person:saddam hussein

  • Isis extends deadly reach with suicide bombing in Kurdish capital
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/isis-extends-its-deadly-reach-with-suicide-bombing-in-kurdish-capital

    The failure of the Kurdish peshmerga to defend its positions in August when attacked by Isis had already created doubts among Kurds about the military effectiveness of their armed forces. Previously, the #peshmerga was regarded as determined and effective because of its record in fighting Saddam Hussein in the 1980s, but this time it fled without offering serious resistance. In doing so it abandoned the Kurdish #Yazidi minority to murder, rape and enslavement by Isis while the Christian community, one of the most ancient in the world, fled their homes and escaped to Erbil and elsewhere in the KRG.

    Kurdish leaders say that their armed forces were outgunned by Isis, which had captured American-made armoured vehicles, artillery and tanks from the Iraqi Army. But interviews by The Independent with Yazidis and Christians, who saw Isis units enter their villages and towns, say that they were small in number and using soft-skinned civilian vehicles and not captured American Humvees. The KRG is demanding sophisticated heavy equipment from the US and other allies such as Apache helicopters, tanks and artillery before it stages a counter-offensive.

    #Irak #Kurdistan #Kurdes

  • Photo de guerre : l’illusion de la transparence
    http://imagesociale.fr/627

    La première leçon de ces images, c’est que leur sens varie en fonction des convictions du spectateur. Pour ceux qui ont pris ou ont diffusé les photos de Nguyen Van Lem, Saddam Hussein ou James Foley, le sujet est un ennemi qui a mérité son sort. Mais la circulation des images les expose aux regards de ceux de l’autre camp, qui les perçoivent différemment. La censure ou le floutage de l’image est la manifestation de cette inversion de lecture. Source : L’image sociale

    • L’un des éléments fondamentaux de la formation à la recherche en sciences sociales est la notion de biais, qui fait apercevoir que le chercheur n’est pas un spectateur neutre dépourvu de préjugés, mais qu’il est au contraire partie prenante de l’observation. Produire une information pertinente suppose de reconnaître et de tenir compte de ses propres biais. Construite autour de la notion d’objectivité, la doctrine journalistique ignore que l’observateur fait partie d’un camp, dont elle promeut naïvement la vision. C’est bien en raison de cette appartenance que les journalistes deviennent les victimes de mouvements qui ont déclaré la guerre à l’Occident.

  • Bodyguard of Syrian rebel who defected to Isil reveals secrets of the jihadist leadership
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/islamic-state/11221995/Bodyguard-of-Syrian-rebel-who-defected-to-Isil-reveals-secrets-of-the-j

    But much of the fighting is led by warriors from a variety of backgrounds, including Saddam Hussein’s dismantled army. Some have an even shadier past.
    Saddam Jamal was originally a drug dealer, Abu Abdullah, told The Telegraph. Then, when the war began, he made money from its financiers, eventually becoming a top commander in the Western-backed Free Syrian Army.
    After his defection to Isil, Abu Abdullah said, he followed the example of other Isil “emirs” or leaders, who reigned over his territory with violence, extortion and hypocrisy.
    “They kidnap and carry out assassinations,” he said. “They think nothing of bringing down a whole building with women and children inside, just to kill one person.
    “A lot of their local and foreign fighters smoke but if they ever catch a civilian doing the same they lock him up, whip him and forced into community service. Why the double standards?”
    The war in opposition-held Syria is characterised by shifting alliances, with rebels joining and defecting from Islamist and secular armed groups according to which has the better financial backing.
    In this respect Isil was little different, Abu Abdullah said.

  • Novembre 2009 : Les sunnites irakiens affaiblis après le coup de poker raté de Hachémi
    http://www.lorientlejour.com/article/639290/Les_sunnites_irakiens_affaiblis_apres_le_coup_de_poker_rate_de_Hachem

    Les sunnites irakiens, encore traumatisés par la perte du pouvoir qu’ils avaient exercé pendant 80 ans, sortent affaiblis par le coup de poker raté du vice-président Tarek al-Hachémi pour obtenir une meilleure représentation de cette communauté, estiment des analystes. « Sa manière d’agir irréfléchie peut se résumer par un proverbe arabe : "en fardant ses yeux avec du khôl pour la rendre plus belle, il l’a rendue aveugle".

    "C’est tout simplement une catastrophe pour les Arabes sunnites », assure le politologue irakien Ibrahim al-Soumaidaï.

    Le 18 novembre, M. Hachémi a rejeté la loi électorale adoptée par le Parlement dix jours plus tôt en exigeant une meilleure représentation des Irakiens vivant à l’étranger. Il comptait sur ces électeurs pour améliorer la représentation des sunnites en postulant que ce sont surtout des membres de cette communauté qui ont fui après la chute de Saddam Hussein en 2003, puis durant la guerre confessionnelle commencée en 2005.

    Ce pari hasardeux s’est retourné contre sa communauté. Le Parlement a voté à l’instigation des partis chiites une nouvelle répartition des sièges qui ne prend pas en compte le réel accroissement de la population depuis les dernières élections de 2005, mais fixe arbitrairement une augmentation annuelle de 2,8 % pour chaque province.

    Ce système favorise largement les Kurdes dont la fécondité est plus faible que les chiites et les sunnites.

    « Les Kurdes sont les seuls à avoir profité de ce veto et ce qui s’est passé est une gifle pour les sunnites et pour l’entente nationale. Ce faux pas aura des conséquences funestes sur le processus politique et l’avenir du pays », prédit M. Soumaidaï.

    Cette nouvelle version de la loi, qui se traduit par une nette diminution des sièges initialement attribués aux provinces sunnites, est particulièrement malvenue pour cette communauté qui avait largement boycotté les premières législatives de 2005 sous la pression des organisations extrémistes. Pour effacer cette déconvenue, ils s’étaient massivement inscrits cette année sur les listes électorales.

    « Tarek al-Hachémi a agi plus en représentant des Arabes sunnites que comme élu de la nation, et il a ainsi largement desservi sa communauté et placé le processus politique dans une position plus périlleuse que durant la vague de terreur », estime Hamid Fadel, professeur de sciences politiques à l’université de Bagdad. Entre 2005 et 2007, « nous pouvions espérer qu’il s’agissait d’une période transitoire, mais le veto de Hachémi et la réaction qu’il a suscitée sont une claire indication d’un retour en force du langage confessionnel, ce qui veut dire une remise en cause de l’unité de l’Irak », a-t-il ajouté.

    Pour parer les accusations de confessionnalisme, M. Hachémi a annoncé qu’il organiserait après l’Aïd al-Adha une cérémonie pour marier des couples mixtes sunnites et chiites et qu’il leur offrira 1 000 dollars.

