person:saad hariri

  • CIA director gives medal to top Saudi royal
    http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2017/Feb-12/393277-cia-director-gives-medal-to-top-saudi-royal.ashx

    The heir to Saudi Arabia’s throne has been awarded a medal by the new director of the U.S. Central Intelligence Agency, who honored his counterterrorism work.

    Mike Pompeo, making his first overseas tour since being confirmed as spy agency chief in late January, made the presentation to Crown Prince Mohammed bin Nayef at a weekend ceremony, the official Saudi Press Agency (SPA) said.

  • Palestiniens au Liban : vers la fin de la guerre des chiffres - Maxime PLUVINET - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1033318/palestiniens-au-liban-vers-la-fin-de-la-guerre-des-chiffres.html

    « Dès aujourd’hui (hier), une équipe de 600 chercheurs, libanais et palestiniens, ira récolter des informations. » Hassan Mneimné, président du Comité de dialogue libano-palestinien (connu sous son acronyme anglophone LPDC), donne le ton. L’ancien ministre de l’Éducation, ainsi que les autres intervenants, dont notamment le chef du gouvernement Saad Hariri, sont ici pour parler d’actions concrètes. Cette réunion, parrainée par le Premier ministre, met en effet la dernière touche au processus entamé dès novembre 2016, lorsque les officiels libanais et palestiniens avaient signé un mémoire d’entente pour la mise en œuvre d’une collecte de données statistiques sur les réfugiés palestiniens au Liban.

    Les chiffres – a fortiori concernant les populations – ont souvent accompagné les luttes de pouvoir au pays du Cèdre. L’absence de données précises sur le nombre de Palestiniens et l’évolution de cette population depuis 1948 avaient renforcé la fantaisie. Toutefois les acteurs scientifiques et internationaux ainsi que la volonté politique du gouvernement visent à soutenir ce projet qui « permettra d’éviter les estimations imprécises », insiste Hassan Mneimné.

  • Législatives : Rifi annonce sa candidature à Tripoli - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1030862/legislatives-rifi-annonce-sa-candidature-a-tripoli.html

    L’ex-ministre libanais de la Justice Achraf Rifi a annoncé dans un entretien au quotidien koweïtien al-Qabas sa candidature à Tripoli, au Liban-Nord, en vue des élections législatives prévues en principe en mai.

    « Allez-vous être personnellement candidat à Tripoli (pour les législatives ?) ou allez-vous plutôt soutenir une liste (de candidats) ? », demande le quotidien dans une interview publiée dimanche. « Je serais candidat à Tripoli, ma ville dont je suis fier », a répondu l’ancien directeur des Forces de sécurité intérieure. « Je vais soutenir, notamment politiquement, des listes dans d’autres circonscriptions », a-t-il ajouté.

    Achraf Rifi, qui se revendique adepte de la pensée de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005, est à couteaux tirés avec le fils de ce dernier, l’actuel Premier ministre Saad Hariri, après avoir été proche de la formation qu’il préside, le Courant du Futur.

    Les candidats soutenus par M. Rifi à Tripoli ont remporté les dernières municipales, infligeant une défaite à leurs adversaires du Courant du Futur et confirmant le statut d’Achraf Rifi comme une figure principale de la rue sunnite dans la capitale du Liban-Nord.

  • Le nouveau gouvernement libanais

    Les cinq chantiers économiques prioritaires du gouvernement - Céline HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1024762/les-cinq-chantiers-economiques-prioritaires-du-gouvernement.html

    « La BM a estimé à 17 % le pourcentage de PIB imputé à la corruption au Liban », souligne Kamal Hamdan. « La lutte contre la corruption est prioritaire car c’est la crédibilité de l’État qui est en jeu. La corruption a été un problème sous tous les précédents gouvernements, et étant donné que ce sont les mêmes acteurs politiques, le défi sera de montrer que ce gouvernement est capable de mettre en place des institutions bien gouvernées pouvant fournir des services publics en bonne et due forme », explique Badri Méouchi, président de la Lebanese Transparency Association. Selon lui, quatre textes de loi pour la lutte contre la corruption doivent être adoptés, et surtout appliqués. Le texte sur l’accès à l’information, la proposition de loi sur les lanceurs d’alertes, mais aussi la loi sur l’enrichissement illicite ou le texte permettant la création d’une commission anticorruption nationale. « Le fait que ce gouvernement résulte d’une entente entre tous les partis politiques est encourageant, cela pourrait suggérer un consensus sur les grands dossiers. Mais l’histoire a pour l’instant prouvé que c’est généralement l’inverse... Nous espérons que ce sera la fin de la paralysie politique car il reste beaucoup à faire », ajoute-t-il.

    #corruption #Liban

    • toujours sur le thème de la corruption, le commentaire de Scarlett Haddad :

      Avec les fonctions qui leur sont confiées, les ministres d’État ne sont donc pas choisis pour compléter seulement le nombre, selon les équilibres confessionnels et politiques adoptés dans la composition du gouvernement. Ils ont des rôles précis qui ont déjà des titres intéressants. Nicolas Tuéni est ainsi ministre d’État pour la lutte contre la corruption, sur l’insistance du chef de l’État qui a fait de ce thème son principal cheval de bataille. Quelle sera la mission exacte de M. Tuéni et comment pourra-t-il la concrétiser ? Il est sans doute trop tôt pour répondre à ces questions. Mais le fait même d’avoir voulu créer ce ministère est une initiative positive.

      http://www.lorientlejour.com/article/1024814/un-gouvernement-pour-preparer-les-elections.html

    • La même poursuit ses commentaires positifs concernant les droits de l’homme, et ceux des femmes :

      Il y en a d’autres, comme le ministère d’État chargé des Droits de l’homme, confié à Ayman Choucair. Les plus sceptiques pourront dire qu’il ne suffit pas de donner un titre, encore faut-il lui donner un contenu. De toute façon, un pas en avant a été accompli à ce niveau et celui des Droits de la femme, puisque le ministre d’État Jean Oghassabian a été chargé de ce dossier. Le fait remarquable dans cette information, c’est que le ministère des Droits de la femme a été confié à un homme. Pour certaines associations féminines, c’est une nouvelle preuve du fait que le dossier de la femme reste au Liban sous la coupe des hommes. Au contraire, on peut voir dans cette désignation une volonté réelle d’améliorer la présence de la femme dans tous les domaines en renforçant ses droits. D’ailleurs, dans la déclaration faite après l’annonce de la formation du gouvernement, le Premier ministre Saad Hariri a insisté sur sa volonté d’améliorer la condition de la femme en général et dans le domaine politique en particulier. Il a même promis de tout faire pour obtenir l’adoption du système de quota féminin pour les prochaines législatives.

