à peine quelques jours après.

    Pas étonnant qu’un an après (août 2007), Meir Dagan, chef du Mossad, dise tout le bien qu’il pense de Sanioura :
    http://seenthis.net/messages/5746

    Et ces gens ont fait tout un sketch parce qu’ils en avaient assez d’être qualifiés de « traîtres »...

    #Wikileaks #CableGate

  • La #CBC prétend avoir une enquête « inédite » avec plein de morceaux de révélations dedans sur l’enquête de l’#ONU sur la mort de #Hariri.

    En gros : la science-fiction habituelle, connue de longue date (et aimablement distillée, ici, par Malbrunot). Et des ficelles tellement énormes que ça va finir par se voir (si l’enquête de l’ONU contient de tels éléments, ça va jaser).

    Donc, les habituelles lubies sur l’analyse de communications téléphoniques de membres du #Hezbollah (responsables de l’assassinat, mais ça on le savait déjà). Aucune mention :
    – du fait que le réseau de téléphonie mobile est lourdement infiltré par les services israéliens (plus de 100 espions arrêtés depuis quelques mois, un bon nombre bossant sur la téléphonie mobile) ; donc toute conclusion tirée de l’analyse d’un réseau compromis fait doucement rigoler au #Liban ;
    – du fait que le Hezbollah est doté de son propre réseau de communication, qu’il est totalement paranoïaque là-dessus (à juste titre, voir point précédent), et qu’il a d’ailleurs pris le contrôle de Beyrouth, par les armes, lorsque le gouvernement Saniora a voulu déclarer son réseau hors la loi. Et pour organiser l’attentat le plus grave au Liban, le Hezbollah utiliserait des téléphones portables non sécurisés.

    Grand moment de n’importe quoi :
    "Selon CBC, l’enquête de l’ONU vise également un autre suspect possible, Wissam al Hassan, l’actuel chef des services secrets libanais. À l’époque du meurtre, il était le chef de la sécurité de Rafic Hariri. Le jour de l’explosion, il était absent."

    Bien sûr, « les services secrets libanais », ça n’a pas beaucoup de sens. Lesquels ? Depuis la vague d’arrestation d’espions au Liban, tout le monde sait qu’il y a plusieurs « services secrets » au Liban.

    Wissam al Hassan est un des hommes-clés de Saad Hariri. Que vient-il faire dans un attentat qu’on prétend organisé par le Hezbollah ?

    La piste Wissam Eid, vieille rumeur balancée aux journalistes occidentaux pour leur faire prendre des vessies pour des lanternes :
    "Déjà en 2006, un policier libanais, le capitaine Wissam Eid, avait remis à l’ONU un rapport aux Nations unies qui identifiait les réseaux téléphoniques et le Hezbollah."

    Mais tenez-vous bien :
    "L’ONU a perdu ce rapport."

    Donc CBC est en train de publier des « révélations » sur l’activité d’un capitaine mort, sur un rapport qui aurait disparu.

    "Des informations laissent croire que l’ONU serait enfin prête à porter des accusations contre les responsables du meurtre de Rafic Hariri."

    Hé ben ça promet.