    En outre, pour sortir du guêpier, il a annoncé qu’il s’en remettait à la commission électorale. « La balle est dans son camp et je refuse que soit revu à la baisse le nombre de sièges attribués », a-t-il dit jeudi aux journalistes. Il a par ailleurs demandé au vice-président chiite Adel Abdel Mahdi de servir de médiateur pour trouver une solution. Composé du chef de l’État, le kurde Jalal Talabani, et des deux vice-présidents, sunnite et chiite, le Conseil présidentiel a le droit de rejeter à deux reprises une loi votée par le Parlement, mais il n’a plus son mot à dire la troisième fois si les trois cinquièmes des députés l’adoptent.

    Mais les critiques les plus virulentes sont venues du camp sunnite et notamment de son ancienne formation, le Parti islamique, qu’il a quitté en mai. « Il ferait mieux d’avoir le courage de demander pardon aux gouvernorats qui ont perdu des sièges à cause de lui », a assuré Rachid al-Azawi, député du Parti islamique.

    (Bon : attention, tout article qui touche à Tareq al-Hachemi est sujet à caution.)

  • Les Etats-Unis ont caché la découverte d’armes chimiques trouvées en Irak, « produites avec la complicité de pays occidentaux durant la guerre Iran-Irak » - L’Express

    Il y avait bien des armes de destruction massives en Irak lorsque les Etats-Unis sont intervenus dans le pays en 2003. Mais il ne s’agissait pas de celles que George Bush prétendait vouloir faire disparaître. Alors les Américains ont caché leur existence, révèle une enquête du New York Times publiée ce mercredi. Au risque de mettre en danger la santé des soldats américains et irakiens qui ont été au contact de ces agents chimiques.

    Entre 2004 et 2011, des soldats américains et irakiens ont retrouvé et ont été contaminés par des armes chimiques à six reprises au moins, selon C. J. Chivers, l’auteur de l’enquête. Quelque 5000 ogives, obus ou bombes chimiques ont été découverts, assure le journaliste qui s’appuie sur des entretiens avec des soldats et des officiers irakiens et américains ainsi que sur des documents déclassifiés. Mais toutes les armes découvertes avaient été fabriquées avant 1991. C’est l’une des raison pour lesquelles l’existence de cet armement n’a pas été révélée par le Pentagone. Evoquer ces découvertes aurait mis en relief les failles de l’argumentation utilisée pour justifier la guerre contre Saddam Hussein.

    Le 5 février 2003, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell brandissait à l’ONU une fiole censée prouver que l’Irak cachait des armes de destructions massives. La preuve était bidon. Mais le Pentagone avait aussi des choses à cacher.

    Des armes développées pour attaquer l’Iran

    Les armes découvertes datent de la guerre Irak-Iran (1980-1988), déclenchée par l’attaque irakienne contre la jeune République islamique, un an après la révolution iranienne. Le dictateur irakien, soutenu par les pays du Golfe et certains pays occidentaux, avait imaginé venir facilement à bout d’un Iran affaibli par des purges dans l’armée du shah. Face à la résistance inattendue de l’ennemi, « l’Irak a rapidement cherché de nouvelles armes et créé un programme secret, le ’Projet 922’ qui a permis la production de centaines de tonnes d’armes chimiques », précise C. J. Chivers. Le régime de Saddam Hussein a surtout utilisé ces armes chimiques lors des grandes offensives de 1988.

    Des armes fabriquées avec l’assistance des pays occidentaux

    L’autre raison pour laquelle le secret de ces découvertes a été bien gardé tient aux connivences qui ont permis le développement de cet arsenal, « en collaboration étroite avec les pays occidentaux », selon le journaliste. Soucieux de contenir la république islamique, plusieurs pays occidentaux ont apporté leur aide militaire à l’Irak. Les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie notamment, ont participé à la production des agents chimiques irakiens, ou à la fourniture des vecteurs indispensables pour leur usage, souligne le New York Times.

    Des armes qui ont mis en danger les soldats américains

    Les gaz sarin et moutarde retrouvés par les soldats étaient périmés mais restaient suffisamment puissants pour constituer un danger pour les personnes qui y ont été exposés. Au moins 17 Américains et sept Irakiens ont été en contact avec ces agents toxiques. « L’étendue des découvertes d’armes chimiques en Irak n’a pas été ni partagée publiquement au sein de l’armée », affirme C. J. Chivers. Des soldats interrogés racontent avoir ramassé des armes hors d’usage et ne s’être inquiétés qu’après avoir senti une odeur nauséabonde s’en dégager. Ignorant le contenu des munitions découvertes, certains soldats n’ont en outre pas reçu les soins appropriés une fois atteints de symptômes déclenchés par ces produits. Plusieurs d’entre eux ont été accueillis avec scepticisme lorsqu’ils ont cherché à se faire soigner.

    Le risque que ces armes tombent aux mains de l’EI

    La majorité des incidents répertoriés par l’enquête du New York Times sont localisés à proximité des ruines du complexe militaire d’Al-Muthanna, au nord-ouest de Bagdad, une ancienne usine de production d’armes chimiques tombée aux mains du groupe Etat islamique en juin dernier. « Dans une lettre adressée à l’ONU l’été dernier, le gouvernement irakien a déclaré que près de 2500 roquettes chimiques corrodées étaient toujours présentes sur place », complète C. J. Chivers . Des responsables irakiens ont été témoins du pillage de ces équipements par des intrus, avant que des militants ne coupent les caméras de surveillance. « Washington affirme que les armes abandonnées ne constituent plus une menace. Mais l’expérience montre, observe le journaliste, que les anciennes munitions chimiques irakiennes restent dangereuses quand elles sont réutilisées pour des attaques locales au moyen de bombes de fortune, ce que les insurgés ont fait à partir de 2004 ».

  • Le « New York Times » révèle l’existence d’armes chimiques abandonnées en #Irak
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/10/15/le-new-york-times-revele-lexistence-darmes-chimiques-abandon

    George W. Bush était parti en guerre contre l’Irak en 2003, à la recherche d’armes de destruction massive. A la place, les troupes américaines ont découvert des armes chimiques vétustes, selon les révélations du New York Times publiées mardi 14 octobre. Des informations jusqu’ici tenues secrètes, malgré les séquelles dont souffrent aujourd’hui certains soldats américains et irakiens exposés aux substances toxiques. Alors que l’emprise de l’Etat islamique sur le territoire irakien s’étend, les langues se délient. Voici résumée en sept points-clés la longue enquête du New York Times.

    1 / Des milliers d’armes chimiques découvertes entre 2004 et 2011

    Près de 5 000 ogives, obus ou bombes chimiques ont été découverts par les troupes américaines et irakiennes entre 2004 et 2011 en Irak, affirme le New York Times, en se basant sur des dizaines de témoignages et des documents officiels. Ces armes contenaient du gaz moutarde, du gaz sarin et autres agents neurotoxiques.

    2 / Une vingtaine de soldats américains et irakiens exposés

    Le journal affirme qu’au moins 17 Américains et sept Irakiens ont été exposés à ces agents toxiques. Quand les armes ont été découvertes, les soldats ne savaient pas qu’elles étaient toxiques : elles ressemblaient aux autres et, qui plus est, étaient souvent recouvertes de rouille et de saleté. Les précautions nécessaires n’ont donc pas été prises.