      #femmes #élection

  • Une plainte juridique contre Saad Hariri : la crise des dettes s’aggrave – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/152539

    Cette annonce survient quelques jours après la publication par le site des affaires économiques Bloomberg et l’agence Reuters d’une nouvelle selon laquelle le groupe financier « Samba » a rejeté une proposition de Saudi Oger de geler le remboursement de ses dettes, entrainant l’arrêt des négociations entre la société et ses créanciers. Ces derniers réclament en effet de Saudi Oger de payer des dettes d’un montant de 13 milliards de riyals (soit 3,47 milliards de dollars).

    Cette mesure constitue un coup dur pour Saudi Oger, bien que le royaume ait adopté un plan pour régler toutes les cotisations en retard des entrepreneurs, avant la fin de l’année en cours. Le ministère des finances saoudien a en effet commencé à verser les cotisations aux sociétés, dont celle de Saad Hariri.

    Ce qui est étrange c’est que ces mesures ont suivi la nomination de Saad Hariri au poste du Premier ministre libanais. Elles coïncident aussi avec des rassurances saoudiennes comme quoi le royaume ne veut pas que Saudi Oger tombe en faillite, et avec la vente des actions de Saudi Oger dans la banque arabe, d’une valeur d’un milliard et de 200 millions de dollars.

    #liban

  • Michel Aoun à Baabda. Les défis d’un mandat
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17314-michel-aoun-%C3%A0-baabda-les-d%C3%A9fis-dun-mandat?issue_id=253

    Au cas où M. Berry décide finalement de participer au gouvernement, commencera alors le processus de la formation, qui est loin d’être une sinécure. La question du tiers de blocage, accordé depuis les accords de Doha au 8 mars, fera l’objet d’intenses tiraillements. Deux scénarios sont envisagés : le premier accorde un tiers de blocage aussi bien au 8 mars qu’au 14 mars (ou ce qui en reste). Le deuxième ne prévoit pas de tiers de blocage, mais trois blocs ministériels de tailles égales : le 8 mars, le 14 mars et les « centristes », réunis autour du Parti socialiste progressiste (PSP). Le scénario 2 a peu de chance de se réaliser, selon divers milieux politiques.
    Dans l’hypothèse où l’écueil du tiers de blocage est surmonté, un autre obstacle de taille se dressera devant les présidents Aoun et Hariri, celui de la répartition des portefeuilles. C’est à ce stade que les gros appétits se manifesteront. Nabih Berry exige, selon ses sources, le ministère des Finances et celui de l’Energie et de l’Eau. Si ces deux maroquins lui sont attribués, cela signifie que le président Aoun aura décidé de reporter le lancement des réformes défendues par son bloc parlementaires depuis des années, notamment l’extraction des hydrocarbures, la réhabilitation et la modernisation du réseau électrique et l’exploitation des ressources hydrauliques.
    Passé le cap difficile de la répartition des portefeuilles, viendra la rédaction de la Déclaration ministérielle. Il est clair que le Hezbollah n’acceptera aucune allusion à son désarmement ou au retrait de ses troupes de Syrie, et restera attaché à « l’équation d’or » de sayyed Nasrallah, armée-peuple-Résistance. Saad Hariri sait déjà qu’il sera confronté à cette difficulté, qui s’est transformée en casse-tête depuis que l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ont accentué leurs pressions sur le parti chiite. Au lendemain de l’annonce par M. Hariri de son soutien à la candidature de Michel Aoun, le Conseil des ministres saoudien avait d’ailleurs réaffirmé la détermination du royaume « à lutter contre le terrorisme du Hezbollah ».

  • La plaidoirie de Nasrallah pour dissiper les doutes sur l’option Aoun... - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1017043/la-plaidoirie-de-nasrallah-pour-dissiper-les-doutes-sur-loption-aoun.

    Il a ainsi rappelé que le choix d’appuyer la candidature de Michel Aoun à la présidence a été pris il y a plus de deux ans, lorsque ce dernier a annoncé son intention d’être candidat. Il s’agit d’une décision stratégique qui ne souffre d’aucune mise en doute, selon lui. Preuve en est que le Hezbollah a consenti « un grand sacrifice » pour permettre l’arrivée de M. Aoun à la présidence, qui consiste dans l’acceptation du retour de Saad Hariri au Sérail. Les sources proches du Hezbollah rappellent à cet égard qu’en 2011, après avoir fait chuter le gouvernement de Saad Hariri en janvier, Hassan Nasrallah avait reçu la visite urgente des ministres des Affaires étrangères du Qatar et de la Turquie. Les deux hommes lui proposaient une série d’acquis, concrétisés par un document portant la signature de M. Hariri lui-même, moyennant le retour de ce dernier à la tête du gouvernement. En dépit de ces appâts, Hassan Nasrallah avait refusé la proposition, pour ce qu’il avait alors qualifié de « position de principe ». Or, il est revenu sur sa décision récemment et il a accepté le retour de Saad Hariri au Sérail, avec pour seule contrepartie l’élection de Michel Aoun à la présidence. C’est en ce sens que le patron du Hezbollah a considéré que son parti a fait un grand sacrifice pour faciliter l’élection de son allié stratégique, le général Aoun.

  • Pour faire intelligent, ces derniers jours, tu dois pondre un article expliquant que Saad Hariri, en soutenant la candidature de Michel Aoun, s’est coupé de la base « anti-syrienne » du « bloc sunnite » de son parti.

    Alors bon, avant de soutenir la candidature de Aoun, le premier candidat du « bloc sunnite » de Hariri était Samir Geagea, le leader du parti le plus violemment islamophobe de la région. Puis le candidat du « camp anti-syrien » de Hariri a été Sleimane Frangié, qui est toujours heureux de rappeler qu’il est un ami d’enfance de Bachar Assad.

    Et ils auraient attendu le choix de Aoun pour tiquer, ses militants du « bloc sunnite anti-syrien » ? (Ces doctes articles de haute tenue politico-politicienne omettent tous de te rappeler les déboires financiers de Saad et du courant du Futur, lesquels ne paient plus leurs factures depuis des années…)

    • D’apres Al Akhbar, c’est parce que etre contre Aoun est trandy :

      لماذا لم يصفق « باشو » لميشال عون؟ | الأخبار
      http://www.al-akhbar.com/node/267288

      Trendy.
      الهجوم على ميشال عون «ترِندي». والكلمة، تعني حدوث «اتجاه» ينمو ويتعاظم، بحيث يصير التعارض معه خطاً كبيراً. والترِند موضة «ليبرالية» تجد حرية الحركة والتطور في المجتمعات «الديموقراطية»، أو التي تفترض أنها كذلك. لبنانياً، يمكن الحديث عن لحظة هزيمة ساطعة لقوى يمثّل ميشال عون كل ما لا ترغب به.