    Parmi les soldats exposés, certains ont été brûlés, des cloques sont apparues sur leurs corps. Ils ont aussi connu, dans les semaines qui ont suivi, des problèmes d’équilibre, des pertes de mémoire ou encore des difficultés à lire. La plupart des soldats touchés n’ont, depuis leur retour aux Etats-Unis, bénéficié d’aucun suivi médical particulier et souffrent toujours de différents symptômes, comme des maux de tête ou des difficultés respiratoires.

    3 / Les armes dataient de la première guerre du Golfe

    Toutes les armes trouvées auraient été fabriquées avant 1991 : rien à voir, donc, avec le matériel de destruction massive que l’administration Bush soupçonnait le régime de Saddam Hussein de produire. Selon le New York Times, les armes découvertes seraient des reliquats d’un programme lancé par l’Irak durant sa guerre contre l’Iran dans les années 1980. Certaines étaient vides, d’autres contenaient toujours des agents toxiques, mais la plupart n’étaient plus utilisables en l’état.

    Lire aussi : Dix ans après, le douloureux bilan de la guerre d’Irak

    4 / Un secret bien gardé

    Ces informations avaient jusqu’à présent été gardées secrètes. Les troupes et les officiers présents sur place auraient reçu comme consigne de ne rien dire. Pourquoi les Etats-Unis ont-ils décidé de taire cette information ? Plusieurs témoins avancent, selon le New York Times, que la découverte de ces armes anciennes auraient représenté un nouveau revers pour l’administration Bush dans sa recherche d’armes de destruction massive. « Ils avaient besoin de quelque chose qui montre que Saddam Hussein avait utilisé des armes chimiques après le 11 septembre », affirme Jarrod Lampier, un ancien major de l’armée américaine désormais retraité. « Or tout cela datait de l’ère pré-1991. »

    Mais le mutisme des Etats-Unis pourrait aussi s’expliquer par leur implication dans la fabrication de ces armes.

    5 / Les pays occidentaux impliqués dans la fabrication des armes

    Selon le New York Times, le soutien de plusieurs pays occidentaux à l’Irak pendant la première guerre du Golfe lui a permis de développer rapidement un programme d’armement contenant ces armes chimiques . Le journal évoque le rôle d’entreprises allemandes dans la construction d’usines irakiennes ayant servi à fabriquer des ingrédients chimiques. Saddam Hussein aurait aussi acheté à des entreprises européennes et américaines des munitions pour disperser les agents toxiques fabriqués sur son sol.

    Ainsi, dans la plupart des incidents ayant conduit à l’exposition de soldats, les munitions avaient été conçues aux Etats-Unis et remplies de produits chimiques en Irak dans des usines construites par des entreprises occidentales.

    6 / Les lourdes conséquences du secret américain

    Le choix des autorités américaines de garder le secret sur ces découvertes a eu de lourdes conséquences : les troupes, non-informées, n’ont pas pu se protéger efficacement lors de leurs opérations. Et les soldats exposés n’ont pas pu recevoir de soins adaptés, puisque que l’origine de leurs blessures n’était pas officiellement reconnue.

    Les Etats-Unis auraient aussi, selon le New York Times, violé la convention sur les armes chimiques , qui impose que celles-ci soient sécurisées et détruites selon un protocole précis. Jennifer Elsea, porte-parole du Pentagone, a assuré que ces armes avaient été détruites dans des circonstances permettant « de ne pas menacer les Irakiens, les Etats voisins, les forces de la coalition et l’environnement ». Des témoins assurent néanmoins que les Etats-Unis ont perdu la trace de nombreuses armes découvertes, ont abandonné des caches sans les sécuriser et n’ont pas averti les Irakiens et les autres troupes qu’ils risquaient d’être exposés à des substances dangereuses.

    7 / Aujourd’hui, l’inquiétude que ces armes tombent entre les mains de l’Etat islamique

    Une grande partie de l’Irak est désormais entre les mains de l’Etat islamique, et de nombreuses armes chimiques se trouvent certainement toujours sur le territoire, selon le New York Times. Le gouvernement irakien a alerté les Nations unies, estimant qu’environ 2 500 armes chimiques se trouvaient encore en Irak. Parmi les cas référencés de manipulation d’armes chimiques, plusieurs ont eu lieu près des ruines du Muthanna State Establishment, à Samarra, lieu principal de production d’agents toxiques dans les années 80. Cette zone est contrôlée depuis juin par l’Etat islamique.

    The Secret Casualties of Iraq’s Abandoned Chemical
    http://www.nytimes.com/interactive/2014/10/14/world/middleeast/us-casualties-of-iraq-chemical-weapons.html

    Since June, the compound has been held by the Islamic State, the world’s most radical and violent jihadist group. In a letter sent to the United Nations this summer, the Iraqi government said that about 2,500 corroded chemical rockets remained on the grounds, and that Iraqi officials had witnessed intruders looting equipment before militants shut down the surveillance cameras.

    #crimes #Etats-Unis "#nos_valeurs"

  • The Women Peshmerga Fighters taking on ISIL
    by Maryam Ashrafi

    Kurdish women fighters have a proud history having fought against many regimes that sought to oppress them: in Iran; Saddam Hussein’s #Iraq; #Turkey and in #Syria. Recently the world has once again turned it’s attention to their struggle and bravery as Kurdish forces face a new foe threatening their territories and their very existence: ISIL, The Islamic State of Iraq and Levant. #Women soldiers and combat units can be found on the #frontlines of this ruthless and urgent conflict.

    ​What drew me to this subject two years ago was the role of women within the Kurdish military forces and #guerrilla factions, where they fight shoulder to shoulder with men. Their battle, I believe, is harder than that of their male counterparts,​ as they are not only fighting for their basic rights as Kurds, but also as women, in societies that are heavily male-dominated. I wanted to know more about the part women played in progressive political parties like the Kurdistan Democratic Party of Iran, The Komala Party or the Party of Free Life of #Kurdistan – aka PJAK. I also wanted to see what motivated them, what pushed these women to leave their homes and join often remote and dangerous units. What were their hopes and what were the difficulties they had had to overcome – not just politically but also personally and culturally: Early age marriage; domestic violence; female circumcision; and access to education.


    I have traveled to Iraqi Kurdistan numerous times between late 2012 and 2014, photographing and interviewing many #Peshmerga women. During my last trip in June 2014 I met the #Kurdish female Peshmergas of the 2nd Battalion who comprise the sole official female unit in the #Kurdish_National_Army. The situation on the ground has changed in response to the threat posed by #ISIL and I witnessed the forces in action alongside their male Peshmerga counterparts, deployed in the fight against this grave, new threat.

    Maryam Ashrafi
    http://maryamashrafi.com

    #foto8 #photography #documentary

  • Christianity in Iraq is finished
    http://www.washingtonpost.com/opinions/christianity-in-iraq-is-finished/2014/09/19/21feaa7c-3f2f-11e4-b0ea-8141703bbf6f_story.html

    ... it is because, for Christians in Iraq, the past three months have been the climax of 11 years of hell. We Americans have short memories (that goes for you, too, in the “#Bush Was Right” crowd), but it’s worth noting that Christians began having serious problems within a year after the fall of Saddam Hussein in 2003.

    #enfer #désastre #Irak #Etats-Unis

  • How our allies in Kuwait and Qatar funded Islamic State - Telegraph
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/kuwait/11077537/How-our-allies-in-Kuwait-and-Qatar-funded-Islamic-State.html

    n the great jihadi funding bazaar that is the Gulf state of Kuwait, there’s a terror finance option for every pocket, from the private foundations dealing in tens of millions to the more retail end of the market. Give enough for 50 sniper bullets (50 dinars, about £110), promises the al-Qaeda and Islamic State-linked cleric tweeting under the name “jahd bmalk”, and you will earn “silver status”. Donate 100 dinars to buy eight badly needed mortar rounds, and he’ll make you a “gold status donor”.
    As the jihadi funders hand out loyalty cards, the West has belatedly realised that some of its supposed friends in the Gulf have been playing the disloyalty card. Had Kuwait not been freed by American, British and allied troops in 1991, it would presumably now still be the “19th province” of Saddam Hussein’s Iraq. But the emirate has repaid the Western blood and treasure spent in its liberation by becoming, in the words of David Cohen, the US undersecretary for terrorism and financial intelligence, the “epicentre of funding for terrorist groups in Syria”.
    Islamic State (Isil), with its newly conquered territory, oilfields and bank vaults, no longer needs much foreign money. But its extraordinarily swift rise to this point, a place where it threatens the entire region and the West, was substantially paid for by the allies of the West. Isil’s cash was raised in, or channelled through, Kuwait and Qatar, with the tacit approval and sometimes active support of their governments.
    Though this has not yet been widely understood in Europe, it is no secret. Throughout 2013 and the earlier part of this year, on TV stations, websites and social media in Kuwait and Qatar, the jihadis openly solicited money for weapons and troops, much as charities in Britain might seek donations for tents and food. One of the main Oxfams of jihad is a group called the Kuwait Scholars’ Union (KSU), which ran a number of major fundraising drives, including the “Great Kuwait Campaign”, raising several million dollars for anti-aircraft missiles, rocket-propelled grenades and fighters. Some of the money went to Isil and some to the al-Qaeda front Jabhat al-Nusra, Isil’s ally until this February.
    “By Allah’s grace and his success, the Great Kuwait Campaign announces the preparation of 8,700 Syrian mujahideen,” announced the KSU’s president, Nabil al-Awadi, in June 2013. “The campaign is ongoing until 12,000 are prepared.” The same year, the KSU ran the “Liberate the Coast” fundraising campaign to help pay for a sectarian massacre of hundreds of civilians in the Syrian port of Latakia. One of the KSU’s fundraisers, Shafi al-Ajmi, tweeted that the donations would go “to buy what is needed to expel the Safavids”, an insulting term for Shia. Last month, he was designated a funder of terrorism by the US.
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    The Kuwaiti government’s response to the KSU and other terror funders has been “permissive,” as Mr Cohen puts it. That is very diplomatic language. In fact, as recently as January, Kuwait appointed as its minister of justice one Nayef al-Ajmi, a man who has actually appeared on fundraising posters for the al-Qaeda affiliated al-Nusra Front.
    Qatar, too, has a serious problem. Its government denied a statement last month by the German development minister, Gerd Mueller, that it bankrolls Isil directly. But Mr Cohen says that “press reports indicate that the Qatari government is supporting extremist groups operating in Syria”. There is no doubt, too, that key institutions and officials of the Qatari government have hosted and supported individuals who back Isil, including Harith al-Dari, a designated terrorist and leader of the Association of Muslim Scholars (AMS) in Iraq.
    This June, as Isil took over Mosul, the AMS praised the “great victories achieved by the revolutionaries”. As they put it: “You have already seen how a great many of the media outlets have colluded, from the first instance of the start of your revolution, and worked on the demonisation of the revolution and distorting its image.” Only a month after Washington designated al-Dari as a sponsor of the group that became Isil, he was allowed to meet the Emir of Qatar. He has made numerous visits there since; the US designation of al-Dari as a terrorist mentions Qatar as an alternative location for him.
    At least two other men designated as al-Qaeda funders, Hajjaj al-Ajmi and Hamid al-Ali, have been officially invited by Qatar’s Ministry of Endowments and Islamic Affairs to deliver sermons from government-controlled mosques calling for jihad in Syria, and donations to it. As Isil swept through Iraq this summer, Ali praised the “great cleaning of Iraq” and the “revolution of our ummah [the Muslim people] against the hateful occupier enemy”.
    Only in July, both the KSU’s Nabil al-Awadi and a man now banned from Britain as an Isil recruiter, Mohammed al-Arifi, were invited to address a Ramadan festival in Qatar co-organised by the Aspire Zone Foundation, the government-controlled body that played a major part in Qatar’s successful bid for the World Cup.
    Qatar and Kuwait, Sunni-majority states, have been helping, or at least not hindering, Isil because they saw it as a proxy counterweight to their Shia rival, Iran, and the Iranian-backed Assad regime. But like many governments before them, including America in Afghanistan, they have now discovered that the would-be puppets tend to cut loose from the puppetmasters. “Some leaders believed they could use terrorists as hired mercenaries, but suddenly found themselves stuck with terrorists who used the opportunity to advance their own interests and agenda,” in the bitter words of Ahmed Jarba, head of the moderate Syrian rebels.
    Alarmed by the savagery of Isil, and the growing hostility of the US, Kuwait, in particular, has started to crack down, sacking its jihadi justice minister and removing citizenship from a number of terror funders, including Nabil al-Awadi. But it is plainly too late. Armed with the loot of half the Iraqi military, Isil doesn’t need its Gulf patrons to buy it sniper rounds any more.
    And even before Isil started threatening the West, this was already more than a Kuwaiti or Qatari problem. As The Telegraph reported last weekend, Nabil al-Awadi is, or has been, partly resident in the UK. Until last year, he was director of the al-Birr private school in Birmingham and is described as a UK resident on his Companies House entry, with a past address in Brixton Hill, south London. He has close links with the hardline al-Muntada mosque in Parson’s Green, west London, whose imam and director are co-directors of the al-Birr school.
    After The Telegraph report, al-Awadi indignantly protested that he had “not travelled to Britain since 2011,” a denial rather undermined by his own tweets which repeatedly describe visits to Britain subsequent to that date. Several of the visits were to al-Muntada, which also raises funds for Syria – exclusively for “humanitarian purposes”, it insists.
    Al-Muntada has close links to British mosques accused of radicalising young people into Isil, including al-Manar in Cardiff, attended by Nasser Muthana and Reyaad Khan, the first Britons to appear in an Isil propaganda video. Both mosques have also organised events with Mohammed al-Arifi, the now-banned extremist cleric accused of grooming the two young Cardiff men.
    Al-Muntada’s former imam, Haitham al-Haddad, is one of the most active radical preachers in the country, reportedly a principal target of the Government’s new “anti-extremism orders” aimed at those not directly involved in violence but who voice extremist views. Al-Muntada, too, has been closely supported by Qatari money; the UK branch held its annual meeting in the Qatari capital, Doha, on March 31, 2013, and its school has been bankrolled by Qatari finance.
    Before we get too censorious about foreign politicians who back extremists, it is worth mentioning, too, that al-Muntada has picked up quite a few British political endorsements. Andy Slaughter, its local Labour MP, praised its “outstanding track record of supporting others” and said he was “very proud to be associated with it”. Stephen Timms, deputy chairman of Labour’s interfaith group, said: “I know how much effort al-Muntada puts into its community relations.”
    Richard Barnes, Boris Johnson’s then deputy mayor, praised it as “one of the world’s foremost Muslim charities”. And al-Muntada was sent good wishes, too, by a spokesman acting on behalf of none other than the deputy prime minister, Nick Clegg.
    As Qatar and Kuwait buy up more and more of Britain, maybe it is time to start asking a few more questions about what they really stand for