  • #Michel_Aoun, président libanais symbole d’une transition interne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/311016/michel-aoun-president-libanais-symbole-dune-transition-interne

    Après deux ans et demi sans chef d’Etat, le parlement a élu Michel Aoun, grâce au soutien affiché par Saad Hariri, chef du parti politique le Courant du futur et de la majorité au Parlement.

    #International #chrétiens_maronites #Liban #Proche-Orient #Syrie

  • Le président que le #Liban n’attendait plus : le dessous ultra-géopolitique de la très probable élection de Michel Aoun
    http://www.atlantico.fr/decryptage/president-liban-dessous-ultra-geopolitique-tres-probable-election-michel-a

    La #France a-t-elle influencé Saad Hariri en faveur de Michel Aoun ?

    [Fabrice Balanche :] Non, bien au contraire. C’est l’évolution de la situation en #Syrie en faveur de Bashar al-Assad et la levée du véto saoudien qui sont responsables du déblocage de la présidentielle libanaise. Alain Juppé a récemment déclaré au quotidien italien La Repubblica : « La voix de la France ne pèse plus. Nous avons été laissés en marge de nombreuses négociations ». Cela vaut malheureusement aussi pour le Liban.

  • La montée des enchères - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1014376/la-montee-des-encheres.html

    Ces parties se basent aussi, pour conforter leur position, sur deux constantes dans la politique actuelle du Hezbollah : d’abord l’entente interchiite, qui est une ligne rouge pour cette formation. Hassan Nasrallah l’a répété dans son discours d’hier, s’étendant même sur cette question. Par conséquent, le Hezbollah n’a aucunement l’intention de mécontenter le président de la Chambre pour ne pas provoquer des troubles internes au sein de la communauté chiite. L’accord entre le Hezbollah et Amal, en dépit de leurs divergences sur plusieurs dossiers, reste une constante et une priorité dans leurs politiques respectives internes. Le second élément est l’annonce indirecte faite par le Hezbollah de son refus d’un package deal global au sujet de l’étape qui suivra l’élection présidentielle et la désignation du Premier ministre, préférant traiter chaque dossier indépendamment de l’autre, le moment venu. Ce qui montre que chaque décision qui suivra la désignation de Saad Hariri à la présidence du Conseil devrait faire l’objet de longues négociations et devrait donc entraver la mission de ce dernier.

  • L’appui de Hariri à Aoun, un tournant majeur dans l’histoire de la crise présidentielle - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1013959/lappui-de-hariri-a-aoun-un-tournant-majeur-dans-lhistoire-de-la-crise

    Que réservent les prochains jours encore à Michel Aoun ? De toute évidence, le chef du CPL ne jouit pas de l’appui de tous les députés du courant du Futur. Certains l’ont dit ouvertement, comme MM. Siniora et Makari, d’autres l’ont dit par leur absence comme Ahmad Fatfat et Ammar Houry. En gros, une petite dizaine des députés de ce bloc sur 34 ne suivront pas leur chef dans son appui à Michel Aoun. Citons Fouad Siniora, Ahmad Fatfat, Ammar Houry, Nidal Tohmé, Mouïne Merhabi, Amine Wehbé, Farid Makari et Riad Rahal. On est presque dans une fronde, malgré l’affection quasi paternelle qui transparaît dans les propos de Fouad Siniora assurant qu’il ne lâchera pas le fils de son ami Rafic Hariri.

    Côté Marada, Salim Karam, député de Zghorta, a regretté, non sans ironie, l’énorme temps perdu par Saad Hariri à se rallier à la candidature du général Aoun. « Il aurait dû choisir son candidat une bonne fois pour toutes, a-t-il confié à L’OLJ, il aurait ainsi épargné au pays cette longue crise. »
    Dans ce contexte, Sleiman Frangié reste-t-il dans la course ? « Oui et pourquoi se retirerait-il ? » répond M. Karam, qui relève que « le chef des Marada n’est pas seul » et que « des alliances politiques sur lesquelles il mise beaucoup se manifesteront le jour de l’élection ».

    L’augmentation des chances d’arrivée de Michel Aoun à Baabda n’a pas fait, cependant, que des contents et des mécontents. Dans les milieux diplomatiques, elle a fait des circonspects et certains n’ont pas caché leur inquiétude de voir élu un président qui appartient à un camp, et non un centriste. Ils y ont vu « un mauvais signe », une donnée susceptible d’accroître les possibilités de voir le Liban entraîné dans la confrontation entre les axes régionaux.

  • Je sais que tu t’en fous : Hariri soutient officiellement la candidature de Aoun :
    http://www.lorientlejour.com/article/1013804/hariri-annonce-officiellement-son-soutien-a-la-candidature-de-aoun.ht

    « J’annonce aujourd’hui la décision de soutenir la candidature du général Michel Aoun à la présidence de la République. C’est une décision qui découle de la nécessité de protéger le Liban, son système (politique) et l’Etat », a déclaré Saad Hariri dans un discours. « Cet accord me permet d’être optimiste sur l’après-présidentielle (...) de sorte à prémunir notre pays des flammes qui nous entourent ».

  • Nasrallah appelle à une entente générale sur la présidentielle - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1012144/nasrallah-appelle-a-une-entente-generale-sur-la-presidentielle.html

    Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est apparu mardi soir en personne dans le complexe Sayed al-Chouhada’ dans la banlieue-Sud de Beyrouth à la veille de la commémoration de l’Achoura, abordant durant son discours la situation en Syrie, au Yémen et au Liban.

    La commémoration de l’Achoura est la plus importante du calendrier chiite. Les pèlerins pleurent leur martyr Hussein, assassiné en 680 par les troupes du calife omeyyade Yazid durant la bataille de Kerbala. Selon la tradition, l’imam Hussein a été décapité et son corps mutilé, ce que de nombreux fidèles commémorent par des actes d’auto-flagellation. Des pèlerins chiites du monde entier visitent chaque année son mausolée à Kerbala, situé à 80 km au sud-ouest de Bagdad.
    Des millions d’autres, du Liban à l’Asie, commémorent la mort de l’imam dans leur pays respectifs, s’adonnant aussi à une kyrielle de rituels. Certains se flagellent le dos, d’autres se frappent la tête avec une épée jusqu’à ce leur visage et leur vêtement immaculé soient recouverts de sang.