  • Le Daech, c’est toujours la séquence Bush
    par M. Saadoune / 23 août 2014
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5202107

    Des miliciens ivres de vengeance débarquent dans une mosquée et tirent dans le tas. Hier, c’était des miliciens chiites qui ont tiré contre des fidèles rassemblés dans une mosquée sunnite pour la prière du vendredi. Cela aurait pu être l’inverse et cela s’est déjà vu.

    Le déchaînement sectaire en Irak a été allumé par les Américains en 2003 en détruisant tout, absolument tout, des fondements de l’Etat irakien. Au nom de l’extirpation du Baath et des partisans de Saddam Hussein. La décision de dissoudre l’armée irakienne a été un acte d’une gravité inouïe. Des analystes américains en conviennent aujourd’hui même s’ils affirment que rien n’était prémédité. Même si l’on a tendance à mettre en cause la légèreté du proconsul américain Paul Bremer qui aimait s’écouter en entendant les conseils d’une pure fabrication de la CIA comme Ahmed Chalabi, les décisions prises n’étaient pas des erreurs de casting. Les néoconservateurs au pouvoir avaient clairement posé comme objectif de détruire l’Irak en tant que puissance même potentielle.

    Toutes les mesures prises, même si elles ont été signées par un cowboy caricatural avec ses grosses bottes, sont allées vers la réalisation de cet objectif. Et il faut redire, même si aujourd’hui on fait mine de découvrir dans l’EI ou Daech une menace sans précédent alliant « idéologie et sophistication militaire » pour reprendre la formule du secrétaire d’Etat américain à la Défense, Chuck Hagel. « Cela va au-delà de tout ce qu’il nous a été donné de voir ». Les vieux tics de l’exagération sont aujourd’hui masqués par les actes hideux de l’EI. Mais on est quand même sur le même registre du discours qui faisait de « l’armée de Saddam » la quatrième force militaire du monde et ses « armes de destruction massive » (ADM) une menace gravissime car pouvant être déployées et activées « en 45 minutes », selon les menteurs de l’époque.

    En réalité, même si à la Maison Blanche les décideurs paraissent moins excités que la bande à Bush, on est toujours dans la même séquence entamée par l’intervention américaine en Irak. Et dans le même but. L’Etat islamique ou le Daech, pour utiliser la dénomination arabe qui serait plus terrifiante, n’a pas la moindre chance de durer même si aujourd’hui on fait mine de s’étonner de sa « sophistication » et de son « financement ». Mais il participe à la réalisation de l’objectif initial qui est le démantèlement total de l’Irak.

    Aujourd’hui, le Daech donne une justification à un déversement d’armes sophistiquées à l’entité kurde du Nord qui est déjà autonome économiquement et gère « son » pétrole sans en référer à Bagdad. Avec le déferlement d’armes pour combattre le Daech, les Kurdes ont désormais tous les instruments pour se proclamer indépendants. La seconde mission de Daech - qui disparaîtra de la carte, n’en doutons pas un instant - est de pousser à la création d’une entité sunnite. Puisqu’ils s’entretuent, séparons-les, dira-t-on, par humanité. On le dit déjà. Le Daech permet aujourd’hui de faire passer l’essentiel de la feuille de route. L’Irak démantelé en trois voire quatre ou cinq parties, la Syrie morcelée, elle aussi, sur les mêmes bases. Cet horrible Etat islamique sans lendemain qu’on a laissé s’installer et qui a été financé à partir des pays du Golfe - amis indéfectibles des Américains - est décidemment bien utile.

    Non, Bremer, en décidant de dissoudre l’armée irakienne « de Saddam », n’a pas fait d’erreur. Il a fait exactement ce qui était attendu de lui. Et on est d’accord, ce n’était pas un complot. On a fini par comprendre le message permanent de la propagande : ce que fait l’Empire n’est jamais un complot mais une décision, une gestion. Il le fait parce qu’il le peut et qu’il n’a pas de compte à rendre.

  • Comment un colonel de l’état-major analyse la situation irakienne

    La voie de l’épée
    http://lavoiedelepee.blogspot.fr

    vendredi 15 août 2014
    Les légions dangereuses

    Le « nouvel Irak » est depuis onze ans une source permanente de « surprises stratégiques », de l’apparition de la guérilla urbaine sunnite de 2003 contre la présence américaine jusqu’à son changement soudain d’alliance à la fin de 2006, en passant par les pulsions violentes de l’armée de Mahdi jouant tour à tour de la révolte armée dans les provinces chiites et de la prise de contrôle souterraine des rues de Bagdad. Autant de « cygnes noirs » peu prévisibles agissant pendant comme révélateurs des évolutions cachées des rapports de force, que les troupes américaines puis celles-ci du gouvernement irakien enfin et mal établi en 2006 se sont efforcés à chaque fois de réduire avec plus ou moins de succès.

    Le monopole étatique de la violence apparemment rétabli depuis 2008 s’est à nouveau effrité depuis un an avec la personnalisation croissante de ce monopole. Le Premier ministre s’est arrogé la direction de la police et de l’armée laissant à son fils celle des forces spéciales de sécurité, nouvel avatar des anciens services de Saddam Hussein, tandis que les unités militaires de Bagdad, les plus puissantes, font office de nouvelle Garde républicaine. La superposition de ce fractionnement sécuritaire, laissant les divisions les plus faibles à la marge du territoire, et du renouveau de la division politique ont ainsi créé les conditions d’une nouvelle surprise. Celle-ci a pris la forme de l’invasion de la première vraie armée proto-étatique sunnite, celle de l’Etat islamique en Irak et au Levant ou Daech.

    Forte sans doute d’environ 10 000 combattants, l’armée de l’EIIL a adopté le modèle désormais classique d’une infanterie mobile grâce montée ses picks-up, parfois d’origine américaine, et centrée autour de ses mitrailleuses lourdes. Elle dispose certes aussi désormais de quelques véhicules blindés et pièces d’artillerie pris à l’armée irakienne mais cet arsenal reste marginal. La vraie force de l’armée de l’EIIL est en réalité la motivation de ses membres. C’est elle qui permet de résister ou d’et autorise un combat très décentralisé, puisqu’on peut faire confiance à tous.En 2003, les divisions mécanisées de Saddam Hussein s’étaient effondrées devant l’armée américaine et Bagdad avait été prise en quelques jours. Un an plus tard, ces mêmes Américains mettaient neuf mois pour reprendre Falloujah, tenus par quelques milliers de combattants armés de Kalashnikovs et de lance-roquettes des années 1960.

    Rebelle L’armée de Daech, c’est la force de Falloujah multipliée par trois ou quatre, unie et rendue suffisamment mobile pour être capable de frapper à tous les coins du Sunnistan irakien et parfois au-delà, renouant avec les raids de Bédouins. La division irakienne présente à Mossoul a été la première victime de cette nouvelle force, livrant à l’EIIL par son effondrement soudain des ressources considérables et la vallée du Tigre jusqu’à Bagdad. Il manque cependant à l’armée de l’Etat islamique une qualité essentielle, la quantité, et cela l’empêche de fait de s’emparer, et surtout de tenir, de villes dont la population est par trop hostile et capables de se défendre avec la même motivation qu’eux.

    C’est là que l’EEIL atteint ses limites militaires. En l’état actuel des forces, Daech est incapable de s’emparer de Bagdad et même semble-t-il de villes comme Samarra, lieu saint du chiisme. Sa force est une troupe de guerriers nomades courant d’un point à l’autre des provinces, en Diyala puis en Anbar, conquérant au passage quelques cités, pourchassant les impies et tentant d’établir un semblant d’ordre socio-politique, multipliant ainsi les frayeurs, les indignations et les ennemis.

    Le dernier acte à ce jour de ce Jihad tourbillonnant est l’attaque du Kurdistan irakien. C’est à nouveau une surprise et même une double surprise. Stratégique d’abord car on ne voit pas très bien quel intérêt politique l’EIIL a à s’attaquer aux Kurdes et à réintroduire par la même occasion les Américains dans le paysage militaire. La logique qui conduit l’organisation n’est peut-être simplement pas politique et, comme Hitler envahissant l’URSS, obéit-elle à des fantasmes racistes ou religieux. A long terme c’est suicidaire et donc à court terme c’est surprenant. Surprise tactique ensuite, car on imaginait les Peshmergas- les combattants kurdes – plus à même de résister à l’attaque des Islamistes. L’armée du gouvernement autonome avait jusque-là non seulement résisté à Saddam Hussein mais elle avait aussi réussi pendant la présence américaine à préserver les provinces kurdes de la guérilla sunnite. Cette armée n’avait cependant jamais eu affaire à une force organisée de cette mobilité, de cette ampleur et de cette motivation qui a pu concentrer assez de forces jusqu’à menacer Erbil, la capitale. Mais l’EIIL ne prendra pas Erbil. Les Peshmergas ont pu regrouper assez de moyens pour contre-attaquer et rependre une partie du terrain perdu. Les frappes américaines les y ont aidé, non pas tant par leur effet direct mais plutôt par la menace qu’elles font peser et qui placent les forces ennemies dans la contradiction entre la dispersion nécessaire, pour éviter d’être frappé par les airs, et la concentration indispensable, pour l’emporter au sol. Quant à l’assistance matérielle, elle est sans doute plus symbolique que véritablement utile.

    Pour l’instant donc, l’EIIL bénéficie d’un outil tactique excellent mais au service d’une stratégie désastreuse multipliant les ennemis sans grand bénéfice sur le terrain. Si l’organisation ne se transforme pas à nouveau, à la manière des Taliban qui ont réussi à passer d’une milice religieuse frustre à un véritable contre-gouvernement capable de s’implanter intelligemment dans la population, elle est condamnée. Déjà des forces souterraines se mettent en place pour y être fin par un nouveau basculement. Celui-ci peut venir à nouveau des sunnites, comme en 2007 lorsqu’Al-Qaïda en Irak leur était devenu odieux, des Kurdes jusqu’à ce qu’ils apparaissent à leur tour comme trop puissants ou, ce qui serait sans doute préférable, de Bagdad avec un nouveau gouvernement, et mieux encore, de nouvelles habitudes politiques. Ce processus peut cependant prendre des années avant de basculer en avalanche stratégique.

  • Affaire du vol MH17 et des crimes contre l’humanité d’Israël à Gaza… L’empire a du plomb dans l’aile…
    http://www.brujitafr.fr/article-affaire-du-vol-mh17-et-des-crimes-contre-l-humanite-d-israel-a-gaz

    Un jeu d’échecs maculés de sang Pepe Escobar 23 juillet 2014 url de l’article en français : http://www.vineyardsaker.fr/2014/07/24/loeil-itinerant-un-jeu-dechecs-macule-de-sang « Les renseignements et les faits étaient arrangés pour servir la politique. » Tous se rappellent le Mémo de Downing Street, qui dévoilait la « politique » de Bush et de Blair à la veille du bombardement, de l’invasion puis de l’occupation de l’Irak en 2003. La « politique », c’était se débarrasser de Saddam Hussein au moyen d’une guerre éclair. La justification, c’était le « terrorisme » et les armes (non existantes) de destruction massive (ADM), qui avaient « disparu », montées sur des camions, dans les fins fonds (...)

    #USA

  • Tomgram: #Dahr_Jamail, Incinerating Iraq | TomDispatch
    http://www.tomdispatch.com/post/175869/tomgram%3A_dahr_jamail%2C_incinerating_iraq

    The disintegration of Iraq is the result of U.S. policies that (...) have generated a modern-day Middle Eastern #Catch-22 in which all sides are armed, funded, and supported directly or indirectly by Washington or its allies.

    (...)

    What is left of Iraq, this mess that is no longer a country, should be considered the legacy of decades of U.S. policy there, dating back to the moment when Saddam Hussein was in power and enjoyed Washington’s support. With Maliki, it has simply been a different dictator, enjoying even more such support (until these last weeks), and using similarly barbaric tactics against Iraqis.

    Today, Washington’s policies continue in the same mindless way as more fuel is rushed to the bonfire that is incinerating Iraq.