    « Le choix du Hezbollah a toujours été clair »

    Sur le plan local, le leader chiite a appelé à une entente générale sur l’élection présidentielle, laissant ainsi entendre qu’un accord bilatéral entre le Courant du Futur et les aounistes ne suffirait pas.

    « Durant les dernières semaines, le pays a été témoin d’événements politiques positifs concernant l’élection présidentielle libanaise. Il était question d’un accord ou d’un soutien du chef du Courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature du général Michel Aoun. Tout développement politique positif qui aboutit au résultat souhaité obtient notre soutien et nos encouragements, et nous reconnaissons le courage de ceux qui sont responsables de ces développements », a-t-il déclaré, en allusion à M. Hariri.

    Michel Aoun, fondateur du Courant patriotique libre est jusqu’ici soutenu en principe par son allié, le Hezbollah, ainsi que par les Forces libanaises de Samir Geagea. Le chef des Marada, Sleiman Frangié, est soutenu par le Courant du Futur de Saad Hariri. Néanmoins, plusieurs rumeurs, démenties à ce stade par le Courant du Futur, laissent penser que M. Hariri pourrait finalement appuyer la candidature de M. Aoun.
    Michel Aoun et Sleiman Frangié sont tous deux issus de la coalition du 8 Mars qui gravite autour du Hezbollah.

    « Le choix du Hezbollah a toujours été clair. Nous avons annoncé, il y a deux ans, jour pour jour, notre soutien à Michel Aoun, qui est un candidat naturel. Nous avons choisi de boycotter les séances électorales dans le cas où nous n’avons pas la garantie de l’élection de Michel Aoun à la présidence. Ceci est notre droit naturel et légal. Même si nous élisons un président, on dira encore que le Hezbollah ne voulait pas de président et qu’il a été obligé de voter pour lui », a lancé le leader chiite.
    « Nous avons fait l’objet de beaucoup de pression régionales et internationales et il y a eu des contacts afin que nous retirions notre soutien à Michel Aoun », a-t-il déclaré, avant d’affirmer que sa formation est « accusée depuis deux ans de paralyser la présidentielle, le Parlement, et le gouvernement. D’aucuns veulent la discorde entre le Hezbollah et ses alliés, le CPL, Amal et les Marada. Ils ne se soucient pas de l’élection d’un chef de l’Etat ».

  • L’optimisme présidentiel et ses bémols - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1011566/loptimisme-presidentiel-et-ses-bemols.html

    Toutefois, les sceptiques continuent à avoir des doutes sur cet apparent désintérêt régional à l’égard du dossier libanais. Ils avancent pour argument le fait que Saad Hariri ait décidé de mener une nouvelle tournée de concertations régionales (notamment avec les dirigeants saoudiens) avant d’annoncer officiellement sa décision. Pourquoi entreprendrait-il une telle démarche si l’Arabie saoudite lui avait réellement donné une carte blanche sur ce dossier ? Ensuite, pourquoi a-t-il déclaré à partir de Moscou, où il s’est rendu pour y tâter le terrain présidentiel, que le Hezbollah est en train d’entraver l’élection d’un président, faisant croire que ses interlocuteurs russes partagent son opinion ?

    Comment peut-il maintenir ses positions hostiles à l’égard du Hezbollah et accepter d’élire le candidat que cette formation appuie ? Plus même, dans le contexte régional actuel, où les tensions ne cessent de s’amplifier entre Riyad et Téhéran, comment le Liban pourrait-il se doter d’un président qui maintient son alliance avec le Hezbollah ? Les difficultés internes de Saad Hariri sont-elles suffisantes pour justifier sa volte-face, sachant que les dossiers conflictuels restent très nombreux et peuvent difficilement être résolus par la seule bonne volonté du président et du Premier ministre... Autant de questions qui mettent un bémol à l’optimisme ambiant.

  • Pour Achraf Rifi, Saad Hariri est « terminé » - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1006957/pour-achraf-rifi-saad-hariri-est-termine.html

    « Saad Hariri est terminé. Les sunnites attendent un nouveau Hariri ».

    Ca tombe bien : Chirac est à l’hôpital, Saad va pouvoir récupérer l’appartement de papa avec vue sur la Seine. L’ancien président de la République vit ’temporairement" depuis bientôt dix ans dans les meubles d’un affidé de l’Arabie saoudite...

  • La petite phrase de Nasrallah sur la présidence, une brèche ou un piège ? - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1001785/la-petite-phrase-de-nasrallah-sur-la-presidence-une-breche-ou-un-pieg

    Samedi, pour la première fois, Hassan Nasrallah a donc ouvertement lié les deux fonctions, la présidence de la République et la présidence du Conseil, évoquant la possibilité d’un accord sur les deux qui amènerait Michel Aoun à Baabda et Saad Hariri au Sérail. Il a voulu ainsi montrer sa bonne volonté et faciliter l’élection du général Aoun, puisqu’il n’a pas précisé qu’il fallait mener des négociations sur le choix du futur Premier ministre et, par conséquent, discuter des conditions de l’acceptation de Saad Hariri ou d’un autre. Pour le Hezbollah, qui se considère actuellement victime d’une campagne internationale, régionale et locale visant à l’isoler politiquement et à l’encercler économiquement et financièrement, il s’agit d’une concession importante puisque la seule contrepartie qu’il exige pour accepter le retour de Saad Hariri au Sérail est que ce dernier vote pour Michel Aoun à la présidence. En même temps, Hassan Nasrallah montre qu’il a une grande confiance dans « le général », puisque sa seule élection est considérée comme une garantie pour lui, bien qu’en réalité, les pouvoirs du président de la République soient assez limités.

  • 0.3% of Lebanese Own 50% of Lebanon
    https://stateofmind13.com/2015/02/18/0-3-of-lebanese-own-50-of-lebanon

    The story is in how that money is actually divided on the 4.3 million Lebanese living here.

    Out of all those $91 billion, 0.3% or approximately 8000 people of the estimated workforce according the study own about half (48% to be exact), which is approximately $44.6 billion. Meanwhile, 99.7% of Lebanese own slightly more than half at $46.4 billion.

    […]

    Lebanon’s Gini score is 85.6. a score of 85.6 places Lebanon 6th worldwide in terms of wealth inequality behind Ukraine, Denmark, Kazakhstan, Seychelles and Russia.