    #Etats-Unis #incinération #Irak #Moyen-Orient #chaos

  • Aux sources du conflit sunnites/chiites

    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/users/laurencelouer

    Par Laurence Louër, chargée de recherche au CERI

    Le projet de remodelage du Moyen-Orient formulé par l’administration de Georges W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 a réactivé le conflit, latent depuis la fin des années 1980, entre les deux principaux courants de l’islam que sont le sunnisme et le chiisme. En favorisant l’arrivée au pouvoir à Bagdad des mouvements islamistes chiites, le renversement du régime de Saddam Hussein en 2003 a suscité l’inquiétude des dirigeants arabes, une inquiétude résumée par le roi Abdallah de Jordanie qui évoquait à la veille des élections législatives irakiennes de 2005 le danger que pouvait constituer la formation d’un « croissant chiite » pour la stabilité du Moyen-Orient.

    La montée en puissance des chiites constitue un problème différent selon les acteurs concernés. La dimension religieuse est centrale pour les mouvements islamistes sunnites, notamment ceux issus de la mouvance salafiste dont la haine du chiisme plonge aux racines mêmes de la division entre les deux courants qui, en réalité, représentent deux utopies du pouvoir en islam. Pour les sunnites, la direction de la communauté des musulmans initialement exercée par Mahomet doit se transmettre à ses successeurs par un processus de consultation. Dans la lignée des réformistes musulmans des dix-neuvième et du vingtième siècles, les islamistes sunnites considèrent que seuls les quatre premiers califes ont été désignés conformément à ce principe. Après ces quatre successeurs « bien guidés », le califat s’est mué en un pouvoir dynastique illégitime avant de disparaître définitivement avec la chute de l’Empire ottoman. L’objectif des islamistes sunnites est donc de restaurer un califat authentique ou, du moins, une forme de pouvoir musulman inspiré des premiers temps de l’islam.

    Pour les chiites au contraire, Mahomet a explicitement désigné ses successeurs au sein de la lignée d’Ali et Fatima. Fatima était la fille du Prophète ; Ali, son cousin et très proche compagnon, l’un des premiers convertis à l’islam. Les chiites se présentent ainsi comme les défenseurs des ahl al-bayt (gens de la maison) du Prophète. Contrairement aux sunnites, ils pensent que les successeurs de Mahomet ne sont pas de simples dirigeants politiques guidés par l’islam mais aussi des autorités religieuses ayant accès au sens caché du message divin. A leurs yeux, les trois premiers califes ont usurpé le pouvoir et falsifié le Coran afin d’y effacer toute référence au droit à gouverner de la lignée d’Ali et Fatima. Seul le quatrième calife, Ali, est légitime.

    Ces querelles autour du pouvoir légitime en islam intéressent peu les dirigeants politiques actuellement au pouvoir qui redoutent surtout le renversement du statu quo. D’une part, ils craignent que la volonté de revanche des chiites, communauté politiquement et culturellement subalterne dans de nombreux pays du Moyen-Orient, ne donne lieu à de violents règlements de compte et à une marginalisation des communautés sunnites. D’autre part, parce que le chiisme est à leurs yeux un attribut consubstantiel au pouvoir d’Etat iranien, ils redoutent que le renforcement des chiites ne favorise les intérêts de Téhéran.

    De fait, depuis que la dynastie safavide l’a établi comme religion d’Etat en 1501, le chiisme a été utilisé par l’Iran non seulement comme une idéologie de construction de l’Etat mais aussi comme un instrument d’influence à l’extérieur de ses frontières. Y compris sous le règne du très laïc Mohammed Reza Pahlavi déposé par la révolution de 1979, l’Etat iranien a soutenu financièrement les institutions religieuses chiites à travers le monde, notamment en Irak. La République islamique a par la suite activement sponsorisé les mouvements islamistes chiites étrangers dans le cadre de sa politique d’exportation de la révolution. Son plus grand succès en la matière reste le Hezbollah libanais, grâce auquel l’Iran s’est invité dans le conflit israélo-arabe et, plus généralement, dispose d’un relais bien au-delà du Liban et des communautés chiites.

    Sans être erronée, cette perception ignore les recompositions dont le chiisme a fait l’objet depuis la fin des années 1980. Si l’Iran continue de disposer d’une grande influence au sein du monde chiite, son modèle politique d’Etat dirigé par le clergé est contesté par les grandes autorités religieuses mais aussi par certains mouvements islamistes chiites. Sa politique étrangère suscite également la controverse, nombre de chiites estimant qu’elle porte parfois tort à leur intégration au sein des pays dont ils sont citoyens. La défense de leurs droits en tant que communauté distincte mais partie intégrante de la nation constitue la ligne politique majoritaire des élites politiques et religieuses chiites, une ligne que la réintégration de l’Iran dans le concert des nations ne pourra que conforter. C’est sur ce plan que des avancées significatives dans l’apaisement des tensions confessionnelles pourraient être obtenues à l’issue des négociations actuelles ou à venir entre l’Iran, ses voisins et la communauté internationale.

  • Iraqi forces retake #Saddam_Hussein's home town
    http://english.al-akhbar.com/content/iraqi-forces-retake-saddam-husseins-home-town

    The Iraqi army retook Saddam Hussein’s home village overnight, a symbolic victory in its struggle to seize back swathes of the country from insurgents. Backed by helicopter gunships and helped by volunteer fighters, the army recaptured the village of Awja in an hour-long battle on Thursday night, according to state media, police and local inhabitants. Awja lies 8 kilometers (5 miles) south of Tikrit, a city that remains in rebel hands since Islamic State, formerly the Islamic State in #Iraq and Syria (ISIS), launched a lightning assault across northern Iraq last month. read more

  • En mai 2003, le député koweitien Mussallam al-Barrak (opposant aujourd’hui détenu) promet des œufs pourris à Rafic Hariri qu’il accuse de s’opposer à l’invasion américaine de l’Irak : Lawmakers say Lebanese prime minister not welcome in Kuwait
    http://www.highbeam.com/doc/1P1-73688955.html

    Lebanon’s prime minister is unwelcome in Kuwait and should be pelted with eggs for backing Saddam Hussein’s toppled regime and offering little support for Kuwait, two lawmakers said Sunday. Rafik Hariri is expected to arrive Monday on a fence mending visit to this oil-rich state.

    “This is what you are worth Hariri,... a rotten egg from the Kuwaiti people,” Musallam al-Barrak, a Kuwaiti parliamentarian told reporters, carrying an egg in his hand for emphasis.

    • Pour l’actualité du moment : Kuwait police intervene to disperse opposition demo
      http://www.middle-east-online.com/english/?id=66899

      Kuwaiti police fired teargas and stun grenades to disperse an opposition rally demanding the release of prominent dissident Mussallam al-Barrak, activists said on Thursday.

      The public prosecutor on Wednesday ordered Barrak, a former MP, to be held for 10 days after he was questioned for allegedly insulting the judiciary.

      Thousands of people gathered at Barrak’s residence southwest of Kuwait City on Wednesday night and marched on the nearby jail where the former opposition leader was detained, the activists said.

  • #Iraq prepares for offensive against jihadi-held #Tikrit
    http://english.al-akhbar.com/content/iraq-prepares-offensive-against-jihadi-held-tikrit

    Armed American drones were flying over Baghdad as Iraqi forces readied a massive operation Saturday to take back Saddam Hussein’s hometown from jihadi militants. Thousands of soldiers were advancing on Tikrit, which was overrun by insurgents led by the Islamic State of Iraq and Syria (ISIS) more than two weeks ago along with a swathe of northern and north-central Iraq. read more

  • Excellente définition du cancer du confessionnalisme, ici appliquée au fantasme d’« humiliation sunnite » : Lebanon : Tripoli keeps its distance from ISIS
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon-tripoli-keeps-its-distance-isis

    The city, which never witnessed demonstrations supporting Saddam Hussein in his lifetime, did so after his death a few years ago, deeming his execution a Shia slap in the face of the Sunni community. Saddam was turned into a martyr in Tripoli, and his portraits were put up throughout the city.

    From that day to the present day, these so-called “slaps” continued to come, one after the other. But they are only slaps to those who live in a sectarian bubble, that is, only those who are convinced Sunnis in Bosnia and Herzegovina are closer to them than the Alawis in Jabal Mohsen, can consider the execution of the former Iraqi president a slap, and the same goes for the Houthis’ advance in Yemen, the emir of Kuwait’s visit to Iran, Hezbollah’s victory against Israel, and the commitment to partnership in Lebanon. All these, and the growing number of Syrian cities liberated from the militants, are slaps to the Sunni community in their view. In that context, ISIS is only taking revenge.

    L’année dernière, j’avais écrit (tu sais à quel point j’aime me citer moi-même) :
    http://seenthis.net/messages/150907

    Parce que la question du confessionnalisme, ça revient encore et toujours à se demander en quoi un libanais sunnite vivant avec 450 dollars par mois (salaire moyen) serait plus proche d’un milliardaire sunnite que d’un libanais chiite ou chrétien vivant lui aussi avec 450 dollars par mois. Et puisqu’on parle d’humiliation : pourquoi un sunnite survivant avec moins de 4 dollars par jours serait-il plus proche de Najib Mikati (fortune de 2,5 milliards de dollars) que d’un chiite survivant avec moins de 4 dollars par jours ?

  • Uneasy Alliance Gives Insurgents an Edge in Iraq - NYTimes.com

    http://www.nytimes.com/2014/06/19/world/middleeast/former-loyalists-of-saddam-hussein-crucial-in-helping-isis.html?emc=edit_th

    ERBIL, Iraq — Meeting with the American ambassador some years ago in Baghdad, Prime Minister Nuri Kamal al-Maliki detailed what he believed was the latest threat of a coup orchestrated by former officers of Saddam Hussein’s Baath Party.

    “Don’t waste your time on this coup by the Baathists,” the ambassador, Zalmay Khalilzad, chided him, dismissing his conspiracy theories as fantasy.

    #irak #syrie #isil #eiil

  • Iraqi choppers fire on #Tikrit #mosque
    http://english.al-akhbar.com/content/iraqi-choppers-fire-tikrit-mosque

    Iraqi army helicopters fired rockets on one of the largest mosques in the city of Tikrit on Friday, local officials and witnesses said. It was unclear if there were any casualties in the strikes on Tikrit, the hometown of late dictator Saddam Hussein which was overrun by insurgents earlier this week. (Reuters)

    #Iraq #ISIS

  • ISIS “success” facilitated by betrayal, Iraqi government inadequacies
    http://english.al-akhbar.com/node/20146

    Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki addressed his military officers on TV in light of security reports stating that the attackers are Baathists affiliated with Izzat Ibrahim al-Douri - who was vice president under Saddam - as well as officers from the former Iraqi army and Fedayeen Saddam. According to the reports, more than 40 officers who had served in Saddam Hussein’s army conspired with the attackers. There are tales of betrayal involving senior military leaders including General Abboud Qanbar, Lieutenant General Ali Ghaidan and General Mahdi al-Ghazzawi, all members of the former army.

  • Iraqi air force bombs #Tikrit palace
    http://english.al-akhbar.com/content/iraqi-air-force-bombs-tikrit-palace

    Iraqi forces launched at least four air strikes on jihadists occupying ousted dictator Saddam Hussein’s palace compound in the city of Tikrit on Thursday, witnesses said. It was not immediately clear whether the strikes against the militants, who took the city a day before, were launched by helicopters or planes. The sprawling compound in central Tikrit was one of several around the country where Saddam once received foreign guests and dignitaries. read more

    #Iraq #ISIS

  • #Russia: Takeover of #Iraq proves the “total failure” of US, British invasion
    http://english.al-akhbar.com/content/events-iraq-prove-total-failure-us-british-invasion

    Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said Thursday that the spectacular seizure of Iraqi cities by advancing jihadist fighters was a clear sign of the “total failure” of the US-led invasion. “The events in Iraq illustrate the total failure of the adventure involving the #united_states and #Britain,” Russian news agencies quoted Lavrov as saying, referring to the 2003 invasion that led to the toppling of Iraqi dictator Saddam Hussein. “The unity of Iraq is at risk.” read more

  • Après la chute de Fallouja, Mossoul, Tikrit, trois villes majeures d’Irak conquises par les djihadistes, Bagdad tremble. Alliance étonnante et détonnante entre les combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), des chefs de tribus sunnites et d’anciens membres du pouvoir baassiste de Saddam Hussein, la guérilla fait cause commune pour abattre le gouvernement pro-chiite de Nouri Al-Maliki. En janvier 2014, Feurat Alani expliquait pourquoi « après dix années d’une violence inouïe » l’Irak se retrouve aujourd’hui « coincé dans un maelström de luttes de pouvoir entre sunnites et chiites se nourrissant du conflit syrien. »

    Cf. @orientXXI http://orientxxi.info/magazine/la-chute-de-mossoul,0616

    Irak-Syrie, mêmes combats
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/ALANI/50016

    Dix ans après, que devient l’Irak ?, par Peter Harling (mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/HARLING/48806

  • At secret location, team collects evidence of Syrian war crimes - CBS News

    http://www.cbsnews.com/news/volunteers-gather-evidence-of-syrian-war-crimes

    Canadian lawyer William Wiley advised the Iraqi tribunal that tried Saddam Hussein. He and his team have collected and combed through more than half a million videos.

    But the most crucial element of this work is collecting a paper trail.

    In a cramped basement at a secret location, William Wiley shows CBS News’ Clarissa Ward boxes of documents on atrocities committed during Syria’s civil war. CBS NEWS
    In a cramped basement, Wiley showed a CBS News crew boxes of documents so sensitive we can’t tell you where the Syrian Commission for Justice and Accountability is based.

    “This one here has about 200,000 pages of regime documentation,” Wiley said, pointing to one box.

    The documents include military orders and government records, all of which had to be smuggled out of Syria.

    It’s very dangerous work, Wiley says.

    “We’re threatened by both sides. We’re threatened by the regime, obviously, but our people are also threatened by the radical Islamists, the al Qaeda affiliates in particular who don’t share our concept of impartial justice,” he said.