    The story doesn’t end here. Even among those 0.3%, there are disparities. That 0.3% basically any Lebanese who has an estimated wealth above $1million. But who actually owns most of the country? The answer is two families: The Hariri and the Miqatis.

    According to the Forbes latest list of billionaires, there are 6 Lebanese on the list whose ranking ranges from 530 worldwide to 1478. Two of those 6 are the Miqati brothers. The other 4 are the Hariri brothers, including former PM Saad Hariri. Their cumulative wealth is estimated, according to Forbes, at $12.6 billion. This is 30% of the total wealth owned by those 0.3% of Lebanese – except it’s owned by just 6 men.

  • Imad Hout, député de la Jamaa islamiya. « Washington est derrière le putsch en Turquie »
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16694-imad-hout-d%C3%A9put%C3%A9-de-la-jamaa-islamiya-washington-est-de

    Quelles sont les répercussions de ce coup militaire raté sur le Liban ?
    Il n’y en aura pas. Rappelons qu’actuellement, notre pays n’est pas sur la liste des priorités régionales et internationales. Les grandes puissances souhaitent simplement que le Liban ne constitue pas une source d’instabilité sécuritaire et elles insistent donc sur la préservation du statu quo sur ce plan. A cause des politiciens qui gouvernent ce pays, nous ne sommes plus en mesure de décider du sort de notre nation, nous subissons les diktats de l’étranger. Cela est d’autant plus vrai que les chrétiens, premiers concernés par l’échéance présidentielle, participent à son blocage et ne facilitent pas l’élection. D’autre part, les craintes de l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, de voir le pays s’effondrer le poussent à faire sans cesse des compromis, donnant plus de liberté au Hezbollah pour le contrôle du pays. Seule une application à la lettre des accords de Taëf est susceptible de mener le Liban vers l’instauration d’un Etat civil. Mais le Hezbollah tente par tous les moyens de paralyser les institutions pour arriver à un nouveau pacte national qui lui attribuera plus de pouvoirs. Pour rassurer toutes les communautés, le pacte national prévoit l’instauration d’un Sénat. Il faut séparer le religieux de la politique et gouverner le pays loin de toutes les mentalités communautaires ou confessionnelles.

  • Le Hezbollah, une force contre-révolutionnaire
    http://www.contretemps.eu/interventions/hezbollah-force-contre-r%C3%A9volutionnaire
    http://www.contretemps.eu/sites/default/files/images/liban-manifs.large.jpeg

    Le Hezbollah a été et reste l’objet de débats vigoureux parmi les chercheurs et entre les différents courants de « gauche » au Moyen Orient et à travers le monde. Certains considèrent encore et toujours le mouvement fondamentaliste islamique libanais comme « anti-impérialiste », estimant qu’il représente une variante arabe de la « théologie de la libération » (qui s’est développée en Amérique latine), en visant une plus grande justice sociale et une réaffirmation de l’identité nationale libanaise face à « l’invasion des valeurs étrangères ».

    Cette vision, soutenue principalement au Moyen Orient par les mouvements de la gauche traditionnelle issues du stalinisme, et certains issus de courants maoistes ou du nationalisme arabe, a été de plus en plus remis en question au fil des années, et surtout après le début des soulèvements populaires dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN). Cet article de Joseph Daher vise à montrer que le Hezbollah est devenu une force contre-révolutionnaire en raison de son opposition à tout changement radical et progressiste au Liban mais aussi au-delà, en particulier en Syrie, en participant à la répression du mouvement populaire syrien aux côtés du régime d’Assad.

    #Hezbollah #moyen-orient #Liban #contre-révolution #Syrie #Assad

    • Je ne trouve pas ça très bon (mais je suppose que ce n’est pas très surprenant)…

      (1) L’auteur (Joseph Daher) tient un blog sur la Syrie :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com
      que je n’ai jamais trouvé bien intéressant. Notamment depuis un article de légitimation de l’« opposition armée » en Syrie que j’avais trouvé particulièrement naïf à l’époque (septembre 2012) :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2012/09/19/nature-role-et-place-de-la-resistance-armee-en-syrie
      Pour rappel, deux mois plus tôt, on avait déjà des choses très claires telles que ceci :
      https://seenthis.net/sites/141310

      Mais l’idée principale ici est que l’auteur se positionne comme un révolutionnaire syrien et part donc de la dénonciation du rôle du Hezbollah dans la répression en Syrie. Le fait qu’il extrapole cette position à une analyse politique du rôle du Hezbollah au Liban le fait, à mon avis, largement passer à côté du sujet. Le titre condense cette difficulté : considérant que le Hezbollah est une force « contre-révolutionnaire » en Syrie de par son rôle en faveur du régime dans la crise syrienne, l’auteur extrapole à « force contre-révolutionnaire » tout court, c’est-à-dire politiquement, socialement et économiquement au Liban. C’est une généralisation qui existe à gauche depuis l’implication du Hezbollah en Syrie (par exemple Fawwaz Traboulsi), et pourquoi pas, mais ça me semble important de le préciser ici, parce que ça amène une certaine forme de « démonstration ».

      (2) Je l’ai déjà écrit dans un article de 2006 :
      http://tokborni.blogspot.fr/2006/12/des-ides-trop-simples-pour-les.html
      Personnellement je n’ai jamais rencontré de gauchiste libanais (mais je ne connais pas tous les gauchistes libanais…) qui soutienne que le Hezbollah serait réellement un force progressiste. Même le PCL (qui, je suppose, rentre dans la catégorie de ce que l’introduction de l’article qualifie d’« issue du stalinisme »), cité en 2006, abordait explicitement la question et son rapport critique. Et je pense que depuis 2006, sa position est encore plus « distanciée » quand à ses espoirs que le Hezbollah soit une force de progrès social. (Mais il ne faut pas non plus nier certains aspects caractéristiques de développement social et de sérieux dans la reconstruction, ni les réduire à de pures considérations sectaires.)

      L’introduction de l’article prétend d’ailleurs qu’il y aurait des mouvements de gauche qui admireraient dans le Hezbollah « une réaffirmation de l’identité nationale libanaise face à “l’invasion des valeurs étrangères”. » Je serais vraiment curieux de savoir qui sont ces mouvements progressistes au Liban qui attendraient réellement que le Hezbollah (islamiste et réactionnaire) s’occupe de la question des « valeurs » dans la société…

      (3) Il y a une malhonnêteté logique dans l’article : il est reproché au Hezbollah de ne pas être ce qu’il n’est pas (un parti socialement progressiste), en occultant ce qu’il est avant tout (la principale composante de la Résistance libanaise à Israël). Si on prend les soutiens de gauche au Hezbollah, l’adhésion vient très clairement de son rôle de résistance ; pas de son côté force de progrès social (ce qui relèverait d’une naïveté sidérante).

      (4) Le premier développement (Le Hezbollah, une base sociale en mutation) n’est pas intéressant, mais surtout très tordu du point de vue logique. En gros, prétendre que le Hezbollah s’embourgeoise parce qu’il est remporte des élections professionnelles chez les pharmaciens. Mais si l’on accepte que le motif de soutien au Hezbollah est d’être la Résistance, et non son (très hypothétique) positionnement anti-capitaliste, ça n’a rien de surprenant. Ce n’est pas un parti de lutte des classes (c’est un parti islamiste, come on…), c’est un parti dont l’identité et la communication sont toutes entières basées sur la résistance, notion qui traverse toutes les classes sociales.

      Cette dénonciation de l’embourgeoisement serait plus pertinente s’il parvenait à expliquer que la popularité du Hezbollah est en baisse dans les classes populaires (ce qui constitue plutôt le fond de commerce d’un Lokman Slim), mais évidemment ce n’est pas le cas.

      Sauf à tordre carrément les citations pour faire leur faire dire n’importe quoi :

      Ces caractéristiques de l’évolution de la représentation politique et de la base sociale du Hezbollah indiquent que même si l’organisation continue d’attirer le soutien de personnes issues de toutes les couches de la société, ses priorités sont de plus en plus orientés vers les plus hautes strates de celle-ci. Le député Ali Fayyad a reconnu cette tendance en 2010, quand il a fait remarquer que « le Hezbollah n’est plus un petit parti, c’est une société entière. Il est le parti des pauvres, oui, mais en même temps il y a beaucoup d’hommes d’affaires en son sein, nous avons beaucoup de gens riches, certains issus de l’élite »

      Je ne vois pas en quoi la déclaration « reconnaît » le changement de « priorités vers les plus hautes strates ».

      (5) Autre difficultés de cette partie :

      1. occulter le fait que la lutte contre le Hezbollah se fait, de manière tout à fait ouverte, avec la volonté de punir économiquement les populations suspectées de le soutenir (et ceci de manière tout à fait confessionnelle : les chiites et les chrétiens) ; parler de l’embourgeoisement des soutiens au parti dans ces conditions relève à mon avis de la rigolade…

      2. ne pas évoquer les sanctions économiques contre les soutiens au Hezbollah, la traque internationale contre ses financements, et les règles draconiennes imposées aux banques libanaises ; ce qui pose deux difficultés logiques : (a) mettre au même niveau l’embourgeoisement du 14 Mars et du Hezbollah, dans ces conditions, relève à nouveau de la rigolade ; prétendre que la « fraction chiite de la bourgeoise » soutiendrait désormais le parti parce qu’elle y trouverait un intérêt financier direct est du plus haut comique ; (b) évoquer les « affaire des corruption » quand, de fait, toute forme de financement de la Résistance libanaise est considérée comme criminelle, bon…

      (6) La partie « L’État confessionel et bourgeois » est un peu plus pertinent, mais pas transcendant non plus. Le Hezbollah est fondamentalement un parti islamiste chiite, je ne vois pas qui – surtout à gauche – irait croire qu’il ne serait pas confessionnel.

      Une fois qu’on a écrit ceci :

      À la lumière de ces développements, il est évident que le Hezbollah ne constitue pas et d’aucune manière, cela depuis un certain temps désormais, un défi pour le système confessionel et bourgeois libanais. »

      je ne vois pas ce qu’il y aurait à ajouter (en dehors du fait que la tournure « à la lumière de ces développements » est d’une remarquable naïveté : parce qu’« avant », ce n’était pas déjà clairement le cas (en réalité, beaucoup pensent, ou espèrent, qu’avec Nasrallah et certaines déclarations suite à la guerre de 2006, toute une partie de la rhétorique du Hezbollah a progressé dans le sens de l’acceptation des orientations politiques de ses alliés).

      Je ne sais pas ce qu’un lecteur pourra comprendre de la citation de Mehdi Amel sur les « couches non hégémoniques » cherchant à occuper des « positions hégémoniques ». Le lecteur pourra avantageusement se référer à la source de cette citation :
      http://revueperiode.net/de-lantifascisme-au-socialisme-strategie-revolutionnaire-dans-la-guerr
      Ce que je suppose (parce que vraiment j’ai rarement vu une utilisation aussi obscure d’une citation totalement jargoneuse), c’est que le Hezbollah reste un parti visant à « rééquilibrer » le confessionnalisme libanais, et non à le supprimer. Si c’est ça, je suis d’accord, mais il me semble assez évident qu’un parti confessionnel est, dans la lutte contre le confessionnalisme politique, bien plus du côté du problème que du côté de la solution.

      Cependant, en reprochant au Hezbollah de ne pas avoir soutenu certains mouvements (« You Stink » en 2015, les mouvements syndicaux précédemment, les difficultés de Charbel Nahas au gouvernement, etc.), je pense qu’il entre à nouveau dans des difficultés. Certes je ne doutes pas que le Hezbollah soit une force socialement et économiquement peu progressiste, mais on ne doit pas non plus occulter que :

      1. le Hezbollah étant « en politique » avec pour souci premier d’être une force politique qui « protège les armes de la Résistance », il devrait être assez évident qu’il aura énormément de mal à soutenir des mouvements qui ne mettent pas clairement en avant leur soutien ouvert à la Résistance (et sinon, oui, par ailleurs je pense qu’il a parfois une tendance paranoïaque dans son approche des mouvements qu’il ne contrôle pas directement) ;

      2. le Hezbollah étant un parti religieux, conservateur, et pas tellement progressiste sur la plupart des questions de gauche (et c’est évident dès ses origines), non seulement il me semble très naïf de lui reprocher ce qu’il n’est pas, mais surtout je trouve très dangereux d’exiger de lui, notamment pour les mouvements de gauche, qu’il s’implique plus en politique et qu’il se mêle de valeurs et d’économie. Les gens de gauche que je fréquente au Liban, pour la plupart, se réjouissent de l’existence d’une telle Résistance, mais pour le reste préfèrent que le Hezbollah ne se mêle pas trop de politique, en dehors de soutenir ses alliés qui protègent le rôle de la Résistance.

      (7) Toute la partie « Idéologie » me semble peu intéressante, en ce qu’elle prétend expliquer des évidences absolues pour les mouvements de gauche libanaise.

      Ainsi :

      La lutte contre la détérioration des conditions d’existence du peuple libanais a toujours été subordonnée à la reconnaissance de la légitimité de la structure armée du Hezbollah, et c’est la raison pour laquelle le Hezbollah a appelé Saad Hariri – à plusieurs reprises – à rechercher des collaborations conjointes et une participation à un gouvernement fondé sur les accords que le parti avait conclus avec son père, Rafiq Hariri. Cela était compris de la manière suivante : le Hezbollah s’occupe de la « résistance » à Israël et Hariri prend en charge les politiques économiques et sociales du pays, chacun n’interférant pas dans les affaires de l’autre27.

      mais à nouveau, le fait que le Hezbollah est une Résistance armée et que sa participation politique au Liban devrait uniquement se préoccuper de protéger l’existence de cette résistance (dans un pays où des milliards de dollars sont injectés pour détruire militaire, économique et politiquement, cette résistance), ne devrait pas chagriner des gens de gauche (qui, eux, devraient se charger du progrès social). Vouloir à tout prix que des islamistes notoirement conservateurs soient le fer de la lance du progrès social au Liban me semble une idée totalement farfelue.

      (8) La partie du texte sur le rapport du Hezbollah aux processus révolutionnaires n’est pas transcendant, surtout qu’il s’agit d’arriver à ceci :

      La prétention du Hezbollah à exprimer sa solidarité avec les opprimés du monde entier est en grande partie basée sur les intérêts politiques propres du Hezbollah, qui sont eux-mêmes étroitement liés à ceux de l’Iran et du régime d’Assad en Syrie. Voilà pourquoi la confrontation militaire entre le Hezbollah et Israël, qui a été au cœur de son identité, a été subordonné aux intérêts politiques du parti et de ses alliés régionaux. L’armement du Hezbollah a été de plus en plus orienté vers des objectifs autres que la lutte militaire contre Israël, selon les contextes et les périodes, y compris des attaques militaires contre d’autres partis politiques à l’intérieur du Liban ou la prévention de tout acteur de résistance autre que le Hezbollah au Sud-Liban.

      La défense de l’ « axe de la résistance » et de l’appareil armé du parti a été utilisée par le Hezbollah comme un outil de propagande pour justifier la politique et les actions du parti, le dernier exemple étant son intervention militaire en Syrie sous le prétexte de défendre la « résistance » contre le « projet américano-israélien-Takfiri ».

      Tout cela est, dans la littérature pro-rebelles en Syrie, d’une banalité absolue. (Le phrase « des attaques militaires contre d’autres partis politiques à l’intérieur du Liban ou la prévention de tout acteur de résistance autre que le Hezbollah au Sud-Liban » est tellement orientée et fausse que c’en est un peu effrayant.)

      Ramené au Liban (sujet central de l’article), un aspect de cette rhétorique revient à reprocher au Hezbollah ne pas être en guerre ouverte contre Israël depuis 2006. Une position que je trouve bien dangereuse…

      (9) Grosso modo, le Hezbollah n’est pas « anti-impérialiste » et pas tellement la « résistance », tout ça c’est un alibi. C’est juste qu’Israël, les États-Unis, les pays européens quand ils s’alignent sur la droite israélienne, les pétromonarchies du Golfe… dépensent des milliards de dollars, de manière continue, pour tenter de le faire disparaître. (L’occulation des impératifs stratégiques et géopolitiques dans la région est une constante de ce genre de littérature.)

      (10) Une importante occultation dans ce texte (là encore très classique), est de reprocher les slogans et les comportements sectaires du Hezbollah, sans évoquer une situation géopolitique dans laquelle l’excitation sectaire anti-chiite est une des armes centrales et permanentes déchaînées par les médias du Golfe, les prédicateurs salafistes, le 14 Mars libanais, les propagandistes de la rébellitude syrienne, etc.

      Alors certes le sectarisme c’est mal, mais ne pas replacer l’évolution du discours du Hezbollah, depuis 2011, dans un environnement d’agitation sectaire généralisée, et qu’il perçoit comme spécifiquement dirigée contre la Résistance, c’est passer à côté d’une partie du problème.

      Autre aspect : n’extraire que les détails sectaires, et détournés de leur sens (par exemple l’explication, par Nasrallah, de l’intervention pour protéger le sanctuaire de Zaynab, en occultant le fait qu’il l’avait justifiée pour éviter une réaction sectaire incontrôlable des chiites), en occultant les efforts permanents de Nasrallah, dans ses discours, pour éviter les dérives sectaires dans sa propre base.

      (Et pour mémoire, l’auteur de l’article, plusieurs semaines après la bataille d’Alep en 2012, fantasmait encore sur la nature résolument révolutionnaire et démocratique des groupes armés en Syrie. Ce qui fait qu’on est là encore dans une logique très classique, à la Burgat/Caillet.)

      (11) Du charme des considérations théoriques : la Palestine aux calendes grecques :

      La libération de la Palestine et de ses classes populaires est liée de manière étoite à la libération et à l’émancipation des classes populaires dans la région, contre leurs classes dirigeantes et les divers forces impérialistes et sous-impérialistes agissant dans le cadre régional.

      L’auteur est d’ailleurs assez friand du verbiage ultra-daté sur le thème de « la route de Jérusalem passe par… ». En 2014 :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/11/21/voix-de-yarmouk-syrie-et-palestine-une-lutte-commune-

      La libération de Jérusalem commence par la libération de Damas, je le dis en tant que Palestinien qui a grandi en Syrie et à moitié syrien par ma mère.

      ou, encore mieux, en 2013 :
      https://syriafreedomforever.wordpress.com/2013/11/22/le-peuple-syrien-ne-se-soumettra-pas-ni-face-au-regim

      Cela n’empêche pas de soutenir la résistance du peuple palestinien, mais son destin est lié à ceux des peuples la région. La route de la libération de Jérusalem passe par Damas, Beyrouth, Amman, le Caire, Tunis…

      (12) Et pour finir : y a qu’à, faut qu’on… (ou : je viens de me merder ma belle révolution en Syrie, je vais t’expliquer comment la réussir au Liban).

      En termes plus positifs, il faut chercher à construire un grand mouvement liant les questions démocratiques et sociales, s’opposant à toutes les forces impérialistes et sous-impérialistes, tout en favorisant des politiques progressises, une transformation sociale par en bas par la construction de mouvements dans lesquels les individus sont les véritables acteurs de leur émancipation.

  • Entre Joumblatt et Geagea. La loi électorale, la présidence et la Montagne
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16625-entre-joumblatt-et-geagea-la-loi-%C3%A9lectorale-la-pr%C3%A9siden

    En ce qui concerne ses relations avec Riyad, Achraf Rifi a appris par une personnalité politique, en visite récente chez l’ambassadeur Ali Awad Assiri, que la priorité du royaume est toujours à Saad Hariri et qu’il n’a ni l’intention de l’affaiblir ni de l’abandonner, et qu’il n’est pas décidé à appuyer et à renforcer Rifi dans une compétition avec Hariri menaçant le leadership de ce dernier. Le royaume souhaite, au contraire, que Rifi reste aux côtés de Hariri et sous sa coupe.
    Cette même personnalité rapporte que Riyad est satisfait actuellement de Hariri et de ses discours politiques de plus en plus clairs concernant le Hezbollah et l’Iran. L’Arabie appuie également le style qu’il a adopté dans ses relations avec les gens, son travail sur le terrain et le fait de remettre de l’ordre et de réorganiser le Courant du futur et les affaires internes. Rifi aurait répondu qu’il ne s’attendait pas à une réconciliation avec Hariri ni à un retour à des relations telles qu’elles étaient. Il pense même que ce dernier cherchera à l’affaiblir par tous les moyens, convaincu qu’il est le seul et le plus direct danger de porter atteinte à sa popularité et à son leadership. Rifi ajoute que ce qui est demandé à Hariri, s’il veut rectifier la situation, n’est pas de changer de politique mais d’adopter de nouvelles dispositions fermes, de renoncer au soutien à Sleiman Frangié et d’arrêter le dialogue avec le Hezbollah. Il devrait également changer ses conseillers qui l’ont convaincu qu’il fallait briser Rifi s’il veut prendre les rênes du pouvoir, afin d’offrir un exemple et de servir de leçon aux autres… cette situation s’applique également au député Khaled Daher au Akkar.

  • Les options de Hariri. Comment faire pour desserrer l’étau ?
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/16331-les-options-de-hariri-comment-faire-pour-desserrer-l%E2%80%99%C3%

    Cette situation pleine de défis et de pressions impose des changements qui commencent au niveau de l’organisation du Courant du futur. Les résultats des municipales ont montré la faiblesse de la machine électorale bleue. Dans la présente situation, le Futur sera incapable de mener des élections législatives. La tendance se dirige vers l’opération de changements dans les premiers rangs du courant. En parallèle, un règlement de tous les conflits et de toutes les divergences qui se sont proliférés au sein du Futur avec la prolongation de l’absence de Hariri est en vue.
    Il est clair que Saad Hariri est désormais face à un choix imposé par les circonstances. Soit il choisit la cohabitation et l’apaisement avec le Hezbollah, dans le sens qu’il poursuit le dialogue entamé avec lui depuis deux ans et le développe en vue d’un compromis global portant sur la présidence et le gouvernement. A l’intérieur de son courant, cette politique est vivement critiquée. Elle serait l’une des raisons de la victoire d’Achraf Rifi à Tripoli. Soit il décide de passer à la confrontation qui aurait pour conséquence l’arrêt du dialogue et la sortie du gouvernement. Cette option supposerait une escalade dans le discours politique en vue de récupérer la rue sunnite, d’une part, et l’implication dans le conflit régional entre l’Iran, l’Arabie saoudite et le Hezbollah, d’autre part. Hariri craint ce dernier choix. Il est habité par « le complexe » du 7 mai et a l’obsession d’une fitna sunnite-chiite. Entre la cohabitation qui le garde au pouvoir, mais augmente ses pertes avec l’Arabie et la confrontation qui lui rend le leadership et l’exclusivité saoudienne, quel sera le choix de Hariri ? Le premier ou le second… ou encore un troisième que ses proches craignent et qui est celui du retrait de la vie politique ?

  • Présidence : en août ou à la Trinité - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/991842/presidence-en-aout-ou-a-la-trinite.html

    En d’autres termes, si Saad Hariri souhaite revenir à la tête du gouvernement, il doit en discuter avec Michel Aoun, et ce retour passe par l’élection du chef du bloc du Changement et de la Réforme à la présidence.
    Selon des sources concordantes, entre les deux hommes, l’entretien était franc et constructif, et le cardinal a estimé que le projet est sérieux et mérite de se concrétiser. Selon des sources proches de Bkerké, le cardinal Raï qui s’est rendu en France où il a rencontré le président François Hollande en a même parlé avec lui et ce dernier aurait à son tour évoqué cette possibilité avec le chef du courant du Futur qu’il a reçu ultérieurement à l’Élysée. Il lui aurait même conseillé de s’entretenir avec le général Aoun pour un éventuel déblocage du dossier présidentiel. La presse s’est d’ailleurs fait l’écho de ce climat positif... qui attend toujours de se concrétiser.

  • Attentat de Verdun : deux hypothèses et une certitude - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/991298/attentat-de-verdun-deux-hypotheses-et-une-certitude.html

    Mais cette hypothèse se heurte aux arguments suivants : le Hezbollah est un parti structuré et réfléchi qui n’a pas l’habitude de réagir à chaud. De plus, il n’est pas sans savoir que dans le contexte actuel, il sera le premier à être pointé du doigt, augmentant les campagnes menées contre lui et rendant plus difficile sa situation interne et celle de ses alliés. Il pourrait prendre ce risque si, d’une part, il était réellement acculé et, d’autre part, sa démarche pouvait servir à quelque chose. Ce qui n’est pas vraiment le cas, puisque le gros des sanctions vient essentiellement des États-Unis et ce n’est pas une petite explosion devant une banque qui pourrait faire changer d’avis le Congrès américain.

    La seconde hypothèse devient ainsi plus crédible sachant qu’un accord discret aurait été conclu entre la commission formée par le Hezbollah pour gérer cette crise et le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé pour limiter autant que possible les dégâts pour le parti et ses proches. Des comptes appartenant à des membres du Hezbollah ont été ainsi rouverts après avoir été clôturés. Dans ce contexte, il est possible qu’une partie locale, ou autre, cherche à faire échouer cet accord pour augmenter la pression sur le Hezbollah. Cette partie aurait donc placé l’explosif devant le siège de la banque pour faire accuser le Hezbollah et exacerber les dissensions confessionnelles, poussant aussi le chef du courant du Futur, Saad Hariri, à une plus grande radicalisation dans ses positions.